« Mary’s Ideas » par le Umlaut Big Band

« Mary’s Ideas » par le Umlaut Big Band

Hommage à Mary Lou Williams

Sur le double album intitulé « Mary’s Ideas » le Umlaut Big Band rend hommage à Mary Lou Williams. Conduit par Pierre-Antoine Badaroux, le big band français donne vie à de nombreuses pièces de cette compositrice, pianiste, arrangeuse et cheffe d’orchestre américaine que l’histoire du jazz a presque oubliée. A partir de manuscrits originaux, cet hommage réhabilite cette incontournable figure du jazz. Blues et swing, entre tradition et invention, 42 titres à savourer dès le 17 septembre 2021.

Visuel de l'album Mary's Ideas par le Umlaut Big BandDepuis 2011, le Umlaut Big Band fait revivre la musique des grands orchestres des premières décennies du jazz et rend hommage à des artistes occultés.ées. Après un travail sur Don Redman en 2018 (« The King of Bungle Bar : Umlaut Big Band plays Don Redman »), le big band mené par son directeur artistique Pierre-Antoine Badaroux s’intéresse à l’œuvre de la pianiste, compositrice et arrangeuse de jazz, Mary Lou Williams.

Annoncé pour le 17 septembre 2021 chez Umlaut Records et sous-titré « Umlaut Big Band plays Mary Lou Williams », le double album « Mary’s Ideas » donne vie à de nombreuses compositions écrites entre 1930 et 1981 et pour la plupart jusqu’ici inédites sur disque.

Umlaut Big Band apporte un éclairage nouveau sur la musique de Mary Lou Williams. Sur les 42 titres de « Mary’s Ideas » (Umlaut Records/L’Autre Distribution) l’orchestre esquisse un superbe portrait musical de la compositrice, pianiste et arrangeuse.

Mary Lou Williams (1910-1981)

Incontournable figure du jazz, Mary Lou Williams s’inscrit dans l’histoire du jazz. Dans les années 1920/30, le jazz était un milieu masculin où les femmes étaient pour la plupart cantonnées au chant. Malgré le racisme et le sexisme ambiants, elle a su s’imposer et figure parmi les premières musiciennes professionnelles de jazz.

Dès 6 ans, Mary Lou Williams joue dans les salles de jeux où l’entraîne son beau-père. A 12 ans elle est repérée par Duke Ellington et à 15 ans par Fats Waller. Dotée de l’oreille absolue, elle intègre à 19 ans l’orchestre d’Andy Kirk, « The Twelve Clouds Of Joy » comme pianiste et arrangeuse. En 1930, elle écrit et enregistre ses premiers morceaux en piano solo. Dans les années 1930, elle écrit pour Duke Ellington et Benny Goodman et devient une référence pour les musiciens phare du bebop, Thelonious Monk, Bud Powell et Dizzy Gillespie dans l’ombre desquels elle vivait.

Dans les années 1950/60, elle concilie sa foi catholique et la musique en composant et enregistrant chants religieux et messes. Jusque dans les années 1970, elle collabore avec Cecil Taylor et Buster Williams. En 1977, elle enseigne l’histoire du jazz à la prestigieuse Duke University, se consacrant ainsi à l’éducation des jeunes musiciens. Avant son décès en 1981, elle enregistre avec Cecil Taylor, « Free Spirits » en 1975 et « Embraced », enregistré avec le pianiste en 1978 au Carnegie Hall.

« Je suis la seule musicienne vivante qui ait participé à tous les courants. Les autres musiciens ont traversé les époques sans changer de style. » C’est ainsi que, durant cinq décennies, Mary Lou Williams a revendiqué avoir participé à toutes les évolutions du jazz, blues, ragtime, boogie, swing, bebop et « troisième courant ».

Umlaut Big Band

Umlaut Big Band©HerveGoluza

Fondé en 2011, le Umlaut Big Band poursuit inlassablement, un travail qui vise à mettre en avant les arrangeurs de la musique pour Big Band. Sous la direction de Pierre-Antoine Badaroux (saxophone alto), cet orchestre réunit Antonin-Tri Hoang (saxophone alto, clarinette), Pierre Borel (saxophone ténor, clarinette), Geoffroy Gesser(saxophone ténor, clarinette), Benjamin Dousteyssier (saxophone alto, baryton, basse), Brice Pichard (trompette), Pauline Leblond (trompette), Gabriel Levasseur (trompette), Alexis Persigan (trombone), Michaël Ballue (trombone), Romain Vuillemin (guitare, banjo), Matthieu Naulleau (piano), Sébastien Beliah (contrebasse) et Antonin Gerbal (batterie).

Sur History of jazz de l’album « Mary’s Ideas », l’orchestre est rejoint par Emil Strandberg (trompette), Robinson Khoury (trombone), Judith Wekstein (trombone basse) ainsi que Liselotte Schricke (flûte) et Sylvain Devaux (hautbois) 
Sur Roll ‘Em et les trois extraits de la Zodiac Suite, Taurus, Aquarius et Virgo, l’Umlaut Chamber Orchestra dirigé par Pierre-Antoine Badaroux réunit Geoffroy Gesser (clarinette, clarinette basse), Antonin-Tri Hoang (clarinette), Pierre Borel (saxophone ténor), Liselotte Schricke : flûte, Sylvain Devaux : hautbois, Ricardo Rapoport : basson, Nicolas Josa : cor, les violonistes Hugo Boulanger, Aliona Jacquet, Clémence Meriaux, Stéphanie Padel, Manon Philippe, Lucie Pierrard, Emilie Sauzeau, Léo Ullman, les altistes Issey Nadaud, Elsa Seger et les violoncellistes Félicie Bazelaire, Elsa Guiet.

Conservées à l’Institute of Jazz Studies de Newark, les archives personnelles de Mary Lou Williams témoignent de la trajectoire foisonnante de l’artiste. En 2019, Pierre-Antoine Badaroux et Benjamin Dousteyssier s’y sont rendus pour collecter ses manuscrits originaux, pour la plupart inédits, qui ont servi de source principale à ce projet qui s’appuie donc sur une recherche historique et conçoit de restituer le rapport qu’avait Mary Lou Williams à la musique.

Ainsi, sur le double album « Mary’s Ideas », le Umlaut Big Band donne vie à de nombreuses compositions écrites entre 1930 et 1981, jusqu’ici inédites sur disque. Pour la première fois, un projet considère l’œuvre de Mary Lou Williams dans son ensemble

Le répertoire de « Mary’ Ideas »

Les quarante-deux plages de « Mary’s Ideas » (Umlaut Records/L’Autre Distribution) ont été enregistrées les 23-27 janvier 2021, à la Philharmonie de Paris.

Trois versions sont proposées du titre Mary’s Ideas (composé en 1930) qui donne son nom à l’album du Umlaut Big Band :

  • Just an Idea (autre dénomination), un arrangement de 1947 dans la rubrique « Variations in the Blues » (CD 1)
  • un arrangement de 1930 dans la rubrique « Kaycee » (CD 1)
  • un arrangement de 1938 dans la rubrique « New Bottle, Old Wine » (CD 2).

L’écoute de ce ces 3 versions s’inscrit tout à fait dans la dimension historique et pédagogique qui caractérise cet opus indispensable.

Le répertoire des deux albums est conçu autour de thématiques spécifiques de la pratique musicale de Mary Lou Williams et présenté en 9 rubriques :

  • Variations in the blues (CD 1) en lien avec son rapport au blues
  • Kaycee (CD 1), 6 morceaux en rapport avec l’influence de Kansas City
  • Prelude to Duke, 11 titres répartis en 2 parties, une sur chacun des 2 CD
  • 63, Hamilton Terrace (CD 1), en référence à l’adresse de l’appartement qu’elle a occupé de 1944 à sa mort (1981). Dans cette division figurent 4 compositions dont Scorpio, le huitième mouvement de la « Zodiac Suite »
  • New Bottle, Old Wine (CD 2) souligne combien elle n’a eu cesse de revenir sans cesse sur ses propres compositions
  • Boogies (CD2) fait ressortir en 3 titres le travail qu’elle a fait sur le boogie
  • Zodiac Suite (CD 2) propose Taurus, Aquarius et Virgo, trois titres de sa « Zodiac Suite »
  • Eternal Youth (CD 2) met l’accent sur le souci qu’elle a eu de transmettre sa connaissance de l’histoire du jazz aux jeunes musiciens qu’elle a côtoyés.

Sur Chunka Lunk (CD 1), l’arrangement reprend celui qui avait été conçu en 1968 pour le Danish Radio Big Band. Les solos sont crédités à Matthieu Naulleau (piano) et Geoffroy Gesser (saxophone ténor).

Sur Fill The Cup (CD 2), l’orchestre reprend les arrangements à destination du Duke Ellington Orchestra, conçus en 1943/44 mais non termines et complétés par Pierre-Antoine Badaroux. Les solos sont crédités à Pierre-Antoine Badaroux (saxophone alto), Emil Strandberg (trompette), Geoffroy Gesser (clarinette) et Michael Ballue (trombone).

Pour 2021, deux dates se profilent pour écouter live le Umlaut Big Band. Le 09 octobre 2021 dans la Grande salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris, lors du concert de sortie de l’album « Mary’s Ideas ». Pour cette occasion, le Umlaut Big Band se produit en première partie du Jazz At Lincoln Center Orchestra avec Wynton Marsalis. RV au Mac Orlan, à Brest, le 14 octobre 2021 dans le cadre de l’Atlantique Jazz Festival.

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Omer Klein trio revient avec « Personal Belongings »

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Emotions sensibles & vibrations énergiques

Omer Klein Trio est de retour avec « Personal Belongings » annoncé pour le 17 septembre 2021. Sur son neuvième album, le musicien a enregistré six pièces en piano solo et quatre titres en trio. Ecrites durant le contexte pandémique de l’année 2020, ces dix morceaux naviguent entre émotions sensibles et vibrations énergiques. Riche de ces contrastes, la musique révèle la richesse de l’univers de ce compositeur dont l’univers palpite entre jazz et influences moyen-orientales.

Deux ans après « Radio Mediteran » inspiré par les cultures des peuples de la Méditerranée, le pianiste Omer Klein sort « Personal Belongings », son troisième album pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.

Eprouvé comme l’ensemble des artistes par la première vague de la pandémie et contraint de cesser les concerts durant cette période de 2020, Omer Klein a mis à profit son temps libre pour composer neuf des dix titres de l’album « Personal Belongings ».

De bout en bout, « Personal Belongings » enchante par la fluidité et le raffinement de son propos musical, les nuances sensibles de son expression expressives et une vitalité sans faille.

Omer Klein

Omer Klein est né en Israël en 1982 et a grandi à Netanya. Fils de parents nés en Israël et petit-fils d’immigrants venant de Tunisie, de Libye et de Hongrie, Omer Klein a commencé à jouer du clavier à l’âge de 5 ans, puis s’est tourné vers le piano à 13 ans, tout en composant et en improvisant dès son plus jeune âge. Il a étudié à la Thelma Yellin High School of the Arts à Givatayim, avant de s’installer aux États-Unis en tant que bénéficiaire d’une bourse du New England Conservatory à Boston, où il a étudié le piano jazz avec Danilo Perez et Ran Blake, et le piano classique avec Alexander Korsantia. En 2005, Klein s’est installé à New York, où il a poursuivi ses études en privé avec Fred Hersch. Depuis 2009, il est basé en Allemagne. Il vit actuellement à Francfort avec sa compagne, l’actrice Viola Pobitschka, et leurs trois enfants.

Compositeur prolifique, Omer Klein a publié plus de 100 compositions originales. Il a collaboré avec le virtuose de la mandoline Avi Avital et a notamment improvisé de nouveaux mouvements pour des pièces de J.S.Bach interprétées par Avital. Il a aussi collaboré avec le NDR Big Band en 2019. Il s’est produit en tant que soliste et chef d’orchestre au North Sea Jazz Festival, Nice Jazz Festival, Jazz at Lincoln Center, Queen Elizabeth Hall à Londres, Swing Hall Tokyo, Elbphilharmonie, Alte Oper Frankfurt, Bremen Musikfest, Dresdner Musikfestspiele, Schleswig-Holstein Musik Festival et bien d’autres encore.

De 2007 avec « Duet » à 2019 avec « Radio Mediteran » Omer Klein a sorti 8 albums en tant que soliste. Il est artiste exclusif Warner, label pour lequel il a réalisé deux enregistrements, « Sleepwalkers » (2017) puis « Radio Mediteran ». Annoncé pour le 17 septembre 2021, l’album « Personal Belongings » constitue son troisième opus pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.

« Personal Belongings »

visuel de l'album Personal Belongings d'Omer KleinComposé de dix titres, le répertoire compte six pièces jouées en piano solo, ce qui confirme l’attachement du musicien à son instrument. Omer Klein interprète les quatre autres morceaux de l’album avec ses partenaires du Omer Klein Trio formé en 2013, Haggai Cohen-Milo (basse) et Amir Bresler (batterie), déjà présents à ses côtés sur « Fearless Friday » (2015), « Sleepwalkers » (2017) et « Radio Mediteran » (2019).

Les titres du répertoire reflètent le point de vue de Omer Klein sur le monde contemporain en tant que pianiste, compositeur et leader de formation certes mais aussi comme être humain, père de famille et artiste multiculturel. Aux neuf titres de de sa composition, le pianiste a ajouté le sublime standard What a Wonderful World.

Sur « Personal Belongings » se mêlent influences romantiques issues de la musique classique, atmosphères moyen-orientales et ambiances jazz.

Au fil des titres

Tel un tableau contemplatif, Kavana ouvre l’album en piano solo. Habité de calmes vibrations, le morceau vibre d’un romantisme aux accents orientaux. A la toute fin du titre, le pianiste est rejoint par ses compagnons et le trio enchaîne Baghdad Blues sans transition. Tendu et énergique, le climat musical ancré dans la culture moyen-orientale fusionne avec le jazz. Le piano improvise avec fougue mais son discours demeure empreint d’un spleen bluesy.

The Magnets mêle avec délice les inflexions classiques de Brahms et une pulsation brésilienne tout en retenue. Joué en piano solo, le titre prend les accents d’une chanson d’amour éperdu et réserve la surprise d’un tendre final bucolique. Plus loin, une légère insouciance se dégage de The Flower and the Seed jouée en trio et dédié par le pianiste à ses enfants. Une douce allégresse teintée de tendresse émane de cette mélodie gracieuse que dynamisent les changements de tempo.

Sur Good Hands, le pianiste joue solo une mélopée qui balance entre mélancolie et gaieté. Avec une grande maîtrise, le piano volubile entraîne les notes dans un mouvement tourbillonnant que l’on imagine volontiers comme une danse fraternelle qui réunirait les peuples du monde entier pour honorer les ancêtres du Nord de l’Afrique auxquels Omer Klein dédie ce titre.

Le trio propose ensuite Sun Girl, un morceau au climat intimiste dont le titre fait référence à la compagne du leader. Sur de belles harmonies, les notes ciselées du piano évoquent l’amour et le bonheur. Solo, le piano interprète ensuite Najara, une composition dont l’écriture est inspirée par les vers du poète liturgique juif Israel ben Moses Najara (1555-1625). Empreint d’un profond recueillement, la vibrante mélodie évoque une prière lumineuse et pourrait tout autant célébrer la paix que l’amour.

Le pétillant Shake It contraste avec le titre précédent. Son style funky en diable, envoute par le groove rythmique que le trio fait régner sur les presque sept minutes de ce morceau lancinant qui mérite tout à fait son titre. Sur Quarantined with you où le compositeur évoque la réalité de la vie lors de la quarantaine imposée par la pandémie, le piano solo offre une respiration musicale syncopée dans le style ragtime. Le répertoire se termine avec une reprise intimiste et mélancolique du standard universel What a Wonderful World que le piano chante solo, comme une note finale porteuse d’espoir et de beauté.

RV avec Omer Klein Trio le 08 novembre 2020 à 20h30 au Festival Jazz ‘N’ Klezmer de Paris pour écouter live le répertoire de Personal Belongings.

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Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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M. Portal, G. Porter, C. Valdès & S. Kent

Pour la saison 2021/22 de l’AO, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accueille d’immenses stars du jazz. Main dans la main avec Jazz à Vienne, l’institution lyonnaise programme Michel Portal, Gregory Porter, Chucho Valdès et Stacey Kent. Ces affiches alléchantes laissent augurer d’intenses moments de jazz. De quoi réjouir le public !

Auditorium-Orchestre National de Lyon_Logo_Mars 2019 à l'Auditorium de LyonAprès un an et demi d’une vie entre parenthèses, et dans le contexte actuel de la crise sanitaire, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical et les équipes de l’Auditorium de Lyon continuent cette saison encore à ouvrir leur programmation en direction du jazz.

Le dialogue artistique entre l’Auditorium-Orchestre national de Lyon et « Jazz à Vienne » se poursuit avec cinq concerts coproduits par les deux structures :

  • Michel Portal
  • Gregory Porter
  • Chucho Valdés
  • Fatoumata Diawara
  • Stacey Kent

Michel Portal

Jazzman défricheur, brillant concertiste des répertoires classique et contemporain, compositeur pour le cinéma. Michel Portal est l’une des personnalités musicales françaises les plus singulières de notre temps. De Mozart à Piazzolla, de Boulez au free jazz, il imprime son style personnel à tous les répertoires, faisant fi de toute frontière musicale.

A 85 ans et après dix ans de silence discographique, Michel Portal signe « MP85 », un nouvel album résolument tourné vers le futur et la jeunesse. Un retour discographique à l’énergie juvénile et aux élans audacieux.

Après la sortie de l’album, le compositeur et clarinettiste part en tournée. Entouré du pianiste serbe Bojan Z, son éblouissant partenaire de duo qui signe également la direction musicale et des jeunes pointures de la scène européenne que sont Nils Wogram (trombone), Julien Herné (basse) et Lander Gyselinck (batterie), Michel Portal est attendu sur la scène de l’Auditorium à 20h, le 18 octobre 2021. Un concert où Michel Portal va célébrer une fois encore le jeu collectif et la liberté.

Gregory Porter

Encore inconnu il y a une décennie, Gregory Porter fait partie aujourd’hui des plus grandes voix du jazz actuel. Repéré par Wynton Marsalis, engagé par le prestigieux label Blue Note, récompensé aux Grammy Awards, le chanteur baryton au timbre profond et enveloppant connaît une ascension irrésistible depuis ses débuts. Depuis l’immense succès de « Liquid Spirit », qui lui a valu le Grammy Award du meilleur album de jazz vocal, le digne héritier de Marvin Gaye et de Nat King Cole triomphe sur les scènes et enchaîne les succès discographiques.

Après son triomphe à Jazz à Vienne, le 12 juillet 2018 où il avait partagé le plateau du Théâtre Antique de Vienne avec l’Orchestre national de Lyon pour un hommage à Nat King Cole et après la sortie de son septième album « All Rise » en avril 2020 chez Blue Note Records, l’éclatant Gregory Porter est annoncé à 20h sur la scène de l’Auditorium le 01 novembre 2021 pour un concert à n’en pas douter inoubliable avec à ses côtés Chip Crawford (piano), Ondrej Pivec (orgue), Jahmal Nichols (basse), Emanuel Harrold (batterie) et Tivon Pennicott (saxophone).

Chucho Valdés, « La creación »

Chucho Valdès©OCP Photography

A lui seul, Chucho Valdés représente la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, il a fondé le groupe Irakere en 1973 et mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.

A l’Auditorium le 17 novembre 2021, à partir de 20h, le pianiste et compositeur Chucho Valdés fête ses 80 ans avec un concert exceptionnel au cours duquel il va présenter deux facettes de sa personnalité musicale.

Après une première partie de soirée en piano solo, Chucho Valdés présente une nouvelle composition, La creación (Olodumare), conçue en hommage à Oludumare, le Créateur suprême, l’une des trois manifestations de l’Être suprême des Yorubas. Cet oratorio afro-cubain célèbre l’arrivée de la culture yoruba dans les Caraïbes et la richesse de la fusion entre ces deux traditions. Pour l’occasion, Chucho Valdes est accompagné de Hilario Durán et John Beasley (claviers et arrangements), Yunior Terry (basse), Abraham Mansfaroll (percussions), Erick Barberia (batás et voix), Roman Diaz et Diosvany Valladares (batás), Yeni Valdés (voix) et en invité spécial, Dafnis Prieto à la batterie.

Fatoumata Diawara

Porte-parole d’une Afrique en constante mutation, la chanteuse, compositrice et guitariste malienne Fatoumata Diawara pare les rythmes et mélodies de la tradition wassoulou de couleurs jazz et funk, avec un talent inouï et un charisme renversant.

Voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui, la chanteuse malienne exalte les traditions musicales de son pays et les conjugue au futur.

Avec sa guitare, Fatoumata Diawara sera sur la scène de l’Auditorium de Lyon le 19 mars 2022 à 20h. L’occasion pour le public de retrouver sur la présence charismatique et le talent incontestable de cette voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui.

Stacey Kent

Interprète d’exception, la chanteuse Stacey Kent aborde avec justesse et élégance tous les répertoires, des standards à la bossa nova, du Great American Songbook à la chanson française. Sans fioritures ni démonstration technique, son jazz sophistiqué possède le charme d’une caresse Sa voix délicate révèle et délivre l’essence mélodique des titres qu’elle s’approprie, avec une calme intensité qui constitue sa signature vocale.

Née aux États-Unis mais installée en Europe, la chanteuse francophile aux deux millions d’albums vendus arpente les scènes internationales depuis une quinzaine d’années avec son époux et partenaire musical Jim Tomlinson, mais aussi avec des quatuors à cordes ou des orchestres symphoniques.

Le 16 mai 2022 à 20h, à l’Auditorium de Lyon, Stacey Kent vient présenter son nouvel album, « Song from Other Places ».

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Robin Nicaise, architecte de « Building & Piano studies »

Robin Nicaise, architecte de « Building & Piano studies »

Projet original, sensible et élégant

Le nouveau projet de Robin Nicaise fascine par la richesse de ses couleurs sonores et par l’originalité de sa forme. Annoncé pour le 09 septembre 2021, l’album « Building & Piano studies » juxtapose en effet deux esthétiques musicales. D’une part, un concerto pour saxophone ténor de quatre titres où le quintet jazz du leader dialogue avec le quatuor à cordes, String Quartet. D’autre part, des études composées et interprétées en piano solo par le leader lui-même. Un opus ambitieux qui accroche l’oreille par son élégance et sa fluidité.

Robin Nicaise est de retour avec « Building & Piano studies » à paraître le 09 septembre 2021. Certes, le saxophoniste a gravé « Tabasco: The last blues » (2015) et « Tabasco, The very last blues » (2019) avec le groupe Tabasco dont il est co-fondateur. Il a par ailleurs participé à « Moon River » de Fred Pasqua et à « ONE. » de Simon Martineau, deux albums parus en 2018, mais le musicien n’avait pas sorti de nouvel album sous son nom depuis « Nouvel air » (2010) sorti après « Hommage à Art Pepper » (1999), « La flamme et la fumée » (2001), et « Lumière » (2005).

Pour son cinquième album, le compositeur, saxophoniste et pianiste Robin Nicaise a conçu un projet à contre-courant de la tendance actuelle friande d’énergie. Il propose un opus plein de fraîcheur, plutôt contemplatif avec des climats intimes et peu de tempi rapides… « Building & Piano studies », un album acoustique original, sensible et élégant.

« Building & Piano studies »

visuel de l'album Building & Piano studies de Robin NicaiseConstruit en deux parties, « Building & Piano studies » est de facto la synthèse de deux projets.

En effet, l’album ouvre avec une suite de quatre pièces où, à la tête de son quintet qui réunit autour de lui Sandro Zerafa (guitare), Clément Simon (piano, Fender Rhodes), Yoni Zelnik (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie), Robin Nicaise échange au ténor avec le String Quartet composé de Youri Bessières (premier violon), Fanny Lévèque (second violon), Alain Martinez (alto) et Consuelo Uribe (violoncelle). Après ce concerto pour saxophone enregistré en mai 2013 à la Buissonne et construit comme une suite en quatre mouvements, se profilent les « Piano studies », treize études écrites, interprétées et enregistrées par Robin Nicaise en piano solo, en avril 2021 au studio Prado.

Un réel équilibre se dégage de l’album « Building & Piano studies ». Sa construction musicale peu conventionnelle combine deux esthétiques où cohabitent des ambiances très écrites, proches du classique et d’autres plus jazz.

Au fil des pistes

On ressort détendu de l’écoute de « Building & Piano studies » dont la pochette minimaliste aux couleurs pastel fait écho au contenu musical apaisant. Les titres eux-mêmes résonnent avec ce climat de sérénité. En effet, après avoir évoqué en début de répertoire l’attente de jours meilleurs avec Waiting for others time, le compositeur termine le projet avec The happiness we share et la promesse d’un bonheur que l’on partage. Tout un programme !

En ouverture de l’album, Building pose la première pierre du projet musical de Robin Nicaise. Sur ce morceau assez lent en 12/8, construit à partir d’une boucle jouée par le piano et l’archet au-dessus des nappes vibratoires des cymbales, le souffle soyeux du ténor caresse une lente mélodie céleste.

Sur Waiting for other times, le quintet jazz est rejoint par le String Quartet dont la musique se développe en contrepoint au chant fusionnel du ténor, de la guitare et du Fender Rhodes. Après l’exposition délicate du thème, la guitare sautillante improvise puis laisse place à l’élégant saxophone dont le timbre velouté et dénué de vibrato évoque les ambiances jazz west coast et laisse augurer la venue de jours meilleurs.

Sur La Source, les notes du String Quartet précèdent le souffle sensuel du ténor puis le duo guitare/Fender Rhodes dispense un moment d’une grande sérénité. Le titre prend fin avec une éloquente intervention du ténor à la sonorité feutrée. La première partie du répertoire se termine avec Inner Light, une pièce subtile incitant à la rêverie. Le nonet invite l’oreille à s’immerger dans sa musique envoutante et à pénétrer au cœur-même de sa lumière intérieure. Un jazz imaginaire et moderne où tel un orfèvre, le ténor jongle avec les couleurs sonores dont il explore toutes les nuances.

Jouées par le leader, les treize Piano studies se succèdent et constituent la deuxième facette du répertoire. Une seule étude dépasse les deux minutes… de huit secondes ! Tels de vrais tableaux musicaux, ces courtes « Piano studies » pianistiques s’écoulent comme des respirations musicales. Issues de l’imaginaire de Robin Nicaise, ces treize miniatures musicales se promènent à travers des paysages qui font référence aux épisodes de vie de l’auteur. Ambiance mystérieuse de Thriller, Bretagne, paysage sonore où résonne l’écho de la cornemuse bretonne, Venise, clairs-obscurs des reflets lumineux sur les eaux fluides de la lagune. Sur Jeux de quintes et jeux de quartes, le compositeur rend explicitement hommage à Claude Debussy. La musique emprunte le chemin qui la mène à la maison où le très sage et jeune Emile grandit puis folâtre sur les portées, Emile, trois ans après. L’album se termine avec The happiness we share, un morceau apaisé et lumineux, qui résonne comme une célébration du bonheur.

« Building & Piano studies », un album à partager largement pour les subtiles vibrations et les tendres émotions qu’il déclenche. Et… cerise sur le gâteau, flasher le QR code qui figure au dos du disque permet de télécharger gratuitement pendant un an, les partitions des « Piano studies » au format PDF. Une initiative originale qu’apprécieront les musiciens tombés sous le charme de ces études ludiques.

Pour écouter « live » la musique de « Building & Piano studies » de Robin Nicaise, rendez-vous à 21h au Sunset le 16 octobre 2021, dans le cadre du Festival Jazz sur Seine 2021.

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

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Monty Alexander présente « D-Day »

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David Tixier Trio annonce « Because I Care »

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

Effervescence musicale créative

Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

Enregistré en 2020, dans le contexte particulier de la crise sanitaire, « Because I Care » (Cristal Records/Believe), le nouvel album du David Tixier Trio est annoncé pour le 27 août 2021. Le titre qui donne son nom au disque joue avec les mots. visuel de l'album Because I Care du David Tixier TrioIl fait référence au mythe d’Icare mais incite à prendre soin, I Care, pour éviter de se brûler les ailes et s’échapper du monde actuel en déroute.

La pochette de l’album attire l’œil, un prototype de vaisseau semble posé sur terre en même temps qu’il déploie des ailes, prêt à s’envoler. « …Inspirée des premiers prototypes d’ailes mécaniques de Léonard de Vinci » elle est créditée à Hélène Berly. Elle « …attise la curiosité, stimule l’imagination“. Les ailes « symbolisent l’espoir, la technicité humaine, le champ des possibles au début de l’histoire d’Icare où le vol représente encore un projet de liberté. »

Véritable enjeu et réel défi pour les artistes impliqués dans sa création, « Because I Care » témoigne de la vitalité créatrice des trois musiciens et de leur écoute symbiotique. Véritable réussite, l’album voit le jour grâce au travail, à la motivation et à la détermination de David Tixier (piano, wurlitzer, compositions, arrangement), Lada Obradovic (batterie, arrangement) et Jérémy Bruyère (contrebasse). Leur art a triomphé de l’adversité.

David Tixier

Après avoir suivi des études musicales suivies de 2011 à 2018 entre le CRR de Paris, la HEMU de Lausanne, en Suisse et la HKB de Berne, en Suisse, le pianiste, compositeur et arrangeur français David Tixier mène de front plusieurs projets.

  • Depuis 2015, le pianiste mène un projet en piano solo, le David Tixier Piano Solo avec lequel il a enregistré l’album « Substantial Existence, The Giant Corners » (Label Unit Records), en Mars 2016 sur lequel est invité le chanteur américain Sachal Vasandani.
  • Il est par ailleurs co-leader du projet Obradovic-Tixier Duo aux côtés de la batteuse croate Lada Obradovic. Le dynamique duo a été lauréat du ReZZo Focal 2018 du festival Jazz A Vienne, Révélation 2018 du festival Jazz Au Phare sur l’Île de Ré, a remporté en 2018 le 1er Prix du Colmar Jazz Festival et en 2019 le Prix de groupe de Jazz A La Défense. Outre ses performances scéniques, le Obradovic-Tixier Duo a sorti en 2017, un premier EP de 5 morceaux puis « Professor Seek & Mister Hide », un vinyle deux titres (Cristal Records & Jazz Au Phare Revelations 2018) et en 2020, l’album « The Boiling Stories Of A Smoking Keetle » (Naim Records/Modulor).
  • Enfin, David Tixier est aussi leader du « David Tixier Trio », un trio acoustique créé en février 2016 avec Rafael Jerjen (contrebasse) et Lada Obradovic (batterie). Depuis sa création, le trio a joué sur les scènes de nombreuses salles et festivals européens. En 2017, le trio sort un premier album enregistré à New York au Bunker Studios, « Universal Citizen » (Label Neuklang) sur lesquels apparaissent Mike Moreno (guitare) & Sachal Vasandani (chant).

Les années passent et…

« Because I Care »… une création artistique à l’écoute du monde

…. en février 2020, juste avant le premier confinement, c’est à l’Alhambra Studios de Rochefort-sur-Mer, avec Jérémy Bruyère (contrebasse, basse électrique) et Lada Obradovic (batterie) que le trio de David Tixier enregistre son deuxième album, « Because I Care » (Cristal Records/Believe) sur lequel est invité le chanteur David Linx qui intervient sur trois morceaux. Avec son titre qui joue avec les mots et fait un clin d’oeil à Icare, l’album « Because I Care » s’inscrit dans une situation complexe, celle de la pandémie et de ses conséquences sur le monde dont climat social, politique et économique s’est détérioré et se fragilisé.

Sur les réseaux sociaux, au quotidien, les nouvelles, vraies ou fausses, se télescopent et les individus connectés ne trouvent pas forcément réponse aux questions qu’ils se posent. Faute d’écoute et de dialogue qui permettrait à tout individu d’échanger et d’exprimer son point de vue, il devient difficile aux utilisateurs des plateformes de réseaux sociaux d’adopter des positions ouvertes et d’accepter les différences d’opinion. Le monde est en quelque sorte devenu un dédale inextricable dont il est difficile de se libérer. C’est cette analogie entre le monde actuel et le labyrinthe dont Icare a tenté de s’échapper en volant que David Tixier évoque à travers le titre de son album mais le mythe rappelle qu’en s’approchant trop près du soleil, Icare a brûlé ses ailes de cire et la chute lui a été fatale.

C’est dans un tel contexte que naît « Because I Care », une création artistique dont le titre annonce la volonté du leader de se soucier du monde, de le faire dans le respect de l’autre, de sa (ses) différence(s), sans forcément prendre position mais en tentant de comprendre et de faire cohabiter les opinions. Avec ses morceaux aux titres explicites, cet album affiche le souci de David Tixier de proposer des idées pour mieux exister. Outre ses huit compositions personnelles, le musicien a intégré au répertoire le titre de Neil Young, Old Man, qui a bercé son adolescence lors de ses longues marches, depuis le collège pour rejoindre l’école de musique où il apprenait le piano.

Ainsi, est-il permis de penser que via la musique de l’album « Because I Care » David Tixier répond à la question Pourquoi créer ? De facto, il en va pour cet album comme pour toute création artistique, car depuis la nuit des temps, l’Art et ceux qui le pratique observent, écoutent, interrogent le monde puis proposent des pistes pour réfléchir, échanger, faire entre sa voix, chercher et (re)trouver sa propre voie au sein d’un monde ouvert sur l’Autre.

Libre à chacun.e d’adhérer ou pas, mais on est tenté de se laisser convaincre par les indications de David Tixier et de regarder le monde autrement pour… échapper aux menaces environnantes sans se laisser duper par le calme qui règne dans l’œil de l’ouragan, croire en la nature humaine et trouver l’énergie en soi et à travers les autres pour goûter de nouveau à la saveur de la vie sans jamais lâcher prise, devenir celui dont on dit que la vie était rêvée et comme lui vivre de nouveau dans une fraternité soucieuse de tout un(e) chacun(e). Belle préconisation que l’art comme fluide vital… difficile de ne pas adhérer à cette vision.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Because I Care sur lequel le trio invite David Linx qui expose le thème à l’unisson avec le piano. Comme il sait si bien le faire, le chanteur déploie son art du chant, son placement rythmique si personnel ainsi que sa manière unique de moduler les sons. Les paroles du morceau sont à créditer au chanteur et au pianiste. Court interlude improvisé par Jérémy Bruyère, Because I Don’t, s’inscrit en contrepoint au titre de l’album. Le contrebassiste fait chanter le blues à son instrument « pour tous ces moments où il serait plus simple de ne pas se soucier des choses et de se libérer ainsi de ses dilemnes intérieurs ». (cf. livret de l’album)

Le thème Nutra, qui signifie « à l’intérieur » en croate, est dédié à Lada Obradovic. A partir d’un motif de basse, le piano déroule le thème en boucle et pose ses notes mordantes sur le tempo haché qu’insuffle la section rythmique. Plus loin, le solo du piano est irrigué d’une énergie maitrisée et celui de la batterie crépite sous un florilège de percussions.

Après une introduction de David Tixier au wurlitzer, David Linx chante Old Man. De son timbre voilé, son chant souple propulse avec une liberté infinie les paroles et la ligne mélodique du titre de Neil Young.

Le contraste est grand avec le titre suivant. En effet, le piano introduit seul Losing the Grip auquel il donne de premier abord une couleur pastorale. Le trio entre ensuite en scène et après un riff de basse, le clavier développe son discours en nappes sonores qui libèrent son lyrisme enflammé lequel laisse place à un solo aérien de la contrebasse inspirée. La batterie fait alterner caresses délicates et rythmes cadencés et percussifs. Dès l’introduction de In the Hurricane’s Eye, la batterie donne le ton et instaure un climat tendu que tempère ensuite le solo de la basse électrique mais le wurlitzer intervient et insuffle une effervescence que la batterie entretient avec flamme.

A Life’s Flavour emprunte ensuite le chemin de l’allégresse et du swing. Véritable « ode au renouveau », le morceau laisse percevoir la complicité qui règne entre les trois musiciens. Leurs échanges fournis permettent d’apprécier un superbe dialogue musical entre piano et contrebasse que soutient une batterie à la fois douce et entraînante.

Thème lumineux s’il en est, Human Dance est présenté par le piano vite rejoint par la voix acrobatique de David Linx qui, sur ce titre, se livre avec bonheur à une improvisation qui n’est pas sans rappeler l’art de Betty Carter. Entre chant et piano les notes dansent au rythme de la vie.

L’album se termine dans climat plus organique avec One Whose Life Was Told to Be Dreamt. Après une introduction où l’archet développe une ligne sombre et profonde sur les cordes de la contrebasse, la batterie impulse le rythme et le solo du piano monte en intensité. Le clavier libère ensuite son expression de toute contingence et ouvre l’espace à la contrebasse qui tisse une improvisation volubile. Avec une rythmique que la batterie tisse avec subtilité, le final laisse entrevoir apaisement et sérénité .

RV le 05 octobre 2021 à 21h au Sunside (Paris) avec David Tixier Trio pour le concert de sortie de l’album. ICI pour suivre l’ensemble des concerts à venir du David Tixier Trio.

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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Du jazz ouvert, libre et inventif

En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

visuel du festival Jazz Campus en Clunisois 2021Créé en 1977 par le contrebassiste et compositeur Didier Levallet (ancien directeur de l’Orchestre National de jazz), le festival « Jazz Campus en Clunisois » privilégie, depuis 44 ans, le rapport entre la création la plus actuelle et les pratiques amateurs ou pré- professionnelles. « Jazz Campus en Clunisois » regroupe chaque année à la fin de l’été un stage de jazz et un festival qui présente un bouquet de concerts alléchants.

Inscrite dans le vaste champ des musiques de jazz d’aujourd’hui, la programmation de « Jazz Campus en Clunisois » privilégie depuis toujours « ce qui se fait de plus innovant, espiègle ou impertinent, mais en tout cas musicalement indiscutable ». Cette année, une quinzaine de concerts vont se tenir dans des lieux patrimoniaux de Cluny (abbaye, théâtre, parc abbatial, haras) et du Clunisois.

Cerise sur le gâteau, les réjouissances artistiques sont compatibles avec l’exploration du patrimoine, des paysages verdoyants et des nombreuses richesses gastronomiques et œnologiques du sud de la Bourgogne.

Du 21 au 28 août 2021

Le festival ouvre le samedi 21 août à 21h dans le parc abbatial de Cluny avec concert en plein air de HradČany (en cas de pluie repli au Théâtre Les Arts de Cluny). Depuis 15 ans, le trio qui réunit Serge Adam (trompette), Pierre Botta (saxophone, ney) et David Venitucci (accordéon) puise son imaginaire dans les modes de jeux qui caractérisent les musiques populaires de l’Est méditerranéen. Une identité musicale construite sur l’héritage très riche des traditions issues des Balkans à la Turquie tout en demeurant ancré les pieds dans le jazz.

Jazz Campus en Clunisois 2021 - C. Delaunay & H. Labarriere

C. Delaunay - H. Labarriere©Laurent-Poiget & ©Eric-Legret

Lundi 23 août, à 21h00 au Lab71 de Dompierre-les-Ormes, la clarinettiste Catherine Delaunay et la contrebassiste Hélène Labarrière se produisent en duo. Après avoir participé à l’émission de France Musique « A l’improviste » à laquelle elles avaient été invitées, ces deux musiciennes essentielles de la scène jazz hexagonale ont décidé ensuite de poursuivre le chemin ensemble, en ajoutant leurs propres compositions à cette première expérience improvisée. A découvrir absolument.

C’est à partir de 21h au Théâtre Les Arts de Cluny que se déroulent les deux concerts de la soirée du mardi 24 août.

En ouverture, le trio « Felsh ! » constitué de Clément Mérienne (piano), Jonathan Chamand (contrebasse) et Loup Godfroy (batterie). Entre « Bach, les Beatles, le grincement d’une porte, des ronds dans l’eau, Ornette Coleman… » les deux chalonnais et le clunisois Loup Godfroy creusent leur trace avec légèreté et espièglerie. La soirée se poursuit avec le projet Django du Trio de Théo Ceccaldi. Les cordes de son violon, celles de la guitare de Guillaume Aknine et celles du violoncelle de Valentin Ceccaldi tirent une révérence affectueuse à la musique de Django Reinhardt et la transportent dans leur univers ludique aux ambiances contrastées. Un jazz qui oscille entre frénétiques envolées et délicates caresses. Une soirée à ne rater sous aucun prétexte.

Dans le cadre du marché d’été de la ville qui réunit artisans et producteurs locaux (de 17h à 22h), rendez-vous est donné aux festivaliers le mercredi 25 août, à 19h sur la place de l’Abbaye de Cluny pour écouter les premiers morceaux travaillés par la fanfare des stagiaires. En soirée, à 21h, entouré de François Thuillier (tuba), Jean-Charles Richard (saxophone baryton), le contrebassiste Jean-Philippe Viret promet « 60% de matière grave ». Tour à tour les trois musiciens se font soliste sur les élégantes mélodies du contrebassiste. Tout un programme en perspective, avec en définitive une musique qui allie audace et légèreté.

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Jeudi 26 août, un trio de Bourguignons investit le Farinier de l’Abbaye de Cluny à 19h. Le violoniste Clément Janinet (originaire de Beaune, la clarinettiste Elodie Pasquier (native de Tournus) et le violoncelliste Bruno Ducret (fils de Marc Ducret et d’Hélène Labarrière) au violoncelle. Trio chambriste, « La Litanie des cimes » promet des ambiances sereines et acoustiques.

A partir de 21h ce même jeudi 26 août, la soirée se poursuit au Théâtre Les Arts avec, en première partie, le projet « Dans la Forêt » de Joce Mienniel (flûtes, boucles, guimbardes, kalimba). Le flûtiste s’inspire de « la forêt aux deux sens du terme, urbaine et végétale, dans sa géométrie, dans sa verticalité, dans ses reliefs et dans ses bruits… » Une création autant visuelle que sonore et des promesses de dépaysements.

Jazz Campus en Clunisois 2021 - Pierre Durand

Pierre Durand©Sylvain-Gripoix

En deuxième partie de soirée, place au « Roots Quartet » de Pierre Durand. Avec Hugues Mayot (saxophone ténor), Guido Zorn (contrebasse) et Joe Quitzke (batterie), le guitariste propose sa une musique chatoyante. Elle vibre des échos de l’Afrique, du rock, de la pop, du folk et réconcilie tous les langages du monde dans un idiome singulier qui ne manque pas d’originalité.

A 12h15, on se retrouve le vendredi 27 août, pour le rituel concert en plein air (repli au théâtre en cas de pluie) dans le cadre du Haras national de Cluny.

La musique est offerte par le duo « NoSax NoClar » qui réunit Bastien Weeger (saxophone) et Julien Stella (clarinette). Le voyage musical onirique qu’ils proposent devrait dépayser le pique-nique dans l’herbe.

A 21h, le Théâtre les Arts accueille le Trio Oliva/Abbuehl/Hegg-Lunde constitué de Susanne Abbuehl (voix), Stéphan Oliva (piano) et Oyvind Hegg-Lunde (batterie). Les trois partenaires viennent présenter leur projet « Princess ». Le trio pratique l’art du trio en toute liberté et propose une musique que l’on peut situer « au-delà du jazz ». Un chant à trois voix, un projet collectif… la musique poétique, aérienne et éthérée d’un trio princier.

Le samedi 28 août de 10h à 14h, la musique va retentir dans le parc abbatial de Cluny avec la restitution des ateliers des stages du festival par les « jazz étudiants » des ateliers de Sophie Agnel, Guillaume Orti, Géraldine Keller, Pascal Berne, Sylvain Rifflet, Pierre Durand, ainsi que la fanfare animée par Etienne Roche et Michel Deltruc. A partager sans modération !

« Jazz Campus en Clunisois » boucle sa programmation 2021 avec la venue du Andy Emler Megaoctet dont la prestation est programmée à partir de 21h dans le parc abbatial (repli au théâtre en cas de pluie). Avec cet orchestre qui vient de fêter son trentième anniversaire, le festival se termine en apothéose avec la promesse d’une musique hors normes, à la fois festive et virtuose, turbulente et innovante, audacieuse et en perpétuel développement. La musique que le leader se plaît lui-même à qualifier de « musique européenne vivante de début de siècle… » sera jouée par l’équipe de choc des improvisateurs français que le pianiste et compositeur Andy Emler a réuni autour de lui, Claude Tchamitchian (contrebasse), Eric Echampard (batterie), François Verly (percussions), Guillaume Orti (saxophone alto), Laurent Blondiau (trompette et bugle), François Thuillier (tuba), Philippe Sellam (saxophone alto) et Laurent Dehors (saxophones, clarinettes, cornemuse). Un concentré de plaisir musical à nul autre pareil.

Une fois de plus, la programmation attractive et variée de « Jazz Campus en Clunisois » n’en finit pas d’étonner et de ravir. En 2021, cet évènement demeure un festival à dimensions humaines et continue à mettre en regard l’appropriation de l’improvisation et de la musique de jazz avec ses manifestations les plus abouties.

« Mères Océans » de Christophe Panzani

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