Claude Tchamitchian présente « Vortice »

Claude Tchamitchian présente « Vortice »

Nostalgie joyeuse des souvenirs d’enfance

Avec son nouvel album « Vortice », le contrebassiste et compositeur, Claude Tchamitchian invite à le suivre dans une grande valse foraine colorée. Un tourbillon musical vertigineux comme un cirque imaginaire avec ses manèges, ses chevaux, ses marionnettes, ses jongleurs. L’oreille plonge dans les souvenirs d’enfance du musicien, sur une route étoilée où se téléscopent joie et nostalgie.

Après son opus en solo de 2019,« In Spirit » (Emouvance/Absilone) et l’album « Poetic Power » (Emouvance/Socadisc) paru en 2020, Claude Tchamitchian revient en quartet avec « Vortice » (Émouvance/Absilone-Socadisc) sorti le 22 mars 2025. A ses côtés, la clarinettiste Catherine Delaunay, le saxophoniste Christophe Monniot et le pianiste Bruno Angelini.

Au sein de la partition acoustique et tonale de « Vortice » se croisent lignes mélodiques expressives, improvisations inspirées et échanges lumineux. Les nombreux changements rythmiques génèrent une dynamique dans laquelle s’inscrivent les chants instrumentaux. Poétique et souple, la musique tourne comme un manège, jusqu’à donner le vertige. Un univers onirique et poétique.

« Vortice »

L’origine du nouveau projet de Claude Tchamitchian s’inscrit dans ses souvenirs d’enfance qu’il évoque lui-même :

« Toute mon enfance a été marquée par des musiques et des fêtes populaires dont l’univers poétique a progressivement disparu sous les coups de boutoir de nos sociétés modernes. Mais le souvenir est toujours là, d’autant plus fort que cette étrange période actuelle nous fait prendre conscience de tout ce qu’il y avait de précieux quand on pouvait échanger, se voir, se rencontrer et partager des moments d’émotions sans contraintes. Je me souviens des musiques, certaines fois totalement inattendues, qui m’emportaient dans de véritables transes ; je me souviens des manèges et des numéros de circassiens dont les décors flamboyants et les suspenses vertigineux me précipitaient dans un tourbillon magique. L’amour de ce monde forain ne m’a jamais quitté. »

Le titre même de l’album, « Vortice », qui signifie tourbillon en Italien, fait référence au vertige que ressentait l’enfant sur les manèges alors que la musique associée au mouvement circulaire déclenchait une sorte de transe heureuse.Claude Tchamitchian présente "Vortice" - visuel de l'album Vortice de Claude Tchamitchian Quartet

Imprégné et inspiré par ces émotions, il a ressenti « le besoin de renouer avec cet univers sonore, cette poétique du corps et de l’œil pour en proposer une vision actuelle et sans nostalgie, résolument acoustique, utilisant les timbres naturels du piano, de la clarinette, des saxophones et de la contrebasse, instruments profondément liés à ces musiques populaires. Ainsi, il a souhaité « écrire une « musique pour un cirque qui n’existe pas » mais qui serait un cirque d’aujourd’hui. »

Pour ce nouveau projet, le leader s’est associé à des compagnons de longue date, Catherine Delaunay (clarinette), Christophe Monniot (saxophones alto et sopranino) et Bruno Angelini (piano) pour lesquels il a composé un répertoire de huit morceaux écrits « sur mesure ». Aucun effet spécial n’a été utilisé, le talent et le travail particulier de chaque musicien sur son instrument ont suffi pour générer le tourbillon musical fort réussi de « Vortice ».

L’album « Vortice » a été enregistré au Studio Gil Evans à la Maison de la Culture Amiens par Maïkol Seminatore qui en a aussi assuré le mixage, le mastering est quant à lui crédité à Marwan Danoun.

Au fil des pistes

Les manèges de l’aube ouvrent l’album. En introduction, le sopranino converse en douceur avec les notes étranges et cristallines du piano puis entrent la contrebasse et la clarinette de Catherine Delaunay dont les sons s’envolent dans les airs sur un motif itératif du piano auquel se joignent l’alto et la contrebasse. Le quartet fait ensuite tournoyer la mélodie tel un manège en rotation qui induirait une sensation de vertige. Après un solo d’alto ébouriffant de virtuosité alors que piano et contrebasse assurent le soutien rythmique, Christophe Monniot dialogue avec la clarinette. Il en ressort une effervescence bariolée et fort joyeuse. On est tenté de lever les yeux vers le ciel.

C’est d’ailleurs ce que confirme le titre du morceau suivant, Attraction céleste. A l’unisson, les soufflants célèbrent l’aube par un chant que soutiennent piano et contrebasse à l’archet dans le registres des graves. Unies dans la même énergie, les cordes du piano et celles de la contrebasse libèrent une énergie qui se densifie et leur pulsation se poursuit en direction dans l’espace-temps. On en ressort décoiffé.

Morceau le plus court du répertoire, L’ivresse du galop débute par un riff que soutiennent contrebasse et piano alors que les soufflants s’expriment avec une certaine euphorie. Les tympans vibrent comme enchantés par cette technicité de haute voltige. On perçoit comme les images du mouvement des chevaux du manège qui s’arrête brutalement.

Advient alors, L’âme du limonaire, le titre le plus long de l’album. Clarinette et sopranino élèvent leur chant complexe au-dessus de la ligne répétitive du piano auquel s’associe la contrebasse. La trame se densifie, les couleurs musicales évoluent, les émotions se télescopent, le silence s’installe et la musique repart de plus belle stimulée par la contrebasse. Bruno Angelini termine le morceau avec un superbe travail sur les nuances et textures sonores du piano.

Après une introduction du piano, les vents exposent le thème en contrepoint et avec eux s’installe l’univers poétique de Seuls les rêves demeurent… Dans une deuxième phase, le manège semble se dérégler et suit la cadence que mène le piano sous tension. Dans une troisième phase, intervient l’alto. D’abord seul puis rejoint par la contrebasse et par le piano, le saxophone alto fait preuve de fougue. S’appuyant sur des subtilités harmoniques il développe des phrasés audacieux, stimulé par les accords subversifs du piano et par le tourbillon sonore et captivant qu’entretient la contrebasse.

Infanzia débute par un entrelacement de lignes mélodiques jouées par l’alto, le piano et la clarinette qui entraînent l’oreille dans un mouvement de valse puis sur un ostinato du piano, la contrebasse de Claude Tchamitchian prend un solo. Sa sonorité grave et profonde dispense à la fois ombre et lumière. L’improvisation du piano permet d’apprécier les qualités de mélodiste de Bruno Angelini. Il cède la parole à l’alto de Christophe Monniot qui se joue des académismes et avec fougue, s’exprime avec l’esprit d’un absolu « libre-improvisateur ».

Le contrebassiste débute Vortice seul à l’archet. Avec fermeté et sans urgence, il introduit après deux minutes un riff puissant et réitératif sur lequel piano, clarinette et alto conjuguent leurs voix dans un format de suite dont la densité s’étoffe au fil des minutes jusqu’à une déflagration sonore. La clarinette s’envole ensuite au-dessus des strates sonores du piano et de la contrebasse qui la galvanisent. La musique tournoie de plus en plus vite et s’achemine vers une sorte de transe musicale.

L’album se termine avec La strada stellata. Tel un fakir sur un tapis volant, le sopranino ouvre cette route étoilée alors que la contrebasse répète un leitmotiv sur lequel les soufflants et le piano font entendre une mélodie nostalgique aux allures de valse.

Mélodies mélancoliques, envolées lyriques, échanges exaltés, improvisations inspirées… la magie opère au long des huit titres de « Vortice » qui surprend, stimule, charme et dépayse l’oreille.

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