« Mare Nostrum II », l’aventure poétique continue
Avec ce second opus, « Mare Nsotrum II », le trio constitué par Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren poursuit son aventure poétique et continue à tisser des ponts musicaux européens.
La sortie de « Mare Nostrum II » (ACT/Harmonia Mundi) le 04 avril a comblé tous ceux qui avaient goûté au premier opus. Le plaisir de retrouver l’inspiration des trois protagonistes du projet est proportionnel à la durée de cette attente. Il nous aura en effet fallu attendre neuf longues années depuis la parution du premier album « Mare Nostrum » (ACT/Harmonia Mundi). Cette durée s’explique par la notoriété et l’agenda chargé des trois musiciens impliqués dans le projet. En effet, le trompettiste Paolo Fresu, l’accordéoniste Richard Galliano et le pianiste Jan Lundgren sont très demandés et sont impliqués dans de nombreux projets.
Le lyrisme de la musique du trio Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren concourt à définir les lignes d’un « son européen » empreint de poésie et de délicatesse.
« Mare Nostrum » signifie « notre mer ». Dans la Rome Antique, ce terme désignait la Méditerranée. Avec ce nouvel album « Mare Nostrum II », le trompettiste sarde Paolo Fresu, l’accordéoniste français Richard Galliano et le pianiste suédois Jan Lundgren continuent à établir des ponts entre leurs différentes cultures musicales. Ces trois musiciens ont tous grandi à proximité de la mer (même si l’étendue marine du Suédois est éloignée de la Méditerranée). Cette « mer » représente pour eux plus qu’un symbole. Véritable source d’inspiration, elle est le point de départ de leurs voyages (réels ou intérieurs) et les fait naviguer vers des rencontres, vraies ou fictives.
Même si les trois musiciens ont des personnalités, des héritages culturels et des familles d’instruments très différents, ils parviennent à travailler en symbiose, chacun passant outre les limites apparentes du jazz et travaillant avant tout sur les mélodies. Les lignes mélodiques de l’un entrecroisent celles des deux autres, reliant ainsi leurs racines musicales. Les trames musicales résonnent en harmonie et définissent les contours d’une « mer musicale » transparente dont liberté et création sont les lignes de flottaison et demeurent les repères essentiels du discours musical.
Deux adaptations de pièces très contrastées d’œuvres classiques. « Dolce è il tormento » tiré du neuvième livre de madrigaux de Claudio Monteverdi, œuvre d’un innovateur présent à l’aube de l’opéra baroque, est interprétée ici de manière éthérée et avec une grande subtilité. A l’opposé, la « Gnossienne N°1 », du maître des miniatures musicales Erik Satie est jouée avec une incontestable assurance rythmique. L’album propose une succession de compositions des trois musciens qui décline différentes colorations de la mélancolie. Un tango langoureux au tempo ralenti, « Blue Silence » au format d’une pièce d’étude, « Leklåt », une douce comptine aux couleurs nordiques, « Kristallen den fina », la ballade « Giselle », « Farväl », une danse au tempo vif dont nous vous proposons quelques mesures.
« Mare Nostrum II », une douce rêverie et douze titres comme douze vagues musicales délicates qui apaisent nos âmes.
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.