« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Poème musical intime

Le saxophoniste Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

Sacré révélation jazz aux Victoires de la musique en 2020, le saxophoniste Christophe Panzani revient avec son nouveau projet « Mères Océans » (The Drops Music/L’Autre Distribution). Il invite à le suivre dans le monde de ses souvenirs d’enfance qu’il évoque avec des notes de musique."Mères Océans" de Christophe Panzani - Visuel de l'album Mères Océans de Christophe Panzani

C’est en hommage à sa mère disparue que Christophe Panzani intitule son album « Mère Océans ». Alors qu’elle était malade, il a composé pour « lui parler… lui dire tout »… « avant qu’elle n’entende plus, qu’elle ne voit plus, qu’elle ne ressente plus ». Il « n’avai[t] rien d’autre que la musique pour essayer de lui dire… ». Il a envoyé la musique à son père pour qu’il fasse écouter à sa mère.

Ainsi, sans les mots, par la musique, il accompagne sa mère, lui parle, évoque des souvenirs comme le gâteau aux noix, les baies sauvages la mer et les plages. Après sa disparition, il a décidé que cette musique deviendrait un disque et l’a enregistrée en studio accompagné dans ce processus par son ami Tony Paeleman.

Christophe Panzani

Poly-instrumentiste (saxophone ténor, clarinette, flûte), compositeur et arrangeur, Christophe Panzani ne se réclame vraiment d’aucune chapelle, ne se limite à aucun style et transgresse les frontières des genres, n’hésitant pas à se remettre en question.

Très jeune, il a joué dans le Big Band de Carla Bley et élaboré des projets avec Michael Rodriguez, Dan Tepfer, Aaron Parks et Keith Witty avec qui il fonde le groupe Thiefs.

Musicien très demandé de la scène jazz française, le saxophoniste s’est produit aux côtés de Anne Pacéo, Hugh Coltman, Matthis Pascaud, Florian Pelissier, Jean-Pierre Como. Il a aussi été très présent sur la scène hip-hop française auprès entre autres de Gaël Faye et Hocus Pocus et a par ailleurs collaboré avec Yaël Naïm.

Comme leader, Christophe Panzani s’est produit sur les grandes scènes françaises et internationales. Il a enregistré des albums en tant que leader ou co-leader parmi lesquels, « Les âmes perdues » sorti en 2016 chez Jazz&People et « Les Mauvais Tempéraments » (Jazz&People/PIAS) paru en 2019.

Le 29 mars 2024, il publie « Mères Océans » (The Drops Music/L’Autre Distribution) qu’il enregistre au saxophone ténor avec aux claviers Tony Paeleman, au piano Enzo Carniel sur Tempus Fugit et À Pas Lents et à la batterie Guilhem Flouzat et Antoine Pierre sur Tempus Fugit et Les Corps Chauds. Claviers et batteries, sons électroniques et synthétiseurs contribuent à impulser une belle dynamique à l’album.

Au fil des titres

Piano et saxophone ténor exposent à l’unisson la mélodie de la ballade A Pas Lents. Elle résonne tel un cantique. Épurée, la musique se fait intime et mystérieuse. Puis les caresses des ballets sur la batterie interviennent en douceur. Sans mots, l’émotion s’installe à l’écoute de la sonorité ronde, lisse et chaleureuse du ténor qui dialogue avec les notes perlées du piano lyrique de Enzo Carniel.

Plus loin, les arpèges du piano de Tony Paeleman sous-tendent le phrasé morcelé et le timbre acéré du ténor qui tisse un motif itératif. L’atmosphère sautillante suggère tout à fait une promenade bucolique dans les sous-bois pour ramasser Les Baies Sauvages.

Après une cloche qui résonne sur l’introduction du titre Les Corps Chauds, la musique s’élève et enfle. Sur le motif répétitif joué au piano le ténor souffle avec puissance. L’oreille est touchée par son chant riche en émotions.

A partir d’un motif de piano, le saxophone ténor et son écho content Le Gâteau Aux Noix, une berceuse à la mélodie apaisante sur laquelle le ténor se fait voluptueux.

Sans Les Mots met en exergue la tendresse et la nostalgie des propos du ténor aux accents élégants au-dessus des arabesques du piano. D’une grande pureté, sa sonorité lisse et aérienne laisse planer une fêlure.

Tel un souffleur de rêves accompagné par les sonorités électroniques, Christophe Panzani poursuit sa quête à la recherche de l’émotion Sur What Matters, il livre un univers onirique intemporel au-dessus des frappes de la batterie et des notes que le piano délivre en cascade.

Sur un rythme soutenu, Tempus Fugit donne à écouter en boucle les arpèges du piano puis les nappes sonores du synthé. Les sonorités stratosphériques du ténor étoffent ensuite les envolées du piano de Enzo Carniel.

Étrange atmosphère que celle de Rouges, Petites, Taches. Plusieurs enregistrements des sons du ténor résonnent en contrepoint sur la ritournelle sans fin du piano. L’album se termine par un dernier chant épuré, Regarder la Mer S’Éloigner. Sorte de Requiem qui ne dit pas son nom, le morceau est riche d’une spiritualité qui célèbre l’universel éclairé par le scintillement des cymbales.

Pour écouter live la musique de « Mères Océans » et retrouver Christophe Panzani (saxophone ténor), Tony Paeleman (clavier), Enzo Carniel (piano) et Guilhem Flouzat (batterie), deux rendez-vous se profilent : à Millau le 20 avril 2024 à 20h30 au Théâtre de la Maison du Peuple dans le cadre du Millau Jazz Festival et à Paris, le 06 juin 2024 à 20h au Son de la Terre, Port Montebello.

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

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16 jours et nuits au rythme du jazz

Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Il célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.

Après avoir dévoilé le visuel de Jazz à Vienne 2024 réalisé par Alexandre Clérisse et révélé les premiers noms de six soirées de la programmation de sa 43ème édition, Jazz à Vienne dévoile la programmation exhaustive de sa 43ème édition, avec 16 jours de musique au rythme du jazz.

En 2024, outre les spectacles du Théâtre Antique, le festival programme 14 concerts en accès libre au Club de Minuit. Tous les jours à partir de 12h, la scène de Cybèle propose une programmation riche et diversifiée au sein de laquelle se déroule le tremplin national de la nouvelle génération du jazz, « ReZZo Jazz à Vienne ».

La ville de Vienne prend les couleurs du jazz avec des installations éphémères et des concerts dans la ville. Fidèle à son ADN, Jazz à Vienne 2024 fait vivre « Caravan Jazz » pour 8 soirées dans les communes de Vienne Condrieu Agglomération avec Harmonyʼs Brass Band et Radio Tutti, présente « Lettres sur Cour », « Jazz Ô Musée » au musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, « Jazz For Kids » (ateliers et spectacles) et continue à développer « JazzUp » (10 jours de stage intensif destiné à de jeunes musiciens français et internationaux), « Les Stages » et les « Ateliers ».

Le 30 juin de 6h30 à 23h, le festival propose une « Journée Marathon » dans toute la ville avec entre autre événement, le concert dʼAirelle Besson & Lionel Suarez à 21h30 à lʼÉglise Saint-André-le-Bas.

Sur la scène du Théâtre Antique, les festivités musicales proposées débutent après les deux dates de « Bumba et la forêt enchantée », une création proposée au Jeune Public les 24 & 25 juin 2024 à partir de 10h, lors du « Spectacle Jeune Public » confié au musicien brésilien João Selva. Avec lui, les 8 000 enfants des 50 écoles primaires de Vienne Condrieu Agglomération découvriront les rythmes spécifiques de la musique brésilienne choro, samba, forro.

Jazz à Vienne 2024, 16 jours de musique au rythme du jazz, 28 nationalités représentées sur le festival et pour 51,28 % des artistes programmés au Théâtre Antique, une première venue au festival..

La Programmation du Théâtre Antique

Ibrahim Maalouf - Jazz à Vienne 2024 – La programmationJazz à Vienne 2024 ouvre le 27 juin 2024 avec un double plateau. En première partie de soirée, le guitariste Louis Matute, représentant de la nouvelle génération du jazz suisse présente le Louis Matute Large Ensemble. La soirée se poursuit avec la venue du trompettiste, compositeur et producteur Ibrahim Maalouf. Avec de nombreux invités, il vient présenter son projet « Trumpets Of Michel-Ange » (« T. O. M. A. ») dont le nom évoque celui de sa trompette à 4 pistons créée pour lui par son père. Avec « T. O. M. A. », la promesse d’u jazz mâtiné de musiques classique, pop, orientale ou urbaine.

Après la All Night du 12 juillet 2024 qui réunit Mulatu Astatke et son éthio-jazz, Yuri Buenaventura maître de la salsa colombienne, le collectif La Delio Valdez féru de cumbia, le DJ set de Lefto Early Bird imprégné de musiques éthiopiennes, Théo Ceccaldi et son groupe Kutu, à mi-chemin entre jazz et musique traditionnelle éthiopienne et Verb, groupe lauréat du tremplin ReZZo 2023, le festival se termine le 16 juillet 2024 avec la Special Night. L’occasion de retrouver le quintet du saxophoniste Leon Phal, vainqueur du Tremplin « ReZZo Jazz à Vienne » en 2019 et le groupe Vulfpeck réuni autour du multi-instrumentiste Jack Stratton.

New’Garo _Jazz à Vienne 2024 – La programmationLe 07 juillet 2024, le festival rend hommage à Claude Nougaro avec « New’Garo », avec une création coproduite par Jazz à Vienne, Jazz sous les pommiers, Les Suds à Arles et Jazz in Marciac. La soirée célèbre le vingtième anniversaire de la disparition de Claude Nougaro disparu le 04 mars 2004 et venu à Vienne le 30 juin 1997. Sur scène pour cette soiré spéciale, un all star vocal réuni autour des l’orchestre de Fred Pallem : André Minvielle, Ray Lema, Marion Rampal, Souad Massi, Thomas de Pourquery, Mélissa Laveaux, Sanseverino, Babx, Jowee Owicil, Jacques Gamblin et Gabi Hartmann. Cette dernière aura ouvert la soirée à la tête de son sextet.

Neuf soirées thématiques jalonnent cette 43ème édition de Jazz à Vienne.

Jazz à Vienne 2024 – La programmation - Trombone ShortyLa Soirée Soul du 28 juin 2024, débute avec le chanteur et guitariste Jalen Ngonda entouré par James McKone (basse) et Ben McKone (batterie). Le trio cède la place à Trombone Shorty, tromboniste, showman hors-pair qui a déjà enflammé les gradins et la fosse du Théâtre Antique. Un évènement à ne pas rater tant pour les amateurs de jazz que pour les fans de rock, funk et hip-hop.

Annoncée le 01 juillet 2024 au Théâtre Antique, la Soirée Piano se déroule en 2 parties. La pianiste polonaise Hania Rani vient en duo avec le contrebassiste Ziemowit Klimek et présente sa musique sensible qui emprunte à la musique de chambre à la pop, l’ambient, le trip-hop ou l’électro minimaliste. La scène accueille ensuite de nouveau le jazz hypnotique électro et néo-classique des GoGo Penguin.Jazz à Vienne 2024 – La programmation - GoGo Penguin

Au cours de la Soirée Funk du 02 juillet 2024 vont se succéder le New Power Generation qui célèbre Prince et Earth Wind & Fire Experience avec Al McKay dont la prestation de 2018 avait enflammé le Théâtre Antique de Vienne.

La Soirée Blues du 03 juillet 2024 présente un triple plateau avec Popa Chubby qui n’est pas revenu à Vienne depuis 2003, Robert Finley dont c’est la première venue au festival et Shakura S’Aida capable dʼexprimer toutes les nuances de bleu de la soul et du rock.

C’est sous le signe de la jeunesse que s’inscrit la Soirée Hip-Hop du 04 juillet 2024 animée par Yamê, le jeune chanteur, claviériste et compositeur franco-camerounais et Masego, chanteur, rappeur et compositeur américain d’origine jamaïcaine inventeur de la « TrapHouseJazz ».

La Soirée Pop Jazz du 06 juillet 2024 présente trois projets dont les leaders sont des femmes. La pianiste Hiromi à la tête de son quartet Sonicwonder avec le trompettiste Adam OʼFarrill, le bassiste Hadrien Féraud et le batteur Gene Coy, la chanteuse sud-coréenne Youn Sun Nah entourée par deux pianistes-claviéristes Éric Legnini et Tony Paeleman et Jeanne Added avec son complice le pianiste Bruno Ruder et les voix de Naël Kaced et Laetitia NʼDiaye.

Lors de la Soirée Jazz Vocal du 09 juillet 2024, se succèdent deux chanteuses. C’est en trio avec le saxophoniste et flûtiste Jim Tomlinson et le pianiste Art Hirahara que Stacey Kent vient célébrer l’amour… avec à la clef, des promesses d’émotion et de sensibilité. Cinq ans après son dernier passage à Jazz à Vienne, la vocaliste et pianiste Diana Krall est de retour… pour une prestation élégante et raffinée.Jazz à Vienne 2024 – La programmation - Chucho Valdès Irakere 50

Le 10 juillet 2024, la Soirée Cuba accueille deux groupes. Chucho Valdés et Irakere 50 dont la musique restitue lʼessence des musiques populaires et savantes de Cuba et les solistes du sextet El Comité qui invitent la chanteuse Laura Prince.

La Soirée Rhythm & Blues du 11 juillet 2024 ouvre avec le projet « Ladies & Gentlemen » de Rhoda Scott. Entourée de Lisa Cat-Berro (saxophone alto), Géraldine Laurent (saxophone alto), Sophie Alour (saxophone ténor), Jeanne Michard (saxophone ténor), Céline Bonacina (saxophone baryton), Airelle Besson (trompette) et Anne Paceo (batterie) et Julie Saury (batterie), l’organiste et chanteuse invite quelques « gentlemen chanteurs » à les rejoindre, David Linx, Hugh Coltman et Emmanuel Pi Djob. La soirée se poursuit entre jazz et soul avec Jools Holland and his Rhythm & Blues Orchestra avec Gilson Lavis et les vocalistes Ruby Turner, Louise Marshall & Sumudu Jayatilaka.

En plus des soirées thématiques, Jazz à Vienne 2024 programme trois autres soirées alléchantes.

Celle du 29 juin 2024 propose un triple plateau avec en ouverture Nirina Rakotomavo Sextet dont la pianiste leader propose un jazz moderne et lumineux qui croise chansons et musiques de l’île de La Réunion dont elle est originaire. Entrent ensuite en scène Les Égarés, un quartet né de la fusion de deux inébranlables duos et composé de Vincent Ségal (violoncelle), Émile Parisien (saxophone soprano), Ballaké Sissoko (kora) et Vincent Peirani (accordéon). Les réjouissances se terminent avec Oumou Sangaré, véritable icône de la musique malienne.

Soirée réjouissante que celle du 05 juillet 2024 avec d’une part lʼélectro vintage du sextet Caravan Palace qui devrait inviter le public à danser et d’autre part le clarinettiste David Krakauer et son projet « Krakauer & Taggʼs Mazel Tov Cocktail Party » dont la musique s’annonce festive avec à la « A Good Vibes Explosion » ! Une aventure musicale présentée sous le signe de la joie et de la paix.

La soirée du 08 juillet 2024 prévoit la venue en quintet de la chanteuse Lizz Wright, pour son projet « Sweet Feeling » entre gospel et blues, sacré et profane, et celle de l’auteur, compositeur et chanteur israélien, Asaf Avidan programmé en solo.

ICI pour découvrir la programmation exhaustive au Théâtre Antique, au Club de Minuit, sur les scènes du Jardin de Cybèle et du Kiosque, à Jazz Ô Musée sans oublier le voyage de la Caravan’Jazz, les séances de Lettres sur Cour, les stages de l’Académie et l’ensemble des manifestations organisées par Jazz à Vienne 2024.

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

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Monty Alexander présente « D-Day »

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Swing virtuose et éloquence sensible

Le 06 juin 2024, le débarquement de Normandie et Monty Alexander célèbreront leurs 80 ans. Le pianiste dont le prénom Montgomery, est un hommage au fameux général libérateur, présente son nouvel album « D-Day ». Il propose un ensemble de compositions écrites durant la période de guerre et d’originaux. Il en résulte un jazz swinguant et virtuose, éloquent et coloré, joyeux et effervescent qui fait aussi la part belle à la sensibilité.

Monty Alexander présente "D-Day" - visuel de l'album D-Day de Monty AlexanderSur « D-Day » (PeeWee!/Socadisc), dont la sortie est annoncée pour le 29 mars 2024, Monty Alexander se fait plus introspectif qu’à l’ordinaire.

Avec les jeunes et brillants Luke Sellick (contrebasse) et Jason Brown (batterie), sa rythmique actuelle, il trouve des partenaires à l’unisson de ses digressions harmoniques et rythmiques. Le trio s’exprime en fusion totale et la musique est habitée par le beat si caractéristique du reggae et par le balancement irrépressible du swing. Une grande liberté d’expression est présente sur chacune des 12 plages de l’album.

Sur « D-Day », swing et virtuosité coexistent. De bout en bout, la musique éloquente et joyeuse se pare de sensibilité et d’élégance.

Monty Alexander

Né le 06 juin 1944 à Kingston en Jamaïque, Monty Alexander est issu d’un univers pluriculturel et multi-ethnique. Sa musique navigue entre jazz et reggae. Il combine les rythmes caribéens, les harmonies et les formats du jazz.

A 16 ans, il jouait les musiques de danse de l’époque qu’il évoque ainsi : « C’était des musiques avec une pulsation, et selon votre façon, votre approche de cette pulse, le rythme devenait féroce et les gens voulaient danser, taper dans leurs mains. La musique surgissait de partout avec cet accent unique, ce rythme jamaïquain identifiable jusque dans la façon de parler, de marcher, de conduire ».

Il se passionne pour le rhythm’n’blues et aussi pour Nat King Cole ou le be bop diffusé la radio et qu’il cherche à reproduire d’oreille.

Dans les studios de Kingston, il participe aux prémices du ska puis émigre aux États-Unis à 17 ans. Il accompagne Franck Sinatra qui l’introduit en quelque sorte dans la cour des grands jazzmen de l’époque. Il a l’occasion en effet de jouer avec les inventeurs du bop et de bien d’autres fameux musiciens parmi les lesquels on peut citer, Milt Jackson, Dizzy Gillespie, Johnny Griffin, Benny Golson. Ainsi, il inscrit son parcours musical dans la tradition des pianistes et leaders de grands orchestres, dans celle de Nat King Cole, Errol Garner, Oscar Peterson, Ahmad Jamal et Wynton Kelly.

C’est à 20 ans qu’il enregistre un album sous son nom pour la première fois pour Pacific Jazz, « Alexander The Great ». La critique parle alors d’un « jazz facile d’accès, un swing joyeux, expansif, sans drame ».

Jusqu’à aujourd’hui, la musique de Monty Alexander témoigne d’une grande ouverture aux différents univers musicaux qu’il a côtoyés et ont contribué à fonder son style reconnaissable dès la première note sur le clavier.

Dans les années 60, 70 et 80, il s’est beaucoup produit en Europe et l’album « Montreux Alexander » (MPS records) paru en 1976 est devenu un grand classique de la discographie jazz.

En 2024, après 60 ans de carrière, Monty Alexander continue à écrire l’histoire du jazz avec le superbe « D-Day ».

« D-Day »

Enregistré principalement au Studio Sextan en octobre 2023, « D-Day » (PeeWee!/Socadisc) résulte de la connivence artistique entre Monty Alexander, le label français PeeWee! et le tourneur français VO Music. Il rassemble la quintessence de deux séances fleuves.

Sur l’album le trio interprète deux standards, la superbe ballade I’ll Never Smile Again, écrite en 1939, et qui a contribué au succès de Sinatra pendant les années de la Seconde Guerre Mondiale et Smile, écrite par Charlie Chaplin et présente sur la bande-son du film « Les temps Modernes » (1936) lors de la scène finale.

Les compositions originales de Monty Alexander, Aggression, Oh Why, Restoration, June 6, River of Peace, V. E. Swing, You can see, D-Day, Voices et Day-O, lui ont été inspirées par le conflit et son extraordinaire dénouement. Il explore les sentiments laissés par ce moment unique, l’héroïsme des combattants, l’espoir d’un nouveau départ, la confiance renouvelée en l’autre, le sens du sacrifice, le triomphe de la liberté.

Au fil des titres

Sur I’ll Never Smile Again, le jeu de Monty Alexander s’inscrit dans la grande tradition du jazz moderne et est imprégné à la fois de force et de tendresse. Le pianiste conserve sa fougue et son énergie et pratique à l’envi des digressions harmoniques étonnantes et fort réussies. Le trio réinvente en quelque sorte le jazz en pratiquant une musique colorée riche en sensations. Malgré l’impression de familiarité qui se dégage de ce titre, il émane de lui une impression de fraîcheur. La musique élégante ondule et s’envole.

Sur la composition de Monty Alexander, Aggression, le trio expose avec vivacité le thème aux arêtes vives. La ligne musicale du piano vacille puis s’aventure, explore, creuse et ravit l’oreille d’étincelles éblouissantes. Le court solo de la contrebasse révèle un instrument puissant tout en rondeur et le battement précis du batteur jamais à court d’inspiration se fait souple. Son improvisation témoigne d’un mélange subtil de puissance de frappe sur les toms et de légèreté sur les cymbales. Monty Alexander survole son clavier sans jamais perdre en puissance ni en énergie. Un réel moment d’enchantement.

Sur la ballade Oh Why, le jeu de Monty Alexander est empreint de tendresse On se laisse envoûter par son jeu tout en relief. Il fait chanter les notes et confirme ses qualités de mélodiste. S’il fait preuve de lyrisme, l’artiste n’en affiche pas pour autant une posture virtuose excessive.

Restoration permet de prendre la mesure de la vaste palette sonore du trio. En parfaite osmose avec ses partenaires, le pianiste fait alterner jeu stacatto et swing, retenue et balancement. Il métamorphose les timbres et sa musique se pare de nuances très subtiles. Sur le clavier il conte une histoire. Comme un écrivain, le fait avec les mots, note après note il élabore ses phrases musicales et ainsi son récit se déplie, se déploie et fait mouche. Précis et efficace.

Plus bluesy, June 6 dévoile la puissance et la volubilité du jeu du pianiste. Il étreint son instrument qui se mue en piano/percussion. Il étire les notes et les fait swinguer avec virtuosité un peu à la manière d’Oscar Peterson. C’est dans un style plus legato que Monty Alexander expose sa composition River of Peace. Sur les presque six minutes du morceau, il adopte un jeu épuré et peaufiné, limpide et cristallin qui fait écho au titre. Apaisant et onirique. On imagine volontiers de vivre sur les bords d’une telle rivière paisible.

Le trio revitalise ensuite Smile la composition de Charlie Chaplin. Sur le battement tout en suspension des cymbales, le pianiste cisèle un phrasé enivrant. Les trois compères échangent avec détermination et l’on ressent l’engagement que partagent les musiciens. Plus loin, le piano partage les 4/4 avec la batterie et la contrebasse. Le sourire est vraiment de la partie.

Blues swingant, V.E.Swing mêle élégance et puissance. En étroite symbiose avec des deux compagnons, Monty Alexander fait monter la température jusqu’à atteindre une forme de jubilation.

Au fil du morceau suivant, You can See, le pianiste fait preuve d’une extrème maîtrise. Porté par la force irrésistible de la section rythmique, il explore l’entièreté du clavier. Dans son improvisation fougueuse et parfois ludique se succèdent les citations de grands standards.

D Day Voices est construit à partir de témoignages sonores datant de l’époque du débarquement, parmi lesquelles s’élève la voix reconnaissable du général de Gaulle. Monty Alexander entame pour et avec eux, un chant d’espoir et de libération au piano et à la voix. Pour le dernier titre de l’album, Day-O, le trio entonne avec le public I want to go home comme pour annoncer la fin du concert et après 2 minutes 17 de silence, Monty Alexander revient. Après une introduction au mélodica où il développe le thème de Summertime, il relance la musique sur un feeling reggae très dynamique puis reprend le piano et développe le traditionnel The Banana Boat Song qui invite au mouvement.

« D-Day » de Monty Alexander, un album plein de charme et d’énergie qui donne le sourire… à écouter absolument avant le D-Day !

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

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Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

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Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

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Groove… énergie… respiration

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

Au fil des années et des albums, le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann a varié formes musicales et formats des groupes avec lesquels il s’est produit sur les scènes françaises, européennes et internationales, solo, quartet, trio, projet « PianoForte », « Medium Ensemble », « Ilium », « Prysm », « Shifters » …

DE 1995 à 2023

Depuis 1995, il a enregistré plus de 20 albums en leader et co-leader. Il a remporté le Grand Prix Jazz de l’Académie Charles Cros 2016, les Victoires du Jazz 2008 (« Oui, » album de l’année), le Prix Django Reinhardt 2004 (Musicien Français de l’Année), le Django d’Or 1998 (« Prysm », formation de l’année) et le Premier prix du Concours de La Défense 1994.

En 2003, Pierre de Bethmann a lancé sa structure de production ALEA, devenue label en 2015 suite à son partenariat avec les distributeurs IDOL et Socadisc.

Enseignant au Département Jazz et Musiques Improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) depuis 2008, il est par ailleurs « Artiste Steinway » depuis 2023.

« Credo » (ALEA/Socadisc) en 2024

En 2024, Pierre de Bethmann fait le choix du quartet pour enregistrer « Credo » (ALEA/Socadisc) sorti le 12 janvier 2024. Sur cet album de cinq titres, tous de sa plume, il s’entoure de David El-Malek (saxophone ténor), Simon Tailleu (contrebasse) et Antoine Paganotti (batterie).

Sur « Credo », Pierre de Bethmann célèbre la musique à laquelle il croit, avec les gens auxquels il croit.

Au fil des titres

Un groove puissant se dégage de Greens dont le thème est exposé à l’unisson par le pianiste et le saxophoniste. L’énergie circule entre eux puis Pierre de Bethmann entame un solo véloce, développe de courts motifs et des phrasés fort inventifs. David El-Malek lui répond avec une élégance souveraine et une sonorité somptueuse.

La mélodie de PFH est présentée par les deux solistes ancrés dans un jeu collectif et et d’une manière qui se rapproche du style funky. Très présent, le saxophone ténor fait preuve d’une énergie quasi « frénétique » proche de la transe puis le piano entraîne l’oreille dans des circonvolutions imprégnées d’une grâce avérée.

Pierre de Bethmann quartet présente "Credo"Dès l’introduction de Credo ergo sum on est saisi par l’originalité et l’audace des formes d’expression du quartet. Un dialogue musical très libre s’installe entre le ténor et le piano soutenu par la rythmique solide, dynamique et effervescente. Tout au long du titre, le quartet fort fusionnel propose plus qu’un credo face à l’existence, comme s’il affirmait que tout est possible, sous réserve d’y croire… je crois donc je suis.

Sur Éternel détour, Pierre de Berthmann combine piano et synthétiseur avec un sens de l’espace inouï. Son jeu énergique génère un entrain collectif. Il laisse ensuite la place au ténor de David El-Malek dont les envolées tourbillonnantes et le jeu tempétueux captivent et font chavirer l’oreille (et l’âme).

Le répertoire se termine avec Choral, une superbe méditation musicale. Le synthétiseur et le ténor proposent un voyage spirituel. Ils adressent une prière chargée d’espérance face à un monde fait d’incertitudes et de violences. Puisse l’avenir leur répondre à leur attente. Belle perspective que la musique comme gage d’espoir !

Pour écouter live le quartet de Pierre de Bethmann, rendez-vous à Paris au Sunside les vendredi 09 & samedi 10 février 2024 à 20h30.

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

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« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight » un album lumineux et inspiré. Entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.

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Chocho Cannelle présente « Yo te cielo »

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« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Un message de paix, d’amour et d’espoir

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

visuel de l'album Vestido De Amor de Chico CésarSur son nouvel album « Vestido de amor » (Zamora Label), le chanteur Chico César, convie tous les rythmes du monde, sertão et samba, reggae et rock, cumbia et forró, rumba et boléro, morna et calypso.

Un album énergique et optimiste qui conçoit l’art musical comme un média pour approcher l’autre « avec amour et en douceur » et faire face à la rudesse du quotidien. Chico César conçoit un « monde métis où danser est toujours possible, surtout quand, au travers de la joie, passent des messages, de paix, de fraternité, mais aussi de lutte. » Il creuse le sujet du panafricanisme, du point de vue de la diaspora.

Tel un troubadour des temps modernes, le brésilien Chico César pose sa voix caressante et légèrement éraillée sur les 16 titres de « Vestido de amor », son dixième album studio. Tour à tour, griot, sambiste, troubadour et crooner, il propose une musique de fête, véritable invitation à la rencontre, à la danse, une musique joyeuse et à la fois romantique qui rêve d’un monde plus humain.

Chico César

Originaire du Nordeste brésilien, Chico César est né en 1964 à Catolé do Rocha, dans la zone semi-désertique de l’État du Paraíba dans le Sertao, il est diplômé de journalisme de l’Université Fédérale de Paraíba. Il a participé au groupe Jaguaribe Carne, de poésie d’avant-garde.

En 1991, il fait une première tournée en Allemagne où il rencontre le succès. Il quitte alors le journalisme pour se consacrer à la musique et forme le groupe Cuscuz Clã. Il commence à se produire à Sao Paulo dans la discothèque Blen Blen Club. Après un concert enregistré live en 1994 avec Lanny Gordin (guitare )et Lenine (chant), il sort en 1995 son premier album « Aos Vivos » (1995) qui obtient un grand succès et lance en quelque sorte sa carrière. La même année il publie son premier livre « Cantáteis, cantos elegíacos de amizade ». En 1996, il publie son premier album studio, « Cuscuz Clan » (chez Polygram).

En avril 2001, à Catolé do Rocha, il a créé la « Casa do Béradêro », avec cours de musique, studio d’enregistrement, pour ceux qui sont « à la frange des normalités ».

En 2009, Chico César se met à la politique et en 2010 il devient secrétaire à la culture du Paraiba, un état rural pauvre qui compte de nombreux indiens et tsiganes qui vivent dans le dénuement. Homme engagé,antiraciste et anticonformiste, il marque une pause de quelques années dans sa carrière pour diriger le Secrétariat à la Culture de l’État de Paraíba 2010 à 2014. Il est aussi Président de la fondation culturelle de João Pessoa.
En 2015 Chico César réalise « Estado de Poesia », avec uniquement de nouvelles compositions.

Après, « O amor é um ato revolucionário » (l’amour est un acte révolutionnaire) enregistré entre avril et juin 2019 et publié en septembre 2019, le 24 novembre 2023, Chico César publie « Vestido de amor » (Zamora Label)

Chico César signe paroles et musiques de l’album « O amor é um ato revolucionário » (l’amour est un acte révolutionnaire) qu’il a enregistré entre avril et juin 2019 et publié en septembre de la même année.

Le 24 novembre 2023, Chico César revient avec « Vestido de amor » (Zamora Label).

« Vestido de amor »

« Vestido de amor » (vêtu d’amour) a été composé en France, au Brésil et en Uruguay pendant la pandémie. Il s’agit du premier album de Chico César enregistré hors Brésil. réalisé en dehors de son pays. Produit par un grand connaisseur de la musique africaine, Jean Lamoot, le disque a été enregistré aux Studios Ferber à Paris.

Au programme, cumbia et forró du Nordeste du Brésil, morna du Cap-Vert et rumba zaïroise, boléro et coco du Sertao, rock, reggae et calypso.

Aux musiciens qui l’accompagnent souvent, Zé Luis Nascimento (percussions), Natalino Neto (basse) et Jean-Baptiste Soulard (guitares et claviers), le leader a intégré Albin de la Simone (voix, claviers, mélodica), Clément Petit (violoncelle), Dharil Esso (batterie), Rodriguez Vangama (guitare électrique) et le quatuor vocal Aestesis. Il a aussi invité Leonardo Montana (piano), Salif Keita (voix), Sekou Kouyaté (kora), Ray Lema (voix, piano, Fender-Rhodes) et Etienne M’Bappé (basse).

Au fil des titres

L’album ouvre avec Flor de Figo (fleur de figuier) qui chante la liberté et l’amour. Le répertoire se poursuit avec Vestido de Amor qui invite à danser et proclame que pour recevoir de l’amour, il convient d’être habillé d’amour, de manifester, l’amour, d’être prêt à le recevoir. L’amour de la musique, la musique pour approcher l’amour et le partager. Un programme réjouissant.

Composé pendant la pandémie, le chaloupé Reboliço met lui aussi l’amour au centre de son propos, celui des habitants du Nordeste qui travaillent dur et mène une vie rude mais n’omettent pas de fêter la Saint Jean et la Saint Pierre en dansant lors des festas juninas.

Après la mélancolique ballade Amorinha, le titre SobreHumano résonne de la kora de Sekou Kouyaté et du dialogue qui réunit les voix du maître malien Salif Keita et du Brésilien Chico César.

Sur un tonique rythme de ska, Bolsominions fustige les adorateurs de Bolsonaro qui était Président du Brésil à l’époque où « Vestido de amor » est sorti. Plus loin, sur Xango Forro e Ai, Ray Lema fusionne rumba et forró du Nordeste et invoque Xangô, l’orisha de la foudre et du tonnerre. Là encore le leader prône la joie de vivre et appelle à vivre ensemble par-delà les frontières.

La douce et délicieuse ballade Te Amo Amor évoque elle aussi l’amour tout autant que l’enflammé Corra Linda pris sur un rythme de reggae-pop-rock très étiré. Après le poétique Pausa, Na Balustrada résonne comme un hymne à l’amour qui se joue des années qui passent.

Changement d’ambiance avec Bonjour, Monsieur Gendarme chanté en français et sur lequel Chico César pose un regard sur la société et la distance qui existe entre les gouvernants et le peuple. Après le rapide Pisadinha qui évoque l’amour et la déchirure de la séparation, Chico César, aborde sur Dança do amor les différentes aspects de cet amour qu’il considère comme « un acte révolutionnaire » et fait rimer amour avec paix et nature.

Le répertoire continue avec Ma chérie qui envisage l’émancipation et se termine avec un appel au pardon, au calme et à la paix avec le splendide Perdão Ao Tempo.

Musical et dansant, poétique et mélodique, « Vestido de Amor » charme par ses ambiances et ses couleurs multiples… lutte…. joie… fraternité, espoir …et amour !

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

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« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Opus enchanteur et somptueux

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et le guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

visuel de l'album A Lovesome Thing de Kurt rosenwinkel et Geri AllenProduit par le label Heartcore Records de Kurt Rosenwinkel et Motéma, « A Lovesome Thing » (Motema/Orchard) restitue la performance live enregistrée la seule fois où la pianiste Geri Allen et le guitariste Kurt Rosenwinkel ont joué ensemble, le 05 septembre 2012 à la Philarmonie de Paris, dans le cadre du Festival Jazz à la Villette à Paris.

L’album est dédié à la mémoire de la pianiste Geri Allen disparue en 2017.

Les artistes

Geri Allen

Originaire de Détroit, la pianiste Geri Allen (1957 - 2017) a joué et collaboré durant plus de 35 ans avec les artistes et musiciens les plus importants du jazz parmi lesquels entre autres Ornette Coleman, Ravi Coltrane, Dewey Redman, Jimmy Cobb, Charles Lloyd, Betty Carter, Jason Moran, Lizz Wright, Charlie Haden, Paul Motian, Laurie Anderson, Terri Lynn Carrington, Esperanza Spalding, Ron Carter, Tony Williams, Dianne Reeves, Joe Lovano, Angélique Kidjo, Mary Wilson et The Supremes.

Elle a commencé à l’âge de 7 ans sous la conduite du trompettiste Marcus Belgrave. Diplômée de l’Université Howard en 1979, elle rejoint l’Université de Pittsburgh, où elle se plonge dans l’ethnomusicologie sous la direction de Nathan Davis et devient plus tard directrice des études de jazz de l’Université de Pittsburgh. Elle a été la première femme et la plus jeune personne à recevoir le prestigieux Danish Jazzpar Prize.

Pianiste accomplie et pédagogue investie, Geri Allen a su s’affranchir de toutes les barrières musicales. Créative, elle a produit des musiques innovantes et avant-gardistes qui influencent encore aujourd’hui de nombreux musiciens de jazz.

Elle est décédée le 27 juin 2017, à l’âge de 60 ans.

Kurt Rosenwinkel

Depuis trois décennies, le multi-instrumentiste, compositeur et producteur, Kurt Rosenwinkel occupe une place importante parmi les musiciens avant-gardistes. Avec quinze albums en tant que leader, il représente une source d’inspiration pour de nombreux artistes. Il est aussi un sideman accompli qui a joué avec Gary Burton, Paul Motian, Joe Henderson, Brian Blade Fellowship, Mark Turner, Joshua Redman, Seamus Blake, Donald Fagen et bien d’autres encore.

Kurt Rosenwinkel ne limite pas son expression à l’univers du jazz. Il a joué avec Eric Clapton qui en 2017 est intervenu sur le titre Little Dream de l’album « Caipi » ((Heartcore Records) de Kurt Rosenwinkel.

En 2016, il a créé le label de musique indépendant Heartcore Records dans la perspective de promouvoir la nouvelle génération de musiciens. De plus il a publié une série de masterclasses en ligne à destination du public auquel il dispense des conseils en lien avec la théorie, la composition et les techniques guitaristiques.

Au fil des titres

L’album ouvre avec A Flower is a Lovesome Thing de Duke Ellington. Sur cette ballade, Geri Allen aborde le piano de manière très classique, pureté de son et toucher délicat mais non dépourvu d’énergie. La guitare charme par son phrasé mélodique et précis. Tour à tour les deux instrumentistes improvisent solo puis jouent ensemble et échangent.

Le répertoire se poursuit avec Embraceable you de George Gershwin sur des arrangements de Herbie Hancock. Le morceau commence lentement. Une sorte de télépathie musicale envoûtante règne entre les deux artistes qui semblent converser en toute intimité. L’élégance préside à chaque échange, la guitare chante pendant le solo de piano qui soutient l’expression des cordes. Un moment musical sublime.

Après des applaudissements fournis, les musiciens continuent avec Simple #2 de Kurt Rosenwinkel. La composition aux inflexions bluesy met en lumière la puissance de jeu de la pianiste qui soutient le solo et les fulgurances bebop de la guitare. Entre eux règne une entente magique, le dialogue est parfait, quand l’un stoppe, l’autre prend le relai.

Comme en recherche de sons, le guitariste introduit seul pendant plus de deux minutes la composition de Thelonious Monk, Ruby, My Dear. D’un son très clair et coulé, il explore très largement le spectre sonore, comme en recherche de timbres puis expose le thème avec sobriété. Il poursuit par de longues envolées lyriques et des phrases mélodiques portées par une sonorité plus profonde. Un solo sensible et enivrant auquel répond une improvisation énergique et raffinée de la pianiste. Inspirés, les deux improvisateurs explorent la mélodie en totale harmonie.

L’album se termine avec la composition Openhanded Reach créée par Geri Allen en hommage à Billly Taylor et jamais enregistrée avant cette session. Sur cette légère valse, l’alchimie musicale est absolue entre les deux artistes, phrasés subtils, attaques percutantes, style flamboyant, sonorité chaleureuse, les accords de l’un(e) soutiennent le chorus de l’autre, leurs idées s’enchaînent et se complètent. Avec fluidité, la musique s’écoule, comme transparente. Une magie absolue !

« A Lovesome Thing » Motema/Orchard, de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel, un album essentiel et magique de bout en bout !

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

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