Mr Bongo cultive les pépites des musiques brésiliennes
Belles initiatives du label anglais Mr Bongo. En ce début d’automne, il publie deux rééditions de musiques brésiliennes devenues cultes, « Mr Bongo Record Club Vol 1″et « Krishnanda ». Autre réjouissance, la sortie du 4ème album des « Barbatuques » intitulé « Ayú ».
On est heureux d’évoquer les deux rééditions de musiques brésiliennes que le label Mr Bongo propose le 04 novembre 2016. D’une part le « Mr Bongo Record Club - Volume One« et d’autre part l’album « Krishnanda » de Pedro Santos. Par ailleurs, le 07 octobre 2016, on s’est réjoui de la sortie en France du quatrième album du groupe « Barbatuques » intitulé « Ayú » paru en 2015 au Brésil.
« Mr Bongo Record Club Vol 1 » est une compilation de « trésors » qui tournaient sur les platines durant de fameuses soirées mix devenues légendaires. Le légendaire Gilles Peterson a repéré ces morceaux depuis longtemps et le Label Bongo est fort inspiré de remettre en pleine lumière vingt titres, vingt diamants bruts à découvrir. Ainsi, grâce à ce premier volume, des morceaux de choix s’adressent aux auditeurs du XXIème siècle qui n’étaient peut-être pas nés dans ces fameuses années 60 et 72 qui célébraient toutes les formes de musique.
On a aimé Mathar, une sorte de morceau jazz funk indien du vibraphoniste américain Dave Pike. On a vibré sur Freak du Jamaïcain Tappa Zukie et aussi sur le morceau Use my body de Mavis John, la reine des Caraïbes. On s’est étonné à l’écoute de Deixa A tristeza interprété par Neno Exporta Som, où orgue et cuíca font bon ménage.
On a repéré le titre Samba interprété par les Amazones de Guinée, un groupe féminin de 1961 qui combattait pour l’émancipation de la femme… malgré les années, le titre est encore d’actualité. On écoute avec plaisir la chanteuse brésilienne Eva Correia José Maria aka Evinha (du Trio Esperanca) interpréter le titre Esperar pra ver.
Avec « Mr Bongo Record Club Vol 1 » on retrouve l’ambiance et l’esprit de ces fameuses sixties et seventies où la musique rythmait et proclamait la liberté et la vie. Des explosions de titres groovy et chatoyants qui explosent.
Parce qu’un bonheur ne va jamais seul, le Label Bongo réédite le 04 novembre, « Krishnanda » le seul album qu’ait réalisé Pedro Santos en 1968. De son vrai nom, Pedro Sorongo, l’auteur de cet opus était percussionniste. Il a joué avec Elis Regina, Sebastião Tapajós, Baden Powell et fabriquait, inventait même des percussions.
« Krishnanda » est un joyau rare que l’on n’hésite pas à qualifier de chef d’œuvre de la musique psychédélique brésilienne. Un mélange baroque de musique traditionnelle et de musique psychédélique. Des cuivres mélangés à de l’électronique bidouillée
Des ambiances exotiques barrées suggérant les touffeurs des tropiques. Des messes noires tropicales où les chants de perroquets hallucinés se mêlent à des voix célestes. Tout juste trente minutes de musique et pourtant un dépaysement extraordinaire. A laisser tourner en boucle pour que dure le plaisir.
« Krishnanda ». La pochette annonce la couleur, la roue de la vie explose avec une musique colorée. Douze titres à la fois exotiques et furieux, un peu kitsch mais merveilleux !
Le groupe « Barbatuques » a été formé en 1995 à São Paulo par Fernando Barba. Cet ensemble musical de human beatbox a produit son premier album en 2002 et s’est fait connaître lors de nombreux rassemblements ou festivités au Brésil mais aussi en Europe à partir de 2005. Les « Barbatuques » ont enregistré aux côtés de la chanteuse Camille en 2007 et sont venus en 2008 aux Nuits de Fourvière à Lyon.
Les années passent et le groupe poursuit son ascension et perfectionne son style. Il s’est produit lors des JO en 2016 au Brésil et avec « Ayú », les « Barbatuques » réaffirment aujourd’hui l’essence de leur style. Aucun artifice. Seulement la voix et le corps animés par beaucoup de créativité et une forte conviction. Les 17 titres sont saisissants. On se laisse emporter dans leur écoute sans résister et on découvre des surprises sonores étonnantes.
Sur l’album « Ayú », les quinze artistes du groupe brésilien « Barbatuques » jouent de leur corps et de leur voix pour fusionner avec énergie mélodies, rythmes et harmonies dépaysantes.
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Le 10 octobre 2024, Vincent Sorel publie « Martial Solal : une vie à l’improviste », un roman graphique dédié à Martial Solal. Publié aux Editions du Layeur, ce superbe ouvrage rend hommage au célèbre pianiste décédé le 11 décembre 2024.
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Le 11 décembre 2024, le pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre Martial Solal est mort à l’âge de 97 ans. Le monde de la musique est en deuil et pleure la disparition de ce prodigieux artiste considéré comme un maître de l’improvisation. Son empreinte demeure à jamais inscrite dans l’univers du jazz français et international.
« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton
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