Un Sacre du Tympan drôlement animé
Sur l’album « Cartoons », Fred Pallem & le Sacre du Tympan s’attaquent aux génériques des dessins animés auxquels ils consacrent leur dernier projet. La musique joyeuse et peaufinée donne un coup de jeune aux thèmes et ravit les oreilles. Un remède contre la morosité !
Après les BO des films blaxploitation des seventies Fred Pallem & Le Sacre du Tympan s’amusent comme des petits fous avec les génériques des dessins animés et des films d’animation sur l’album « Cartoons » (Train Fantôme / L’Autre Distribution) sorti le 10 novembre 2017.
Comme à leur habitude, si les musiciens ne se prennent pas au sérieux ils n’en travaillent pas moins avec très grand sérieux. Avec finesse et humour, ils détournent les caractères des personnages pour les inscrire au cœur des musiques qui restituent vraiment l’ambiance des dessins animés d’origine.
Sur « Cartoons » le Sacre du Tympan réunit un tentet avec Jeremie Piazza (batterie), Fred Pallem (basse/guitare), Fred Escoffier (synthés), Guillaume Lantonnet (percussions), Sylvain Bardiau (trompette), Izidor Leitinger (trompette), Fred Gastard (saxophones), Mathias Mahler (trombone), Lionel Segui (tuba/trombone) et Joce Mienniel (flûtes/saxophone). Les prouesses des musiciens du big band donnent envie de revoir les dessins animés de ces héros qu’on avait presqu’oubliés.
Pêchu en diable, « Cartoons » stimule et insuffle de la vigueur, donne envie de sautiller, de faire des farces, de rigoler en mangeant des bonbons devant la télé. On retrouve une âme d’enfant et on se prend à siffler les airs lorsque l’album a cessé de tourner. On file même chercher la Game Boy rangée au fond d’un tiroir.
Avec maestria Fred Pallem & Le Sacre du Tympan parviennent à transformer les thèmes les plus ringards en des musiques rayonnantes d’énergie. A vrai dire on n’était pas fan de l’Inspecteur Gadget ni de Bob l’éponge mais la version proposée du thème d’Inspecteur Gadget et Spongebob Squarepants valent le détour.
L’album ouvre avec La Danse Macabre, musique d’une des « Silly Symphonies », un de ces courts métrages d’animation en noir et blanc de Walt Disney sortis en 1929. On entend défiler au pas cadencé des squelettes qui embouchent des trompettes bouchées. Ils n’en finissent pas de mener la danse finalement pas si macabre que ça.
« Cartoons » fait un second clin d’oeil au monde de Walt Dysney. Un tendre échange entre une flûte et un saxophone baryton anime Je voudrais être un bonhomme de neige du dessin animé « La Reine des Neiges ».
Les morceaux se suivent en cascade. On perçoit le jaune des notes qui sortent du saxophone baryton qu’embouche Homer sur The Simpsons. Scooby Doo surmonte sa peur et bidouille les synthés pour affronter la section de cuivres et la batterie volubile alors qu’Inspecteur Gadget joue avec des synthés pétomanes.
On avait des souvenirs plus toniques de Dragon Ball Z que console un trombone nostalgique alors que Bob l’éponge dirige une fanfare plutôt humide sur Spongebob Squarepants. La musique du célèbre jeu vidéo Super Mario Bros va rallier les suffrages de tous les trentenaires qui ont grandi avec ce jeu. L’album se termine avec un Goldorak digne des meilleures SF.
De tout le répertoire on a une préférence pour le thème de Spiderman qui est propulsé de building en building par la guitare et la section de cuivres.
« Cartoons », un joyeux divertissement à partager largement mais attention… les enfants risquent de se réapproprier l’album sans même demander la permission. Merci à Fred Pallem et au Sacre du Tympan pour les dix titres de « Cartoons » qui offrent une cure de rajeunissement et d’allégresse.
Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »
Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.