Visuel 2017 Festival A Vaulx Jazz

Visuel 2017 Festival A Vaulx Jazz

« A Vaulx Jazz » serre le poing et envoie la musique !

Pour ses 30 ans, le festival s’habille d’une nouvelle ligne graphique créée par Vincent Delpeux et Pierre Raine. En guise de visuel 2017 le festival « A Vaulx Jazz »  envoie… un poing serré autour de lignes (musicales) colorées.

Qu’on se le dise, du 06 mars au 25 mars 2017, « A Vaulx Jazz » hisse haut les couleurs avec un visuel dont la ligne graphique est rajeunie. Très clairement le festival change d’identité visuelle.

Des bâtons colorés en guise de lignes musicales pour signifier la dimension festive de l’évènement. Un poing fermé pouvant symboliser la lutte ou pour le moins une résistance tonique. 

Cela n’est pas sans évoquer le contexte actuel déjà évoqué dans la chronique du 01 décembre, « Pour maintenir le rythme annuel du Festival « A Vaulx Jazz ».

En effet le festival « A Vaulx Jazz » demeure menacé de devenir biennal depuis une décision municipale annoncée le 19 octobre 2016. Un collectif s’est alors mobilisé pour défendre le maintien du rythme annuel pour ce festival considéré comme un repère essentiel de la vie du jazz en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pourtant, à ce jour aucune information n’infirme le parti pris de la municipalité de changer le rythme  du festival « A Vaulx Jazz ».

On demeure positif et on se réjouit de voir approcher la tenue de cette trentième édition du festival « A Vaulx Jazz », celui qui défend depuis si longtemps les couleurs d’un jazz pluriel, ancré dans sa ville et ouvert à tous les courants musicaux sans distinction de style.

On attend avec impatience d’en savoir plus sur ces journées riches et contrastées dont l’ambiance est si chère au cour des amateurs de jazz de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Très prochainement la programmation de ce festival fera l’objet d’une chronique.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

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Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Le célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.

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En 2017, le meilleur…

En 2017, le meilleur…

Dans le ciel des « Latins de Jazz… & Cie »

… une musique libre, créative, réflexive, explosive et transgressive qui sublime les différences, stimule les imaginations, induit le plaisir, et provoque l’étonnement chez toutes et tous, musiciens, spectateurs, producteurs et organisateurs.

Des cultures différentes et des influences multiples pour que les arts tissent entre eux de nouvelles expressions. Des rencontres humaines et généreuses qui favorisent la liberté d’expression et la création.

Des organisations qui favorisent un jazz diversifié et le droit pour toutes les musiques à exister. Des structures qui soutiennent les artistes émergents et les conseillent. Des spectacles qui respectent la diversité des expressions sans contraindre les formats.

En 2017, un jazz créatif à vivre et à partager en concert mais aussi à écouter partout et à toute heure sur tous les supports possibles.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Le « Duo Intermezzo » fête ses 10 ans

Le « Duo Intermezzo » fête ses 10 ans

Le Tango enflammé du « Duo intermezzo »

Depuis 10 ans, le « Duo Intermezzo » réunit le bandonéon de Sébastien Authemayou et le piano de Marielle Gars. Animés par un esprit novateur, les deux artistes interprètent un répertoire sensible centré sur le Tango.

Deux musiciens issus des conservatoires. Deux instruments polyphoniques. Entre classique et jazz, Sébastien Authemayou et Marielle Gars se retrouvent en 2006 autour de la musique du célèbre compositeur argentin Astor Piazzola et fondent le « Duo Intermezzo ».

C’est le début de dix ans de création autour du tango nuevo pour lequel ils conçoivent des arrangements spécifiques afin de mettre en valeur cette musique dont la mélancolie n’a d’égale que la rage qui l’habite.

L’énergie du duo se consacre d’emblée à l’univers300_couv_duo-intermezzo_astor-piazzola-balada-para-un-loco-copie d’Astor Piazzola, ce compositeur argentin à l’origine d’une musique unique, le tango nuevo. Les deux musiciens rendent en effet hommage au Maître argentin et restituent l’énergie et la subtilité de son univers tanguistique.

C’est ainsi qu’en 2012, le « Duo intermezzo » enregistre l’album « Astor Piazzola, Balada para un loco » (Indésens/Calliope Records). Sur les neuf plages de l’album, bandonéon et piano interprètent quelques-unes des compositions les plus connues de Piazzola. Libertango, Adios Noniño, Michelangelo’70.

Ils ajoutent une des quatre saisons, Invierno porteño et des adaptations instrumentales du répertoire de tango chanté avec Balada para un loco, Chiquilin de Bachin et Ave Maria.

On peut ci-après écouter des extraits de concerts consacrés à la musique d’Astor Piazzola, ambassadeur et initiateur du tango moderne. On apprécie le piano énergique et percussif, le bandonéon charmeur et déchiré et la sensibilité des deux artistes qui restituent l’univers du tango nuevo.

Après la sortie de « Balada para un loco » et une année de concerts célébrant le vingtième anniversaire de la disparition du Maître argentin, le « Duo Intermezzo » s’engage dans un nouveau projet fondé sur la concordance existant entre l’œuvre de Jean-Sébastien Bach et celle d’Astor Piazzola. Il en résulte un nouvel album, « Bach & Piazzola - Tête à tête » (Indésens/Calliope Records).

300_couv_duo-intermezzo_bach-piazzollaSur ce nouvel opus, le dialogue instrumental bandonéon/piano restitue une conversation musicale entre les esthétiques des deux compositeurs. D’emblée, on ne perçoit que les différences qui séparent les deux écritures pourtant très vite il apparaît que le principe de la fugue est un point commun entre Bach et Piazzola.

En son temps, Bach a toujours été à la recherche des nouveautés musicales et son œuvre colossale a inspiré de nombreux compositeurs tels Mozart, Mendelssohn, Chostakovitch et inspire encore de nombreux musiciens de jazz comme Keith Jarrett, Richard Galliano, Gary Burton ou Bobby McFerrin. Par ailleurs, Bach fut une des nombreuses inspirations d’Astor Piazzola qui a lui aussi composé en référence aux principes de la fugue et utilisé des marches harmoniques typiquement baroques. Muerte del angel, Primavera Porteña et Fugata sont autant de compositions crées par Piazzola en hommage au Cantor de Leipzig.

La grande réussite du « Duo Intermezzo » réside en ce que les deux musiciens s’expriment à partir de transcriptions et d’arrangements personnels inédits. Avec talent, Sébastien Authemayou et Marielle Gars parviennent ainsi à instaurer un dialogue fécond entre les instruments et les langages des deux grands compositeurs mais ils n’en restent pas là. Les deux artistes réussissent vraiment à créer des tête à tête de morceaux qui justifient le titre de l’album. En témoigne cet enregistrement où Otoño Porteño d’Astor Piazzolla s’entremêle avec un extrait de la Fugue BWV 889 en la mineur de Jean-Sébastien Bach, capté en concert le 6 août 2016 pour les Musicales de Bormes les Mimosas au Château de Bormes les Mimosas.

Après dix ans de concerts et deux enregistrements récompensés « Choix de France Musique », le « Duo Intermezzo » poursuit sa route, toujours animé du même souffle de créativité et de liberté. On attend avec impatience la parution de  leur prochain opus « Invitación » à paraître en 2017 chez Klarthe Records/Harmonia Mundi. Sans doute les deux artistes réservent-ils à cette occasion de nouvelles surprises et des rencontres musicales avec d’autres compositeurs.

En attendant, on les écoute interpréter le Preludio 9 d’Astor Piazzolla juxtaposé avec l’Adagio de la Toccata BWV 564 de Jean-Sébastien Bach à partir d’un enregistrement réalisé en concert et en plein air au Théâtre de Verdure de Cotignac le 03 août 2016 dans le cadre de l’édition 2016 du Festival du Rocher en partenariat avec le Festival Gloriana.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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Visuel 2017 Jazz à Vienne

Visuel 2017 Jazz à Vienne

Un puzzle visuel pour annoncer « Jazz à Vienne » 2017

Image centrale du festival « Jazz à Vienne », le visuel 2017 a été dévoilé à l’occasion du concert du Chicago Blues Festival. Pour la trentième année consécutive, il est signé par l’artiste Bruno Théry.

300_jazzavienne_visuel-2017C’est en effet à l’occasion du concert du 22 novembre proposé par la saison 2016/17 de « Jazz à Vienne », que Benjamen Tanguy a présenté le visuel du Festival « Jazz à Vienne ». Dès le premier coup d’oeil on retrouve la palette artistique reconnaissable de Bruno Théry qui écrit l’histoire graphique des éditions du Festival « Jazz à Vienne » depuis maintenant trente ans.

Pour la première fois cette année, l’affichiste et peintre Bruno Théry présente pour « Jazz à Vienne », un puzzle visuel mêlant peinture, photographie et matière. A la manière du cubisme qui affectionnait les collages, l’artiste a souhaité retransmettre la richesse culturelle du festival pendant lequel « tous les pays, tous les genres, toutes les cultures, toutes les folies, parfums et horizons se réunissent […] apportant [ainsi] une alchimie et une richesse incroyable ».

Sur l’affiche, la caisse de résonance d’un instrument à corde, une percussion et une figure coquine dont les deux profils balayent l’horizon en quête de musiques surprenantes et créatives.

Bien sûr il faudra attendre quelques mois pour en savoir plus quant à la programmation du festival mais la billetterie « spéciale offres de Noël » est déjà en ligne pour celles et ceux qui souhaiteraient garnir quelques chaussures avec un abonnement open ou un jazz ticket.

Par contre on peut d’ores et déjà prendre rendez-vous avec « Jazz à Vienne » qui se déroulera du 29 juin au 13 juillet 2017. On compte sur Benjamin Tanguy et toute l’équipe chargée de la programmation artistique, Jean-Paul Boutelier, Reza Ackbaraly et Jean-Pierre Vignola pour concocter une édition riche en surprises.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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Label ECM – Edition of Contemporary Music

Label ECM – Edition of Contemporary Music

Le Label ECM ou l’exigence comme garant d’esthétique

Le label allemand « Edition of Contemporary Music », identifié sous le sigle ECM est connu pour son exigence et la qualité apportée à la réalisation de ses albums. Incontournable dans le paysage discographique du jazz, ECM possède une esthétique unique.

manfred-eicher

Manfred Eicher

Fondé par le contrebassiste Manfred Eicher en 1969 à Munich, le label ECM a publié plus de 1500 albums qui explorent des idiomes très différents. En effet le catalogue ECM propose à la fois du jazz, de la musique classique, de la musique contemporaine et des musiques du monde. Il est reconnu pour la qualité de son travail et son exigence à tous les niveaux de la chaîne. Cela concerne tant les musiciens invités, que la prise de son et la production toutes deux minutieuses ainsi que les choix graphiques.

Les qualificatifs associés à ECM sont nombreux. Label exigeant, label original, label d’avant-garde. Il s’agit surtout d’un label qui a su conserver son indépendance éditoriale.

free at last_couv ecmLa réputation du label ECM n’est plus à faire dans le domaine du Jazz. Le premier album du label paru le 1er janvier 1970 a été « Free at Last » avec le trio du pianiste américain Mal Waldron. De nombreux artistes du monde du jazz ont contribué à sa renommée comme Keith Jarrett (avec plus de 50 références), Jan Garbareck,  Charles Lloyd, John Abercrombie, Terje Rypdal, Paul Bley, Marilyn Crispell, Carla Bley, Michael Mantler et Egberto Gismonti pour n’en citer que quelques-uns. Pat Metheny a commencé chez ECM avant d’être connu. En fait, la réputation du label s’est imposée après l’enregistrement le 24 janvier 1975 d’un solo de Keith Jarrett qui est devenu un double album, Koln concertle « Köln Concert ». Quasiment incontournable. Ont ensuite suivi le premier « Return to Forever de Corea et le « Offramp » de Pat Metheny puis les albums de nombreux artistes européens ou américains incontournables dont (pour en citer quelques uns) Lee Konitz, Charlie Haden, John Surman, Eberhard Weber, Miroslav Vitous, Eivind Aarset, Nik Bärtsch, Mark Turner, Andy Sheppard, Enrico Rava, Paolo Fresu, Anouar Brahem, Susan Abuehl, Louis Sclavis, François Couturier… pour plus d’exhaustivité, le site du label propose la liste des artistes de son catalogue.

Les musiciens apprécient l’attention que Manfred Eicher porte aux enregistrements mais aussi le fait que chez ECM les artistes signent pour un album sans contrat d’exclusivité. Les séances d’enregistrement en studio sont courtes et le mixage de la même veine.

Dans le domaine de la musique « classique contemporaine », la collection « New Series » a immortalisé quelques enregistrements de Steve Reich, John Adams et Meredith Monk dans le champ de la musique minimaliste. Depuis 1984, la collection explore le chant médiéval et la musique contemporaine. Ainsi on retrouve la musique du compositeur couv arvo part lamentateArvo Pärt, celles d’Andras Schiff, du Hilliard Ensemble, du Trio Mediaeval avec des œuvres de Pérotin et Guillaume de Machautet. La liste est loin d’être exhaustive.

Dans les années 90, ECM a proposé l’écoute de films de Jean-Luc Godard aveccouv album nouvelle vague_ecm l’album « Nouvelle Vague » qui présente musique, dialogues et sons du long métrage éponyme présenté en 1990 à Cannes. A la fin des années 90, ECM se lance dans « Histoire(s) du cinéma »  avec cinq CD et cinq livres de textes, accompagnant la série télé réalisée par Godard.

Avant tout, ECM soigne son identité sonore. Ne parle t’on pas de « son ECM » ? En effet dans les années 70 un journaliste avait qualifié le « son ECM » comme « le plus beau son après le silence ». On retrouve souvent de la réverbération dans les sons, qui évoquent ainsi les grands espaces vierges et minimalistes de pays nordiques, d’où sont issus de nombreux musiciens qui enregistrent pour ECM. En fait, Eicher veille à ce que chaque musique conserve un son pur qui soit le sien propre. Rien n’est rajouté par la technique à ce que les musiciens produisent.

On doit aussi considérer le soin apporté par ECM aux pochettes des albums. Là encore il s’agit d’une réelle identité. Le graphisme des pochettes est rigoureux, épuré, austère parfois, esthétique toujours. Des traces, des photographies floues, des aplats de couleurs pastel, vifs ou sombres.

Enfin il convient aussi de noter l’implication constante de Manfred Eicher dans le soin qu’il apporte au choix des musiciens contactés pour les enregistrements. Il suscite même quelquefois les rencontres entre musiciens et quelques formations demeurent historiques comme le « duo Chick Corea - Gary Burton », le quartet « Belonging » avec Keith Jarrett, Jan Garbarek, Palle Danielsson et Jon Christensen, ou encore le trio « Magico » de Charlie Haden avec Jan Garbarek et Egberto Gismonti. Manfred Eicher se mobilise lors des séances d’enregistrements.

Manfred Eicher et ECM ont beaucoup contribué à la diffusion des musiques Improvisées, de ce que d’aucun nomment le « Jazz européen ».

Pour explorer ce label et son esthétique, on se propose de consacrer régulièrement des « Focus ECM » autour de quelques albums écoutés et appréciés.

 

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Disparition de Toots Thielemans

Hommage à Toots Thielemans

Le 22 août Jean « Toots » Thielemans s’en est définitivement allé. Il laisse orphelins tous les amoureux de la mélodie. Depuis 2014 il avait quitté les scènes qui pleuraient déjà son absence. Aujourd’hui, il laisse un grande vide dans le monde du jazz où il avait imposé avec talent l’harmonica chromatique.

On a été bercé et même ému par celui qui se sentait bien « entre un sourire et une larme ». C’est en effet la petite phrase qui figure sur son site et par laquelle il se définissait lui-même : « I feel best in that little space between a smile and a tear ». C’est par le talent de ses prestations, sa virtuosité et ses improvisations brillantes et sensibles que Toots Thielemans a sorti l’harmonica de la catégorie des instruments hétéroclites, « miscellaneous instruments » comme disent les américains, pour le hisser au rang des instruments respectables. C’est d’ailleurs Clifford Brown lui-même qui lui avait fait ce compliment.

Avec « Toots » la musique respire, sourit et pleure tour à tour. On est enchanté par les mille nuances de son expression qui balaye tous les spectres des émotions, de la joie à la tristesse sans oublier l’espoir et la tendresse. « Toots » on aime ton harmonica gros comme un cœur ! 

Décédé à 94 ans, l’harmoniciste belge avait d’abord adopté l’accordéon avant de se pencher vers la guitare puis de choisir enfin l’harmonica chromatique. C’est sur cet instrument que Toots Thielemans a acquis le respect des plus grands musiciens de la sphère du jazz dans laquelle il a évolué depuis les années 50. Il a aussi été honoré par de nombreuses récompenses. Le roi Albert II de Belgique l’a nommé « Baron » en 2001. La même année, il est honoré du titre de « Professeur Honoris Causa » par les 2 universités de Bruxelles. En 2009 il reçoit le Jazz Master Award de la NEA (National Endowment for the Arts), une des plus hautes distinctions remise aux musiciens américains Le titre de « Commandeur des ordres de Rio Branco » lui est remis par Gilberto Gil en 2006.

Installé très tôt aux États-Unis, il joue dans le Charlie Parker’s All Stars. Il est appelé par Benny Goodman puis est engagé par George Shearing avec lequel il tourne comme guitariste pendant 6 années. Dans les années 60 il vit quelques temps en Suède où il  côtoie Svend Asmussen et Niels Henning Orsted-Pedersen (NHOP) et commence à siffler en s’accompagnant à la guitare. C’est d’ailleurs avec cette instrumentation (guitare/sifflet) qu’il grave en 1962 une de ses compositions, Bluesette, sorte de valse-blues devenue depuis un standard. On peut l’écouter sur le disque « The Whistler & His Guitar » où « Toots » tient la guitare et double les lignes de thème et de chorus en sifflant.

Il a bien sûr aussi interprété Bluesette à l’harmonica tout au long de ses concerts, en se renouvelant sans cesse tant il savait nuancer son expression et varier les climats de ses improvisations. La version enregistrée en 2009 à Rotterdam restitue à merveille la délicatesse de l’interprétation de cet harmoniciste poète.

Bluesette sonne encore autrement lorsque « Toots » croise Stevie Wonder qui joute avec le Belge  à l’harmonica. Le duo est saisissant … même si l’image laisse à désirer.

De retour aux États-Unis « Toots » rencontre Quincy Jones (1965) avec lequel il collabore comme soliste. C’est aussi à cette époque qu’il commence à composer des musiques de films (Midnight Cowboy en 1969 puis suivront Salut l’Artiste, Jean de Florette), ..). Sa vie musicale va ensuite naviguer en les États-Unis, la Belgique et l’Europe. Tout au long de ses longues années il a joué avec quelques-uns des plus grands musiciens du jazz, Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Oscar Peterson, Quincy Jones, Bill  Evans, Jaco Pastorius, Natalie Cole, Pat Metheny … et bien d’autres.

Parmi les nombreux enregistrements de « Toots » Thielemans, on peut retenir une sélection de quelques albums qu’on ne se lasse pas d’écouter.

  • C’est en 1979 qu’est enregistré « Affinity » (Columbia/Warner Bross). Sur ce joyau musical « Toots » a rejoint le pianiste Bill Evans, le saxophoniste Larry Schneider, le contrebassiste Marc Johnson et le batteur Eliot Zigmund. On écoute Body and Soul joué en trio (« Toots », Bill Evans et Marc Johnson).

  • L’album « Live in the Netherlands » (Pablo/Carrère) enregistré en 1982 avec Joe Pass (guitare) et NHOP (contrebasse) où l’harmoniciste siffle aussi.
  • On apprécie aussi l’écoute de « Footprints » (Emarcy/Universal) enregistré en 1989 avec le regretté Mulgrew Miller au piano, Rufus Reid à la basse et Louis Nash à la batterie. D’entrée de jeu, c’est à la guitare et en sifflant que « Toots » expose le thème de Wayne Shorter. Il répond ensuite au pianiste par un chorus à l’harmonica. Absolument renversant ! L’interprétation de la Gymnopédie N°1 de Satie vaut aussi son pesant d’or. Les autres titres sont à l’avenant.
  • A recommander aux amateurs de Musique et Jazz brésiliens, les 2 volumes « The Brazil project » enregistrés en 1992 et 1993 chez Private Music avec une flopée de musiciens brésiliens. Autour de « Toots » sont réunis Luiz Bonfá, Lee Ritenour, Gilberto Gil, Oscar Castro-Neves, Milton Nascimento, Dori Caymmi, Djavan, Chico Buarque, João Bosco, Luis Bonfá, Edu Lobo, Paulinho Da Costa, Ivan Lins, Eliane Elias, Dave Grusin, Mark Isham, Brian Bromberg, Marc Johnson et d’autres encore. Obrigado, « Toots » !

  • En 2001, l’album « Toots Thielemans - Kenny Werner » (Emarcy/Universal) réunit l’harmoniciste et le trompettiste pour 71’31 ».  Même si de facto l’album est un régal de bout en bout, on aime particulièrement les versions de Smile et de What a wonderful world.

On espère qu’Olivier Ker Ourio et Grégoire Maret, devenus aujourd’hui les dignes filleuls de « Toot » sauront perpétuer la mémoire et l’art de ce grand harmoniciste dont ils déjà intégré une partie de l’héritage musical.

Il y aura sans doute aussi un grand moment d’émotion lors de la deuxième édition du Festival Toots Jazz La Hulpe parrainé par Toots Thielemans. Du 09 au 11 septembre, à la Hulpe (à quelques kms de Bruxelles), trois jours de jazz en l’honneur de Toots Thielemans. On retrouve entre autres Philip Katerine, Richard Galliano et Didier Lockwood, dans le répertoire qu’ils ont présenté à « Jazz à Vienne » en 2015 et Michel Jonasz accompagné par Jérôme Regard, Manu Katché et Jean-Yves D’Angelo.

Pour terminer ce clin d’oeil en hommage à Toots Thielemans, une vidéo « coup de cœur » où l’on retrouve « Toots » avec le bassiste Jaco Pastorius dont il a été très proche. Dans cette vidéo, Jaco est …au piano. Les deux musiciens interprètent un thème cher au bassiste, Three Views of a secret.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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