Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !
Jazz Campus en Clunisois 2023 – L’Arbre Rouge
Univers onirique et atypique
Le 22 août 2023, la scène du Théâtre des Arts de Cluny accueille L’Arbre Rouge, un quintet à l’instrumentation atypique à la lisière de la musique de chambre et du jazz. Porté par des musicien.ne.s à la technique instrumentale redoutable, le groupe transcende les styles et crée un univers onirique et atypique.
Présentés avec chaleur par Didier Levallet, les cinq musiciens de l’Arbre Rouge gagnent la scène… Clément Janinet (violon), Bruno Ducret (violoncelle), Joachim Florent (contrebasse), Sophie Bernado (basson) et Hugues Mayot (saxophone ténor, clarinette).
Dès le premier morceau, Apparition, l’arbre prend racine puis Refuge laisse entrevoir le tronc. La clarinette monte aux branches et se balance aux côtés du basson.
Sur Rêverie, on est frappé par la dimension cinématographique de la musique. Après un passage évoquant une marche cérémonielle, les instruments semblent gravir une pente qu’ils escaladent dans le fracas avant de quitter la procession en sautillant.
Accents mystiques, dissonances interrogatives, tonalités baroques, groove africano-caribéen et polyrythmies émaillent le concert.
D’architecture complexe, la musique bourgeonne. Elle navigue entre accents exaltés, mélodies expressives, dimension symphonique insufflée par les cordes, subtiles couleurs, complexes textures et riches chorus des improvisateurs. Dimension et collective et apartés individuels alternent.
Les voix se mêlent aux instruments. Les improvisations véhémentes du ténor répondent au chant lyrique du basson. Au fil du répertoire, les rythmes varient, de la sarabande effrénée à la comptine sautillante sans oublier les parenthèses poétiques et calmes, les silences suspendus et les accélérations fiévreuses. Le vertige nous gagne.
En raison de la chaleur qui règne dans le théâtre les musiciens doivent régulièrement ré-accorder leurs instruments et prient le public de les en excuser tout en les remerciant de sa présence au concert. Sur Vulcanos joué en hommage à un gardien de volcan en Indonésie, le ténor se fait éruptif puis le chant du basson adoucit et calme le fil musical.
Le concert se termine avec My sweet Lullaby, berceuse que Hugues Maillot chantait pour sa fille.
Sous les applaudissements fournis du public, les musiciens quittent la scène et malgré le climat étouffant de la salle reviennent pour un rappel. Rythmique soutenue, thème sautillant, ambiance tendue puis adoucie… la sarabande continue jusqu’à la fin pour le plus grand plaisir de toutes et tous.
Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025
Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »
Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.