Nuits de Fourvière 2018-Focus sur Raphael Imbert

Nuits de Fourvière 2018-Focus sur Raphael Imbert

Explorateur du spirituel dans le jazz

Une rencontre organisée par les Nuits de Fourvière dans la librairie Musicalame propose un focus sur Raphaël Imbert en amont de son concert du 06 juin 2018 au Temple du Change. Le saxophoniste livre quelques pistes pour mieux appréhender sa musique et son nouveau projet « Music is My Hope ».

affiche officielle du festval "Les Nuits de Fourvière" 2018Raphael Imbert compte parmi ces artistes auquel le festival des Nuits de Fourvière est attaché. Une histoire singulière relie en effet le saxophoniste et le festival.

Le premier contact remonte au 17 juin 2013, lorsque le saxophoniste tient un pupitre de la section de cuivres du Big Band d’Archie Shepp pour le projet Attica Blues. Après la sortie de son album  » Music is My Home », le festival programme Raphaël Imbert le 09 juillet 2015 au Musée des Confluences où il présente son projet avec des membres de la Cie Nine Spirit et les deux bluesmen américains présents sur l’album.

L’aventure entre le festival et Raphaël Imbert se prolonge en 2016. Le 11 juin, le saxophoniste participe à la soirée Moondog organisée par les Nuits de Fourvière en hommage à Louis Thomas Harding et le samedi 16 juillet Raphaël Imbert ouvre le premier set de la Nuit du Blues entre jazz et blues pour un hommage à Paul Robeson avec Marion Rampal. En 2017, c’est en Monsieur Loyal qu’il présente la Nuit du Blues.

Le 06 juin 2018 les Nuits de Fourvière accueillent Raphael Imbert à 20h30 au Temple du Change pour présenter son tout dernier projet, « Music is My Hope », dont l’album est sorti en janvier 2018. Dans le lieu où il a déjà interprété la musique de son projet « Bach Coltrane », il se présente avec à ses côtés les chanteuses Marion Rampal & Aurore Imbert, les guitaristes Thomas Weirich & Pierre Durand et le batteur Jean-Luc Di Fraya et Pierre-François Blanchard aux claviers et sur l’orgue du Temple.

Le 15 mai 2018, les Nuits de Fourvière organisent une rencontre avec Raphaël Imbert à la librairie Musicalame spécialisée dans les ouvrages musicaux. Richard Robert, conseiller artistique et assistant à la programmation musical du festival engage le musicien à se présenter et à proposer des pistes de compréhension au public qui s’est pressé nombreux pour ce moment d’échange riche et convivial.

Avec humour Raphael Imbert présente son approche autodidacte de l’instrument et son entrée dans la « classe de jazz la plus ancienne et la plus prestigieuse créée en 1963 par Guy Longnon au Conservatoire de Marseille ». Il précise avoir « mené de front cet aspect autodidacte tout en travaillant sur l’idée de naturel, d’instinct que cette musique peut représenter et en même temps d’avoir envie de comprendre de quoi il s’agit, de comprendre l’environnement de cette musique ».

Il en profite pour glisser en confidence au public que « c’est Louis Armstrong and The Good Book qui [lui a] fait comprendre ce qu’est le jazz » et il conseille cet album comme « une ordonnance, un remède absolu » qui permet de découvrir « le plus grand jazzman de l’histoire qui chante et joue les grands thèmes de gospel et negro spirituals, les fondamentaux de cette musique qu’on découvre au-delà de leur version religieuse et qui est en fait un outil de transmission géniale, ce sont en effet des mélodies pentatoniques, qui utilisent cinq notes (les touches noires du piano). Le jazz, les thèmes sont des objets de transmission géniale, comme « When the Saints Go Marching In » (qu’il joue)… est un élément d’apprentissage de toutes les musiques aux USA ».

Raphael Imbert termine sa présentation en ajoutant que pour lui  le jazz « n’existe que par son rapport au public, il s’est créé avec l’enregistrement, les concerts enregistrés live, … le public est nécessaire à ce qui se passe, il ne faut pas jouer POUR le public mais avec lui qui peut interagir avec les musiciens sur la scène ».

Couverture du livre de Raphaël Imbert "Jazz Supreme-Inities, mystiques et prophetesLe musicien affirme que son  » Panthéon, [s]a sainte trinité c’est Coltrane, Ayler et Duke Ellington ». Il précise ensuite en quoi il entend dans la musique plus que la musique, en quoi ses recherches lui ont permis d’aller « à la source du spirituel de la musique ».

A cette occasion il évoque la deuxième réédition de son livre « Jazz supreme - Initiés, mystiques et prophètes » préfacée par Patrick Chamoiseau et sorti le 02 mai 2018 aux Éditions de l’Éclat - Éclat-L’Eclat Poche. Cet ouvrage publié en mars 2014 aux même Éditions de l’Éclat résulte de dix années de recherches du saxophoniste commencées après qu’il ait été lauréat de la Villa Médicis Hors-les-Murs en 2004.

Dans son livre, Raphaël imbert révèle la  présence du « religieux sans dogme » dans le jazz et les très forts engagements des musiciens de jazz au sein de la franc-maçonnerie noire américaine. La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à John Coltrane qui incarne à lui seul ce Jazz Supreme qu’il a porté à ses sommets. Lors de sa venue à la librairie Musicalame, le musicien expose plus brièvement mais non moins clairement en quoi le jazz s’est construit à partir d’une dimension spirituelle qui a permis tant aux hommes du jazz qu’à leur art de s’inventer et d’exister face à un univers souvent adverse.

Raphael Imbert présente le jazz comme un « acte de résistance » contre les impositions de l’occident et pose la dimension du « spirituel » comme un point commun entre « Bach et Coltrane [qui] ont cette connivence mystique, ce rapport à l’histoire du protestantisme qui est finalement très proche, pareil avec Mozart et Duke Ellington, l’aspect maçonnique est intéressant, on a deux compositeurs qui revendiquent pleinement leur appartenance à la maçonnerie comme étant un élément majeur de leur imaginaire et mystique [avec un] aspect initiatique [qui] se met en place ». Ces liens donnent tout leur sens aux albums « Bach Coltrane » (2008) et « Heavens Amadeus & the Duke » (2013).

Pour terminer, Raphaêl Imbert évoque la figure et l’engagement de Paul Robeson (1898 -1976) auquel il rend hommage avec son projet « Music is My Hope ». Cet acteur, chanteur, militant communiste, apatride durant et même après la période du mccarthysme, « il a récupéré son passeport en 1958 », incarne pour Raphaël Imbert le « premier artiste qui chante la musique populaire du monde entier, qui dit que la musique est universelle » et il loue « la force et la beauté de son engagement ». La rencontre se termine avec le chant antifasciste Peat Bog Soldiers que joue le musicien sur son saxophone soprano.

Raphaël Imbert ne cache pas son plaisir à jouer « Music Is My Hope » le projet qu’il dédie à Paul Robeson dans le Temple du Change le 06 juin 2018 à partir de 20h30. On ne doute pas que le concert sera un moment empreint de spiritualité et d’espoir

Remerciements cordiaux à Pascale Canard-Volland pour ses clichés.
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus
Direction artistique de ONJ, sept candidatures retenues

Direction artistique de ONJ, sept candidatures retenues

Rendez-vous en juillet…

Pour succéder à Olivier Benoit à la direction de l’Orchestre National de Jazz, le ministère de la Culture et le Conseil de l’association a lancé une procédure de recrutement. A l’issue de la présélection, sept candidatures ont été retenues. Début juillet sera connu le nom du prochain Directeur Artistique de l’ONJ.

L’Orchestre National de Jazz est à l’aube d’une nouvelle mandature. En effet 2018 marque la dernière année de celle du guitariste et composteur Olivier Benoit dont on a déjà évoqué le bilan.Logo de l'ONJ

C’est ainsi que, après plus 30 ans d’existence, l’ONJ va bientôt se doter d’un nouveau Directeur Artistique pour succéder à  Antoine Hervé (1987-1989), Claude Barthélemy (1989-1991), Denis Badault ((1991-1994), Laurent Cugny (1995-1997), Didier Levallet (1997-2000), Paolo Damiani (2000-2002), Claude Barthélemy (2002-2005), Franck Tortiller (2005-2008), Daniel Yvinec (2008-2013) et Olivier Benoit (2014-2018).

Il faut attendre début juillet 2018 pour connaître le résultat de la procédure de recrutement du prochain Directeur Artistique de l’ONJ lancé par le Ministère de la Culture et l’association via son conseil.

En effet, le Conseil de l’Orchestre National de Jazz s’est réuni mardi 15 mai dernier pour procéder à la présélection des candidatures à la Direction artistique de l’ONJ. A l’examen approfondi des 26 dossiers reçus, le Conseil s’est « félicité de l’intérêt manifesté par les musiciennes et musiciens pour cet outil unique. La qualité des projets proposés et l’attention portée par les postulants à des points cruciaux du cahier des charges (exemplarité artistique du projet, pluridisciplinarité, attention aux jeunes talents, souci du public, de la diversité et, en particulier, de la juste place des femmes à tous niveaux…) a été remarquée.

A la suite d’un large débat, le vote a permis de retenir sept candidatures qui répondent le mieux aux critères définis conjointement avec le Ministère de la Culture. Ce résultat a été l’objet d’un unanime consensus :

  • Pierre de Bethmann
  • François Corneloup
  • Laurent Dehors
  • Régis Huby
  • Raphaël Imbert
  • Grégoire Letouvet
  • Frédéric Maurin

Ces sept artistes seront donc amenés à défendre leurs projets devant le Conseil le 29 juin prochain. A l’issue de cette audition, la prochaine Direction artistique de l’ONJ sera choisie.

Rendez-Vous début juillet connaître le nom du prochain Directeur Artistique de l’ONJ.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus
Avec Olivier Conan, de l’Amphi à l’Opéra Underground

Avec Olivier Conan, de l’Amphi à l’Opéra Underground

Ouverture & « Hybridization » d’un projet Iconoclaste

Avec le sourire et une certaine pudeur, Olivier Conan, le nouveau patron de l’Amphi livre quelques pistes de compréhension sur son projet « Opéra Underground ». Influences croisées, mélanges de codes artistiques, ouverture de l’institution à la ville. Des promesses de découvertes alléchantes où le jazz a sa part.

C’est à Olivier Conan que le Directeur de l’Opéra de Lyon, Serge Dorny, a confié les clefs de l’Amphithéâtre en septembre 2017. Après avoir pris ses marques de septembre 2017 à avril 2018, Olivier Conan lève le voile, avec pudeur et sans forfanterie, sur son projet « Opéra Underground ».

Même s’il ménage un brin de mystère et entretient un suspens alléchant, Olivier Conan délivre aux lecteurs des « Latins de Jazz » des informations précieuses et éclairantes de cet « Opéra Underground » qui laisse augurer de belles découvertes.

Depuis de nombreuses années, avec François Postaire, l’Amphithéâtre de l’Opéra de Lyon a ouvert ses gradins à des musiques aux esthétiques éloignées de celles que propose l’honorable institution. Ainsi le lieu a quitté son statut confidentiel et gagné en attractivité…Amphi-Midi en libre accès, concerts de l’Amphi-Monde, résidences de l’Amphi-Jazz et de nombreux autres rendez-vous diversifiés.

Dans le même temps, il a aussi développé le versant estival de l’Amphi-Jazz avec 15 éditions d’un presque Jazz (F)estival du Péristyle. Enfin, jazz et musiques du monde sont entrés avec lui sur la pointe des pieds dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon. David Linx & Maria João (2008), Martial Solal (2016), Katia Guerreiro (2016), Daniel Humair (2017), Chemirani & Rhythm Alchemy (2017) et les frères Moutin (2018).

« Opéra Underground » …en trois mots. Un projet Iconoclaste caractérisé par son Ouverture et son Hybridization. Cet emploi du terme anglais synonyme d’hybridation témoigne de l’attache d’Olivier Conan aux cultures dans lesquelles il s’est immergé bien avant sa venue à Lyon.

De New-York à Lyon … le club « Barbès »

Avant de donner des clés explicites concernant son projet, Olivier Conan évoque brièvement sa trajectoire professionnelle entre la France et les États-Unis. Il quitte la France à 20 ans en 1984 pour aller vivre et entreprendre une carrière à New-York où il évolue entre deux pôles. La programmation de concerts et la vie de musicien. Ainsi, il a l’opportunité de rencontrer des « musiciens de différents mondes musicaux, jazz, musiques du monde, musiques hybrides, rock et musiques latines ».

le "Barbès" club créé et tenu par Olivier ConanIl y a 16 ans, à Brooklyn, il crée le « Barbès » un club avec un bar et une petite salle de concert pouvant accueillir environ 60 personnes. Pendant 16 ans, à raison de 2 à 3 concerts par soir, soit 200 concerts par an, Olivier Conan propose une « programmation foisonnante et éclectique mêlant jazz, musique colombienne et musique classique » avec de nombreux musiciens de la scène down-town.

Matt Moran, le vibraphoniste du Claudia Quintet qui depuis 15 ans mélange jazz et musique des Balkans dans une fanfare devenue la préférée de Boban Marković, la Slavic Soul Party. La violoniste Jenny Scheinman écoutée aux côtés de Bill Frisel a été en résidence toutes les semaines pendant 8 à 9 ans au « Barbès » où elle a mélangé jazz, musiques roots et america avant de rejoindre la côté Ouest.

Au fil des ans, le Barbès draine de nombreux musiciens et devient un club connu et reconnu. Aujourd’hui, Olivier Conan en assure toujours la programmation avec près de 1000 concerts par an. Grâce à ce réseau artistique qu’il entretient, il souhaite « insuffler à Lyon le brassage » qui existe à NY et présenter « des gens qui viennent de la tradition et d’autres qui s’en éloignent plus ».

Quelles musiques pour l’Opéra Underground de Lyon ?

Questionné quant aux musiques qu’il souhaite faire découvrir au public de Lyon, Olivier Conan  alimente d’abord un certain suspens avant de préciser ce qu’il souhaite programmer : « des musiques un peu pensées mais organiques en même temps ».

En effet, beaucoup des musiques qu’il dit aimer sont « ancrées dans une certaine tradition quel que soit le genre (classique, jazz, musique du monde) mais [elles sont] repensées, retravaillées puis déconstruites avec des transgressions et des emprunts ».

Interrogé relativement au terme de « Musiques Actuelles » dont le jazz fait partie, Oliver Conan sourit et botte en touche avec humour.

Dans la foulée, il précise qu’il n’est non plus « pas fou du mot fusion » car pour il lui recouvre le fait « d’apporte[r] dans son monde des éléments d’un autre monde sans réelle digestion artistique ». Il apprécie « les musiciens passionnés par la musique de leurs voisins, par des choses qu’ils ont découvertes, qui essaient de créer des nouveaux idiomes, qui inventent … leurs codes » avec des « emprunts et des inventions ». Il cite en exemple le groupe BCUC programmé par ses soins et qui a récemment fait un triomphe à l’Amphi.

Olivier Conan se loue du soutien dont il bénéficie sur le plan artistique au niveau de la direction de l’Opéra qui soutient l’idée de « décloisonnement et d’ouverture » de sa programmation et lui laisse « les mains très libres » pour « faire ce qu’il sait faire ».

« Opéra Underground » - Grande Salle et à Amphithéâtre

Certes, Olivier Conan concède que l’expression « Opéra Underground » utilisée pour caractériser le projet est sans doute un « mot valise… très lâche et très large » mais il a pour lui le mérite de recouvrir en même temps les « dimensions géographique et esthétique ».

En effet l’Amphi est une salle « littéralement souterraine » au sens géographique du terme. Mais c’est au cœur du projet « Opéra Underground » que réside le critère essentiel, celui de l’esthétique qualifiée par le nouveau boss de « plus underground que ce qui se fait sur la scène du 3ème étage ». Pour lui, plusieurs aspects essentiels président au projet.

« Ouvrir la maison au reste du monde »

Olivier Conan souhaite aller au-delà du genre bien établi que sert avec réussite cette grande institution culturelle qu’est l’Opéra de Lyon. Sa volonté est de « passer à tous les étages… du monde musical actuel » pour créer un « réseau des nouvelles cultures musicales ». Il va proposer « des choses [qui] apparemment viennent d’univers complètement différents, qui ne vont pas ensemble mais qui sont faites par des artistes… [dont les}… processus artistiques et les démarches… [sont]… assez semblables et qui pourraient tout à fait s’entendre et jouer ensemble sans problème ».

« Essayer d’être plus encore le miroir de la ville »

Le fait est avéré, une ville est une mosaïque de gens de cultures différentes. Olivier Conan souhaite « intégrer les musiques dans les schémas sociaux existants ». Il aspire à « faire sortir Lyon de sa vision intra-muros » et veut « représenter la ville dans toutes ses dimensions sans faire de démagogie ».

Ainsi, le 22 septembre 2018, la « célébration de l’album « Diwan » de Rachid Taha incarne cet aspect du projet. En effet, à l’occasion des vingt ans de « Diwan », le chanteur rock’ raï sera présent sur le grand plateau de la Grande Salle avec les cordes de l’Orchestre de l’Opéra pour lequel le producteur anglais Steve Hillage écrit des arrangements.

Une reconnaissance méritée pour Rachid Taha, qui a commencé à Lyon il y a 30 ans avec « Carte de Séjour » dans son club des pentes de la Croix-Rousse, « Les refoulés » et qui n’a pas alors été soutenu par les institutions culturelles de Lyon comme il l’espérait.

« Décloisonner les musiques »

Le principe de la résidence n’est pas reconduit d’emblée sur l’année à venir. Olivier Conan envisage plutôt des « cartes blanches » qui croisent les musiques et contribuent au « décloisonnement des musiques entre elles et aussi à l’intérieur même de chaque musique ».

Ainsi cette année le Quatuor à cordes Wassili (musiciens du master du CNSD) va dans un premier temps participer au programme de Melingo programmé dans la Grande Salle le 18 octobre 2018 pour la soirée « Partenos ». Outre les ambiances de Buenos-Aires évoquées par le chanteur argentin Daniel Melingo, Olivier Conan propose de découvrir la « musique à pleurer » du groupe Bloque Depressivo (boleros, valses) issu de Valparaiso.

Pour la saison 2018/2019, outre les partenariats avec les conservatoires, des spectacles jeune public, des rencontres et peut-être une série de documentaires ciblés l’Opéra Underground inclut du jazz international, français, américain, éthiopien ….

Loin de tout académisme, Olivier Conan souhaite faire découvrir au public le jazz tel qu’il le conçoit, une musique qui « comprend son passé, se construit et se repense tous les jours ». Dans la programmation, des pointures d’ici et d’ailleurs, Teddy Riley en duo, Marc Ribot avec le trio Ceramic Dog, Hailu Mergia, Louis Sclavis, Sarah Murcia et Kamilya Jubran et bien d’autres encore.

Sans doute une telle programmation « un peu plus éclectique [tant] sur le plan générationnel [qu’] esthétique » va-t-elle contribuer à « décloisonner les musiques », « ouvrir la maison au reste du monde » et « attirer un public représentatif de la ville ».

« Opéra Underground » - F’estival du Péristyle

Nul doute n’est permis, cet été encore, le Péristyle de l’Opéra va résonner d’échos musicaux. Olivier Conan prévoit « un mode un peu plus festival [tout en] conservant le caractère festif et communautaire » qu’a développé ce lieu.

La scène va changer d’orientation, prendre plus d’importance et bénéficier d’une sono plus puissante. Après un espace ouvert sur le devant de la scène, pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent d’écouter avec attention et de vibrer en proximité avec les musiciens, le café estival de Péristyle conserve ses tables habituelles avec des relais sonores pour favoriser l’écoute à distance.

Conçu par Olivier Conan comme un « mélange de musique d’écoute et de musique festive », le F’estival du Péristyle conserve « le format mis en place par François Postaire avec 3 sets par jour et 3 soirées successives proposées à un musicien » (sauf exception calendaire). Vont se produire des musiciens régionaux mais aussi des « gens du monde entier avec lesquels [Olivier Conan] a déjà travaillé », ce qui devrait permettre de faire « découvrir des projets pas forcément encore connus du grand public ».

Concevant de travailler « autant que possible en interaction avec [s]es voisins » des autres salles/institutions/festivals du paysage lyonnais, Olivier Conan a rencontré la plupart des interlocuteurs lyonnais qui soutiennent des scènes souvent très définies (Périscope, Marché Gare, Clef de Voûte, Nuits de Fourvière…).

Pour l’été des partenariats se profilent entre le péristyle le CMTRA, JAZZ(s)RA et Jazz à Vienne. Ainsi le trio new-yorkais de guitares « Big Lazy » avec Steven Ulrich, qu’Olivier Conan « suit depuis plus de 20 ans » sera au Péristyle avec une exposition à Vienne sur Cybèle. Le Trio Corrente programmé au Club de Minuit dans le cadre de Jazz à Vienne est aussi présent au Péristyle.

Ainsi durant l’été 2018, le Péristyle de l’Opéra de Lyon promet la chaleureuse musique du bullerengue (musique afro-colombienne), de l’afrobeat, un bal italien, du jazz éthiopien, du jazz régional avec entre autres Watchdog, mais nul ne s’en plaindra, Olivier Conan propose du jazz new-yorkais comme celui du groupe « Endangered blood » avec Jim Black, Chris Speed, Oscar Noriega et Trevor Dunn, bassiste de John Zorn ancré dans une tradition jazz post bop classique mais qui joue avec Mike Patton et « a aussi « un pied aussi dans le monde du metal ».

Opéra Underground & Jazz

Avec celui qui se profile comme un importateur de talents, le jazz a de beaux jours devant lui sur les scènes de l’Opéra Underground. International, français, américain, éthiopien…

Propos recueillis auprès d’Olivier Conan à l’Opéra de Lyon le 12 avril 2018.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus
Direction artistique de ONJ, sept candidatures retenues

ONJ… à l’aube d’une nouvelle mandature

Concerts et Albums à venir

2018, dernière année du mandat d’Olivier Benoit à la tête de l’ONJ. Outre son ambitieux projet Europa, il a œuvré pour le Label ONJ Records et soutenu les projets de musiciens via l’ONJ Fabric. En attendant le nom de la première/du prochain chef(fe) d’orchestre, on se réjouit de l’actualité chargée de l’ONJ.

ONJ, le logoLe mandat du guitariste et compositeur Olivier Benoit nommé en janvier 2014 à la tête de l’Orchestre National de Jazz (ONJ) se termine en décembre 2018. Inspiré par une énergie créatrice ouverte,

Avec les musiciens de son orchestre, il a mené et réussi l’ambitieux projet EUROPA immortalisé sur quatre albums :  « Europa Paris » (février 2014), « Europa Berlin » (novembre 2014), « Europa Rome » (juin 2015) et pour finir en 2017, « Europa Oslo » (2017), projet passionnant et magnétique.

Avant fin de 2018, l’ONJ et ses musiciens réservent encore de belles surprises. Des concerts et plusieurs albums du Label ONJ Records dont le coffret CD/DVD « ONJ-Concert Anniversaire des 30 ans »… et d’autres encore !

Concerts à venir

Après les concerts du début d’année, l’ONJ ne baisse pas la garde, mobilise toute son énergie et se produit jusqu’à la fin de l’année.

« Europa Oslo + Création Vidéo Romain Al’l

Le 21 juin 2018, dans le cadre de la Fête de la Musique et le 22 juin 2018 à 19h30, l’ONJ retrouve la scène du Carreau du Temple le temps de deux soirées au cours desquelles l’ONJ invite le vidéaste et performer Romain Al’l pour une création autour du programme « Europa Oslo ».

La performance live de l’artiste va se déployer en écho et au fil des neuf pièces du répertoire composé par Olivier Benoit. Une dimension scénique inédite à prévoir avec la complicité de la chanteuse Maria Laura Baccarini qui porte les textes du poète osloïte Hans Petter Blad.

A 18h le 21 juin 2018 on peut aussi écouter la Fanfare au Carreau dirigée par le tromboniste Fidel Fourneyron.

L’ONJ « Europa Oslo »

L’ONJ prévoit d’autres concerts pour la fin d’année, le 06 août 2018 au festival UnoJazz de San Remo (Italie), à Brême (Allemagne) pour la MusikFest le 07 septembre 2018 et le 08 novembre 2018 à Tours dans le cadre du Festival Emergences.

« Le Jour juste avant l’Océan » (Création)

Le vendredi 29 juin à 20h en l’Église Sainte Marie-Madeleine de Genevilliers, l’ONJ propose « Le Jour juste avant l’Océan », une création avec l’Ensemble Multilatérale. Le compositeur français établi à Berlin, Raphaël Cendo, est le maître d’œuvre de cette ambitieuse rencontre. Le chœur Les Métaboles, porte la parole de différents textes tirés de l’œuvre de l’auteur et metteur en scène Rodrigo Garcia.

La création rapproche les musiciens de l’Ensemble Multilatérale tenants de l’écrit musical et les musiciens de l’ONJ représentants de l’improvisation. Entre eux, six chanteurs de l’Ensemble Les Métaboles oscillent entre les deux langages. Ce concert recèle la promesse d’une catharsis radicale qui abolit les frontières des arts. 

Et encore…

Le 28 mai 2018, à la Dynamo de Banlieues Bleues de Pantin se profile la soirée ONJ Records avec les concerts de sortie des albums, « Rebirth Reverse » de Fabrice Martinez-Chut ! et « Animal » de Fidel Fourneyron.

ONJ Records annonce

Coffret CD/DVD « ONJ - Concert Anniversaire 30 ans »

ONJ, Concert Anniversaire 30 ans, la couverture de l'albumONJ Records invite à revivre le Concert anniversaire des 30 ans de l’ONJ donné le 02 septembre 2016 à la Cité de la musique de Paris, dans le cadre de Jazz à La Villette. Les musiciens de l’ONJ d’Olivier Benoit conduits par les onze directeurs de l’ONJ ont interprété sur scène un morceau emblématique du répertoire de chacun des orchestres.

Aux côtés des musiciens de l’ONJ, des élèves du CNSM de Paris, l’Académie norvégienne de musique où a résidé l’ONJ pour créer son programme « Europa Oslo » et les chanteuse Elise Caron et Yaël Naim.

Avec le concours de Radio France et Oléo Films, ces musiques sont publiées le 27 avril 2018 dans le coffret CD/DVD  « ONJ - Concert Anniversaire des 30 ans » (ONJ Records/L’autre Distribution) qui permet de saisir la diversité des musiques des onze formations de l’ONJ,  de1986 à aujourd’hui

Onze pistes reprennent les musiques sur le CD. Le livret informe avec précision sur la dimension historique de l’ONJ. Le DVD présente le concert  et de courts interviews des différents directeurs de l’ONJ.

De François Jeanneau (1986)…

en passant par Antoine Hervé (1987-1989), Claude Barthélemy (1989-1991), Denis Badault ((1991-1994), Laurent Cugny (1995-1997), Didier Levallet (1997-2000), Paolo Damiani (2000-2002), Claude Barthélemy (2002-2005), Franck Tortiller (2005-2008), Daniel Yvinec (2008-2013) jusqu’à Olivier Benoit (2014-2018)…

On constate que la rétrospective musicale en forme de suite chronologique met en évidence en même temps la continuité historique des langages développés par les ONJ successifs mais aussi la richesse de leurs différences. L’occasion où jamais de saisir l’identité plurielle du jazz hexagonal de l’ONJ qui n’en finit pas de se renouveler !

En mai 2018…

Après la force saisissante de « Palimpseste » de Sylvain Daniel, deux albums de musiciens de l’ONJ sont annoncés pour le 25 mai 2018, « Rebirth Reverse », le nouvel opus du trompettiste/bugliste Fabrice Martinez Chut! et « Animal » du tromboniste Fidel Fourneyron.

Heureux les privilégiés qui, depuis 2014, ont pu voir sur scène les musiciens de l’ONJ d’Olivier Benoit. De nombreux amateurs de jazz déplorent de n’avoir pu profiter de leur musique live durant ces quatre années. On se questionne à l’occasion sur le peu d’appétence des programmateurs français pour faire découvrir la musique de cet orchestre, fleuron du jazz français. Par bonheur demeurent les albums, même si rien ne remplace la musique vivante.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus
Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

Musique & Dessin par Rokia Traoré & Rubén Pellejero

Jazz à Vienne et le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême relient les arts. Ainsi le festival isérois programme le « Concert Dessine » qui réunit la chanteuse Rokia Traoré et le dessinateur Rubén Pellejero le 05 juillet 2018, sur la scène du Manège de Vienne. Belle perspective de fusion entre la musique métisse et le dessin.

Affiche 2018 du festival "Jazz à Vienne"Le visuel 2018 de « Jazz à Vienne » a été la première manifestation visible du partenariat établi entre « Jazz à Vienne » et le « Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême ».

Le « concert dessine » constitue la deuxième étape. Il s’agit d’une rencontre live entre deux artistes atypiques, en l’occurrence la chanteuse malienne Rokia Traore et le dessinateur barcelonais Rubén Pellejero.

« Jazz à Vienne » réunit les deux protagonistes le 05 juillet 2018 à 18h sur la toute nouvelle scène du Manège à Vienne pour le Concert Dessiné placé sous le signe de la fusion entre musique métisse et dessin. De fait, il s’agit de la deuxième rencontre entre Rokia Traoré et Rubén Pellejero puisque un premier concert dessiné a été présenté en janvier 2018 à Angoulême.Couverture de l'album "Né So" de Rokia Traore

En 2016 Rokia Traore a sorti « Né So » (Chez soi, en bambara), son 6ème album sur le label Nonesuch Records. Très engagée elle ancre sa musique dans la réalité actuelle de son pays et dénonce les guerres qui déchirent le Mali. Elle chante la détresse des déracinés, leurs espoirs et leurs joies. Sa voix humanise le pire et laisse espérer le meilleur.

Par ailleurs, elle projette les bienfaits de l’art bien au-delà de ses disques ou de ses concerts puisqu’elle est fondatrice et présidente de la Fondation Passerelle à Bamako qui aide la jeune création musicale et artistique au Mali, où elle réside.Couverture de l'album "Corto Maltese Tome 14 - Équatoria" dessiné par Rubén Pellejero

Rubén Pellejero se tourne vers la bande dessinée en 1982. Son trait, élégant et réaliste, semble à la fois inspiré par la bande dessinée italienne et par le travail en noir et blanc de Jean Giraud. En 1997 il obtient l’Alph’Art du meilleur album étranger à Angoulême pour l’album « Le Silence de Malka ».

Il a aussi publié « L’Impertinence d’un été » avec Denis Lapière et « Loup de pluie » avec Jean Dufaux. Après la disparation d’Hugo Pratt, il reprend le personnage de Corto Maltese aux côtés de Juan Diaz Canales. C’est ainsi que sont publiées en 2015, « Corto Maltese, Tome 13 - Sous le soleil de minuit » et en 2017, « Corto Maltese Tome 14 - Équatoria ».

Rendez-vous le 05 juillet 2018 à 18h sur la scène du Manège à Vienne pour le concert dessiné qui réunit  Rokia Traore et  Rubén Pellejero.

Elle chante les histoires du Mali…il projette son imaginaire en dessin

Durant le Concert Dessiné, les lignes d’aquarelle de Rubén Pellejero sont projetées pendant que la voix de Rokia Traore chante les légendes de son pays. Un beau moment de poésie vivante. L’opportunité de vivre la magie d’un instant où les arts entrent en communion, où les artistes communiquent, se comprennent et transmettent ensemble leur message au public.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus
Bémol 5 accueille France Musique

Bémol 5 accueille France Musique

A Lyon le jazz pulse

La vivacité du jazz lyonnais est honorée. En effet, le 09 mars 2018, le Bemol 5 accueille France Musique à l’occasion d’un concert de « Foehn Trio ». Un évènement majeur et réjouissant pour cet établissement à peine six semaines avant qu’il ne fête sa première année d’existence.

Façade du "Bemol 5", 5 rue de la Baleine à Lyon Depuis le 21 avril 2017, date de son ouverture avec le concert du chanteur David Linx, le Bemol 5 a inscrit son activité dans le paysage jazz de Lyon.

En effet ce club propose une programmation régulière du mercredi au samedi avec des musiciens lyonnais et régionaux et même plus largement, français et internationaux. La Jam-Session des jeudis est devenue un repère pour les jazzmen. La formule repas-concert n’est pas exclusive et il est tout à fait possible d’écouter les concerts au bar.

A Lyon et dans sa région, le jazz fait entendre ses chorus

Même si l’on regrette en 2018 la parenthèse imposée au festival « A Vaulx Jazz » dont on espère malgré tout que la programmation soit réellement biennale, le jazz vibre avec force dans Lyon et sa région. L’activité du Bémol 5 s’est ajoutée à celle des nombreux clubs, salles, scènes et festivals de la région Auvergne-Rhône-Alpes tous aussi dynamiques les un(e)s que les autres.

L’on se réjouit de la vivacité de cette musique portée par des musiciens créatifs, valeureux et dynamiques et des programmateurs pas uniquement soucieux de rentabilité mais aussi inscrits dans un réel souci de promotion du jazz.

Le 09 mars 2018, France Musique s’installe au « Bemol 5 »

Qu’on se le dise, après s’être fait connaître dans la région lyonnaise et au-delà, le Bemol 5 est adoubé club de jazz par la radio nationale France MusiqueLOgo de la radio nationale française "France Musique" qui est dans ses locaux le 09 mars 2018.

A cette occasion, deux émissions sont réalisées en direct. De 18h à 19h, « Open Jazz » d’Alex Dutilh et « Banzzaï » de Nathalie Piolé de 19h à 20h. A partir de 20h30, le concert de « Foehn Trio » est enregistré pour le « Jazz Club » d’Yvan Amar avec une diffusion prévue le samedi 07 mars 2018 de 19h à 20h.

Le 09 mars 2018 France Musique met à l’honneur non seulement le club lyonnais Bemol 5 et son responsable Yves Dorn mais valorise aussi une fois de plus, des musiciens de la scène lyonnaise invités

Pierre Baldy-Moulinier, tromboniste, compositeur, chef de l’Œuf Big Band, Romain Baret, guitariste et son dernier opus « Naissance de l’horizon » chez Pince-Oreilles, collectif lyonnais, Fred Gardette, saxophoniste, compositeur, membre du big band Bigre ! du collectif le Grolektif, sans oublier bien sûr les musiciens de « Foehn Trio ».

Les musiciens de « Foehn Trio » sont à l’honneur

Christophe Waldner (piano), Cyril Billot (contrebasse) et Kévin Borqué (batterie) intègrent des climats émotionnels et sensibles dans l’univers musical de « Foehn Trio ». Très vite, le trio lyonnais acquiert une solide expérience scénique. Il conquiert des galons avec un premier prix à Cosmo Jazz (Chamonix) et à Un Doua de Jazz (Villeurbanne).

Couverture de l'album "Magnésie" du Foehn TrioReconnu artiste émergent par le dispositif régional JAZZ(s)RA en avril 2017, « Foehn Trio » bénéficie du soutien de la structure sur la saison 2018. En mai 2017, le groupe sort « Magnésie », son premier album studio sous le label Mad Chaman créé par André Manoukian. Les dix titres de l’opus célèbrent une ode à la montagne et à ses paysages qui ont inspiré les compositions originales du pianiste Christophe Waldner.

Très mélodique la musique du Foehn Trio navigue entre acoustique et amplification. Le groupe fait alterner des climats intimes et des atmosphères plus énergiques qui conviennent autant à public amateur de mélodies qu’à celui qui apprécie les ambiances plus toniques.

A contrario du foehn, vent connu pour sa chaude caresse, le trio du même nom fait souffler une fraîcheur innovante. Rendez-vous au « Bemol 5 » les 09 et 10 mars 2018 pour écouter live la musique de « Foehn Trio ».

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Néon & Unfolding

Pour sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 accueille deux quartets sur la scène du Théâtres Les Arts de Cluny. Au programme, « Néon » puis « Unfolding – Baccarini/Melville ». Leurs univers différents déclenchent l’enthousiasme du public. Les contraintes formelles sont oubliées au profit d’une expression musicale libre et inventive.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Lines for lions

Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.

lire plus