« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

Entre joie et nostalgie

Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

Après deux albums sortis en 2018 et 2020 avec son quartet, le guitariste suisse Louis Matute revient à la tête d’un sextet qui s’étoffe en septet sur quatre pistes. Il signe « Our Folklore » (Neuklang/Big Wax Distribution), un troisième opus instrumental sorti le 25 mars 2022. Avec ses complices, il raconte douze histoires musicales qui fondent un nouvel univers, un nouveau folklore… que l’on s’approprie avec joie.

Louis Matute a mis à profit le confinement pour composer le répertoire de « Our Folklore » qui vibre des cultures et des folklores de Cuba, du Kenya, de l’Amérique du Sud (Colombie, Argentine, Brésil), de l’orient de la Méditerranée. Toujours au service du groupe, les musiciens s’expriment avec lyrisme et croisent leurs couleurs musicales.

Louis Matute

Les influences de Louis Matute sont diverses. Son père hondurien lui a fait connaître les musiques sud-américaines, sa mère allemande aimer Bach et les compositeurs romantiques du 19e siècle. Sans compter les artistes des années 1990, découverts durant son enfance et son adolescence.

En 2013, Louis Matute gagne le Prix de Musique du Collège Claparède. Il intègre la classe de Vinz Vonlanthen à l’AMR et rentre à la Haute Ecole de Musique de Lausanne l’année suivante, où il est l’élève de Francis Coletta pendant deux ans, puis suit les classes de Wolfgang Muthspiel et Lionel Loueke au Jazzcampus Basel. En 2016, il est sélectionné en tant qu’artiste suisse par l’HEMU pour jouer au festival Switzerland Meets Brazil à Rio de Janeiro et Sao Paolo, organisé par Montreux Jazz Festival à l’occasion des 50 ans du festival.

Musicien éclectique, il est sideman pour plusieurs projets à styles différents, notamment Gaspard Sommer (neosoul), Phasm (modern jazz), Mirlaqi (house). Ces collaborations lui ont permis de se produire sur des scènes
internationales reconnues et de partager la scène avec des musiciens d’exception tels Nicolas Folmer, Nguyen Lê, Matthieu Michel ou Ben Van Gelder.

Il dirige son propre quartet composé de Léon Phal (saxophone ténor), Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie) avec lesquels il a sorti deux albums « Telepathy » en 2018 et « How Great This World Can Be » en 2020.

En 2019, Louis Matute reçoit le prix du Cully Jazz Festival pour « la qualité du projet personnel, le professionnalisme et le potentiel de développement sur la scène helvétique et internationale » il a été sélectionné par le directeur de l’Abri, Rares Donca, pour faire partie des Artistes Associés à l’Abri - Centre Culturel pour Jeunes Talents - pour la saison 2019/2020. En octobre 2019, il est invité par l’ambassade de Suisse, le Consulat Français et le festival Madajazzcar à venir jouer une semaine à Antananarivo à l’occasion du festival. En octobre 2019, il est lauréat du concours Jazz Contreband.

25 mars 2022…. sortie de l’album « Our Folklore » du Louis Matute Large Ensemble

« Our Folklore »

visuel de l'album Our Folklore de Louis Matute Large EnsembleL’album a été mixé et mastérisé par Philipp Heck aux Bauer Studios Ludwigsburg en Allemagne. Le visuel de la pochette donne à voir une main lumineuse aux couleurs vives. Il s’agit de la main gauche de Louis Matute shootée à la caméra thermique… ouverte et dynamique elle semble donner le rythme et inviter à la danse.

Pour enregistrer les douze titres qu’il a composés durant le confinement, Louis Matute élargit la taille de son groupe. Ainsi Zacharie Ksyk (trompette, trombone), Andrew Audiger (piano, Fender) et Amine Mraihi (oud) invité sur quatre titres, rejoignent Léon Phal, Virgile Rosselet, Nathan Vandenbulcke et Louis Matute et le quartet devient le Louis Matute Large Ensemble au sein duquel la guitare est le seul instrument électrifié.

La rythmique nerveuse stimule les solistes auxquels elle propose de larges espaces d’expression. Envolées lyriques et flamboyantes alternent avec moments musicaux calmes et sensibles. Chaque soliste brille lors de ses interventions mais demeure au service du groupe et de son folklore. Les mélodies demeurent l’essence même de la musique, la complicité qui règne entre les musiciens est palpable. On se laisse porter par le côté festif de la musique même si de tendres couleurs nostalgiques teintent le voyage musical offert avec générosité par le Louis Matute Large Ensemble… et l’on se prend à chanter avec les musiciens dont on partage le folklore avec bonheur !

Au fil des pistes

L’album ouvre avec Renaissance. La guitare dessine un premier mouvement avec le piano et les cuivres soutenu par la rythmique sautillante. Dans un deuxième temps, l’oud calme l’ambiance avec une mélodie aux accents orientaux envoûtants. Les solos du piano et de la guitare électrique s’enchaînent avec flamboyance. On se sent emporté par l’énergie des musiciens qui jouent cette marche joyeuse et mélodieuse et on a l’impression de survoler un paysage irradié du soleil de l’insouciance.

Le contraste advient avec la mélodie mélancolique de Kawira exposé par l’ensemble. La douceur lyrique de la guitare rend hommage à la graphiste du deuxième album de Louis Matute, Kawira Mwirichia, décédée en octobre 2020.

On se laisse intriguer par l’atmosphère de Too much souls for this world et par la question que pose le titre. Soutenu par le riff nerveux de la guitare et par la rythmique qui va crescendo, le saxophone exubérant expose un solo bouillonnant et expressif. Le répertoire continue avec Tangos. Dès l’exposition du thème, on tombe sous le charme de l’harmonieuse ambiance créée par les cuivres, du son aérien de la trompette et de la lumineuse improvisation du piano fort inspiré.

Avec lyrisme la guitare électrique chante ensuite Hold your Hand, une ballade apaisante et caressante. Son feutré des cuivres, douceur de la guitare. On est tenté de prendre la main… de la pochette pour rejoindre les musiciens. L’oud revient sur Macondo et son jeu fusionne avec celui de la guitare. La composition qui porte le nom village colombien imaginé par Gabriel Garcia Marquez où se déroule « Cent ans de solitude », incite à la rêverie. Après l’improvisation virtuose et ourlée de sensibilité de la guitare, le solo effervescent du ténor insuffle une énergie contrôlée.

Hommage à toutes les personnes du quotidien ordinaire, For All these Real Stars invite à un voyage sans frontière à travers les improvisations enjouées du saxophone, du oud, de la contrebasse. C’est ensuite sur un tempo chaloupé que la guitare expose le thème du titre Alfaia, évocateur des ambiances brésiliennes du Nordeste. Le ténor incisif et élégant prend le relai et son solo intense et fougueux. La guitare lui répond par de superbes envolées lyriques et souples. Lorsque les deux solistes se rejoignent de nouveau, vient l’envie de chanter avec eux.

Sur Queen of Queen les cuivres exposent une mélodie harmonieuse sur un riff aux résonances cubaines tenu par le piano et la rythmique énergique. Les solistes s’expriment sans retenue et leur énergie stimule la batterie qui se lance dans un solo impétueux et entraîne le groupe dans une fin festive et dansante.

Our Folklore invite alors à un doux voyage onirique et serein sur les rives d’un paysage coloré par les notes chatoyantes du clavier électrique et le souffle chaleureux des vents. L’oud est de nouveau invité sur Zikra, une plage à la coloration orientale. On valse et l’on se laisse emporter au fil de la mélodie et des improvisations de l’oud éloquent, de la trompette exaltée.

L’album se termine avec Convivere sur lequel le groupe dialogue en grande connivence avant de laisser la guitare enflammer le morceau par un solo d’une énergie lumineuse et contagieuse… les musiciens conjuguent avec bonheur ce « vivre ensemble » qui semble les réunir et auquel on adhère volontiers.

Pour écouter Louis Matute Large Ensemble avec Louis Matute (guitare), Léon Phal (saxophone ténor), Zacharie Ksyk (trompette), Andrew Audiger (piano), Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie), rendez-vous le 16 mai 2022 et le 20 juin 2022 au Duc des Lombards (premier set à 19h30, deuxième set à 21h00, troisième set à 22h30) et le 06 juillet 2022 à 17h sur la scène de Cybèle, dans le cadre du festival « Jazz à Vienne ».

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Flavio Boltro & Fabio Giachino – « Things To Say »

Flavio Boltro & Fabio Giachino – « Things To Say »

Conversation musicale intime

Le trompettiste Flavio Boltro et le pianiste Fabio Giachino conversent en toute intimité sur « Things To Say ». Une alchimie musicale expressive et intense unit les deux musiciens transalpins. Onze compositions originales à savourer avec délice. Entre passion et confidence, un album lyrique et stimulant.

visuel de l'album Things To Say de Flavio Boltro & Fabio GiachinoLe label italien CAM Jazz propose « Things To Say », un enregistrement du duo Flavio Boltro & Fabio Giachino.

Riche en émotions, le dialogue entre le trompettiste et le pianiste comble l’oreille. Leurs échanges témoignent d’une écoute profonde et d’une grande expressivité.

Sur « Things to say » (CAM Jazz/L’Autre Distribution) sorti le 22 avril 2022, les émotions ponctuent la conversation entre Flavio Boltro & Fabio Giachino. A écouter sans modération !

Flavio Boltro

Aujourd’hui trompettiste de référence du jazz italien, Flavio Boltro a suivi le cursus du conservatoire national de musique classique de Turin G. Verdi. Il a étudié la trompette classique pendant sept ans. À 19 ans, il remporte le premier prix de trompette classique du Conservatoire, mais renonce à un poste fixe au sein de l’Orchestre Symphonique de Turin, préférant le jazz.

Dans les années quatre-vingt, il a joué dans « Lingomania quintet » de Maurizio Giammarco avec Roberto Gatto (batterie), Furio Di Castri (contrebasse), Maurizio Giammarco (saxophone) et Umberto Fiorentino (guitare) et s’est produit avec Steve Grossman, Cedar Walton, Billy Higgins, Clifford Jordan, Jimmy Cobb, Manhu Roche, Joe Lovano, Freddie Hubbard. Il a remporté le référendum Top Jazz à plusieurs reprises (à la fois en tant que soliste et en tant que membre de « Lingomania »).

Depuis les années quatre-vingt-dix, il a tourné son activité vers la France, où il réside aujourd’hui. En 1994 il rejoint l’Orchestre National de Jazz de Laurent Cugny, intègre en 1996 le sextet de Michel Petrucciani et en 2000 le quintet de Michel Portal. En 1997, il est membre du quintet de Stefano Di Battista, avec Éric Legnini (piano), Benjamin Henocq (batterie) et Rosario Bonaccorso (contrebasse). En 2003, Flavio Boltro joue en quartet avec Éric Legnini, Rémi Vignolo et Franck Aghulon avec qui il enregistre l’album « 40 degrés » (Blue Note Records). Durant cette même année 2003, il participe au Trio AIR avec Giovanni Mirabassi (piano) et Glenn Ferris ((trombone) avec qui il enregistre l’album « AIR » ((Sketch)).

En 2007, le chanteur populaire italien Gino Paoli réalise son rêve : monter un groupe de jazz. Il s’entoure de Flavio Boltro, Roberto Gatto, Rosario Bonaccorso et Danilo Rea. Le groupe enregistre 2 albums, « Milestones - Un Incontro In Jazz » (Blue Note) et « Un incontro in jazz à Rome » (Parco Della Musica Records). En 2011, le label allemand Act Music propose à Flavio Boltro d’enregistrer des grands airs d’opéra italiens. Avec Danilo Rea qui a comme lui une solide formation classique, il grave l’album « Opera at Schloss Elmau ». En 2012, il enregistre « Joyful » (Bonsaï) avec son nouveau groupe, « Joyful », un quintet All stars composé de l’italien Rosario Giuliani (saxophone), Pietro Lussu (piano), Darryl Hall (basse) et André Ceccarelli (batterie). Il fait appel à Alex Ligertwood (voix), un des chanteurs du groupe de Carlos Santana.

Sur « Spinning » (2018) il revient au trio sans instrument harmonique avec Marco Battisti (contrebasse) et Mattia Barbieri (batterie) et explore avec eux de nouvelles perspectives musicales (pop, électro) et propose une musique complexe et contemporaine.

Fabio Giachino

Le pianiste est considéré comme l’un des plus grands talents apparus sur la scène musicale italienne ces dernières années.

Parallèlement à ses études académiques classiques, il étudie le jazz avec entre autres Antonio Faraò, Dado Moroni, Riccardo Zegna, Danilo Rea, Franco D’Andrea, Stefano Battaglia, Gianluigi Trovesi, Pietro Tonolo, Furio Di Castri, Barry Harris, Joey Calderazzo, Kurt Rosenwinkel, Scott Colley, Jeff Tain Watts, Salvatore Bonafede. En mars 2012, il termine sa période de jazz de deux ans au Conservatoire G. Verdi de Turin avec Furio Di Castri et Dado Moroni.

En 2009 et 2012, il étudie à New York avec Fred Hersh et Hal Crook. En 2011, à Detroit, il participe avec Emanuele Cisi à un échange entre le département de jazz du conservatoire de Turin et la Wayne State University of Michigan. En 2016, il est sélectionné par l’Association nationale des musiciens de jazz pour une résidence d’artiste de trois mois à l’ambassade d’Italie à Copenhague.

Fabio Giachino mène une intense activité de concerts (Allemagne, France, Suisse, Belgique, Espagne, Danemark, Angleterre, République tchèque, Pologne, Turquie, Roumanie, Canada, États-Unis et Italie). Il collabore avec de nombreux artistes jazz tels que Dave Liebman, Rosario Giuliani, Furio Di Castri, Maurizio Giammarco, Emanuele Cisi, Gavino Murgia et Massimo Manzi. Il collabore aussi avec Fabrizio Bosso, Gegè Telesforo, Javier Girotto, Miroslav Vitous, Dusco Goycovitch, Gilad Atzmon et bien d’autres. Dans les domaines pop et R&B, il a travaillé entre autres avec Roy Paci, Motel Connection, ENSI, Dj2P.

Entre 2011 et 2014, il est récompensé par de nombreux prix en Italie et en Europe, en tant que soliste et aussi à la tête de son groupe. Il est élu de 2011 à 2014 parmi les 10 meilleurs pianistes italiens selon le référendum sur les JazzIT Awards ainsi que parmi les 10 meilleurs groupes italiens avec son trio en 2013 et 2014. Son premier album « Introducing Myself » (2012) enregistré en trio avec le saxophoniste Rosario Giuliani et son deuxième album en trio « Jumble Up » (2014) ont été respectivement inclus dans les 100 Greatest Jazz Albums 2012 et 2013 selon le magazine JAZZIT.

Après « Blazar » (en trio) et « Balancing Dreams » (en solo) enregistrés en 2015, il grave ensuite « North Clouds » (2017) en trio avec Matthias Flemming Petri (basse) et Espen Laub Von Lillienskjold (batterie) et deux invités, Benjamin Koppel (saxophones) et Paolo Russo (bandonéon). Il a intégré le label CAM Jazz en 2019 à la tête d’un octet avec « At The Edges of The Horizon » puis en solo avec « Limitless » (2021)

« Things to say »

Flavio Boltro & Fabio Giachino ont partagé ensemble de nombreuses expériences musicales. En 2022 se retrouvent en duo sur « Things to Say » sorti le 22 avril 2022 chez CAM Jazz.

L’album a été enregistré en décembre 2020 sous la supervision du producteur musical Ermanno Basso par Alessandro Taricco au studio Riverside de Turin (Italie), puis mixé et mastérisé en janvier 2021 par Stefano Amerio au studio Artesuono à Cavalicco dans la province de Udine (Italie).

Au sein de son intimité artistique, le duo s’exprime avec complicité dans un idiome où flirtent liberté et modernité. Le trompettiste s’approprie chaque note qui émane de son instrument et dialogue avec le pianiste au langage lyrique ancré dans les racines du jazz. De superbes mélodies spatiales croisent de stimulantes lignes expressives.

L’album propose onze titres assez courts pour la plupart, six compositions du pianiste, quatre du trompettiste et une collective.

Au fil des pistes

L’album ouvre avec Piccola Nina, une composition de Flavio Boltro, jouée de manière assez exubérante. Le swing et l’aisance du trompettiste suscitent l’allégresse et inspirent au pianiste une improvisation fort expressive à l’issue de laquelle le duo se retrouve et échange en belle harmonie. Le répertoire continue avec une composition de Fabio Giachino, Dark Fire and Desire. A partir d’un riff du piano, le thème est ensuite exposé à l’unisson à la suite de quoi les deux solistes ont beaucoup de choses à dire. Le pianiste mêle virtuosité savante et lyrisme précieux. Le trompettiste lui répond par des phrases hard bop et son jeu soutenu permet d’apprécier sa fougue et son intrépidité.

Things to Say, la composition du pianiste qui donne son nom à l’album, fait ressortir la complicité qui règne entre les deux musiciens et leur osmose artistique. Son chaud de la trompette, maîtrise des aigus, jeu vif et passionné du piano.

Sur sa composition Prelude to Salina, le pianiste s’exprime solo. D’une grande liberté harmonique, son jeu développe des lignes mélodiques lumineuses pleines de charme. Le duo se reforme sur Salina, ballade écrite par Flavio Boltro. Les notes tenues et travaillées de la trompette confèrent une esthétique raffinée à cette composition ourlée de délicatesse.

Avec Hidden Smile, on assiste à un échange musical séduisant entre le son cuivré de la trompette et l’approche élégante et mélodique du piano. Irrésistible !

Une douce tristesse s’invite ensuite sur la composition du pianiste, No Noise. L’accompagnement tout en finesse et en légèreté du pianiste met en valeur la plénitude et la délicatesse de la trompette. Seven Dwarves, le morceau suivant, se fait plus aventureux voire même un peu fantaisiste. Après l’exposé à l’unisson du thème pris sur un tempo médium, piano et trompette rivalisent de virtuosité dans un climat dansant où l’écoute demeure de mise entre eux.

Changement d’esthétique avec Mood and Blues, blues au tempo rapide. Articulation vertigineuse de la trompette, effets de pistons, accompagnement solide et sans faille du piano. Les deux musiciens sont au diapason et improvisent au galop.

Sur le percussif et malicieux, Tira E Mola, le duo semble s’amuser. Climat enthousiaste et échanges sautillants. L’album se termine avec Spicy Blues, le morceau le plus court du répertoire. Un blues baroque et très vif. Tel un orfèvre du timbre, le trompettiste articule avec précision chacune de ses notes alors que le jeu très maîtrisé du piano navigue entre tradition et modernité.

Pour écouter Flavio Boltro & Fabio Giachino, rendez-vous le 22 mai 2022 à 22h au Camera Jazz Club de Bologne (Italie).

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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Avishai Cohen signe « Shifting Sands »

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Retour au trio

Le contrebassiste Avishai Cohen fait son grand retour avec « Shifting Sands » et une formation éblouissante qui réunit à ses côtés le pianiste Elchin Shirinov et la batteuse Roni Kaspi. L’album renoue avec l’alchimie propre à la musique d’Avishai Cohen… élégance musicale, grandes lignes mélodiques et rythmes divers et recherchés. Somptueux et captivant.

couverture de l'album Shifting Sands du contrebassiste Avishai CohenDevenu au fil des ans une figure incontournable du jazz international, le contrebassiste, chanteur et compositeur Avishai Cohen présente la musique de son nouvel album « Shifting Sands » (Naïve/Believe).

Après avoir dirigé des orchestres comme sur « Two Roses » (Naive/Believe) sorti en 2021 ou dirigé de plus petits ensembles sur « Arvoles » (Razsdaz Recordz/Warner Music) il revient au format du trio jazz piano/contrebasse/batterie. A ses côtés, le pianiste Elchin Shirinov et la batteuse Roni Kaspi.

Le 05 juillet 2021, le concert donné par Avishai Cohen Trio sur la scène du Théâtre Antique de Vienne dans le cadre « Jazz à Vienne » avait permis de découvrir quelques titres de l’album et de percevoir la complicité qui régnait entre Avishai Cohen, Elchin Shirinov et Roni Kaspi.

Attendu pour le 13 mai 2022, l’album « Shifting Sands » (Naïve/Believe) du contrebassiste Avishai Cohen confirme l’alchimie musicale du trio.

« Shifting Sands »

Avishai Cohen TrioDurant le confinement, Roni Kaspi est encore étudiante au Berklee College of Music de Boston. Tous ses cours étant suspendus en raison de la pandémie, elle retourne en Israël. Avec le confinement, beaucoup de musiciens ont eu besoin d’échanger et de continuer à faire de la musique ensemble « virtuellement », puisqu’il leur était impossible de se voir. La jeune batteuse née en 2000 a posté une vidéo sur les réseaux sociaux où elle jouait la musique d’Avishai Cohen. Ce dernier a manifesté la curiosité de la rencontrer puis ils ont commencé à répéter ensemble. Il lui a ensuite proposé d’intégrer son trio et de rejoindre le pianiste azerbaïdjanais Elchin Shirinov natif de 1982. Le contrebassiste a quant à lui célébré son demi-siècle en 2020. L’écart d’âge ne constitue en rien un obstacle à l’entente des trois musiciens et s’évapore même dès que le trio commence à jouer.

Les compositions de « Shifting Sands » ont vu le jour chez Avishai Cohen, près de Jérusalem, sur son piano, pendant la pandémie. Pour la première fois depuis des années, la situation sanitaire a tenu le contrebassiste à l’écart de la route pendant plusieurs mois. Il a continué à communiquer avec son public régulièrement grâce à des sessions live sur Facebook et Instagram, considérant cela comme une mission. Cette obligation de répéter lui donnait une motivation durant cette période où l’isolement était de mise.

« C’était une façon inhabituelle de travailler, mais en même temps, je trouvais ça sympa et stimulant de faire plaisir au moins à quelques personnes chaque jour. Et de me faire plaisir. Ne pas pouvoir faire de concerts pendant une si longue période, cela ne m’était jamais arrivé. Cela m’a fait apprécier mon métier encore plus qu’avant. » Avishai Cohen

Enregistré en août 2021 au Nilento Studio de Göteborg (Suède), « Shifting Sands » a été mixé et mastérisé par Lars Nilsson. L’album propose neuf compositions originales du leader et un traditionnel. Les dix titres ont été arrangés par Avishai Cohen.

« Shifting Sands », un album somptueux où s’entrecroisent lyrisme, puissance, générosité et émotion.

Au fil des titres

En ouverture, Intertwined révèle d’emblée la puissance de la musique du trio. A partir d’un riff envoutant basse/piano émerge une mélodie angélique. Une réelle magie opère entre le piano lumineux, les battements vigoureux des tambours et la contrebasse pulsatile. Les expressions des trois musiciens s’entrelacent tout au long du morceau qu’ils explorent et transforment.

Sur Window, la musique se développe à partir d’un motif mélodique que piano et contrebasse jouent en parfaite synchronisation. Le pianiste improvise ensuite avec une fougue non dénuée de poésie. Les notes chantent, les couleurs sonores se succèdent et se fondent en une mélodie entêtante construite en boucle. Batterie, contrebasse et piano unissent leur énergie et reviennent à la pulsation du début. Puissance et lyrisme se conjuguent avec bonheur.

Changement d’atmosphère avec Dvash qui tranche avec la véhémence du titre précédent. L’exposition du thème en contrepoint par le piano et la contrebasse rappelle la forme d’une fugue, ce qui n’est pas sans évoquer des résonances de musique baroque. Après quatre minutes, le solo de contrebasse advient telle une offrande. Plus loin, la contrebasse expose le thème de Joy à l’archet. Construit comme une incantation, le titre ouvre un grand espace d’expression à la batteuse dont le jeu déstructuré s’épanouit avec véhémence avant de céder la place à un chorus énergique du pianiste.

Ourlée de couleurs nostalgiques, la mélodie de Below accueille le silence. Riche des influences musicales du compositeur, elle témoigne d’une grande profondeur. Le trio enchaîne ensuite avec le titre qui donne son nom à l’album. Shifting Sands, un voyage spirituel où alternent les envolées du piano et celles de la batterie. La contrebasse improvise avec une délicatesse qui confine au romantisme. Subtil et pénétrant.

Avec Chacha Rom, retour à un tempo plus syncopé. Sur les cordes de la contrebasse, l’archet fait chanter les notes. Le pianiste inspiré les invite ensuite à danser sur les touches noires et blanches. Un vrai régal rythmique et mélodique.

Par une interprétation évocatrice de l’art de Bill Evans, le trio transforme le titre traditionnel Hitragut en un concentré de lyrisme et d’élégance. Le jeu tout en retenue du pianiste n’en demeure pas moins plein d’allant, stimulé avec subtilité et souplesse par la batterie. Le contraste est saisissant avec Videogame construit à partir d’une nappe mélodique que piano et contrebasse développent avec emphase. Les riffs réitératifs du piano propulsent la contrebasse. Le dialogue entre les deux instruments confine à la communion. Le climat sonore se fait envoutant.

L’album se referme avec Kinderblock. Une toile musicale impressionniste en deux mouvements où le piano est rejoint après trois minutes par le jeu élégant de la contrebasse et l’effleurement des balais sur les peaux et les cymbales. Magie absolue !

Pour écouter Avishai Cohen Trio, rendez-vous le 17 mai 2022 à La Cigale à Paris, le 28 mai 2022 à Coutances dans le cadre de Jazz sous les pommiers, le 10 juin 2022 dans le cadre du Jazz festival de Pic St Loup, le 28 juin 2022 dans le cadre du Festival de jazz d’Ajaccio, le 30 juin 2022 à Blainville-Crevon dans le cadre du Archao Festival. ICI pour connaître l’intégralité des dates des concerts du contrebassiste Avishai Cohen.

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Jazz Day Lyon 2022

Jazz Day Lyon 2022

24h pour célébrer le Jazz !

Chaque année depuis 2011, le 30 avril célèbre la « Journée internationale du Jazz ». Pour la dixième année, « Jazz à Vienne » coordonne le « Jazz Day » sur Lyon et son territoire, avec le soutien du Pôle Métropolitain. En avant pour le « Jazz Day 2022″… 24 heures de jazz pour célébrer la diversité du jazz en direction de tous les publics.

Initiée en 2011 par l’Unesco, cette journée internationale est organisée le 30 avril dans les plus grandes villes du monde. Le « Jazz Day » célèbre le Jazz et ses valeurs comme instrument de paix, de démocratie et de dialogue entre les cultures.

De nombreux acteurs du jazz du Pôle Métropolitain de Lyon se mobilisent pour des rencontres et des échanges autour d’évènements festifs. Le Jazz Day Lyon, ce sont plus de soixante concerts ou événements sur la seule journée du 30 avril 2022, le tout, le plus souvent en accès libre.

De Lyon à Vienne, de Saint-Étienne à Villefranche-sur-Saône, de Bourgoin-Jallieu à l’aéroport Saint-Exupéry, c’est l’occasion de célébrer partage et métissage, ces valeurs qui font l’identité du jazz.

Visuel Jazz-Day 2022Le Jazz Day Lyon 2022

  • 24 heures
  • 80 lieux
  • 60 acteurs
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Aéroport Saint-Exupéry

De 10h à 12h, dans la Zone publique du Terminal 1 de l’aéroport Saint-Exupéry, le Skokiaan Brass Band propose une « New Orleans Brass Party ».

Depuis sa création en 2013, le Skokiaan Brass Band s’inspire du son cuivré et de la créativité bouillonnante des brass bands de La Nouvelle-Orléans. Cinq ans après son voyage à Big Easy et sa rencontre avec plusieurs musiciens emblématiques de la ville, le groupe a sorti en avril 2020 son premier album, « The French Touch », réalisé par le grand Kirk Joseph, membre fondateur du mythique Dirty Dozen Brass Band. Dance party assurée pour ce concert en entrée libre !

Lyon et ses alentours

Villeurbanne

De 11h à minuit, place au Festival des Fanfares de Villeurbanne ! Le groove et la puissance des cuivres se mêlent aux rythmes des percussions pour une joyeuse fête urbaine dans les rues de Villeurbanne.

Dans toute la ville en journée et à partir de 18h à la Zone d’Aménagement Concerté des Gratte-Ciels, les cuivres invitent à danser. À partir de 18h, rendez-vous au169 Cours Emile Zola à Villeurbannehuit fanfares se succéderont pendant toute la soirée sur une scène !

Vienne & alentours, Saint-Etienne & alentours, Bourgoin-Jallieu & alentours, Villefranche

Les propositions de concerts et de jam sont nombreuses et variées.

Pour consulter l’intégralité des propositions du Jazz Day Lyon 2022, rendez-vous sur le site Jazz Day Lyon où une carte permet de repérer les lieux du Jazz Day pour mieux se déplacer tout au long du 30 avril 2022.

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Sous le signe du soleil et de l’exotisme

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

visuel de l'album Meva Festa de Laurent CoulondreDepuis deux ans, Laurent Coulondre s’est entouré d’une équipe de choc avec laquelle il a réalisé « Meva Festa », l’album de ses rêves. « Meva Festa »…. un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »,

A travers ce projet aux sonorités latino-américaines, l’artiste communique sa joie de vivre mais aussi sa vision de la musique, de la vie et du partage. La musique explose… que la fête commence !

« Meva Festa », du jazz latin, festif, chaleureux qui rend hommage aux origines espagnoles de Laurent Coulondre et à l’Amérique du sud qu’il affectionne tant.

Pendant le confinement, le lauréat de deux Victoires du Jazz, Révélation de l’année/Prix Frank Ténot en 2016 et Artiste instrumental en 2020, Laurent Coulondre a fait des sessions avec le percussionniste brésilien Adriano DD Tenorio.

« C’est à Adriano DD Tenorio, véritable magicien de la percussion, que je dois l’essence même de ce projet ainsi que son nom. » Laurent Coulondre

Laurent Coulondre a réalisé « Meva Festa » avec Laura Dausse, chanteuse, flûtiste et percussionniste. Le leader a vu les choses en grand, percussions, trompettes, saxophones, trombone, flûtes, basses, batteries, contrebasse, voix…

Ainsi, aux côtés de Laurent Coulondre (piano, claviers), on retrouve Adriano Dos Santos Tenorio (percussions), Jérémy Bruyère (basse, contrebasse), Robinson Khoury (trombone), Alexis Bourguignon (trompette), Nicolas Folmer (trompette), Lucas Saint Cricq (saxophones et baryton), Stéphane Guillaume (saxophone ténor, flutes), Laura Dausse (voix), Martin Wangermée (batterie), André Ceccarelli (batterie).

Pour écouter live Laurent Coulondre et son projet « Meva Festa », rendez-vous le 11 juin 2022 à 20h30 à l’Alhambra de Genève (Suisse), le 29 juillet 2022 à 21h30 dans le cadre du festival Jazz à Foix 2022 et aussi le 12 octobre 2022 au New Morning (Paris).

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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