15ème édition du Jazz (F)estival au Péristyle
Du 08 juin au 02 septembre 2017 le jazz réinvestit le Péristyle de l’Opéra de Lyon. Versant estival de l’AmphiJazz de l’Opéra, il est devenu en 15 ans un rendez-vous incontournable.
Ainsi, la presqu’île lyonnaise et plus précisément le quartier des Terreaux résonneNT tout l’été des échos de ce club de jazz en terrasse. Les amateurs de jazz lyonnais voient avec plaisir arriver le Jazz (f)Estival du Péristyle de Lyon 2017 qui va fêter sa quinzième édition. Durant l’été sous les arcades du Péristyle de l’Opéra de Lyon il s’agit d’un vrai festival de jazz même s’il n’ose afficher lui-même cette appellation.
Durant soixante-quatorze des soirées estivales de 2017, dimanches exclus, le Péristyle devient la vitrine du jazz régional et se permet même d’inviter des musiciens de renommée nationale. François Postaire organise une programmation qui présente de nombreux courants du jazz. Du style Nouvelle-Orléans au jazz le plus contemporain, en passant par le swing, le be-bop, le hard-bop, différents idiomes de world-jazz venu des Balkans, de l’Orient ou de bien ailleurs encore, des formes instrumentales et d’autres vocales. D’année en année on découvre de nouveaux groupes, on suit l’évolution de formations plus anciennes, on observe de nouvelles associations de musiciens.
Les concerts du Péristyle sont en accès libre et l’on peut simplement écouter la musique ou faire le choix de profiter de la carte de cette quasi-brasserie estivale éphémère. Dans les faits, on peut parler de « café-jazz » ou de « jazz en terrasse ». Trois sets s’échelonnent dans la soirée, à 19h, 20h15 et 22h. Certes il n’est pas toujours aisé de pouvoir accéder au premier set qui est très fréquenté et trouver un siège pour cette séance relève presque de l’impossible. Mais les groupes jouent en général trois jours et il reste donc huit sets pour réaliser l’exploit de s’asseoir pour mieux écouter.
De nombreux curieux découvrent la musique sous les arcades au cours de leurs déambulations citadines et se saisissent de l’occasion pour une écoute occasionnelle. D’autres spectateurs sont des habitués qui reviennent régulièrement au fil des saisons et des soirées. Quoi qu’il en soit, au Péristyle, le jazz vit et s’écoute dans d’excellentes conditions. Il serait vraiment dommage de ne pas en profiter
Même si tous les rendez-vous du Péristyle de Lyon 2017 valent le déplacement, on a repéré trois moments essentiels de la programmation. Les concerts d’ouverture, ceux de la semaine du 14 juillet et ceux du feu d’artifice final.
Du 08 au 10 juin 2017, c’est le Wilhelm Coppey Quartet qui ouvre la saison du Péristyle de Lyon 2017.
Constitué de deux solistes de choix avec le pianiste Wilhelm Coppey et le trompettiste Christophe Metra et d’une paire rythmique incontournable avec le contrebassiste Patrick Maradan et le batteur Cédric Perrot, ce groupe a développé depuis de nombreuses années une esthétique très personnelle. Ils pratiquent le bop et le hard-bop avec lyrisme et efficacité et on attend avec impatience de découvrir leurs dernières compositions qu’ils viennent d’enregistrer.
Du 10 au 15 juillet, place à la Freedom Jazz Suite que propose le saxophoniste Lionel Martin.
On peut faire confiance à ce musicien dont le talent et la notoriété ne cessent de croître, pour célébrer la musique à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, des jours qui précèdent et de celui qui suit. Les 10 et 11 juillet, Lionel Martin se produit en trio avec le violoniste et chanteur Medhi Kruger et le pianiste Raphaël Chambouvet dont le retour est attendu. Surprise, surprise ! Projet à découvrir. Les 12 et 13 juillet, place au duo qui interprète le répertoire de leur album « Jazz before Jazz ». On ne s’en lasse pas. C’est l’occasion où jamais de savourer la musique de Louis Moreau Gottschalk interprétée par Lionel Martin et Mario Stanchev (piano). Les 14 et 15 juillet, Lionel Martin choisit de s’exprimer en quartet avec à ses côtés son compère saxophoniste Nassim Brahimi qui ne cesse de surprendre, Olivier Truchot qui est cette fois à l’orgue (et l’on ne s’en plaint pas) et Sangoma Everett dont les baguettes savent toujours faire des miracles rythmiques.
Le Péristyle de Lyon 2017 se termine en feu d’artifice avec La Compagnie Impérial qui anime la dernière semaine de la saison du 28 août au 02 septembre.
Cette compagnie regroupe des musiciens créateurs et improvisateurs parmi les plus actifs de la scène française. C’est l’énergique Imperial Quartet qui débute les 28 et 29 août avec les saxophonistes Gérald Chevillon et Damien Sabatier, le basssiste Joachim Florent et le batteur Antoine Leymarie. Les 30 et 31 août, place à l’Imperial Orpheon avec l’accordéoniste et chanteur Rémy Poulakis qui rejoint les saxophonistes et le batteur. Ça va dépoter. Le 01 et 02 septembre, l’Imperial Quartet augmenté de Ibrahima Diabaté (dundun/tamani/goni) et Oumarou Bambara (djemb,/tamani/balafon) vont faire pulser la musique avec Imperial Pulsar. Musique festive en perspective !
Outre ces trois focus, balises essentielles de la saison, la programmation tout entière vaut le détour. Pour mieux organiser les agendas de l’été et prévoir d’y aller seul ou entre amis, rien de mieux qu’une visite sur le site du Péristyle de Lyon 2017.
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.