David Linx revient avec « Real Men Cry »

David Linx revient avec « Real Men Cry »

Une subtile alliance entre force et sensibilité

Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.

Après « Skin In The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) paru en 2020, « And Still We Sing with Fay Claassen and the WDR big band » (Jazzline/Socadisc) et « Be My Guest/The Duos Project » (Cristal Records/L’Autre Distribution) sortis en 2021 et après « On Shoulders We Stand » (Enja/Yellowbird Records/L’Autre Distribution) publié en 2022, David Linx est de retour avec « Real Men Cry » (Cristal Records/L’Autre Distribution - Believe) dont la sortie est annoncée pour le 07 mars 2025.

« Real Men Cry »

Couverture de l'album "Real Men Cry" de David Linx - David Linx revient avec "Real Men Cry"​30 ans après l’album « Up Close », enregistré en duo piano-voix avec Diederick Wissels, qui ouvrait avec I Tell My Heart, David Linx revient avec son nouveau projet « Real Men Cry » via lequel Il persiste et signe. Il choisit en effet d’affirmer que la sensibilité est une force : « Les vrais hommes pleurent » !

Le chanteur, a fait de sa voix un instrument à part entière et n’a eu cesse de s’inventer au fil des ans. Grâce à son talent et sa persévérance, il a acquis un véritable statut d’artiste innovateur du jazz vocal sur le continent européen. Un pionnier en quelque sorte !

« Être chanteur de jazz, c’est tout sauf confortable. La joie de chanter m’a permis de m’inventer pour ne pas être invisible. Pour ne pas être dans l’ombre des vocalistes américains. … Je ne remercierai jamais assez Kenny Clarke et James Baldwin dont la présence dans ma vie m’a aidé à prendre conscience de cela. Eux aussi ont eu à s’inventer… ». David Linx

L'équipe de "Real Men Cry" - David Linx revient avec "Real Men Cry"

L’équipe de « Real Men Cry » © Olivier Lhopez

Avec « Real Men Cry », ce nouvel opus qui marque ses 60 ans, David Linx retrouve une partie de l’équipe de « Skin in The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment). En l’occurrence, le trio piano/contrebasse/batterie constitué de Grégory Privat, Chris Jennings et Arnaud Dolmen. Le quartet ainsi formé est rejoint par le trompettiste Hermon Mehari. Un quintet solide et de haute voltige.

Avec aisance et une grande liberté, celui qui a reçu une Victoire du Jazz en 2019 déploie sa technique vocale qu’il met au service des douze textes dont il est l’auteur. Non content de s’affirmer comme un songwriter accompli, David Linx a par ailleurs composé huit des douze titres du répertoire. Les quatre autres sont à créditer à ses amis Youceff Boukella (Stay In The Light), Diederik Wissels (This Saturday Song), Mario Laginha (Brooklyn) et Grégory Privat (I’m Breathing Out For The First Time).

Au fil des titres

Real Men Cry ouvre l’album. D’emblée, l’oreille est séduite par le morceau qui donne son titre à l’album. David Linx utilise l’entièreté de sa tessiture et fait entendre son jazz à fleur de peau. Le souffle chaleureux de la trompette offre un écrin à la voix du chanteur qui phrase avec profondeur, sensualité et élégance. L’association trompette/voix est mise en valeur par une prestation superbe du trio piano/contrebasse/batterie.

Le répertoire continue avec You’ll Always Be Tomorrow qui évoque James Baldwin. La voix de David Linx semble vagabonder sur le tapis volant que pilotent ses compagnons. Après l’intervention du chanteur, le chorus de trompette transcende la mélodie de sa sonorité majestueuse.

From Prince To King rend hommage à l’acteur américain Chadwick Boseman décédé à 43 ans. Climat mélancolique, timbre clair de la voix, sonorité rayonnante de la trompette. Superbe moment de poésie musicale à l’esthétique raffinée. Avec Chorinho Para Um Novo, advient un peu de légèreté. Rythme plus rapide, tonalité plutôt joyeuse, syncopes et contrepoints. Le solo de piano met en évidence la souplesse de toucher du musicien et sa parfaite maîtrise du flux musical.

David Linx « Real Men Cry » © Jeff Ludovicus

Dédié à Gladys M. Holt-Giles, It Ain’t Over Till It’s Done évoque les funérailles familiales aux États-Unis. Il se distingue des autres compositions de l’album puisque le morceau est interprété en duo piano/voix. David Linx adopte un chant aux accents gospellisants. Avec Half Past Gone, retour du quintet. L’expression du chanteur se fait sensuelle et sa voix brille de mille facettes. Le chorus de trompette résonne avec volupté et l’improvisation du pianiste est lumineuse. Le temps est comme suspendu.

Sur la composition de Youceff Boukella que David Linx a intitulée Stay In The Light, la mélodie exposée par le chant et la trompette est joyeuse. Ce chant résonne comme une ouverture à l’autre et apporte une couleur d’espérance. Introduite par le piano dans un style quelque peu romantique, The Growing Stone, porte le nom d’une nouvelle d’Albert Camus. Le souffle feutré de la trompette est imprégné de délicatesse et de mélancolie. Énergique, la voix de David Linx lui répond et rayonne avec énergie.

Sur le titre de Diederick Wissels, This Saturday Song, la voix de David Linx se fait caressante. La ballade se poursuit avec un court chorus de trompette puis l’instrument dialogue brièvement avec le chant. Un échange d’une fraîcheur étonnante.

Le chant de David Linx se pare de sensibilité sur le titre Brooklyn de Mario Laginha que le leader interprète en quartet, sans trompette et dédie à Brooklyn Moore. Le piano cristallin lui répond par un solo riche mais empreint de délicatesse. Changement de climat avec Resolution Chant, dont le tempo est plus rapide et le propos musical plus brut et moins sophistiqué que celui des autres titres du répertoire. La voix résonne avec plus de puissance et fusionne avec le chant de la trompette au timbre éclatant.

L’album se termine par I’m Breathing Out For The First Time, une composition de Grégory Privat. Voix et piano introduisent le titre puis sont rejoints par la batterie, la contrebasse et la trompette. L’élégance est de la partie de bout en bout… voix aux accents délicats, murmures de la section rythmique, expression raffinée de la trompette

Avec « Real Men Cry », David Linx propose un album très personnel, ancré dans la tradition qu’il réinvente et actualise. Un album tout en nuances et en contrastes que l’on se plaît à écouter en boucle.

Pour écouter David Linx, Grégory Privat, Chris Jennings, Arnaud Dolmen et Hermon Mehari interpréter live le répertoire de l’album « Real Men Cry », rendez-vous le 22 mars 2025 à Bruxelles (Belgique) au Jazz Station à 18h, le 27 mars 2025 à 20h30 à Paris (France) au Studio de l’Ermitage ou le 28 mars 2025 à 21h au Chorus de Lausanne (Suisse). Pour plus de dates, ICI.

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Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé »

Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé »

Exaltant et énergique

Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « CREDO » paru en 2024. « Agapé », un album exaltant et énergique.

Après « Crédo » (Alea/Socadisc) enregistré au creux de l’hiver 2023 et paru le 12 janvier 2024, Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé » le 24 janvier 2025. Il poursuit sa route, entouré des mêmes musiciens, David El-Malek (saxophone ténor), Simon Tailleu (contrebasse) et Antoine Paganotti (batterie).

Pierre de Bethmann revient en quartet avec "AGAPÉ" - visuel de l'album Agapé de Pierre de Bethmann QuartetLe titre de l’album, fait référence à l’agapé, terme employé en Grèce Antique pour caractériser la plus belle des formes d’amour, un amour inconditionnel porté à l’humanité, la tendresse et le dévouement voué à un ami, un parent, un art. Ainsi, unis par l’amour de la musique qui les réunit, les quatre musiciens propulsent leur jazz vers l’avenir. Ensemble, ils rendent un futur possible à la musique qu’ils pratiquent aujourd’hui et qui s’inscrit dans une culture plus que centenaire.

Sur la lancée du 11 février 2023, au Studio Ferber à Paris où ont été gravées les plages de « Credo », Pierre de Bethmann a enregistré le 12 février 2023, les six pistes qui sont devenues les six titres de l’album « Agapé » sorti le 24 janvier 2025 sous son label ALEA.

Toutes les compositions sont à porter au crédit de Pierre de Bethmann. Chacune d’entre elles reflète un aspect de l’écriture très personnelle du compositeur, laquelle se caractérise par des lignes mélodiques complexes.

Savant par sa construction et sa mise en place, le jazz de l’album « Agapé » se nourrit de la communication qui règne entre les membres du quartet de Pierre de Bethmann. La puissance du jeu collectif restitue une musique énergique et exaltante.

Au fil des plages

L’introduction de la première du répertoire, Agapé, est assurée au synthétiseur par Pierre de Bethmann soutenu par la batterie. Après accords vibratoires et timbres stratosphériques, le piano entame la mélodie vite rejoint par le groupe et le ténor de David El Malek avec lequel il entame la mélodie en parfaite osmose. Très inspiré, le piano entame le premier chorus comme emporté par un élan ascensionnel. Il développe un jeu brillant et précis porté par une batterie scintillante et torride. Après une reprise du thème, le saxophone ténor prend un solo qui captive l’oreille par son propos dense et sa sonorité somptueuse. Le groupe se retrouve brièvement pour une fin vibrante.

Sur un tempo lent, contrebasse, batterie et piano introduisent Rien par un subtil travail d’agencement des accords qui résonnent étrangement. Ils exposent ensuite ensemble le thème avec le saxophone ténor. Le climat se fait vaporeux. De son toucher délicat, main gauche au piano, main droite au synthétiseur, Pierre de Bethmann développe un solo constitué de courts motifs interrogatifs puis David El Malek embouche son ténor et entame un chorus lyrique dont les phrases expressives et tendues s’envolent avant de revenir au thème initial. Un grand moment de sérénité.

Piano et ténor exposent à l’unisson la mélodie aux accents funky du titre En plus. Stimulés par la contrebasse de Simon Tailleu, ils entament ensuite un dialogue. Joute musicale flamboyante et dense que propulse avec détermination la batterie d’Antoine Paganotti. Ce dernier entame ensuite un court solo dont le jeu rigoureux et très contrôlé dégage une tension libératoire.

Changement de climat avec la musique de Deep, ballade que le trio entame comme en suspension. La contrebasse esquisse la mélodie, les cymbales frémissent, le piano murmure puis le saxophone ténor à la sonorité ronde et chaleureuse entre et génère un climat éthéré. Une fin évanescente caractérise le titre. Subtil et délicat, Deep peut évoquer des réminiscences du monde de Satie.

Grâce à vous débute dans une ambiance de recueillement. Cymbales caressées, effleurement des cordes de la contrebasse, jeu délicat du piano. Après une minute, le ténor s’invite dans la communion musicale qui unit les quatre musiciens. Durant un chorus fluide mais énergique, David El Malek fait respirer la musique, soutenu par les nappes sonores du synthétiseur et les accords célestes du piano. Contrebasse et batterie assurent une présence essentielle, discrète et efficace. Un pur bonheur musical.

Le répertoire se termine avec Agapes qui met en exergue le son lisse et incisif du saxophone ténor. Avec une parfaite maîtrise de l’instrument, David El Malek génère une tornade de gammes échevelées poussées au paroxysme par un trio complice. Dans une ambiance de partage fraternel se termine l’album « Agapé » qui porte vraiment bien son nom.

Pour retrouver Pierre de Bethmann Quartet et la musique de l’album « Agapé », rendez-vous le 07 mars 2025 à 21h30 au Bal Blomet à Paris. Un beau moment musical en perspective.

Jazz à Vienne 2025 – La programmation

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Avec Andy Emler, « Le Temps est parti pour rester »

Avec Andy Emler, « Le Temps est parti pour rester »

Hymne énergique et groovy

Pour son nouveau projet, « Le Temps est parti pour rester », Andy Emler invite un octuor de clarinettes à rejoindre son trio ETE. À la tête de ce onz’tet, le pianiste et compositeur propose une véritable ode à la clarinette. Avec inspiration, piano, contrebasse, batterie et clarinettes tissent les fils du temps et ensemble élaborent un hymne énergique et groovy.

Après de nombreuses expériences de composition et après son dernier opus « No Rush ! » (La Buissonne/PIAS) sorti en février 2023, Andy Emler revient avec un nouveau projet, « Le Temps est parti pour rester » (Peewee! / Socadisc - Inoui), album dont la sortie est annoncée pour le 07 février 2025.

Véritable hymne à la clarinette, « Le Temps est parti pour rester » propose de nouvelles vibrations et de surprenantes combinaisons timbrales.

Avec Andy Emler, "Le Temps est parti pour rester"_visuel de l'album Le temps est parti pour rester de Andy EmlerEn effet, le pianiste et compositeur associe un octuor de clarinettes au trio ETE qu’il forme depuis 2002 avec le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard, créant un octuor dont les couleurs harmoniques et rythmiques diffèrent des esthétiques de tous ses orchestres précédents.

Ainsi, Andy Emler (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse) et Éric Échampard (batterie) sont rejoints par huit clarinettistes/solistes de renom, Élodie Pasquier (clarinette Sib), Nicolas Fargeix (clarinette Sib), Catherine Delaunay (clarinette Sib, cor de basset), Louis Sclavis (clarinette Sib, clarinette basse), Laurent Dehors (clarinette Sib, clarinette basse, clarinette contrebasse), Emmanuelle Brunat (clarinette Sib, clarinette basse), Florent Pujuila (clarinette Sib, clarinette basse) et Thomas Savy (clarinette basse).

Fidèle aux modes opératoires du MegaOctet, Andy Emler a pensé chaque pièce pour chaque soliste, préparant ainsi un terrain propice à l’expression libre de chacun.e de ces huit clarinettistes rencontré.e.s à différents moments de sa vie de musicien-compositeur. De la composition sur mesure, un rêve pour tout musicien interprète.

Enregistré au Studio Sextan A les 22, 23, 24 et 25 avril 2024, par Vincent Mahey, l’album « Le Temps est parti pour rester » a été mixé au Studio Sextan C en juin 2024. Il s’agit d’une coproduction PeeWee! – La Compagnie aime l’air.

Au fil des titres

Le répertoire de neuf titres s’apparente à un bulletin météo… tout y passe, nuages, vent, pluie, chaleur, froid mais quel que soit le temps les musiciens gardent le tempo et nous le sourire. La musique fait vibrer les bonnes ondes. A l’écoute des musiciens, on bat du pied, on hoche la tête. Un vrai bonheur !

Dès l’introduction du premier titre, Des temps de ouf, les voix des clarinettes alternent avec des notes insolites de la contrebasse et du piano qui privilégie une virtuosité ludique sur une construction infaillible. Après un brouhaha vocal et une reprise rythmique implacable, la clarinette en Sib de Nicolas Fargeix s’envole au-dessus du chaos et temporise un moment les fulgurances musicales des clarinettes et de la section rythmique. Un moment jubilatoire !

L’énergie rock imprègne Des nuages dans la tête. L’ensemble propose une ritournelle sur laquelle la clarinette basse de Louis Sclavis fait entendre sa sonorité d’une grande pureté qui cultive l’étrange, l’insolite et des phrasés « free » audacieux. A la toute fin, la plage se termine avec le cor de basset de Catherine Delaunay dont les notes fusionnent intimement avec celles de la contrebasse de Claude Tchamitchian.

Les clarinettes de Laurent Dehors, Thomas Savy, Louis Sclavis et de Nicolas Fargeix échangent des propos qui se superposent sur le début de 2 climatologies puis après un riff repris par l’ensemble des clarinettes, la section rythmique gronde et s’impose puissamment au-dessus des clarinettes qui se bousculent et se taquinent comme stimulées par le climat d’euphorie collective. Le riff se fait entendre de nouveau et les clarinettes solistes reprennent leurs propos comme si de rien n’était, cédant la place au piano qui termine le titre par quelques notes. Sans discontinuer, les notes cristallines du clavier d’Andy Emler ouvrent la pièce suivante, Précipitations 12023. A son écoute, l’oreille vogue dans un espace sonore intemporel. Le solo du pianiste propose un voyage dans un paysage musical aux couleurs ravelliennes. On est plongé dans une agréable sensation de plénitude.

Sur l’introduction du titre éponyme de l’album, Le temps est parti pour rester, les huit clarinettes caracolent en s’amusant. La section rythmique les rejoint. Plus loin, le piano décline une courte mélodie chargée d’humour et délire au sein des clarinettes. La tension monte avec force. Au sein de ce climat pulsatile, le jeu de clarinette de Nicolas Fargeix semble d’abord apaisé puis se transfigure et se déchaîne avec la contrebasse pour offrir en final du morceau, un orage musical éphémère.

Sur Les vents du chnord, après une introduction étonnante, de Catherine Delaunay et Claude Tchamitchian, Laurent Dehors fait preuve de nombreuses audaces sur sa clarinette contrebasse. Il souffle un riff repris par l’ensemble des clarinettes. Le piano se montre exubérant, la section rythmique groove à fond et sur sa clarinette basse, Laurent Dehors développe une énergie sauvage. Le morceau décape de bout en bout.

Chaud et… show met en orbite la clarinette Sib d’Élodie Pasquier. Elle engage un travail sur le son, dans les graves et les aigus. Son solaire, tantôt timbré, tantôt détimbré. Stimulée par les voix du collectif, elle bondit en altitude et entame un véritable show, soutenue par la section rythmique et le piano. L’oreille est prise d’une agréable sensation de vertige. Ça chauffe et ça tangue. On en est tout retourné.

Sans temps mort, la température du répertoire change avec Des canards en froid. Sur un motif récurrent joué par le trio piano/contrebasse/batterie, la clarinette Sib de Florent Pujuila développe un propos ardent. Son jeu montre un goût pour les esthétiques classiques, contemporaines et d’avant garde dont il s’inspire tour à tour. La coda du morceau revient à Claude Tchmitchian et Catherine Delaunay. Un moment absolument savoureux.

L’opus se referme avec Par les chants qui…, un morceau basé sur un schéma réitératif qui met en lumière le jeu de batterie explosif d’Éric Échampard, « cœur battant » de l’orchestre. De son jeu très ciselé, à la fois très énergique et subtil émerge un cataclysme sonore suivi d’un instant apaisé par les clarinettes… et à 3’2″ advient un « blanc » qui peut en tromper plus d’un.une. Donc, petit conseil, ne surtout pas arrêter le CD car après 28″ de silence, la musique reprend avec encore plus de force. A la toute fin, l’oreille capte (ce qui pourrait être) la voix de Laurent Dehors qui dit (?) « bien aimer les Indiens ». Le mystère demeure quant à cette réflexion et son contexte, mais quoi qu’il en soit… on aime « Le Temps est parti pour rester » et après avoir terminé la chronique, on laisse tourner l’album en boucle, pour le plaisir.

Avant la sortie de l’album « Le Temps est parti pour rester », le 07 février 2025, rendez-vous les 05 février et 06 février 2025 à 20h au Studio de l’Ermitage, à Paris pour les deux concerts qui célèbrent, en live, la musique de cet album.

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2024… Ultimes « Coups de Cœur »

2024… Ultimes « Coups de Cœur »

Du piano… à gogo !

Pour terminer 2024, quatre ultimes « Coups de cœur » pour savourer du piano à gogo !

Ce dernier jour de décembre 2024 est le bon moment pour écouter Armel Dupas Trio interpréter « Let It Snow, Let It Swing », pour savourer « Chance » de Miki Yamanaka, pour découvrir « Wise Animals » de Tony Paeleman et pour naviguer au fil de « L’odyssée » de Paul Lay.

« Let It Snow, Let It Swing »

visuel de l'album Let it snow, let it swing de Armel Dupas Trio_2024... Ultimes Coups De CœurSorti le 15 novembre 2024, l’album « Let it snow, let it swing » (Jazz Family/Distribution Socadisc) réunit autour du compositeur et pianiste nantais Armel Dupas, le contrebassiste Jules Billé et le batteur Christophe Piot.

Les musiciens évoquent la musique de l’opus avec justesse : « Douce comme la neige qui tombe silencieusement, notre musique vous invite à un voyage magique en cette saison spéciale. Vous trouverez dans ce disque une collection chaleureuse des plus grands classiques de Noël, mélodies enchanteresses qui capturent la nostalgie de Noël et la joie de l’instant présent. »

Ancrée dans la tradition des Christmas Songbooks des 1960’s, l’album propose une relecture des chants de Noël et évoque les migrations et la paix. Une musique joyeuse aux arrangements swing qui convient à tous les publics.

« Let It Snow, Let It Swing », un délice à partager largement.

« Chance »

visuel de l'album Chance de Miki Yamanaka_Ultimes Coups De CœurAprès « Shades Of Rainbow » (Cellar Records) sorti en septembre 2023, Miki Yamanaka est revenue le 04 octobre 2024 avec « Chance » (Cellar Live Records).

Pour son sixième opus, la pianiste se produit en trio de piano « classique » accompagnée par ses compagnons de longue date, le contrebassiste Tyrone Allen et le batteur Jimmy Macbride. Dans le légendaire studio de Rudy Van Gelder, elle a enregistré des pièces écrites par ses héros, G. Allen, G Cables, J. Green, B. Hutcherson, K Kirkland, T. Monk, C. Parker, F. Waller, H. Warren.

Perfectionniste, Miki Yamanaka n’a de cesse de travailler Chance, la composition fort difficile de Kenny Kirkland qui donne son nom à l’album. Elle considère comme une chance de pouvoir le jouer… et nous de pouvoir l’écouter.

« Chance », la musique éblouit autant qu’elle séduit. Un régal absolu.

« Wise Animals »

visuel de l'album Wise Animals de Tony Paeleman_Ultimes Coups De CœurLe pianiste Tony Paeleman produit, mixe, et accueille de nombreux artistes de renom dans son propre studio, le Studio des Bruères. C’est là qu’il a enregistré, en tant que leader, son quatrième album « Wise Animals » (Shed Music/L’Autre Distribution) sorti le 06 décembre 2024.

A la tête de son trio composé du bassiste Julien Herné et du batteur Stéphane Huchard, le pianiste propose un album concept autour des animaux sauvages. Onze titres, chacun dédié à un animal en particulier. Derrière le piano et ses synthétiseurs, il invite aussi le guitariste Matthis Pascaud sur 4 titres, le percussionniste Stéphane Edouard sur 3 titres et le rappeur américain Mr. J. Medeiros sur Octopus dont il a écrit les paroles.

Tony Paeleman est passionné par le monde animal qu’il estime doué d’une Sagesse dont l’être humain s’est souvent départi, participant par ses actions à la disparition de nombreuses espèces animales. Une véritable réflexion sur le vivant.

Un voyage sonore issu d’une réflexion qui questionne le rapport entre humains et animaux. A ne pas rater, le concert de sortie est prévu le 21 janvier 2025 au Studio de l’Ermitage à Paris.

« L’odyssée »

Visuel de l'album L'Odyssée de Paul Lay__Ultimes Coups De CœurSur « L’Odyssée » (Gazebo/L’Autre Distribution) sorti le 11 octobre 2024, le pianiste Paul Lay invite à le suivre dans un voyage musical qui évoquent les périples qui émaillent le voyage d’Ulysse, d’Ithaque à Ithaque.

Après avoir lu l’histoire d’Ulysse à son fils durant la pandémie, Paul Lay a écrit l’ensemble du répertoire dont les titres reprennent les étapes du voyage du marin qui tente de revenir chez lui après la guerre de Troie. A travers ses compositions, Paul Lay transpose en musique l’épopée d’Ulysse à travers les mers et les mondes étrangers, peuplés de créatures fantastiques.

Les 15 titres du répertoire sont enregistrée au Studio de Meudon, avec le batteur Donald Kontomanou à la batterie et le contrebassiste Mátyás Szandai disparu le 28 août 2023.

Le thème d’Ulysse, ouvre l’album, revient comme un leitmotiv au centre du répertoire et le termine. Trois superbes variations.

Des paysages sonores colorés qui invitent à la méditation et au rêve.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

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Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !

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2024… CD à ne pas rater !

2024… CD à ne pas rater !

Red Bossa, To Everything A Season, Live & Kicking, OKO

Riche en surprises, l’année 2024 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui n’ont cesse de se renouveler. Quelques albums parus au second semestre interpellent et charment l’oreille. Elle se régale avec des CD à ne pas rater.

Chaque opus présenté dans cette rubrique génère un climat émotionnel qui lui est propre mais tous les albums possèdent en commun un propos musical soigné, une identité affirmée. Leur écoute permet par ailleurs de saisir la complicité qui unit les interprètes.

L’oreille se régale de bout en bout.

« Red Bossa »

Visuel de l'album Red Bossa de Steen Rasmussen Trio_Ultimes Coups De CœurAprès « Canta » (Stunt Recors/Una Volta Music) » sorti en 2018 puis « Milton PÅ Svenska » paru en 2023 et consacré à Milton Nascimento, le pianiste Steen Rasmussen, spécialiste danois de la musique brésilienne, revient le 20 septembre 2024 à la tête de son Red Bossa Trio avec « Red Bossa » (Stunt Records).

Avec le contrebassiste Fredrik Damsgaard et le batteur/percussionniste Celso De Almeida, le pianiste Steen Rasmussen propose un répertoire qui compte dix compositions originales et une reprise de Manhã De Carnaval de Luiz Luiz Bonfá interprété par la chanteuse brésilienne Marilda Almeida. Cette dernière intervient aussi sur No Mais, Geraes, titre sur lequel elle est rejointe par la voix de Clara Emilie Wessberg Rasmussen.

Sur Eu Sei Que Você Sabe, le dernier morceau de l’album, le trombone de Lis Wessberg et la guitare de Jonas Krag rejoignent le Red Bossa Trio.

Avec une délicate vivacité, les mélodies chargées d’émotions distillent la magie de la bossa intemporelle.

 

« To Everything A Season »

Visuel de To Everything A Season par The Magic Lantern_Ultimes Coups De CœurC’est sous son pseudonyme musical The Magic Lantern que l’auteur/compositeur/interprète Jamie Doe présente « To Everything A Season » (Hectic Eclectic/La Buissonne Records), sorti le 28 Octobre 2024.

L’album fait la part belle aux émotions ressenties par Jamie Doe au décès de son père et après la naissance de sa fille. Il en résulte un disque qui oscille entre intensité et intimité, entre force et tranquillité. Comme une synthèse musicale réussie qui restitue les moments forts de la vie.

Pour enregistrer son cinquième album, Jamie Doe choisit de se présenter à la tête d’un septet issu de la scène jazz florissante de Londres avec, à ses côtés, le bassiste Fred Thomas, le pianiste Matt Robinson, le batteur Dave Hamblett, le tromboniste Keiran McLeod, le saxophoniste ténor français Robin Fincker et le joueur de bugle suisse Matthieu Michel.

A l’écoute de l’album, l’oreille est envoûtée par le timbre chaleureux de la voix, la délicatesse des interventions du piano, la sensibilité des cuivres, le swing raffiné de la rythmique. On tombe sous le charme des climats contrastés de cet opus qui rend un subtil hommage à la vie.

Si la mélancolie habite l’album, la joie est aussi de la partie.

 

« Live & Kicking »

Visuel de l'album Live And Kicking de Giovanni Mirabassi et Rosario Giulianni_Ultimes Coups De CœurNé d’une complicité musicale forgée au fil des décennies entre le pianiste Giovanni Mirabassi et le saxophoniste Rosario Giuliani, l’album « Live & Kicking » (Jazz Eleven / Baco Distrib) célèbre les racines italiennes de ces deux artistes qui inscrivent aussi leurs propos dans la pure tradition du jazz.

Enregistré live le 24 mars 2024 au Studio Ferber, « Live & Kicking » est sorti le 22 novembre 2024. L’album s’inscrit entre héritage et modernité. Il rend hommage à des légendes du jazz italien comme Massimo Urbani et Enrico Pieranunzi et célèbre aussi les maîtres du jazz américain, tels que Charlie Parker et Bill Evans. Il s’agit en quelque sorte d’un retour aux sources pour ces deux artistes qui revisitent, avec talent, maturité et spontanéité, les couleurs du jazz italien et les influences américaines qui ont nourri leur parcours.

Le répertoire fait coexister des compositions originales et une reprise de Yesterday’s Dream de Freddie Hubbard que les deux musiciens ancrés dans la tradition revisitent avec lyrisme.

L’oreille ne peut résister à la composition du pianiste Not Too Sad qui oscille entre intimité et joie. Impossible de ne pas craquer à l’écoute de Fellini’s Mood que Rosario Giuliani a conçu en s’inspirant des musiques des films de Fellini créées par Nino Rota.

Entre héritage et modernité, l’album contemplatif allie lyrisme et subtilité.


 

« OKO »

visuel de l'album OKO de Fidel Fourneyron_Ultimes Coups De CœurAprès Animal (ONJ Records/L’Autre Distribution) sorti en 2018, ¿Que Vola? (No Format!) paru en 2019 et Ornithologie (Umlaut Records/L’autre Distribution) du trio Un Poco Loco publié en 2020, Fidel Fourneyron revient avec OKO (Uqbar #3/L’autre Distribution) proposé le 08 novembre 2024.

Avec le contrebassiste Thibault Soulas et le batteur Antoine Paganotti, le tromboniste Fidel Fourneyron poursuit son exploration de l’héritage afro-caribéen.

Sans instrument polyphonique, le trio s’aventure avec brio dans le monde de OKO, l’orisha qu’invoquent les Yorubas pour lui demander prodigalité, abondance et fertilité. Au fil du répertoire, on découvre les titres qui portent les noms de divinités, Agwé qui règne sur la haute mer, Aja la déesse de la forêt, Babalu Ayé qui protège contre les maladies et vient en aide aux mendiants, Inlé le guerrier patron des pêcheurs, Iroko l’esprit de l’arbre dont il porte le nom, Oba la déesse des rivières, Oshalufan qui veille sur les vieillards. Le morceau Indians évoque les tenues de parade conçues pour le Mardi gras à la Nouvelle-Orléans pour célébrer la mémoire des ancêtres communs opprimés, afro-américains et autochtones.

Avec délice on écoute Algo Nuevo (« nouveau truc ») composé comme un clin d’œil à Sonny Rollins, qui a lui-même pratiqué avec brio le trio instrument à vent (saxophone ténor en l’occurrence) /contrebasse/batterie.

Odduduwa rend hommage au plus vieux de tous les dieux, le créateur, celui qui n’a pas de forme, fait la vérité et la justice et vit dans les ténèbres.

Un voyage musical au pays des orishas comme un hymne à la musique afro-américaine de la Caraïbe.

Jazz à Vienne 2025 – La programmation

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La programmation de la 44ème édition du Festival « Jazz à Vienne » laisse augurer de belles soirées dans le Théâtre Antique et sur les autres scènes de la ville iséroise. Du 26 juin au 11 juillet 2025 se profile la promesse de réjouissances musicales avec concerts et spectacles à la clef. Une grande diversité musicale, des propositions pour tous les publics. Jazz à Vienne 2025, 15 jours de musique avec du jazz ouvert sur le monde. À vivre à toute heure, seul(e), entre ami(e)s ou en famille !

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Nuits de Fourvière 2025 – La programmation

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Temps fort de l’été culturel de la métropole lyonnaise, les Nuits de Fourvière 2025 annoncent une programmation renversante. Du 02 juin au 26 juillet 2025, la 79ème édition des Nuits de Fourvière propose plus de 140 représentations de danse, cirque, théâtre, magie, cabaret et musique. Deux mois de fête à vivre aux théâtres antiques de Fourvière et dans la métropole.

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« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

Quand élégance rime avec aisance

Le saxophoniste ténor américain Scott Hamilton célèbre ses 70 ans avec « Looking Back ». Sa sonorité patinée semble venue d’un autre temps, celui des big-bands des années 30 à l’époque où est né le « jazz swing ». Ancré dans la plus pure tradition de ce style, Scott Hamilton swingue avec aisance et élégance. Un enchantement dont on ne se lasse pas.

Scott Hamilton, dédie les dix titres de « Looking Back » (Stunt Records)Hamilton"Looking Back", le swing enchanteur de Scott Hamilton à quelques-uns des nombreux musiciens qui ont joué un rôle dans sa carrière, en l’occurrence à Ruby Braff, Jimmy Rowles,Tommy Flanagan, Eddie « Cleanhead » Vinson, Roy Eldridge, Gerry Mulligan, Buddy Tate, Rosemary Clooney et Red Prysock, Dave McKenna et Peter Straub, Illinois Jacquet et Jo Jones.

S’il y avait eu plus de place sur l’album, il aurait également dédié des titres à Al Cohn, Gerry Wiggins, Benny Goodman, Flip Phillips, Ed Bickert, Arnett Cobb, Zoot Sims, Benny Carter, Hank Jones, Woody Herman, Jake Hanna… « J’ai la chance d’avoir connu tant de mes héros. » raconte Hamilton. « Il va peut-être falloir que je fasse encore un album, voire deux ! » Nul ne s’en plaindra.

A l’écoute du son velouté du ténor de Scott Hamilton, l’oreille remonte le temps et se trouve transportée dans une ère pré-coltranienne, pré-bop même, au temps du swing. Aujourd’hui comme hier, le jazz du saxophoniste est ancré dans la plus pure tradition du jazz swing. Il a embrassé cette esthétique depuis ses débuts et ne l’a jamais trahie.

Scott Hamilton

Né le 12 septembre 1954 à Providence dans le Rhode Island aux États-Unis, il a d’abord pratiqué le piano puis la clarinette avant de découvrir le saxophone ténor. La première fois qu’il en voit un, c’est lors d’un concert de Paul Gonsalves, entre deux dates de sa tournée avec Duke Ellington. A l’âge de 17 ans, Scott Hamilton se consacre au saxophone ténor.

À la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, Scott Hamilton trouve son inspiration chez les anciens maîtres du jazz, se démarquant ainsi de la tendance moderniste de l’époque. Influencé par les styles de Ben Webster, Lester Young ou Coleman Hawkins, il devient un innovateur au sein de la tradition swing. Son timbre riche et chaleureux ainsi que son jeu mélodique rappellent l’âge d’or du swing et la douce nostalgie liée à cette musique intemporelle.

En 1976, il commence une association avec le cornettiste Warren Vaché qui dure jusque dans les années quatre-vingt. Cette même année, il se rend à New York où il gagne rapidement les faveurs du public et de la critique. Grâce au soutien du trompettiste Roy Eldridge, il intègre l’orchestre de Benny Goodman à partir de 1977 et se produit avec le violoniste Joe Venutti. Il joue périodiquement avec la chanteuse Rosemary Clooney à partir de 1978 ainsi qu’avec Woody Herman, par intervalles, dans les années quatre-vingt.Hamilton"Looking Back", le swing enchanteur de Scott Hamilton

Il effectue quelques tournées avec les formations « Concord Jazz All Stars », « Concord Super Band » et « George Wein’s Newport Jazz Festival All Stars ». Il s’est produit à plusieurs reprise au Nice Jazz Festival. À partir de 1982 il travaille avec le trompettiste Ruby Braff et à la fin des années quatre-vingt, se produit avec le pianiste Dave McKenna.

Depuis son premier enregistrement en tant que leader en 1977, Hamilton a gravé de nombreux albums (plus de 40) chez Concord et aussi sur d’autres labels. Chez Stunt Records, ses cinq albums ont été salués par la critique, notamment « Swedish Ballads… & More » (2013) et « Danish Ballads… & More » (2017) qui mettent en avant des répertoires nordiques moins connus du grand public.

« Looking Back »

Sorti le 22 novembre 2024 sous le label Stunt Records, « Looking Back » a été enregistré par Joar Hallgren les 14, 15 & 16 janvier 2024 au Nilento Studio, à Gothenburg en Suède.

Sur « Looking Back », comme sur les trois précédents albums enregistrés pour Stunt Records, Scott Hamilton est entouré des Suédois Jan Lundgren au piano et Hans Backenroth à la contrebasse et du batteur danois Kristian Leth. Leur entente musicale dure depuis des années et pour le leader, ils sont « indispensables ». Il souligne à leur propos que « peu de musiciens ont l’imagination et l’expérience nécessaires pour prendre un matériau musical inhabituel et le faire sonner comme du jazz. »

Au fil des titres

L’album ouvre avec I’ve Grown Accustomed to Her Face. Le ténor doux et lyrique imprime son esthétique sur cette ballade qui reflète tout à fait le climat de l’album. Soutenu par la douceur des balais, le jeu du saxophone se pose avec élégance sur le lit harmonique que déroulent piano et contrebasse. Ce titre est dédié à Ruby Braff qui a longtemps joué cette ballade à Broadway.

Scott Hamilton revitalise ensuite The Maids of Cadiz qu’aimait jouer Jimmy Rowles. Il dédie ce titre au pianiste dont il était l’ami. A l’écoute de ce titre on peut savourer le discours chargé de tendresse du ténor qui s’envole et le chorus délicat et précis de la contrebasse. Le pianiste manifeste un sens infaillible du swing. Le quartet propose ensuite Beyond the Bluebird composé par le pianiste américain Tommy Flanagan avec qui le saxophoniste a enregistré deux fois. Il a voulu inclure ce morceau car lorsqu’il le jouait à l’époque au Bluebird, à Détroit, il ne savait « vraiment pas comment l’interpréter ». Au cours de son solo, le ténor alterne entre une sonorité tantôt souple et aérienne tantôt éraillée. De son toucher élégant, le pianiste réalise un soutien rythmique très mélodique et pose des notes subtiles lors de son chorus qui brille par sa délicatesse harmonique.

Sur Big Tate, composition originale du leader dédiée à Buddy Tate, le ténor de Scott Hamilton pulse avec ardeur. Le saxophoniste fait monter la tension tout au long de son chorus, se montre exubérant et accompagne même son débit de grognements et d’explosions gutturales. Au cours de son solo, le pianiste swingue avec vélocité tout en conservant un phrasé rigoureux. Dans son chorus la contrebasse chante avec une souplesse féline. Le morceau se termine par un 4/4 impulsé par la batterie énergique.

Le répertoire se poursuit avec Rockin’ Chair, un standard de jazz blues composé par Hoagy Carmichael. Le saxophoniste dédie le morceau à son mentor, le trompettiste Roy Eldridge. C’est un pur bonheur que d’écouter la fluidité de son phrasé dont l’effervescence renforce le lyrisme de son chant.

A l’écoute de Noblesse, ballade composée par le saxophoniste baryton Gerry Mulligan, on demeure saisi par l’expressivité et la musicalité du ténor qui se montre caressant et charmeur. Un moment musical d’une grande tendresse.

Changement de rythme avec Tune Up dédié à Eddie « Cleanhead » Vinson avec lequel le saxophoniste a tourné en Europe en 1980, aux côtés de Junior Mance. Sur un tempo rapide, le quartet interprète ce fameux thème du chanteur et altiste Eddie « Cleanhead » Vinson, titre souvent attribué à tort à Miles Davis. Au cours de leurs improvisations respectives, le saxophoniste se fait véhément, le pianiste très souple et le contrebassiste s’exprime avec finesse à l’archet. Lors du 4/4 avec la batterie de Kristian Leth, Scott Hamilton déroule avec générosité des phrases sans fioritures.

Avec son quartet, le saxophoniste vivifie Hey There, chanson de Richard Adler et Gerry Ross. Il dédie cette version à Rosemary Clooney et Red Prysock. Scott Hamilton a joué ce thème durant 20 ans aux cotés de la chanteuse Rosemary Clooney. Scott Hamilton swingue avec constance et brille par sa sonorité ample et son discours parsemé d’accentuations et d’effets. Au piano, Jan Lundgren séduit par son phrasé cristallin et l’équilibre parfait de l’expression de chacune de ses deux mains. Sur le manche de la contrebasse, Hans Backenroth explore avec dextérité la totalité du registre de son instrument tout en faisant preuve d’un swing irréprochable.

Le contraste est frappant avec Shadowland que le saxophoniste dédie à Dave McKenna et Peter Straub. Sur cette ballade au rythme ternaire de Dave McKenna dont le titre vient du livre de Peter Straub, le chant du ténor plane avec une grâce infinie… lyrisme chargé d’émotion, sonorité voluptueuse. La section rythmique impressionne par la délicatesse et l’élégance de son expression. Un moment d’une grande sensibilité.

Nouveau changement d’ambiance avec le balancement du titre On a Clear Day qui se rapproche de celui du jazz latin. Le morceau est dédié à Illinois Jacquet et à Jo Jones que le saxophoniste allait écouter dans un club au nord de Boston au début des années 1970. Il reprend d’ailleurs leur arrangement de ce morceau. Sonorité onctueuse et chaleureuse, phrases parsemées de grognements, agilité à virevolter autour du registre médium du ténor avec des notes puissamment vibrées. Improvisation mélodique et précise de la contrebasse, belle qualité de toucher du pianiste dont les accords s’enchaînent avec bonheur. Le lyrisme est à son comble, l’harmonie musicale règne… vient alors l’envie de remettre le disque sur la platine.

« Looking Back » témoigne de la collaboration réussie entre quatre musiciens dont les interactions maîtrisées font de cet album une ode au jazz swing. Une musique vibrante, moderne, vivante et irrésistible.

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