Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Émotions musicales nocturnes

Des conditions climatiques idéales président à la soirée du 16 juillet 2022 des Nuits de Fourvière qui programment Marion Rampal puis Archie Shepp sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Le public a vibré avec enthousiasme à l’écoute des musiques de ces artistes aussi talentueux que généreux.

Cet Echo#1-Nuits de Fourvière 2022 fait un clin d’œil à la soirée du 16 juillet 2022 dont l’affiche réunit Marion Rampal et Archie Shepp.

L’intimité du  l’Odéon se prête tout à fait aux ambiances de ces sets programmés par les Nuits de Fourvière 2022.

Marion Rampal

visuel de l'album Tissé de Marion RampalDepuis 2012, la chanteuse et musicienne française Marion Rampal collabore avec Archie Shepp. Le 25 février 2022, elle a publié l’album « Tissé » (Les Rivières Souterraines/ L’Autre Distribution) sur lequel elle a invité le saxophoniste et chanteur qui intervient sur un titre, Calling to the Forest.

Entourée de Matthis Pascaud (guitare), de Sebastien Llado (trombone), Pierre-François Blanchard (piano), Simon Tailleu (contrebasse) et Raphaël Chassin (batterie), Marion Rampal entame le set avec A Volé puis le groupe continue avec D’autres Soleils. Une grande complicité est perceptible entre les membres du groupe. Avec délicatesse, le batteur accompagne le chant à mains nues et contribue ainsi à la dimension sensible de la musique.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp, Jason Moran & Marion Rampal

®Jean-Pierre Jacquot

Après avoir rappelé qu’elle s’est déjà produite durant d’autres éditions des Nuits de Fourvière avec Archie Shepp puis Raphaël Imbert, la chanteuse évoque le répertoire qu’elle présente, un répertoire qui pose avec « sourire la question de la fin de la vie et de la fin de l’amour ».

Pour aller en ce sens, le set se poursuit avec Reminder qui « rappelle que l’on n’est pas éternel ». Accompagnée par le piano tout juste effleuré, la voix limpide de la chanteuse soutenue par le contrechant délicat du trombone établit un climat apaisant et nostalgique, lumineux et introspectif. Le groupe poursuit avec une version mélancolique de la chanson Don’t Think Twice, It’s All Right de Bob Dylan… balais sur la batterie, improvisation très libre du piano, duo intime de la voix et de la guitare. Les émotions circulent entre la scène et les gradins.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp, Jason Moran & Marion Rampal

®Jean-Pierre Jacquot

La douceur des sensations musicales se poursuit avec le climat de rêverie mélancolique de Blossoms, morceau servi par un accompagnement instrumental très sobre qui met en évidence la sensibilité du chant.

Marion Rampal interprète ensuite une composition intitulée Au Jardin qui ne figure pas dans son dernier album, l’histoire d’une dame âgée qui se lève et descend dans son jardin. Douceur et force se côtoient tout au long de cette chanson où le chant réverbéré du trombone enfle alors que la guitare électrique propulse sa sonorité saturée. Moment oh combien émouvant et délicieux !

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp, Jason Moran & Marion Rampal

®Jean-Pierre Jacquot

Le set continue avec un morceau bluesy à la rythmique soutenue qui voit la batterie se déchaîner avant le poétique Où Sont Passées Les Roses qui hésite entre maloya et folk. Après le caressant Tisser, le groupe devient fanfare et entame une marche joyeuse qui déclenche les applaudissements fournis d’un public définitivement conquis. Un léger souffle de vent se lève pour un rappel où la voix limpide et lumineuse de la chanteuse navigue entre force et caresse.

Archie Shepp

couverture de l'album Let My People Go de Archie Shepp & Jason MoranA la nuit tombée, chapeau blanc et costume clair, élégant comme toujours, Archie Shepp gagne la scène au bras du pianiste Jason Moran. Quarante ans séparent les deux musiciens mais leurs regards sur le jazz convergent. Le 05 février 2021 ils ont sorti l’album « Let My People Go » (Archie Ball/L’Autre Distribution) enregistré en duo. Les deux musiciens vont d’ailleurs reprendre plusieurs thèmes de cet opus.

Le dialogue qui s’établit entre les deux musiciens est à la fois intense et aérien, profond et léger. A plusieurs reprises, le saxophoniste invite Marion Rampal à les rejoindre. Le set fait donc alterner morceaux instrumentaux en duo et pièces chantées en trio.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp & Jason Moran

©Jean-Pierre Jacquot

Assis au centre de la scène et à droite du piano, Archie Shepp embouche et son souffle comme une plainte explore tout le registre de son instrument, des notes les plus graves aux plus aiguës puis le piano percussif et interrogatif lui répond. Alternativement, il chante et pleure, poétise et explose. Après Wise On, les deux musiciens enchaînent avec Isfahan, ballade sur laquelle un dialogue fort expressif s’instaure entre eux, le saxophone questionnant le piano qui lui répond.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp, Jason Moran & Marion Rampal

®Jean-Pierre Jacquot

Le saxophoniste appelle Marion Rampal qui les rejoint sur scène où elle dit et chante Blasé, une poésie écrite par Archie Shepp. Derrière la voix le saxophone déroule un riff réitératif. Avec détermination, le saxophone entame ensuite Ain’t Misbehavin’. Le climat se teinte de blues lorsque le piano brode autour du thème de Fats Waller. Après le chant léger et souple de Marion Rampal, Archie Shepp lui répond et tous deux mêlent leurs chants gorgés d’émotions.

Le duo saxophone-piano reprend son dialogue. Lamentations et phrases d’espérance se suivent sur Lush Life. Les notes perlées du piano sont égrenées au fil du chant triste et céleste du ténor nocturne. Après le chorus de piano, la voix grave d’Archie Shepp s’élève, telle une prière empreinte d’une grande tristesse. Sur le piano, Jason Moran entame Sometimes I Feel Like A Motherless Child, un des titres que les deux musiciens ont gravé sur leur album de 2021. Une émotion palpable gagne le public à l’écoute du saxophone qui souffle sa désespérance.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp & Jason Moran

®Jean-Pierre Jacquot

Marion Rampal revient sur scène pour interpréter My One And Only Love. Le ténor pleure, le piano délicat lui répond et la chanteuse reprend le thème alors qu’un un brin de vent se lève comme pour immortaliser ce moment poétique et éthéré brodé de délicatesse et de sobriété. Le répertoire se poursuit avec un autre morceau d’Archie Shepp, Ballad For A Child. Sur son ténor, le saxophoniste éructe quelques notes désespérées puis les voix d’Archie Shepp et de Marion Rampal croisent leurs chants chargés d’émotions.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022_17-07-22_Archie Shepp, Jason Moran & Marion Rampal

®Jean-Pierre Jacquot

La chanteuse quitte la scène. Le duo commence alors Go Down Moses dont le saxophone expose le thème note par note, sur un tempo plus qu’étiré. Le piano prend le relais. Il se fait dissonant dans les aigus puis sur les touches graves percutées fait entendre le tonnerre de l’oppression. Le morceau se termine par la prière désespérée de la voix d’Archie Shepp.

Le trio revient saluer et remercier le public avant de s’éclipser sous les vivats d’une foule unanime.

Dans la douceur de la nuit estivale, le public quitte à regret la scène de l’Odéon après deux concerts riches en sensations.

Avec tous nos remerciements à Jean-Pierre Jacquot et Jazz-Rhône-Alpes pour leurs photos qui restituent les ambiances de la soirée.
« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

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En trio avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontamanou, le pianiste et compositeur Laurent de Wilde présente « Life is a Movie » et ses ambiances éclectiques irriguées de groove et de liberté. La vie d’un musicien narrée comme un film, au fil des rencontres et des imprévus de la vie. Un album élégant gorgé de vie et de swing.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

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À Cluny, en Bourgogne du sud, du 19 au 26 août 2023, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, il propose un large panorama de cette « musique en état perpétuel de création ». L’occasion de retrouver près de quarante artistes, six ateliers musique et chant, deux ateliers jeune public, des bœufs jusqu’au bout de la nuit. Des musicien.ne.s de renommée internationale, des artistes créatifs au long cours et aussi de nouveaux venus qui sont les enchanteurs de demain.

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Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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Dhafer Youssef - Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé

Double plateau alléchant et conditions atmosphériques estivales pour la soirée du 02 juillet 2022 du festival Jazz à Vienne. Le oudiste Dhafer Youssef venu en quartet puis Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé en septet ont comblé le public du Théâtre Antique. Les vibrations musicales orientales ont déclenché l’ovation d’une foule enthousiaste.

Echo#1-Jazz à Vienne 2022 propose un retour sur la soirée du 02 juillet 2022

Dhafer Youssef 4tet

C’est en quartet que le oudiste et chanteur Dhafer Youssef se présente sur la scène du Théâtre Antique. Il propose une musique aux accents universels jouée par un Tunisien, un Malien, un Norvégien et un Brésilien. Avec à la kora, Ballaké Sissoko, à la guitare, Eiwind Aarset et Adriano Dos Santos derrière percussions et batterie.

Une grande complicité règne entre les musiciens.

Du début à la fin de la prestation du quartet, oud et kora dialoguent avec générosité. Leurs échanges sont soutenus avec nuance par la rythmique qui propulse et soutien l’élévation du chant aérien de Dhafer Youssef.

La musique passe d’une quasi-immobilité à des emballements inspirés. Les chorus de la kora saisissent par leur subtile légèreté doublée d’une intensité étonnante. La guitare électrique colore les échanges d’accents rock. La voix aérienne du oudiste élève très haut son chant qui plane entre orient et jazz.
Avant de terminer le set sous des applaudissements fournis d’un public conquis, Dhafer Youssef dit l’admiration qu’il porte à Milton Nascimento dont « la voix divine » l’inspire. Il lui dédie Milton Five.

Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé

Le pianiste et chanteur franco-libanais Bachar Mar-Khalifé réunit un septet autour de Marcel Khalifé (chant, composition, oud) pour rendre hommage à l’œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008). Autour de son piano et du oud de son père, il réunit un ensemble instrumental (accordéon, basse, guitare, violoncelle et batterie) pour un set qui mêle mélancolie et joie, nostalgie de l’exil et bonheur de l’amitié.

La musique du groupe soutient les mots de Marcel Khalifé qui chante les textes de celui qui fut son ami. Vibrant d’humanité, son chant fait entendre une véritable ode à la poésie, l’amour, la guerre, la prison, à l’exil et à l’amitié.

« Nous allons à la rencontre de la paix avec la poésie de Mahmoud Darwich. »

Sur l’écran de fond de scène sont projetés des dessins qui suggèrent le contenu des textes de Beyrouth, Haïfa, Vienne, Joseph, Rita. Mélancolique mais nuancée, la musique prend de l’ampleur et les rythmes varient. Musique instrumentale et chants se mêlent pour le plus grand bonheur du public qui reprend avec le groupe les paroles des rappels.

Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé ont proclamé le credo de Mahmoud Darwich dont on souhaiterait qu’il devienne réalité : « Ma nationalité, c’est le cœur des autres, je n’ai besoin d’aucun passeport ».

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

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Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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FUSSYDUCK sort son premier album

FUSSYDUCK sort son premier album

Groove et fraîcheur

Le tout premier album de FUSSYDUCK est sorti sur le Label Double Moon Records. Belle découverte que le projet de ce groupe transnational. L’opus « Maybe that’s all we get » propose une musique singulière aux contrastes mélodiques et harmoniques colorés et aux paysages sonores délicats et chaleureux. Groove et fraîcheur sont alliés pour le meilleur.

visuel de l'album Maybe that's all we get de FussyduckFUSSYDUCK est un projet collaboratif transnational, né à l’été 2017, dans un atelier en Toscane. D’une instrumentation peu commune, le sextet combine un trio jazz classique, piano,/contrebasse/ batterie à un violon, Un saxophone alto et un trombone.

Enregistré en janvier 2020, « Maybe that’s all we get » est paru le 27 mai 2022 (Double Moon Records).

Le son de FUSSYDUCK est léger, chaleureux et vif, empreint de contrastes créés par le son du saxophone alto, du trombone et du violon, avec un sens de la narration musicale passionnante et un groove communicatif inimitable, résultat d’une connexion passionnante.

FUSSYDUCK

Fondé durant l’été 2017, dans un atelier mené par Dave Liebman en Toscane, FUSSYDUCK a rapidement attiré l’attention en remportant le renommé Bejazz Transnational Prize à Berne au printemps 2019.

Ce sextet à l’instrumentation peu commune, piano/contrebasse/batterie/violon/saxophone alto/trombone, se caractérise par l’origine internationale de ses membres. Si le violoniste Robin Antunes, le saxophoniste alto Guillaume Guedin et le batteur Baptiste Dolt viennent de Paris, le tromboniste Florian Weiss vit à Berne, le pianiste Leandro Irarragorri a grandi en tant que fils d’un père cubain à Zurich et la jeune contrebassiste Daisy George vient de Londres.

Le son de FUSSYDUCK est léger et transparent et mêle groove et fraîcheur. Enregistré les 24 et 25 janvier 2020 à Cologne (Allemagne) par Christian Heck, l’album « Maybe that’s all we get » a été mixé par Aurélien Marotte et mastérisé par Alex Killpartrick.

Sons percutants et anguleux, passages chaleureux et émotionnel, subtilités rythmiques s’entrelacent sur « Maybe that’s all we get » et créent un son de groupe unique.

Chaque artiste a apporté sa contribution au collectif. Ainsi, sur les sept titres répertoire, Bricks et Zafu sont à porter au crédit de Guillaume Guedin, lequel a aussi arrangé Mambo Requiem, la composition de Lennie Tristano. A Brighter Day et George Maybe Thats All We Get sont redevables à Daisy George, Refugium à Florian Weiss et Encore Cinq Minutes à Robin Antunes.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Bricks. Le piano introduit un riff léger sur lequel trombone et saxophone alto exposent en douceur une mélodie qui semble flotter dans l’air. Le solo lumineux et vif du pianiste est soutenu par une section rythmique enflammée. D’emblée, l’oreille est immergée dans un jazz coloré et subtil.

Le trombone bouché puis le violon esquissent plus loin la ligne musicale souple et chatoyante de la composition A Brighter Day. Le saxophone alto prend ensuite son envol flamboyant et l’on se laisse transporter sur le flot vif de ses notes effervescentes. Le répertoire continue avec Refugium. Introduite par la contrebasse, cette superbe ballade permet d’apprécier la sonorité ronde du trombone et le souffle délicat de l’alto. Empreint de nostalgie et de tendresse, le climat gagne en énergie quand intervient le violon et quand la batterie se saisit des baguettes… après un groove velouté, la rythmique s’anime.

Complexe par sa structure mélodique et rythmique, Zafu, interpelle de bout en bout. Tous les membres du groupe s’expriment avec une grande liberté. Après la courte improvisation du piano groovy, le saxophone alto déverse des lignes d’improvisation nerveuses et vigoureuses soutenues par la batterie tout à son service puis tout le groupe ne se retrouve.

Le sextet revisite alors Mambo Requiem, la célèbre composition du pianiste Lennie Tristano arrangée par Guillaume Guedin en deux mouvements sonores contradictoires. En prélude, le trombone et la clarinette entament une sorte de chant contemplatif recueilli. Ils sont rejoints par le violon qui dialogue avec le piano dans un climat étrange et feutré puis le trombone au son cuivré et expressionniste improvise, soutenu par la contrebasse. S’installe alors le deuxième versant plus énergique du morceau. Soufflants, piano et violon interagissent librement et leur véhémentes expressions génèrent une tension musicale qu’accentuent les dynamiques interventions de la contrebasse et batterie.

Après ce splendide moment musical, advient Encore cinq minutes. Sur cette ballade raffinée, on est littéralement envoûté par le chorus tourbillonnant et haut en couleurs du violoniste. Les riches harmonies du morceau créent une atmosphère musicale d’une sérénité angélique.

L’album se termine avec le morceau titre, Maybe That’s All We Get sur lequel le sextet s’exprime avec subtilité et délicatesse alors que les notes perlées du piano teintent le climat de romantisme.

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

En trio avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontamanou, le pianiste et compositeur Laurent de Wilde présente « Life is a Movie » et ses ambiances éclectiques irriguées de groove et de liberté. La vie d’un musicien narrée comme un film, au fil des rencontres et des imprévus de la vie. Un album élégant gorgé de vie et de swing.

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Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Un parfait exercice de style hard bop

​Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

Né en 1949, le grand maître du piano jazz, Enrico Pieranunzi, a collaboré avec nombre d’illustres artistes tels que le trompettiste Chet Baker (1929-1988), le contrebassiste Charlie Haden (1937-2014), le batteur et percussionniste Paul Motian (1931-2011) et le guitariste Jim Hall (1930-2013). Il compte à son actif plus de cinquante enregistrements dans une carrière qui remonte aux années 1970.

« The Extra Something, Live at the Village Vanguard » (CAM Jazz /L’Autre Distribution) constitue le troisième CD live enregistré en quintet par Enrico Pieranunzi dans le légendaire temple new-yorkais du jazz. La maîtrise instrumentale des musiciens se combine avec leur expressivité sensible et génère à l’écoute, une émotion de chaque instant.

« The Extra Something, Live at the Village Vanguard »

Après une première invitation reçue de Lorraine Gordon, propriétaire du club, décédée en 2018, Enrico Pieranunzi a joué huit fois dans ce lieu mythique qu’est le Village Vanguard de New York. Il a accueilli des moments et des musiciens fondamentaux de l’histoire du jazz. Le pianiste Enrico Pieranunzi est le premier et le seul musicien italien et l’un des trois seuls Européens avec les pianistes Français Martial Solal et Michel Petrucciani à s’être produit en tant que leader et à avoir enregistré des disques live au Village Vanguard.

Enrico Pieranunzi dédie l’album à Lorraine Gordon : « Pour un musicien européen et italien, jouer en tant que leader dans le temple du jazz, avec des musiciens américains fantastiques, est quelque chose d’extraordinaire. C’est l’une de ces émotions qu’il est pratiquement impossible de mettre en mots, et c’est un cadeau que j’ai reçu d’elle. »

visuel de l'album Extra Something - Live at the village vanguard de Enrico PieranunziSous la supervision du producteur de musique Ermanno Basso, « The Extra Something » a été enregistré en direct en janvier 2016 au Village Vanguard de New York, par James Farber, puis mixé en Septembre 2016 par James Farber au Sear Sound à New York et masterisé par Danilo Rossi.

Sur les sept compositions originales de l’opus, le pianiste Enrico Pieranunzi est à la tête d’un quintet magique qui réunit autour de lui de Diego Urcola (trompette et trombone), Seamus Blake (saxophone ténor, EWI), Ben Street (contrebasse) et Adam Cruz (batterie).

On apprécie la musicalité raffinée et chaleureuse du saxophoniste, le jeu fluide du trompettiste, les incrustations harmoniques et les improvisations enivrantes du pianiste, le polychromatisme inspiré du contrebassiste et la rythmique stimulante du batteur.

Au fil des titres

Blue Afternoon ouvre l’album. D’emblée, la section de cuivres expose avec souplesse la mélodie à l’unisson alors que se dégage déjà une certaine tension. Très vite le trompettiste entame un solo flamboyant et fait montre de prouesses sonores dans les aigus. Le saxophoniste déroule ensuite un torrent de notes explosives à la suite de quoi le pianiste entame une improvisation fluide dont la teneur éblouit et enivre en même temps.

Sans aucun répit, le quintet enchaîne avec Extra Something, une composition dont les premiers instants ne sont pas sans rappeler le style modal du regretté McCoy Tyner. Par ses incursions chromatiques turbulentes, le ténor explore avec aisance l’ensemble de ses registres et apporte une musicalité chaleureuse au morceau. Dans un solo fougueux, la trompette flirte avec les aigus et l’ambiance magnétique du morceau s’accentue lorsque le piano poursuit avec une séquence raffinée qui ne renie pas son inspiration post bop.

Sur Atoms, une composition chargée d’adrénaline, les soufflants se lancent dans des improvisations impétueuses et brillent par leur élocution virtuose. Agile et explosive, la trompette séduit par la netteté et le détaché de ses notes. Les vibrations hard bop du piano sont accentuées par la rythmique percussive de la main gauche du maître. En fin de morceau, le solo de batterie insuffle une respiration singulière et inspirée.

Au mitan du répertoire… une ballade (bienvenue). Dès les premières mesures de The Real You, le saxophone ténor fait entendre des notes vibrantes de mélancolie. Il est rejoint par le trombone qui s’exprime en contrepoint. Les deux instruments se relaient ensuite et enchantent par leurs discours ciselés et chargés d’émotions. Avec élégance, le piano distille quant à lui ses harmonies raffinées. L’oreille succombe sous le charme de ce moment en suspension avant Entropy qui marque le retour flamboyant du hard bop. Pendant 9’16 », le quartet s’exprime dans le plus pur style hard bop. Le trombone étincelle, le ténor bouillonne, le piano irradie, tous soutenus par la polyrythmie fougueuse qu’impulsent contrebasse et batterie.

Dédiée au regretté pianiste Kenny Kirkland (1955-1998), Song for Kenny permet au saxophoniste de dérouler un chorus d’une vélocité frénétique mais parfaitement maîtrisée. La trompette n’est pas en reste et son style impétueux se pare d’inflexions bluesy. Le solo du piano brille par son esthétique raffinée.

Le répertoire se termine avec Five Plus Five dont l’atmosphère monkienne apostrophe les tympans. Le thème est exposé par le trombone au jeu ardent auquel succède un solo éblouissant de virtuosité du ténor. Par contraste, le piano séduit par son toucher qui possède autant de délicatesse que de brillance. La main droite dessine avec agilité des phrases fleuves sans oublier de broder des fantaisies mélodiques incroyables sur le tempo d’enfer sous-tendu par la contrebasse véloce et la batterie déchaînée.

En quintet, Enrico Pieranunzi livre Avec « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » une musique exigeante et énergique… une véritable explosion de swing !

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

En trio avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontamanou, le pianiste et compositeur Laurent de Wilde présente « Life is a Movie » et ses ambiances éclectiques irriguées de groove et de liberté. La vie d’un musicien narrée comme un film, au fil des rencontres et des imprévus de la vie. Un album élégant gorgé de vie et de swing.

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

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Du jazz inventif et libre, ouvert et innovant

Jazz Campus en Clunisois 2022 donne rendez-vous au public du 20 au 27 août pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours aussi vivace et ancré dans ses racines, le festival propose un bouquet de concerts alléchants… du jazz vivant et attractif, inventif et libre, ouvert et innovant.

visuel du festival Jazz Campus en Clunisois 2022Festival aux dimensions humaines, Jazz Campus en Clunisois 2022 va de nouveau faire battre le cœur du jazz dans la Bourgogne du Sud. Du 20 au 27 août 2022, les onze concerts de Jazz Campus en Clunisois 2022 vont investir le Théâtre Les Arts de Cluny, le Farinier de l’Abbaye, le parc Abbatial et aussi la ludothèque, La LudoVerte.

Au fil des années, Didier Levallet a permis à « Jazz Campus en Clunisois » de vivre sans renier ses valeurs. Avec persévérance, le fondateur du festival n’a eu cesse de proposer une vision renouvelée d’un jazz foisonnant et vigoureux. Ainsi, Jazz Campus en Clunisois 2022 s’inscrit dans cette dynamique et présente un large panorama de la diversité des expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Une programmation qui valorise la liberté et son corolaire en musique… l’improvisation.

Entre pique-nique gratuits et concerts en salle, le public éclairé ou novice va vivre et partager des émotions musicales avec les artistes de la scène contemporaine du jazz mobilisés pour l’édition 2022 du festival.

Les stages

Outre les concerts, Jazz Campus en Clunisois 2022 propose des stages qui se déroulent du 21 au 26 août 2022 et offrent aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble : classe d’orchestre, improvisation et création collectives, jeu de groupe, exploration d’un répertoire, fanfare.

Les ateliers 2022 sont animés par Pascal Berne (Jeux d’Orchestre #2), Sophie Agnel (Décider d’improviser), Sylvain Rifflet (Moondog & Beyond), Laura Tejeda (Lâcher de voix), François Merville et David Chevallier (La Musique de Bill Frisell), sans oublier l’atelier Fanfare animé par Michel Deltruc et Etienne Roche et l’atelier « Jeune Public » animé par Benoît Garnica du 23 au 26 août 2022 sous forme d’un camp en direction des jeunes de 07 à 11 ans.

A l’issue de ces stages sont prévus des concerts de restitution dans le Parc Abbatial, le vendredi 26 août 2022.

La programmation

Samedi 20 août 2022

A 20h30 au Farinier de l’Abbaye, le violoniste Jacky Molard et le saxophoniste François Corneloup invitent la clarinettiste Catherine Delaunay et le violoncelliste Vincent Courtois à les rejoindre. Véritable carré d’As, ce quartet « Entre les terres » propose un projet irrigué de la diversité de leurs inspirations. Au programme, un ailleurs musical sensible et ouvert sur le monde. Des promesses d’imprévu à découvrir avec curiosité.

Lundi 22 août 2022

Jazz Campus en Clunisois 2022 - Curiosity@Philippe-AnessaultRendez-vous à 20h30 sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny avec le projet « Curiosity » de David Chevallier. Guitariste émérite et compositeur inspiré, il a fondé un trio avec le contrebassiste Sébastien Boisseau et le batteur Christophe Lavergne avant d’inviter le trompettiste Laurent Blondiau à les rejoindre. Le quartet va conjuguer lyrisme et improvisation au fil d’un set dont l’originalité devrait être le maître mot.

Mardi 23 août 2022

La soirée débute à 20h30 au Théâtre Les Arts et se profile en deux parties. Deux duos. Deux dialogues sans artifices autour d’un piano (tout acoustique sans sono).

Première partie

Depuis plus de trente ans, une grande complicité lie le violoniste Dominique Pifarély et le pianiste François Couturier qui collaborent. Ils se réunissent de nouveau pour présenter « Préludes & songs », un programme original où piano et violon vont dialoguer avec élégance et lyrisme.

Deuxième partie

Jazz campus en Clunisois 2022 - Frank Woeste©Fabrice Journo) & Matthieu Michel©JP SpycherEn 2018, le pianiste Franck Woeste a sorti l’album « Libretto Dialogues Vol 1 » (Phonart/Socadisc/Belove) enregistré dans son studio Libretto, lequel opus a été suivi d’un second volume en 2019. Chacun des dix titres de chaque opus restitue un instantané musical issu du dialogue du pianiste avec dix musiciens invités à jouer avec lui en duo spontané, « sans filet ».

Sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, Franck Woeste invite le trompettiste suisse Matthieu Michel à deviser avec lui. Une réunion qui promet un moment d’aventureuse harmonie.

Mercredi 24 août 2022

A 10h, à la ludothèque La Ludoverte, le duo Mamie Jotax composé de Camille Maussion (saxophones soprano, ténor, voix) et de Carmen Lefrançois (saxophones alto, soprano, baryton, flûte, voix) présente leur musique imaginative et envoutante aux bébés de 3 à 36 mois.

A 20h30, le Théâtre Les Arts accueille le quartet « Racines » qui réunit Sylvain Kassap (clarinettes), Niels Kassap (clarinettes), Anis Eraslan (violoncelle) et Claude Tchamitchian (contrebasse). Un quartet transgénérationnel dont l’imaginaire musical plonge dans les musiques de l’Orient. Brodé de sensibilité et pimenté d’improvisation, le climat musical promet d’intenses vibrations et de superbes rêveries.

Jeudi 25 août 2022

Jazz Campus en Clunisois 2022 - Suzanne©Laurent VilaremComposé de Maëlle Desbrosses (alto, voix), Pierre Tereygeol (guitare, voix) et Hélène Duret (clarinettes, voix) le trio dénommé Suzanne se produit à 19h au Farinier de l’Abbaye. Au programme, instrumentation singulière, mouvements fugitifs et séquences poétiques ou ironiques.

C’est à 21h au Théâtre Les Arts que Louise Jallu rend hommage à Astor Piazzola, le maître du Tango Nuevo dont on a fêté le centenaire en 2021. Entourée du violoniste Mathias Lévy, du pianiste et claviériste Grégoire Letouvet et du contrebassiste Alexandre Perrot, la jeune bandonéoniste s’empare des morceaux du compositeur argentin. Par son originalité créative, elle transforme ces musiques en standards, tout en demeurant fidèle à l’esprit de l’œuvre originelle.

Vendredi 26 août 2022

Comme un rituel incontournable, à 14h, dans le Parc abbatial, lors de la séance de restitution des ateliers, stagiaires et musiciens formateurs des ateliers présentent au public le résultat du travail accompli durant les six jours de stage.

A 19h, c’est au tour des participants de l’atelier Fanfare encadré par Michel Deltruc et Etienne Roche d’ouvrir la soirée qui se poursuit par la restitution de l’atelier « Jeune Public » animé par Benoît Garnica.

Place ensuite à l’Impérial Orpheon. Cette formation atypique réunit Damien Sabatier (saxophones soprano et alto), Gérald Chevillon (saxophone basse), Antoine Girard (accordéon, chant) et Antonin Leymarie (batterie). Ces quatre poly-instrumentistes complices, déjantés et virtuoses offrent une musique populaire et dansante, énergique et organique qui embarque l’oreille dans un univers à la fois lyrique et déjanté. Une véritable invitation à la danse.

Samedi 27 août 2022

A 12h30, « Jazz Campus en Clunisois » 2022 offre un concert gratuit dans le parc Abbatial où le public est invité à apporter son pique-nique et à se rafraîchir à la buvette.

Au programme musical… cordes et larmes sensibles. Les cordes de la guitare de Misja Fitzgerald-Michel et les lames du vibraphone de Franck Tortiller s’unissent pour présenter « Les heures propices » dont les rythmes et mélodies flirtent aux confins du jazz et du folk. Une musique acoustique et sans artifice, empreinte de fraîcheur et de vitalité.

A 20h30, les musiciens du GRIO (GRand Imperial Orpheon) et le public rejoignent le Théâtre Les Arts pour le dernier concert de l’édition 2022 de « Jazz Campus en Clunisois ». Les trompettistes Aymeric Avice et Frédéric Roudet, le pianiste Aki Rissanen, le contrebassiste Joachim Florent et le tromboniste Simon Girard rejoignent Damien Sabatier, Gérald Chevillon et Antonin Leymarie de l’Imperial Orphéon. La musique du collectif restitue la connivence qui règne entre les membres de la Compagnie Impérial. Une soirée finale qui devrait réjouir largement et emporter l’adhésion unanime du public.

Grâce à Didier Levallet et à la dynamique équipe qui l’entoure, des musiciens créatifs alimentent la programmation attractive et diversifiée de Jazz Campus en Clunisois 2022 en direction d’un public curieux et ouvert au jazz et aux musiques improvisées. C’est aussi l’occasion de retrouver ou découvrir le Clunisois. La ville de Cluny, son haras, ses marchés et son histoire mais aussi les paysages verdoyants de la Bourgogne du Sud, ses cépages et sa gastronomie.

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

En trio avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontamanou, le pianiste et compositeur Laurent de Wilde présente « Life is a Movie » et ses ambiances éclectiques irriguées de groove et de liberté. La vie d’un musicien narrée comme un film, au fil des rencontres et des imprévus de la vie. Un album élégant gorgé de vie et de swing.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

À Cluny, en Bourgogne du sud, du 19 au 26 août 2023, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, il propose un large panorama de cette « musique en état perpétuel de création ». L’occasion de retrouver près de quarante artistes, six ateliers musique et chant, deux ateliers jeune public, des bœufs jusqu’au bout de la nuit. Des musicien.ne.s de renommée internationale, des artistes créatifs au long cours et aussi de nouveaux venus qui sont les enchanteurs de demain.

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Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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