Oliva-Rainey-Boisseau International Trio
Annoncé pour le 26 avril 2019, l’album « Orbit » résulte de la réunion de trois artistes parmi les plus créatifs de la scène jazz actuelle. Entre France et États-Unis, le trio Oliva-Rainey-Boisseau explore l’art d’une formation emblématique du jazz, le trio piano-contrebasse-batterie. Les univers des artistes se fondent en une planète dont la mise en orbite constitue une réussite absolue.
Sur « Orbit » (Yolk Music/L’Autre Distribution) annoncé pour le 26 avril 2019, trois musiciens émérites fort rodés à l’art du trio piano-contrebasse-batterie, unissent leurs talents et leurs expériences. Le pianiste Stephan Oliva, le contrebassiste Sébastien Boisseau et le batteur Tom Rainey s’engagent avec brio dans la formule du trio piano-contrebasse-batterie tant prisé par les musiciens de jazz.
Certes le parcours de chacun des trois musiciens témoigne de précédentes expériences vécues en trio mais leur art dépasse largement les frontières musicales de ce strict cadre. Leur personnalité musicale s’est nourrie d’autres projets et de nombreuses rencontres artistiques et humaines.
Stefan Oliva
L’art créatif et subtil du pianiste Stephan Oliva a fait merveille au sein des expériences en trio pratiquées avec Claude Tchamitchian et Jean-Pierre Jullian, Bruno Chevillon et François Merville, Bruno Chevillon et Paul Motian. Esthète poétique et sensible, le pianiste associe aussi son univers à celui d’autres artistes comme il l’a fait avec Suzanne Abbuehl (chant) et Øyvind Hegg-Lunde (percussions) pour le projet « Princess ». Adepte du solo et de l’improvisation comme on a pu l’apprécier sur l’album « Cinéma Invisible », Stephan Oliva apprécie aussi le duo de piano qu’il pratique avec François Raulin.
Sébastien Boisseau
Cofondateur et codirecteur artistique du label Yolk Music, le contrebassiste Sébastien Boisseau a lui-aussi pratiqué l’art du trio hors des sentiers battus aux côtés de Cédric Piromalli et Nicolas Larmigna, Gabriel Zufferey et Daniel Humair,, Hans Lüdemann et Dejan Terzic. On lui connait par ailleurs la faculté à s’impliquer dans des projets aux côtés de compagnons de longue date comme Alban Darche, Matthieu Donarier. Il prête son jeu puissant et élégant à de nombreuses expériences inventives.
Tom Rainey
Batteur renommé du jazz avant-gardiste jazz de New-York où il s’est établi, Tom Rainey peut être qualifié d’artiste créatif qui refuse les formules toutes faites. S’il s’est exprimé aux côtés de Fred Hersch, Joe Lovano, Bill Frisell, John Abercrombie, Tim Berne (et bien d’autres), il mène une activité de leader mais s’investit aussi, aux USA et en Europe, au sein de nombreux projets comme ce fut récemment le cas à l’Opera Underground de Lyon lors de la superbe création « Œdipe Redux » aux côtés de Mat Meneri et Lucian Ban.
« Orbit »
De facto, Stephan Oliva et Sébastien Boisseau conçoivent un répertoire spécifique pour Tom Rainey, le batteur avec lequel ils fondent Oliva-Rainey-Boisseau International Trio. Le répertoire du projet créé en 2016 sur la scène de l’Europa Jazz Festival est ensuite enregistré et mixé en 2018 par Gérard de Haro et mastérisé par Nicolas Baillard au Studio La Buissonne de Pernes-Les-Fontaines. Intitulé « Orbit » à partir des initiales du nom du trio, l’album sort le 26 avril 2019.
Les échanges triangulaires des musiciens créent un univers où se confrontent tensions rythmiques et climats harmoniques. Lyriques ou poétiques les lignes musicales entrelacent leurs mouvements. Elles invitent le silence et fondent des climats dont la densité et les couleurs varient.
Check-list avant mise sur orbite
Onze titres, sept compositions de Stephan Oliva, trois de Sébastien Boisseau, une du guitariste Marc Ducret que les trois musiciens connaissent fort bien. Quelques intitulés évoquent la dynamique, le mouvement, tels Spirales, Le Tourniquet, Cercles, Wavin, Processione mais c’est bien le trio qui génère l’énergie de la musique et propulse la musique en orbite.
Après l’exposition tonique du thème de Split Screen dont le style n’est pas sans évoquer l’empreinte de Lennie Tristano, les circonvolutions de l’improvisation du piano s’appuient sur la ligne tellurique tendue par la contrebasse et sur le riche foisonnement de la batterie. La fluidité des échanges ravit. Tel un jeu musical, Wavin sert de prétexte à une improvisation collective mouvementée et interactive.
Lumineuse et mélancolique, Gene Tierney propose un paysage musical souple et lyrique à la fois alors que le lancinant motif de contrebasse-batterie de Processione fait alterner son rythme entre mouvement dense et murmure.
Mu par l’énergie qu’impulse la batterie, Le Tourniquet entraîne dans son mouvement les notes épurées et volatiles du piano et un dense chorus de contrebasse. De cet univers mobile naissent des images quasi cinématographiques qui tournent au rythme de la musique. Impulsée par l’énergique batterie, la mélodie enivrante de Cercles virevolte jusqu’à la transe.
Le trio propose une relecture calme de la superbe composition de Marc Ducret, Inflammable, que l’on a souvent écoutée dans des versions plus embrasées. Comme en flottaison la musique collective évoque un cosmos au climat songeur.
Plage très libre, Polar Blanc se démarque par un développement très contrasté et des couleurs rythmiques d’une richesse inouïe. Fragmenté par une rythmique dont les décalages et les syncopes stimulent l’expression bluesy du piano, Around Ornette n’en finit pas de tourner autour de l’axe que dessinent les traits profonds et graves de la contrebasse
Le mouvement se poursuit avec Spirales au tempo effréné nourri par l’énergie de chaque instrument virtuose. Un exercice très libre où, sans filet, les trois planètes tracent des trajectoires qui se croisent sans se télescoper. Comme une invitation à une rêverie cosmique, Lonyay Utça referme l’album sur une orbite peuplée d’étoiles lumineuses.
« Orbit »… certes la musique d’un trio mais plus encore, celle de trois constellations dont les orbites fusionnent. En l’espace de onze titres, les univers de Stephan Oliva, Sébastien Boisseau et Tom Rainey entrent en interaction parfaite. Un album en mouvement dont l’univers singulier et contrasté se nourrit de liberté et de poésie.
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
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