Chick Corea – The Spanish Heart Band : « Antidote »

Chick Corea – The Spanish Heart Band : « Antidote »

Un feu d’artifice vibrant de latinité

A la tête d’un octet rutilant qui réunit des musiciens venus de l’Espagne, de Cuba, du Venezuela et des États-Unis, le pianiste Chick Corea plonge de nouveau dans son héritage musical espagnol, latin et flamenco. Chick Corea - The Spanish Heart Band : « Antidote »… une immersion vivifiante dans le jazz latin de Chick Corea.

couverture de l'album Antidote de Chick Corea - The Spanish Heart BandAnnoncé pour le 28 juin 2019, l’album « Antidote » (Concord/Universal) marque une nouvelle étape latine dans la discographie de Chick Corea.

Dans la droite ligne de « Touchstone » and « My Spanish Heart », le pianiste continue à explorer les styles musicaux espagnol et afro-cubain avec à ses côtés, « The Spanish Heart Band » au casting exceptionnel. Des thèmes de Paco de Lucía, Antonio Carlos Jobim et Igor  Stravinsky s’ajoutent à des reprises de ses deux albums fétiches.

« My Spanish Heart »

« Mes racines sont italiennes, mais mon cœur est espagnol. J’ai grandi avec cette musique. Ce nouveau groupe est un mélange de tous les merveilleux et différents aspects de mon amour et de mon expérience vis-à-vis de ces rythmes qui constituent une grande partie de mon patrimoine musical. »  Chick Corea

Tout au long de sa longue carrière, le légendaire compositeur, pianiste et claviériste Chick Corea a exploré la musique bien au-delà des frontières du jazz. De nombreuses fois au fil des décennies, il a approfondi cet héritage des traditions espagnole, latine et flamenco qu’il nomme « My Spanish Heart ».

Depuis pratiquement ses débuts, la musique de Chick Corea a été empreinte de latinité. D’ailleurs il se  plait à évoquer le premier concert qu’il a écouté à son arrivée à New York en 1960, une prestation du percussionniste d’origine cubaine Mongo Santamaría au Birdland. Une grande partie de son « Spanish Heart » provient de cette époque où pendant les pauses de ses concerts, il allait écouter Tito Puente, Machito, Ray Barretto, Eddie Palmieri qui jouaient au Palladium.

Chick Corea ne fait aucun mystère de son amour pour la musique espagnole, latine et pour flamenco. Ça commence en 1972, par une de ses compositions les plus connues, Spain inspiré par le Concierto de Aranjuez de Joaquin Rodrigo. Le morceau a d’ailleurs été enregistré d’innombrables fois depuis, y compris par Paco De Lucía et Tito Puente.

En 1976, le pianiste sort « My Spanish Heart » avec Stanley Clark, Don Alias, Steve Gadd, Jean Luc Ponty et Gayle Moran où figure le thème Armando’s Rhumba dédié à son père. Cet album qui fusionne de manière innovante jazz et musique latine traditionnelle, fait partie des grands classiques de Corea.

Seize ans plus tard, en 1982, le pianiste s’est de nouveau aventuré sur un terrain musical similaire avec l’album « Touchstone » auxquels participaient entres autres, Al di Meola, Stanley Clarke and Lenny White et le légendaire guitariste flamenco Paco De Lucía sur deux titres, Touchstone et Yellow Nimbus.

En 2019, sur « Antidote » Chick Corea explore de nouveau ses influences espagnoles et latines avec le premier album de son nouveau The Spanish Heart Band, un octet multi-culturel auquel se joignent Rubén Blades, Gayle Moran Corea, et Maria Bianca.

The Spanish Heart Band

Pour se lancer dans cette nouvelle exploration dynamique de ses racines de cœur, le virtuose du clavier âgé de 78 ans a réuni autour de lui The Spanish Heart Band, un groupe de huit brillants musiciens.

Ainsi, une rythmique imparable entoure Corea avec le maître cubain de la basse Carlitos Del Puerto et le percussionniste vénézuélien Luisito Quintero qui ont joué sur l’album « Chinese Butterfly » (2018) enregistré par Corea en collaboration avec Steve Gadd. La batterie est confiée à Marcus Gilmore qui suit les traces de son grand-père, le grand Roy Haynes, lequel a d’ailleurs lui aussi collaboré avec Corea.

Outre la section rythmique, The Spanish Heart Band compte deux musiciens originaires d’Espagne, le guitariste de flamenco Niño Josele et le saxophoniste/flûtiste Jorge Pardo, qui ont tous deux travaillé avec le maître du flamenco Paco de Lucía. A leurs côtés, un duo de soufflants imparable composé du trompettiste Michael Rodriguez et du tromboniste Steve Davis. Enfin, le groupe accueille le danseur de flamenco Nino de los Reyes.

A cet octet multiculturel expert en flamenco et en rythmes latins s’ajoutent les voix de Rubén Blades, de Gayle Moran Corea et Maria Bianca.

De plage en plage

L’album ouvre avec la chanson titre et la voix de Rubén Blades qui se joint à l’ensemble des musiciens de l’octet. Le morceau se développe jusqu’à la transe à laquelle participe aussi le danseur. Dans la même dynamique on écoute avec un plaisir indicible la nouvelle version du célèbre Armando’s Rhumba déjà présent sur « My Spanish Heart » et dédié par le pianiste à son père. Sur ce nouvel arrangement, on savoure les rutilantes interventions du trombone, de la flûte et de la trompette. La guitare émerveille par son énergie et le piano se réinvente puis laisse place à une fusion rythmique éblouissante qui déclenche un un véritable séisme musical.

Les percussions dialoguent ensuite avec les pas du danseur en ouverture de Nimbus jaune, écrit à l’origine pour le duo Corea/De Lucía. The Yellow Nimbus - Part 1, donne libre expression aux couples guitare/palmas/danseur et flûte/piano qui échangent dans un tourbillon flamenco éblouissant et nuancé. Advient ensuite The Yellow Nimbus - Part 2, une autre facette du thème où l’on se laisse porter par les échanges entre le piano exultant et la guitare virtuose. Une musique enivrante.

Le chœur vocal luxuriant de Prelude To My Spanish Heart résonne comme une offrande religieuse qui précède une version revisitée de My Spanish Heart. Pris sur un rythme un rien danzon, la voix et les cuivres laissent place à un solo fougueux du piano puis à un chorus solaire de la trompette suivi d’un scat inspiré du chanteur. De Duende, le groupe propose une version quasi atmosphérique aux résonances percussives étranges autant que délicates. Flûte, trombone, trompette et piano amorcent le thème, très vite suivis par les huit musiciens qui engagent des échanges habités par la grâce… l’âme du flamenco affleure !

Chick Corea revisite de manière fort originale Zyryab, cette composition de Paco de Lucia qui porte le nom du poète et musicien du persan-africain du IXe siècle espagnol. Le leader a enregistré la version originale du titre avec le guitariste en 1990. La musique de 2019 restitue l’esprit d’un flamenco authentique nimbé d’influences espagnoles et moyen orientales qui sont mis en valeur par des arrangements riches et contrastés.

Chick Corea explore aussi le célèbre Desafinado composé par Antônio Carlos Jobim. Il choisit de poser la voix soul un peu détimbrée de Maria Bianca pour faire écho au titre qui signifie désaccordé. Sur un tempo plus rapide que le titre originel, le clavier conte avec allégresse et fluidité cette triste histoire d’amour. Avec le très court Pas de Deux, Corea introduit un autre genre musical, via un arrangement pour piano-solo d’un morceau du ballet « The Fairy’s Kiss » de Stravinsky. Seul au piano, Corea danse avec son instrument. Un enchantement plein de délicatesse.

L’album se termine avec Admiration sur lequel flûte aérienne et guitare lumineuse rivalisent d’inspiration. Si Corea endosse le rôle de pianiste, on perçoit surtout dans ce titre son implication dans les arrangements et les orchestrations qui élèvent ce morceau au firmament des étoiles. Les pas du danseur concluent le morceau. On flotte loin des contingences terrestres.

« Antidote », un album dynamique d’une grande musicalité. Sur les onze pistes, le jazz de Chick Corea - The Spanish Heart Band vibre d’une latinité qui enchante, il fait rêver et incarne peut-être le rôle de la musique et des artistes: aider à lutter contre le quotidien souvent sombre et peu amène, contribuer à apporter un dose d’espoir et de bonheur… comme un antidote contre la morosité ambiante.

Après l’écoute de l’album « Antidote », il tarde de retrouver live Chick Corea - The Spanish Heart Band. RV le 03 juillet 2019 à Jazz à Vienne, le 04 juillet 201 à Enghien-les-Bains 9, le 30 juillet 2019 à Marciac. ICI, pour connaître l’ensemble des autres dates de la tournée de Chick Corea - The Spanish Heart Band 

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Entre avril 2021 et octobre 2022, quatorze pianistes ont enregistré en solo quatorze albums inédits sur le Steinway d’Hélène Dumez, dans l’intimité d’un appartement de Marseille, rue Paradis. Ainsi, un nouveau label est né… « Paradis Improvisé ». La parution des albums est prévue par paire, tous les deux mois, d’octobre 2022 à novembre 2023. En 2022, sont sortis en octobre ceux Pierre de Bethmann et Leonardo Montana et en décembre ceux de Baptiste Trotignon et Laurent Coulondre.

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #2

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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Riche en surprises, 2022 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui ne cessent de renouveler leurs projets. Pour terminer l’année, quoi de mieux que ces quatre ultimes « Coups de cœur » #1 pour apprécier de véritables pépites de jazz français interprété en duo, trio, quartet et en grande formation.

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Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Limpide et mordant à la fois

Tabasco Quintet maintient le cap avec son deuxième album, « The Very Last Blues » dont le titre marque la filiation avec celui de son premier opus, « The Last Blues ». Groove mordant et mélodies limpides coexistent avec bonheur au fil des neuf plages qui ménagent de belles surprises.

Après « The Last Blues » paru sur le Petit Label en 2015, Tabasco revient en 2019 avec un deuxième album, « The Very Last Blues » (Clapson/Inouïe Distribution).

Tabasko Quintet

Tabasco©Cristof Echard

L’album propose une musique à la fois limpide et mordante qui fait alterner rêveries mélodiques sensibles et escapades rythmiques dépaysantes.

Pour ce deuxième enregistrement, Tabasco est devenu quintet. Toujours à la barre du groupe fondé en 2014, le saxophoniste Robin Nicaise et les frères Réchard, Loïc à la guitare et Ivan à la contrebasse. Invité sur le premier opus, le pianiste Leonardo Montana a cette fois intégré le groupe. A leurs côtés, c’est Fred Pasqua qui, avec souplesse et dynamisme, pilote tambours, cymbales et baguettes.

« The Very Last Blues »

Couverture de l'album "The Very Last Blues" par Tabasco QuintetAprès avoir rôdé sur scène les nouveaux morceaux de son répertoire, Tabasco Quintet est entré au studio du Prado où l’album a été enregistré et mixé par Pierre Dachery, les 11 et 12 décembre 2018.

Avec une grande fluidité, les ambiances varient au fil du répertoire. Hormis le célèbre When I Grow Too Old to Dream (Sigmund Romberg et Oscar Hammerstein), les huit autres titres sont à porter au crédit de Robin Nicaise, Ivan et Loïc Réchard.

Sur « The Very Last Blues », Tabasco Quintet propose un jazz moderne à la croisée de nombreuses influences. Entre effluves de funk néo-orléanais et pointes de néo-bop, la musique capte des vents venus d’orient, des vapeurs bluesy et des souffles lyriques. Entre groove tendu et souple balancement alternent mélodies caressantes et envolées syncopées.

Ambiances de voyage

Le message est clair d’emblée, nul besoin de réfléchir, il faut y aller, Go Go Go… On se laisse porter par la sonorité ample et feutrée du ténor qui tisse la mélodie puis on navigue au gré des chorus inspirés des solistes qui se succèdent. Le voyage continue avec Mer de nuit, un rêve enivrant que saxophone et guitare développent sur un motif réitératif du piano qui confine à l’obsession. Après ces deux compositions du bassiste, le saxophoniste signe Mountain Journey. L’entente est parfaite entre le style mélodique du ténor et la fluidité expressive de la guitare.

C’est une excursion plus sportive qu’a conçue le guitariste en écrivant Trocadero. A la croisée d’un funk enchanteur et d’un jazz moderne, le morceau se densifie au fur et à mesure des interventions des solistes que la section rythmique propulse avec énergie. Il fait bon ensuite flotter En Apesanteur sur la superbe ballade écrite par le saxophoniste. On a l’impression que le temps se dilate sous le souffle évanescent du ténor. Le jeu mouvant de la guitare et la caresse des balais font s’évaporer les notes.

Le voyage continue sur un tapis volant porté par Scirocco à l’inspiration plus orientale et à la métrique complexe. Cette composition du contrebassiste inspire au piano et à la batterie des interventions animées. Sur Comète (Part II) crédité au saxophoniste, on est propulsé dans une sphère néobop où guitare et ténor s’en donnent à cœur joie sur une rythmique stimulante.

Après l’espace, on explore le temps avec une échappée libre sur les syncopes de Janvier composé par le guitariste. Un moment réjouissant entre lyrisme du ténor, jeu pointilliste du piano et envolées bensonniennes de la guitare. L’album se termine avec le célèbre When I Grow Too Old To Dream composé en 1934 par Sigmund Romberg et tant de fois repris. Sur un tempo très étiré, Tabasco Quintet en donne une version sensible où le ténor élève son chant expressif et velouté entre blues et gospel.

RV à Paris, le 25 juin 2019 au Sunside pour la sortie officielle de l’album « The Very Last Blues » du Tabasco Quintet avec Robin Nicaise (saxophone ténor), Loïc Réchard (guitare), Leo Montana (piano), Ivan Réchard (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie).

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Entre avril 2021 et octobre 2022, quatorze pianistes ont enregistré en solo quatorze albums inédits sur le Steinway d’Hélène Dumez, dans l’intimité d’un appartement de Marseille, rue Paradis. Ainsi, un nouveau label est né… « Paradis Improvisé ». La parution des albums est prévue par paire, tous les deux mois, d’octobre 2022 à novembre 2023. En 2022, sont sortis en octobre ceux Pierre de Bethmann et Leonardo Montana et en décembre ceux de Baptiste Trotignon et Laurent Coulondre.

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #2

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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Le contrebassiste Avishai Cohen revient avec « Arvoles »

Le contrebassiste Avishai Cohen revient avec « Arvoles »

Retour aux sources de son inspiration jazz

Avec « Arvoles », le contrebassiste Avishai Cohen opère un retour aux sources de son inspiration jazz. Sur la moitié des plages de ce superbe opus, il revient au trio acoustique avec le pianiste Elchin Shirinov et le batteur Noam David. Sur les cinq autres titres de l’album, le trio est rejoint par Björn Samuelsson au trombone et Anders Hagberg à la flûte. Un opus vibrant et dynamique.

couverture de l'album Arvoles du contrebassiste Avishai CohenAprès son dernier opus « 1970 », sorti en 2017 et tourné vers la pop, le contrebassiste Avishai Cohen délaisse la voix, la basse électrique et le piano pour revenir à la contrebasse acoustique.

Sur « Arvoles » (Razsdaz Recordz/Warner Music), son dix-septième album studio sorti le 07 juin 2019, le contrebassiste propose un projet qui diffère du précédent, tant au niveau du son que des ambiances. Il retrouve le cœur de l’idiome jazz qui a fondé son identité si singulière.

« Arvoles »

« Pour moi, Arvoles est une musique nouvelle, une sorte de réflexion sur l’univers qui m’a entouré ces dernières années. On pourrait dire que ce nouvel album dévoile une autre partie de ma personnalité. Si vous écoutez les deux albums du début à la fin, vous aurez une bonne idée de l’homme, du mari et du père que je suis. » Avishai Cohen

Sur cet album dont le titre Arvoles signifie « arbres » en ladino (ancienne langue parlée par le peuple séfarade de la diaspora), le compositeur et contrebassiste Avishai Cohen se produit en trio acoustique sur la moitié des dix pistes, avec à ses côtés le pianiste azerbaïdjanais Elchin Shirinov  et le batteur Noam David, originaire de Jérusalem. Sur les cinq autres titres, le tromboniste Björn Samuelsson et le flûtiste Anders Hagberg renforcent le trio piano/contrebasse/batterie.

« Arvoles » rassemble une chanson traditionnelle (Arvoles) et neuf compositions instrumentales originales qu’Avishai Cohen a écrites au cours des dernières années et qui n’étaient pas censées se retrouver sur le même album mais qui coexistent avec bonheur. Le leader en a conçu tous les arrangements et les a enregistrées aux Nilento Studios en Suède entre le 18 Février 2019 et le 15 mars 2019.

La pochette de l’album reproduit un tableau d’Ora Cohen, la mère du contrebassiste. Les couleurs et le graphisme s’accordent tout à fait avec la teneur musicale de l’opus, nostalgique et romantique, délicat mais empreint d’une force vitale.

Sur « Arvoles », les idées se bousculent et foisonnent autour de ce qui constitue l’ADN jazz du contrebassiste Avishai Cohen. Une musique somptueuse et dynamique dont les subtiles harmonies vibrent et éclatent au fil de plages où coexistent envolées lyriques et mélodies nostalgiques.

Au fil des plages

L’album ouvre avec Simonero introduit par la contrebasse vite rejointe par le piano et la batterie puis par la flûte et le trombone. Les chants et contrechants des instruments tissent une superbe texture musicale sur laquelle le piano virevoltant brode un chorus lumineux.

Advient ensuite la délicate mélodie bucolique d’Arvoles qui donne son nom à l’album. Au rythme des caresses des balais, la contrebasse livre un chorus virtuose et poétique qui inspire un solo romantique au piano.

Le trio se retrouve sur Face Me que le piano entame par un riff énergique décliné sur un fond aux couleurs moyen-orientales. L’archet s’amuse sur les cordes de la contrebasse et développe un chorus énergique et virtuose. Le quintet entame ensuite le lyrique Gesture #2 où les deux soufflants rivalisent en contrepoint autour de la mélodie aux allures néoclassiques. La contrebasse aérienne fusionne avec le piano qui joue en décalage.

Plutôt alerte, Elchinov développe plus tard, en trio, un motif en boucle qui inspire une grande euphorie au pianiste. Exécuté en quintet, Childhood for Carmel se pare de teintes baroques. La flûte élégante devise avec le trombone plaintif alors que sur la contrebasse nostalgique alternent archet et pizzicati aux couleurs plaintives.

Le trio continue avec Gesture #1 qui pourrait s’intituler requiem pour une seule note, celle que tient le piano sur un rythme soutenu. Les solides lignes de contrebasse s’enflamment et libèrent l’espace pour un solo tendu du piano. Intitulé à juste titre Nostalgia, le morceau suivant se développe en deux mouvements. Le piano flirte d’abord avec une romantique mélancolie suivie d’un rythme latin subtil qui inspire à la contrebasse une échappée talentueuse et maîtrisée.

Le quintet revient sur New York 90’s, une composition au thème enivrant et à la pulsation rock asymétrique. Sur la mélodie du piano se superpose le souffle énergique du trombone. L’album se termine avec le quintet qui fait swinguer la belle mélodie de Wings. La contrebasse groove avec éloquence suivi d’une envolée majestueuse du piano. Évocateurs d’ambiances West-Coast, les arrangements donnent presque l’impression qu’un big band a rejoint le quintet.

Pour écouter live le contrebassiste Avishai Cohen en concert, RV le 30 juin 2019 dans le cadre de La Défense Jazz Festival puis à Jazz à Junas, dans le Gard, le 19 juillet 2019, à Marciac le 07 août 2019 et à la Cigale, à Paris, le 17 novembre 2019. ICI pour connaître l’ensemble des dates des concerts du contrebassiste Avishai Cohen.

Un label est né… « Paradis Improvisé »

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Entre avril 2021 et octobre 2022, quatorze pianistes ont enregistré en solo quatorze albums inédits sur le Steinway d’Hélène Dumez, dans l’intimité d’un appartement de Marseille, rue Paradis. Ainsi, un nouveau label est né… « Paradis Improvisé ». La parution des albums est prévue par paire, tous les deux mois, d’octobre 2022 à novembre 2023. En 2022, sont sortis en octobre ceux Pierre de Bethmann et Leonardo Montana et en décembre ceux de Baptiste Trotignon et Laurent Coulondre.

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #2

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Clin d’œil à Gabriel Westphal & « Petites histoires »

Clin d’œil à Gabriel Westphal & « Petites histoires »

Histoire(s) d’un Circa’jazz étoilé

Il était une fois… les « Petites histoires », le premier album du batteur-compositeur Gabriel Westphal. Ce musicien complet a rejoint la compagnie du Cirque dans les Étoilés pour lequel il a composé et joué des morceaux lors de spectacles. Après un travail de réorchestration, il donne une vie autonome à ces « Petites histoires »… captures d’instants festifs, nostalgiques et poétiques d’un circa’jazz étoilé.

couverture de l'album Petites histoires de gabriel WestphalVibrer au rythme de l’actualité musicale demeure essentiel mais ne dispense pas porter un regard curieux sur des trésors qu’il serait dommage de rater au prétexte qu’un album serait paru en 2018.

Ce clin d’œil à « Petites histoires » (Music Box Publishing) est l’occasion de se projeter dans le monde sensible issu de l’imaginaire du compositeur et  batteur Gabriel Westphal. C’est de son expérience entamée en 2012 avec la compagnie du Cirque dans les Étoiles avec les Petites Histoires de Cirque qu’est né « Petite histoires », son premier album en tant que leader.

Gabriel Westphal

La carrière du jeune Gabriel Westphal est déjà riche de nombreuses expériences. Batteur, multi-instrumentiste, compositeur, il est aussi diplômé de Musiques Actuelles et est sorti major de la promotion 2012 du Centre des Musiques Didier Lockwood où il a étudié auprès de Benoît Sourisse, André Charlier, Jean Gobinet, Karl Jannuska, Frank Agulhon, François Laizeau, Mokhtar Samba…

Musicien complet, il a multiplié les expériences au sein de nombreux projets dans des styles très variés (jazz, rock, pop, funk, blues …). En 2012, il fonde Red Chocolate Trio où se rassemblent toutes ses influences et aussi All Mice, un projet plus jazz-pop. On le retrouve aussi avec le Wanderlust Orchestra ou Le Bal Jacquin. En 2012 il rejoint la compagnie du Cirque dans les Étoiles. Cette compagnie circassienne possède une école de cirque basée à Aubergenville et produit des spectacles en tournée. Elle évolue entre cirque et théâtre forain, jonglerie et théâtre d’objets.

De cette collaboration germe un projet très personnel qui va devenir « Petite histoires », le premier album en tant que leader de Gabriel Westpahl.

Du cirque à l’album

Le challenge était de taille… transposer en un récit musical cohérent, les pièces que Gabriel Westphal a composées et jouées avec Arthur Henn pour le Cirque dans les Étoiles. Au final, le pari est réussi, l’album est un enchantement.

A la suite d’un travail de réarrangement, le jeune compositeur est parvenu à développer des textures sonores singulières et sensibles. Pour les parties de contrebasse et de mandoline, Gabriel Westphal a fait appel à Arthur Henn, son compagnon de spectacles. Antoine Laudière (guitares, banjo) et Eric Allard-Jacquin (accordéon) les ont rejoints. Le leader a enregistré lui-même les autres instruments (batterie, percussions et instruments additionnels).

« Petites histoires » …

Au fil des dix-huit titres de l’album, on s’évade dans un univers singulier qui flirte entre jazz, musique manouche, chansons de naguère et rêveries poétiques. Teintées de mélancolie mais néanmoins porteuses de l’esprit de la fête, ces petites histoires musicales projettent des ambiances imaginaires et évoquent un monde riche en sensations et en émotions subtiles. Images de cirque d’une enfance révolue, souvenirs de musique des films italiens patrimoniaux de Nino Rota ou Ennio Morricone, pas de danses esquissées sur la piste des cabarets d’antan.

Musiques d’ici et d’ailleurs

Échos de musiques de l’Europe de l’Est sur Les doigts du rabbin, tempo médium swing et mélodie bluesy de Boulinette, réminiscence de jazz manouche sur l’ébouriffant Wake Up.

Sur les ailes de la mélodie

On ne se lasse pas d’écouter Petites histoires, cette simple et belle mélodie où l’accordéon radieux s’envole sur un tempo blue grass joué au banjo et à la contrebasse.

Et si l’on dansait ?

On se prend à danser le cha-cha-cha et à clopiner au sons des claves de Montagne russe, on esquisse un pas de tango sur un Tour de piste, superbe ballade peu orthodoxe où accordéon et mandoline se marient et où l’esprit de Piazzola affleure sous la mélodie légère. On se laisse entraîner au rythme du mélancolique Strange Stuff qui hésite entre boléro et rumba, sans oublier de valser à en perdre haleine sur cette Moulinette où l’accordéon regarde du côté de Rota puis d’Azzola à moins que l’on ne préfère chalouper sur Valseuse, une java-valse coquine où accordéon, mandoline et banjo croisent leurs notes.

Promenade au pays du rêve et de la magie

On déambule les mains dans les poches sur Petit à petit puis on continue la promenade sur le swinguant Pile ou face. Vient ensuite le temps de rêver sur Tintin, d’imaginer un spectacle de magie en écoutant Mr vp ou de vivre un tour de prestidigitation avec Le fakir, composition insolite et intrigante.

Cinéma et conte d’antan

Welcome résonne de la nostalgie d’un voyage dans les studios du cinéma de Fellini alors que sur Tom Pouce, le banjo résonne de la nostalgie des ambiances chères à Ennio Morricone. La petite fille aux allumettes ravive les couleurs émouvantes de l’orgue de barbarie qui résonnait dans les ruelles enneigées des contes d’antan.

Construit avec équilibre par Gabriel Westphal, l’assemblage des tableaux de « Petites histoires » fait varier les ambiances qui s’enchaînent avec beaucoup de fluidité. Le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux, on se laisse porter au fil des dix-huit pistes de l’opus sans jamais s’ennuyer.

 
Après avoir écouté l’album, RV avec le Cirque dans les Étoiles pour deux représentations exceptionnelles de « Petites histoires de cirque »  à Aubergenville les 23 et 25 juin 2019.
Un label est né… « Paradis Improvisé »

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L’album « Zëss » célèbre les 50 ans de Magma

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Magma… c’est reparti de plus belle !

Zëss est une œuvre musicale de Christian Vander. Quatre décennies après sa première esquisse, l’œuvre est enfin gravée, après avoir trouvé la formule orchestrale qui lui donne à la fois sa véritable dimension onirique et la force de son dépassement. La sortie de l’album « Zëss »… le jour du Néant est l’occasion pour le groupe de repartir de plus belle !

couverture de Zess, l'album de MagmaMagma fête ses 50 ans avec faste… En effet, le 28 juin 2019, marque la sortie de l’album « Zëss », le Jour du Néant (SeventhRecords/Bertus France) et le début d’une tournée mondiale qui débute avec un concert exceptionnel donné à la Philharmonie de Paris, ainsi que des participations à plusieurs festivals prestigieux en France avant une nouvelle tournée internationale.

Pour son cinquantenaire, le légendaire groupe Magma a en effet conçu l’opus « Zëss » comme un Véritable Évènement avec un enregistrement complètement réalisé en studio. En cela, il se démarque des nombreux enregistrements live habituels. De plus, le groupe a mis les petits plats dans les grands avec un chœur de neuf voix, une rythmique étoffée et un orchestre philharmonique.

Rythmique, chants et orchestre philharmonique

Les 38 minutes de musique composée par Christian Vander ont été enregistrées en 2018. Francis Linon et Arthur Gouret ont mis en boîte la rythmique en septembre 2018 au studio Sextan-La Fonderie. Cette rythmique réunit Morgan Agren à la batterie, Philippe Bussonnet à la basse et un ancien membre de la mouvance magmaïenne qui est toujours resté proche du groupe, le batteur Simon Goubert qui tient le piano pour l’occasion. La partie guitare de Rudy Blas a été enregistrée en décembre 2018 à Greasy records studio par Francis et Marcus Linon.

Les chants ont été captés entre septembre et décembre 2018 aux studios Sextan, UZ, et Greasy records par Francis Linon. Christian et Stella Vander assurent les soli. Dans le chœur cette dernière est entourée des cinq voix féminines de Isabelle Feuillebois, Julie Vander, Sandrine Destafanis, Sylvie Fisichella et Laura Guarrato et de voix masculines, celles de Hervé Aknin et Marcus Linon.

C’est le saxophoniste Rémi Dumoulin qui écrit les orchestrations pour The City of Prague Philharmonic Orchestra dirigé par Adam Klemens. Pour finir, « Zëss » a été mixé à UZ studio en janvier 2019 par Francis Linon et masterisé à Greasy records studio par Marcus Linon.

Le résultat final est fascinant. De « Zëss » se dégage une force inouïe comme si le Jour du Néant annonçait celui du recommencement. En tout cas pour Magma, ça continue de plus belle !

Une tournée internationale

Après le concert annoncé 26 juin 2019 à la Philharmonie de Paris avec au moins trois heures et de nombreuses surprises, Magma, continue sa tournée  le 02 juillet 2019 au Nuits de Fourvière, le 06 Juillet 2019 au festival Off de Carcassonne, le 16 Juillet 2019 dans la pinède du Festival Jazz A Juan, le 16 Août 2019 au Motocultor Festival ) Saint Nolff et se poursuit au japon, en Allemagne, Suède, Angleterre, Belgique… ICI pour consulter la liste actualisée des concerts officiels.

Toujours à la barre de Magma, Christian Vander frappe un grand coup pour les 50 ans de Magma dont l’actualité a de quoi en faire rêver (ou blêmir, c’est selon) plus d’un groupe. « Zëss »… Le Jour du Néant, ce n’est pas rien !  Un album coup de poing suivi d’une tournée grandiose. Pas question de bouder son plaisir, le disque ET un concert (ou plus), on n’est pas obligé de choisir !

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Un label est né… « Paradis Improvisé »

Entre avril 2021 et octobre 2022, quatorze pianistes ont enregistré en solo quatorze albums inédits sur le Steinway d’Hélène Dumez, dans l’intimité d’un appartement de Marseille, rue Paradis. Ainsi, un nouveau label est né… « Paradis Improvisé ». La parution des albums est prévue par paire, tous les deux mois, d’octobre 2022 à novembre 2023. En 2022, sont sortis en octobre ceux Pierre de Bethmann et Leonardo Montana et en décembre ceux de Baptiste Trotignon et Laurent Coulondre.

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #2

2022… Ultimes « Coups de cœur » #2

En cette fin d’année 2022, quelques albums de jazz interpellent tant par la qualité de leur propos que par leur identité singulière. Impossible de passer sous silence ces quatre Ultimes « Coups de cœur » #2, des musiques à écouter sans tarder pour découvrir de superbes paysages musicaux et bien terminer l’année.

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2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

Riche en surprises, 2022 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui ne cessent de renouveler leurs projets. Pour terminer l’année, quoi de mieux que ces quatre ultimes « Coups de cœur » #1 pour apprécier de véritables pépites de jazz français interprété en duo, trio, quartet et en grande formation.

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Festival du Péristyle 2019 – Opéra de Lyon

Festival du Péristyle 2019 – Opéra de Lyon

Du 06 juin au 20 juillet 2019

Voici venir le Festival du Péristyle 2019 et ses concerts gratuits sous les arcades de l’Opéra de Lyon. Programmée par l’Opera Underground, la deuxième édition de ce festival estival lyonnais se tient du 6 juin au 20 juillet 2019. Un voyage musical sans frontière avec des escales à Alger, Tucson, Lagos, Bamako, Caracas, Tokyo, Lilongwe, Sao Paolo, Bogota, New-York, San Jacinto !

Avec 40 soirées et 15 groupes, le Festival du Péristyle 2019 propose une série de concerts pour voyager en musique sous les arcades de l’Opéra. Sans quitter Lyon, le Festival du Péristyle 2019 offre des promesses de dépaysements musicaux !

Entre le 06 juin et le 20 juillet 2019, du lundi au vendredi, l’Opéra Underground propose 3 sets musicaux en entrée libre, à 19h, 20h15 et 22h et offre la possibilité de se rafraîchir et de grignoter, sous le péristyle ou au bar « les Muses ».

Juin 2019

Les 06 et 07 juin, le quartet Bab L’Bluz propose du gnawa funky et bluesy. Le 08 juin, on fait la fête et on décolle avec Nouiba et son chaâbi qui explore le cœur de la musique algérienne. Du 10 au 12 juin, place au bullerengue colombien avec les Cantadoras Lina Babilonia & Joselina Llerena Martinez. Ces chanteuses de bullerengue afro-colombien sont entourées de six musiciens. Du 13 au 15 juin, le groupe BKO embarque le public en direction d’une musique moderne ancrée dans la tradition malienne.

Du 17 au 19 juin, Betsayda Machado & Parranda el Clavo font résonner le péristyle de l’Opéra de Lyon avec leur musique ancrée dans les traditions de chant et percussions d’Afrique de l’Ouest. Après le tambor afro-vénézuelien, le voyage continue avec le duo Madalitso Band dont la musique fraîche et dansante et invite le 20 juin à une transe rustique malawite.Festival du Péristyle 2019

Après la pause du 21 juin où la fête de la musique bat son plein dans toute la ville, changement de décor le 22 juin avec la Soirée Soundpainting. Au programme les compositions collectives improvisées que dirige le saxophoniste et compositeur Benjamin Nid. Il présente deux groupes, L’Orchestre Ephémère et L’Attracteur Étrange. Si le second groupe possède une grande pratique du jeu collectif et une connaissance du système de soundpainting, la première formation sera constituée de tout musicien/danseur, amateur ou professionnel qui aura suivi une courte formation dans des ateliers organisés pendant la semaine du concert.

Du 24 au 26 juin, escale du côté de Tucson, dans l’Arizona où la culture mexicaine côtoie le rock et la country music. Avec son Orkesta Mendoza, le leader Sergio Mendoza (accordéon, claviers, voix et guitare) fait entendre une sorte de mambo tucsonian pas banal. Après celà, direction le Brésil… avec Coisa Fina, un big band de São Paulo né en 2005 à l’initiative du saxophoniste Daniel Nogueira et du bassiste Vinicius Pereira. La venue du groupe est organisée par l’Opera Underground en partenariat avec Jazz à Vienne où le groupe va aussi se produire. Sur des arrangements élaborés, les musiciens diffusent principalement la musique du maestro Moacir Santos.

Juillet 2019

Du 01 au 03 juillet, changement de paysage musical. En partenariat avec Jazz à Vienne, le Festival du Péristyle 2019 s’aventure dans des contrées qui hésitent entre musique classique et jazz en invitant le violoniste et compositeur Olivier Manchon et L’Orchestre Miniature. Un orchestre de cordes (violon, alto, violoncelle, contrebasse) accueille le saxophone et les clarinettes de John Ellis. Des miniatures musicales aux esthétiques soignées.

Du 04 au 06 juillet, la température va monter avec la venue de Michael Winograd & the Honorable Mentshn. La musique klezmer jouée par les musiciens new-yorkais va faire régner l’esprit festif propre à cette musique dont le leader clarinettiste est, outr’Atlantique, l’un des représentants les plus inspirés.

Du 08 au 10 juillet, place à la cumbia de San Jacinto avec l’accordéoniste colombien Carmelo Torres y Cumbia Sabanera. L’orchestre représentatif de la nouvelle scène alternative de Bogotá va faire exploser le mercure des thermomètres.

Du 11 au 13 juillet, le jazz atypique du groupe Impérial Orphéon revient sous le Péristyle. Les quatre virtuoses que sont Rémy Poulakis (accordéon, chant), Gérald Chevillon (saxophones basse, ténor, soprano), Damien Sabatier (saxophones baryton, alto, sopranino, thérémine,) et Antonin Leymarie (batterie, objets, percussions) vont présenter leur musique peu soucieuse des frontières de style. L’occasion de découvrir live le répertoire de « Seducere », leur dernier album sorti le 12 avril 2019.

De nouveaux horizons s’annoncent du 15 au 17 juillet avec la venue de Ajate. Le groupe utilise des instruments traditionnels japonais tels que le Jahte (un xylophone en bambou) qui n’est pas sans rappeler le balafon, ou le Shime-daiko, qui ressemble, lui, au talking drum. On peut faire confiance aux dix musiciens pour faire régner une ambiance plus que festive, puisque c’est d’Afrobeat japonais dont il s’agit.

La programmation du Festival du Péristyle 2019 se termine avec Altavoz qui, du 18 au 20 juillet, va distiller une musique joyeuse et originale. Entre Balkans, Moyen-Orient et Afrique, l’accordéon Farfisa, le saxophone alto, la flûte à nez, la batterie et le xylophone s’en donnent à cœur joie. A l’écoute de leur dernier album « Le bal des Crépidules », sorti le en mai 2019, nul doute que la bonne humeur va régner en maître sous le péristyle de l’Opéra de Lyon.

Après les effluves musicales festives de l’été, l’Opera Underground reprend sa programmation entre Amphi et Grande Salle de l’Opéra de Lyon. D’ores et déjà on peut noter quelques RV. Les 21et 22 septembre 2019 avec « Opération Martel » où l’on retrouve entre autres artistes,la contrebassiste Sarah Murcia. Le 12 octobre 2019 avec un « Hommage à Rachid Taha » en Grande Salle avec l’Orchestre de l’Opéra et de nombreux invités. Le 26 octobre 2019Louis Sclavis trio se produit à l’Amphi avec Dominique Pifarély et Vincent Courtois. Bien d’autres réjouissances à découvrir dès l’automne.

Un label est né… « Paradis Improvisé »

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