Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues »

Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues »

« Sodade »… entre mélancolie et joie

Après sept années d’immersion sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert, en Afrique de l’Ouest, la chanteuse et compositrice Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues » sur le nouveau label de musique du monde Folkalist Records.

En douze chansons Kavita Shah rend un superbe hommage à la chanteuse capverdienne Cesária Évora. « Cape Verdean Blues »… une véritable lettre d’amour à la musique du Cap Vert et à la « Reine de la Morna ».visuel de l'album Cape Verdean Blues de Kavita Shah

Première société créole au monde, le Cap-Vert se trouve à la croisée du Brésil, de l’Afrique, du Portugal et des Caraïbes. Issue des mélanges culturels liés aux migrations de ses populations, sa musique est le reflet de ce métissage.

Citoyenne du monde, Kavita Shah est elle-même une fille de la diaspora. C’est à l’âge de 20 ans qu’elle a entendu la voix de Cesária Évora pour la première fois, lorsqu’elle était étudiante à l’université. Touchée par sa musique, elle la voit plusieurs mois plus tard dans un festival au Brésil, non loin de Salvador da Bahia tandis qu’elle faisait des recherches sur la musique afro-brésilienne.

C’est seulement en 2016 que Kavita Shah se rend au au Cap-Vert en 2016, après la mort de Cesária Evora. Elle se lie alors d’amitié avec Bau, le directeur musical et guitariste de Cesária Evora. Entre eux s’installe une complicité musicale qui les a conduits à se produire ensemble sur scène. En 2018, après l’obtention d’une bourse de la Jerome Foundation, Kavita Shah est retournée au Cap-Vert pour effectuer des recherches sur la musique, la culture et la langue du pays.

« J’ai passé des heures à chanter et à discuter avec tous les gens que je croisais - des musiciens dans les bars locaux, aux artistes les plus célèbres du pays, en passant par des personnes que je rencontrais dans la rue, jusqu’aux aux membres de la famille de Cesária. … Personne ne peut imiter Cesária ; sa voix était unique et liée à sa propre expérience. Mais je me suis sentie inspirée par son parcours et bien accueillie par ceux que je j’ai rencontrés en chemin, au point de comprendre cette musique en profondeur et de trouver ma propre voix. »

Ses projets

Après son premier album « Visions » (2014) co-produit par Lionel Loueke, « Folk Songs Of Naboréa » (2017), présenté au Park Avenue Armory, la musicienne a enregistré « Interplay » (2018) en duo avec François Moutin. L’album a été nommé aux Victoires de la Musique en France, dans la catégorie « Album Jazz de l’année ». Elle a aussi participé au chant sur l’opus de Miho Hazama « Dancer In Nowhere » (2020) qui a été nominé pour le Grammy du meilleur album dans la catégorie « Grand Ensemble de Jazz ».

Kavita Shah se produit régulièrement dans les plus grandes salles de concert, les festivals et les clubs des scènes internationales.

Sur l’album « Cape Verdean Blues » (Folkalist Records/Inouie Distribution) sorti le 10 novembre 2023, elle s’est associée aux membres de longue date du groupe de Césaria Évora, dont le maître guitariste acoustique et multi-instrumentiste virtuose Rufino Almeida, plus connu sous le nom de Bau, maître des mornas et des coladeiras qui a été directeur musical de feu Cesária Évora. L’album advient après sept années d’immersion de la chanteuse sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert.

« Dans ce paradis au milieu de l’océan Atlantique, j’ai trouvé un sentiment de « chez moi » que je n’avais pas connu dans ma vie… Avec le recul, j’ai l’impression que la voix de Cesária m’a suggéré d’emprunter un chemin à la recherche de la « sodade », un chemin qui me mènerait où je me trouve près de deux décennies plus tard. »

« Cape Verdean Blues » émerge de sessions de studios prévues à l’origine pour élaborer le répertoire. Outre Bau, d’autres membres de l’entourage de Cesária Evora figurent parmi les musiciens, comme le percussionniste Miroca Paris et la chanteuse Fantcha. Enregistré du 29 au 31 juillet 2018 par Jorje Nunes au Studio Mindelo à Mindelo (Cap-Vert), du 15 au 17 octobre 2018 par Pedro Serraninho aux Studios Atlantico Blue Studios de Lisbonne (Portugal), par Jorje Nunes et les 05 septembre 2019 à Mindelo et les 25 août 2019, 28 septembre 2021 et 20 septembre 2022 par Jeremy Loucas au Studio Sear sound de New-York où l’album a été mixé et mastérisé.

Accompagnée de Bau (guitares cavaquinho, ukelele), de Miroca Paris (percussions et percussions vocales), de Fantcha (voix), de Maalem Hassan Benjaafar (guembri, qraqeb, voix), de Zé Paris (basse), Alune Wade (basse), Fernando Saci(percussions) et Rogerio Boccato (percussions), Kavita Shah propose un répertoire de 12 titres.

Au fil des titres

Les sonorités percussives et les riffs de guitare du titre d’ouverture Angola, font vibrer l’oreille et l’on est tenté de danser au rythme de la coladeira. Sur Joia, la douceur des voix et des accords de guitares associée aux percussions délicates rendent hommage aux femmes du Cap-Vert et l’on imagine sans peine les paysages verdoyants et les eaux cristallines de l’île.

On prend un plaisir infini à écouter Flor di nha esperança, un traditionnel en créole capverdien, Um abraço Di Morabeza, une morna composée par Kavita Shah avec des paroles écrites pour elle par Morgadinho, Flor de lis du chanteur, guitariste et compositeur brésilien Djavan, Um Porta Aberte et Situações Triangulares du compositeur classique capverdien Vasco Martins avec qui la chanteuse s’est liée d’amitié.

Telle une bossa nova capverdienne, le poétique Amor di mundo de Teofilo Chantre invite à rêver alors qu’une lumineuse tendresse imprègne la composition de Morgadinho, Cize, que Cesária Évora avait adopté comme surnom.

C’est en gujarati que la chanteuse interprète Chaki Ben, une chanson folklorique indienne (langue maternelle de Kavita Shah) qu’elle chantait avec ses parents quand elle était bébé. Sur l’album, le titre est cadencé au rythme capverdien de la cola sanjon et met en avant le maître gnawa marocain Maalem Hassan Benjaafar au guembri et aux qraqeb.

Kavita Shah revisite Sodade, la chanson la plus célèbre de de Cesária Evora, et du Cap-Vert. Elle rend un véritable hommage à la version d’origine avec de superbes arrangements de guitare. Le morceau met en évidence la maturité, les nuances et la souplesse de la voix que la chanteuse maîtrise à la perfection, évoluant entre douceur et impétuosité. Une interprétation très personnelle et inspirée de ce grand classique qu’elle avait déjà enregistré sur son premier album « Visions ».

L’album se referme avec une version très courte de Cape Verdean Blues. La chanteuse propose un arrangement voix-percussions très épuré de ce titre du compositeur et pianiste Horace Silver dont le père était natif du Cap-Vert.

Porté avec le talent sensible de la voix de Kavita Shah dont le prénom signifie poésie, « Cape Verdean Blues » navigue entre mélancolie et joie. Son écoute fait naître à la fois l’envie de danser et celle de rêver.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Promenade dans « Le Jardin des Rêves » du quintet Oni Giri

Promenade dans « Le Jardin des Rêves » du quintet Oni Giri

Invitation dans un univers où riment mélodie et poésie

​Avec « Le Jardin des Rêves », deuxième album du quintet Oni Giri, le pianiste Rémi Denis signe un répertoire inspiré et exigeant. Il invite à le suivre dans son monde singulier où l’excellence musicale rencontre l’exigence poétique. Un jazz contemporain où subtilité et énergie cheminent en bonne entente, un univers musical où mélodie rime avec poésie.

En 2019, Oni Giri réunit autour du pianiste Rémi Denis le contrebassiste Damien Boutonnet, le batteur David Carniel, le saxophoniste franco-japonais Sai Nagoya, tous issus de la classe de jazz du Conservatoire de Marseille. Après « Vertige » un premier album enregistré en studio chez Lionel Dandine, en juin 2021, avec le trompettiste Cleveland Donald, le groupe est rejoint à l’automne 2022 par le trompettiste Christophe Leloil intéressé par la proposition artistique originale. Le nouveau quintet ainsi constitué propose un univers ancré dans le paysage du jazz contemporain.

Le 13 octobre 2023, Oni Giri revient avec « Le Jardin des Rêves », un deuxième album autoproduit dont le titre évoque tout à fait ce qu’il promet… un espace musical propice à la rêverie.

Le pianiste Rémi Denis signe un répertoire de huit compositions inspirées tantôt par son quotidien, tantôt pas ses voyages à pied à travers les montagnes du globe.

visuel de l'album Le Jardin des Rêves de Oni GiriChanson pour 5 Doigts ouvre le répertoire. Sur le clavier du piano, la main droite seule improvise avec la trompette sur une ébauche de mélodie qui prend forme ensuite avec le reste du groupe. Le ténor à la sonorité moelleuse dialogue avec le jeu du piano fougueux. En conclusion, les soufflants reprennent la mélodie aérienne et poétique.

Joué d’abord en contrepoint par le saxophone et la trompette, Nilgiris laisse l’expression à la contrebasse. De sa sonorité boisée, elle distille une improvisation délicate à laquelle le piano répond par un jeu lyrique.

Le piano seul entame ensuite Le Cri du Chewbiemouth des Forêts par une mélodie au climat alangui et quelque peu « impressionniste ». La trompette et le saxophone ténor dialoguent ensuite avec verve puis après un changement de tempo, le style du pianiste devient exubérant.

Changement d’ambiance avec 7, une ballade à l’atmosphère onirique. Les spirales veloutées du solo de bugle planent au-dessus du tapis musical que déroule avec souplesse batterie et contrebasse.

Le répertoire se poursuit avec Swing the Swiffer à la mélodie sautillante. Dans son improvisation le jeu du bugle virevolte de manière impétueuse. Le piano vient apaiser le climat en trio avec contrebasse et batterie puis le groupe termine le morceau par un finish énergique. Seul au piano, Rémi Denis invite à le rejoindre dans l’univers musical sensible de Tale of the Golden Donkey. Après son introduction élégante et poétique, trompette et saxophone ténor exposent la mélodie avec raffinement et sobriété. Les notes aiguës du soprano émaillent ensuite son improvisation puis la trompette répond par un jeu à l’expression plus acrobatique et véhémente.

Un réel souffle hard bop habite la partition de Premières Neiges. Piano éloquent, soufflants enflammés, section rythmique tonique et sans faille. Tout concourt à faire de ce titre un moment musical ardent chargé d’un dynamique enthousiasme.

Sur le dernier titre de l’album, Minuit dans le Jardin des Rêves, le quintet installe un univers onirique et nocturne. Au fil de ses descentes chromatiques, le bugle étire la mélodie qui flotte comme en apesanteur. Le ténor au souffle vaporeux brode le ciel de la nuit que la section rythmique dessine.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare »

Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare »

Un album à savourer sans retenue

Trompettiste mélodiste à la sonorité unique, Yoann Loustalot présente « Oiseau Rare », un projet musical très personnel avec piano et cordes. Au fil des plages règne une atmosphère sonore riche, sensible et intime qui émerveille l’oreille. Un album unique, sensible et riche en sensations. A découvrir et à savourer sans retenue.

Dans son acception courante, le terme « oiseau rare » évoque une personne aux qualités exceptionnelles, un individu étonnant et difficile à trouver, quelqu’un qu’il est impossible de remplacer. Ce terme définit tout à fait le compositeur et trompettiste qui a conçu le projet du même nom… Yoann Loustalot.Visuel de l'album "Oiseau rare" de Yoann Loustalot

Après « Slow » (2019), véritable ode à la lenteur et « Yeti » (2022), parenthèse féérique et poétique, Yoann Loustalot revient avec un nouvel album, « Oiseau Rare » à paraître le 13 octobre 2023 sur Bruit Chic, le label que le musicien a lui-même fondé.

Riche de nombreuses collaborations et d’une dizaine d’albums en leader ou co-leader, le parcours du trompettiste est aujourd’hui marqué par ce projet avec cordes, très personnel et ambitieux. Pour « Oiseau Rare » (Bruit Chic/L’Autre Distribution), le musicien a composé un répertoire inspiré au fil duquel l’oreille flotte dans un monde imaginaire où se croisent sensations, émotions, impressions, rêveries.

Yoann Loustalot a enregistré ses compositions entouré du piano de Julien Touéry, de la contrebasse Ivan Gélugne ou Matyas Szandai sur trois titres (Perdesi e Perdere, Tango de Fuga et À la dérive) et d’un trio de cordes avec au violon Marie-Violaine Cadoret, à l’alto Cécile Grenier, au violoncelle Atsushi Sakai. L’album a été mixé et mastérisé du 28 au 31 octobre 2022 dans les Studios de La Buissonne par Nicolas Baillard.

A l’écoute de l’album « Oiseau Rare », l’oreille n’est pas loin de l’envol… envol pour un monde intime où coexistent mélodies minimalistes, rêveries flottantes, interrogations murmurées, réflexions suggérées. Rien de démonstratif, point de superflu ni de superlatif… douceur, rage, mélancolie, tendresse, espérance, regret… la vie… tout simplement.

Après les premières notes de Nom de Plume jouées par le trio à cordes, le bugle de Yoann Loustalot invite à le suivre dans son jardin intime. Bercé par la sonorité veloutée de son instrument, on se recueille avec lui et on s’immerge dans une méditation lumineuse. La trompette du leader se fait plus incisive sur Oiseau Rare et sur un accompagnement rythmique segmenté aux harmonies modernes, elle s’envole au fil de brillantes fulgurances.

Trick in a Dream souligne le style minimaliste du pianiste qui expose une mélodie sensible et onirique, rejoint ensuite par les cordes et la trompette à la sonorité éthérée. Après l’introduction aux accents étranges et paisibles du violoncelle et du piano de Peaceful Wood, le bugle s’exprime avec une grande justesse harmonique et mélodique. Tel un funambule paisible et assuré, il teinte de pastel les couleurs de son monde musical.

C’est dans un style plus contemporain que cordes et piano ouvrent Perdesi e perdere puis dialoguent sereinement avec le bugle avant que le soufflant ne s’échappe et s’envole dans une improvisation vertigineuse. Plus loin, le contraste est grand avec le très court Tango de Fuga. Sur un rythme de tango que scandent et découpent les cordes, trompette et piano déroulent une ligne mélodique stacatto. Telle une prière aérienne, Balcon de Malte s’élève ensuite et permet d’apprécier la sonorité éthérée de la trompette. Sur When We Say Goodbye, les cordes installent ensuite une atmosphère singulière à laquelle participe le bugle par son chant à la douceur étrange et mélancolique à la fois.

Yoann Loustalot invite ensuite à partir avec lui À la dérive. Au fil de cette ballade, la trompette joue comme en suspension au-dessus des cordes et entraîne l’oreille dans des paysages sonores riches et variés. Moment musical fascinant où piano et trompette croisent les notes tour à tour avec délicatesse ou énergie. Le voyage musical se poursuit sur Baïkal Blue Ice où les cordes s’expriment en contrepoint et développent une trame musicale qui semble flotter dans les airs… au-dessus de la surface du lac glacé.

Véritable musique de chambre, Velvet Voice imagine et dévoile deux atmosphères. Au sein de la première partie du morceau, le bugle tente d’exprimer l’indicible via une ambiance sonore chargée de climats émotionnels délicats. Dans la seconde partie du morceau, l’atmosphère gagne en intensité. Le bugle délivre une mélodie aux accents dramatiques au-dessus des sonorités orageuses des cordes et des arpèges tempétueux du piano.

De bout en bout, l’étrangeté habite Last Bird joué par les cordes seules. Tempo Parado propose ensuite un climat plus radieux sur un motif réitératif des cordes et du piano. Jouée par le trompettiste, la mélodie se déroule et résonne comme un murmure dénué de toute démonstration. On oublie le temps pour une évasion dans le monde des rêves… Reexvadere. Au long de ce dernier titre la trompette au timbre chaud et velouté échange avec le piano et fait régner un climat dont la douceur mélancolique résonne comme un au-revoir.

Rendez-vous le 18 octobre 2023 au Studio de l’Ermitage de Paris pour le concert de sortie de « Oiseau Rare » de Yoann Loustalot avec Julien Touéry (piano), Marie-Violaine Cadoret (violon), Cécile Grenier (alto), Atsushi Sakai (violoncelle) et Ivan Gélugne (contrebasse).

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

41 concerts, 23 jours de musique, 29 villes

​Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mêle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

Le 13 septembre 2023 au Périscope, Ludovic Chazalon a présenté la programmation de la 45ème édition du Rhino Jazz(s) Festival 2023. Du 01 au 22 octobre 2023, le festival propose 41 concerts dans 29 villes

… de Rive-de-Gier à Saint-Étienne, de Saint-Chamond à Lyon en passant entre autres par Génilac, Dargoire, Feurs, Villars, Oullins, Villeurbanne, Caluire-et-Cuire.

Sur le bout de sa corne, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 jongle avec une programmation alléchante où alternent les styles musicaux et les formats des groupes, du solo au big band sans oublier une Nuit du Blues qui s’annonce explosive.

Solos

Le 08 octobre 2023, rendez-vous à 17h à l’Église de Cellieu pour écouter Harold Charre dont la musicalité devrait séduire les plus exigeants.

Le 10 octobre 2023 à 20h30, c’est à la Galerie Ceysson et Bénétière de Saint-Étienne que la pianiste Marie Krüttli se produit alors que l’accordéoniste virtuose Joao Pedro Teixeira est programmé le 14 octobre 2023 à 20h30 dans l’Église Saint-Paul-en-Cornillon.Affiche Rhino Jazz(ss) Festival 2023 - La programmation

Les deux derniers solos de l’édition du Rhino Jazz(s) Festival 2023 sont à écouter au Périscope le 17 octobre 2023 à 20h30. La soirée s’annonce enfiévrée avec successivement programmées sur la scène de la salle lyonnaise, la bassiste belge Farida Hamadou, entre free jazz et rock expérimental, et la guitariste Ava Mendoza, toute en énergie et expressivité.

Duos

Deux rendez-vous le 1er octobre 2023.

Le premier à 17h à l’Espace du Châtelard de Tartaras, avec le duo violoncelle/voix et guitare de Phyllipa & Rémi qui va swinguer entre bop et manouche, entre blues et chanson jazz. Un concert dont le répertoire se balade entre Django à Brassens en passant par Bireli Lagrène ou Coltrane. Le second à l’Église de la Terrasse-sur-Dorlay à 17h30 avec le guitariste Marc Loy et l’harmoniciste Diabolo dont les musiques voyagent entre blues et folk.

A ne manquer sous aucun prétexte, « Hymnes à l’Amour », le concert de Christophe Monniot & Didier Ithursarry, le 15 octobre 2023 à 17h00 dans l’Église de Génilac. Promesse d’un moment musical virtuose et lyrique par deux complices attachés aux musiques populaires.

En partenariat avec le festival « Un Doua de Jazz », le Rhino Jazz(s) Festival 2023 programme le 17 octobre 2023 à l’Astrée de Villeurbanne, le duo sensible de la trompettiste Airelle Besson et de l’accordéoniste Lionel Suarez. Entre audace et inventivité.

Le 19 octobre 2023 à 20h30 dans la salle Aristide-Briand de Saint-Chamond, le trompettiste Ibrahim Maalouf et le guitariste François Delporte proposent « Quelques mélodies ». Entre épure et envoûtement.

C’est par un duo que se termine la 45ème édition du Rhino Jazz(s) Festival, celui des Enhco Brothers. Les échos de la trompette de David Enhco et du piano de Thomas Enhco vont résonner le 22 octobre 2023 à 18h dans l’Église de Villars. Un régal de notes aériennes et de swing.

Trios

Le pianiste d’origine arménienne Yessaï Karapétian est annoncé en trio le 03 octobre 2023 à 20h à la Maison de la Culture Le Corbusier de Firminy. Un répertoire entre pop, rock, jazz et rock où le piano du leader est accompagné par la basse de Marc Karapétian et la batterie de Miguel Russell.

C’est le 06 octobre 2023 à 20h30 au Château du Roziers de Feurs qu’est programmé le trio du guitariste Gabriel Gosse. Musique élégante et fougueuse à découvrir absolument.

Avec son « Resilience Trio », la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares se produit le 07 octobre 2023 à 20h30 dans la salle de la Société Barbier à Monistrol-sur-Loire avec Childo Tomàs à la basse et Ernesttico aux percussions. Un hommage dynamique et sensible à la musique cubaine.

Le 08 octobre 2023 à 18h, à l’Auberge Laffont de Dargoire est programmé le Junkyard Crew, un trio détonnant qui réunit la guitare de Manouche Fournier, le tuba de Quentin Duthu et la batterie de Guillaume Bertrand. Le trio du guitariste Jim Bauer va faire vibrer la Gare de Saint-Martin-la-Plaine le 13 octobre 2023 à 20h30.

En partenariat avec l’Opéra Underground, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 annonce la venue en trio de Sophie Alour le 13 octobre 2023 à 20h00 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Loin des codes du genre et libérée de toute idée de performance, la saxophoniste mêle les sources de son inspiration, jazz, rock, classique ou encore musique malienne. A ses côtés le guitariste Pierre Perchaud et le violoncelliste Guillaume Latil.

Sensations fortes à prévoir le 17 octobre 2023 à 20h30 à L’Opsis de Roche-la-Molière avec la venue du violoncelliste Mario Forte annoncé avec Adriano « DD » Tenorio (percussions) et Andy Nivalle (voix).

Du quartet au big band

Outre TOTO ST 4tet programmé le 04 octobre 2023 à L’Échappé à Sorbiers, Crimi le 20 octobre 2023 à 20h30 au Château du Roziers de Feurs et Swing Gambler le 20 octobre à 20h30 au Cercle de Saint-Joseph, trois autres quartets sont annoncés…

  • celui du géant du jazz afro-cubain moderne, Chucho Valdès le 05 octobre 2023 à 20h à l’Opéra de Saint-Étienne,

  • celui de Stefano Di Battista avec Daniele Sorrentino (contrebasse), André Ceccarelli (batterie) et Andrea Rea (piano) qui présentent le projet « Morricone Stories » le 11 octobre 2023 à 20h30 au Radiant à Caluire-et-Cuire.
  • celui de Daniel Zimmermann qui invite Pierrick Pedron et revisite Gainsbourg avec son projet « L’Homme à tête de chou in Urugay » le 12 octobre 2023 à 20h au Théâtre de la Renaissance à Oullins.

Le festival propose de nombreux autres rendez-vous dont il est possible de retrouver la liste exhaustive sur le site du Rhino Jazz(s) Festival 2023.

… à ne rater sous aucun prétexte…

  • Le Skokiaan BrassBand, joyeuse fanfare attendue le 04 octobre 2023 à 20h00 aux Domaines qui Montent à La Fouillouse. Au programme, jazz-funk et groove caribéen,

  • La Nuit du Blues avec Manu Lanvin and The Devil Blues et Neal Black & The Healers annoncés le 21 octobre 2023 à 20h à la Salle Aristide Briand de Saint-Chamond.

Pour découvrir la programmation exhaustive et organiser l’agenda d’octobre 2023, rendez-vous sur le site du Rhino Jazz(s) Festival.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion

Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la contrebasse du leader. Une soirée vibrante de musicalité et d’émotions.

La programmation de Jazz Campus en Clunisois 2023 se termine en apothéose avec la venue de « Shabda », le sextet du contrebassiste Yves Rousseau.

Yves Rousseau - Jazz Campus en Clunisois 2023 - ShabdaSur le devant de la scène, « Shabda » réunit la front-line des soufflants avec trois saxophones, l’alto de Géraldine Laurent, le soprano de Jean-Marc Larché et les soprano et baryton de Jean-Charles Richard. En arrière, Yves Rousseau (contrebasse) entouré de Johan Renard (violon) et de Christophe Marguet (batterie).

Après Ouverture, morceau d’introduction interrogatif où le saxophone serein de Jean-Marc Larché dialogue avec le drumming fourni de la batterie, les trois saxophonistes entament Shabda, titre éponyme du nom de l’ensemble qui signifie « son » en sanscrit. L’orchestre déroule ensuite Poetic Touch dont les couleurs sonores évoquent de larges espaces ouverts comme des trouées de liberté dans le ciel.

Complexe et lyrique la musique enfle et prend possession de la scène. De nuances en contrastes, elle apostrophe les oreilles. Les paysages sonores se succèdent, intenses ou tendres, volcaniques ou intimes, incandescents ou délicats.

Après avoir remercié Didier Levallet et son festival « indispensable », Yves Rousseau précise que le répertoire du concert n’a jamais été enregistré puis annonce le morceau suivant, Yarin, un thème composé il y a une douzaine d’années pour l’année de la Turquie. Il signifie demain et le musicien le dédie à sa chère et tendre« demain sera forcément mieux qu’aujourd’hui ».

Les mailloches s’agitent avec force sur peaux, fûts et cymbales alors que le violon gémit dans les aigus. Les trois soufflants embouchent et très lentement le sextet entame une marche musicale. Après une envolée poétique et exaltée de Jean-Marc Larché, Géraldine Laurent élabore un solo poignant chargé d’émotion. Le groupe revient à un tempo plus soutenu jusqu’à la fin du morceau qui explose en une fin impétueuse.

Du fond de la scène, la contrebasse s’exprime seule. Notes graves, détachées, arpèges, accords, on croit entendre une voix qui s’échappe ensuite brièvement dans les aigus avant de terminer son chant mélancolique et profond. Saxophones alto et soprano enchaînent avec une tendre mélodie vite rejoints par le grave baryton et le violon plaintif. Au rythme des roulements de tambour se tisse alors une étoffe musicale qui semble évoquer le début d’un drame. Le rythme du récit s’accélère puis ralentit et se dessine ensuite une tréchappée lumineuse dans laquelle s’immisce la contrebasse. Le sextet entame une procession pensive au fil de laquelle violon et batterie ébauchent une escarmouche épique. La contrebasse vient arbitrer l’échange et la sarabande dantesque se calme. La section des saxophones revient sur le devant de la scène. Tandis que le violon égrène inlassablement la même note hyper aigüe, contrebasse et batterie invitent le groupe à reprendre sa marche tranquille.

Shabda -Jazz Campus en Clunisois 2023Façonnée par l’ingénieur du son Julien Reyboz, la musique de « Shabda » évoque des paysages cinématographiques. Captivé par la puissance évocatrice de la musique, le public applaudit à tout rompre.

Le concert continue avec un morceau dont le titre signifie le vent en langue turque, Rüzgar… celui qui secoue ou caresse, se fâche et soulève des poussières de notes. Après le souffle du refrain sautillant, l’alto souffle avec force, soutenu par la frappe tellurique des balais qui convoquent la tempête avant un dernier morceau enchaîné qui pousse la musique à son paroxysme. Les musiciens sont salués par une ovation dont la frénésie approche celle de la musique. En rappel, le sextet esquisse une courte valse tout en légèreté et en douceur.

Elaboré par Didier Levallet, le cru 2023 de « Jazz Campus en Clunisois » se termine après huit jours d’une programmation superbe dont la teneur reflète la pluralité et la richesse du jazz hexagonal actuel.

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