Echo#2-Jazz à Vienne 2018

Echo#2-Jazz à Vienne 2018

Happy Birthday, Rhoda Scott !

Le 03 juillet 2018, pour les 80 ans de l’organiste Rhoda Scott, l’esprit de la fête règne au Théâtre Antique de Vienne. Groove sur scène, « Happy Birthday » chanté par le public et pour finir, l’arrivée sur le plateau d’un gâteau d’anniversaire confectionné par le chef Patrick Henriroux. Un festival d’émotions !

Echo#2-Jazz à Vienne 2018 - Rhoda ScottEcho#2-Jazz à Vienne 2018 propose un retour sur la venue de Rhoda Scott au festival Jazz à Vienne en ouverture de la soirée du 03 juillet 2018 à Vienne.

A cette occasion l’organiste invite le batteur Bernard Purdie à se produire avec elle sur la scène du Théâtre Antique entourée de son Lady Quartet remanié puisque le trompettiste Julien Alour pallie l’absence d’Airelle Besson et rejoint la batteuse Julie Saury et les saxophonistes Sophie Alour, Géraldine Laurent et Lisa Cat-Berro.

Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres

Le matin même de son anniversaire, ce 03 juillet 2018, l’organiste Rhoda Scott a été décorée à la Mairie de Vienne, de la médaille de la Ville de Vienne et des insignes de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Conférence/rencontre

A 18h, au Théâtre de Vienne, lors de la rencontre organisée par le festival et animée par Frédéric Goaty (directeur de la rédaction de Jazz Magazine), Rhoda Scott confie avec grande humilité « être fière mais ne pas mériter » l’honneur qui lui est fait. Au cours d’un très bref échange, l’organiste avoue qu’elle « apprécie de jouer avec de jeunes musicien-ne-s » car elle a « besoin de se sentir appartenir à un tout ».

Lors de l’entretien elle livre quelques confidences au public. Entre autres faits, elle évoque l’importance qu’ont eu pour elle les chansons de Ray Charles qu’elle apprenait par cœur lorsqu’elle avait 18 ans pour un bal dont le chanteur était la vedette. D’ailleurs l’organiste poursuit dans le même esprit et précise « quand je joue j’essaie de faire comme un chanteur ».

Elle confie aussi être heureuse de jouer avec Bernard Purdie qui se souvient avoir fait le bœuf avec elle il y a 50 ans, ce qu’elle a oublié et précise qu’ils n’ont pas répété pour le set du soir. On se doute qu’à leur niveau cela ne devrait pas avoir d’incidence.

Le concert

Celle qu’on surnomme « The Barefoot Lady » francisé en « l’organiste aux pieds nus » fait battre le cœur du groove depuis de nombreuses années avec son fameux orgue Hammond B3. Habituée du festival de Vienne où elle est toujours accueillie avec enthousiasme par le public, Rhoda Scott revient une nouvelle fois à l’occasion de ses 80 ans sur la scène du Théâtre Antique.Echo#2-Jazz à Vienne 2018-Rhoda Scott

Elle débute le concert en duo avec le batteur Bernard Purdie avec lequel elle engage le set dans une tranquille dynamique groovy et festive auquel s’ajoute un « Happy Birthday » spontané chanté en chœur par le public.

L’organiste est ensuite rejointe par ce qui aurait dû être le Lady Quartet. De facto, aux côtés de Rhoda Scott on retrouve bien trois des ladies musiciennes de la formation créée en 2004, en l’occurrence Julie Saury (batterie), Sophie Alour (saxophone ténor) et Lisa Cat-Berro (saxophone alto) mais en l’absence de la trompettiste Airelle Besson, le quartet accueille Julien Alour (trompette, bugle). On se loue aussi de la présence de la saxophoniste altiste Géraldine Laurent qui renforce la section de cuivres de son dynamisme et de sa forte personnalité musicale.

Le répertoire de la seconde partie du set s’appuie sur celui du dernier album du Rhoda Scott Lady Quartet, « We Free Queens » (Sunset Records L’Autre Distribution) paru en 2017 sous le label créé par Stéphane Portet, le propriétaire du Sunset.  La musique swingue et le groove gagne en puissance avec Escapade et l’intervention tonique de Géraldine Laurent. Sophie Alour prend le relais. Les interventions des cuivres se succèdent et font monter la tension.

Sur la superbe composition de Sophie Alour, I wanna move, la musique gagne en énergie. Côte à côte derrière leurs fûts et cymbales, Bernard Purdie revenu et Julie Saury jouent les yeux dans les yeux jusqu’à terminer le morceau dans les bras l’un de l’autre.

Ce set généreux dont on retient aussi le dynamique What I say de Ray Charles, se termine avec la venue sur scène de Marcus Miller et de Patrick Henriroux (chef du restaurant « La Pyramide ») qui remettent un splendide gâteau d’anniversaire à Rhoda Scott visiblement émue et ravie. Le public ovationne la musicienne.

On se souviendra de l’ambiance festive et généreuse de ce set offert par Rhoda Scott et ses invités. La musicalité des cuivres, le swing chaleureux et groovy de l’organiste.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

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Echo#1-Jazz à Vienne 2018

Echo#1-Jazz à Vienne 2018

Jazz loves Disney & Melody Gardot

Le Théâtre Antique de Vienne affiche complet pour la soirée du 29 juin 2018 avec à l’affiche Melody Gardot  et The Amazing Keystone Big Band avec China Moses, Sarah McKenzie, Myles Sanko et Ben l’Oncle Soul. La soirée tient ses promesses. Le public est comblé.

Echo#1-Jazz à Vienne 2018 revient sur une soirée qui fleure bon le jazz et réjouit les amoureux de la tradition. En ouverture, The Amazing Keystone Big Band propose son programme « Jazz Loves Disney puis laisse la scène à une des stars de l’art vocal actuel, Melody Gardot.

The Amazing Keystone Big Band … loves Disney

Echo#1-Jazz à Vienne 2018, Amazing Keystone Big BandAprès une prestation en septet le le jeudi 28 juin devant le jeune public, The Amazing Keystone Big Band revient le 29 juin dans le Théâtre Antique pour présenter son programme « Jazz Loves Disney« . Sur scène, le big-band en grande formation avec ses dix-sept musiciens épaulés par un orchestre à cordes de onze musiciennes et quatre invités qui assurent le show vocal et scénique, China Moses, Sarah McKenzie, Myles Sanko et Ben l’Oncle Soul.

Après les albums « Jazz Loves Disney » et « Jazz Loves Disney 2 » auquel le big-band a participé c’est l’occasion pour le public de découvrir live quelques-unes des superbes mélodies venues de l’univers des films de Disney.

Les splendides arrangements des thèmes de Disney interprétés par le big-band et l’orchestre à cordes mettent en valeur les voix des invité-e-s. Le public prend visiblement grand plaisir à retrouver les thèmes des grands films de Disney qui ont marqué un moment de leur vie. En cela toutes les générations s’y retrouvent.

Echo#1-Jazz à Vienne 2018, China Moses Les thèmes défilent portés par la rutilante machine du big-band et enveloppés par la souplesse les cordes. I Wanna Be like You, Try Everything, Beauty and The Beast, Stay Awake, So This is LoveEverybody Wants to be a cat, Under The Sea… et bien d’autres encore. Le charme des voix opère. Le chant sensuel et soul de China Moses et sa forte présence scénique déclenche l’enthousiasme. La voix caressante du crooner Myles Sanko captive et déclenche l’enthousiasme unanime sur le thème des Aristochats où il se libère.

Si l’on regrette les trous de mémoire qui ont affecté les passages de Ben l’Oncle Soul, on retient surtout les superbes interventions de Sarah McKenzy qui cumule avec bonheur les talents de pianiste et de chanteuse. Elle joue avec le tempo et de sa voix élastique transporte la musique dans le monde de ce jazz qui swingue avec élégance, charme et précision.

La seule prestation purement instrumentale du set avec David Enhco au bugle compte parmi les grands moments musicaux du set et l’on aurait volontiers écouté un peu plus la puissance de ce big band décidément toujours au top.

Melody Gardot

Pour sa troisième venue à Vienne, Melody Gardot sort le grand jeu. Après avoir conquis le public de Jazz à vienne en 2012 puis en 2015, elle a sorti en 2018 un double album d’enregistrements live captés entre 2012 et 2016 en Europe et cerise sur le gâteau s’est installé à Paris. Sa communication avec le public en est facilitée et elle ne se prive pas de commenter ses choix musicaux.

Elle se présente avec tous les atours de la star dont elle possède le statut incontestable. Outre sa voix et ses talents de musicienne, elle soigne aussi de plus en plus sa présentation et les atmosphères de scène. Sa silhouette élancée est mise en valeur par une longue robe noire et soyeuse qui affleure ses ballerines nouées, chevelure dénouée, postures soignées et apprêtées, sans oublier ses lunettes noires qui ne cache pas son sourire.

Elle communique avec le public et le tient informé de ses choix musicaux de jour qui ne s’enchaînent pas forcément comme cela était prévu à l’origine (dit-elle), faute de lumière pour lui permettre de se repérer sur la set-list mais aussi car elle adapte le répertoire à ses envies. Elle place la soirée sous le signe de l’amour, de la romance, de la tendresse… de l’amour.

Elle dit avoir rêvé de jouer sur scène avec un orchestre de 72 musiciens et le violoncelliste Artyom Manukyan rejoint pour un trio de violon pour former un quartet à cordes qui se joint au batteur, au contrebassiste et guitariste. Cet écrin précieux sied à la voix souple et au répertoire qu’elle interprète.

La chanteuse excelle dans les rythmes latins, bossa et samba, qu’elle magnifie avec délicatesse mais son répertoire respire aussi des autres influences qui irrigue son inspiration. Son interprétation de You don’t know what love is qui fait presque oublier les interprétations de Chet Baker, c’est peu dire.

La magie opère et le public est sous le charme de la voix soyeuse et claire de Melody Gardot qui captive littéralement.de bout en bout.

La soirée du 29 juin 2018 a comblé le public de Jazz à Vienne. Si la musique a été au diapason de la météo, empreinte d’une douce chaleur, elle n’a pas cependant pas manqué de fraîcheur par ses nuances et sa poésie.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Trois en-chanteurs des mots de Nougaro

Le 24 juin 2018 à l’Odéon de Fourvière, Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery offrent un réel hommage à Nougaro. Chacun convoque l’esprit et la langue de Nougaro. Un spectacle dont le format minimaliste sied à l’art de ces trois artistes qui cultivent autant le verbe que le rythme, la mélodie, l’humour et la convivialité.

Echo#3-Nuits de Fourvière 2018Cet Echo#3-Nuits de Fourvière 2018 se souvient de la soirée « Hommage à Nougaro » proposée le 24 juin 2018 sur la scène de l’Odéon de Fourvière.

Le projet

Le projet présenté à Fourvière en 2018 a pris naissance en 2014 quand le « Marathon des Mots de Toulouse » demande à Babx de concevoir un hommage à Nougaro. Le chanteur-pianiste fait appel à André Minvielle et contacte ensuite le saxophoniste et chanteur Thomas de Pourquery. Leur spectacle fonctionne car d’après André Minvielle « on ne peut pas représenter quelqu’un comme Nougaro tout seul, ce qui aide c’est parce qu’on est trois à chanter »*. Après 2014 les trois artistes ont repris occasionnellement le projet au fil des ans, au gré de leurs disponibilités et des demandes.

Le trio

Babx, chanteur pianiste, poète trop rare. Thomas de Pourquery, saxophoniste et chanteur leader du sextet Supersonic avec qui il conduit la musique jusqu’à la transe. Improvisateur ardent sur son saxophone alto il use aussi avec grand talent de sa voix de baryton.

André Minvielle, « artiste artisan », voc’alchimiste amoureux des accents dont le dernier album « 1time » joue avec les rythmes et les mots. Il a la même tessiture, baryton Martin, et le même accent que Nougaro et l’a bien connu. Ils avaient tous deux « une accointance entre apéro et opéra »* et ensemble ils ont « pratiqué l’ivresse avec le chant »*. D’ailleurs, Nougaro a été président d’honneur de son association « Suivez l’accent » et il figure dans son ABCD’erre de la Vocalchimie à la lettre « N : C’est non comme Nougaro grand Noteur devant l’éternel ».

La scène

Avant l’entrée en scène de Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery le 24 juin 2018, l’équipement scénique est minimaliste. Côté cour un piano et un tabouret. Côté jardin une table (de jardin) et une chaise. Au centre, une mini-batterie/percussion électronique et une chaise. Et bien sûr des micros.

Ce climat de proximité et de simplicité instauré par le trio accentue encore l’atmosphère intime propre à cette superbe scène de Fourvière. La magie du moment et du lieu est accentuée par le chant des corneilles et des martinets qui se croisent dans le ciel clair comme une invitation au chant.

Le spectacle-part.1

André Minvielle saisit cet instant pour entrer en scène avec ses deux compagnons et attaque d’emblée a capella Pommier de Paradis, très vite rejoint par le saxophoniste et le pianiste. C’est sans compter avec le vent qui éparpille les partitions du chanteur occitan mais les éléments n’auront pas raison de ces trois lascars réunis pour honorer Nougaro.

Le trio malaxe en musique les mots de Nougaro dans un format quelquefois éloigné de l’original ce qui peut surprendre le public. Ce fut le cas lorsque Babx reprend La pluie fait des claquettes dont il offre une version superbe et confidentielle. De la même manière mais dans un autre registre, Thomas de Pourquery donne une nouvelle vie au titre A bout de souffle qu’il murmure dans le micro tout en respectant l’esprit de la version d’origine. Il réveille même les oiseaux qui émettent leur avis !

Avec une délicatesse infinie, Babx donne ensuite une version sensible du titre Les rimes sur la magnifique musique d’Aldo Romano. Pour ce trio peu commun il fallait bien une présentation qui leur ressemble. Ce fut le cas et le public hilare apprécie une élucubration gaguesque durant laquelle les trois artistes débitent en même temps leur différent laïus de présentation ponctués de mimiques et gimmicks très personnels !

Le spectacle-part.2

Le trio continue de plus belle avec un superbe medley… à moins qu’il ne soit préférable d’écrire pot-pourri qui s’inscrirait mieux dans le contexte du spectacle où la langue française et l’occitan sont privilégiés. S’enchaînent alors dans un swing imparable des grands standards de Nougaro, Locomotive d’Or, Amour Sorcier, Toulouse, Dansez sur moi. Une absolue réussite !

On se régale ensuite à l’écoute de « K you K yaw », une composition de Minvielle sur laquelle Nougaro a posé des paroles. Un vrai régal au fil duquel on reconnaît une citation du thème de Jobim, Aguas de Marços. Place ensuite au cinémots de Thomas de Pourquery qui picore des citations parmi une compilation d’interviews de la Dépêche du Midi qui sont lues plus que transversalement. C’est craquant et quelque peu surréaliste même si cette aparté drolatique casse un peu le rythme de la prestation musicale.

Qu’importe, André Minvielle revient avec C’est non, un titre de son ABCD’erre de la vocalchimie, composé par Nougaro sur lequel le voc »alchimiste béarnais a posé des paroles. Le swing reprend le dessus. Avec une douceur infinie Babx interprète Une petite fille dont il donne une version pleine de délicatesse.

Une des forces du spectacle réside dans l’alternance des contrastes. Ainsi après cette douce parenthèse advient La valse à UM pour laquelle André Minvielle a posé des paroles sur la musique de Denis Tuveri. Un enchantement que cette valse musette interprétée en français puis en occitan par André Minvielle soutenu par le piano et relancé par le saxophone alto.

Les rappels

Après un salut de principe, le trio rappelé par le public revient sans trop se faire prier.

André Minvielle en profite pour conter l’histoire fort incertaine mais hilarante de la rencontre improbable entre Isidore Ducasse, plus connu sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont, qui aurait remonté le Gave (de Pau) et rencontré la jeune bergère Bernadette après avoir mâchonné un petit champignon, le birou…. « Bernadette sous birou » ! Pour nous faire entendre le son de leurs échanges dans la grotte de Lourdes le musicien use de sa bouteille plastique et de quelques effets électroniques maîtrisés.

André Minvielle continue ensuite à jouer avec les mots, ses percussions, son sac plastique et chante en occitan et en français, Lagenaria, une de ses compositions qu’accompagne le piano. Le trio termine la soirée avec L’île de Ré et invite ensuite le public à reprendre Les Rimes dont les mots résonnent dans les gradins dans un chant unanime.

Après la rituelle pluie de coussins, c’est une version a capella de Toulouse qui termine cette soirée d’hommage à Nougaro fort réussie.

Chaque membre du public est venu avec dans le cœur et l’âme son souvenir de Nougaro. Les trois musiciens ont apporté chacun à sa manière quelque chose de Nougaro. Pour finir, après la soirée, tout le monde repart avec de nouveaux souvenirs, de nouvelles sensations partagées entre tous les présents, spectateurs/trices des gradins et musiciens. Une belle leçon de musique qu’ont donnée ces trois artistes. Pour cet « Hommage à Nougaro » ils ont concilié leur art et ont su communiquer leur amour des mots et du rythme. Ils ont fait rimer la soirée avec simplicité, rareté et altérité. Un moment de pur plaisir comme on en souhaiterait plus souvent

* propos recueillis le 15 mai 2018 dans le cadre d’une rencontre animée par Richard Robert et organisée par les Nuits de Fourvière avec André Minvielle dans les locaux de la librairie Musicalame.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Echo#2-Nuits de Fourvière 2018

Un rendez-vous réussi entre Jazz et Spiritualité

Les Nuits de Fourvière ont connu un heureux mélange d’énergie, de recueillement et d’allégresse avec le concert du 06 juin 2018 donné en hommage à Paul Robeson dans le Temple du Change. Raphaël Imbert et ses complices ont offert de fortes vibrations émotionnelles. La dimension spirituelle de « Music is my Hope » a éclaté.

Echo#2-Nuits de Fourvière 2018Après un Focus sur Raphaël Imbert, cet explorateur du spirituel dans le jazz,  Echo#2-Nuits de Fourvière 2018 revient sur le concert généreux et inoubliable qu’il a donné avec les membres de son groupe le 06 juin 2018 au Temple du Change de Lyon.

Dans le cadre des Nuits de Fourvière, le concert de Raphaël Imbert et de son groupe au Temple du Change a mis en évidence le lien indéniable qui relie le jazz au negro-spiritual, au blues et sa mélancolie, à la folk protestataire et à la soul poignante, inclut l’énergie pimentée du rock et bien sûr des improvisations inspirées.

Musique et émotion

Raphaël Imbert au saxophone ténor, les chanteuses Aurore Imbert et Marion Rampal, les guitaristes Pierre Durand et Thomas Weirich et le (chanteur et) batteur Jean-Luc Di Fraya rejoignent le pianiste et claviériste pour continuer le negro spiritual inaugural, Didn’t My Lord Deliver Daniel que Pierre-François Blanchard a commencé seul. Le groupe enchaîne avec Die Moorsoldaten/Peat Bog Soldiers interprété par les deux chanteuses en anglais puis en allemand. La plainte du saxophone, les lamentations des guitares donnent une allure de prière à ce premier chant antifasciste composé dans les camps de concentration.

Sur A Letter To A Muse, la clarinette basse du leader et les guitares enveloppantes précèdent le souffle poétique d’Aurore Imbert qui termine le morceau. C’est aussi à la clarinette basse que Raphael Imbert interprète avec son groupe le spiritual Deep River, popularisé par Paul Robeson. Dans le temple, ce gospel prend des allures de cantique.

Dès le début du concert les murs du temple renvoient les échos de l’émotion palpable que la musique de Raphaël Imbert instaure dans ce lieu sacré. Une musique généreuse où énergie et sensibilité se côtoient avec bonheur. Son swing intrinsèque obtient dès le début du concert l’adhésion spontanée de l’assemblée qui répond aux émotions transmises par les officiants. Il est vrai que le lieu se prête à cette manifestation musicale profane empreinte d’une profonde spiritualité.

C’est à l’issue de ce quatrième morceau que de rouge et noir vêtu, Raphaël Imbert présente musiciens et chanteuses. Il évoque la substance et l’histoire du projet « Music Is My Hope » dédié à Paul Robeson (1898 -1976), ce militant américain, noir, artiste, chanteur et communiste privé de sa nationalité par le McCarthysme jusqu’en 1958 où il revient en concert sur la scène du Carnegie Hall. Ce 06 juin 2018, le groupe a débuté le concert avec deux des morceaux que Paul Robeson avait interprétés lors de ce fameux concert du 09 mai 1958.

Le public s’implique

Le concert continue avec Blue Prelude, un chant d’amour déchirant qui fut repris par Nina Simone. La voix envoûtante de Marion Rampal dont la concentration n’a d’égale que la puissance de son chant, est portée par les lamentations intenses des guitares imprégnées de blues. Le cri déchirant du saxophone exprime une désespérance intense qui densifie le climat de cette poignante interprétation de Blue Prelude.

Aurore Imbert revient avec Lady On Earth, une de ses compositions, une ballade poétique et féministe au climat plutôt pop. Le groupe poursuit avec Here’s A Song,un titre composé par Raphaël Imbert avec des paroles de Marion Rampal. Au son de la clarinette basse, du piano bastringue et de la guitare « arrangée » de Pierre Durand qui sonne comme un banjo, le groupe stimule le public dont les mains marquent très vite le tempo.

Arrive ensuite un moment marquant du concert avec Circle Game, la magnifique composition de Joni Mitchell pour laquelle le saxophoniste dit nourrir une affection personnelle de longue date. Le saxophone ténor chante le blues, les guitares se font furieuses, la batterie s’en mêle et porte la musique à son paroxysme. On n’est guère loin de la transe et pourtant le manège cesse de tourner en douceur et le morceau se termine avec la guitare. Après Eastern Queen, une ballade entre prière et blues chargée d’une intense émotion et dédiée à la compagne du leader advient un autre instant clé du concert.

Bach et improvisation

Très concentré, Raphaël Imbert s’avance sur le devant de la scène avec sa clarinette basse pour jouer solo, Christ Lag in Todesbanden, un choral de Bach devant des spectateurs attentifs et silencieux. Jazz et spiritualité oscillent en phase.

Totalement investi, le musicien fait montre d’une parfaite maîtrise de son instrument dont il explore l’entière tessiture. Ses improvisations alternent entre douceur et volubilité avec des échappées free. Sa prière captive l’assemblée.

Le public est conquis

On aurait presque envie d’écrire, « la messe est dite » car de fait, après cette pièce qui mêle écriture de Bach et improvisation, le public est définitivement acquis à la musique du groupe.

Advient ensuite Showboat to Delphi, un titre de Raphaël Imbert avec des paroles de Marion Rampal, qui est censé terminer le set. Après une introduction confidentielle à trois, voix, saxophone et orgue, la trame musicale s’épaissit. Poussé par la batterie et les guitares, le saxophone élève son blues comme une ultime prière et le public entraîné par la chanteuse à la voix hypnotique reprend les paroles en chœur jusqu’à ce que le groupe quitte la scène par l’allée centrale alors que la guitare continue seule encore quelques instants. Une ovation spontanée fait se lever l’assemblée qui salue la performance musicale et la générosité de Raphaël Imbert et ses compagnons.

Marion Rampal présente de nouveau les musiciens et glisse subrepticement une des citations inscrite sur les murs du temple, « Ta Parole est une Lampe à mes pieds, une Lumière sur mon chemin » comme un répons à Raphaël Imbert qui a intercalé de manière plus abrupte dans sa première prise de parole, l’autre phrase du livre sacré qui fait face à la première, « Si vous demeurez dans ma Parole, la Vérité vous rendra Libres ». Un clin d’oeil ludique de ces deux membres de la Cie Nine Spirit.

Une musique libératrice

En rappel et en acoustique, Marion Rampal commence Sheanandoa alors que l’ensemble des autres musiciens se rejoignent derrière elle et l’accompagne de leurs chants et contrechants. Raphaël lmbert fait résonner l’orgue du temple puis rejoint le groupe. Après les derniers remerciements du saxophoniste aux Nuits de Fourvière et avec le soutien rythmique du public, le concert se termine sur Sweat River Blues gravé sur « Music is My Home ». Ce blues explose de l’énergie du rock.

A vrai dire, à aucun moment la basse n’a fait défaut car piano droit, clavier-Hammond XK-1c et batterie ont assuré un soutien indéfectible aux voix, guitares et saxophone ténor ou clarinette basse, ces deux derniers assurant tour à tour un trait d’union entre les cordes vocales et celles des guitares.

Comme l’a dit Raphaël Imbert, le public a écouté « du jazzrocksoulblues et free ». Tel un hymne pacificateur et réconciliateur, « Music is My Hope » a éclairé le public des Nuits de Fourvière de sa généreuse lumière et instauré un moment ineffable où ont coexisté paix et fraternité. Un concert bouleversant non dénué de vigueur où se sont croisés recueillement, colère, espoir et allégresse. Dans le cadre intime et sacré du Temple du Change a régné une quasi communion entre jazz et spiritualité, entre musiciens-chanteuses et public. Un moment de répit hors du temps et de l’urgence du monde.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Echo#1-Nuits de Fourvière 2018

Une musique céleste et tellurique à la fois

Les Nuits de Fourvière fêtent les 70 ans du Hot Club de Lyon en invitant Erik Truffaz en quintet à l’Odéon. Pour l’occasion le trompettiste reprend le répertoire de « Bending New Corners », album sorti chez Blue Note en 1999. Ensorcelée par le musicien helvète, la pluie cesse dès les premières notes de ce concert superbe.

Nuits de Fourvière 2018 – Echo#1Cet Echo#1-Nuits de Fourvière 2018 propose un retour sur la Nuit du Hot Club de Lyon donnée à l’Odéon à l’occasion des 70 ans de cette vénérable institution lyonnaise.

Après des trombes d’eau tombées en ouverture du 05 juin 2018, Domnique Delorme, directeur des Nuits de Fourvière, accueille Gérard Vidon et Sami Chidiac. Ainsi réunis pour les 70 ans du Hot-Club de Lyon, le président sortant (devenu président d’honneur) et le nouveau président remercient le Festival pour ce concert. Les musiciens gagnent ensuite la partie protégée de la scène de l’Odéon pour le plus grand plaisir du public venu en nombre assister au concert du quintet d’Erik Truffaz malgré une météo exécrable.

C’est donc devant des gradins colonisés par 1200 spectateurs encapuchonnés que le trompettiste Erik Truffaz gagne la scène. Trois des musiciens présents sur l’album « Bending New Corners » sorti chez Blue Note en 1999 sont à ses côtés, le rappeur Nya, le bassiste Marcello Giulliani et le batteur Marc Erbetta. Le pianiste Benoît Corboz complète l’équipe.

Après quelques gouttes en début de concert, la pluie cesse… on savait Erik Truffaz musicien, serait-il aussi  sorcier ou magicien ? Le public ne s’en plaint pas et manifeste son enthousiasme de bout en bout du concert.

Dès le premier morceau, on capte la complicité qui réunit les musiciens. Le leader dirige l’orchestre et fait circuler la musique avec énergie, souplesse et efficacité. Il ponctue le set d’interventions inspirées et l’on retrouve les sonorités qui étaient les siennes en 1999.

Sur Sweet Mercy, le chorus du claviériste surfe sur la vague puissante que déroule la section rythmique. La nuit tombe, le rythme se calme, les sons sont réverbérés, les nappes de la trompette succèdent au flow du rappeur. Erik Truffaz tutoie les étoiles et leur adresse des notes aiguës, précises et très claires dotées à la fois de puissance et de délicatesse.

Avec Bending New Corners, le  tempo se fait plus pressant et les pierres de l’Odéon vibrent des échanges de la trompette et de la voix de Nya. Son flow souple captive l’auditoire. La basse électrique stimule la batterie et entraine le fender dans un combat énergique dont la musique est la grande gagnante. L’espace d’un instant, la trompette se pare d’accents davisiens avant d’entamer un dialogue véhément mais fluide avec les claviers.

Il fait bon retrouver Marc Erbetta, le batteur historique des groupes d’Erik Truffaz, présent aux côtés du leader depuis ses débuts jusqu’en 2015. Au fil du concert et de ses interventions, on prend plus encore la mesure de la puissance de son jeu. Sa batterie semble trempée dans un acier souple et solide à la fois. Incandescent derrière ses fûts, Marc Erbetta semble s’amuser, il capture l’âme du rythme et déjoue ses pièges. Le leader se loue d’ailleurs de rejouer avec lui. En fermant les yeux on croirait percevoir les pulsations de deux batteries.

Sur Siegfried dédié au cinéaste qui a fait le premier clip du groupe, la rythmique prend des accents bluesy alors que la trompette se fait mélodique. La musique d’une précision étonnante engage le public comme un sixième musicien qui suit le rythme sans accroc (ce qui est plutôt rare). Le rythme reprend ensuite le train d’enfer d’un swing qui porte le sceau du jazz. Le public adhère, ponctue les derniers morceaux avec beaucoup de fougue et avec un enthousiasme non feint rappelle les musiciens.

Dès le début du rappel, quelques spectateurs gagnent le proscénium et se massent devant le groupe pour écouter avec attention la ballade proposée par Erik Truffaz accompagné par le piano de Benoît Corboz  Les musiciens reviennent tous sur scène. La foule se fait plus dense sur la suite du rappel et fait un triomphe à la musique d’Erik Truffaz et de son groupe.

Entre acoustique et électronique la musique d’Erik Truffaz a triomphé de la temporalité. En effet l’esthétique de « Bending New Corners » n’a pas pris une ride vingt ans après sa création. Avec une énergie décontractée et une élégante souplesse le quintet a tendu ses notes entre le ciel et la colline de Fourvière offrant au public de l’Odéon une musique céleste et tellurique à la fois.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

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Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Le célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.

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Enrico Pieranunzi rend hommage à Fellini

Enrico Pieranunzi rend hommage à Fellini

Un concert éblouissant

Le 02 décembre 2017 Enrico Pieranunzi rend hommage en trio à Federico Fellini et aux thèmes de Nino Rota. Sur scène le jazz déploie toutes ses nuances sur des arrangements somptueux. En réponse, le public vibre de plaisir sur les gradins du Grand Auditorium du Musée des Confluences.

Le 02 décembre 2017, dans le cadre de sa résidence au Musée des Confluences de Lyon, Enrico Pieranunzi rend hommage au cinéma de Federico Fellini et à la musique de Nino Rota.

Couverture de l'album du pianiste Enrico Pieranunzi publié en 2003 chez Cam JazzLe pianiste Enrico Pieranunzi présente l'album "Fellini Jazz"Le maestro reprend le répertoire de l’album « Fellini Jazz » publié en 2003 chez Cam Jazz sur lequel il s’exprime en quintet avec Kenny Wheeler (trompette), Chris Potter (saxophone), Charlie Haden (contrebasse) et Paul Motian (batterie).

Pour son « trio français » composé de Diego Imbert à la contrebasse et André Ceccarelli à la batterie, le pianiste Enrico Pieranunzi a écrit de nouveaux arrangements.

Debout au micro ou assis au piano, Enrico Pieranunzi pilote la soirée avec aisance et simplicité. Très pédagogue il s’adresse au public pour présenter les thèmes, évoquer les films et leur contexte. Il sollicite l’aide d’André Ceccarelli et des spectateurs italiens présents dans la salle afin d’ajuster sa traduction. Il n’hésite pas à recommander l’écoute du disque « Fellini Jazz » qu’il dédicacera d’ailleurs après le concert à un public conquis.

De bout en bout de la soirée, les arrangements somptueux écrits par le pianiste valorisent les splendides mélodies de Nino Rota. Avec une absolue maîtrise, la main gauche rythmicienne et la droite mélodiste se disputent la préséance pour harmoniser les thèmes sur les 88 touches du clavier. Enrico Pieranunzi maîtrise autant le rythme que l’harmonie et son piano chante avec lyrisme ou murmure avec émotion. Il déroule les délicieuses mélodies de Nino Rota en parfaite entente avec la section rythmique qui prend visiblement grand plaisir à l’exercice.

Après avoir ouvert avec I Vitelloni, le trio continue avec Il Bidone arrangé en bop. Le toucher délié et délicat du pianiste fait varier les rythmes et André Ceccarelli excelle à suivre les cadences impulsées par Enrico Pieranunzi. Le leader transforme les notes de la splendide Strada en des perles irisées. Le soutien harmonique sans faille du contrebassiste permet au pianiste de se détacher du thème, de laisser libre cours à son inventivité et de prendre son envol avec lyrisme.

C’est ensuite un piano concertant qui expose Le Notti Di Cabiria, cette mélodie dont Enrico Pieranunzi prétend qu’elle « capture tout l’esprit de Rome ». Le jeu délicat d’André Ceccarelli, maître ès balais, accompagne le chorus de contrebasse de Diego Imbert dont la justesse éblouit.

C’est avec décontraction et souplesse que le pianiste entame ensuite Amarcord soutenu par la souple pulsation du batteur au tempo infaillible. La précision du solo de contrebasse tient les spectateurs en haleine. Le temps est étiré, comme suspendu. Le morceau se termine dans des ondes de délicatesse accompagné par le murmure de l’archet de Diego Imbert.

Enrico Pieranunzi feint de se débattre avec ses partitions avant de jouer les arrangements pour trio de tous les thèmes du film « La Dolce Vita » qu’il considère comme « le chef d’œuvre » de Fellini. Le pianiste débute seul écouté avec grande attention par ses compagnons souriants. Le morceau continue ensuite sur un tempo très syncopé. Facétieux, les musiciens s’amusent et le découpage rythmique évoque les brisures d’un montage cinématographique rythmé.

La parfaite réactivité du trio permet au pianiste de faire monter la tension à la manière d’Erroll Garner puis de la laisser retomber jusqu’à devenir une douce caresse comme celle des regards de Marcello Mastroianni. Enrico Pieranunzi, Diego Imbert et André Ceccarelli le 02 décembre 2017 au Musée des Confluences de LyonLes musiciens se jouent du tempo qu’ils doublent. La tension revient à son comble. Pour finir, le trio sort « le grand jeu » et le morceau se termine en une valse étourdissante et coquine.

Ovationné par un public totalement conquis par le splendide concert, le trio interprète en rappel une composition du pianiste, Fellini’s Waltz. Pour cet ultime moment, Enrico Pieranunzi convoque la poésie sur scène.

Entouré de Diego Imbert et André Ceccarelli, le pianiste Enrico Pieranunzi a fait entrer en résonance Jazz et Cinéma. En parfaite connivence, le trio a transformé l’Auditorium du Musée des Confluences en un Club de Jazz où ont régné en alternance les deux composantes du swing, tension et détente. Durant toute la soirée des ondes de bonheur ont circulé entre la scène et la salle. L’écoute attentive du public et son enthousiasme vis à vis de la musique ont fait écho au plaisir de jouer du trio et au concert en tout point superbe. La musique a imposé sa magie et à travers elle le public a pu capter la vision du monde de Fellini.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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