Ambronay 2017 – Ararat par Canticum Novum

Ambronay 2017 – Ararat par Canticum Novum

La musique comme outil de transmission

Le 30 septembre 2017 sous le Chapiteau du Festival d’Ambronay, l’Ensemble Canticum Novum dirigé par Emmanuel Bardon présente le répertoire de son dernier projet « Ararat ». Devant un public attentif et conquis l’ensemble déroule un répertoire fascinant.

L’ensemble Canticum Novum crée par Emmanuel Bardon en 1996 tisse des liens entre les musiques anciennes populaires et savantes de l’Europe occidentale au bassin méditerranéen. Son dernier programme original, « Ararat » met en avant un dialogue interculturel entre la France et l’Arménie. Depuis septembre 2017, ce programme « Ararat » est disponible en disque aux éditions Ambronay.

Une étroite relation entre la France et l’Arménie a été établie de longue date, dès 1252, quand Léon II de Lusignan, issu d’une grande famille noble française, est nommé roi de Chypre, de Jérusalem et d’Arménie. L’influence de cette famille perdurera, avec plus ou moins d’intensité jusqu’en 1375, et la fin du royaume d’Arménie.

Canticum Novum fait renaître ce dialogue interculturel établi à la cour du roi d’Arménie au XIIIème siècle à travers des pièces françaises, arméniennes et séfarades, lumineuses et aériennes, qui à leur manière évoquent la paix et le respect d’autrui.

Les douze musiciens et chanteurs de Canticum Novum gagnent la scène.

Une chanteuse, Barbara Kusa et deux chanteurs, Emmanuel Bardon, directeur de l’ensemble et Varinak Davidian qui joue aussi du kamensheh.

Neufs instrumentistes. Deux d’entre eux font vibrer l’air de leur souffle, Agop Boyadjian au duduk, instrument typique de l’Arménie à double anche et en bois d’abricotier et Gwénaël Bihan aux flûtes à bec. Deux autres pincent/piquent les cordes, Philippe Roche à l’oud et Spyros Halaris au kanum. Trois autres frottent les cordes de leur archet, Aliocha Regnard au nickelharpa, Emmanuelle Guigues aux kamensheh & vièle et Valérie Dulac aux vièle, lire et violoncelle. Les deux percussionnistes frappent ou caressent leurs instruments, Ismaïl Mesbahi et Henri-Charles Caget en charge aussi des arrangements musicaux. Ils embarquent le public pour un voyage sonore en direction du mont Ararat et de l’Arménie à travers des pièces françaises, arméniennes et séférades.

Le concert fait alterner des pièces liturgiques arméniennes des Xème et XIème siècles, des mélodies et chants populaires arméniens, des danses de cour, des rondes traditionnelles et des chants populaires arméniens, des romances judéo-espagnoles ainsi qu’une pièce française du XIIème siècle. Au gré des morceaux présentés, le répertoire propose des couleurs, des rythmes et des ambiances qui évoluent. Le public découvre ainsi des musiques issues des Xème, XIIème,  XIIIème ou XVIIIème siècles, des pièces instrumentales ou à la fois instrumentales et vocales.

Ainsi de succèdent la plainte lancinante de certains morceaux incitant au recueillement, le rythme enlevé de musiques dansantes au climat joyeux et propice au partage, des pièces légères dont la force tranquille rassure. La fragilité du souffle du duduk d’Agop Boyadjian contraste avec la puissance des voix. Le public écoute avec attention les interventions successives des solistes et apprécient les sonorités différentes de ces instruments pas toujours identifiés.

Les solos instrumentaux ou vocaux alternent avec bonheur avec des pièces où l’expression instrumentale de groupe domine. On est par ailleurs frappé par le contraste visuel et sonore entre le mouvement horizontal continu des archets chargés d’assurer la basse continue et le ballet ascendant des bras des percussionnistes qui s’élèvent par intermittence pour frapper et faire résonner leurs instruments. Toujours lumineuses les musiques transmettent un message d’harmonie et de sérénité.

A la toute fin de la prestation, Emmanuel Bardon présente les musiciens et le projet. Son propos prend une orientation pédagogique en direction du public pour caractériser les instruments de l’orchestre, qu’il soient typiquement arméniens comme le duduk et le kamensheh ou plus répandus dans le monde oriental et méditerranéen.

Il insiste par ailleurs sur la dimension essentielle de transmission qu’assume l’Ensemble Canticuml Novum. Il en profite pour rappeler la position du migrant qui transmet et celle de l’accueillant qui reçoit. Son propos résonne avec acuité en cette période où d’autres populations vivent l’éloignement de leur patrie, comme l’a vécu le peuple arménien. En rappel, l’ensemble fait de nouveau entendre la lamentation Adana Voghpe, avant de rejoindre le bar du Festival pour l’After.

Par ses applaudissements et ses sourires radieux, le public du chapiteau restitue à l’orchestre l’intérêt et le plaisir ressenti à l’écoute du projet « Ararat ». Encore une fois, la musique a assumé son rôle de médiatrice. Elle a transmis un message de fraternité et de tolérance et participe à perpétuer la mémoire.

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Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

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« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

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René Urtreger en concert au Bémol 5

René Urtreger en concert au Bémol 5

Bain de jouvence régénérant

La venue du pianiste René Urtreger à Lyon pour deux concerts au Bémol 5 constitue un évènement majeur en cette rentrée. Le 29 septembre 2017 les amateurs de jazz lyonnais sont au rendez-vous et le club affiche complet. La soirée tient largement ses promesses.

rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017Le Bémol 5 n’a pas encore fêté sa première année et pourtant Yves Dorn accueille déjà régulièrement des musiciens de renom dans son club lyonnais convivial. Comme on l’écrivait en août pour annoncer les deux concerts du pianiste René Urtreger au Bémol 5, on peut même dire de ce pianiste qu’il est, à quatre-vingt-trois ans, plus qu’un musicien renommé… une vraie légende vivante.

Pour en savoir plus sur cet artiste fascinant et adoubé par le monde du jazz, on conseille de parcourir l’article consacré à l’ouvrage « Le Roi René ». Publié en 2016, le livre est écrit par la romancière et essayiste Agnès Desarthe qui a mis son talent au service des mots confiés par René Urtreger. Pour découvrir la vie du musicien, le mieux serait encore de lire « Le Roi René ».

rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017Lors de ses deux concerts lyonnais des 28 et 29 septembre 2017 au Bémol 5 le pianiste René Urtreger se produit devant une salle comble très vite enchantée par le talent de ce musicien. Pour l’occasion il est entouré du saxophoniste Michael Cheret, du contrebassiste Stéphane Rivero et du batteur Sangoma Everett. Le public lyonnais connait bien ces deux derniers musiciens très présents sur les scènes régionales et a pu écouter le saxophoniste ténor lors de ses prestations à Lyon et dans la région ou à Paris au Sunset lors des fameuses « Vandojam » qu’il anime avec brio.

Le premier set débute très fort avec Love for Sale de Cole Porter et Milestones de John Lewis. Concentré, l’orchestre est tout entier tourné vers le pianiste. Dès le premier morceau rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017René Urtreger parcourt les 88 touches du piano quart queue récemment installé sur la scène du Bémol 5. Quand advient la ballade Every Time Happens To Me, la superbe improvisation du pianiste comble d’aise le public. Toujours inventif, René Urtreger se promène avec une aisance déconcertante sur le clavier et construit des phrases narratives qui s’aventurent avec bonheur dans les aigus avant de se terminer en accords.

René Urtreger fait alors un peu de pédagogie auprès du public à qui il explique la différence entre les chansons de Broadway qui constituent les standards et les thèmes écrits par les jazzmen. Non sans humour il précise que de ces matériaux « on fait ce que l’on veut » (ce qu’il va d’ailleurs prouver tout au long de la soirée) et sans s’attarder, retourne au piano pour démontrer l’étendue de son talent à public très attentif.

La première partie continue avec No Moe de Sonny Rollins, Like Someone in Love, On The Green Dolphin Street et se termine avec Blues for Alice de Charlie Parker. Le propos du pianiste restitue les influences du be-bop, en référence à Bud Powell, ce pianiste qui a nourri son inspiration.

Après une courte pause, le second set commence par un solo de René Urtreger qui interprète un thème composé en l’honneur de son épouse. Les morceaux s’enchaînent ensuite et sur scène la tension monte.

Avec générosité, le pianiste et son orchestre continuent la soirée avec un débridé Airegin où le saxophone enflamme le rythme et engage la batteur dans un solo débridé. Sangoma Everett et rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017René Urtreger continue alors avec What’s New puis enchaîne avec le très bop Scrapple From The Apple. Les musiciens joutent stimulés par les applaudissement nourris du public enthousiaste.

Encouragés par les vivats, les musiciens interprètent un surprenant et  délicieux All The Things You Are sautillant et tout en finesse. Sur ce morceau les musiciens jouent avec les rythmes. Le piano pousse le saxophone dans ses retranchements mais rien n’y fait ce dernier ramène le tempo au calme avant de céder la parole à la contrebasse.

La soirée s’achemine vers sa fin mais le public en redemande et René Urtreger ne se fait pas prier. Après un souriant « on va se quitter bons amis », il s’installe au piano et interprète seul un thème composé pour Agnès Desarthe avec qui est enregistré son prochain album « Premier Rendez-Vous » (Naïve) à paraître le 20 octobre 2017. Après les mots du livre « Le Roi René », René Urtreger et Agnès Desarthe mêlent leurs expressions musicales sur « Premier Rendez-Vous » bientôt chroniqué dans la rubrique Chorus.

Les improvisations du pianiste ont réservé leur lot de surprise mais toutes se caractérisent pas une sobriété doublée de légèreté. De son doigté perlé René Urtreger développe un phrasé sautillant et plein de gaîté, ancré dans la tradition bop. Quelquefois prompt au débordement, le pianiste se ressaisit très vite pour revenir à la rigueur des grilles harmoniques et éviter de mettre ses accompagnateurs en difficulté. S’il pratique l’art de l’épure il n’en émaille pas moins son propos de citations. Doué d’un sens inouï du swing il maîtrise toutes les rythmiques.

Michael Cheret et René urtreger en concert au bémol5 le 29 septembre 2017On perçoit la complicité qui existe entre le pianiste et Michael Chéret dont le discours très concis témoigne de sa grande maîtrise du répertoire et du saxophone ténor. Inscrit dans la filiation des grands saxophonistes de l’histoire du jazz de Sonny Rollins en passant par Stan Getz ou Joe Lovano sans oublier Al Cohn, Zoot Sims … et bien d’autres encore car le saxophoniste semble s’être approprié l’ensemble des styles développés sur cet instrument.Stéphane Rivero et Sangoma Everett avec rené urtreger en concert le 29 septembre 2017

On perçoit les regards attentifs et bienveillants qui s’échangent sur scène entre les membres de la section rythmique et le leader. Très réactifs, le contrebassiste et le batteur font preuve d’une aisance remarquable. Très sollicité, Stéphane Rivero assume de nombreux chorus et Sangoma Everett s’épanouit sur ce répertoire qu’il accompagne avec facilité. Il donne toute l’étendue de son savoir-faire sur les chorus qu’il assume avec brio. Son sourire témoigne de son plaisir visiblement partagé par ses autres compagnons.

Dans la salle quelques jeunes trentenaires assistaient à leur premier concert de jazz. Heureux soient-ils d’avoir eu René Urtreger comme parrain pour leur baptême de jazz live. C’est une chance infinie qu’ils ont visiblement appréciée. Il en est allé de même pour l’ensemble des spectateurs comblés par ce concert qui a agi sur eux comme un bain de jouvence régénérant. Un grand merci à Monsieur René Urtreger pour cette soirée inoubliable.

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Ambronay 2017 – Flamenco Baroque

Ambronay 2017 – Flamenco Baroque

Musique innovante et singulière

Samedi 23 septembre 2017, le Chapiteau d’Ambronay propose du Flamenco Baroque et accueille le projet « Díalogos, de viejos y nuevos sones ». Des dialogues entre hier et aujourd’hui, entre baroque et flamenco mais surtout un trio complice.

Le public se presse sous le Chapiteau d’Ambronay pour la soirée « Flamenco Baroque » du 23 septembre 2017 qui affiche complet. « Díalogos, de viejos y nuevos sones » réunit Rocío MárquezFahmi Alqhai et Agustin Diassera.

Les couleurs sonores de ces deux univers représentés respectivement par la cantaora Rocío Márquez et par le gambiste baroque Fahmi Alqhai résonnent de belle manière aux confins des frontières mouvantes du flamenco et du baroque. Les deux artistes sont des figures de référence dans leur monde respectif.

De facto, il n’existe pas de filiation directe entre le chant flamenco et la musique baroque ibérique mais Rocío Márquez, la figure montante du chant flamenco et Fahmi Alqhai, le directeur de l’Accademia del Piacere et spécialiste de la viole de gambe font vibrer ces deux univers qui les animent et les inspirent. Ils sont soutenus dans leur projet par le rigoureux rythmicien Agustín Diassera. Fahmi Alqhai assure les arrangements et la direction musicale du projet.

La complicité des trois artistes égale leur maîtrise instrumentale et leur expression sensible Limpide et très technique, le chant de Rocío Márquez incarne la maîtrise du souffle et de l’ornementation mais ménage une grande part au silence qui ponctue ses interventions. Le jeu du gambiste Fahmi Alqhai peut certes rappeler l’accompagnement de la guitare flamenca mais il apparait clairement qu’il possède un idiome très singulier inventé à partir des techniques imposées par son instrument et les conventions de musique baroque qu’il maîtrise. Empreint de précision et de sensibilité, l’accompagnement du percussionniste fait le lien entre le chant et la viole de gambe.

Dès le premier titre Mi son que trajo la mar la voix de la cantaora et la viole de gambe tressent leurs discours en contrepoint. Sur Nana le gambiste positionne son instrument comme une guitare, pince les cordes et joue en arpèges puis continue en développant son discours à l’archet.

Virtuose et enflammée, la voix prend le relai. Le chant profond et très expressif demeure sobre même si la chanteuse se joue des intervalles. Attentif le percussionniste suit de très près les interventions de ses deux partenaires et interagit avec eux dans l’instant, d’un frôlement léger ou d’une frappe délicate. La mise en place précise contribue à la perfection de la musique.

Irrigué par la tradition baroque, le trio présente un répertoire à la mise en place sobre et rigoureuse. Envolées limpides de la voix, marches harmoniques expressives de la viole de gambe, effleurements rythmiques délicats des percussions.

Le trio déroule la suite du répertoire et poursuit avec Bambera de Santa Teresa qui débute par un dialogue voix/viole de gambe où le gambiste pose son chant comme le fait la voix flamenca. Fahmi Alqhai adopte ensuite un accompagnement en basse continue pour accompagner la mélodie de la cantaora.

Sur Los Canarios, le duo instrumental, viole/percussion adopte un tempo rapide pour une ronde sautillante à laquelle la voix de la chanteuse participe. Le chant tendu ne perd pas sa pureté mais gagne en profondeur lors de son échange haletant avec les percussions. Cette pièce évoque les tarentelles napolitaines des 17ème et 18ème siècles.

Dans le public, la modernité de la version de l’aria de Monteverdi, Si dolce è’l tormento, séduit ou surprend. Une forte émotion saisit les gradins  lorsque sur scène la voix dépouillée s’exprime sur le bourdon de la viole de gambe sur Aires de peteneras. Avec Siguiriyas se termine le set fascinant  des « Díalogos de viejos y nuevos sones ».

Le public s’abandonne à son enthousiasme et applaudit à tout rompre. Les artistes reviennent pour un rappel ponctué au final par les « Ole ! » des spectateurs qui savourent leur plaisir et en redemandent.

Le trio revient une ultime fois. Sous les respectueux regards de ses deux compagnons de scène, la chanteuse termine a capella. Son chant pur et dépouillé ponctue la nuit automnale.

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Les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois

Les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois

Un festival engagé et à taille humaine

Le 26 août 2017, après huit jours de concerts et six ateliers animés par les musiciens les plus en vue de la scène de jazz contemporaine, c’est la fête des 40 ans de Jazz Campus en Clunisois. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival réinvestit l’enceinte de l’Abbaye de Cluny.

Ce quarantième anniversaire est à l’image du festival. L’esprit de la fête prévaut pour les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois sans clinquant.

Les festivités demeurent à taille humaine et restent en accord avec la ligne tracée depuis le début par Didier Levallet, le fondateur de cet évènement dont la persévérance a permis au  festival de vivre sans se renier. Concerts, déambulations, improvisations et échanges dans une ambiance de convivialité bon enfant.

La soirée valorise la liberté et son corolaire en musique, l’improvisation. Les murs et le sol des allées sont ornés par l’affiche élaborée à cette occasion.

La soirée débute avec « Les Snoopies », un groupe régional qui propose une musique fraîche et tonique et accueille les festivaliers dans l’enceinte même de l’abbaye dès 19h15. L’accent est donc ainsi mis sur le soutien que le festival a toujours apporté aux jeunes talents.

Avec attention le public écoute installé dans l’herbe ou attablé tout en savourant les produit proposés par les producteurs locaux. C’est peu de dire combien sont savoureux tous les mets et libations liquides proposés… le tout consommé avec modération par les musiciens, les organisateurs, les stagiaires et les spectateurs.

Après ce bain de musique rafraîchissant est donné le signal du concert promenade. Une déambulation menée par « Musica Brass », la fanfare chamarrée rompue aux animations festives que guident conjointement Jean-Louis Autin et Michel Deltruc, co-animateurs de l’atelier fanfare. Sans ce faire prier le public emboîte le pas à la troupe musicale et s’engage dans le dédale de l’abbatiale et de ses jardins.

La promenade est émaillée d’arrêts à des stations où interviennent la plupart des animateurs des ateliers.

« Stations cordes » avec deux contrebasses et un violoncelle où Didier Levallet rejoint Jean-Philippe Viret et Vincent Courtois. Les trois improvisateurs croisent le fer pour le plus grand plaisir des spectateurs attentifs et nombreux.

On se dirige ensuite vers la « station trombone » pilotée par Fidel Fourneyron. En haut des marches d’une des sorties du bâtiment et tourné face aux jardins et au Farinier des Moines, le tromboniste propose une aubade improvisée à la nuit tombante. Il rallie les suffrages unanimes de l’assemblée assise sur les escaliers ou debout dans les allées.

La fanfare bat le rappel et la troupe des festivaliers les suit. En musique on s’éloigne du bâtiment et dans la nuit on traverse les jardins pour rejoindre « la station saxophone- batterie » au pied du Farinier des Moines. Dans l’ombre se détache la frêle silhouette de Céline Bonacina qui embouche son saxophone baryton pour offrir un récital impromptu qu’elle commence seule. Elle est ensuite rejointe par le batteur Hary Ratsimbazafy. Les spectateurs massés devant le farinier ou grimpés sur les escaliers applaudissent sans retenue le dialogue des deux musiciens.

Point de répit pour la fanfare qui rejoint le bâtiment et le cortège s’achemine en musique dans les couloirs rénovés vers la « station piano » tenue par Denis Badault. Encadré par le saxophoniste Jean-Paul Autin et le percussionniste Michel Deltruc, le pianiste rompu à la pratique de l’improvisation s’amuse et offre un moment plaisant au public toujours participatif. Dans l’assemblée on repère Sophia Domancich, Simon Goubert et bien sûr Didier Levallet qui porte un regard attentif à la manifestation.

Après avoir applaudi la fanfare pour sa ronde festive bien orchestrée, les spectateurs prennent un répit bien mérité et se regroupent auprès des producteurs locaux pour quelque dessert ou rafraîchissement salutaires.

Tout le monde rejoint ensuite le devant de la scène pour un concert festif donné par « Le Peuple Etincelle » composé de François Corneloup au saxophone soprano, Fabrice Vieira à la guitare, Michael Geyre à l’accordéon, Eric Duboscq à la basse et Fawzi Berger aux percussions. Le slogan du groupe est simple… Musique festive du Sud-Ouest et au-delà. Le guitariste, compagnon habituel de Bernard Lubat annonce la couleur d’emblée. « C’est de la musique à danser, de la musique 2.0… que chacun danse comme il veut ». Les cinq musiciens vont s’employer à entraîner le public dans la danse et ils vont y parvenir. Au fil de la soirée, on danse certes mais on savoure aussi avec délice les improvisations ébouriffantes de François Corneloup.

Comme promis la musique se promène du côté du Sud-Ouest mais on capte des rythmes rappelant les danses de Bretagne, de l’Écosse ou d’Irlande. Avec le groupe on part en musique du côté du Brésil et on rejoint les Caraïbes avant une ronde circassienne endiablée. La participation masculine laisse à désirer mais comme toujours les femmes se mobilisent pour que la fête des 40 ans de Jazz en Clunisois batte son plein.

Les musiciens ont commencé le concert assis. C’est debout qu’ils le terminent, heureux d’avoir entraîné dans leur musique originale le public réuni pour fêter le samedi 26 août les 40 ans de Campus en Clunisois.

Après la danse, on se quitte non sans se donner tous rendez-vous en 2018 pour une nouvelle édition de Jazz Campus en Clunisois.

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Jazz Campus en Clunisois 2017 – African Jazz Roots

Jazz Campus en Clunisois 2017 – African Jazz Roots

Voyage musical lumineux

Le 25 août 2017, à 21h, le Théâtre Les Arts de Cluny affiche complet. Le public s’est mobilisé pour écouter le nouveau projet « African Jazz Roots » de Simon Goubert et Ablaye Cissoko. Rythmes et lumière.

C’est avec un enthousiasme non dissimulé que Didier Levallet présente devant une salle comble le projet et les musiciens invités par Jazz Campus en Clunisois pour la dernière soirée au Théâtre Les Arts de Cluny. Le batteur Simon Goubert et le joueur de kora Ablaye Cissoko co-leaders du projet « African Jazz Roots ».  Ils se présentent en quartet avec à leurs côtés le contrebassiste Jean-Philippe Viret et la pianiste Sophia Domancich.

Le répertoire rend à la fois hommage à la tradition musicale sénégalaise et au jazz de John Coltrane. La musique du groupe est conçue pour valoriser les fondements musicaux communs aux deux langages.

Les quatre musiciens ont contribué à l’écriture du répertoire et Simon Goubert a assuré la direction du projet. Malgré la grande complicité qui existe entre les quatre protagonistes, il n’en demeure pas moins qu’un travail préalable a été nécessaire. En effet, le projet n’a aucunement l’objet de simplement juxtaposer le vocabulaire du jazz et l’expression traditionnelle de la kora. Le propos du groupe est vraiment de générer une coexistence et de vrais liens entre les deux idiomes.

Il est vrai que le travail avait déjà commencé entre les deux leaders en 2010 lors de leur première rencontre au Festival de Saint-Louis-du-Sénégal suivi en 2011 par l’enregistrement de l’album « African Jazz Roots » sorti en novembre 2012.

Les artistes du quartet ont confronté leurs approches différentes de la musique, pour cerner précisément les fonctionnements, les rôles de chacun et aussi pour intégrer la kora dont les caractéristiques physiques exigent du musicien qu’il pratique un accordage spécifique pour pouvoir moduler son expression dans un mode ou dans un autre. Cet exercice délicat est une condition préalable essentielle à laquelle Ablaye Cissoko est obligé de se plier avant de commencer un morceau en fonction du mode musical dans lequel le morceau est écrit, pour pouvoir s’exprimer au sein du groupe.

Quand on sait que l’instrument possède 21 cordes on conçoit combien l’affaire se corse. Ainsi au cours du concert de ce 25 août 2017, Ablaye Cissoko a dû accorder son instrument à plusieurs reprises pour pouvoir s’exprimer alternativement sur trois modes, le mode Syllaba, le mode Toumara et le mode Sawouta. On comprend aussi pourquoi, le joueur de kora limite ses interventions lorsqu’il existe des modulations au cours d’un même titre puisqu’il ne peut se ré-accorder en cours de morceau.

De plus la kora ne pouvant s’accorder dans tous les modes utilisés en jazz cela contraint les compositeurs à prendre cela en compte dans leur écriture pour qu’il soit possible à Ablaye Cissoko d’improviser librement. De facto, c’est bien en ce sens que les quatre musiciens ont élaboré le répertoire du groupe et c’est en grande partie pour cela que la fusion des deux mondes musicaux fonctionne.

Avant le concert Simon Goubert évoque la fantastique forêt de baobabs qui existe entre Dakar et Saint-Louis du Sénégal et qui l’a inspiré pour écrire le titre De Dakar à Saint-Louis. Le groupe enchaîne avec une composition de Jean-Philippe Viret en hommage à Saint Awawa. Le contrebassiste dont on apprécie l’élégance ouvre le morceau à l’archet et avec la kora, il esquisse le thème d’une fluidité exquise. La harpe-luth donne ensuite à entendre son chant lumineux que soutiennent avec légèreté le piano et la batterie d’une souplesse inouïe.

Pendant qu’Ablaye Cissoko accorde son instrument, Simon Goubert fait patienter le public et exprime avec simplicité la relation qui le lie avec ce pays et ses traditions.

Avant de jouer le morceau suivant composé de deux thèmes qu’il a lui-même écrits, le griot apporte quelques précisions quant au message qu’il transmet à travers les paroles chantées en mandingue. Le texte est une mise en garde qui exhorte l’homme à « se connaître et à rester dans es limites », à « conserver sa dignité et le droit de refuser, de dire non aux dirigeants, d’en avoir le courage ». Il se lève pour chanter et s’adresse tour à tour à ses compagnons et aux auditeurs. D’abord véhément, le chant devient une lamentation que poursuit la complainte de la kora.

Après les remerciements qu’adresse Simon Goubert à Didier Levallet pour tout ce qu’il « a fait pour la musique, les musiciens, le festival et la Bourgogne », le groupe continue avec Au Loin, le thème de Sophia Domancich qui donne son titre à l’album du groupe déjà pressé.

Ce morceau écrit et interprété dans la pure veine coltranienne est suivi de la composition de Simon Goubert Sur le Pont Faidherbe écrit en hommage à cet édifice emblème de Saint-Louis-du-Sénégal. Les interventions du batteur sur ce morceau final ne sont pas sans évoquer la puissance et la verve d’un certain Elvin Jones. En réponse à l’accueil enthousiaste du public, les musiciens reviennent pour un rappel, visiblement heureux de l’accueil reçu.

Au final, le répertoire réalise une fusion réussie entre le langage du jazz moderne et les sources de la musique mandingue que le griot, chanteur et joueur sénégalais de kora Ablaye Cissoko (de son vrai nom Kimintang Mahamadou Cissoko) incarne à la perfection. La grande rigueur rythmique et harmonique, les couleurs traditionnelles de la kora et de la voix du griot participent à créer un climat où la transe induite par les mélopées entêtantes de la kora résonnent avec celles que l’on retrouve dans le jazz modal coltranien.

Sur la rythmique subtile impulsée par la batterie,la kora et le chant habité du griot sont soutenus par le jeu délicat de la contrebasse et les nuances du piano. Il en ressort une dimension incantatoire voire spirituelle.

A l’issue de la soirée Simon Goubert propose au public de repartir avec un enregistrement qui reprend le répertoire du concert. Il s’agit de l’album « Au Loin » (Ma Case Prod)  dont la sortie est annoncée pour le 22 septembre 2017 et que l’on retrouve prochainement dans une chronique.

Sous le charme de cette musique lumineuse, on se laisse transporter dans voyage musical nuancé et riche dont on ressort dépaysé et serein.

Merci à Simon Goubert et Ablaye Cissoko pour leur disponibilité et les précisions fournies.
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Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

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« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

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Jazz Campus en Clunisois 2017 – Concert pique-nique

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Duo Leïla Martial & Valentin Ceccaldi

Le « concert pique-nique » commence la journée du 25 août 2017 à Jazz Campus en Clunisois. Cette année, la nourriture spirituelle des festivaliers est offerte par Leïla Martial & Valentin Ceccaldi qui se produisent en duo dans le Parc du tilleul au Haras National de Cluny. Beau moment de poésie musicale.

Pour le « concert pique-nique » du quarantième anniversaire de Jazz Campus en Clunisois, Didier Levallet a invité deux improvisateurs de la nouvelle génération. La chanteuse Leïla Martial et le violoncelliste Valentin Ceccaldi. Ils présentent leur projet « Le Fil » à l’ombre du grand tilleul du Haras National de Cluny. Les festivaliers, les musiciens, les stagiaires et les organisateurs apprécient cette année encore de se retrouver pour savourer un moment magique. Chacun vient à 12h30 avec son panier-repas, le festival et les musiciens offrent la « nourriture spirituelle ». Le cadre bucolique et le temps clément favorisent l’écoute.

La musique improvisée représente le terrain de jeu favori de ces deux jeunes artistes. Leïla Martial a déjà donné un aperçu de son talent le 23 août 2017 au Théâtre les Arts lors du concert « Circles ».d’Anne Paceo et de son groupe dont la chanteuse fait partie. Deux jours après, le public curieux se presse pour découvrir plus avant les acrobaties vocales de cet électron libre de la voix. Outre son association en duo avec la chanteuse sur leur projet « Le Fil », le violoncelliste Valentin Ceccaldi est aussi impliqué dans le jeune collectif orléanais Tricollectif dont il est un des co-fondateurs. Il joue par ailleurs au sein de l’ONJ d’Olivier Benoît et dans de nombreux autres groupes.

En apéritif et en entrée, une pièce de Fauré puis une de Purcel sont revisitées par le duo. Il propose ensuite le plat de résistance, un morceau inspiré par le triptyque de Jérôme Bosch « Le Jardin des délices ». La chanteuse a écrit des paroles sur la pièce composée par le violoncelliste. Le propos du morceau cible la représentation d’Adam et Eve, avec un zoom plus précis sur Eve et plus encore sur le cas des femmes. Tout un programme qui engage la femme à se libérer et à vivre « Eve, lève-toi et danse avec la vie ». Après un dernier morceau en guise de dessert où les deux protagonistes dialoguent en symbiose le duo offre en gourmandise, une chanson d’amour, Oh My Love de John Lennon mais leur version est bien loin de l’originale.

Chaque morceau déroule son lot de surprises et de contrastes. Les couleurs sonores des climats se suivent sans se ressembler mais s’enchaînent de belle manière. L’alternance des ambiances réserve des surprises. Lignes évanescentes et flottantes, paroxysmes vocaux, douceurs et murmures, espiègleries acrobatiques, bruitisme, onomatopées.

Certes la chanteuse utile ses pédales d’effet mais son talent consiste (entre autre) à intégrer les effets de manière à ce qu’il soit une extension même de ses cordes vocales. Leila Martial explore toute l’étendue de sa tessiture. Sa voix très claire fait exploser les aigus les plus cristallins comme les graves les plus telluriques.

Fort d’une technique inouïe, Valentin Ceccaldi débride son énergie et laisse cours à sa sensibilité et son lyrisme. Il tresse des climats poétiques qui ouvrent l’espace pour accueillir les envolées de la chanteuse.

Le son est cette fois encore assuré par Boris Darley et bien que le concert se déroule en  plein air, il bénéficie d’une sonorisation excellente,  condition sine qua non pour percevoir l’essence même de la musique du duo et suivre le « Fil » sur lequel les deux funambules s’expriment.

Tendue sur le « Fil » du rêve la musique chambriste aux accents spirituels et envoûtants du duo a enchanté, amusé et impressionné le public. Le propos soigné, alternativement sérieux et déjanté du duo reçoit l’accueil chaleureux qu’il mérite.

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