Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Ambrose Akinmusire, GoGo Penguin & Norah Jones

Les sorties estivales 2020 du label Blue Note affichent des tonalités musicales fort différentes. « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) » du trompettiste Ambrose Akinmusire, « FMaj Pixie » du trio GoGo Penguin et « Pick me up off the Floor » de Norah Jones. Ces trois albums constituent l’occasion idéale pour se familiariser avec trois idiomes qui témoignent de la diversité et de la richesse du jazz actuel.

Depuis sa création en 1939, le label Blue Note s’est forgé une stature de véritable institution du jazz. Il s’est fait le porte-parole des musiciens et groupes représentant la plupart des styles et courants qui ont parcouru le jazz. Son catalogue compte nombre des plus grands artistes qui ont fait l’histoire de jazz. Même si le label devenu plus généraliste accueille aujourd’hui nombre d’artistes issus des courant soul, folk, pop ou rap, le jazz demeure le cœur de son ADN.Label Blue Note

Les sorties estivales 2020 de Blue Note permettent de découvrir ou d’approfondir la musique de trois figures importantes du jazz actuel :

  • le trompettiste Ambrose Akinmusire signe « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) », son 5ème album chez Blue Note,
  • le groupe de jazz britannique GoGo Penguin sort « GoGo Penguin », son 3ème opus sous le légendaire label
  • la chanteuse Norah Jones publie « Pick Me Up Off The Floor », son 7ème album chez Blue Note.

Ambrose Akinmusire

Après « Origami Harvest » sorti en 2018 chez Blue Note, le trompettiste américain Ambrose Akinmusire revient le 12 juin 2020 avec “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment”, son sixième album depuis 2008 et le 5ème enregistré chez Blue Note.couverture de l'album On The Tender Spot Of Every Calloused Moment chez Blue Note de Ambrose Akinmusire

A la tête d’un quartet qui réunit à ses côtés ses complices depuis plus de dix ans, le pianiste Sam Harris, le contrebassiste Harish Raghavan et le batteur Justin Brown, le trompettiste Ambrose Akinmusire signe un album entre jazz et blues qui considère la condition actuelle des afro-américains aux États-Unis. L’album se penche en effet sur le fait d’exister en tant que personne noire aux USA et se fait l’écho des conflits intérieurs qui affectent ces individus peu considérés par la société.

La facture du blues que le trompettiste expose est singulière et peu académique. Ambrose Akinmusire fait preuve d’un lyrisme écorché aux accents parfois assez durs mais ses ressources expressives profondes font de son propos musical un art sensible mis au service d’un discours politique engagé et sans concession qui interpelle.

L’album “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” permet d’apprécier le chant yoruba de Jesus Diaz sur Tide of Hyacinth puis celui diaphane de Genevieve Artadi sur Cynical Sideliners accompagnée par le Fender Rhodes de Sam Harris. La mélancolie de Yessss tranche avec la forte tension émotionnelle qui règne sur Reset (quiet victories & celebrated defeats), blues lancinant imprégné d’une indicible tristesse.

Le leader évoque la mémoire deux figures mythiques de la trompette. Roy Hargrove à qui il dédie, Roy, une sorte de requiem et Roscoe Mitchell, co-fondateur de l’Art Ensemble of Chicago avec qui il a eu l’occasion de jouer et qu’il honore avec Mr. Roscoe (consider the simultaneous).

On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” se termine par le poignant Hooded procession (read the names outloud), une ode où les accords émouvants du fender et les notes tristes mais délicates rendent hommage aux victimes des violences policières.

Entre introspection et ferveur combative, entre méditation et lyrisme, Ambrose Akinmusire et son quartet proposent un album expressif et intense où alternent tensions musicales et sensibilité. Une réussite absolue qui confirme une fois de plus la place essentielle du trompettiste dans le firmament du jazz actuel.

GoGo Penguin

couverture de l'album GoGo Penguin chez Blue NoteComposé de Chris Illingworth au piano, Rob Turner à la batterie et Nick Blacka à la contrebasse, GoGo Penguin, le trio de Manchester signé en 2015 chez Blue Note, revient avec un cinquième album au titre éponyme qui confirme l’esthétique de son univers.

En donnant son nom à l’album sorti le 12 juin 2020, le trio britannique GoGo Penguin affiche sa certitude de faire partie des groupes qui comptent dans le jazz d’aujourd’hui. Au long des plages de « GoGoPenguin », l’oreille perçoit la grande synergie qui règne entre les trois partenaires.

Inspirée du courant minimaliste de Steve Reich, de Philpp Glass, de celle du trio EST, la musique de GoGo Penguin se caractérise par des harmonies hypnotiques et des cadences rythmiques répétitives et entêtantes dont les ruptures accrochent l’oreille par des explosions sonores qui alternent avec des interludes lancinants.

Ce jazz moderne, répétitif voire minimaliste, construit à partir d’une idée proposée par l’un ou l’autre des trois complices, génère des mélodies créées via un logiciel utilisé en musique électronique. Le trio utilise la technologie informatique pour composer puis enregistre sur des instruments acoustiques. La musicalité n’est pas absente des onze paysages sonores qui invitent soit à la méditation soit à la transe.

Un piano un rien classique s’impose au-dessus d’une rythmique plutôt planante ancrée dans le hip hop et les musiques électroniques. Entre dynamique et douceur, la musique de « GoGo Penguin » ne devrait pas peiner à trouver son public, y compris parmi des auditeurs peu ou pas initiés au jazz.

Norah Jones

couverture de l'album Pick Me Up Off The Floor de Norah Jones chez Blue NoteQuatre ans après son dernier album « Day Breaks », Norah Jones est de retour le 12 juin 2020 avec son septième disque studio chez Blue Note, l’album « Pick Me Up Off The Floor ». Avec dix nouvelles compositions, elle renoue avec les racines du jazz.

Après son apparition sur la scène musicale en 2002 avec « Come Away With Me », Norah Jones a imposé son style qui lui a valu un succès phénoménal, avec une razzia de Grammy Awards en 2003. Au fil des années, son succès ne s’est pas démenti même si elle a quelque peu pris ses distances avec le jazz.

Avec « Pick Me Up Off The Floor », un nouvel opus qui flotte entre mélancolie et émotion, Norah Jones revient au jazz avec dix nouvelles compositions sensibles.

Elle joue du piano sur ces chansons qu’elle interprète comme des poèmes aux intonations country, soul et spiritual. Piano, contrebasse, batterie célèbrent l’art de la légèreté. De sa voix chaude et voilée, la chanteuse n’use pas d’artifices mais s’exprime avec profondeur dans un climat de douce mélancolie.

Empreint de tristesse « Pick Me Up Off The Floor » est aussi porteur d’espoir pour l’avenir. Intime et profond, l’opus explore obscurité et lumière. Un album enchanteur et un rien poétique.

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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L’arc en ciel vocal de Samara Joy

L’arc en ciel vocal de Samara Joy

Accompagnée par le trio du guitariste Pasquale Grasso, la jeune vocaliste Samara Joy présente son premier album éponyme paru le 09 juillet 2021. Avec un talent inouï, elle explore quelques-uns des standards du Great American Songbook. Porteuse d’émotion et chargée d’un groove inouï, sa voix rajeunit les grands standards. Une étoile montante du jazz vocal à suivre absolument !

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

Ciel dégagé, température estivale et vent léger président à la soirée du 18 juillet 2021 qui voit se produire Stefano Bollani puis Thomas de Pourquery sur la scène du Grand Théâtre de Fourvière. Les deux jazzmen avaient enchanté le public des Nuits de Fourvière lors de leur première venue, en 2017 pour le pianiste et en 2018 pour le saxophoniste. Si Stefano Bollani se produit de nouveau en solo, c’est à la tête de son Supersonic que revient Thomas de Pourquery. Une soirée pourvoyeuse de contrastes et de surprises. Deux concerts irrésistibles et inoubliables.

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Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Chansons élégantes & vibrations apaisantes

Deuxième projet du duo vocal de la chanteuse, compositrice et guitariste Jana Herzen et du bassiste Charnett Moffett, l’album « Round the World » propose une promenade rafraîchissante, dans des contrées où flirtent jazz, pop et folk. Onze chansons élégantes aux vibrations apaisantes. Entre langueur et nostalgie, entre réconfort et espoir, un patchwork musical intime et réconfortant. À savourer avec délice.

Produit par le label Motéma de Jana Herzen, « Round the World », le nouvel album du duo Jana Harzen et Charnett Moffett propose un voyage musical élégant et soigné qui combine reprises et compositions de Jana Herzen.Couverture de l'album Round the World de Jana Herzen et Charnett Moffett

La chanteuse, guitariste, compositrice américaine Jana Herzen et le contrebassiste/bassiste Charnett Moffett n’en sont pas à leur première collaboration et après « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, ce deuxième album en duo confirme leur grande complicité. Après une sortie numérique en date du 03 juillet 2020, la sortie physique de « Round the World » est annoncée pour le 17 juillet 2020 chez PIAS.

Le répertoire de l’album réunit cinq originaux de Jana Herzen et six reprises de titres des années 60, 70 et 80 arrangés avec une grande sobriété, Black Bird (John Lennon/Paul McCartney), Killing Me Softly (Charles Fox/Norman Gimbel) transformé en succès par Roberta Flack, Both Sides Now (Joni Mitchell), Sweetheart (Ken Burgan) popularisé par Maria Muldaur, Land Down Under (Colin Hay/Ron Stryckert) et Rainbow Connection (Paul Williams/Kenneth Ascher) du film « The Muppet Movie ». Chaque morceau apporte une nuance à l’arc en ciel musical de l’opus où se côtoient avec bonheur folk, reggae, blues, afro-beat, country et jazz.

Le duo Herzen/Moffett

Jana Herzen

Chanteuse, compositrice et guitariste, Jana Herzen est aussi fondatrice et présidente du label Motéma. Après avoir fait de la scène à 5 ans, chanté dans les cafés à l’adolescence et travaillé dans la musique et le théâtre au début de sa vie professionnelle, Jana Herzen a voyagé autour du monde puis vers l’âge de 30 ans a commencé à écrire et à enregistrer. Agent artistique, elle a fondé et dirigé le MCC Theater et le label Motéma Music (il y a 16 ans) qui affectionne le mélange des genres. On y retrouve en effet des artistes comme Donny McCaslin et Gilad Hekselman, Gerri Allen et Monty Alexander, Gregory Porter (albums de 2010 et 2012) et Joey Alexander, Deva Mahal et David Murray, Pedrito Martinez et Terri Lyne Carrington & Social Science.

En janvier 2020, elle a sorti son opus « Nothing for love » à la tête d’un quintet dans lequel Charnett Moffett tient la basse. Récemment elle a tourné et enregistré comme guitariste dans le jazz band de Charnet Moffett.

Charnet Moffett

Après un premier enregistrement à l’âge de 7 ans sur un album du Moffett Family Band, Charnett Moffett a ensuite rejoint le Wynton Marsalis Quintet. Sa carrière de plus de quarante ans l’a conduit à jouer avec nombre d’icônes du jazz parmi lesquelles Ornette Coleman, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, McCoy Tyner, Dianne Reeves, Arturo Sandoval et beaucoup d’autres.

Sa virtuosité lui a valu d’enregistrer avec de nombreux artistes et de graver treize albums sous son nom propre parmi lesquels cinq enregistrés sous le label Motéma qu’il a intégré en 2008, dont le dernier « Bright New Day » sorti en 2019.

Le duo

Après les onze titres de l’album « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, le duo a mis de côté l’enregistrement de onze autres chansons en vue d’une production ultérieure qui voit enfin le jour en 2020 avec l’album « Round the World ».

La complicité de chaque instant qui unit Jana Herzen et Charnett Moffett contribue à la cohérence de cet album poétique où alternent nostalgie, apaisement, optimisme et tendresse.

Au fil des plages

Après le chant chaleureux aux accents folk qui teinte Sweetheart d’une tendre nostalgie, la voix puissante et poétique fait vibrer la corde de la sensibilité sur Both Side Now.

Sobrement accompagnée à la guitare, la chanteuse adopte ensuite un registre plus sensuel avant d’improviser sur un mode jazzy qui permet de percevoir l’alchimie télépathique qui règne entre les deux partenaires. Sur On The Outside, la voix caméléon plonge dans un registre plus rythm’n blues alors que la basse se fait plus groovy.

C’est ensuite une version magnifiée du Black Bird des Beatles que la voix teinte de spiritualité et de mélancolie tandis que la guitare harmonise à merveille sur une lumineuse ligne de basse. Alors que la voix profonde se charge d’une grande intensité émotionnelle, la basse électrique chante littéralement sur Far Away et semble s’amuser durant un court solo qui révèle son aisance et la diversité de son expression. Vient alors le moment de voyage autour du monde au rythme de Round the World, ballade bluesy gorgée de spleen. On en profite pour apprécier les échanges chargés d’espoir de la voix poignante et de la basse ronflante.

On s’envole ensuite sur les ailes de Bali Dream où le chant stimulé par la basse agile fait alterner une douce rêverie apaisante et un chant pop effervescent et dynamique. Après cette parenthèse insulaire de rêve le voyage continue avec Land Down Under où la voix se teinte de couleurs reggae alors que la contrebasse fait danser les notes d’un motif répétitif imprégné de tendresse. Nouveau changement d’ambiance avec la belle mélodie romantique de Part of the Wild où ligne de basse s’illumine des couleurs irisées de la voix radieuse. L’album se termine avec une version réactualisée de Rainbow Connection que voix et contrebasse déclinent sur un mode folk plein de tendresse.

Après la période peu propice aux réjouissances, suite à la pandémie de la Covid 19, il serait vraiment dommage de se priver de l’écoute de cet album serein et poétique. Tout au long des onze titres de « Round The World », on apprécie la souplesse des interactions et la grande complicité qui unit les deux partenaires.

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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L’arc en ciel vocal de Samara Joy

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

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« Up » signe le retour de Pericopes+1

« Up » signe le retour de Pericopes+1

Imagination groovy et poésie lyrique

Pericopes+1 revient avec « Up », un troisième album dont le titre claque. Les deux lettres incarnent un ailleurs musical merveilleux vers lequel le trio complice et énergique élève sa musique. Les oreilles se dressent en direction d’un univers sonore ressourçant qui se joue du temps et de l’espace pour mieux les investir. Un monde musical innovant où se croisent imagination groovy et poésie lyrique.

Après « These Human Beings » (2015) et « Legacy » (2017), les trois compères de Pericopes+1 ont beaucoup joué en Europe, Allemagne, France, Italie, Suisse, République Tchèque, Hongrie, Royaume-Uni, Écosse, Slovénie, Croatie, Pays-Bas et aussi en Chine et aux Etats-Unis.

« Up » signe le retour discographique de Pericopes+1 et met en avant les éléments constitutifs de la musique du groupe, groove et lyrisme, énergie et poésie.

« Up »

couverture de l'album Up de Pericopes+1A regarder la photo de couverture de l’album « Up », on devine à quoi pense le petit garçon qui lève son regard vers le haut, assis à côté d’une fusée pointée vers le ciel, un bras posé sur un casque.

Sans doute rêve-t-il d’espace, de conquête spatiale, de cosmos, de liberté, d’espoir. A moins qu’il n’imagine un monde où tout devient possible, un pays merveilleux propice au ressourcement, à la rêverie et aux rencontres improbables. Au dos de la pochette, les titres du répertoire confirment cet ancrage.

Un jazz contemporain

« Up » dessine un monde où s’unissent les influences des trois membres du groupe. Un jazz contemporain où les interactions piano-saxophone ténor sont soutenues par une batterie tour à tour énergique et subtile.

Pericopes+1

Pericopes+1®Chiara Esposito

Le saxophone ténor d’Emiliano Vernizzi, les claviers du piano et du Fender Rhodes d’Alessandro Scobbio et la batterie de Nick Wight racontent des histoires où s’invite l’électronique.

Sur The Earth Shape, le trio convie aussi une section de cordes qui réunit Anna Apollonio et Giulia Pontarolo au violon, Margherita Cossio à l’alto et Andrea Musto au violoncelle.

Le nouveau monde imaginaire de Pericopes+1 se construit au fil de huit compositions proposées à part égales par le pianiste et le saxophoniste et d’une reprise, la première de leur discographie, de Sultans Of Swing du légendaire groupe « Dire Straits ».

Au fil des pistes

En ouverture, la simple mélodie Wonderland invite à voyager au Pays des Merveilles. Lumineux et apaisé, le ténor s’exprime avec lyrisme au-dessus des nappes en arpèges du piano. Plus loin, sur les motifs rythmiques diversifiés d’Ucronia, le piano intensifie son jeu et stimule le saxophone dont le propos galvanisant s’embrase.

Les deux titres suivants rendent hommage à l’épopée spatiale. Avec le frénétique Disco Gagarine dédié à Youri Gagarine, premier homme à avoir effectué un vol spatial, on décolle puis on plane dans le cosmos. Après l’épopée tonique advient le mélancolique The Earth’s Shape auquel la section de cordes apporte une touche de grâce et de gravité. Aspiré par la musique nébuleuse, on se laisse transporter jusqu’aux confins de la stratosphère.

La rythmique segmentée de Danza di Kuwa entraîne l’oreille dans un monde imaginaire alternatif où piano et ténor entrent en symbiose autour d’un motif onirique lancinant. La promenade débouche sur Martyrlied, incantation très libre où l’espace sonore enfle aux accents électroniques du saxophone stimulé par la batterie survoltée et les divagations du Fender Rhodes.

Empreinte d’une nostalgie quasi-ésotérique, l’atmosphère musicale de Gorod Malinov devient ensuite poétique avec une ligne mélodique qui invite au recueillement. La Rentrée célèbre ensuite avec lyrisme la joie de vivre. Introduite par un motif répétitif du Fender Rhodes, la mélodie que souffle le ténor inspire une douce euphorie. Stimulé par la batterie au jeu souple et tonique, le saxophone virevolte plus tard avec fougue et passion.

L’album se termine avec une reprise de Sultans of Swing fort distanciée de la version originale de « Dire Straits ». Le ténor au son bucolique étire la mélodie et fait sonner le titre comme une superbe romance à l’esthétique léchée.

Mélodies poétiques, motifs rythmiques répétitifs, transes électroniques, les esthétiques se télescopent, les univers se succèdent sur « Up », le troisième album de Pericopes+1. L’oreille décolle, s’élève, flotte et vibre au gré d’un voyage musical imaginaire fort réussi.

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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L’arc en ciel vocal de Samara Joy

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Accompagnée par le trio du guitariste Pasquale Grasso, la jeune vocaliste Samara Joy présente son premier album éponyme paru le 09 juillet 2021. Avec un talent inouï, elle explore quelques-uns des standards du Great American Songbook. Porteuse d’émotion et chargée d’un groove inouï, sa voix rajeunit les grands standards. Une étoile montante du jazz vocal à suivre absolument !

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

Ciel dégagé, température estivale et vent léger président à la soirée du 18 juillet 2021 qui voit se produire Stefano Bollani puis Thomas de Pourquery sur la scène du Grand Théâtre de Fourvière. Les deux jazzmen avaient enchanté le public des Nuits de Fourvière lors de leur première venue, en 2017 pour le pianiste et en 2018 pour le saxophoniste. Si Stefano Bollani se produit de nouveau en solo, c’est à la tête de son Supersonic que revient Thomas de Pourquery. Une soirée pourvoyeuse de contrastes et de surprises. Deux concerts irrésistibles et inoubliables.

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Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Pop jazz souriante et souple

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

ACouverture de l'album Frenchy de Thomas Dutroncnnoncé à l’origine pour le 20 mars 2020, l’album sort finalement le 19 juin 2020 chez Blue Note France.

Quatrième album de Thomas Dutronc et deuxième opus chez Blue Note après « Live is Love » (2018), « Frenchy », rassemble quatorze chansons patrimoniales françaises d’avant-hier, hier ou aujourd’hui.

Des invités prestigieux venus du monde de la pop, du rock, du funk ou du jazz rejoignent le guitariste chanteur pour interpréter avec lui quelques-uns de ces succès intemporels entrés dans la mémoire collective, en France mais aussi outre-Atlantique.

Malgré les interventions de quelques stars du jazz vocal comme Diana Krall, Youn Sun Nah ou Stacey Kent et le jeu inspiré de Rocky Gresset (guitare), Eric Legnini (piano), Thomas Bramerie (contrebasse) et Denis Benarrosh (batterie) rassemblés aux côtés du leader, « Frenchy » ne peut vraiment se prévaloir du titre d’album jazz. Il n’empêche que le travail de ces brillants musiciens et l’intérêt que le guitariste Thomas Dutronc porte depuis longtemps à Django Reinhardt, Stéphane Grappelli et Sydney Bechet authentifie l’ancrage jazz.

14 chansons d’hier et d’aujourd’hui

Thomas Dutronc pose sa voix chaude sur les musiques qu’il écoutait quand il était enfant, C’est si bon, La vie en rose, Les feuilles mortes et bien d’autres mais réserve aussi une place à des titres récents comme Playground Love de « Air » et aussi Get Lucky de « Daft Punk » habillé d’un swing souple assez étonnant mais plutôt fun.

Avec des invités

C’est si bon ouvre l’album avec une version peu orthodoxe où les voix contrastées de Diana Krall et Iggy Pop rejoignent celle de Thomas Dutronc. Advient ensuite une version alanguie de La vie en rose où le chant brumeux de Billy Gibbons et celui de Thomas Dutronc flottent avec une douce langueur.

Un Homme et une femme se fait à entendre avec la voix de Stacey Kent derrière laquelle résonne l’accordéon de Marc Berthoumieux. La version restitue la douce nostalgie du film de Claude Lelouch, « Un homme et une femme ». La version que le duo Dutronc/Haley Reinhart donne du grand succès de Jacques Brel, Ne me quitte pas/If you go away, force peut-être un peu trop sur la charge émotionnelle.

Par contre les voix mêlées de Thomas Dutronc et Youn Sun Nah se fondent et habillent de soie la version de Playground love sur laquelle la trompette de Stéphane Belmondo élève des volutes embrumées. Le swing décontracté de La Belle Vie permet d’apprécier la voix chaleureuse de Jeff Goldblum et les talentueux Rocky Gresset et Eric Legnini dont les (trop courts) chorus enchantent.

Pourtant…

On se serait bien passé de la version de La Mer au tempo peu élégant que le chanteur reprend en anglais (… vous avez-dit frenchy ?) et aussi de l’interprétation vocale très fade des Feuilles mortes dont le couplet repris en anglais ne constitue pas un atout majeur pour le disque. Par bonheur, les chorus inspirés des jazzmen contribuent à sauver le titre. On regrette aussi la version trop lisse de Comme d’habitude qui sous des atours de ballade habillée de violons ne convainc en rien.

Versus jazz

Passionné de guitare et disciple de Django Reinhardt, Thomas Dutronc invite Nuages/All for You et Minor Swing (co-écrit par Reinhardt avec Stéphane Grappelli) dont les musiciens donnent deux versions plaisantes fort réussies, instrumentale pour la première et chantée en anglais pour la seconde. Sur Petite Fleur de Sydney Bechet chanté avec une grande tendresse par le leader sur un tempo de cha cha cha ralenti, on saisit quelques mesures jouées par le bandonéon de Michel Portal.

Par son ambiance jazz dynamique, Plus je t’embrasse constitue un des meilleurs moments de l’album. Le swing habite de bout en bout les presque trois minutes de cette version du seul titre écrit par un compositeur américain Ben Ryan en (1926) et repris en France par les Sœurs Étienne. Le chanteur prend un petit accent américain canaille, le quartet fait swinguer le morceau à la manière de Nat King Cole et le superbe échange piano/guitare accentue le côté sautillant plein d’une énergie joyeuse.

Frenchy, un album à la tonalité pop jazz joyeuse où les chansons françaises choisies par Thomas Dutronc se succèdent en souplesse. Même s’il n’innove guère, l’opus ne manque pas d’élégance et déclenche sourire et bonne humeur.

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2021

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Promenade musicale entre rencontres et hommages

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

couverture de l'album Following the right way de Pierre MarcusAprès « Longue attente » sorti en 2015 chez Cosmopolite Records et « Pyrodance » paru Jazz Family en 2018, le contrebassiste et compositeur Pierre Marcus revient à la tête d’un quintet de haut vol, avec « Following the right way » (Jazz Family/Socadisc), sorti le 29 mai 2020.

L’album procure de belles émotions musicales. Un voyage dépaysant et bienvenu qui tombe à pic après un début d’année 2020 peu propice aux expéditions terrestres ou aériennes.

Sur « Following the right way », Pierre Marcus invite à le suivre au fil d’un itinéraire musical autobiographique entre bebop, hard bop, Grèce, Bulgarie, Afrique Centrale, Europe et Etats-Unis. Compositions originales alternent avec reprises de standards et arrangements d’une mélodie traditionnelle bulgare.

Les musiciens

A la tête d’un quintet talentueux qui réunit le pianiste Simon Chivallon et les fidèles Baptiste Herbin (saxophones alto et soprano), Irving Acao (saxophone ténor) et Thomas Delor (batterie), Pierre Marcus convie aussi des invités.

Le trompettiste Renaud Gensane les rejoint sur trois titres, Jeremy Hinnekens intervient au piano sur deux morceaux et le vibraphoniste Alexis Valet sur une plage. Sans oublier Aleksandar Dzhigov qui intervient avec sa gaida, sorte de cornemuse traditionnelle des Balkans, sur la seconde version de Bulgarian Time.

Le répertoire

Au fil de l’album alternent compositions inédites de Pierre Marcus, reprises de standards et arrangements d’une mélodie traditionnelle des Balkans.

Compositions originales

Outre celle qui donne son nom à l’album, Following the right way, les six compositions originales de Pierre Marus font écho à des jalons importants de la vie du leader.

Mister Chassagnite fait référence à François Chassagnite (1955-2011) qui fut son professeur et ami qui lui a transmis l’amour du jazz, African Brothers rend hommage à ses amis africains rencontrés lors de ses voyages au Congo Brazzaville et à Yaoundé au Cameroun, Misthios est écrit en mémoire à la Grèce et sa mythologie et Bye Bye Philou salue un certain Philou. La superbe ballade Marinonica rend en hommage à son amie Marie. Le titre fait allusion à la baronne de Pannonica , mélomane et mécène de musiciens de jazz new-yorkais des années 1950 et 1960 parmi lesquels comptent Monk et Parker.

Reprises de standards

Le contrebassiste a choisi trois standards qui font référence à certains de ses compositeurs et musiciens américains favoris.

Ainsi Bemsha swing de Thelonious Monk, Nostalgia in Time Square de Charlie Mingus) et Tricotism d’Oscar Pettiford s’inscrivent comme des étapes outre-Atlantique du voyage musical que propose Pierre Marcus.

Bulgarian time

Le répertoire débute et se termine avec Bulgarian Time, dont Pierre Marcus propose deux versions. Il s’agit de deux arrangements et interprétations de la mélodie traditionnelle bulgare Bogorovskiratchenik issue de la région de Dobritch où vit la famille de sa femme. L’album ouvre avec une version enflammée de Bulgarian time joué en quintet et se termine avec Bulgarian time traditional qui permet de découvrir la sonorité hypnotisante de la gaida d’Aleksander Dzhigov.

Impressions musicales

Les cinquante-cinq minutes de l’album permettent d’apprécier les couleurs diversifiées des onze étapes du voyage que propose l’album « Following the right way ». De bout en bout on est sous le charme des propos des interprètes qui rendent accessible la musique quelle que soit la complexité de sa structure. A travers les interactions des solistes on perçoit la complicité et l’écoute qui règnent entre les musiciens.

Puissante, grave ou chaleureuse la contrebasse de Pierre Marcus stimule ou apaise les échanges. Sobres et efficaces, ses interventions permettent d’apprécier sa justesse, ses nuances et son imagination.

On ne se lasse pas du soprano de Baptiste Herbin, voltigeur (Bulgarian time), triomphal (Mister Chassagnite), fulgurant (Following the right way), foudroyant (Bye Bye Philou), lyrique et charmeur (Marinonica), ébouriffant (Bulgarian time Traditional).  On savoure le jeu du piano de de Simon Chivallon tour à tour enflammé (Bulgarian time), enthousiaste (Nostalgia in Time Square), scintillant (Bemsha swing). On ne peut pas résister au saxophone ténor d’Irving Acao dont les interventions alternent entre mélancolie étirée (Misthios), frénésie inspirée (African Brothers), somptueux (Bemsha swing). On apprécie la diversité du jeu de batterie de Thomas Delor dont les rythmiques phosphorescentes savent aussi se faire frissonnantes ou délicates.

Présente sur trois titres, la trompette de Renaud Gensane dévoile un jeu flamboyant (Mister Chassagnite), enthousiaste (Nostalgia in Time Square) ou éclatant (Following the right way). Le piano de Jeremy Hinnekens balance entre groove (Tricotism) et lumière (Bye Bye Philou) et le vibraphone d’Alexis Valet brille par la richesse de son expressivité (Bye Bye Philou).

« Following the right way », un album qu’on ne se lasse pas d’écouter. A laisser tourner en boucle et à partager largement !

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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