Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.
Keith Jarrett sort « Live in Budapest »
Maître absolu de l’impro piano solo
A 75 ans, le pianiste Keith Jarrett sort un opus inédit intitulé « Live in Budapest ». Publié chez ECM, ce double album restitue la teneur d’un récital capté en 2016 au Béla Bartók National Concert Hall lors d’un récital donné dans la capitale hongroise. Une plongée dans le monde unique de Keith Jarrett devenu le maître absolu de l’improvisation en piano solo.
Sorti le 30 octobre 2020, le double album de Keith Jarrett, « Live in Budapest » (ECM/Universal) amortit par son indicible beauté l’impact de la nouvelle annoncée au New York Times par le pianiste, en l’occurrence, son potentiel retrait de la scène suite à deux accidents vasculaires cérébraux intervenus en février et en mai 2018.
Depuis 45 ans Keith Jarrett a contribué à redéfinir la place du piano dans la musique contemporaine en alliant dans son expression jazz, classique et traditions ethniques. En 2020, son légendaire enregistrement « The Köln Concert » (ECM/Universal) a célébré son 45ème anniversaire et figure au sommet des enregistrements de piano solo vendus dans l’histoire du jazz.
Après avoir annoncé en 1998 qu’il était atteint du « syndrome de fatigue chronique », le pianiste a ensuite repris des forces et enregistré dans son home studio de superbes ballades gravées sur le sublime « The Melody at Night, With You ». Tel un phœnix, en 1998, il a ensuite retrouvé sur scène son légendaire trio avec le batteur Jack DeJohnette et le contrebassiste Gary Peacock, récemment disparu (04 septembre 2020). En mars 2018, le label ECM a sorti le lyrique et sensible « After the Fall » (ECM/Universal) enregistré à Newark (New Jersey) le 14 novembre 1998 au New Jersey Performing Art Center.
« Live in Budapest »
Avant le concert de 2016 gravé sur « Live in Budapest », Keith Jarrett s’était produit quatre fois au Béla Bartók National Concert Hall de Budapest. La grand-mère maternelle du pianiste était hongroise, il a joué la musique de Bartók dès son plus jeune âge et, comme il l’explique au public, il lui a toujours voué une vive admiration. Les conditions étaient réunies pour que le concert se présente sous les meilleurs auspices.
Sur « Live in Budapest », quelques pièces sont empreintes des atmosphères sombres propres à Bartók et à d’autres compositeurs hongrois. Part VI irradie par la fougue de son toucher alors que Part IX et Part X convoquent un registre plus contemporain aux résonances ombrageuses et interrogatives.
D’autres ballades comme Part V, Part VII et Part XI touchent par leur dimension sensible et lyrique. Après un Part XII blues « bien tempéré » improvisé dans la plus pure tradition de ce style, le pianiste déploie son talent et offre en rappel It’s A Lonesome Old Town et Answer Me, deux titres que Keith Jarrett transfigure en rêveries délicates et poétiques.
Keith Jarrett a confié qu’il considérait « Budapest Concert » comme l’étalon-or de ses performances actuelles, l’œuvre de référence par rapport à laquelle tous ses autres enregistrements en solo devaient être mesurés. De fait, ce double album constitue une réussite absolue à écouter pour s’immerger dans le monde de cet improvisateur unique.
Simone Prattico présente « Oriundo »
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood
Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.
« Pensées Rotatives » de Théo Girard
Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.