Alternative digitale… un remède aux annulations/reports
En raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les organisations des festivals de jazz français se voient contraints, post-déconfinement, d’annuler et/ou reporter leurs éditions 2020 pour le plus grand désespoir des artistes et des publics. Dans le contexte actuel, le Maisons-Laffitte Jazz Festival choisit pourtant une autre option en proposant une… #Digital Edition 2020. Dans le paysage jazz, cette solution inédite réjouit !
Dans la France à peine sortie du confinement, les mesures sanitaires sont encore très strictes… « Aucun évènement réunissant plus de 5 000 personnes ne peut se dérouler sur le territoire de la République jusqu’au 31 août 2020 ».
Ainsi pour respecter ces contraintes sanitaires et ne faire prendre aucun risque au public, la plupart des organisateurs de concerts et festivals de jazz renoncent à ouvrir leurs scènes estivales en raison de la pandémie. Pourtant, Maisons-Laffitte Jazz Festival se démarque avec une formule innovante, une #Digital Edition 2020.
Annulations et reports en cascade
Dans ce contexte, on ne compte plus les concerts et festivals de jazz annulés ou reportés… Jazz à Vienne, Jazz in Marciac, Parfum de Jazz, Marseille Jazz des cinq continents, Jazz à Saint-Germain-des-Prés, Jazz sous les Pommiers, Nice Jazz Festival, Crest Jazz Festival, Jazz au Phare - Île de Ré, Jazz à Juan, Jazz à Foix, Jazz à Junas, Millau Jazz Festival, … et bien d’autres. Tant la liste est si longue qu’il est impossible de tous les citer.
L’épreuve est difficile pour tous et touche l’ensemble des acteurs, musiciens, intermittents du spectacle, salariés et responsables des festivals.
De facto, tous les professionnels de la filière paient un lourd tribut à cette crise. Nombre de musiciens et techniciens possèdent le statut d’intermittents du spectacle et leurs conditions de travail sont fragilisées pour de longs mois car après l’été, il est à craindre que les conditions n’évoluent guère quant aux modalités d’accueil du public dans les salles de concerts. Par ricochet, le public se voit quant à lui, privé des rendez-vous avec les festivals de jazz annuels attendus chaque été avec impatience.
Certes, durant le confinement et aujourd’hui encore, nombreux sont les musiciens qui postent des vidéos sur les réseaux sociaux et la toile. Ces live streams leur permettent de continuer à créer. Pourtant ces échanges musicaux enregistrés à distance puis montés de manière plus ou moins artistique ne constituent qu’un pis-aller. En effet, jouer devant une caméra ou un téléphone ne remplace en rien pour l’artiste le défi et le plaisir que représente un concert joué seul ou en groupe devant un public en attente. De la même manière, pour le public, ces prestations distancielles ne procurent pas les mêmes sensations qu’une musique vécue et partagée dans les conditions du direct.
Alternative digitale, un remède innovant
Pour permettre, d’une part au public de vivre la musique en ligne à partir d’un terminal informatique, chez soi (ou n’importe où d’ailleurs), et d’autre part à tous les acteurs des spectacles de jazz d’être rémunérés pour leur travail, l’alternative digitale apparait comme une solution fort pertinente.
C’est cette option innovante qu’ont choisi les organisateurs et Samuel Strouk, le directeur artistique du Maisons-Laffitte Jazz Festival.
Maisons-Laffitte Jazz Festival #Digital Edition 2020
Au regard de la crise sanitaire 2020 liée à la pandémie de Covid-19, le Maisons-Laffitte Jazz Festival ne peut avoir lieu dans le format prévu initialement. Cependant, dans un esprit de solidarité envers les acteurs du secteur culturel et évènementiel, le festival prévoit d’ouvrir « ses portes » sur le web du 12 au 21 juin 2020.
Pour permettre aux artistes, aux techniciens et aux nombreux professionnels de la filière de renouer avec un engagement professionnel et rémunéré, les concerts du festival seront tournés dans l’Ancienne Eglise de Maisons-Laffitte dans les conditions optimales du live et dans le respect des mesures sanitaires.
Tournage des concerts
Ainsi, le tournage des concerts de cette édition digitale aura lieu les 27 et 28 mai 2020 à l’Ancienne Église de Maisons-Laffitte, lieu privilégié des festivaliers pour son acoustique exceptionnelle.
Réalisées dans le respect le plus strict des règles de distanciation sociale et des gestes barrière en vigueur, ces captations permettront aux artistes initialement programmés de montrer l’étendue de leur talent à travers des prestations live exigeantes et qualitatives, mais aussi des capsules vidéos bonus (avec making off et interviews des artistes).
Innovante, solidaire et mesurée, cette nouvelle formule choisie par Maisons-Laffitte Jazz Festival devrait aussi combler le public privé de la tenue du festival dans sa forme habituelle.
Programmation
Tous les concerts seront proposés en live stream sur la page Facebook du festival et sur son site Internet
Bireli Lagrene Trio
Vingt ans après ses débuts, le talentueux guitariste Biréli Lagrène n’a rien perdu de son talent et continue d’ailleurs à renouveler son art. Il sera présent en trio avec le guitariste Adrien Moignard et le contrebassiste William Brunard.
Vincent Peirani Trio Joker
Menés par l’accordéoniste Vincent Peirani et nourris par de nombreuses influences musicales, le guitariste Federico Casagrande et le batteur Ziv Ravitz construisent un univers alternatif où leurs instruments se croisent pour offrir une musique libre et imprévisible. Trois jokers qui se complètent ou s’opposent pour le meilleur de la musique.
Andre Ceccarelli Trio
Considéré comme l’un des meilleurs batteurs français actuels, André Ceccarelli a joué avec les plus grands et a aussi enregistré un grand nombre de disques sous son nom. On le retrouvera tambour battant à la tête de son trio qui réunit autour de lui le pianiste Alain Goualch et le contrebassiste Diego Imbert.
Paul Lay Deep Rivers Trio
Pour commémorer les 100 ans de l’arrivée du jazz en Europe, le pianiste Paul Lay a conçu le projet « Deep Rivers » où il reprend des chansons folkloriques américaines de la fin de la guerre de Sécession jusqu’aux années 60 auxquelles s’ajoutent quatre de ses compositions. Accompagné de ses partenaires complices, la chanteuse suédoise Isabel Sörling et le contrebassiste Simon Tailleu, Paul Lay propose un hommage musical subtil et riche en émotions.
Theo Ceccaldi Trio Django
Avec son projet « Django », le virtuose Théo Ceccaldi croise les cordes de son violon à celles de la guitare électrique de Guillaume Aknine et du violoncelle de son frère Valentin Ceccaldi. Entre frénésie et délicatesse, le trio déchaîne son talent avec tendresse pour rendre un hommage inventif, moderne et singulier à Django Reinhardt.
Anne Paceo Quintet
Derrière les fûts et cymbales de sa batterie, Anne Paceo se joue des codes, des styles et joue des frontières entre les genres musicaux. Avec le guitariste Pierre Perchaud, le pianiste Léo Montana, le contrebassiste Joan Eche-Puig et le saxophoniste Christophe Panzani, elle révèle les différentes facettes de son identité musicale qui allie, dans une subtile alchimie audace, émotion et poésie.
David Linx Quartet
Chanteur incontournable dans le paysage du jazz, le chanteur David Linx possède un ADN musical hors norme et fait référence dans le monde du jazz vocal actuel. Toujours évolutif, il ne cesse de questionner son art pour mieux le renouveler et enchaîne les projets, avec le Brussels Jazz Orchestra, en quartet avec le projet « 7000 Miles « , en quintet avec son projet « Chronicles » ou en duo avec Michel Hatzigeorgiou. Entre force et délicatesse, sa voix singulière continue à étonner et à charmer. Jamais démonstratif, son chant voltige en totale apesanteur. Pour l’occasion, il sera entouré du pianiste Gregory Privat, du contrebassiste Chris Jennings et du batteur Arnaud Dolmen pour présenter son récent projet « Skin In The Game ».
Rendez-Vous pour une expérience musicale inédite avec l’édition 100% digitale du Maisons-Laffitte Jazz Festival ! A découvrir en live stream sur Facebook Live, Youtube Live et sur le site web du Maisons-Laffitte Jazz Festival, à 18h du 12 au 21 juin 2020.
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.