Saint-Fons Jazz Festival#21

Saint-Fons Jazz Festival#21

Du jazz vitaminé et diversifié

Du 21 janvier au 01 février 2020, paré de ses plus beaux atours, le jazz réchauffe l’hiver durant le Saint-Fons Jazz Festival#21. Une programmation réjouissante propose des musiques chaleureuses imprégnées de l’esprit de la fête. « Contrebasses Messengers Quintet », les Swingirls « Survoltées », des têtes d’affiche prestigieuses avec Kenny Garrett et Renaud Garcia-Fons, sans oublier une soirée de clôture dansante avec un grand Bal Lindy Hop.

Comme chaque année en Janvier, le cœur du jazz bat fort à Saint-Fons. En effet, organisé par l’école de Musique CRC, le Saint-Fons Jazz Festival ponctue l’hiver et réunit à la fois les élèves et les professeurs, des têtes d’affiche et des projets qui possèdent une vocation pédagogique et développent une vison loco-régionale.

En 2020, par la voix de Norbert Gelsumini, directeur de l’Ecole de Musique, le Saint-Fons Jazz Festival#21 clame haut son credo : « la musique crée du lien et apporte, l’air de rien, un petit supplément d’âme ». La programmation diversifiée qu’affiche le festival va en son sens et à n’en pas douter, entre le 21 janvier et le 01 février 2020, les musiques vont faire vibrer un public amateur de jazz.

Une conférence autour du jazz vocal (21/01/20), « Contrebasses Messengers Quintet » et sa création inédite (22/01/20), Renaud Garcia-Fons et son projet en trio « La vie devant soi » (24/01/2020), les Swingirls et leur projet « surVOLTées » (29/01/2020), le saxophoniste Kenny Garrett à la tête de son quintet (31/01/2020) et pour finir une soirée de clôture dansante avec le Grand Bal Lindy (01/02/2020).

Conférence autour du jazz vocal

Qui de mieux que Jérôme Duvivier (professeur au Conservatoire de Lyon) pour guider le public à la découverte du jazz vocal ! En compagnie du pianiste et professeur de l’école de musique de Saint-Fons, Wilhelm Coppey, il va guider les auditeurs sur les rivages du blues, du swing, de la bossa nova, du bebop et tout dévoiler sur les mystères du scat.

RV à 20h le 21 janvier 2020 dans les locaux de la Médiathèque RMG , Place Roger Salengro à Saint-Fons. Un voyage au pays du jazz vocal !

Contrebasses Messengers Quintet

Après une restitution de Pratiques Collectives de l’école de Musique de Saint-Fons, celle qu’on surnomme la grand-mère, la contrebasse, est sous les feux de la rampe. En effet un trio de contrebasses tenues par Patrick Maradan, Christophe Lincontang et Stéphane Ribero propose une création. En quintet avec Wilhelm Coppey (piano) et Matthieu Garaud (batterie), les contrebassistes vont développer en duo, trio, ou solo, l’éventail de tous les possibles pour cet instrument imposant, pilier de l’orchestre de jazz.

RV à 20h le 22 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Belle occasion pour découvrir toutes les ressources de la contrebasse !

Renaud Garcia-Fons et son projet « La vie devant soi »

Renaud Garcia-Fons Trio©Solene Person

Pour faire suite à la soirée du 22 janvier avec son zoom sur la contrebasse, c’est un maître de l’instrument qu’invite le festival en la personne de Renaud Garcia-Fons. Celui qui fait littéralement chanter sa contrebasse et joue des cinq cordes de son instrument avec autant de virtuosité que de sensibilité, vient en effet  présenter son projet « La Vie devant soi » avec ses deux complices, l’accordéoniste David Venitucci et le multi-instrumentiste Stephan Caracci.

Ainsi épaulé d’un accordéoniste coloriste poète et d’un percussionniste virtuose et sensible, le contrebassiste mélodiste va arpenter le pavé de Paris entre hier et aujourd’hui, au fil de rencontres qui sont autant de clin d’oeil au titre du livre d’Ajar/Gary, « La vie devant soi ».

RV à 20h30 le 24 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Une musique chambriste qui n’oublie pas de groover !

Les « Swingirls » et leur projet « surVOLTées »

Les Swingirl au Saint-Fons Jazz Festival#21Les « Swingirls », c’est un trio qui réunit Marianne Girard (guitare, chant), Caroline Ruelle (accordéon, chant) et Violaine Soulier (violon, percussions, chant). Ces trois instrumentistes, chanteuses et comédiennes viennent présenter leur nouveau spectacle intitulé « surVOLTées ».

Ce trio déjanté sort guitares électriques, grosse caisse à double pédale et claviers « vintage » et passent du swing au rock. Les trois stars posent leurs voix sur des textes à l’humour décapant et pimentent le tout de clowneries. Leur album « surVOLTées » est annoncé pour le 10 janvier 2020.

RV à 20h30 le 29 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Un spectacle « Rocky ! Sexy ! Crazy ! »

Kenny Garrett Quintet

Le saxophoniste de Détroit, Kenny Garrett a joué avec les plus grands parmi lesquels entre autres, MIles Davis et Marcus Miller. Il a fait partie des Jazz Messengers d’Art Blakey entre 1986 et 1987. Il a ensuite poursuivi sa propre trajectoire et imposé son saxophone alto au firmament du jazz.

Kenny Garrett au Saint-Fons Jazz Festival#21

Kenny Garrett©Jimmy Katz

Kenny Garrett inscrit son expression dans la tradition du jazz et pratique une musique post hard bop dans laquelle il introduit des éléments de hip-hop, de la nu-soul ou du gospel. Ce virtuose flamboyant joue avec vélocité et exubérance. Très extraverti, le saxophoniste affectionne les improvisations qu’il développe et porte à leur paroxysme. Son jeu se caractérise par une attaque très ferme, une puissance expressive, une expression rapide, nerveuse, très assurée même sur sur les tempi les plus rapides.

S’il n’a pas produit d’album depuis « Do You Dance » (2016), Kenny Garrett demeure un showman hors pair qui donne le meilleur de lui- même sur scène où il excelle à enchanter et déchaîner l’enthousiasme du public. Sa musique libre se réinvente sans cesse. Exubérante ou spirituelle, elle touche autant les âmes que les corps et donne souvent l’envie de danser.

A Saint-Fons, Kenny Garrett vient présenter sa musique en quintet, entouré du pianiste Vernell Brown Jr., du contrebassiste Corcoran Holt, du percussionniste Rudy Bird et du batteur Samuel Laviso.

RV à 20h30 le 31 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Un concert évènement qui devrait enflammer le public jusqu’à la transe !

Grand Bal Lindy Hop

Le festival se termine par un bal Lindy Hop. Pour les danseurs novices tentés par l’expérience, Lyon swing (lien) et Gon’a Swing (lien) proposent au public de s’essayer à cette danse festive et joyeuse. Des séances d’initiation gratuites sont d’ailleurs proposées le mercredi 22 Janvier à 17h et à 19h en Salle associative des Clochettes, le samedi 01 février à 18h au Centre d’Art Plastique et à 20h en ouverture du Bal Lindy Hop.

Sur scène l’orchestre qui anime la soirée réunit Christophe Metra (trompette), Wilhelm Coppey (piano), Cédric Perrot (vibraphone), Stéphane Rivero (contrebasse) et Matthieu Garraud (batterie). Pour celles et ceux qui ne danseraient pas, le spectacle ne devrait pas non plus manquer de piquant.

RV à 20h le 01 février 2020 dans le Hall des Fêtes, Place Girardet à Saint Fons. Retour dans les années 30 et moment festif garanti !

Du 21 janvier au 01 février 2020, la programmation du Saint-Fons Jazz Festival#21 se profile comme une thérapeutique musicale et vitaminée. L’idéal pour affronter la morosité hivernale.

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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« NOUGARO » par Babx, Minvielle et De Pourquery

« NOUGARO » par Babx, Minvielle et De Pourquery

Magie et enchantement

Porté par Babx, André Minvielle et Thomas De Pourquery, l’album « NOUGARO » enchante. Cet opus-bijou restitue la magie du spectacle que propose le trio sur scène. Complices, les trois en-chanteurs unissent leurs talents et font sonner haut la langue et la musique de Claude Nougaro. Empreint de tendresse, l’album fait renaître l’esprit du chanteur toulousain, quinze ans après sa disparition. « NOUGARO » captive, charme et éblouit.

Sorti le 06 décembre 2019, l’album « NOUGARO » (La Familia/L’Autre Distribution/IDOL) restitue avec une grande fidélité le climat de ce projet dit parallèle que Babx, André Minvielle et Thomas De Pourquery, jouent environ huit fois par an. L’écoute de « NOUGARO » réactive de manière saisissante le souvenir d’une soirée des Nuits de Fourvière, un 24 juin 2018 où Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery ont rendu un hommage à Nougaro en convoquant à la fois son verbe et son esprit sur la scène intime de l’Odéon de Fourvière.

« NOUGARO » s’adresse donc à deux publics. D’une part il réjouit celles et ceux qui ont eu le plaisir d’assister au spectacle des trois artistes mais d’autre part, et là réside sans doute son plus grand intérêt, il suscite chez les autres l’envie de découvrir le climat de ce projet lors d’une prochaine venue sur scène du trio Babx-Minvielle-De Pourquery.

Babx - Minvielle - De Pourquery

Pour le projet initié sur scène en 2014 par le « Marathon des Mots » de Toulouse, le chanteur-pianiste Babx a fait appel à André Minvielle et Thomas de Pourquery.

Chanteur, scatteur et percussionniste, André Minvielle a travaillé avec Nougaro et cosigné des chansons avec lui. Le chanteur toulousain a d’ailleurs été président de « Suivez l’accent », l’association de collecte et de recherches fondée par Minvielle. Tchatcheur impénitent, ce voc’alchimiste, comme il se définit lui-même, possède ancré au plus profond de lui la capacité inouïe de faire groover mots et notes. Énergique altiste et compositeur, Thomas de Pourquery pilote son sextet Supersonic vers des galaxies incandescentes où se fait entendre sa voix puissante.

Après cette première réunion, le trio complice se retrouve au fil des ans au gré de la disponibilité des trois protagonistes et des demandes.

La rareté des prestations du trio rend plus précieuse encore la saveur de ce projet intimiste qui réunit sur une même scène trois artistes fédérés par l’amour qu’ils portent à Claude Nougaro et à son œuvre. Accompagnées d’un piano, d’un saxophone alto et une batterie/percussion au format minimaliste, les deux voix de baryton Martin de Minvielle et De Pourquery croisent celle de Babx autour d’un répertoire de douze titres qu’ils réinventent. Avec eux on savoure les mots de Nougaro  pour qui « … la voix est un instrument de musique et les mots sont de la musique aussi ….

Au fil du répertoire de « NOUGARO »

Qu’on se rassure, Babx, Minvielle et De Pourquery se gardent bien de décliner une collection de tubes du chanteur toulousain, ce serait d’ailleurs bien mal les connaître que de l’imaginer un seul instant. En fait, le trio revisite de manière singulière quelques succès connus de Nougaro auxquels s’ajoutent deux morceaux du répertoire de Minvielle pour lequel Nougaro a écrit des paroles.

Avec souplesse et une grande complicité, les trois musiciens posent de nouvelles couleurs, de nouveaux rythmes sur les mots et les musiques de Nougaro. Ils dépaysent les morceaux dans leur univers sans trahir l’esprit de l’art du chanteur toulousain. Ils proposent un répertoire où alternent des climats contrastés. Au cœur des improvisations, l’humour et la surprise ajoutent à la force de la poésie et à la musicalité des mots.

Après la douce entrée a capella de Minvielle qui ouvre avec Pommier d’amour, les trois compères déboulent avec le vertigineux Locomots. Avec force, ils assènent mots et rythmes parmi lesquels on reconnait ceux de L’amour sorcier, Le coq et la pendule, Locomotive d’or, Paris mai, Tu verras, Autour de minuit, Dansez sur moi, Allée des brouillards, Anna, Déjeuner sur l’herbe.

Ensuite, les trois chanteurs se partagent les couplets de La pluie fait des claquettes. On apprécie la grâce vocale de Babx, on se laisse surprendre par la voix de Minvielle où résonne avec profondeur l’âme de Nougaro puis l’on succombe à la force vocale de Pourquery dont le saxophone alto poursuit avec un chant gorgé de blues. Juste après, A bout de souffle tient l’oreille en haleine. Bien loin du Blue Rondo A La Turk de Brubeck qu’avait repris Nougaro, le murmure haletant de Thomas de Pourquery entretient le suspens jusqu’au coup de feu fatal. En arrière-fond, les doigts du chanteur percutent les clefs de l’alto, le piano et la voix de Minvielle esquissent délicatement l’ambiance de la boîte de nuit. Un thriller vocal oppressant !

couverture de l'album NOUGARO par Babx, Minvielle et De PourqueryC’est alors que Babx reprend Rimes dont il propose une version d’une élégante sobriété. Sur la superbe mélodie composée par Aldo Romano, l’alto et le piano valsent avec tendresse avant que la voix du pianiste ne boucle le titre avec une délicatesse infinie. Minvielle intervient ensuite avec un K you K yaw dont Nougaro avait écrit les paroles. Sur un rythme soutenu le chanteur gascon collecte les cailloux alors que les contrechants du saxophone encouragent les improvisations vocales virevoltantes. Un pur délice !

Plus tard, sur une introduction au piano, la voix de Nougaro ouvre La vie en noir : « … c’est plutôt les mots qui se jouent de moi… ». La voix de Thomas de Pourquery donne alors toute sa force à cet hymne bluesy et gospellisant qui chante la difficulté des discriminés, « …leur tourment de vivre parfois ». Minvielle monte ensuite sur le ring durant les presque six minutes de C’est Non. Sur un accord unique martelé du début à la fin du morceau, il évoque l’éternel combat que se livrent oui et non. Ses scats décoiffants balancent eux aussi entre l’ondulatoire oui et le non inflexible. En ces temps conflictuels, le morceau demeure d’actualité et l’on se réjouit que pour l’occasion les mots et la musique triomphent !

On se laisse ensuite cueillir par un chorus saisissant de l’alto qui propose une touchante version instrumentale de Cécile ma fille. Le saxophone fait entendre de superbes contrechants derrière la voix de Babx qui, avec une touchante simplicité, offre une version épurée de la célèbre chanson, Une petite fille.

En ouverture du dernier titre, revient la voix de Nougaro qui ouvre en rythme les Pantoufles à papa dont il avait écrit le texte sur une musique de Jean Constantin. Au rythme d’un chachacha entêtant, le trio cherche et finit par trouver les pantoufles … en feutre !

Bien décidé à rester sous le charme de ce « NOUGARO » magique, on repart de pied ferme … et bien chaussé de pantoufles pour réécouter l’album que l’on savoure de nouveau avec délice.

Pour découvrir la version live de « NOUGARO », RV avec trio Babx-Minvielle-De Pourquery pour quelques rares dates annoncées en direction du public du Sud-Ouest qui d’ores et déjà peut se réjouir et réserver. Le 23 janvier 2020 à 21h, au théâtre L’Aire Libre à Rennes - Saint Jacques de la Lande, le 24 janvier 2020 à 20h30 et le 25 janvier 2020 à 15h et 20h30 au Théâtre Verdière de La Rochelle, le 29 avril 2020 au Théâtre Michel Portal (date déjà complète) et à 19h le 16 mai 2020 à l’Espace Jéliote d’Oloron Sainte Marie.

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

Pulsation euphorique et énergie communicative

Deux ans après « Sirènes », le batteur compositeur et arrangeur Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur l’EP « 78 Tours », Il propose un nouveau répertoire aux riches couleurs orchestrales. Une pulsation euphorique irrigue les cinq titres chargés d’une énergie communicative. Un concentré d’allégresse !

Sorti le 22 novembre 2019, l’EP « 78 Tours » (Jazz Family) marque le retour du batteur Xavier Roumagnac et de son Eklectik Band. Il s’inscrit dans le prolongement de l’album « Sirènes » sorti en 2017 par Xavier Roumagnac Eklectik Band. Augmenté d’une flûte, d’un saxophone alto et d’une trompette, (trois « bois » cuivrés), le quintet propose cinq titres aux orchestrations énergiques et colorées. Portés par une pulsation rythmique musclée, les solistes s’en donnent à cœur joie.

Vingt minutes suffisent à l’octet pour développer une musique vigoureuse gorgée d’allégresse. Un collectif énergique, cinq titres joyeux, des couleurs musicales vigoureuses ! Cet EP au format apéritivant déclenche l’envie de découvrir d’autres compositions aux ambiances plus variées.

Xavier Roumagnac Eklectik Band

Deux ans après « Sirènes » (Jazz Falimy/Socadisc), le batteur, compositeur et arrangeur, Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur « 78 Tours », le quintet composé du leader, de Công Minh Pham (synthés), Yoann Kempst (guitare), Robby Marshall (saxophone ténor, clarinette basse) et Guillaume Marin (basse) s’étoffe de trois soufflants.

En l’occurrence, il s’agit de trois instruments de la classe des vents. Parmi eux on retrouve deux complices qui avaient participé à quelques plages de l’album précédent, Julien Alour (trompette, bugle) et le saxophoniste William Hountondji qui cette fois embouche l’alto. Ils sont rejoints par la flûtiste Sue Mc Carthy.

Ainsi augmenté, l’Eklectik Band pare les cinq compositions de Xavier Roumagnac de belles couleurs orchestrales.

« 78 tours »… un concentré de groove cuivré

Avec cinq titres énergiques, « 78 Tours » propose une musique vibrante portée par une rythmique musclée dont la pulsation euphorique libère l’expression jubilatoire des solistes. Les riches arrangements font exploser de joie une musique cuivrée et punchy qui invite à la fête et au mouvement.

Xavier Roumagnac revient avec l'Eklectik Band et 78 ToursVent Marin ouvre sur un motif répétitif de la guitare à la pulsation rock qui inspire à la trompette des interventions charnues et énergiques. Portée par l’orchestre cuivré, la mélodie tourne en boucle et ouvre l’espace à un chorus enflammé de la guitare.

On se prend ensuite à déambuler sur les riches couleurs de Walking Man dont les arrangements rutilants et nuancés mettent en avant alto, clarinette basse et trompette. Sur Pop Club, le voyage continue et on embarque sur un flot de vibrations sonores. Stimulés par la basse ronflante et la rythmique énergique de la batterie, saxophone et synthé croisent leurs notes avec ardeur.

Advient ensuite Duetto dont la musique organique évoque une procession dansante. Librement arrangé d’un extrait de « La clémence de Titus » de Mozart, ce titre enchanteur permet d’écouter un solo volubile du ténor rejoint dans sa protestation par la guitare aérienne. Avec le synthé, elle relance l’allégresse collective. L’orchestre tout entier reprend ensuite sa marche, porté par la pulsation joyeuse de la rythmique.

Pour finir, 78 Tours fait s’enchevêtrer les sonorités cuivrées. De leur fusion émergent les envolées furieuses de la guitare et du ténor. Sur un tempo rythmique groovy, les deux solistes élèvent une célébration jubilatoire et euphorisante qui comble l’oreille et déclenche l’envie de tourner et tourner encore avec l’Eklectik Band de Xavier Roumagnac !

Comme une mise en bouche, « 78 tours » stimule l’appétit et déclenche l’envie furieuse d’écouter plus encore cette musique énergique et cuivrée dont les riches arrangements invitent à la joie. Pour vivre live la musique de Xavier Roumagnac Eklectik Band, rendez-vous à Paris le 16 janvier 2020 à 20h30 au Sunset à l’occasion du concert de sortie de l’album.

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Énergie et musicalité

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

couverture de l'album Passers of Time du quartet ASTAASTA est l’acronyme constitué des premières lettres des prénoms de ces quatre musiciens, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réunis au Studio de Meudon en décembre 2018 pour graver ce “Passers of Time” qui propose un répertoire auquel ont contribué les quatre protagonistes de l’aventure d’ASTA.

Avec “Passers of Time” (Bonsaï/L’Autre Distribution) sorti le 18 octobre 2019, ASTA propose un projet musical énergique fort convainquant. Une grande musicalité se dégage de cet album qui rassemble neuf compositions originales apportées par les quatre membres du quartet, une improvisation collective et un thème du pianiste Henri Giordano avec lequel André Ceccarelli a joué dans la première mouture du groupe « Troc » dans les années 70.

Sur le titre qui donne son nom à l’album, on note aussi la participation du chanteur David Linx avec qui André Ceccarelli mène par ailleurs de nombreux projets gravés sur disques, « le Coq et la Pendule » (2009), « à NOUsGARO » (2014) et aussi « 7000 Miles » (2018).

La joie de jouer ensemble et l’osmose parfaite qui règne entre les membres du quartet sont perceptibles de bout en bout des onze plages de « Passers of Time ». En effet, les quatre leaders que sont André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réinvestissent dans ASTA leurs expériences individuelles que ces passers of time mettent au service d’une complicité de plus de 25 ans.

Plus de 25 ans après

La création du quartet ASTA résulte d’une aventure qui a commencé à la fin des années 90. En effet, en 1995, André Ceccarelli enregistre « From the Heart » avec un quartet composé de Sylvain Beuf, Jean-Michel Pilc et Thomas Bramerie qu’il retrouve d’ailleurs en 2014 sur l’album « Twenty ». André Ceccarelli et Sylvain Beuf entament ensuite une collaboration étroite au sein d’un quartet composé du pianiste Antonio Faraò et du contrebassiste Rémi Vignolo (qui n’avait pas encore troqué la contrebasse pour la batterie) avec lesquels ils enregistrent « West Side Story », une relecture de l’œuvre de Leonard Berstein qui sort en 1997 chez BMG avec en invités Richard Galliano, Dee Dee Bridgewater et Bireli Lagrène.

Quatre leaders copilotent ASTA

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

Depuis 2012 et la sortie de « Ultimo » son dernier album en leader, le batteur André Ceccarelli ne souhaite plus piloter de projet en leader, raison pour laquelle il propose à ses trois complices Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò de se réunir au sein d’un quartet dont ils sont tous les quatre co-leaders. ASTA… un groupe à part entière et non pas un nouveau quartet d’André Ceccarelli.

C’est d’ailleurs aussi « Dédé » (surnom amical donné au batteur par les musiciens de jazz), qui propose de nommer le groupe ASTA. Ainsi l’acronyme qui assemble les quatre premières lettres du prénom des quatre musiciens authentifie la structure groupale de ce quartet où chaque membre est impliqué à part égale.

Pour symboliser plus encore cette dimension égalitaire, les quatre lettres du groupe sont inscrites au sein d’un carré, figure géométrique dont côtés et angles sont égaux. Au-delà de cette symbolique représentation, on perçoit à l’écoute de « Passers of Time » combien les musiciens s’engagent dans le répertoire avec un égal investissement. En effet, non seulement ils mettent en commun leurs compositions mais ils engagent aussi leur talent, leur virtuosité, leur inventivité au service de la musique du quartet.

Quatre passers of time

Ce sont donc quatre jazzmen de premier plan de la scène jazz française qui unissent leurs talents sur l’album « Passers of Time ».

  • André Ceccarelli, figure emblématique de la batterie, qui a conquis ses galons de maître ès batterie sur les scènes françaises, européennes et internationales. En témoignent sa vertigineuse discographie en tant que leader ou sideman et ses forts nombreuses collaborations scéniques avec les plus grands noms du gratin du jazz. Sa virtuosité et sa maîtrise technique ne seraient rien sans l’inspiration, la musicalité, la souplesse et la sensibilité dont il a toujours fait preuve. La carrière du batteur témoigne de la fidélité qu’il manifeste aux musiciens avec lesquels il prend plaisir à jouer. Il les honore de son jeu énergique et souple car il excelle autant aux baguettes sur les tempi rapides où son swing terrasse littéralement qu’aux balais sur les ballades les plus sensibles.
  • Le pianiste italien post bop Antonio Faraò qui joue avec nombre d’étoiles de la galaxie jazz parmi lesquelles entre autres, Franco Ambrosetti, Daniel Humair, Gary Bartz, Lee Konitz, Steve Grossman, Tony Scott, Chico Freeman, Miroslav Vitous, John Abercrombie. Après trois albums enregistrés chez Enja Records entre 1998 et 2000 et les disques gravés avec André Ceccarelli, on remarque ses plus récents opus “Domi” (2010), “Evan” (2013), “Boundaries” (2015) et le dernier « Eklektik  » (2017) aux frontières de l’électro jazz avec Marcus Miller, Manu Katché, Didier Lockwood, Bireli Lagrene, Krayzie Bone et Snoop Dog.
  • Sylvain Beuf, saxophoniste alto, ténor, soprano, compositeur, arrangeur et pédagogue reconnu fait partie des saxophonistes incontournables de la sphère jazz. On ne compte plus ses collaborations, avec André Ceccarelli certes mais aussi avec entre autres Bojan Z, Manuel Rocheman, Michel Perez, Denis Leloup, Pierrick Pedron, Franck Agulhon, Diego Imbert, Emmanuel Bex, Thierry Peala, Manu Codjia. Il expérimente toutes les formules, trio, quartet, quintet, sextet, septet, octet. Entre son premier opus en leader, « Impro Primo » sorti en 1993 et le dernier « Plénitude » (2015), il n’a eu cesse de proposer des albums aux formats et climats diversifiés.
  • Sideman incontournable, sur les scènes américaines où il a vécu de 1997 à 2006 et sur les scènes européennes, le contrebassiste Thomas Bramerie fait partie de ces artistes pour lequel il serait plus rapide de citer les noms de ceux avec qui il n’a pas joué plutôt que de lister ceux qu’il a accompagnés. On a pu apprécier en 2018, le jazz sensible et intemporel de « Side Stories », son premier album en leader enregistré avec le jeune pianiste Carl-Henri Morisset et le batteur Elie-Martin Charrière et trois invités, Jacky Terrasson, Eric Legnini et Stéphane Belmondo.

Au fil des plages

« Passers of Time » ouvre avec Two Places, composition de style post bop de Antonio Farao. On est submergé d’emblée par la forte énergie de ce titre où la vélocité et la puissance du jeu du pianiste s’accorde avec le propos fervent et la force tranquille du saxophone ténor. Le drumming d’André Ceccarelli enveloppe le morceau de bout en bout.

Le reste du répertoire fait alterner des titres au tempo énergique et d’autres où la mélodie s’invite en première ligne.

Énergie et virtuosité

Sur Early Time de Sylvain Beuf, le saxophoniste fait montre d’une aisance impressionnante dans l’art de l’improvisation. Le saxophone soprano se fait lyrique et voltigeur. Il croise les notes avec les lignes mélodiques et ingénieuses du piano enthousiaste. Dans la même filiation, s’inscrit 4433, un autre thème survitaminé du saxophoniste qui s’exprime avec puissance et lyrisme et suscite un solo enflammé du piano stimulé par le tempo d’enfer foudroyant que tient la batterie.

Histoire Alternative procède de la même énergie. Cette composition de Thomas Bramerie immerge dans un déluge musical. A l’écoute des chorus du ténor et du piano débordant de virtuosité, l’oreille s’affole et sombre dans une véritable exaltation. Composé par Antonio Faraò, Last One, ne manque pas d’énergie mais sidère surtout par sa conception harmonique. Le morceau déborde de joie et ses rythmes déclenchent chez le batteur un groove félin et chez le saxophoniste un jeu véhément qui ne manque pas d’impertinence.

La trop courte intervention de David Linx qui ouvre et termine Passers of Time parvient cependant à dépayser quelque peu le format musical du quartet. Comme une pointe de piment, le parler chanté du chanteur engage les passagers du temps à swinguer plus farouchement encore. L’album se termine avec Mr Henri, composition du pianiste Henri Giordano qui met en exergue la complicité et l’esprit de communion qui règne entre les musiciens. Le dernier mot revient à un court solo de l’infatigable « Dédé ».

Mélodie, poésie et humour

Sur sa composition, Ballade Pour Valérie, Sylvain Beuf embouche le saxophone alto. Sur cette aubade crépusculaire, sa sonorité reflète la plénitude de son art et les chorus du piano et de la contrebasse n’ont rien à lui envier. Écrit par Thomas Bramerie, Les rues se retrouvent propose un tempo ternaire. Sur ce lumineux morceau, le soprano et le piano enchantent par la poésie de leur jeu et par la véritable alchimie qui opère de bout en bout entre les membres du quartet.

Proposé par Thomas Bramerie, M Theory fait place à l’humour. Le piano s’en donne à cœur joie, le soprano batifole et la contrebasse gambade sur le tempo sautillant que soutiennent les balais enjoués. Après une introduction de la contrebasse au son boisé et profond, Improvisation for Asta suspend le temps. Le souffle évanescent du soprano installe une atmosphère onirique sur cette ballade mélancolique qui permet de saisir combien ces véloces et virtuoses musiciens accueillent dans leur jeu nuances et sensibilité.

« Passers of Time » témoigne de l’alchimie collective qui unit André Ceccarelli, Sylvain Beuf Thomas Bramerie et Antonio Faraò. ASTA signe un album énergique et chaleureux qui ne manque ni de nuances ni de musicalité. On espère que le quartet n’attendra pas 25 ans pour enregistrer un deuxième album !

Pour succomber live à l’énergie de ce superbe « Passers of Time », RV à Paris avec ASTA les 10 & 11 janvier 2020 à 21h30 au Sunside. En attendant, on profitera de cette fin d’année 2019, pour partager largement la musique de cet album qu’il convient de ne rater sous aucun prétexte.

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

Alliance entre poésie, allégresse et énergie

Avec son premier opus, « The Bowhopper », Nuzut Trio propose un projet captivant qui enchante autant qu’il surprend. Autour du contrebassiste, compositeur et leader Flavio Perrella, le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor conjuguent leurs imaginaires. Les compositions originales ouvrent l’espace à l’expression créative des musiciens. Un album maîtrisé qui propose un élégant mélange de poésie, d’allégresse et d’énergie.

Depuis 2016, le contrebassiste et compositeur Flavio Perrela a fondé le Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor. Au fil des ans, le trio a élaboré un projet musical que restitue l’album « The Bowhopper » (Da Vinci Jazz/Egea Music) sorti le 27 septembre 2019.

A partir de mélodies simples composées pour l’essentiel par le leader, « The Bowhopper » vibre de dissonances saturées et d’improvisations audacieuses. La parole circule avec souplesse entre les trois membres du trio contrebasse-guitare-batterie. La musique respire et restitue une palette expressive large et nuancée où coexistent dans un bel équilibre légèreté et profondeur, ombre et lumière, pulsation énergique et méditation onirique.

Flavio Perrela

Diplômé en musique classique au conservatoire de Frosinone en Italie, Flavio Perrela vit à Paris depuis 2009 où il a suivi un cursus de Jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional. De cette double formation, il a conservé un intérêt pour les deux formes de musique. Il a étudié avec Chuck Israels, Steve Coleman, Pierre Bertrand et Emil Spanyi et a accompagné de nombreux musiciens parmi lesquels on peut citer entre autres Ernest Dawkins, Greg Burk, Baptiste Herbin, Yonathan Avishai, Dexter Goldberg, Karsten Vogel, Didier Lockwood, Federico Casagrande, Victor Mendoza,Enrico Zanisi, Francesco Diodati.

Flavio Perrela a composé plusieurs bandes originales pour des films, des documentaires et des pièces de théâtre et a participé à plusieurs expériences avec différents orchestres (musique de chambre, big band, jazz combo, etc).Nuzut Trio

Le contrebassiste à créé Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor, deux musiciens dont on a récemment pu apprécier les projets personnels. L’un et l’autre ont en effet sorti leur premier album en 2018, l’énergique et lumineux « One » de Simon Martineau et le somptueux et singulier « The Swaggerer » de Thomas Delor enregistré lui aussi en trio contrebasse-guitare-batterie où la guitare est tenue par… Simon Martineau.

« The Bowhopper »

Couverture de l'album The Bowhopper de Nuzut TrioAinsi entouré de l’élégant et lumineux guitariste Simon Martineau et du rythmicien coloriste Thomas Delor, Flavio Petrela a enregistré les dix titres de l’album « The Bowhopper ». Le contrebassiste a composé la totalité des titres hormis Interlude#2 à porter au crédit de Simon Martineau.

Jeu de mot entre bow (l’archet) et Grasshopper (sauterelle, 1er morceau du CD), Bowhopper désigne un acrobate imaginaire qui évolue en équilibre, ce qu’a d’ailleurs traduit Antonio Padovani sur la pochette de l’album.

Riche en contrastes tant dans l’écriture que dans l’expression, « The Bowhopper » développe une musique à la trame émotionnelle très riche qui stimule l’écoute d’un bout à l’autre du répertoire.

De plage en plage

Au fil du répertoire, trois Interludes ménagent des ruptures comme des espaces de respiration qui ressourcent l’oreille pour mieux lui permettre d’accéder aux sept autres titres. Sur Interlude#1 l’archet de la contrebasse sautille à travers des dissonances maîtrisées alors que sur Interlude#3 il évoque plus des atmosphères chambristes. Interlude#2 donne quant à lui la parole à la guitare réjouie.

Véritable exploration musicale, The Grasshopper permet de saisir la maîtrise, l’élégance et la variété du jeu de guitare;

Povero Spirito installe un climat étrange illuminé par la guitare et aérienne. Après un chorus boisé et grave de la contrebasse, la guitare construit avec subtilité et concision une improvisation qui ouvre l’espace à la volubile polyrythmie de la batterie. Ramassamy-Dance groove en souplesse et restitue le chant radieux de la contrebasse. Sur Clacsong, après une première partie où la guitare fait entendre des coups de klacson sur le chorus guilleret de la contrebasse, la seconde partie du morceau se déroule en suspension sur le fil d’accords segmentés par une batterie volubile et répétés par la guitare et la contrebasse.

X Time étire son tempo et entraîne l’oreille dans une pérégrination musicale méditative que guide la sensible et onirique guitare. On craque littéralement à l’écoute des acrobaties musicales de la guitare sur Un Po’Zut. Le motif musical joué à l’archet se transforme ensuite en un chorus virtuose qui fait swinguer les notes gorgées de lumière de la contrebasse propulsée par la pulsation de la batterie. L’album se termine avec Zoldog dont les volutes bluesy deviennent lambeaux de rock progressif. Guidé par la guitare audacieuse et propulsé par la batterie tonique, le voyage intérieur devient transe.

Rendez-Vous à Paris le 15 décembre 2019 à 18h à la Péniche Marcounet pour écouter le Nuzut Trio à l’occasion du concert de sortie de l’album « The Bowhopper ».

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Angelique Kidjo

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 annonce la venue de la chanteuse Angelique Kidjo sur la scène de l’Auditorium de Lyon, le 02 décembre 2019. Pour ce concert, la chanteuse béninoise rend un vibrant hommage à la chanteuse Celia Cruz, la « Reine de la Salsa ». Avec la venue de cette incandescente interprète, le mercure des thermomètres va monter de plusieurs degrés. Concert caliente en perspective !

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 avec Angelique KidjoAprès Herbie Hancock et Bobby McFerrin, c’est au tour de la chanteuse béninoise, Angelique Kidjo d’être invitée le 02 décembre 2019, dans la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon, dans le cadre des concerts coproduits par Jazz à Vienne et l’Auditorium-Orchestre National de Lyon.

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 présente le concert de la chanteuse Angelique Kidjo qui rend hommage à Celia Cruz (1925-2003), surnommée la « Reine de la Salsa ». En remontant aux racines africaines de la salsa, Angelique Kidjo croise sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés et réinvente ainsi la salsa.

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 avec Angelique KidjoAmbassadrice de l’Unicef, Angelique Kidjo est aussi une infatigable militante des droits de l’homme. Voix emblématique de l’Afrique, cette éternelle prêcheuse du multiculturalisme est reconnue par ses pairs et a été récompensée par trois Grammy Awards. Son engagement scénique, sa puissance vocale, sa vitalité et son charisme, transforment ses concerts en d’intenses moments de communication avec le public, comme le 07 juillet 2017 dans le Théâtre Antique de Jazz à Vienne où la chanteuse béninoise avait ouvert la « Soirée Cuba » par un festif hommage à la figure de proue de la salsa, Celia Cruz.

Hommage à Celia Cruz

Après avoir déjà honoré Nina Simone et Miriam Makeba, Angelique Kidjo célèbre la chanteuse cubaine Celia Cruz qui a révolutionné le monde de la salsa. Après des débuts de carrière à la Havane en 1950 avec son groupe « La sonora Matancera », elle quitte Cuba et s’exile à New-York. Au cours de sa carrière elle a produit plus de 70 albums.

En avril 2019, la chanteuse béninoise lui a consacré un album intitulé « Celia ». Jazz à Vienne Saison 19/20#4, couverture de l'album Celia Cruz de la chanteuse Angelique KidjoCe disque croise les destins de ces deux femmes qui ont eu toutes deux la force de s’exiler de leur pays, ont investi leur énergie et leur credo dans leur art qu’elles ont imposé dans le monde plutôt masculin de la musique.

Genre musical inventé entre Miami et New York par les diasporas cubaine et portoricaine, la salsa se pare avec Angelique Kidjo de reflets d’africanité. La chanteuse y insuffle en effet la force de l’Afrobeat et la richesse de la culture yoruba originaire d’Afrique et encore très vive à Cuba. Au-delà de l’hommage qu’elle rend à Celia Cruz, Angelique Kudjo relie les rythmes béninois et ceux de la salsa. Ainsi en mettant en avant la dimension percussive de la salsa via les tambours africains, elle invite l’Afrobeat et invente une nouvelle salsa.

Sur la scène de la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon, la chanteuse Angélique Kidjo se présente entourée de Dominic James (guitare), Magatte Sow (percussions), Thierry Vaton (claviers), Michael Olatuja (basse), Edgardo Serka (batterie), Michael Joussein (trompette) et Julien Raffin (saxophone).

RV à 20h le lundi 02 décembre 2019 à l’Auditorium de Lyon, pour une soirée qui porte en elle la promesse d’une fête incandescente. Angelique Kidjo et ses musiciens vont embraser le public et transformer la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon en un chaudron ardent. On s’en réjouit par avance !

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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