Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen
A écouter sans retenue
Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight », un album lumineux et inspiré. Il est entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.
Avant d’acquérir son statut actuel d’icône internationale du jazz, le contrebassiste Avishai Cohen a parcouru les scènes du monde entier sur lesquels il a captivé les publics avec ses mélodies complexes mais toujours très accessibles. Son indéniable virtuosité sur l’instrument et son sens aigu du rythme font merveille mais au-delà de ses prouesses instrumentales, le musicien fait preuve d’une grande sensibilité tout au long de ses improvisations qui captivent les auditeurs par leur richesse narrative. Compositeur dans l’âme il crée des morceaux, véritables histoires qui déclenchent surprises et émotion chez le public qui repart des concerts en fredonnant les mélodies écoutées.
Avishai Cohen revient avec son nouvel album, « Brightlight » (Naïve/Believe) dont la sortie est annoncée pour le 25 octobre 2024.
« Brightlight » témoigne de l’éclectisme du contrebassiste Avishai Cohen. Dynamique et riche en climats émotionnels variés, l’album accroche l’oreille de bout en bout. Absolument irrésistible !
L’album
Sur « Brightlight » (Naïve/Believe) le contrebassiste Avishai Cohen transcende les frontières du jazz entouré des membres de son trio de base, le pianiste Guy Moskovich et la batteuse Roni Kaspi auxquels se joignent un ensemble de jeunes musiciens parmi les plus talentueux de la nouvelle génération du jazz actuel, le saxophoniste Yuval Drabkin, le guitariste Yosi Ben Tovim, le trompettiste Lars Nilsson, le bugliste Hilel Salem, le tromboniste Jakob Sollerman, le flûtiste Ilan Salem et la chanteuse Jenny Nilsson.
Enregistré pour partie aux studios Kicha à Tel-Aviv en Israël et au studio Nilento à Göteborg en Suède, l’album « Brightlight » a été mixé et mastérisé par Lars Nilsson & Joar Hallgren au Nilento Studio.
Toutes les compositions sont d’Avishai Cohen hormis Liebestraum n°3 de Franz Liszt interprété en trio contrebasse/piano/batterie, Summertime de George Gershwin dont le groupe donne une interprétation peu traditionnelle et Polka Dots And Moonbeams de Jimmy Van Heusen. Tous les arrangements sont d’Avishai Cohen sauf Liebestraum n°3 crédité au pianiste Guy Moskovich.
Au fil des pistes
Onze morceaux enregistrés en trio, avec l’orchestre entier ou en duo constituent le répertoire de « Brightlight », un album irrigué d’un fluide vital inouï.
Trio
On retrouve Avishai Cohen en trio sur cinq pistes de l’album.
Courage ouvre l’album avec une mélodie entêtante construite en boucle, avec de subtils dégradés harmoniques et rythmiques. Après avoir délicatement exposé la mélodie, la contrebasse cède la parole au pianiste dont on peut apprécier le touché raffiné dont les accents classiques sont teintés de couleurs moyen-orientales. Le propos de Guy Moskovich s’intensifie au fil des mesures avant que n’intervienne Roni Kaspi. Son groove hypnotise autant qu’il impressionne.
Sur Brightlight, titre éponyme de l’album, Guy Moskovich pose des accords lumineux qui complètent tout à fait les lignes de basse d’Avishai Cohen. Il s’envole ensuite dans une improvisation au climat idyllique. La batterie insuffle un vigoureux accompagnement qui magnifie la musique. Un véritable ravissement.
Plus loin, le trio expose le thème du morceau Humility, telle une variation en contrepoint. Le jeu du pianiste se fait limpide et cristallin. De ce titre se dégage une sensibilité harmonique qui abreuve avec bonheur tant le corps que l’esprit.
On peut ensuite écouter Roni’s Swing, titre dédié par le leader à Roni Kaspi. Soutenu par le groove implacable de la batteuse, le piano tonique dialogue avec elle et développe à la fois swing et lyrisme. Le solo du contrebassiste est d’une virtuosité éblouissante et d’une justesse remarquable. Du jazz qui pulse on ne peut mieux.
Plus tard, le son solide et enveloppant de la contrebasse introduit une version romantique et élégante du Liebestraum n°3 de Franz Liszt. Chargé d’expressivité, le jeu du pianiste se fait majestueux avant le solo de contrebasse qui révèle encore une fois la dextérité technique du leader et la richesse de ses timbres. Sur un rythme ternaire l’oreille valse avec plaisir et en redemande.
Orchestre entier
Cinq autres titres permettent d’écouter Avishai Cohen entouré des membres de son trio et des autres musiciens invités, soufflants, chanteuse et guitariste.
Avishai Cohen débute Hope par une ligne de basse chantante qui annonce la mélodie reprise ensuite par le piano et l’ensemble des soufflants. Au mitan du morceau, la guitare de Yosi Ben Tovim se greffe sur le motif avec des notes percutantes et une sonorité qui hésite entre rock et blues. Un pur moment de bonheur et d’espoir. Le groupe enchaîne avec The Ever and Ever Evolving Etude qui évolue à partir d’un motif de basse répétitif. Le piano rejoint la contrebasse et la mélodie se déploie. Ce sont prouesses rythmiques, accords éclatants, chorus virtuose de la contrebasse et notes étincelantes du piano porté par le groove impressionnant de la batterie. Le groupe raconte une véritable histoire qu’il est vraiment plaisant d’écouter sans discontinuer.
Plus loin, Drabkin met en lumière le chant mélancolique du saxophone ténor de Yuval Drabkin dont la sonorité douce et feutrée transporte l’oreille dans un climat onirique. Deux titres après, l’orchestre interprète Hitragut, une autre composition du leader. Son climat empreint de nostalgie et de délicatesse met en valeur le souffle voilé du saxophone de Yuval Drabkin et la délicatesse du jeu pianistique de Guy Moskovich.
Plus tard, le groupe interprète Summertime dont il donne une version originale, mâtinée de ska et d’afrobeat. Le morceau est introduit par la contrebasse et la voix d’Avishai Cohen. Piano et contrebasse accentuent le tempo alors la batterie éblouit par sa maîtrise rythmique. L’orchestre reprend le thème avec force puis le piano improvise avec brio. Une version envoûtante de ce standard de jazz que le groupe décoiffe et redimensionne.
Duo
Le répertoire de l’album se termine par le superbe Polka Dots and Moonbeams. Le saxophone ténor et la contrebasse à l’archet exposent en mode rubato, la musique de Jimmy Van Heusen. Le ténor déroule ensuite une improvisation sensible, colorée et chaleureuse avec un léger vibrato. Les inflexions nostalgiques de son phrasé, ses échappées dans les aigus, ses incursions dans les graves sont soutenues par l’accompagnement indéfectible de la contrebasse à la sonorité tellurique. Malgré le tempo lent, ça groove au rythme de la vie.
Pour vibrer à l’écoute du répertoire de « Brighlight », rendez-vous à 20h le 21 novembre 2024 à l’Olympia de Paris, où Avishai Cohen se produit en trio.
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Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.