Jazz loves Disney & Melody Gardot
Le Théâtre Antique de Vienne affiche complet pour la soirée du 29 juin 2018 avec à l’affiche Melody Gardot et The Amazing Keystone Big Band avec China Moses, Sarah McKenzie, Myles Sanko et Ben l’Oncle Soul. La soirée tient ses promesses. Le public est comblé.
Echo#1-Jazz à Vienne 2018 revient sur une soirée qui fleure bon le jazz et réjouit les amoureux de la tradition. En ouverture, The Amazing Keystone Big Band propose son programme « Jazz Loves Disney puis laisse la scène à une des stars de l’art vocal actuel, Melody Gardot.
The Amazing Keystone Big Band … loves Disney
Après une prestation en septet le le jeudi 28 juin devant le jeune public, The Amazing Keystone Big Band revient le 29 juin dans le Théâtre Antique pour présenter son programme « Jazz Loves Disney« . Sur scène, le big-band en grande formation avec ses dix-sept musiciens épaulés par un orchestre à cordes de onze musiciennes et quatre invités qui assurent le show vocal et scénique, China Moses, Sarah McKenzie, Myles Sanko et Ben l’Oncle Soul.
Après les albums « Jazz Loves Disney » et « Jazz Loves Disney 2 » auquel le big-band a participé c’est l’occasion pour le public de découvrir live quelques-unes des superbes mélodies venues de l’univers des films de Disney.
Les splendides arrangements des thèmes de Disney interprétés par le big-band et l’orchestre à cordes mettent en valeur les voix des invité-e-s. Le public prend visiblement grand plaisir à retrouver les thèmes des grands films de Disney qui ont marqué un moment de leur vie. En cela toutes les générations s’y retrouvent.
Les thèmes défilent portés par la rutilante machine du big-band et enveloppés par la souplesse les cordes. I Wanna Be like You, Try Everything, Beauty and The Beast, Stay Awake, So This is Love, Everybody Wants to be a cat, Under The Sea… et bien d’autres encore. Le charme des voix opère. Le chant sensuel et soul de China Moses et sa forte présence scénique déclenche l’enthousiasme. La voix caressante du crooner Myles Sanko captive et déclenche l’enthousiasme unanime sur le thème des Aristochats où il se libère.
Si l’on regrette les trous de mémoire qui ont affecté les passages de Ben l’Oncle Soul, on retient surtout les superbes interventions de Sarah McKenzy qui cumule avec bonheur les talents de pianiste et de chanteuse. Elle joue avec le tempo et de sa voix élastique transporte la musique dans le monde de ce jazz qui swingue avec élégance, charme et précision.
La seule prestation purement instrumentale du set avec David Enhco au bugle compte parmi les grands moments musicaux du set et l’on aurait volontiers écouté un peu plus la puissance de ce big band décidément toujours au top.
Melody Gardot
Pour sa troisième venue à Vienne, Melody Gardot sort le grand jeu. Après avoir conquis le public de Jazz à vienne en 2012 puis en 2015, elle a sorti en 2018 un double album d’enregistrements live captés entre 2012 et 2016 en Europe et cerise sur le gâteau s’est installé à Paris. Sa communication avec le public en est facilitée et elle ne se prive pas de commenter ses choix musicaux.
Elle se présente avec tous les atours de la star dont elle possède le statut incontestable. Outre sa voix et ses talents de musicienne, elle soigne aussi de plus en plus sa présentation et les atmosphères de scène. Sa silhouette élancée est mise en valeur par une longue robe noire et soyeuse qui affleure ses ballerines nouées, chevelure dénouée, postures soignées et apprêtées, sans oublier ses lunettes noires qui ne cache pas son sourire.
Elle communique avec le public et le tient informé de ses choix musicaux de jour qui ne s’enchaînent pas forcément comme cela était prévu à l’origine (dit-elle), faute de lumière pour lui permettre de se repérer sur la set-list mais aussi car elle adapte le répertoire à ses envies. Elle place la soirée sous le signe de l’amour, de la romance, de la tendresse… de l’amour.
Elle dit avoir rêvé de jouer sur scène avec un orchestre de 72 musiciens et le violoncelliste Artyom Manukyan rejoint pour un trio de violon pour former un quartet à cordes qui se joint au batteur, au contrebassiste et guitariste. Cet écrin précieux sied à la voix souple et au répertoire qu’elle interprète.
La chanteuse excelle dans les rythmes latins, bossa et samba, qu’elle magnifie avec délicatesse mais son répertoire respire aussi des autres influences qui irrigue son inspiration. Son interprétation de You don’t know what love is qui fait presque oublier les interprétations de Chet Baker, c’est peu dire.
La magie opère et le public est sous le charme de la voix soyeuse et claire de Melody Gardot qui captive littéralement.de bout en bout.
La soirée du 29 juin 2018 a comblé le public de Jazz à Vienne. Si la musique a été au diapason de la météo, empreinte d’une douce chaleur, elle n’a pas cependant pas manqué de fraîcheur par ses nuances et sa poésie.
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