Son archet joue ailleurs avec les étoiles
Fauché brutalement en pleine activité, le violoniste Didier Lockwood est mort dimanche 18 février 2018. Le jazz est en deuil après la disparition de ce musicien dont la carrière de plus de 40 ans force le respect.
A peine trois mois après la sortie de son dernier album « Open Doors » enregistré avec André Ceccarelli, Antonio Farao, et Darryl Hall et après un concert donné samedi à Paris au Bal Blomet, Didier Lockwood tire sa révérence au beau milieu de ses projets. Il part après quarante ans de musique et une trajectoire peu commune.
Cet enfant du Nord, né à Calais en 1956 dans une famille de musiciens a voué un amour sans pareil à la musique. Il a traversé de nombreux territoires. Du classique au jazz-rock de Magma, de l’héritage coltranien à la musique improvisée jusqu’à sa rencontre décisive avec Stéphane Grapelli qui l’a fait « naître à lui-même ». Il croise ensuite les routes de David Liebman, Dave Holland, Peter Erskine, Miles Davis, Michel Petrucciani, Martial Solal, Richard Galliano, Philip Catherine, Christian Escoudé et tant d’autres qu’il serait impossible de les nommer tous.
Improvisateur tout terrain, c’est en évoluant en toute liberté sur les terres du jazz fusion-électrique, du jazz acoustique, du jazz manouche et de le musique classique qu’il a réussi à élaborer son propre langage. Ce talentueux musicien a aussi consacré une grande partie de son temps et de son énergie à transmettre en direction des jeunes musiciens en créant il y a quelques 17 ans le CMDL, Centre des Musiques Didier Lockwood que l’on peut considérer comme une partie de son héritage au même titre que ses enregistrements dont le dernier qu’il a gravé récemment avec sa femme Patricia Petibon, chanteuse lyrique.
On conserve de Didier Lockwood le souvenir de ses prestations généreuses et enthousiastes, de son sourire et de son élégance naturelle, du plaisir qu’il prenait à jouer et qu’il partageait avec les musiciens et de la communication qu’il entretenait chaleureusement avec le public.
« Martial Solal : une vie à l’improviste » par Vincent Sorel
Le 10 octobre 2024, Vincent Sorel publie « Martial Solal : une vie à l’improviste », un roman graphique dédié à Martial Solal. Publié aux Editions du Layeur, ce superbe ouvrage rend hommage au célèbre pianiste décédé le 11 décembre 2024.
Le pianiste, compositeur et arrangeur Martial Solal est mort
Le 11 décembre 2024, le pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre Martial Solal est mort à l’âge de 97 ans. Le monde de la musique est en deuil et pleure la disparition de ce prodigieux artiste considéré comme un maître de l’improvisation. Son empreinte demeure à jamais inscrite dans l’univers du jazz français et international.
« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton
Le saxophoniste ténor américain Scott Hamilton célèbre ses 70 ans avec « Looking Back ». Sa sonorité patinée semble venue d’un autre temps, celui des big-bands des années 30 à l’époque où est né le « jazz swing ». Ancré dans la plus pure tradition de ce style, Scott Hamilton swingue avec aisance et élégance. Un enchantement dont on ne se lasse pas.