Marion Tisserand voit le Jazz en Lumière, Partage & Amour
Pour Marion Tisserand, Jazz et Photo sont inséparables. C’est le jazz qui l’a menée sur les chemins de la photographie et aujourd’hui elle demeure fidèle à cette musique que son travail photographique magnifie.
C’est à double titre que nous nous avons souhaité présenter Marion dans le premier article de cette rubrique, « En trois mots ». D’une part elle est femme, dans le monde de la photo-jazz qui est plutôt masculin, et d’autre part elle est la lauréate du « Jazz World Photo 2016 » qu’elle a remporté avec un magnifique cliché de Renaud Garcia-Fons immortalisé lors du Crest jazz Vocal 2015. Mieux que tout discours, son site présente et valorise son travail. Précisons aussi qu’elle est nominée au titre des « Jazz Journalism Awards » dans la catégorie « Photo Jazz de l’année » avec un cliché de Marcus Miller cadré lors du festival « Jazz à Vienne » (résultats à venir le 14 juin). Ces deux reconnaissances officielles viennent saluer avec véracité un talent déjà plus que confirmé. Les deux photos évoquées figurent sur la page d’accueil du site de Marion Tisserand.
Son premier contact avec le jazz remonte aux années 90 et à la découverte de Miles Davis via le répertoire de l’album « Tutu ». Elle nous précise être une absolue inconditionnelle de cet artiste (trompettiste, compositeur, arrangeur, ….) qui incarne aussi, le style de jazz qu’elle préfère.
Aujourd’hui elle affectionne l’écoute du jazz sur disque vinyle. Par contre elle privilégie l’écoute « live » pour ce qui concerne les musiques d’aujourd’hui ce qui lui permet bien sûr de profiter de la musique et de se consacrer à la photographie des musiciens sur scène. Interrogée quant à son instrument préfèré, elle cite sans hésiter la contrebasse. Il serait tentant de dire que l’instrument lui rend la politesse au regard des lauriers reçus avec la photo de Renaud Garcia-Fons et sa contrebasse.
Les jours de pleine forme, elle fait tourner en boucle un des deux derniers albums de Ibrahim Maalouf, « Red & Black LIght ». A n’en pas douter la journée d’ouverture du 28 juin que le Festival « jazz à Vienne » 2016 consacre à cet artiste va prodiguer à Marion l’occasion de cibler le trompettiste dans son objectif. S’il lui arrive de chantonner un air à
un moment ou à un autre de sa journée ce peut être « Moretika » un titre du CD « Aurora » d‘Avishai Cohen (le contrebassiste) à moins que ce ne soit un des multiples thèmes d’Ibrahim Maalouf ne l’habite ou encore un des nombreux titres de Miles.
Questionnée quant à la manière qu’elle adopterait pour sensibiliser une personne de son entourage au jazz, elle envisage deux options. Soit faire écouter l’album « Trio in Tokyo » de Michel Petrucciani enregistré en 1997 avec Steve Gadd et Anthony Jackson. Soit engager la personne à assister un concert d’électro-jazz, comme par exemple une prestation d’Eric Truffaz ou de Julien Lour
au. Elle a souvent ainsi procédé avec ses proches et elle nous garantit que cela fonctionne pratiquement à tous les coups.
Marion Tisserand a déjà eu l’occasion de photographier de nombreux artistes des scènes jazz mais elle serait prête à se déplacer très loin pour écouter et capter l’essence de la musique d’Avishai Cohen (le trompettiste), Renaud Garcia-Fons et Ibrahim Maalouf Aujourd’hui c’est sans doute le jazz manouche qui attire le moins son attention.
En fin d’entretien, nous demandons à Marion de nous indiquer ses trois albums fétiches. Pour faire suite avec ses propos précédents, elle désigne « Tutu » de Miles Davis, « Trio à Tokyo » de Michel Petrucciani et rajoute l’album « Personal Mountains » de Keith Jarrett.
Nous proposons ensuite à Marion d’imaginer l’affiche d’un concert idéal qu’elle souhaiterait voir se réaliser sur scène demain. Sa réflexion est rapide : réunir sur le même plateau Erik Truffaz, Ibrahim Maalouf et Avishai Cohen (le trompettiste). Ainsi le concert rassemblerait quelques-uns des musiciens qu’elle apprécie aujourd’hui et sans doute verrons-nous prochainement des clichés des deux premiers musiciens cités puisqu’ils seront présents dans l’édition du Festival Jazz à Vienne auquel Marion Tisserand est fidèle. A ce propos il est tout à fait intéressant de revoir et écouter le reportage publié sur CultureBox et réalisé en 2015 par Odile Morain, « Jazz à Vienne : Marion Tisserand, le marathon d’une photographe indépendante ».
Nous tenons à remercier Marion Tisserand de nous avoir permis d’utiliser ses photographies d’Avishai Cohen et Erik Truffaz pour illustrer cet article.
Avant de nous quitter, Marion accepte de nous confier les « trois mots » qu’elle emploierait pour définir sa vision du jazz. Sa réponse fuse. Au mot mot jazz elle associe celui de la lumière, ses ombres, ses contre-jours et ses contrastes, celui de partage qui existe entre le public, les musiciens et les photographes enfin celui de l’amour, son amour pour cette musique, mais aussi celui qu’elle dit devoir au public et aux musiciens. Ses photos se font l’écho de cette conception.
Vous croiserez sûrement Marion Tisserand et son matériel photo lors concerts jazz de la région. A vous de la reconnaître !
Propos recueillis le jour du Jazz Day, 30 avril 2016.

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