Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Trois virtuoses en conversation musicale

Le 29 février 2020, après la prestation de Chick Corea Trilogy, le public de l’Auditorium de Lyon a encore des étoiles dans les yeux. Il se félicité d’avoir assisté au concert éblouissant du pianiste entouré de ses complices, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Ce soir-là Chick Corea Trilogy rime avec Magie. Trois virtuoses inspirés en conversation musicale… un pur moment de bonheur.

Chaque concert de Chick Corea mobilise les nombreux aficionados du pianiste. Sa venue le 29 février 2020 à Lyon, dans le cadre des concerts organisés en partenariat par Jazz à Vienne et l’Auditorium de Lyon n’a pas fait pas exception à la règle. La salle de l’Auditorium était pleine à craquer d’un public multigénérationnel avide d’écouter le légendaire pianiste venu avec Christian McBride (contrebasse) et Brian Blade (batterie).Couverture de l'album de Chick CoreaTrilogy 2

Avec ses deux complices, Chick Corea a publié en 2013 « Trilogy » (Stretch/Universal), un volume de trois CD récompensé de deux Grammy Awards (Meilleur album instrumental jazz et Meilleur solo improvisé pour Fingerprints). Ainsi au fil des ans, le trio acoustique se reconstitue épisodiquement ce dont témoigne en 2019 le double album « Trilogy 2 » (Concord/Bertus) issu d’une série de concerts s’étalant de 2010 à 2016. Le 29 février 2020, le trio acoustique se produit sur la scène de l’Auditorium de Lyon.

Vêtu de jean et souriant, Chick Corea rejoint le piano entouré des deux pointures internationales qui constituent la section rythmique de Trilogy, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Au centre de la scène, le trio est positionné en grande proximité, pianiste dos au public, contrebassiste campé au centre, batteur face aux deux autres.

Facétieux, Corea débute avec quelques notes de piano et se tourne vers l’auditoire qu’il sollicite. La chorale de fortune flotte un peu mais se prend au jeu. Le pianiste continue brièvement l’exercice qui détend l’atmosphère…. le concert peut commencer.

Le trio enchaîne deux morceaux qui permettent de percevoir d’emblée combien la confiance et l’écoute règnent au sein du trio. De son jeu expressif et très vif, le pianiste ouvre seul les deux premiers titres. Grappes de notes égrenées de la main droite sur le clavier alors que la main gauche construit, déconstruit et pose quelques dissonances subtiles. Chacun des deux rythmiciens y va ensuite de son chorus. Contrebasse puissante et véloce qui déclenche l’enthousiasme du leader. Batterie tout en souplesse, en finesse et en légèreté. Les trois musiciens ne se quittent pas des yeux, les interactions sont majeures. Aux fluides cascades de notes cristallines du pianiste, le contrebassiste répond par de splendides mélodies déroulées avec une aisance déconcertante. Réactif à la moindre nuance expressive de ses partenaires, le batteur fantaisiste et dynamique brille par sa musicalité. Après les échos evasiens d’Alice in Wonderland, le leader confie le micro au contrebassiste qui présente le trio sous les applaudissements du public déjà conquis.

Le premier set se poursuit avec In A Sentimental Mood de Duke Ellington. Après une variation lumineuse et introspective, le pianiste expose avec légèreté le thème sur un tempo médium. Ses riches harmonisations convoquent des ambiances évocatrices de Ravel. Sur les cymbales à peine effleurées, la batterie pointilliste découpe les rythmes avec délicatesse et soutient le chorus lyrique de l’archet sur la contrebasse. En totale symbiose, le trio parvient à restituer les couleurs orchestrales ellingtoniennes.

Le micro circule cette fois en direction du batteur qui à son tour présente le groupe avant que le trio n’enchaîne avec deux thèmes de Monk. Très déstructuré, Work s’inscrit dans la grande tradition monkienne. Assuré par une section rythmique solide et groovy, le piano s’amuse. On saisit alors combien la parole circule de manière équilibrée dans ce trio équilatéral. Les musiciens continuent avec Crepuscule with Nellie dont ils donnent une version peu banale. La ballade prend la forme d’un blues trapéziste où se succèdent les points d’interrogation et les saltos du piano au-dessus du filet souple tendu entre batterie et contrebasse. Un chorus lumineux et inspiré de McBride déclenche des tonnerres d’applaudissements alors que l’ombre de Monk se faufile e nfond de scène.

Après un court entr’acte, le concert reprend ave un tout nouveau morceau qui nécessite le recours aux partitions. Le piano commence seul solennel, sur un rythme plutôt lent. Même si les trois musiciens ont le regard posé sur leurs partitions ils n’en sont pas moins attentifs les uns aux autres. Sur le piano la mélodie advient tel le vol d’une hirondelle. Elle voltige et inspire aux balais et aux cymbales un jeu d’une légèreté impalpable. Avec les balais, la suite s’étoffe et prend une allure plus dramatique. Le climat se tend, l’ambiance se teinte d’accents latins et se résout avec bonheur. Musiciens et public se félicitent de la réussite de ce « first time » plutôt réussi.

Le trio continue avec trois pièces enchaînées. Une improvisation, un thème de Scarletti et A Spanish Song. Après des échanges facétieux entre les peaux des tambours caressés à la main, les cordes du piano frappées à la baguette et celles de la contrebasse caressées par l’archet, le propos se densifie et se succèdent angles aigus, lignes brisées et points de suspension. Place ensuite au langage baroque joué avec précision et un brin de lyrisme. Pour finir, la contrebasse prend la barre sur la fantaisie espagnole qu’elle fait ronfler avec vélocité. Il ne manque plus que les pas des danseurs. Le trio s’amuse en totale interaction.

Le second set se termine avec Fingerprints, un hommage en écho à Wayne Shorter et sa composition Footprints. Un solo époustouflant du batteur donne à entendre sa maîtrise des nuances et permet de prendre la mesure de son art ahurissant d’originalité et de souplesse. Piano et contrebasse le rejoignent.

La complémentarité du trio est saisissante. Le lyrisme du piano s’appuie sur la solidité de la contrebasse et les deux rebondissent sur la rythmique inventive de la batterie. La musique respire, le piano se fait majestueux, la batterie imposante et la batterie voluptueuse. Le pianiste tombe la veste et le public succombe sous la force et le charme de ce trio magique où aisance et grâce coexistent avec maîtrise et expressivité.

Sans se faire prier, le trio revient avec Blue Monk. Il aborde ce morceau d’une facture plutôt classique avec une décontraction rebondissante à laquelle s’ajoutent des grains d’une douce folie. Après avoir pris quelques clichés du public enthousiaste levé pour une standing ovation unanime, Chick Corea sollicite l’auditoire qui reprend avec enthousiasme les phrases jouées sur le clavier. La soirée s’achève sur un tonnerre d’applaudissements et pour tous, le souvenir d’une soirée éblouissante.

Il est des concerts que l’on qualifie d’inoubliables. Celui de Chick Corea, Christian McBride et Brian Blade, le 29 février 2020 sur la scène de l’Auditorium de Lyon fait partie de ceux-là. Un grand moment de jazz qui réinvente l’art du trio acoustique. Alliance parfaite entre technique et musicalité, fraîcheur et spontanéité.

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Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

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Raphaël Imbert & Johan Farjot, conteurs de jazz

En place de Shéhérazade, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot se font les conteurs d’une autre histoire du jazz sur l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet ». L’opus restitue huit enregistrements captés lors de six Nuits du Jazz organisées par Le Bal Blomet. Entourés à chaque séance de nouveaux invités, les deux musiciens mènent deux fois par mois une « concérence » à travers les grandes et petites histoires du jazz. Enregistré live, l’album incite à aller vivre une, voire plusieurs de ces Nuits magiques et récréatives.

Couverture de l'album Les 1001 Nuits du Jazz avec Raphael Imbert et Johan FarjotDans le cadre historique du Bal Blomet, cabaret d’art et club de jazz, « Les 1001 Nuits du Jazz » retracent les différentes étapes de l’épopée du jazz. Intitulé de manière explicite, l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » (Compagnie Nine Spirit/MDC/PIAS) est annoncé pour le 06 mars 2020 et propose dix pistes enregistrées live lors de six soirées, entre 2017 et 2019.

Le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot invitent des musiciens à les rejoindre sur scène lors de ces fameuses « Nuits du Jazz » programmées au Bal Blomet à raison de deux jeudis par mois depuis 2017.

Sur la dernière plage du disque, la voix chaleureuse de l’ethnomusicologue, musicien et compositeur Raphaël Imbert présente avec sa verve et son indéniable talent de conteur, la démarche qui sous-tend ce cycle musical et pose la question essentielle… De quoi le jazz est-il le nom ?

Pas sûr qu’après avoir écouté l’album quiconque puisse répondre de manière exhaustive mais l’album n’ambitionne pas un tel défi, il pose avant tout la question et comme souvent, cerner le problème et le formuler constitue le préalable indispensable à sa résolution.

Les 1001 Nuits du Jazz

Créé en 1924 en pleine effervescence du Paris des Années Folles, le Bal Blomet a alors été le lieu de rencontre des surréalistes, des musiques créoles et du jazz afro-américain. Ce lieu mythique qui a vu passer Joséphine Baker, Jacques Prévert et Sydney Bechet fut l’un des premiers clubs de jazz européens. Aujourd’hui, cette salle parisienne multiculturelle rouverte en 2017 par Guillaume Cornut, propose des concerts de jazz et de musique classique, des spectacles musicaux et des événements culturels.

Ludique et pédagogique, chaque soirée du cycle « Les 1001 Nuits du Jazz » aborde une thématique précise en lien avec cette musique qui ne cesse d’évoluer depuis ses débuts. Avec leurs invités, musiciens prestigieux ou espoirs de demain, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot renouvellent le format du concert jazz. Ce faisant, ils ambitionnent d’éclairer le public de manière ludique et pédagogique en leur fournissant des clés de compréhension accessibles via de courtes présentations d’artistes, de standards, d’épisodes ou de notions musicologiques marquantes de l’histoire du jazz.

Chacune de ces soirées-concerts « Nuits du Jazz », explore un style, une époque, un auteur, une étape, comme l’on déjà fait les Nuits du Jazz passées dont les titres éclairent d’emblée sur le thème de la soirée… Jazz et Country, Free Jazz, Latin jazz swing et samba, Jazz, pop et rock, L’épopée des batteurs flamboyants, Gershwin et ses héritiers, Musique sacrée de John Coltrane, The Duke Ellington Orchestra et la fraternité du souffle… et bien d’autres titres encore.

Après une ouverture didactique, le concert réunit sur scène autour de Raphaël Imbert et Johan Farjot, des musicien.ne.s de jazz aguerrie.e.s et de jeunes talents issus du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et du Centre des Musiques Didier Lockwood. Ainsi les deux Maitres de Cérémonie de ces « Nuits du Jazz » proposent au public d’accéder à une autre histoire du jazz qu’ils rendent ainsi plus accessible.

Dix plages riches en émotions

Composition dédiée par Johan Farjot à la mémoire de Didier Lockwood, Blues for Angels résonne du souffle puissant du ténor de Raphaël Imbert qui rend un hommage poignant au violoniste disparu deux mois le concert enregistré lors d’une Nuit du Jazz consacrée au « Jazz engagé des 60’s ». Avec verve et émotion le saxophone gémit et implore le ciel. Plus loin, sur Memphis March composé par le saxophoniste, le ténor élève un chant céleste soutenu par un superbe quartet à cordes qui réunit Elsa Moatti, Irene Martin, Hélène Hadjiyiassemis et Stéphanie Huang.

Hugh Coltman prête sa voix au groupe réuni sur la scène du Bal Blomet pour la soirée intitulée « Les Crooners ». Le chanteur redynamise la ballade de Ray Charles, All to Myself Alone sur lequel le piano prend un chorus soul soutenu par le drive ardent de Julie Saury. Sur Gee Baby Ain’t Good To You, un titre écrit en 1929, il croise les notes avec le saxophone soprano soutenu par un piano tonique. Sur ce divertissement évocateur des ambiances festives de la Nouvelle-Orléans, leur dialogue swingue avec force.

Deux titres entrent en résonance avec le thème « L’Afrique et le Jazz ». Les saxophones de Raphaël Imbert et Jean-Jacques Elangué dialoguent sur Yekermo Sew, une composition de Mulatu Astatke, parrain de l’ethio-jazz. Après le chorus incantatoire d’Elangué, le solo furieux d’Imbert évoque quelque peu le jeu d’Albert Ayler. Plus tard, soutenus par la batterie d’Anne Paceo et la contrebasse de Felipe Cabrera, les deux saxophonistes se libèrent ensuite des chaînes de l’esclavage sur Redemption Song de Bob Marley que chante Aurore Imbert.

C’est dans le cadre d’une Nuit qui célèbre « Daniel Humair et l’Art de la Batterie » qu’est enregistré le titre Improvisation écrit par Daniel Humair en hommage à John Coltrane. Les inflexions paroxystiques du ténor soufflent sur les braises du jazz modal de Coltrane qu’il ravive avec le soutien du jeu puissant de Daniel Humair qui rappelle celui d’Elvin Jones. Le ténor se fait ensuite ténébreux sur Gravenstein, une autre composition de Daniel Humair. On se laisse ensorceler par le charme de cette ballade à laquelle la contrebasse tellurique de Damien Varaillon insuffle une profonde gravité.

The Mooche hisse haut les couleurs de la thématique « Ellington et la Fraternité du Souffle ». En effet sur ce morceau de Duke Ellington s’expriment trois soufflants aux côtés de Raphaël Imbert, le saxophoniste Pascal Mabit, le trompettiste Quentin Lourties et le tromboniste Cyril Galamini. A l’écoute de ce titre savoureux, l’oreille plonge dans les timbres somptueux du style jungle, quand le grand orchestre du Duke animait les nuits du Harlem des années 30.

C’est à l’orgue et au piano que Johan Farjot soutient le discours du ténor bluesy au long de Sweet Home Chicago enregistré lors d’une Nuit qui explore « Le Blues aux Racines du Rock ». Sur cette célèbre chanson de Robert Johnson composée en 1936, la voix rocailleuse et puissante d’Amandine Bourgeois s’allie à la guitare éloquente d’Aurélien Naffrichoux qui déclenche le flot expressif du ténor et fait monter la tension.

On demeure rêveur devant le chiffre hautement symbolique de « 1001 » ! D’un point de vue purement mathématique, à raison de deux concerts par mois tout au long des douze mois d’une année, il faudrait 41 ans, 8 mois et 1 jour pour atteindre le nombre de « 1001 Nuits du Jazz » qui devrait advenir en 2058… mais pas question d’attendre aussi longtemps pour savourer « Les 1001 Nuits du Jazz » ! En première intention, on écoute l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » puis on se donne RV à Paris au Bal Blomet le 20 mars 2020 pour la soirée « De quoi le jazz est-il le nom? »  & le 21 mars 2020 pour la nuit intitulée « Les Crooners ». ICI pour accéder à la programmation et aux dates des prochaines « Nuits du Jazz » à venir au Bal Blomet.

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Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Sortie d’album au Jazz Club Lyon Saint-Georges

La flûtiste Rotraut Jäger annonce la sortie de l’album « Sonafari » de son groupe Sonambique. Avec le quartet, elle sillonne la Suisse et fait escale à Lyon, le 28 mars 2020 au Jazz Club Lyon Saint-Georges. La belle aubaine que de découvrir l’album puis d’aller vivre live les musiques de Sonambique. Au programme, des promesses de jazz aux influences latines, des rythmes des Caraïbes et des mesures impaires à profusion.

couverture de l'album Sonafari de Rotraut Jäger et SonambiqueDans le cadre de la tournée de sortie de l’album « Sonafari », la flûtiste Rotraut Jäger et Sonambique font étape à Lyon. Les rythmes vibrants et les mélopées radieuses du groupe vont résonner le 28 mars 2020 dès 19h45 dans la cave du Jazz Club Lyon Saint-Georges. Cerise sur le gâteau, la flûtiste anime une conférence l’après-midi pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Avis aux flûtistes… blues et improvisations à tenter en toute simplicité.

Sur l’album « Sonafari » annoncé pour le 04 mars 2020, la flûtiste Rotraut Jäger présente ses propres compositions avec le groupe Sonambique. A ses côtés le pianiste Bartek Gérny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi.

Rotraut Jäger

la flûtiste Rotraut Jager

Rotraut Jager©Samuel Künzli

Née à Sarrebruck, Rotraut Jäger a fait des études de flûte au Konservatorium Mainz (pédagogie et performance), à la Musikhochschule Zürich (Philippe Racine, diplôme de performance, Günter Wehinger, Christoph Grab, jazz) puis de 2006 à 2007 au département de jazz à Manhattan School of Music New York (Dick Oatts, Steve Wilson).

Durant ces périodes elle a étudié le jazz, les musiques latines et le flamenco. Pendant ses études, elle a participé à des master classes, avec entre autres Peter Lukas Graf et Michel Debost. Elle a suivi des formations continues au Brésil et à New York avec Frank Wess, Ali Ryerson, Armen Donelian et Dave Liebman.

Depuis 2007, elle vit à Zürich où elle enseigne la flûte et donne des concerts avec ses projets classiques et jazz. Elle a joué entre autres avec le chanteur américain Miles Griffith, le trompettiste américain Earle Davis, le guitariste allemand Roland Gebhard, le guitariste de flamenco Vicente Cortes, la danseuse de flamenco Karime Amaya et le groupe de ska et reggae de Jamaïque The Skatalites.

Aujourd’hui la flûtiste et compositrice, Rotraut Jäger se partage entre pédagogie et scène. activités qu’elle mène de front. Elle s’investit dans plusieurs projets, les duos Sono et Nomos de facture classique, le trio The Jazz Lounge au répertoire jazz latin et le quartet Sonambique.

Sonambique

Rotraut Jäger et Sonambique

Sonambique©Samuel Künzli

Le quartet Sonambique réunit Rotraut Jäger (flûtes), Bartek Gérny (piano), Marcel Suk (basse) et Omar Diadji Seydi (batterie).

Après un master « jazz and contemporary music », le bassiste Marcel Suk enseigne aujourd’hui au Kantonsschule Wohlen et à l’école de musique Zürcher Unterland. Il partage son activité de scène entre plusieurs groupes (Fusion Square Garden, Boris Pilleris’s Jammin et Azton).

Né en Pologne, Bartek Gorny a commencé par la guitare avant de se déterminer pour une formation classique en piano et en contrebasse. Il mène de front différents projets et présente ses compositions avec son groupe Moiré.

Originaire de Dakar, Omar Diadji Seydi est maintenant installé en Suisse. Après avoir joué et enregistré avec les formations comme Nakany Kante, Kwame Afrovibes, Elijah Salomon, il pratique des styles aussi différents (Afro, Latin, Reggae, Rock, Pop, Funk, … il collabore aujourd’hui entre autres avec Claudia Massika, Andrea Janser/ Bouye et Gabriel Palachi.

Sur l’album « Sonafari » à sortir le 04 mars 2020, les quatre complices de Sonambique se livre à un safari sonore tonique et allègre et propose une musique ancrée dans un jazz sous influence latine.

Au fil des titres de « Sonafari »

Sur les huit titres composés par Rotraut Jäger, la flutiste enthousiaste surfe sur les rythmes latins et brésiliens où les rythmes impairs ont élu domicile. Les mélopées radieuses et pimentées invitent à la danse ou à la méditation.

A partir d’un riff continu de piano et basse, la flûte voltige sur Solus dont elle illumine le spectre solaire. Sur Sambarinha, elle tisse ensuite des arabesques épicées qui s’envolent vers le Corcovado. Après un chorus du piano qui met en lumière le partido alto du samba, la batterie esquisse une petite batucada. Plus loin la flûte piccolo propose Elefin, une mélodie virevoltante qui entretient quelques familiarités avec le frevo brésilien.

Le quartet enchaîne alors avec Somnium une ballade mâtinée de reggae où le chant de la flûte alto génère une certaine mélancolie. Advient ensuite Apricus, un des morceaux phares de l’album. Sur un motif réitératif du piano et basse porté par la batterie dynamique, la flûte ensorcèle par son jeu lyrique et envoûtant. Avec Limin’ on s’achemine alors sur la route d’un voyage musical dépaysant. Après une mise en condition délicate et un chorus percussif du piano, on se laisse transporter dans les airs par la flûte bansuri jusqu’en Jamaïque.

Au fil d’un motif répétitif tonique repris à l’envi par basse, piano et flûte, on se laisse emporter par Breezing through. La flûte s’apaise doucement et souffle des volutes éthérées avant d’ouvrir l’espace au piano tempétueux. L’album se termine par Flow, une mélodie joyeuse qui invite à la fête avec la flûte qui s’envole vers des cieux ensoleillés.

Pour s’immerger dans la musique de « Sonafari », RV avec le quartet Sonambique le 28 mars 2020 à 19h45 au Jazz Club Lyon Saint-Georges pour retrouver la flûtiste Rotraut Jäger,  le pianiste Bartek Gorny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi. De 14h30 à 16h30, Rotraut Jäger anime une conférence en deux parties avec entracte pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Très attachée à l’enseignement, elle conçoit l’apprentissage et la pratique de la technique de l’instrument comme celui d’une langue. Les flûtistes présents dans la salle seront invités à jouer un blues et à improviser en sa présence.

Jazz à Vienne 2021 dévoile les derniers noms

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Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Women in Jazz

Le Musée des Confluences de Lyon donne Carte Blanche à Rita Marcotulli le 08 mars 2020 à 16h. Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, « Women in Jazz » met les femmes à l’honneur sur la scène du Grand Auditorium avec un double plateau ». La pianiste et compositrice italienne vient à la tête d’un quartet inédit composé de Lisa Wulff, Benita Hastrup et Andy Sheppard. La première partie est assurée par le quartet Freya. Les compositrices de jazz devraient aussi être à l’honneur.

Vibrations du Monde - Carte Blanche à rita MarcotulliCette « Carte Blanche à Rita Marcotulli » s’inscrit dans la programmation culturelle intitulée « Vibrations du Monde » du Musée des Confluences. En effet, le musée propose des créations (spectacles, concerts, bals) au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine. Le jazz y a souvent sa part et après Paolo Fresu, Enrico Pieranunzi, Sangoma Everett, Daniel Mille et bien d’autres, la pianiste Rita Marcotulli est invitée le 08 mars 2020, pour un « Women in Jazz » prometteur.

Certes les femmes ne sont pas pléthore dans le monde du jazz mais leur nombre grandit au fil des ans. Les chanteuses en constituent la part la plus visible mais l’effectif des instrumentistes augmente. Nul aujourd’hui n’oserait prétendre que le talent soit affaire de genre, dans le jazz ni dans les autres arts d’ailleurs. Ce double concert « Women in Jazz » qui réunit sur scène deux quartets au trois-quarts féminins va en apporter la preuve, si tant est que d’aucuns.e.s doivent être convaincu.e.

Quartet Freya

Révélé en 2019 au Saint-Fons Jazz Festival, Freya réunit la saxophoniste Gaby Schenke, la chanteuse Catali Antonini, la contrebassiste Hélène Avice et le guitariste Yanni Balmelle.

Le quartet à l’instrumentation originale rend hommage aux femmes auteures et compositrices dans le Jazz. Avec un répertoire éclectique d’arrangements (Abbey Lincoln, Cassandra Wilson, Carla Bley…) et de compositions, les quatre personnalités musicales de Quartet Freya ont l’honneur d’ouvrir le concert Women in Jazz.

Rita Marcotulli Quartet

La pianiste Rita Marcotulli a imposé dans le monde du jazz sa voix instrumentale d’une grande musicalité. Très évocatrice, sa musique accorde une grande place à l’improvisation et à la mélodie. Tout en étant une technicienne brillante du clavier, Rita Marcotulli a développé un style d’une élégance avérée et s’est forgé au fil des années une impressionnante carrière internationale.

Rita Marcotulli, Carte Blanche au Musée des ConfluencesAprès avoir commencé à étudier la musique classique à un âge très précoce (5 ans) au Conservatoire Santa Cecilia à Rome, Rita Marcotulli s’est approchée de la musique brésilienne avant de se déterminer pour l’esthétique du jazz à l’âge de vingt ans. Après 1968 et pendant six ans, elle vit en Suède où elle travaille avec Palle Danielsson, Anders Jormin et Nils Petter Molvar. Cette période a beaucoup participé à son évolution musicale de pianiste et compositrice.

Le début des années 80 la voit se produire aux côtés de musiciens internationaux célèbres en tournée à travers l’Italie parmi lesquels figurent entre autres Chet Baker, Steve Grossman, Peter Erskine, Joe Henderson, Joe Lovano, Charlie Mariano, Michel Portal, Richard Galliano, Enrico Rava, Michel Benita, Aldo Romano, Kenny Wheeler, Bob Moses et Andy Sheppard.

Ses expériences et sa renommée grandissante lui valent d’être élue en 1987 « Miglior nuovo talento italiano » par le magazine « Musica Jazz » et d’être invitée en 1986 par Billy Cobham pour faire partie de ses formations. Au milieu des années 90, après son retour en Italie, elle commence à alterner ses projets personnels ainsi elle se produit en duo avec la chanteuse Maria Pia De Vito et par ailleurs avec le groupe de Pino Daniele et Pat Metheny.

Parmi son importante discographie, on peut citer « The Light Side Of The Moon » (2006), « On The Edge Of A Perfect Moment » (2007) enregistré en duo avec Andy Sheppard, « La Strada Invisibile » en duo avec Luciano Biondini, « Trio M/E/D » (2015) en trio avec Palle Danielsson et Peter Erskine, « A Pino » (2016), « Yin And Yang » (2019) en duo avec Israel Varella et « The Very Thought Of You - Remembering Dewey Redman » en trio avec Martin Wind et Matt Wilson. Le superbe hommage à Truffaut, « The Woman Next Door » (1998) propose treize pistes délicieuses.

C’est à la tête d’un quartet inédit que la pianiste et compositrice Rita Marcotulli se produit le 08 mars 2020 sur la scène du Grand Auditorium du Musée des Confluences de Lyon avec à ses côtés  Lisa Wulff (contrebasse), Benita Hastrup (batterie) et Andy Sheppard (saxophones soprano et ténor).

  • La contrebassiste allemande Lisa-Rebecca Wulff  poursuit une carrière brillante. En 2019 elle a enregistré “Sisters in Jazz” avec Rita Marcotulli, Cæcilie Norby (voix), Nicole Johänntgen (saxophone), Hildegunn Øiseth (trompette) et Dorota Piotrowska (batterie).
  • La batteuse danoise Benita Haastrup s’est produite aux États-Unis, en Chine, en Afrique et dans la majeure partie de l’Europe. Elle a constitué un quartet de jazz féminin « Sophisticated Ladies » avec lequel elle a enregistré plusieurs albums entre 1995 et 2007. Parmi sa discographie on peut citer, « Engang Once » (1986), « Who Calls The Tune » (2002), « Something About Heroes » (2002) avec le saxophoniste Andy Sheppard.
  • Le saxophoniste britannique Andy Sheppard s’est imposé comme l’un des plus grands saxophonistes européens et internationaux. Il a composé plus de 350 œuvres pour petits et grands ensembles dans les domaines du jazz et de la musique classique contemporaine. Il a enregistré pour Blue Note, Verve, Label Bleu et Provocateur. Il figure aussi au catalogue du label ECM chez qui on le retrouve sur dix-neuf albums. en sideman sur « La notte » (2013) de Ketil Bjørnstad, sur les nombreux albums du Carla Bley Big Band ainsi qu’avec le trio de la pianiste dont le dernier opus « Life Goes On » (2020) mais aussi sur des projets personnels comme « Movements in Colour » (2009), premier opus comme leader chez le label allemand, « Trio Libero » (2012) avec Michel Benita, Sebastian Rochford, sans oublier « Surrounded by Sea » (2015) et « Romaria » (2018) gravés avec son quartet composé de Eivind Aarset (guitare), Michel Benita (contrebasse) et Sebastian Rochford (batterie). Il a collaboré à plusieurs reprises avec Rita Marcotulli avec qui il partage le goût pour une musique sensible et créative.

Rendez-vous le 08 mars 2020 à 16h au Musée des Confluences pour la Carte Blanche à Rita Marcotulli. Avec son double plateau qui réunit six jazz-women et deux jazzmen, le concert « Women in Jazz » porte en lui les promesses d’un jazz créatif où les interactions et les prises de risques seront à la mesure de la qualité des artistes.

Jazz à Vienne 2021 dévoile les derniers noms

Jazz à Vienne 2021 dévoile les derniers noms

Avec l’annonce de quatre nouvelles soirées du Théâtre Antique, le festival « Jazz à Vienne »dévoile les derniers noms de son affiche désormais complète. Au final, la programmation a de quoi réjouir un large public autour de cette édition anniversaire prévue du 23 juin au 10 juillet 2021.

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Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

L’aventure musicale de « Bigre ! » et Célia Kaméni se poursuit avec « Nos Fontaines de Trevi » en direction de l’Italie. Le big band et la chanteuse invitent à une escapade romaine vers le soleil. On fait le plein d’énergie et on se prépare à jeter une pièce dans la fontaine. ça fonctionne… la lumière … c’est la vie !

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Henri Texier présente « Chance »

Henri Texier présente « Chance »

Une belle aubaine entre allégresse et nostalgie

Henri Texier est de retour en quintet avec un opus intitulé « Chance », en écho à celle qui lui permet « d’être toujours ici et maintenant » et « de n’avoir que peu de regrets ». Avec Sébastien Texier, Vincent Lê Quang, Manu Codjia et Gautier Garrigue, le contrebassiste délivre une musique où se croisent allégresse et nostalgie. Une aubaine que de découvrir le nouveau projet de cette figure emblématique du jazz européen.

Henri Texier

Henri Texier©Sylvain Gripoix

Deux ans après « Sand Woman », le contrebassiste et compositeur Henri Texier revient avec un nouveau projet, « Chance » (Label Bleu/L’Autre Distribution) annoncé pour le 28 février 2020.

Six lettres riches de sens pour celui qui est Inscrit depuis plus de quarante ans dans le paysage du jazz français et européen et chemine avec fidélité depuis les années 80 avec Label Bleu chez qui il a enregistré une vingtaine d’albums.

Aux côtés du leader, on retrouve la fidèle équipe de « Sand Woman » avec la souplesse expressive de Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette, clarinette-alto), l’expression volubile de Vincent Lê Quang (saxophones ténor et soprano), les ambiances spatiales de Manu Codjia (guitare) et le jeu fluide, puissant et souple de Gautier Garrigue (batterie).

Écouter « Chance » est une aubaine. Cela permet de renouer avec l’idiome identifiable entre mille du contrebassiste, avec les couleurs profondes du chant de son instrument et son groove chargé d’émotions.

« Chance »

Henri Texier évoque lui-même ce que recouvre pour lui le titre de son nouvel album : « Chance, d’avoir pu jouer avec tant de merveilleux musiciens, d’avoir partagé avec tant d’artistes inspirés et féconds qui ont eu confiance en [lui] et {lui] ont tellement transmis…. d’avoir été et de toujours être suivi par un public chaleureux et fidèle… après toutes ces années, de n’avoir que peu de regrets… »

Sans oublier…

Les fidèles

Soucieux de n’omettre personne parmi ceux qui ont contribué à la réussite de son aventure musicale, le contrebassiste évoque ceux qui l’ont accompagné au long de ses projets discographiques et qui ont aussi été présents à ses côtés pour son nouvel album « Chance » :  « Chance, d’avoir pu mener à bien mes projets artistiques en toute liberté et en particulier mes albums fidèlement captés par Philippe Teissier Du Cros,  illustrés le plus souvent par Guy Le Querrec et mis en image par Christophe Rémy. »

Les musiciens

Parmi les éléments constitutifs de sa bonne fortune, il inclut aussi les musiciens déjà à ses côtés sur « Sand Woman », présents sur scène et sur le nouvel opus : « Chance, d’avoir pu réunir Sébastien Texier, Vincent Lê Quang, Manu Codjia et Gautier Garrigue, si brillants et inspirés musiciens grâce auxquels je peux continuer à découvrir et à explorer des territoires aux confins de cette musique si riche en émotions. »

Une prose conforme à son art musical

« Chance, d’avoir eu suffisamment d’énergie pour ressentir la liberté, l’exaltation, l’état d’apesanteur, la plénitude que procure la Musique de Jazz. »

A travers la prose qu’utilise Henri Tixier pour définir sa carrière, on perçoit l’essence même de l’art qu’il développe en musique. La juste note/le juste mot, des phrases précises qui sous-tendent l’émotion.

De nostalgie en allégresse

couverture de l'album Chance du contrebassiste Henri TexierPour vibrer aux échos « Chance », il suffit de se laisser porter de nostalgie en allégresse, au fil des ambiances lunaires ou solaires.

Le répertoire compte quatre compositions signées par Henri Texier, « Simone et Robert » pour Simone Weil et Robert Badinter & Pina B, dédié à Pina Bausch disparue en 2009, Standing Horse et Chance et quatre autres proposées par les musiciens, Cinecitta crédité à Sébastien Texier, Jungle Jig à Manu Codjia, Le Même Fleuve à Vincent Lê Quang et Laniakea à Gautier Garrigue.

Ainsi, de nouveaux paysages musicaux.se mêlent aux ambiances typiques des compositions du leader et à ses mélodies entêtantes  Ambiance onirique et mélancolique de Laniakea, échappée galactico-rock de Jungle Jig. Souvenirs nostalgiques du cinéma italien évoqués par Cinecitta et navigation éplorée sur Le Même Fleuve.

Nostalgie

La contrebasse lyrique, l’alto, la clarinette boisée et le ténor ombrageux accompagnent la nostalgie de Cineccitta que réveille le jeu dense de la batterie et  la guitare aérienne et fougueuse. Ballade introspective, dédiée à Simone Veil et Robert Badinter, Simone et Robert est gorgée du spleen que soufflent la clarinette bluesy et le ténor sentimental. La contrebasse se fait sentimentale sur les accords évanescents de la guitare.

Sur un scintillement de cymbales, les soufflants et la guitare dessinent le paysage musical onirique de Lanikea dont la ligne mélodique mélancolique à souhait s’étire vers les lignes de fuite de l’énigmatique galaxie. A la barre du bateau qui navigue sur Le même fleuve, le ténor élance un chorus céleste pour tenter d’échapper à la puissante contrebasse tellurique.

Allégresse

Sur Jungle Jig, le quintet s’ébroue dans la jungle avec une allégresse qui fait quelques détours vers des sentiers enrockés. Après le thème joué à l’unisson par l’alto, le ténor et la guitare, l’alto incisif brode un chorus ébouriffant sur une ligne de basse au swing indéfectible. Libérée, la guitare engage un solo éloquent et groovy qui entraîne la batterie dans un solo d’une rare densité. Dédié à la chorégraphe Pina Bausch, Pina B. respire l’allégresse et légèreté. Propulsée par la batterie au jeu dynamique, la clarinette s’enthousiasme. Le ténor très libre ouvre l’espace pour accueillir le chorus flamboyant de la contrebasse. ça danse dans tous les sens.

Standing Horse

Ce solo inspiré et sautillant permet de saisir l’essence même de l’art du contrebassiste. Henri Texier démontre sa maîtrise technique sur l’instrument, son modernisme et sa capacité unique à faire coexister dans son langage rythme et mélodie, l’un valorisant l’autre sans jamais l’éteindre. Du grand Texier !

Hymne à l’espérance

On se laisse enivrer par la mélodie irradiante de Chance portée par le jeu ensorcelant des tambours organiques. Les arabesques de la guitare et les notes aériennes des soufflants s’affranchissent des contraintes pour s’envoler vers l’espérance. Ce morceau porte l’empreinte singulière des compositions inscrites par Henri Texier au patrimoine du jazz européen.

Pour plonger live dans les ambiances de « Chance » et retrouver sur scène Henri Texier (contrebasse), Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette, clarinette alto), Vincent Lê Quang (saxophones ténor et soprano), Manu Codjia (guitare) et Gautier Garrigue (batterie), RV à Paris le 21 mars 2020 à 19h30 au Café de la Danse, pour le concert de sortie de l’album.

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