Clin d’œil à « Toku In Paris »

Clin d’œil à « Toku In Paris »

Un opus élégant et soigné

Avec « Toku In Paris, », le trompettiste et chanteur japonais Toku présente son nouveau projet enregistré en Europe. Entouré de six musiciens chevronnés, il invite la chanteuse, parolière et compositrice Sarah Lancman. L’oreille se laisse entraîner avec bonheur à leur suite dans une promenade poétique sur des routes où se croisent amour et jazz. Un opus soigné dont l’élégance sereine se double de charme et de sensibilité.

Avec douze albums à son actif en tant que leader, le trompettiste chanteur et compositeur japonais Toku publie « Toku In Paris », son premier album européen.couverture de l'album Toku in Paris de Toku

Sorti le 24 janvier 2020 en partenariat entre Sony Japan et le label Jazz Eleven fondé par Giovanni Mirabassi et Sarah Lancman, l’opus déroule un répertoire de huit compositions originales du leader auxquelles s’ajoutent deux autres titres de Sarah Lancman et une reprise de Michel Legrand.

Avec une équipe de six musiciens parmi les meilleurs des scènes jazz européennes, Toku propose un album personnel où chaque morceau dessine un univers qui lui appartient en propre et participe à la cohérence d’un répertoire de onze titres construit avec soin, comme celui d’un concert.

Toku

Né dans la préfecture de Niigata au Japon, Toku a grandi en écoutant toutes sortes de musiques. Après le cornet, il apprend la trompette et le cor. Au lycée, il intègre un groupe qui reprend des titres de pop et de rock. Il découvre ensuite le jazz et déménage aux Etats-Unis où il apprend l’anglais et pratique le jazz avec son colocataire qui s’avère être pianiste de jazz. C’est là en quelque sorte que débute sa carrière de jazzman !

Le trompettiste et chanteur TOKU

Toku©Akira Kitajima

En effet il est ensuite repéré par le DJ Rob Crocker à la suite de quoi il signera “Everything She Said”, son premier album chez Sony Music Records Inc. en janvier 2000 et en août de la même année il débute au Blue Note de Tokyo puis au New Millenium Hall de l’Université de Séoul (Corée du Sud). Les albums vont ensuite se succéder à commencer par Bewitching (2001) puis Chemistry of Love (2002) où il commence à chanter. Avec You are so beautiful qu’il interprète pour une publicité télé Hitachi et le single Do-Re-Mi pour la campagne publicitaire Odyssey de Honda, il acquiert plus de notoriété. Plus tard, les albums se succèdent jusqu’à ”Toku Sings and Plays Stevie Wonder ~a jazz tribute from Atlanta” (2011), ”Dear, Mr Sinatra” (2015) et « Shake », son douzième album en 2017.

Sa carrière l’a vu collaborer avec Cindy Lauper et avec de grands jazzmen tels que Kenny Baron, Ron Carter, Chris Cheek, Lew Soloff ou Philippe Catherine. Entre tradition et modernité, Toku mène sa carrière d’instrumentiste et chanteur influencé par la musique de jazz et celle de son pays. Il a aussi récemment participé à l’album de la chanteuse Sarah Lancman, « A contretemps » sorti en 2018.

C’est entouré d’une équipe de jazzmen expérimentés qu’il enregistre l’album « Toku In Paris » (Jazz Eleven) en juillet 2019 à Paris.

« Toku In Paris »

L’album s’articule autour d’un répertoire original de onze titres composés en majorité par Toku, avec deux pièces créditées (paroles et musique) à Sarah Lancman et la reprise de Je ne pourrais jamais vivre sans toi composé par Michel Legrand pour le film de Jacques Demy « Les Parapluies de Cherbourg ».

Toku s’entoure d’un groupe d’émérites jazzmen parmi lesquels Giovanni Mirabassi au piano et Pierrick Pedron au saxophone alto sur cinq titres. La batterie est partagée entre André Ceccarelli et Lukmil Perez et la contrebasse entre Thomas Bramerie et Laurent Vernerey. Le leader invite Sarah Lancman qui le rejoint pour un duo vibrant

La voix du chanteur évoque quelques familiarités avec celle de Kurt Elling au niveau du registre et du grain chaleureux.

Le baryton crooner à la voix sensuelle et profonde développe sur trompette et bugle, un jeu doté d’une force sereine tempérée d’une douceur féline. Avec ses complices il élabore un album que n’entache aucun étalage virtuose. Les interventions soignées et maîtrisées de tous les intervenants contribuent à faire de « Toku In Paris » un voyage musical aux vibrations dynamiques et aux accents élégants.

L’amour au fil des titres

En ouverture, Toku pose sa voix de crooner sur Love is Calling you. La section rythmique réactive et incisive soutient un tempo assez vif sur lequel l’alto pétillant et la trompette mordante voltigent.

Deux thèmes dont Sarah Lancman a écrit les paroles et composé la musique évoquent ensuite le retour et le départ de l’aimée(e). She Comes back Again, sur un tempo de valse, fête le retour de celle qu’on aime, avec un bugle élégant et raffiné et un piano vitaminé. Au rythme d’une ballade, After You, murmure la tristesse de la solitude après le départ de l’être chéri… notes perlées du bugle, piano evansien.

Dédié à Horace Silver, Strollin’ in Paris recèle (peut-être) un double clin d’œil, le premier à Chet Baker qui a enregistré l’album intitulé « Strollin »’ (1986), du nom de la composition du pianiste et le second à celle de John Lewis, Afternoon in Paris. Le morceau de Toku fait résonner des réminiscences West Coast et invite à déambuler dans les rues de Paris ou sur la Seine. Plus tard, l’énergie d’un chorus de l’alto sous influence bop apaise la mélodie soul que la voix chagrinée pose sur I Think Love You et son motif de basse réitératif.

Place ensuite à deux thèmes composés par le leader, deux instrumentaux de belle facture. Sur Nuageux joué en quartet, les balais d’André Ceccarelli dessinent des arabesques et le bugle brumeux à souhait instaure l’atmosphère voluptueuse d’un songe à la tonalité mélancolique que renforcent les arpèges aériens et les notes vagabondes du piano romantique. Dès l’ouverture, exposé à l’unisson par trompette et alto, Be Careful émarge dans l’esthétique hard bop. La trompette caracole puis l’alto au son tranchant ébouriffe les notes puis passe le relai à un piano enthousiaste et à une impro courte mais étincelante de la batterie. Par son titre, le morceau annonce le piège qu’il recèle lorsque le tempo en 4/4 accueille une mesure en 3/4, avec le risque que cela représente de plantage… mais avec de tels experts, aucun danger, tout se déroule sans anicroche malgré le rythme trépidant adopté par les instrumentistes.

Advient alors la reprise sobre et inspirée du superbe titre, I Will Wait For You (Je ne pourrais jamais vivre sans toi) de Michel Legrand. Le piano ouvre l’espace au bugle chaleureux avant que le duo Sarah Lancman/Toku ne vibre ensuite de tendresse. Douce voix de velours de la chanteuse et baryton au léger vibrato… le moment se savoure !

Sur un tempo de boléro, l’amour habite ensuite Still In Love With You, que Lukmil Perez pilote d’un groove souple et félin, avec la complicité efficace et discrète de Thomas Bramerie. Le miel vocal et les étoiles célestes soufflées via le pavillon de l’instrument invitent au rêve. L’atmosphère se fait encore plus intime sur Blue Smoke, une ballade épurée où la voix chaude et sensible du chanteur dialogue avec le piano romantique.

Construit comme celui d’un concert, le répertoire de l’album se termine par une pièce instrumentale qui rallie le quintet pour le bien nommé Closing à la couleur funky soul. Chorus flamboyant de l’alto, solo attendri de la trompette, chorus incisif du piano. Les contrechants de la trompette et l’accompagnement churchy du piano contribuent au climat nostalgique de ce dernier titre qui donne envie de faire de nouveau tourner l’album sur la platine pour mieux s’en imprégner.

Pour s’immerger dans le monde de « Toku In Paris », plusieurs dates se profilent. En effet Toku part à la conquête de la France et de l’Europe qui ne devraient guère résister à son charme. RV avec Toku European All Stars qui réunit Toku (voix, trompette), Pierrick Piedron (saxophone alto), Giovanni Mirabassi (piano), Laurent Vernerey (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie), le 12 février 2020 au Jazz Club d’Annecy et le 13 février 2020 à Luynes au Club Jazz Fola. Pour le concert de sortie d’album à la Maison de la Culture du Japon, à Paris, le 15 février 2020, le quintet est rejoint par Sarah Lancman sur les deux sets de 16h30 et 20h. ICI pour d’autres dates.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Claude Tchamitchian présente « Poetic Power »

Claude Tchamitchian présente « Poetic Power »

Un trio au programme explicite

Associé au saxophoniste Christophe Monniot et au batteur Tom Rainey, Claude Tchamitchian présente « Poetic Power ». Cet album matérialise la nouvelle aventure musicale du contrebassiste dans la formule orchestrale réduite du trio. Après ses projets orchestraux à l’écriture foisonnante, le leader joue la carte de l’épure. Entre écriture et improvisation, les échanges des musiciens développent une promenade déambulatoire libre et inventive, poétique et puissante.

couverture de l'album Poetic Power de Claude TtchamitchianFamilier des projets orchestraux à l’écriture dense et complexe, « Need Eden » et « Traces », Claude Tchamitchian captive aussi par ses albums en solo dont le dernier, « In Spirit » sorti en 2019 a permis d’accéder à l’intimité de son univers. Pour son dernier projet musical, le contrebassiste fait le choix du trio « Poetic Power » pour lequel il réunit à ses côtés le saxophoniste Christophe Monniot et le batteur Tom Rainey.

Autour de nouvelles compositions du leader, l’aventure musicale des concerts de 2019 débouche sur l’enregistrement d’un disque au Studio de la Buissonne. La sortie de l’album « Poetic Power » (Emouvance/Socadisc) est annoncée pour le 14 février 2020.

Très réactifs, saxophones, contrebasse et batterie échangent et tissent une musique foisonnante et changeante. Aérienne et lyrique, tellurique et dramatique, organique et puissante, elle mue et évolue, réserve de surprenantes transformations où fragilité et force croisent le fer. « Poetic Power », un voyage onirique entre terre et ciel.

Poetic Power Trio

Compositeur inspiré et leader engagé, le contrebassiste Claude Tchamitchian fait figure de référence dans le monde de la musique improvisée. Impliqué dans la Compagnie et le label « Emouvance », il mène par ailleurs de nombreuses aventures artistiques où il se confronte à d’autres univers que le sien qu’il continue aussi à explorer. Après le tentet, le sextet et le solo, il revient avec le Poetic Power Trio qui réunit à ses côtés Christophe Monniot (saxophones) et Tom Rainey (batterie).

Musicien à l’esprit libre et ouvert, virtuose effervescent et improvisateur remarquable, Christophe Monniot poursuit sa carrière de leader tout en s’investissant dans d’autres projets. Ainsi, il rejoint Claude Tchamitchian au sein du Poetic Power Trio auquel il prête sa fougue et son jeu si peu académique.

Considéré comme l’un des batteurs les plus inventifs de la scène new-yorkaise, l’Américain Tom Rainey mène sa carrière depuis plus de trente ans entre avant-garde aventureuse et jazz ludique. Ouvert à toutes les aventures, il imagine des formules rythmiques atypiques qui défient les formats pré-établis et évoluent en permanence. Son jeu très expressif contribue pour beaucoup aux climats surprenants et poétiques du Poetic Power Trio.

Composé de trois fortes individualités, le Poetic Power Trio fait montre d’une cohésion qui ne se dément pas d’un bout à l’autre des six titres du répertoire de l’album « Poetic Power ».

« Poetic Power », l’album

C’est à partir des échanges très réactifs des trois musiciens que la suite orchestrale de « Poetic Power » prend vie et propose une déambulation poétique.

Au fil des six compositions du leader, le trio entreprend une pérégrination imaginaire et sensible dans des paysages aux lumières et aux reflets changeants.

La musique sculpte un rêve dont les reliefs contrastés restituent les échos d’une marche parmi les éléments de la nature. Le saxophone lyrique et aérien, la batterie fluide et vive et la contrebasse précise et profonde évoquent le souffle du vent à moins que ce ne soit la respiration de l’ombre, Shadow’s Breath. Sur L‘Envolée Belle, la contrebasse gronde, le saxophone volubile se fait tranchant et la batterie pulsatile ponctue les envols du sax’oiseau dont les effets électroniques troublants dédoublent la voix de l’instrument.

Impressionniste, la contrebasse boisée fait résonner les harmoniques sur So close, so far qui explore un univers aux facettes multiformes. Narrative et expressive, la batterie dynamise ou calme les interventions de ses compagnons très réactifs à ses ponctuations. Sur Unnecessary Fights, elle arbitre avec brio et délicate fermeté le combat inutile de la contrebasse tellurique et du saxophone volcanique et furieux.

Il fait bon voyager sur les sentiers imaginaires de l’album, « Poetic Power. Comme dans un rêve éveillé, les pieds ancrés dans le sol et la tête perchée dans les étoiles, on ressent la caresse du vent, on foule l’herbe encore humide, on pose le regard sur l’eau limpide, on devine le souffle de l’ombre, on gravit la colline… comme par magie, la puissance poétique de la musique opère.

Pour retrouver live Claude Tchamitchian Trio et les paysages de « Poetic Power », RV à Paris le lundi 16 mars à 20h30 au Pan Piper

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

Une porte ouverte sur un univers vibrant

Sur « Atea » l’accordéoniste Didier Ithursarry ouvre la porte de l’univers qu’il a créé avec Pierre Durand à la guitare et Joce Mienniel aux flûtes. Loin des formats habituels, le trio invite à pénétrer dans un espace vibrant qui puise son inspiration dans le monde, ses paysages et ses traditions musicales. Inspirés, les musiciens fondent un monde imaginaire qui transporte l’oreille dans des ailleurs dépaysants, vibrants et passionnants.

Annoncé pour le 31 janvier 2020, l’album « Atea » (LagunArte Productions/L’autre distribution) fait partie des bonnes surprises de ce début d’année. Entouré du guitariste Pierre Durand et du flûtiste Joce Menniel, l’accordéoniste aux origines basques, Didier Ithursarry, chemine loin des chemins battus, aux antipodes du déjà (trop) vu, connu, entendu.

Le Cuareim Quartet rejoint le trio sur la Forró Suite arrangée par Geoffroy Tamisier. Ce quatuor à cordes né au Mexique de la rencontre de Rodrigo Bauza (violon), Federico Nathan (violon), Olivier Samouillan (alto) et Guillaume Latil (violoncelle) contribue à enrichir le propos des six mouvements de la suite.

Didier Ithursarry place sa musique sous le signe des « Illuminations » (Départ/Illuminations) d’Arthur Rimbaud….

Assez vu. La vision s’est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. – Ô Rumeurs et Visions !
Départ dans l’affection et le bruit neufs !

« Atea », la porte

Le titre de l’album résonne comme une clé. En langue basque, Atea signifie la porte, celle qu’on ouvre ou ferme, celle qui rassure, qui claque, qui invite ou intrigue. Témoin, gardienne d’histoires de vies, d’humeur et de sueur. Protectrice de secrets.

Entrer ou sortir. S’arrêter. S’abriter. Traverser. Passer d’un monde à un autre, de l’ici vers l’ailleurs, du souvenir à la destination rêvée, du réel à l’imaginaire, jusqu’à l’inconscient. Accueillir l’autre et ses traditions puis échanger.

De fait, sur « Atea », le trio de Didier Ithursarry ouvre grand sa porte à des influences venues d’ailleurs. Enrichis de ces apports, les musiciens inspirés s’aventurent sur des sentiers non balisés. Ils captent l’air, la lumière, le vent, les poussières, les effluves, les sons et de ces ailleurs musicaux dont ils s’abreuvent. Ils invitent ensuite l’oreille à franchir le seuil de leur univers musical et l’accueillent dans l’intimité de leur musique.

Via les impressions transmises par la musique, on accède à des paysages, des sensations, on franchit la porte du 221B Baker Street à Londres, on s’aventure dans une habitation du Pays Dogon au Mali, on suit le chemin laborieux des forçats de Guyane, on s’abrite sous une tente dans le désert de Gobi entre Chine et Mongolie, on passe le seuil d’une maison du quartier Lapa de Rio, on fait escale au Mexique, on pénètre dans une ferme basque… et partout, on se sent chez soi.

Au fil des douze titres… entre danse et rêverie

Avec l’accordéon, la guitare et les flûtes, on embarque dans un voyage sensible, captivant et envoûtant ponctué par des mouvements virevoltants, vigoureux, légers, poétiques, langoureux ou mélancoliques.

En parfaite symbiose les trois musiciens ouvrent une première porte sur l’univers de Forçats. A l’unisson, l’accordéon, la guitare et la flûte mêlant souffle et effets de voix entament une mélodie intrigante. Avec eux on entre dans la danse virevoltante et harassante de la marche et des travaux des forçats. La caravan’trio donne ensuite à entendre sa marche laborieuse qui parcourt tour à tour la steppe, le désert et les oasis du très expressif Gobi. Une sorte de blues où l’on ressent tour à tour le soleil ardent et le froid nocturne. Le vent piquant tourbillonne à travers les notes enivrantes de la flûte virtuose.

couverture de l'album Atea de Didier Ithursarry TrioDans un développement quasi cinématographique, le trio étoffé du « Cuareim Quartet » développe les six mouvements de la Forró Suite et emporte la musique dans le Nordeste du brésil. D’entrée, l’accordéon à la sonorité lunaire caresse une mélodie mélancolique sur un écrin de cordes. Sur le deuxième mouvement, les sept musiciens jouent ensemble jusqu’à donner le tournis. Les envolées bondissantes de la flûte, le phrasé sensuel de l’accordéon et le rythme lascif de la guitare donnent le tournis et l’envie de danser le baião avec eux. Sur le troisième mouvement, le quartet à cordes ouvre un espace musical onirique puis, accordéon et guitare dessinent des lignes musicales sensibles chargées d’un tendre spleen. La guitare insuffle ensuite un climat plus folk au quatrième mouvement où les nappes sonores des cordes et la flûte au timbre coloré content une histoire musicale mystérieuse. Les notes tendres et lyriques de l’accordéon flottent plus tard sur le tapis sonore romantique que tisse le quartet à cordes. La suite s’achève par une farandole qui reprend le thème du deuxième mouvement et incite à danser jusqu’à l’ivresse.

Avec Mali le voyage change de continent. Sur une rythmique réitérative de l’accordéon, guitare et flûte attisent le feu de la mélodie jusqu’à l’hypnose. Avec Sherlok, on franchit la porte d’un monde étrange chargé d’une langueur mélancolique où la musique éthérée flotte comme en apesanteur.

C’est ensuite un hommage tendre et sensible à l’âme basque que rend l’accordéon en solo sur Gizian Argi Hastian, une très belle mélodie que le poète musicien Etxahun Iruri, a composé en travaillant dans les champs et en soignant ses bêtes. l’album se termine par un feu d’artifice d’allégresse avec Mariachi for Aita que l’accordéoniste adresse au père, aita en basque, le sien sans doute mais pourquoi pas à tous les pères.

Pour s’immerger dans l’univers lumineux et vibrant de « Atea » et retrouver Didier Ithursarry (accordéon); Pierre Durand (guitare) et Joce Mienniel (flûtes),  RV à Paris le 18 mars 2020 lors du concert de lancement de l’album au Studio de l’Ermitage.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

Quand Liberté rime avec Poésie, Humour & Musique

Le vocalchimiste André Minvielle et le quintet normand Papanosh ont mis en musique textes et poèmes de Jacques Prévert. Sur « Prévert Parade », les six complices font swinguer la poésie de Prévert. Animées par un même esprit libertaire, poésie et musique dialoguent en fanfare. Mots et tempo battent des mains, les vers valsent et entrent en transe. Une fête enlevée où liberté rime avec Poésie, Humour et Musique.

« Prévert Parade » (La C.A.D./Label Vibrant/L’Autre Distribution) scelle sur disque la rencontre entre la poésie de Jacques Prévert et la musique du chanteur André Minvielle et de Papanosh, le quintet du collectif rouennais « Les Vibrants Défricheurs ». Le chanteur gascon s’est associé aux cinq trublions de Papanosh pour composer des musiques sur des textes de Jacques Prévert.

Une même liberté habite les vers et la musique. Présent au fil des rimes, l’humour résonne et rebondit aussi au long des portées musicales. Au final, ça valse, ça grogne, ça éructe, ça groove en fanfare. Une ode joyeuse où notes et mots dansent en chœur. Pour les oreilles curieuses en quête de surprise, « Prévert Parade » est une aubaine inouïe.

Le projet « Prévert Parade »

C’est lors d’une des fameuses Hestejadas de las arts d’Uzeste Musical qu’André Minvielle croise la route du collectif normand Papanosh. La première rencontre se poursuit par d’autres collaborations entre les allumés inspirés toujours avides d’inventer et de renouveler leur art et le vocalchimiste gascon collecteur d’accent, scatteur devant l’éternel et jongleur de syllabe.

Pour ce qui concerne Prévert, l’histoire commence lorsque Fellag confie à André Minvielle le poème « Étranges étrangers » de Prévert que le chanteur interprète à sa manière et enregistre en 2016 sur son album « 1Time ». Lors d’une soirée hommage au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris, la petite-fille de Prévert, Eugénie Bachelot-Prévert, propose au chanteur de continuer un travail de relecture des poèmes de Prévert.

Pour ce faire, André Minvielle travaille avec Papanosh composé de Raphaël Quenehen (saxophones, chant), Quentin Ghomari (trompette, trompette à coulisse), Sébastien Palis (piano, orgue, chant), Thibault Cellier (contrebasse, chant), Jérémy Piazza (batterie, percussions, chant), dans la perspective d’une création autour des poèmes de Jacques Prévert dont les contenus demeurent (tristement) d’actualité dans le monde actuel.

Le pari est de taille car il s’agit de mettre en musique les mots du poète sans omettre de conserver son esprit libertaire mais il est vrai que tant Minvielle que Papanosh émergent largement sur ce territoire. Ainsi, co-produite par l’association Les Chaudrons d’André Minvielle et La Fraternelle de Saint Claude (39), la création « Prévert Parade » voit le jour en 2018 après une résidence du 10 au 15 septembre 2018 à La frat’.

L’album « Prévert Parade »

De fait la versification poétique de Prévert possède un rythme intrinsèque et génère une tension rythmique qui fait fi des règles de la métrique musicale. Pourtant Prévert a peu écrit pour la chanson, ce sont les musiciens qui ont mis ses textes en musique, musiciens parmi lesquels on peut certes citer Kosma mais aussi Sebastian Maroto, Henri Crolla, Christiane Verger, Hanns Eisler, Louis Bessières, et plus récemment Vanina Michel.Couverture de l'album Prevert Parade de Minvielle et Papanosh

Il a fallu la liberté inventive parée d’un brin de folie des compositions d’André Minvielle, Quentin Ghomari, Thibault Cellier, Sébastien Palis et Raphaël Quenehen pour insuffler une vie musicale au douze poèmes de Jacques Prévert gravés sur l’album « Prévert Parade » (La C.A.D./Label Vibrant/L’Autre Distribution) à paraître le 31 janvier 2020. Si les poèmes choisis pour figurer sur « Prévert Parade », mettent l’humour et l’absurde au cœur de leur propos, il n’empêche que la dimension politique n’en est pas absente loin de là. L’armée n’y a pas bonne presse, pas plus que les tenants du pouvoir. 

On peut dire que les six complices ont mis Les petits plats dans les grands pour faire Cortège aux poèmes de Jacques Prévert. Si La guerre est évoquée c’est pour lui préférer la paix, Les belles familles convoquent L’Amiral auquel elles donnent Quartier libre à Alicante. Ensuite les musiciens convoquent La brouette ou les grandes inventions qu’ils poussent Un matin rue de la Colombe. C’est alors que d’Étranges étrangers chantent pour que n’advienne pas Le combat avec l’Ange. Destiné se présente avant que ne retentisse le bluesy Chant Song. Le répertoire se termine avec Séganagramme, paroles de Minvielle et musique de Raphaël Quenehen.

Loin de toutes les conventions, « Prévert Parade » propose une musique populaire imprégnée de liberté, d’humour et d’un grain de folie qui éclairent la poésie de Prévert de vibrations actuelles. Fanfare insolente, marche martiale, groove cuivré, murmures feutrés, rythmiques cubaines, java-valse, blues poignant, fulgurances free, et syncopes énergiques entrent en résonance avec les mots du poète.

Pour découvrir et vivre live « Prévert Parade », quelques RV se profilent, le 11 février 2020 au Théâtre de Gascogne à Mont-de-Marsan, le 12 février 2020 à Cenon au Rocher de Palmer, le 14 février 2020 au Théâtre d’Orléans à Orléans et le 24 mars 2020 à La Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin dans le cadre du 37ème festival Banlieues Bleues.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Clin d’œil à RP3 & « In Odd We Trust »

Clin d’œil à RP3 & « In Odd We Trust »

Étrange rêve groovy

En 2020, Rémi Panossian Trio fête ses dix années d’existence et saisit l’occasion pour sortir un cinquième opus. Le titre, « In Odd We Trust », et la pochette annoncent la couleur. Étrange, vous avez dit étrange ?… en fait, pas si étrange que cela de la part de ce trio RP3 inventif et espiègle. Cet album anniversaire aurait tout aussi bien pu s’intituler « Dream & Groove ».

Depuis 10 ans, Rémi Panossian Trio, ou plus simplement RP3, n’a eu cesse de se démarquer dans le très dense univers des trios jazz piano-(contre)basse-batterie. De « Add Fiction » (2011) à « Morning Smile » (2017), en passant par « RP3 » (2015) puis « Bbang » (2016), le pianiste Rémi Panossian, le contrebassiste Maxime Delporte et le batteur Frédéric Petitprez ont élaboré leur musique. Elle évolue dans un périmètre dont les limites semblent extensibles et dont les codes sont en prise avec le monde actuel.

RP3 a construit sa musique en référence à une recette savamment dosée dont le trio préserve le secret. En effet, dans leur shaker les trois bartenders mixent en toute liberté impros jazz et riffs pop, rythmique rock et mélodies lyriques, le tout pimenté d’un zeste de folie et d’un soupçon d’étrangeté. « In Odd We Trust » (Add Fiction/L’Autre distribution), le cinquième album du trio annoncé pour le 31 janvier 2020 ne déroge pas à sa cuisine savante et son écoute ne laisse pas indemne.

Étrange, vous avez dit étrange ?

couverture de l'album In Odd We Trust de RP3A dire vrai, la pochette de l’album affiche plus d’étrangeté que la musique. Au recto comme au verso coexistent absurde, fantaisie, imaginaire et surréalisme.

Sur le recto on trouve des rappels de titres de l’album, un clou et une panthère, des collines avec le Christ d’Ipanema et la statue de la Liberté, un auto portrait de Van Gogh qui aurait avalé une pieuvre, des animaux farceurs. Dans le ciel, des oiseaux en vol, une soucoupe volante, des dirigeables, des ballons en baudruche et un astronaute fou. Sur un banc trois vieillards grimés assis sur un banc avec à leurs pieds un téléphone rouge (!), une bouteille (vide?) après une partie de bowling et en arrière-plan, trois silhouettes dans le sable occupées à jouer ou à plonger dans une baignoire (vide sans doute)… quant au verso, on y devine des champignons (hallucinogènes), Autant dire que ça plane!

On l’aura compris, pour le trio tout est possible, rien n’est inimaginable.

« In Odd We Trust »

Sur les dix plages de l’album le trio en communion propose un jazz contemporain contrasté. La musique navigue entre énergie et poésie, légèreté et facétie, fluidité et groove. On est frappé par la mise en place rythmique, les riffs mélodiques entêtants et la liberté des improvisations.

En ouverture, la rythmique binaire rock de Seven Hills devient organique et le piano fait tourner en boucle la mélodie métronomique qui n’en finit pas de groover. Le trio continue avec Vengeance tardive, une mélodie élastique et sautillante qui se densifie sans pour autant perdre sa bonne humeur que le piano espiègle insuffle.

Plus loin, le piano déambule paisiblement sur After Van Gogh, une ballade mélancolique qui inspire à la contrebasse un solo poétique et au piano un jeu sensible. Advient ensuite Dr Vincent, une composition au climat funky que n’aurait pas renié Horace Silver. Riche en contrastes, le thème donne à entendre des ruptures fort maîtrisées dans les cadences rythmiques et les développements mélodiques. Ce morceau porte en lui l’essence même de l’art de ce trio acoustique.

Habile à distiller les contrastes, RP3 continue avec Bye Bye Tristesse qui se métamorphose en bain de jouvence après un court solo ensoleillé de contrebasse et une méditation pianistique. Après une telle plénitude, le climat de Junkie Babies assombrit le paysage musical. Les arpèges répétitifs du piano instillent d’abord une dose d’étrangeté puis la tension monte sur le clavier jusqu’à atteindre une transe radieuse.

Songe éveillé, Walking Trees évoque une randonnée musicale au-dessus de laquelle plane le fantôme d’un trio mythique, celui d’E.S.T. La promenade continue avec Wind Memories où la tristesse rêveuse du piano ruisselle tout au long du motif continu de contrebasse que soutiennent les balais mousseux de la batterie. RP3 excelle de complicité sur Think One Thing and Sing dont la ligne mélodique réitérative permet au piano virtuose de groover en totale symbiose avec la rythmique tendue.

L’album se termine avec le très singulier Le Clou et la Panthère. Après un début pseudo laborieux se développe une ligne de basse continue puis un chorus étincelant du piano, un solo ardent de la batterie et après une tension extrême, le trio facétieux fait se dégonfler la (panthère) musique.

« In Odd We Trust », un album/cocktail savamment dosé et addictif en diable. Après une première gorgée du mélange on est tenté par une deuxième puis on en redemande une troisième avant de se jeter sur la piste suivante et d’écluser les dix titres jusqu’à plus soif !

Pour retrouver RP3 et les ambiances contrastées de l’album « In Odd We Trust », plusieurs RV se profilent. Le 05 février 2020 au Metronum de Toulouse, le 21 février 2020 à La Maison du Savoir de Tarbes et le 10 mars 2020 à Paris au New Morning. ICI, pour plus de détails sur la tournée de RP3

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

Wynton Marsalis & Jazz At Lincoln Center-Count Basie Orchestra

Le festival « Jazz à Vienne » lève le voile sur la programmation de la soirée du 09 juillet 2020. Elle s’annonce « Swing » avec Wynton Marsalis & Jazz at Lincoln Center et The Legendary Count Basie Orchestra avec Patti Austin pour un hommage à Ella Fitzgerald. Du Swing XXL avec deux big bands sur la scène du Théâtre Antique !

Après avoir dévoilé son affiche et annoncé les quatre premiers noms de la programmation de sa 40ème édition en décembre 2019, le festival Jazz à Vienne met l’eau à la bouche aux amateurs de big bands en révélant l’intitulé et la teneur de la soirée du 09 juillet 2020.

Cette « Soirée Swing » XXL va rassembler deux big bands mythiques du jazz, Jazz at Lincoln Center avec Wynton Marsalis et The Legendary Count Basie Orchestra avec Patti Austin.

Jazz At Lincoln Center avec Wynton Marsalis

Wynton Marsalis Soirée Swing XXL l 09 juillet 2020 à Jazz à Vienne

Wynton-Marsalis©Frank Stewart

Natif de la Nouvelle Orléans et membre illustre de la famille Marsalis du pianiste Ellis Marsalis, le trompettiste Wynton Marsalis a été révélé dans les années 80 alors qu’il tournait avec les Jazz Messengers d’Art Blakey.

Aujourd’hui il inscrit son travail dans la tradition du jazz originel et dans ce cadre assure la direction musicale du Lincoln Center Jazz Orchestra, big band. Cet orchestre figure au sommet de la hiérarchie mondiale des plus célèbres big bands.

La dernière venue du Lincoln Center Jazz Orchestra dont Wynton Marsalis remonte à 2009 et son retour sur la scène du Théâtre Antique de Vienne est un évènement réjouissant.

Count Basie Orchestra dirigé par S. Barnhart avec Patti Austin

 Dirigé par le trompettiste Scotty Barnhart, le légendaire Count Basie Orchestra renoue lui-aussi avec le Théâtre Antique de Vienne.

Count Basie Orchestra Soirée Swing XXL le 09 juillet 2020 à Jazz à ViennePatti Austin avec Count Basie Orchestra Soirée Swing XXL le 09 juillet 2020 à Jazz à VienneSa dernière prestation à Vienne remonte en effet à 1997 et nul ne se plaindra du retour de ses 18 musiciens. Pour l’occasion le mythique big band va interpréter des morceaux de son tout dernier album « Ella 100 », annoncé pour le 02 août 2020 sur le label Concord Jazz. L’orchestre accueille la chanteuse Patti Austin qui interprète d’ailleurs plusieurs morceaux sur l’opus que le big band a enregistré en hommage à Ellla Fitzgerald.

Avec la chanteuse, le Count Basie Orchestra fera la part belle à l’album phare « Ella and Basie », sorti en 1963 et à n’en pas douter, interprètera Baby Come to Me, How Do You Keep the Music Playing, Satin Doll, Honeysuckle Rose ou encore Ain’t Misbehavin et aussi quelques pièces du trio de Patti Austin

RV avec « Jazz à Vienne » le 09 juillet 2020 pour vivre une Soirée Swing XXL avec deux des plus prestigieux Big Bands sur la Scène du Théâtre Antique de Vienne

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus