Visuel 2018 de Jazz à Vienne

Visuel 2018 de Jazz à Vienne

Affiche dévoilée et 3 noms déjà annoncés

Le 21 novembre 2017 est révélé le visuel 2018 de Jazz à Vienne. Dans le cadre d’un nouveau partenariat avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, c’est l’auteur de BD nantais Brüno qui conçoit la nouvelle affiche. Trois noms de la programmation 2018 sont dévoilés !

Affiche du Festivl Jazz à Vienne 2018Le 21 novembre 2017, Benjamin Tanguy présente le nouveau visuel 2018 de Jazz à Vienne. Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat noué avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême qui s’est cette année adressé au dessinateur nantais Brüno.

Ce passionné de jazz et de « black music » a conçu une affiche de Jazz à Vienne 2018 à l’image de son univers, minimaliste et tonique.

Au passage on note aussi le nouveau logo réalisé par la graphiste Aude Perrier pour le festival Jazz à Vienne dont la 38ème édition va se dérouler du 28 juin au 13 juillet 2018.

Sur un chaleureux fond jaune la silhouette bleue d’un trompettiste stylé soul music, blacksploitation avec look et lunettes seventies. Il embouche une trompette bouchée et adopte une posture davisienne.  Le dessin laisse augurer une musique à la fois ancrée dans la tradition et tournée à la fois vers l’avenir. 

Le dialogue entre les deux arts, BD & JAZZ, se prolonge puisque le partenariat entre les deux festivals prévoit que chaque année soit organisé un » concert dessiné », une création mêlant musique et bande dessinée. De facto cela recouvre la rencontre live d’un dessinateur et d’un musicien, pour composer une œuvre hybride.

Pour la prochaine édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême du 26 au 29 janvier 2018 et pour la 38ème édition du festival Jazz à Vienne du 28 juin au 13 juillet 2018, le « concert dessiné » réunit Rokia Traoré et le dessinateur Rubén Pellejero.

Belle nouvelle pour les aficionados du festival Jazz à Vienne… trois noms de la programmation 2018 sont révélés cette année en avant-première.

La chanteuse malienne Rokia Traoré est annoncée au Théâtre Antique où elle vient pour le première fois avec son projet « Né So » (« Chez Soi « en bambara). Le conflit qui secoue le Mali depuis 2012 a inspiré la chanteuse toujours très ancrée dans les ambiances des musiques de l’Ouest africain qui lui sont chères.

Les amateurs de hip-hop, rhythm and blues et pop peuvent se réjouir avec la présence annoncée du groupe Morcheeba. Après s’être orientés vers un nouveau projet musical, Skye Edwards et Ross Godfrey, les membres fondateurs du groupe clament le grand retour de leur groupe. Ils seront à Jazz à Vienne en 2018.

On se réjouit par ailleurs de la venue d’un artiste habitué de la scène du Théâtre Antique, le chanteur Gregory Porter. Et pour comble de plaisir, le crooner présente le répertoire de son dernier album « Nat King Cole and Me » en très bonne compagnie puisqu’il aura à ses côtés l’Auditorium-Orchestre national de Lyon dirigé par Vince Mendoza. Trois stars sur scène !

Ces trois concerts seront mis en vente le 21 mars 2018 mais sont accessibles en exclusivité via les offres de Noël de Jazz à Vienne.

Jazz à Vienne#38 du 28 juin au 13 juillet 2018. Encore 7 mois à attendre pour les festivaliers. Le nouveau visuel fort inspiré et les trois concerts annoncés peuvent les faire patienter jusqu’au 20 mars 2018, date à laquelle le festival communiquera l’intégralité de la programmation.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Au-delà des conventions La deuxième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye. Au programme, un concert solo de François Couturier. Le public se mobilise pour écouter cet artiste dont l’art croise...

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – Black is the colour

Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.

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Décès du guitariste John Abercrombie

Décès du guitariste John Abercrombie

Un grand improvisateur disparaît

Décédé le 22 août 2017, le guitariste John Abercrombie laisse un grand vide dans le monde du Jazz. Musicien du label ECM depuis 1974, son jeu fluide et aérien se caractérise par une sensibilité et une musicalité sans pareilles.

Né en 1944 à Port Chester dans l’état de New York, John Abercrombie a commencé la guitare à l’âge de 14 ans. Attiré par le rock et le blues, il s’est très vitre orienté vers le jazz après avoir écouté Barney Kessel. A l’issue d’un cursus au Berklee College of Music de Boston, il s’installe à New York et se fait remarquer sur les scènes du jazz.

En 1974, il enregistre « Timeless », son premier album chez ECM avec Jack DeJohnette et Jan Hammer. En 1975, il grave le premier disque du trio Gateway, un groupe au leadership collectif composé de DeJohnette et Dave Holland. A la fin des années 70, John Abercrombie enregistre trois albums chez ECM avec son premier quartet composé de Richie Beirach, George Mraz et Peter Donald.

Le guitariste a participé à plus d’une cinquantaine de séances ECM, sous son nom mais aussi aux côtés de prestigieux musiciens tels que Jack DeJohnette, Kenny Wheeler (« Deer Wan »), Enrico Rava (« The Pilgrim and the Stars »), Jan Garbarek (« Eventyr »), Ralph Towner ou encore Charles Lloyd (« The water is wide »).

Son goût pour Jim Hall et Wes Montgomery, ses principales influences, n’ont pas empêché son intérêt pour l’exemple libérateur d’Ornette Coleman et de Jimi Hendrix et son profond attachement au le sens du lyrisme de Bill Evans. John Abercrombie a aimé jouer librement mais a aussi pratiqué les standards. C’est ainsi que dans ses albums on retrouve cette double influence.

Le guitariste a progressivement pris ses distances avec le jazz-rock de ses débuts et le jeu rapide et technique associé à ce style. Au fil des années il exploré des espaces sonores plus larges aux tonalités impressionnistes. Ainsi durant les quinze dernières années il a abandonné le médiator au profit du contact direct du pouce avec la corde et ainsi son jeu est devenu plus doux, son phrasé plus fluide et sa sonorité plus chaude. Ses improvisations limpides n’en sont pas moins demeurées incisives et riches.

De la large discographie de John Abercrombie chez ECM, on souhaite évoquer son dernier album « Up and Coming », sorti le 23 janvier 2017 et enregistré aux Studios Avatar de New York en compagnie du producteur Manfred Eicher. A la réécoute de l’album on est frappé par sa lumière quasi-crépusculaire.

Il s’agit du second enregistrement de John Abercrombie avec le pianiste Marc Copland, le contrebassiste Drew Gress et le batteur Joey Baron après « 39 Steps ». Les huit plages restituent une ambiance teintée d’un lyrisme mélodique inouï et de subtilités harmoniques et rythmiques. Cinq compositions originales du guitariste, deux thèmes de Marc Copland et la reprise de Nardis de Miles Davis aux accents evansiennes.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Au-delà des conventions La deuxième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye. Au programme, un concert solo de François Couturier. Le public se mobilise pour écouter cet artiste dont l’art croise...

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Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.

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Disparition de la pianiste Geri Allen

Disparition de la pianiste Geri Allen

Geri Allen, une grande figure du jazz féminin

Le 27 juin 2017 à Philadelphie, disparait la pianiste, compositrice américaine Geri Allen âgée de 60 ans. Son départ laisse un vide immense dans le monde du jazz. Son brillant talent lui a valu de jouer auprès des plus grands et d’être reconnue par l’ensemble de la communauté jazz.

Née et grandie à Détroit, Geri Allen a étudié à Détroit puis avec Nathan Davis à la Howard University de Washington. Dans les années 80 à New-York elle suit l’enseignement de Kenny Barron qui a été déterminant pour elle.

Son jeu de piano très personnel s’est nourri de nombreuses influences résultant des écoutes attentives de ses aînés qu’elle admirait et d’une vie riche en rencontres. On peut citer entre autres Herbie Hancock, le free jazz mais aussi le blues et la soul.

Elle a cultivé l’éclectisme en s’abreuvant des musiques populaires tout autant que celles des scènes d’avant-garde. Ainsi elle a développé un jeu très singulier que l’on peut taxer d’économe d’où est bannie toute note superflue. Cela lui a valu d’être repérée par les plus grands et de jouer avec nombre d’entre eux dont Ornette Coleman, Charles Lloyd, Dave Holland, Jack DeJohnette et bien d’autres encore.

Dans les années 80, Geri Allen intègre le collectif M-Base. Avec Steve Coleman, Greg Osby, Gary Thomas et la chanteuse Cassandra Wilson, la pianiste s’inscrit dans le développement d’un jazz nouveau qui allie hard bop et free jazz. Elle fait même partie des « Five Elements », l’orchestre le plus funky du saxophoniste Steve Coleman avec qui elle enregistre sur son premier album en 1985 « Motherland Pulse ».

En 1985 elle grave aussi son premier disque en leader « The Printmakers » dont elle signe tous les  thèmes. A ses côtés Anthony Cox et Andrew Cyrille. L’année suivante elle enregistre en solo « Home Grown ». En 1988 elle participe avec Charlie Haden et Paul Motian à l’album « Etudes » et sortira avec eux trois autres disques. Elle intègre même le Liberation Music Orchestra Montreal de Charlie Haden pour des concerts en 1989.

En 1990 elle signe chez Blue Note et sa notoriété grandit. Sur l’album « Twenty-One » (1994) elle est rejoint par une rythmique de premier plan en les personnes de Ron Carter et Tony Williams. En 1995 elle est nommée lors des Soul Train Music Awards pour cet album « Twenty One ». Geri Allen collabore ensuite avec le saxophoniste Ornette Coleman sur deux opus sortis en 1996 intitulés « Sound Museum ».

En octobre 2016, Geri Allen a sorti  « Perfection », un album enregistré avec David Murray (saxophone) et Terri Lyne Carrington (batterie-percussions).

Geri Allen a été reconnue par ailleurs pour ses talents de compositrice et de pédagogue. Ainsi, en 2006, elle est sollicitée pour composer une œuvre en hommage aux victimes de l’attentat du 11 septembre 2001, « For the Healing of the Nations », une suite jazz sacrée pour voix. On note aussi qu’en 2014 elle est nommée directrice du Pitt Jazz Studies au poste qu’avait occupé Nathan Davis celui avec qui, dans les années 80 elle a joué et longuement étudié l’ethnomusicologie. Pour précision, elle a a consacré sa thèse d’ethnomusicologie au clarinettiste et saxophoniste Eric Dolphy.

On n’oubliera pas la grande figure du jazz féminin qu’incarne Geri Allen et l’on aime à se rappeler son incarnation de la pianiste Mary Lou Williams dans « Kansas City« , le film de Robert Altman. On se souvient aussi de sa tournée récente dans un trio féminin avec Esperanza Spalding (contrebasse) et Terri Lyne Carrington (batterie-percussions).

Enfin on garde un souvenir ému de la présence de Geri Allen le 11 septembre 2016 sur la scène de la Philharmonie de Paris dans le cadre de Jazz à la Villette pour une soirée hommage au pianiste McCoy Tyner avec qui elle et Craig Taborn ont partagé la scène.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.

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« Abécédaire Thelonious Monk » écrit par Jacques Ponzio

« Abécédaire Thelonious Monk » écrit par Jacques Ponzio

Approcher Monk à travers ses mots

Avec « Abécédaire Thelonious Monk », le pianiste et écrivain Jacques Ponzio écrit un petit bouquin précieux à savourer avec délice. Les mots de Monk parlent de Monk… C’est en effet une bien belle idée que ce recueil de citations pour approcher Monk et mieux le connaître.

Après avoir signé avec François Postif le superbe « Blue Monk, un portrait de Thelonious Monk » en 1995 aux Éditions Actes Sud, Jacques Ponzio revient avec « Abécédaire Thelonious Monk », un court recueil de citations de Monk transcrites par des musiciens ou des journalistes et classées par ordre alphabétique. Cet ouvrage publié le 21 avril 2017 aux Éditions Lenka Lente est en fait une édition bilingue préfacée de fort belle manière par François Billard.

En cette année 2017 on peut penser que l’auteur célèbre à sa manière le centième anniversaire de la naissance (10 octobre 1917) de Thelonious Monk, ce compositeur et pianiste dont l’œuvre continue à fasciner musiciens et amateurs de jazz. Ce prodigieux artiste a légué aux générations qui l’ont suivi un héritage musical indéniable qui le place à jamais au firmament des génies du jazz. On apprécie l’initiative heureuse de Jacques Ponzio qui anticipe en publiant son livre en amont des mouvements médiatiques prévisibles. La lecture des 124 pages engage vraiment à se pencher sur Monk et sa musique pour les (re-)découvrir.

Animé par une incessante quête de création, Monk a certes participé à la révolution be bop mais il a surtout inventé un style pianistique et un art de la composition qui lui appartiennent en propre et sont encore aujourd’hui d’un modernisme inouï. S’il a influencé des générations de musiciens, le personnage a aussi intrigué voire dérangé ses contemporains. Ses comportements surprenants sur scène et dans la vie quotidienne, son mutisme et ses attitudes réservées n’ont cessé d’alimenter sa légende. Monk et sa musique ont entretenu une relation particulière avec le silence.

Classées par ordre alphabétique en anglais, les citations de nombreux musiciens (Steve Lacy, Henri Renaud, Sahib Shibab) et journalistes (Ira Gitler, Leonard Feather, Val Wilmer) apprennent beaucoup sur Monk. Quelques photos laissent entrevoir l’homme autrement que derrière un piano ou devant une partition, avec sa femme et ses deux enfants (p68-69 photo à porter au crédit de Jim Marshall) qui illustre l’entrée « Enfant : Ma femme et moi avons deux enfants » ou avec une raquette de ping-pong (p50-51) en regard de l’entrée « Jeux : Je joue au billard et au ping-pong. Je suis assez bon à ces jeux-là ».

« Abécédaire Thelonious Monk ». C’est un peu comme si Monk parlait lui-même à travers ses mots rapportés par d’autres. En définitive on perçoit l’homme épris de liberté qu’il a été, sa volonté d’être et de demeurer lui-même. Irrigués d’humour ses propos restituent une part de ses fragilités mais font surtout entrevoir la détermination indéfectible dont il fait preuve pour créer sa musique, ce jazz auquel il est tant attaché. Simplement parce que c’est ainsi qu’il le conçoit, sans qu’il lui importe d’ailleurs que ça plaise ou non.

« A ta façon : Je dis, joue à ta façon. Ne joue pas ce que veut le public. » - « Reconnaissance publique : Joue ce que tu veux et laisse le public s’emparer de ce que tu fais - même si ça doit lui prendre quinze ou vingt ans. »

Quelques entrées pourraient aussi inspirer les musiciens de jazz en devenir.

« Bonne musique : La bonne musique, c’est quelque chose qui vous rend heureux. Qui vous fait plaisir. Qui fait du bien à votre oreille…. »  - « Imagine : Ne joue pas tout (ni tout le temps) ; laisse des trucs flotter, de la musique à peine imaginée. Ce que tu ne joues pas pourrait bien être plus important que ce que tu joues. » - « Jazz : je n’ai pas une définition du jazz. Mais on doit probablement le reconnaître à chaque fois qu’on l’entend. » - « Liberté : Le Jazz c’est la  liberté. » « Musique : Ne parlons pas de musique, jouons-la. » - « Silence : Le bruit le plus fort au monde, c’est le silence. » - « Tempo : Que tu ne sois pas batteur ne signifie pas que tu n’as pas à garder le tempo. »

Il reste bien d’autres entrées et d’autres mots de Monk à découvrir dans cet « Abécédaire Thelonious Monk » dont la lecture ne laisse pas indifférent et engage à ressortir vinyles et CD de Monk pour l’écouter interpréter sa propre musique.

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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« La beauté Bud Powell » écrit par J. B. Fichet

« La beauté Bud Powell » écrit par J. B. Fichet

Un éblouissant hommage à Bud Powell

« La Beauté Bud Powell ». Un ouvrage à lire à tout prix. Jean-Baptiste Fichet rend hommage à sa manière au pianiste de jazz Bud Powell. Ni biographie, ni poésie, ni analyse musicologique technique. Simplement une prose empreinte de lyrisme sur un des meilleurs pianistes de jazz.

Premier livre de Jean-Baptiste Fichet, « La beauté Bud Powell » (204p) est paru aux Éditions Bartillat en janvier 2017. L’ouvrage est réussi. A lire absolument.

On se laisser porter par la prose, son rythme, ses syncopes, ses digressions, ses divagations, ses précisions, ses ruptures, ses points d’orgue, et ça marche. On s’envole sur les ailes de la prose aérienne de l’auteur à la rencontre de Bud Powell (1924-1966), ce musicien quelque peu oublié derrière les autres figures charismatiques du bop et du jazz en général.

Bud Powell. Un enfant doué pour la musique pour qui la vie va devenir une véritable épreuve. Séjours en hôpital psychiatrique et autres aventures improbables générées par la bêtise insondable du genre humain et le peu d’altérité que les hommes portent à leur dis-semblables vont altérer à tout jamais le cerveau de ce génie absolu. Comme l’écrit J. B. Fichet p33, en référence à une de ses plus fameuses compositions, Un Poco Loco, Bud Powell…

« C’est aussi la gaîté, sans le bonheur. La tristesse, sans le cafard. La lenteur comme pour pleurer. Le sentimentalisme bien tempéré. La gravité sans le sérieux. La complainte sans la plainte. Le pathos sans le ridicule. Et toujours, ce dur désir d’aller plus loin. des ratés en pagaille : on s’en moque. »

En dépit de ses déboires, le pianiste gardera pourtant toujours, au fond de lui la lumière qu’évoque l’auteur p196…

« La lumière émise par Bud Powell, la beauté qu’il a cherchée, continuent de balayer l’univers - au présent. Le pianiste a laissé derrière lui cette floraison de bourgeons, milliers de ‘buds’ portant pollen, graines disséminées aux vents du jazz. »

D’ailleurs la plupart des jazzmen et non les moindres ont loué Bud Powell. Bill Evans, Keith Jarett, John Lewis, Duke Ellington, Mary Lou Wiliams, Art Taylor, Thelonious Monk, Chick Corea, Herbie Hancock, Lallo Shifrin, René Urtreger, Miles Davis, Cannonball Adderley, Dexter Gordon, Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Max Roach, …  pour n’en citer que quelques-uns.

Après la lecture de « La Beauté Bud Powell », on refait tourner sur la platine les vinyles que l’on n’a pas écoutés depuis longtemps. On regarde de nouveau « Round Midnight », le film sorti en 1986, inspiré de la vie de Bud Powell et tourné par Bertrand Tavernier à partir de l’ouvrage de Francis Paudras, « La Danse des infidèles ». Dans le film on revoit avec bonheur Dexter Gordon (qui a joué avec Bud Powell à Paris dans les années 60) et aussi Herbie Hancock, Wayne Shorter, Bobby Hutcherson, John Mc Laughlin, Eric Le Lann et bien d’autres musiciens mobilisés sur le tournage.

On ressort aussi de la bibliothèque le magnifique livre (actuellement indisponible à l’état neuf) de Francis Paudras préfacé par Bill Evans, « La danse des infidèles ». Un ouvrage de référence consacré avec amour par Francis Paudras qui a protégé le pianiste à Paris dans les années 60. 408 pages éditées en 1986 par les Éditions « L’instant ».

On regarde ensuite en boucle le film Stopforbud du réalisateur et poète danois Jørrgen Leth tourné à Copenhague en 1963 qu’évoque J. B. Fichet p163 à 167. « Onze minutes et 35 secondes d’hommage funèbre et lumineux à Bud Powell, traversé d’ondes mélancoliques ».

Pas question d’en dire plus à propos de « La Beauté Bud Powell » si ce n’est qu’il convient absolument de le lire et de partir ainsi à la rencontre de cet immense pianiste quasiment forçat de ses 88 touches qui a gravi les cimes et s’y est perdu.

« La Beauté Bud Powell ». Un ouvrage sensible et lyrique qui se dévore d’abord puis se savoure ensuite encore et encore … comme on écoute sans se lasser Bud Powell jouer Off Minor, Dance of the Infidels, Un Poco Loco, Una Noche Con Francis, Tempus Fugue-it, Elegy…

Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Visuel 2017 des Nuits de Fourvière

Visuel 2017 des Nuits de Fourvière

Les « Nuits de Fourvière » dévoilent l’affiche de l’édition 2017

 

Pour perpétuer une tradition qui remonte à 2012, le festival associe cette année encore son image à celle d’un photographe. Du 01 juin au 05 août, le visuel 2017 des Nuits de Fourvière est une photo de la photographe euro-africaine Namsa Leuba. A découvrir absolument.

Du 01 juin au 05 août 2017, les « Nuits de Fourvière » vont faire vibrer la colline de Fourvière, le Grand Théâtre, l’Odéon, son Esplanade et de nombreux autres lieux. Avant de lever le voile sur sa programmation, le festival dévoile le visuel 2017 des Nuits  de Fourvière aux spectateurs toujours curieux des évènements proposés par son directeur Dominique Delorme.

Depuis 2012, le festival associe son image à celle d’un photographe. Après Martin Parr, Alex Prager, Ryan McGinley, John Kilar et Tod Seelie, c’est une photo extraite du reportage « Kingdown of Mountains » par la photographe euro-africaine Namsa Leuba qui illustre l’édition 2017. Namsa Leuba crée un imaginaire visuel qui explore les signes et les symboles de son héritage culturel, allant des rituels et des cérémonies jusqu’aux statuettes et masques et combinant un intérêt anthropologique et une esthétique nourrie par la mode et le design.

Pour rappel, le festival a déjà communiqué sur quelques évènements marquants.

En décembre 2016 on apprend que c’est « LAMOMALI » qui ouvre l’édition 2017 des « Nuits de Fourvière » au Grand théâtre, les 01, 02 juin et 03 juin.  La grande aventure « LAMOMALI » est une passerelle entre Paris, Bamako et le monde. IL s’agit en effet de l’Aventure Malienne de -M- (Matthieu Chédid) avec Toumani & Sidiki Diabaté et la participation exceptionnelle de Fatoumata Diawara et bien d’autres invités encore. -M-, tel un griot blanc, orchestre cette alchimie de cultures et de personnalités, porté par la kora de Toumani et Sidiki Diabaté, instrument transmis de père en fils depuis des générations.

Pour précision, la billetterie pour ces spectacles sera ouverte le lundi 27 mars à partir de 14h.

Sublimé par des invités prestigieux et la voix divine de Fatoumata Diawara, l’album « LAMOMALI » annoncé pour le 07 avril 2017 chez Warner réinvente une pop universelle, un voyage inspiré par la magie du Mali et d’ailleurs… LAMOMALI s’adresse à chacun de nous, rappelant ces mots d’Andrée Chedid,

« TOI.
Qui que tu sois.
Je te suis bien plus proche
qu’étranger »

Fin janvier 2017, les « Nuits de Fourvière » annoncent que le Cirque Plume présente « La dernière saison » du 30 juin au 05 août au Parc de Parilly en soirée. Un spectacle qui traverse les saisons, comme on traverse les âges. Que l’on soit humain ou humanité ou planète terre ou galaxie ou univers. Humains ou divins.

Le Cirque Plume habite un chapiteau de cirque et le Jura des forêts : lieux magiques accueillant en leur sein les monstres et les anges, les joies et les peurs enfantines, les paradis oubliés. Aujourd’hui, la nature, le vivant, le sauvage sont devenus des objets. À détruire ou à consommer… Le Cirque Plume s’empare de la forêt, de la neige et du vent. À sa façon, dans le rire et la fragilité, en actes de cirque et de musiques. « La dernière saison » est un poème à partager. Une dernière fois.

Pour précision, la billetterie est ouverte uniquement pour le spectacle « La dernière Saison » du Cirque Plume.

Début février, le festival indique la venue prochaine de Julien Doré. En effet, trois ans après le succès de son premier concert aux Nuits de Fourvière, Julien Doré revient le 16 juin à 21h30 sur la scène du Grand Théâtre avec son nouvel album « & » (esperluette). C’est l’occasion où jamais de découvrir en live le répertoire de cet album qui réserve de belles surprises.

 
Rendez-vous le 23 mars dans une prochaine chronique pour en savoir plus l’édition 2017 des « Nuits de Fourvière ».
Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

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Au-delà des conventions La deuxième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye. Au programme, un concert solo de François Couturier. Le public se mobilise pour écouter cet artiste dont l’art croise...

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – Black is the colour

Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.

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