« L’Heure espagnole » à l’Opéra de Lyon

« L’Heure espagnole » à l’Opéra de Lyon

Quand Opéra rime avec Cartoon

En ouverture de saison, l’Opéra de Lyon propose « L’Heure Espagnole » de Maurice Ravel, une œuvre aux allures de fantaisie musicale, une facétie licencieuse. Ce premier opéra du compositeur français écrit sur un livret de Franc-Nohain brille d’audacieuses orchestrations. Conçues par Gregoire Pont, les images d’animation s’intègrent dans la mise en scène de James Bonas. Un cartoon coquin qui risque de cartonner !

L’Opéra de Lyon ouvre sa saison lyrique 2020/2021 par sept représentations de « L’Heure Espagnole » de Maurice Ravel. Servie par les animations vidéos et la superbe mise en scène de Grégoire Pont accompagné par James Bonas et valorisée par les décors et costumes de Thibault Vancraenenbroeck, cette œuvre immerge le public dans un univers dont l’ambiance évoque un cartoon des années 30.

Cet opéra en un acte, achevé en 1907 et créée le 19 mai 1911, fut alors mal accueillie par le public et la critique en raison du livret de Franc-Nohain dont les propos coquins voire scabreux et les hardiesses orchestrales fort modernes choquèrent quelque peu à l’époque.

En 2020, sur la grande scène de l’Opéra de Lyon, les sept représentations de L’Heure espagnole proposent du rêve et de l’illusion. Transformés en animaux, les personnages suscitent le rire et transforment cet opéra en fable espiègle.

Maurice Ravel

La production musicale de Maurice Ravel s’enracine dans un riche héritage qui s’étend de Rameau et Couperin jusuqu’au jazz et compte aussi bien d’autres influences, dont celle de l’Espagne.

Figure influente de la musique française, Maurice Ravel a fait référence au jazz à propos de sa musique. En effet, en 1928, au cours de son voyage aux États-Unis, le compositeur français enjoignait ses contemporains, dans la revue Musical Digest, à prendre le jazz au sérieux en lançant son fameux « Take Jazz Seriously ! ». Quelques mois plus tôt, le deuxième mouvement de sa Sonate pour violon et piano, sous-titrée « Blues », se présentait selon ses propres dires comme « du jazz stylisé, plus français qu’américain de caractère, peut-être ». Dans son « Concerto en sol majeur » composé entre 1929 et 1931, la blue note joue par ailleurs un rôle apparent ou sous-jacent.

Dans « L’Heure espagnole », point de référence au jazz mais un superbe travail sur les rythmiques. En son temps, Maurice Ravel qualifiait lui-même « L’Heure Espagnole » de comédie musicale et parlait plutôt de textes déclamés plus que chantés mais les effets vocaux des cinq personnages lors du final contribuent à donner à « L’Heure espagnole » les couleurs d’une comédie musicale moderne.

A Tolède….

Onze scènes se succèdent en Espagne à Tolède. Pour faire réparer sa montre, le muletier Ramiro entre dans la boutique de l’horloger Torquemada. Concepcion, la femme de ce dernier lui rappelle sa mission hebdomadaire, régler les horloges de la ville. Le stratagème lui permet de recevoir son amant, le poète Gonzalve dans la boutique, mais leur rencontre se complique en raison de la présence du poète intrus. Plusieurs situations cocasses se succèdent où les horloges portées par Ramiro servent de cachette au poète mais aussi à Don Inigo Gomez, l’autre prétendant de Concepcion.

Pour retrouver, l’horloger Torquemada, époux de Concepcion, le poète Gonzalve, le muletier Ramiro et le financier, Don Inigo Gomez, sept dates se profilent en octobre 2020 sur la Grande Scène de l’Opéra de Lyon : rendez-vous les samedi 10 à 20h, dimanche 11 à 16h, mardi 13, mercredi 14, vendredi 16 et samedi 17 à 20h et dimanche 18 à 16h.

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Clin d’œil à Yves Rousseau Septet & « Fragments »

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Ecriture inventive & improvisations décapantes

Pour son nouvel album, « Fragments », le contrebassiste Yves Rousseau réunit autour de lui un groupe transgénérationnel de musiciens talentueux. Ancrée dans les souvenirs de son écoute des groupes pop rock entre 1976 et 1979, la musique laisse une grande place aux solistes. L’écriture inventive et exaltante du leader inspire aux instrumentistes des improvisations décapantes.

Sur « Fragments » (JazzRecords/L’Autre Distribution) sorti le 18 septembre 2020, le contrebassiste Yves Rousseau propose un répertoire influencé par son écoute de quelques-uns des plus fameux des groupes pop rock des années 70, King Crimson, Pink Floyd, Soft machine, Yes, Supertramp, Caravan, Emerson, Lake & Palmer, Led Zeppelin, The Who ou Genesis.

« Fragments »

« J’ai conçu ces « Fragments » dans le souvenir des années « lycée », au milieu des 70’s, lorsque les grands groupes pop/rock alors à leur apogée créatrice marquaient pour toujours l’histoire de la musique. Pas de relectures, pas d’arrangements mais uniquement de nouvelles pièces originales, fruits de mon parcours d’improvisateur et de compositeur aux multiples influences, écrites dans le souvenir de ces exaltantes découvertes et de ces fulgurances… » Yves Rousseau, avril 2020.couverture de l'album Fragments de Yves Rousseau septet

De fait, hormis, deux extraits, Ending with « Orleans » emprunté à David Crosby et Winding Pathway/Part III à « In The Court of The Crimson King » de Robert Fripp, toutes les compositions sont à créditer à Yves Rousseau.

Dénuée de nostalgie, la musique émerge des souvenirs et des émotions du jeune Yves Rousseau lycéen qui découvrait les groupes pop rock des années 70. Elle restitue l’esprit de ces musiques, leur exaltation et leurs fulgurances. Au fil des huit compositions originales du leader se croisent réminiscences de rock progressif, esprit de musique chambriste et puissance d’un jazz explosif.

Le septet

Yves Rousseau Septet

Yves Rousseau Septet©Jeff Humbert

Pour restituer l’âme de ces musiques qui l’ont marqué, Yves Rousseau s’est entouré de Géraldine Laurent (saxophone alto), Étienne Manchon (claviers), Csaba Palotaï (guitare), Jean-Louis Pommier (trombone), Thomas Savy (clarinette basse) et Vincent Tortiller ( batterie).

Autour de la contrebasse, le trio de soufflants, saxophone, trombone et clarinette, rivalise avec le trio rythmique, claviers, guitare électrique et batterie. Il en ressort une dynamique sonore alimentée par les improvisations audacieuses et fougueuses des solistes et stimulée par l’énergique pulsatile de la rythmique.

Le septet sonne comme si les musiciens jouaient ensemble depuis toujours. 

Au fil des titres

Avec les deux parties de Reminiscence, l’oreille est immergée dans la dynamique rock-prog du groupe anglais Soft Machine. Après une première partie qu’on croirait insufflée par Robert Wyatt, le morceau se poursuit dans une atmosphère de jazz fusion avec le thème exposé à l’unisson par les soufflants qui dialoguent sur un fond rythmique frénétique avant que le clavier n’installe une ambiance spatiale quasi psychédélique.

Par la suite, Personal Computer fait référence à l’univers de Frank Zappa. Après l’expression exaltée du trombone, la clarinette basse se métamorphose en computer, propulsée par une batterie frénétique. Place ensuite à Abyssal Ecosystem dont l’orchestration met d’abord en lumière le phrasé délirant et fulgurant du saxophone alto puis valorise les échanges tout en rupture de la guitare et du clavier soutenus par la masse du trio de soufflants. Avec les deux mouvements de Darkness Desire, l’ambiance change. D’emblée austère et explosive, au gré des ébats de la batterie, sur un motif répétitif des cuivres, elle devient ensuite plus intense avec un chorus de clavier qui invite à la transe.

Advient alors Crying Shame. L’alto débute seul puis est rejoint par la batterie et la guitare. Les circonvolutions du saxophone se déploient au sein d’une orchestration puissante et fragmentée rythmiquement. Oat Beggars ouvre ensuite par un duo trombone/clarinette basse mais la masse sonore se densifie, soutenue par l’énergie collective du groupe qui développe un gros son rock.

Les quatre pièces de Winding Pathway révèlent une écriture rigoureuse et exigeante où chaque musicien trouve son espace d’expression et son épanouissement au sein du collectif. On entend de belles interactions entre trombone et clarinette basse. Le troisième mouvement valorise la contrebasse, lumineuse et irradiée de sérénité. Sur la dernière plage, l’alto fulgurant s’envole vers les cieux, poussé par le souffle de la rythmique.

Avec Efficient Nostalgie se termine le répertoire. Le morceau se développe en deux parties. D’abord, les soufflants déambulent et tissent une ambiance colorée avec la clarinette basse qui s’évade sur des sentiers buissonniers. Pour finir, la guitare prend la main et l’opus hurle à la manière de Robert Fripp. Le son sature, ça grince sur un mode rock-prog, avant que le trombone ne vienne apaiser le climat.

Le septet d’Yves Rousseau fête la sortie de l’album « Fragments » le 23 octobre 2020 à 20h au Pan Piper à Paris. D’autres RV se profilent pour écouter le septet en concert. On le retrouve le 03 octobre 2020 au Festival Au sud du nord à Cerny (91), le 08 octobre 2020 au Rocher de Palmer à Cenon (33), le 09 octobre 2020 à Jazz MDA à Tarbes (65) et le 12 novembre 2020 au D’jazz festival de Nevers (58).

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David Linx signe « Skin in The Game »

David Linx signe « Skin in The Game »

Energique, sensible & poétique

Avec « Skin In The Game », le chanteur, auteur, compositeur et producteur David Linx signe un album à la fois énergique et sensible. Celui qui est devenu une référence en matière de jazz vocal, propose un opus poétique où il se met à nu. Autour de lui, il réunit une équipe de premier plan avec Grégory Privat au piano, Chris Jennings à la contrebasse, Arnaud Dolmen à la batterie et en invités, le guitariste Manu Codjia et le slameur Marlon Moore. Entre force et délicatesse, un opus à fleur de peau qui témoigne de ses convictions, de son implication dans le monde actuel et rend hommage à des figures qui lui sont chères. Au sommet de son art, David Linx performe plus que jamais au-dessus de la mêlée.

David Linx signe l'album Skin In The GamePour ses 55 ans et après 40 ans de carrière, David Linx présente « Skin in The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) annoncé pour le 18 septembre 2020.

Un album abouti et équilibré où musique et poésie captivent l’oreille à part égale. Quel que soit le tempo, le leader déploie un chant tout à fait maîtrisé. Tessiture étendue, aisance rythmique, souplesse de l’articulation, scat éblouissant et force de conviction prégnante. Comme en osmose parfaite, les talentueux musiciens qui l’entourent font preuve d’une écoute et d’une réactivité de chaque instant. Chaque titre fait mouche.

« Skin In The Game », David Linx délivre toutes les nuances de son art. Son « cri » porte avec force ses convictions. Plus caressante sur les ballades, sa voix parle d’amour et fait l’éloge du beau. Son scat éclatant rivalise avec les instruments. En ces temps moroses, l’album de David Linx fait figure d’un bain de jouvence porteur de vitalité et d’espoir.

Un art singulier

David Linx a construit son parcours artistique sur une valeur essentielle qu’il a toujours cultivée, la liberté. Liberté d’être lui-même, liberté aussi de faire ses propres choix. En 2008, il nous confiait « la constance qu'[il a] eue à faire ce qu'[il] voulai[t] » et précisait que pour lui, « la liberté ça se travaille, ça s’apprend, ça se cultive, ça se conquiert et ça se décide »*.

Ainsi, depuis les années 80, David Linx pratique l’art vocal bien loin des normes et des sentiers battus qu’il n’a d’ailleurs jamais fréquentés ni affectionnés. Il a débuté sa carrière comme batteur après avoir eu comme professeur rien moins que Kenny Clarke. Sans doute conserve -t-il de cette période ce sens aigu du rythme qu’il a cultivé après s’être converti au chant. Au fil des ans, il a forgé son propre alphabet, a élaboré un vocabulaire et une syntaxe tout à fait personnels. Il a ainsi développé un art vocal singulier devenu sa signature et identifiable dès la première note, dès le premier mot.

De projet en projet

Tout au long de sa carrière, David Linx n’a eu cesse de diversifier les rencontres et les projets dont on évoque ci-dessous quelques-uns des plus marquants, sans pour cela se prévaloir d’être exhaustif.

En 1982, il quitte sa ville native, Bruxelles, pour Saint-Paul-de-Vence où il rejoint James Baldwin, son mentor qui devient son « père adoptif ». Il le convainc d’enregistrer avec lui en 1986 et en 1990 il sort un album avant-gardiste, « A Lover’s Question » avec Pierre Van Dormael, Deborah Brown, Toots Thielmans et Steve Coleman. Ce projet sur lequel James Baldwin récite ses poèmes, a été réédité en septembre 2000 chez Label Bleu/Harmonia Mundi. En 1988, David Linx abandonne la batterie pour le chant et en 1989 publie “Hungry Voices”.

Advient ensuite une longue période où il s’associe en duo avec le pianiste belge Diederik Wissels. En 1996 ils enregistrent « Up Close » chez Label Bleu. David Linx tourne régulièrement en duo mais aussi en quartet. En 1998, il sort « Bandarkâh » sous le même label et en 2003 « This time » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi). Le duo Linx-Wissels rencontre de nombreux artistes et enregistre différents projets. « Heartland » (Emarcy/Universal) en 2001 avec Paolo Fresu, « One Heart, Three Voices » (e-motive/ avec les chanteuses Fay Claassen et Maria Pia de Vito en 2005

2007 voit la sortie de l’album « Changing Faces » qui marque la première collaboration du chanteur avec le « Brussels Jazz Orchestra ». Il conçoit ensuite « Follow The Song Lines », un projet qui réunit Diederik Wissels, Maria Joao, et Mario Laginha avec un orchestre symphonique. Il le crée à Bruxelles et à Porto puis le tourne à Genève, à l’Opéra de Lyon et à Paris, avant d’enregistrer, avec l’orchestre national de Porto, l’album du même nom qui paraît en 2010 chez Naïve. Le 30 juin 2006, David Linx participe à la création de l’opéra-jazz composé par Laurent Cugny « La Tectonique des nuages » créé au festival « Jazz à Vienne » et à l’enregistrement de l’album éponyme publié en 2010 par Radio France-Harmonia Mundi-Signature.

En octobre 2011, sort « Rock my Boat » (Naïve) enregistré avec entre autres Rhoda Scott et André Ceccarelli. En 2013 « Winds Of Change » (Just Looking records/Harmonia Mundi) témoigne de la poursuite de collaboration artistique du duo David Linx-Diederik Wissels. Sur « À NOUsGARO » (2013) David Linx rend hommage au chanteur toulousain avec André Ceccarelli, Diego Imbert et Pierre-Alain Goualch. Cette collaboration se poursuit avec la parution en 2018 de “7000 Miles”.

C’est à un autre chanteur, de son pays natal cette fois, qu’il rend hommage avec le superbe « Brel », sorti en 2016 et enregistré avec le Brussels Jazz Orchestra. En 2019, c’est en duo avec Michel Hatzigeorgiou qu’il publie « The Wordsmith ».

Le 18 septembre 2020, est annoncée la sortie de « Skin In The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) qui, à n’en pas douter, se profile comme un album majeur de la discographie de celui qui reçu une Victoire du Jazz en 2019, dans la catégorie « Voix de l’année »

« Skin In The Game »

David Linx signe Skin In The Game

David Linx et les musiciens de « Skin In The Game »©Shelomo Sadak

Pour cet album, David Linx réunit autour de lui quatre excellents musiciens, tous leaders par ailleurs, le pianiste Grégory Privat, le contrebassiste Chris Jennings et le batteur Arnaud Dolmen. Sur cinq titres, il invite le guitariste Manu Codjia. Une autre voix se joint à la sienne, celle de Marlon Moore, son ami de Philadelphie qui pose ses mots sur Skin In The Game, le titre qui donne son nom à l’album et slamme sur Night Wind dont la musique est composée par Thierry Lang.

Tous les musiques sont de David Linx sauf Here I Can See dont la partition est à créditer à Grégory Privat, A Fool’s Paradise à Sylvain Beuf, To The End Of An Idea à Mario Laginha et Night Wind à Thierry Lang.

Si dans Troublemakers, David Linx en prise avec le monde actuel, évoque un certain fauteur de troubles que l’on reconnait à demi-mot, de nombreux autres titres peuvent s’entendre comme autobiographiques, Ainsi, trois autres morceaux de l’album sont assortis de dédicaces en hommage à des femmes qui ont compté dans la vie du chanteur. Ainsi Azadi est dédié à Aisha Karefa-Smart la nièce de l’écrivain James Baldwin, Prophet Birds à l’écrivaine Toni Morrison (1931 - 2019) et On The Other Side Of Time à Marcia de Labbey, ancienne compagne de Baden Powell puis mariée à Claude Nougaro.

Dans Skin in the Game où il évoque ses 55 ans, David Linx cite les noms de Toni Morrison, James Baldwin, Aisha Karefa-Smart, Kenny « Kook » Clarke, le poète et romancier Ben Okri, Carmen, Mother G (sans doute Gloria, la sœur de James Baldwin) et d’autres noms encore.

Enregistré en avril 2019 par François Gaucher à l’Alhambra Studios à Rochefort-sur-Mer et Julien Reyboz à Studio Om Sweet Om à Paris, « Skin In The Game » a été et mixé et masterisé par Stefano Amerio à Artesuono à Udine en Italie. Sa sortie prévue le 18 septembre 2020 devrait constituer un évènement musical majeur de cet automne 2020.

Au fil des titres

Azadi (liberté en kurde) met en relief la large tessiture et la puissance de la voix de David Linx. On est subjugué par la liberté qu’il prend avec le rythme, porté par une section rythme éblouissante. Son chant enflammé et le piano charmeur déclenchent de voluptueux frissons.

Here I can See délivre ensuite une belle mélodie aux contours nuancés. Sur un tempo médium, le scat acrobatique et peu conventionnel du chanteur est en parfaite osmose avec le solo énergique du piano à l’efficacité désarmante. Le morceau souriant et joyeux mérite son sous-titre, Le Bonheur. Advient ensuite Changed in Every Way, une ballade stratosphérique sur laquelle la guitare de Manu Codjia met en orbite la voix chatoyante de David Linx. Son chant sensible s’élève en suspension et génère une douce étrangeté.

A partir des spoken words de Marlon Moore émerge Skin In The Game, un poème poignant et chargé de groove. Sur la corde raide, le leader se joue du rythme et des harmonies et sa voix explose dans toute sa puissance. L’échange entre le piano et la batterie est fusionnel. Sur Prophet Birds, le propos vocal David Linx se fait plus serein et l’ambiance musicale évoque celle de l’album « Up Close ». Le chant à la justesse confondante résonne avec le propos mélancolique du piano. Le titre prend l’allure d’une véritable songe musical poétique et sensible.

Changement d’ambiance avec Walkaway Dreams d’où se dégage une grande vitalité. Forme originale avec piano et voix en totale osmose et des décalages rythmiques inouïs. Sur On The Other Side Of Time, le chant du leader irradie de jouvence et sensibilité, les volutes de la guitare invitent à s’immerger dans un rêve. David Linx étire à merveille cette ballade ponctuée par le court solo solaire de la contrebasse et soutenue par le frémissement des balais.

Sur Night Wind, le chant déclamé avec conviction par le leader croise le slam de Marlon Moore dont le poème Nights Winds se mêle aux paroles de David Linx. Avec les effets bruitistes de la guitare nuageuse et de la batterie pointilliste, s’installe une tempête sonore en arrière-plan. Un morceau bouleversant et percutant à la fois. Le contraste est fort avec To The End of An Ideae. En effet, ce titre épuré, presque minimaliste, s’élève telle une prière soutenue par un piano dont le jeu distille des réminiscences de musique Baroque.

Après l’intro de Chris Jennings sur sa contrebasse au son tellurique, la voix de David Linx s’envole sur Troublemakers en direction de la sphère des anges. On est subjugué par l’énergie vitale du piano et par le superbe accompagnement du vigoureux batteur qui joue à mains nues sur la peau des fûts. L’album se termine avec le poétique A Fool’s Paradise, un duo chant-piano porteur d’espérance qui transporte l’oreille dans un rêve idyllique.

Après avoir savouré le superbe « Skin In The Game », s’impose l’envie d’aller écouter David Linx au sommet de son art et entouré de Grégory Privat (piano), Chris Jennings (basse), Arnaud Dolmen (batterie) avec en invité, Manu Codjia (guitare) à Paris, le 12 octobre 2020 à 21h au New Morning pour le concert de sortie de l’album. Quelques autres dates se profillent pour retrouver le projet sur scène, le 16 octobre 2020 au La Rochelle Jazz Festival, le 18 novembre 2020 au Théâtre Le Jardin de Verre de Cholet, le 11 décembre 2020 au Silex à Auxerre. Les amateurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes sauront attendre le 19 mars 2021 pour rejoindre le Centre Culturel d’Ecully à 20h30.

*  entretien accordé le 31 mai 2008 par David Linx à Nicole & Bernard Videmann, publié sur www.culturejazz.net le 23 juin 2008 mai 2008.

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Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Jazz, Musiques du monde & Hommage à Piazzolla

Avec l’arrivée de Nikolaj Szeps-Znaider, nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Lyon, la saison 2020/2021 à l’Auditorium de Lyon-Orchestre National de Lyon s’annonce riche en promesses. Outre la venue de grands interprètes, d’éminents chefs d’orchestre et d’ensembles internationaux et français exceptionnels, l’Auditorium accueille d’immenses stars du jazz et des musiques du monde. Intenses moments en perspective avec un Hommage à Michel Petrucciani, Fatoumata Diawara, Chucho Valdés, un Hommage à Astor Piazzolla. De quoi réjouir le public !

Auditorium-Orchestre National de Lyon_Logo_Mars 2019 à l'Auditorium de LyonDans le contexte de la crise sanitaire actuelle, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical, assurent le public de l’engagement sans faille des musiciens de l’Orchestre National de Lyon et des équipes de l’Auditorium. Pour la saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon, l’ouverture se poursuit en direction du Jazz et des Musiques du Monde.

Dans ce domaine, le dialogue artistique continue entre l’Auditorium Orchestre National de Lyon et « Jazz à Vienne » qui coproduisent trois concerts

  • Hommage à Michel Petrucciani
  • Fatoumata Diawara
  • Chucho Valdes.

Par ailleurs, le Gospel figure au programme des concerts de Nouvel An ainsi qu’en mars 2021, deux soirées « Hommage à Piazzolla ».

Hommage à Michel Petrucciani

Compositeur et pianiste de jazz hors du commun, Michel Petrucciani (1962-1999) a connu une brève mais brillante carrière en France comme à l’international. Doué d’une puissance rythmique redoutable, d’un sens aigu de la mélodie et d’un lyrisme généreux. Alliance de simplicité et de sophistication, son art a laissé une forte empreinte dans les oreilles et le cœur des amateurs de jazz.

De grands noms de la scène jazz viennent célébrer ce musicien unique le lundi 02 novembre 2020 à 19h sur la scène de la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon. C’est le batteur Aldo Romano avec qui le pianiste a enregistré cinq albums qui animera la soirée où sont réunis, la saxophoniste altiste Géraldine Laurent, les trompettistes Lucienne Renaudin-Vary et Flavio Boltro, Tony et Philippe Petrucciani, respectivement père et frère du pianiste et tous deux guitaristes, les pianistes Jacky Terrasson, Laurent Coulondre et Franck Avitabile, le contrebassiste Géraud Portal contrebasse et le batteur André Ceccarelli. La présence de toutes ces pointures du jazz réunies sur le scène laisse augurer la tenue d’une soirée joyeuse et créative.

Gospels et chants de Noël

C’est avec le Gospel que se terminera l’année 2020 et commencera la suivante. Après le succès vibrant du concert participatif d’avril 2018, l’Auditorium ouvre un nouveau chapitre en invitant le Gospel Philharmonic Experience et un chœur amateur issu de la région lyonnaise, dirigés par Pascal Horecka.

L’Auditorium donne rendez-vous pour quatre grands concerts gospel, à 20h, les mercredi 30 & jeudi 31 décembre 2020, à 16h le vendredi 01 & 18h le samedi 02 janvier 2021. Au programme, Jingle Bells, Oh Holy Night, Have Yourself a Merry Little Christmas mais aussi l’«Alleluia» du Messie de Händel. Des concerts porteurs de message de paix, de joie et d’espoir.

Fatoumata Diawara

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Fatoumata Diawara

Fatumata Diawara©Aida Muluneh

Porte-parole d’une Afrique en constante mutation, la chanteuse malienne Fatoumata Diawara pare les rythmes et mélodies de la tradition wassoulou de couleurs jazz et funk, avec un talent et un charisme renversants.

La venue de Fatoumata Diawara, le vendredi 29 janvier 2021 à 20h à l’Auditorium, est l’occasion pour le public de retrouver sur la présence charismatique et le talent incontestable de cette voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui.

Elle sera sur scène entourée de Sékou Bah (basse), Yacouba Kone (guitare), Arecio Smith (claviers) et Jean Baptiste Gbadoe (batterie).

Chucho Valdés, « La creación »

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Chucho ValdesChucho Valdés représente à lui seul la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, celui qui a fondé en 1973 le groupe Irakere, mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.

Le lundi 08 mars 2021 à 20h, il vient fêter ses 80 ans à l’Auditorium avec un concert exceptionnel au cours duquel il va présenter deux facettes de sa personnalité musicale.

En première partie de soirée, il jouera d’abord solo avant de présenter une nouvelle composition, La creación (Olodumare), en hommage à Oludumare, le Créateur suprême, l’une des trois manifestations de l’Être suprême des Yorubas. Cet oratorio raconte l’arrivée de la culture yoruba dans les Caraïbes. Pour l’occasion, Chucho Valdes est accompagné de Hilario Durán et John Beasley (claviers), Yunior Terry (basse), Miguel Valdés (percussions), Erick Barberia (batás et voix), Roman Diaz et Diosvany Valladares (batás) et en invité spécial, Dafnis Prieto à la batterie. (La distribution vocale n’est pas encore connue à ce jour.)

Hommage à Piazzola

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Pablo Ziegler

Pablo Ziegler©Shigeto Imura

Créateur du Tango Nuevo, le compositeur et jouer de bandonéon, Astor Piazzolla (1921-1982) a fait connaître cette musique dans les plus grandes salles de concert du monde. Pablo Ziegler, le dernier pianiste de Piazzolla, reprend aujourd’hui le flambeau.

Le jeudi 11 mars à 20h et le samedi 13 mars à 18h, avec la complicité de Pablo Ziegler, et en compagnie du bandonéoniste Walter Castro et de la mezzo-soprano Luciana Mancini, l’Orchestre National de Lyon dirigé par Clark Rundell va faire résonner le plus beaux tangos dans la Grande Salle de l’Auditorium

L’occasion idéale pour vibrer à l’écoute des superbes Oblivion, Milonga en el Viento, Fuga y Misterio, Yo soy Maria et bien d’autres tangos composés par Astor Piazzolla, Arturo Márquez ou Pablo Ziegler.

A ne pas rater… les rendez-vous Jazz et Musiques du Monde de la saison Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon.

Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare »

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Trompettiste mélodiste à la sonorité unique, Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare », un projet musical très personnel avec piano et cordes. Au fil des plages règne une atmosphère sonore riche, sensible et intime qui émerveille l’oreille. Un album unique, sensible et riche en sensations. A découvrir et à savourer sans retenue.

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Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

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Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Sylvain Rifflet, Quartet Novo, Rose Radio

Nouvelle réjouissante pour les amateurs de jazz live… Jazz Campus en Clunisois programme 3 concerts sur le territoire de la Bourgogne Sud ! En effet, même si, en raison de la crise sanitaire, Didier Levallet et toute l’équipe du festival ont dû renoncer à leur semaine annuelle de programmation musicale et aux stages, ils ne se sont pas résignés. Au final, Jazz Campus est là avec trois concerts proposés au public les 20 et 21 août 2020. Sylvain Rifflet solo, Novo Quartet et Rose Radio. Belle perspective que le plaisir de renouer avec des émotions musicales vivantes !

bandeau-web-Jazz campus est làEn juin 2020, au regard de l’évolution de la pandémie, des directives nationales et de leurs mises en œuvre locales, le festival Jazz Campus en Clunisois a renoncé à conduire son festival et ses stages, prévus du 15 au 22 août 2020. Les concerts et les intervenants des stages annoncés cette année seront reconduits en 2021 mais, malgré les conditions sanitaires contraignantes, Jazz Campus est là.

En effet, toute l’équipe de Jazz Campus en Clunisois a tenu à assurer des actions symboliques de sa présence toujours active sur le territoire de la Bourgogne Sud.

Les 20 et 21 août 2020, Jazz Campus est là, avec trois concerts qui se tiendront dans le respect des préconisations sanitaires en vigueur. Au programme, Sylvain Rifflet en solo, Novo Quartet et Rose Radio.

Ainsi, grâce au soutien réaffirmé du Département, de la Communauté de commune, de la Ville de Cluny, ainsi que la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), le public aura le plaisir de partager des émotions musicales vivantes avec les artistes mobilisés pour l’occasion.

Jeudi 20 août 2020 : Sylvain Rifflet Solo

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec Sylvain Rifflet©Guillaume ReynaudLe public se souvient encore du concert du 25 août 2018, en clôture du festival Jazz campus en Clunisois 2018, quand le saxophoniste Sylvain Rifflet a présenté son le projet « Refocus » de Sylvain Rifflet, sur la scène du théâtre les Arts de Cluny. Un superbe moment musical qui a concilié une écriture et des arrangements léchés avec une mise en place précise servie par les qualités techniques indubitables des instrumentistes.

Après « Refocus » (2017), en 2019, Sylvain Rifflet a sorti « Troubadours » enregistré avec Verneri Pohjola (trompette), Sandrine Marchetti (harmonium) et Benjamin Flament (percussions).

En 2020, Sylvain Rifflet aurait dû animer un stage autour de la musique de Moondog, c’est en solo qu’il donne RV au public à 19h le jeudi 20 août 2018 au Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny. L’acoustique d’exception du lieu va magnifier la version « Troubadour Solo » que va interpréter Sylvain Rifflet (saxophone et shruti-box).

Vendredi 21 août 2020 : Novo Quartet

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec NOVO©Eric HurtadoIssu du collectif grenoblois « La Forge » dont il  est co-fondateur et co-directeur artistique avec le pianiste François Raulin et le clarinettiste Michel Mandel, le contrebassiste, compositeur et arrangeur Pascal Berne est engagé dans plusieurs projets.

Dans le Novo Quartet, Pascal Berne réunit autour de lui Michel Mandel (clarinettes), Yves Gerbelot (saxophones) et Pierre Baldy Moulinier (trombone). Entre quatuor de chambre et brass band aventureux, Novo Quartet propose un jazz inventif, entre écriture et improvisation, compositions originales et prises de risques permanents.

Faute de pouvoir animer comme prévu à l’origine en 2020 l’atelier « Jeux d’orchestre », Pascal Berne donne RV au public avec Novo Quartet le vendredi 21 août 2020 à 12h30 au Théâtre de Verdure de Cluny (parc de la mairie). L’occasion pour le public de pique-niquer en écoutant Novo Quartet qui a plus d’un jazz dans son sac. Entrée libre et repli prévu au Théâtre de Cluny en cas de pluie.

Vendredi 21 août 2020 : Rose Radio

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec Rose Radio« Rose Radio » regroupe trois musiciens très actifs dans le monde du jazz contemporain. Le saxophoniste Olivier Py et le batteur François Merville, tous deux membres de l’équipe pédagogique de l’ESM (Ecole supérieure de Musique de Bourgogne-Franche-Comté) et le guitariste Tom Juvigny.

Le groupe puise dans le répertoire des « standards du jazz » des comédies musicales de Broadway. Musique au croisement des mélodies souvenirs de chansons mémorielles et d’envolées improvisées.

RV à 18h30 au Théâtre de Verdure de Cluny (parc de la mairie) avec « Rose Radio » pour découvrir des formes musicales ouvertes où improvisation et mélodies anciennes font bon ménage. Entrée libre et repli prévu au Théâtre de Cluny en cas de pluie.

Malgré les conditions sanitaires contraignantes, Jazz Campus est là pour faire battre le cœur de l’art et de la culture sur le territoire du Clunisois, les 20 et 21 août 2020.

Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare »

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Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Collectif La Boutique, Fabrice Martinez & Vincent Peirani

Premier projet du Collectif La Boutique, « Twins » est construit autour du répertoire de Jean-Remy Guédon. Le trompettiste Fabrice Martinez en assure la direction artistique et propose une relecture inspirée des titres, avec en invité, l’accordéon de Vincent Peirani. Orchestre rutilant et sonorités flamboyantes accrochent l’oreille.

Membre du Collectif La Boutique, le trompettiste Fabrice Martinez a pris la direction du projet « Twins ». Il a invité l’accordéoniste Vincent Peirani à rejoindre les huit musiciens du collectif pour explorer 25 ans de répertoire composé par Jean-Remy Guedon pour l’orchestre Archimusic dont le Collectif La Boutique est l’héritier.

Ils proposent une lecture nouvelle des onze titres de « Twins » dont les riches couleurs orchestrales captivent l’attention. L’orchestre et l’accordéoniste s’invitent mutuellement sur des territoires qu’ils explorent ensemble.

Collectif la Boutique

Issue en droite ligne de l’orchestre créé en 1993 par le saxophoniste Jean-Remy Guédon, la compagnie musicale Archimusic compte un administrateur et huit musiciens qui travaillent dans une dynamique collective. Un quatuor de bois issus des grands orchestres classiques, deux solistes improvisateurs et une rythmique contrebasse-batterie issus du monde du jazz.

Ainsi le Collectif La Boutique réunit Emmanuelle Brunat (clarinette basse), Anaïs Reyes (basson), Vincent Arnoult (hautbois, cor anglais), Clément Duthoit (saxophones), Yves Rousseau (contrebasse), David Pouradier Duteil (batterie), Nicolas Fargeix (clarinette) et Fabrice Martinez (trompette, bugle).

Depuis 2018, Le Collectif la Boutique crée des projets qui vont du classique au jazz, du duo peinture-percussions au trio classique, en passant par le grand ensemble. Le collectif fédère autour de lui nombre d’artistes issus d’autres disciplines (compositeur, arrangeur, chorégraphe, comédie, peintre, etc…) parmi lesquels on peut citer entre autres, Andy Emler, Stanislas Kuchinski, Agnès Adam, Julie Desprairies, Marcel Gbeffa, Anne Vignal etr Djamile Mama Gao.

Via le dispositif Air Artistes, le Collectif la Boutique facilite la circulation des artistes à l’international, ce qui donne naissance à des projets qui se jouent des disciplines et des frontières.

Fabrice Martinez

Le trompettiste et bugliste assure la direction artistique du projet « Twins » qui réunit en grand ensemble les huit musiciens du Collectif la Boutique et leur invité, l’accordéoniste Vincent Peirani.

Membre du « Supersonic » de Thomas de Pourquery, complice de Daniel Humair et de Marc Ducret, le trompettiste a une solide expérience des grands orchestres puisqu’il a participé au Sacre du Tympan depuis 1998, à l’ONJ d’Olivier Benoit, au Grand Lousadzac de Claude Tchamitchian, au Méga-octet d’Andy Emler et à l’orchestre de cuivres de Paris de Pierre Gillet pendant 15 ans.

Fabrice Martinez a fait le choix de confier les parties écrites par Jean-Remy Guédon pour la voix, à l’accordéon de Vincent Peirani qui occupe une place centrale dans le projet « Twins ».

Indéniablement les ingénieurs du son Fred Soulard et Arnaud Pichard participent pour beaucoup à la dynamique sonore qui met en valeur l’orchestre de fort belle manière.

Au fil des plages

Sur la ligne mélodique de la contrebasse, la trompette insuffle en prélude un climat mélancolique au premier titre, L’intelligence qui déroule un tapis orchestral où se distingue le hautbois gracieux. L’accordéon voltige ensuite sur les crêtes de la félicité à laquelle l’oreille succombe.

L’album se poursuit avec Parfum, un titre plus vigoureux qui interpelle par sa rythmique et son climat étrange. La trompette électrise le titre par sa vitalité et son phrasé acrobatique. A partir d’un motif itératif lancinant de la contrebasse et de la percussion, l’accordéon entame sa complainte sur La Nature Universelle. Après une courte intervention du hautbois, la trompette déroule un florilège de sonorités flamboyantes sur un tempo de reggae. Le contraste des rythmes surprend et ravit tout à la fois.

Avec bonheur, le répertoire fait varier les atmosphères. Peur et Religion résonne comme la musique d’un film angoissant. Les envolées déchirantes du saxophone soprano exacerbent le climat oppressant de la composition. Le collectif se veut ensuite plus rassurant et invite l’oreille dans le monde chimérique de L’Imagination. Après les notes frivoles de l’accordéon que soutiennent le basson impérial et la section de soufflants, le propos orchestral accueille la trompette à la sonorité douce et vaporeuse.

Sur la ligne de basse majestueuse de Parrain adviennent alors les arabesques voluptueuses que dessine la clarinette. Le morceau se poursuit sur un tempo médium et la trompette interpelle par ses traits fulgurants qui stimulent l’orchestre.

L’accordéon revient sur Lois et Passions que l’orchestre dote d’une large palette de couleurs sonores. Les solistes en totale osmose apportent successivement leur contribution et la musique s’écoule comme une rivière de jouvence dans laquelle on prend plaisir à s’immerger. Darkniet dessine un paysage sonore sombre que l’expression du saxophone extravagant, l’accordéon et le collectif très libérés rendent encore plus inquiétant. Plus loin, Avis aux Vieux apporte un brin de fantaisie qui ne manque ni d’énergie ni d’allégresse. Le ténor muscle son discours après les interventions romantiques de l’accordéon et de la trompette.

Après un court dialogue de frivolité qu’échangent les soufflants, la trompette émerge des profondeurs de l’orchestre. Parméric se teinte de lumière avec les phrases célestes de l’accordéon qui s’envole tel un papillon. L’album se termine avec le voluptueux Spaciba. La clarinette se fait cajoleuse et sa virtuosité enivre. Soutenues par l’orchestre rutilant, les lames de l’accordéon pleurent et gravissent les sommets de l’extase.

TWINS - L’imagination from Collectif La Boutique on Vimeo.

Pour s’immerger dans l’ambiance de l’album « Twins », RV à Paris au Studio de l’Ermitage, le mercredi 09 décembre 2020 à 20h30 pour le concert qui permettra de retrouver sur la même scène les huit musiciens du Collectif La Boutique et Vincent Peirani.

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