Saint-Fons Jazz Festival#21

Saint-Fons Jazz Festival#21

Du jazz vitaminé et diversifié

Du 21 janvier au 01 février 2020, paré de ses plus beaux atours, le jazz réchauffe l’hiver durant le Saint-Fons Jazz Festival#21. Une programmation réjouissante propose des musiques chaleureuses imprégnées de l’esprit de la fête. « Contrebasses Messengers Quintet », les Swingirls « Survoltées », des têtes d’affiche prestigieuses avec Kenny Garrett et Renaud Garcia-Fons, sans oublier une soirée de clôture dansante avec un grand Bal Lindy Hop.

Comme chaque année en Janvier, le cœur du jazz bat fort à Saint-Fons. En effet, organisé par l’école de Musique CRC, le Saint-Fons Jazz Festival ponctue l’hiver et réunit à la fois les élèves et les professeurs, des têtes d’affiche et des projets qui possèdent une vocation pédagogique et développent une vison loco-régionale.

En 2020, par la voix de Norbert Gelsumini, directeur de l’Ecole de Musique, le Saint-Fons Jazz Festival#21 clame haut son credo : « la musique crée du lien et apporte, l’air de rien, un petit supplément d’âme ». La programmation diversifiée qu’affiche le festival va en son sens et à n’en pas douter, entre le 21 janvier et le 01 février 2020, les musiques vont faire vibrer un public amateur de jazz.

Une conférence autour du jazz vocal (21/01/20), « Contrebasses Messengers Quintet » et sa création inédite (22/01/20), Renaud Garcia-Fons et son projet en trio « La vie devant soi » (24/01/2020), les Swingirls et leur projet « surVOLTées » (29/01/2020), le saxophoniste Kenny Garrett à la tête de son quintet (31/01/2020) et pour finir une soirée de clôture dansante avec le Grand Bal Lindy (01/02/2020).

Conférence autour du jazz vocal

Qui de mieux que Jérôme Duvivier (professeur au Conservatoire de Lyon) pour guider le public à la découverte du jazz vocal ! En compagnie du pianiste et professeur de l’école de musique de Saint-Fons, Wilhelm Coppey, il va guider les auditeurs sur les rivages du blues, du swing, de la bossa nova, du bebop et tout dévoiler sur les mystères du scat.

RV à 20h le 21 janvier 2020 dans les locaux de la Médiathèque RMG , Place Roger Salengro à Saint-Fons. Un voyage au pays du jazz vocal !

Contrebasses Messengers Quintet

Après une restitution de Pratiques Collectives de l’école de Musique de Saint-Fons, celle qu’on surnomme la grand-mère, la contrebasse, est sous les feux de la rampe. En effet un trio de contrebasses tenues par Patrick Maradan, Christophe Lincontang et Stéphane Ribero propose une création. En quintet avec Wilhelm Coppey (piano) et Matthieu Garaud (batterie), les contrebassistes vont développer en duo, trio, ou solo, l’éventail de tous les possibles pour cet instrument imposant, pilier de l’orchestre de jazz.

RV à 20h le 22 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Belle occasion pour découvrir toutes les ressources de la contrebasse !

Renaud Garcia-Fons et son projet « La vie devant soi »

Renaud Garcia-Fons Trio©Solene Person

Pour faire suite à la soirée du 22 janvier avec son zoom sur la contrebasse, c’est un maître de l’instrument qu’invite le festival en la personne de Renaud Garcia-Fons. Celui qui fait littéralement chanter sa contrebasse et joue des cinq cordes de son instrument avec autant de virtuosité que de sensibilité, vient en effet  présenter son projet « La Vie devant soi » avec ses deux complices, l’accordéoniste David Venitucci et le multi-instrumentiste Stephan Caracci.

Ainsi épaulé d’un accordéoniste coloriste poète et d’un percussionniste virtuose et sensible, le contrebassiste mélodiste va arpenter le pavé de Paris entre hier et aujourd’hui, au fil de rencontres qui sont autant de clin d’oeil au titre du livre d’Ajar/Gary, « La vie devant soi ».

RV à 20h30 le 24 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Une musique chambriste qui n’oublie pas de groover !

Les « Swingirls » et leur projet « surVOLTées »

Les Swingirl au Saint-Fons Jazz Festival#21Les « Swingirls », c’est un trio qui réunit Marianne Girard (guitare, chant), Caroline Ruelle (accordéon, chant) et Violaine Soulier (violon, percussions, chant). Ces trois instrumentistes, chanteuses et comédiennes viennent présenter leur nouveau spectacle intitulé « surVOLTées ».

Ce trio déjanté sort guitares électriques, grosse caisse à double pédale et claviers « vintage » et passent du swing au rock. Les trois stars posent leurs voix sur des textes à l’humour décapant et pimentent le tout de clowneries. Leur album « surVOLTées » est annoncé pour le 10 janvier 2020.

RV à 20h30 le 29 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Un spectacle « Rocky ! Sexy ! Crazy ! »

Kenny Garrett Quintet

Le saxophoniste de Détroit, Kenny Garrett a joué avec les plus grands parmi lesquels entre autres, MIles Davis et Marcus Miller. Il a fait partie des Jazz Messengers d’Art Blakey entre 1986 et 1987. Il a ensuite poursuivi sa propre trajectoire et imposé son saxophone alto au firmament du jazz.

Kenny Garrett au Saint-Fons Jazz Festival#21

Kenny Garrett©Jimmy Katz

Kenny Garrett inscrit son expression dans la tradition du jazz et pratique une musique post hard bop dans laquelle il introduit des éléments de hip-hop, de la nu-soul ou du gospel. Ce virtuose flamboyant joue avec vélocité et exubérance. Très extraverti, le saxophoniste affectionne les improvisations qu’il développe et porte à leur paroxysme. Son jeu se caractérise par une attaque très ferme, une puissance expressive, une expression rapide, nerveuse, très assurée même sur sur les tempi les plus rapides.

S’il n’a pas produit d’album depuis « Do You Dance » (2016), Kenny Garrett demeure un showman hors pair qui donne le meilleur de lui- même sur scène où il excelle à enchanter et déchaîner l’enthousiasme du public. Sa musique libre se réinvente sans cesse. Exubérante ou spirituelle, elle touche autant les âmes que les corps et donne souvent l’envie de danser.

A Saint-Fons, Kenny Garrett vient présenter sa musique en quintet, entouré du pianiste Vernell Brown Jr., du contrebassiste Corcoran Holt, du percussionniste Rudy Bird et du batteur Samuel Laviso.

RV à 20h30 le 31 janvier 2020 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. Un concert évènement qui devrait enflammer le public jusqu’à la transe !

Grand Bal Lindy Hop

Le festival se termine par un bal Lindy Hop. Pour les danseurs novices tentés par l’expérience, Lyon swing (lien) et Gon’a Swing (lien) proposent au public de s’essayer à cette danse festive et joyeuse. Des séances d’initiation gratuites sont d’ailleurs proposées le mercredi 22 Janvier à 17h et à 19h en Salle associative des Clochettes, le samedi 01 février à 18h au Centre d’Art Plastique et à 20h en ouverture du Bal Lindy Hop.

Sur scène l’orchestre qui anime la soirée réunit Christophe Metra (trompette), Wilhelm Coppey (piano), Cédric Perrot (vibraphone), Stéphane Rivero (contrebasse) et Matthieu Garraud (batterie). Pour celles et ceux qui ne danseraient pas, le spectacle ne devrait pas non plus manquer de piquant.

RV à 20h le 01 février 2020 dans le Hall des Fêtes, Place Girardet à Saint Fons. Retour dans les années 30 et moment festif garanti !

Du 21 janvier au 01 février 2020, la programmation du Saint-Fons Jazz Festival#21 se profile comme une thérapeutique musicale et vitaminée. L’idéal pour affronter la morosité hivernale.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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Des conditions climatiques idéales président à la soirée du 16 juillet 2022 des Nuits de Fourvière qui programment Marion Rampal puis Archie Shepp sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Le public a vibré avec enthousiasme à l’écoute des musiques de ces artistes aussi talentueux que généreux.

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FUSSYDUCK sort son premier album

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Le tout premier album de FUSSYDUCK est sorti sur le Label Double Moon Records. Belle découverte que le projet de ce groupe transnational. L’opus « Maybe that’s all we get » propose une musique singulière aux contrastes mélodiques et harmoniques colorés et aux paysages sonores délicats et chaleureux. Groove et fraîcheur sont alliés pour le meilleur.

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Ultimes « Coups de cœur » 2019…

… pour bien terminer l’année !

Riche en surprises, 2019 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui ne cessent de renouveler leurs projets. Quoi de mieux pour terminer l’année que sept ultimes « coups de cœur » !

Il serait en effet dommage de passer à côté des albums proposés en 2019 par Christophe Dal Sasso, Théo Girard, Gabriel Grossi, Asley Henry, Hugo Lippi, Sylvain Rifflet et Louis Sclavis.

Dal Sasso Big Band - « The Palmer Suite »

Pour le bicentenaire de Château Palmer, l’un des fleurons de l’appellation Margaux, Christophe Dal Sasso a répondu à la commande du directeur général du domaine, Thomas Duroux. Le compositeur a écrit et arrangé « The Palmer Suite » (Jazz & People/PAIS), onze chapitres musicaux qui retracent en musique quelques-uns des moments les plus marquants de l’histoire du prestigieux vignoble.

Avec déjà cinq albums à son crédit dont le très récent « Les Nébuleuses » (2016) pour quintet de jazz et trio à cordes, le flutiste et compositeur a confié la partition de « The Palmer Suite » à son big band. Cet orchestre époustouflant réunit onze des plus émérites musiciens et improvisateurs français : Julien Alour, Joël Chausse et Quentin Ghomari (trompette, bugle), Jerry Edwards et Denis Leloup (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin (saxophone alto, flûte), Sophie Alour (saxophone ténor, clarinette, flûte), David El-Malek (saxophone ténor), Thomas Savy (saxophone ténor, clarinette basse, Christophe Dal Sasso (flûte, direction), Manuel Marchès (contrebasse), Karl Jannuska (batterie).

« The Palmer Suite », un album haut en couleur à écouter sans modération !

Théo Girard - « Bulle »

La fin d’année est le moment rêvé pour savourer quelques bulles. Pourquoi ne pas en profiter pour écouter l’album « Bulle » (Discobole/Differ-Ant) enregistré en quartet par Théo Girard.

Après son premier album « 30YearsFrom » , le contrebassiste et fondateur du label Discobole, Théo Girard revient cette fois en quartet avec Basile Naudet (alto sax), Antoine Berjeaut (trompette, bugle), Théo Girard (contrebasse) et Sebastian Rochford (batterie). Portée par une rythmique solide, la musique pétille d’énergie et vibre d’une liberté qui ne se dément pas d’un bout à l’autre des huit titres composés par le leader.

« Bulle », pour s’enivrer sans risque et avec plaisir.

Gabriel Grossi - « #motion »

Auteur-compositeur brésilien et harmoniciste virtuose, Gabriel Grossi a enregistré « #motion » (Whrilwing avec son nouveau quintet formé par quelques-uns des musiciens les plus novateurs de sa génération, Eduardo Farias (piano), André Vasconcellos (basse), Rafael Barata (batterie) et Sergio Coelho (trombone).

Avec son groupe et la participation spéciale de Mauricio Einhorn et Hermeto Pascoal, ce musicien fort actif, revisite des compositions des Brésiliens Heitor Villa-Lobos et Pixinguinha et dédie ses propres compositions à ceux qui ont l’inspiré parmi lesquels, Milton Nascimento, Raul de Souza, Maurício Einhorn et Toots Thielemans. Cet album live célèbre les superbes mélodies du répertoire et fait groover des thèmes gorgés d’une brillance peu commune.

« #motion », un album aux climats contrastés où coexistent modernité effervescente et chaleureuses émotions.

Ahsley Henry - « Beautiful Vinyl Hunter »

A 26 ans et après deux premiers EP depuis 2016, le pianiste, compositeur, arrangeur, producteur britannique Ashley Henry a signé en 2019 son premier album, « Beautiful Vinyl Hunter ».(Sony Music).  Un album audacieux dont les quinze pistes font alterner jazz contemporain, hip hop et soul.

Entouré de nombreux invités parmi lesquels Makaya McCraven, Jaimie Branch, Judi Jackson, Keyon Harrold, Binker & Moses, Theo Croker, ou encore Sparkz (le MC de The Mouse Outfit), le pianiste propose un album dynamique où le jazz côtoie tous les genres… ou presque. Élégant et éloquent, le jeu du pianiste impressionne par sa maturité.

« Beautiful Vinyl Hunter », un ambitieux opus qui innove, surprend et régale de bout en bout.

Hugo Lippi - « Comfort Zone »

Installé à Paris, le guitariste anglais Hugo Lippi fait partie de ces musiciens dont la liste des collaborations et des projets est plus longue que celle des jours d’une année.

Pour enregistrer « Comfort Zone » (Gaya Music) à New-York, son quatrième album, il fait appel à Fred Nardin (piano), Ben Wolfe (contrebasse) et Donald Edwards (batterie). Entre reprises et compositions originales, les onze titres du répertoire proposent une promenade où se succèdent les paysages. Invitée de choix, « dame mélodie » ne manque de groove.

« Comfort Zone »… Pour rêver et se laisser transporter dans un monde de charme.

Sylvain Rifflet - « Troubadours »

Avec ses deux compagnons troubadours, le Finlandais Verneri Pohjola (trompette) et Benjamin Flament (percussions), Sylvain Rifflet propose « Troubadours » (Magriff), un voyage musical en direction du moyen-âge. Le leader embouche saxophone ténor, clarinette et clarinette basse et utilise harmonium et shruti- box pour réaliser le bourdon, composante essentielle de la musique médiévale. 

S’il a composé huit des dix titres de l’album, le saxophoniste interprète aussi I’vo’bene, une pièce du XIVème siècle de Ghirardello da Firenze et The Peacocks de Jimmy Rowles. On se laisse hypnotiser par cette poésie musicale peu ordinaire dont les titres portent les noms de troubadours hommes et femmes, de seigneurs et de chefs de guerre.

« Troubadours »… Musique médiévale, point vraiment. Musique répétitive, quelque peu. Musique modale, sûrement. Album hypnotique absolument !

Louis Sclavis - « Characters On A Wall »

Quinze ans après « Napoli’s Walls », Louis Sclavis explore de nouveau sur « Characters On A Wall » (ECM) l’œuvre du plasticien Ernest Pignon-Ernest. Le clarinettiste s’inspire de différents travaux créés depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Avec cinq compositions du leader, une du pianiste et deux Esquisses créditées aux quatre membres du groupe, les huit tableaux musicaux du répertoire font écho à des œuvres d’Ernest Pignon-Ernest.

On suit Arthur Rimbaud de Paris à Charleville-Mézières, Pier Paolo Pasolini à Rome, Jean Genet sur les docks de Brest, Mahmoud Darwich à Ramallah, Bethléem et Naplouse, La dame de Martigues à Martigues. Le titre Les prisons fait écho à la prison Saint-Paul de Lyon fermée en 2009. Entouré de Benjamin Moussay (piano), Sarah Murcia (contrebasse) et Christophe Lavergne (batterie), Louis Sclavis développe une musique vibrante et pulsatile porteuse d’une grande force vitale. L’improvisation, le mouvement et l’émotion l’habitent de bout en bout.

« Characters On A Wall »… Une musique dynamique et onirique traversée de la force d’une grande humanité

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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Clin d’œil à Jean-Paul Estiévenart Quintet & « Strange Bird »

Clin d’œil à Jean-Paul Estiévenart Quintet & « Strange Bird »

Un album lyrique et sensible

Trompettiste incontournable de la scène jazz belge, Jean-Paul Estiévenart présente son nouveau projet « Strange Bird ». Il convie deux instruments harmoniques, piano et guitare, à rejoindre trompette, contrebasse et batterie. Le groupe offre une musique à la fois lyrique et sensible, passionnée et élégante où les improvisations occupent une grande part.

Porté par Jean-Paul Estiévenart Quintet, l’album « Strange Bird » (Outhere) saisit dès la première écoute. En effet, l’album suscite l’étonnement et déclenche l’enthousiasme.

Une grande énergie se dégage du quintet où règne une entente palpable. En osmose complète, les musiciens conversent à bâtons rompus. Les propos des musiciens se complètent et les improvisations éclatent avec une rare intensité.

Jean-Paul Estiévenart Quintet

“Strange Bird est une représentation de moi-même en musique. A travers cet album, vous pouvez voyager dans ma tête.” Jean-Paul Estiévenart.

Jean-Paul Estiévenart Quintet avec Logan Richardson

Jean-Paul Estiévenart Quintet et Logan Richardson©Kris Dewitte

Pour son nouveau projet en quintet, le trompettiste Jean-Paul Estiévenart s’est entouré d’une solide section rythmique composée de son complice Antoine Pierre, batteur déjà présent à ses côtés dans son trio et du contrebassiste Nicolas Thys dont le jeu profond et acoustique développe une grande énergie. Le leader convie par ailleurs deux instruments harmoniques, le piano de l’Italien Nicola Andrioli et la guitare du Français Romain Pilon.

Sur trois morceaux, Jean-Paul Estiévenart invite le fougueux saxophoniste alto Américain originaire de Kansas City, Logan Richardson, à rejoindre le quintet.

Sur « Strange Bird », Jean-Paul Estiévenart fait chanter sa trompette dont le son rond bouillonnant d’énergie se teinte parfois d’une douce tendresse. Dans son écriture comme dans son jeu, le leader joue avec les codes de la tradition. Virtuose, élégant et précis, il développe des improvisations inspirées et lyriques. L’oreille ne se lasse pas et se laisse surprendre par un langage sans cesse renouvelé.

Un répertoire cohérent et intense

On est frappé par la cohérence du répertoire de « Strange Bird ». Une musique vivace d’obédience post bop teintée d’accents hispaniques. Huit compositions originales de Jean-Paul Estiévenart qui favorisent la survenue de superbes échanges et permettent aux musiciens de développer leurs idées en toute liberté.

Quintet

Avec Barcelona on plonge dans un univers dynamique et énergique, mélodique et lyrique, Un superbe dialogue s’instaure entre la guitare tout en raffinement et la trompette au timbre puissant. Avec souplesse, le piano s’envole et la batterie hispanise la fin du morceau. Ballade mélancolique, Con pasión révèle ensuite les raffinements de la trompette qui modèle la matière sonore. De superbes solos mettent en exergue le son charnu de la contrebasse et la sonorité fluide et séduisante de la guitare.

Couverture de l'album Strange Bird de Jean-Paul Estiévenart QuintetPlus loin, la trompette bouchée à la sonorité cotonneuse confère à Inès 11 une atmosphère musicale ouatée où résonnent en suspension les notes cristallines du piano et le jeu étiré de la guitare.

Sur les notes ciselées de piano, la trompette expose la mélodie de Strange Bird avec une grande sobriété. Le timbre profond de l’instrument génère un halo de poésie alors que le propos serein de la contrebasse et l’improvisation du piano confèrent une atmosphère étrange à la musique. Le morceau se termine par une conversation tonique entre la trompette bouillonnante et la guitare allègre.

Hommage au trompettiste Bert Joris, Bert’s Sketch permet de savourer l’éloquence et l’élégance de la trompette au timbre de velours et à la sonorité ronde et chaleureuse.

Quintet & Saxophone Alto

Sur Henri, un thème vif aux accents post bop, on se délecte d’un bel unisson trompette/alto. Le saxophone devient ensuite plus tranchant et volubile et son chorus déclenche un solo audacieux et impétueux de la trompette. Les échanges de haute volée sont soutenus par une rythmique assurée et sans faille.

Plus tard, l’alto complète le jeu legato de la trompette sur l’exposé du thème de La Caseta. Les deux solistes instaurent un climat musical évanescent qui n’est pas sans évoquer les atmosphères shortériennes. L’oreille se délecte des lignes que croisent la trompette incisive, l’alto volubile et l’ostinato de la contrebasse.

Pour finir, on se laisse entraîner, dans un voyage onirique et méditatif où trompette et alto improvisent avec une grande liberté sur un tapis de cymbales foisonnantes… SSHHH!!! résonne comme un clin d’œil à l’univers davisien.

Il fait bon se laisser porter au fil des plages de « Strange Bird ». Une escapade musicale empreinte de sensibilité et d’énergie où alternent climats poétiques et intenses improvisations.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Des conditions climatiques idéales président à la soirée du 16 juillet 2022 des Nuits de Fourvière qui programment Marion Rampal puis Archie Shepp sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Le public a vibré avec enthousiasme à l’écoute des musiques de ces artistes aussi talentueux que généreux.

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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FUSSYDUCK sort son premier album

FUSSYDUCK sort son premier album

Le tout premier album de FUSSYDUCK est sorti sur le Label Double Moon Records. Belle découverte que le projet de ce groupe transnational. L’opus « Maybe that’s all we get » propose une musique singulière aux contrastes mélodiques et harmoniques colorés et aux paysages sonores délicats et chaleureux. Groove et fraîcheur sont alliés pour le meilleur.

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« NOUGARO » par Babx, Minvielle et De Pourquery

« NOUGARO » par Babx, Minvielle et De Pourquery

Magie et enchantement

Porté par Babx, André Minvielle et Thomas De Pourquery, l’album « NOUGARO » enchante. Cet opus-bijou restitue la magie du spectacle que propose le trio sur scène. Complices, les trois en-chanteurs unissent leurs talents et font sonner haut la langue et la musique de Claude Nougaro. Empreint de tendresse, l’album fait renaître l’esprit du chanteur toulousain, quinze ans après sa disparition. « NOUGARO » captive, charme et éblouit.

Sorti le 06 décembre 2019, l’album « NOUGARO » (La Familia/L’Autre Distribution/IDOL) restitue avec une grande fidélité le climat de ce projet dit parallèle que Babx, André Minvielle et Thomas De Pourquery, jouent environ huit fois par an. L’écoute de « NOUGARO » réactive de manière saisissante le souvenir d’une soirée des Nuits de Fourvière, un 24 juin 2018 où Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery ont rendu un hommage à Nougaro en convoquant à la fois son verbe et son esprit sur la scène intime de l’Odéon de Fourvière.

« NOUGARO » s’adresse donc à deux publics. D’une part il réjouit celles et ceux qui ont eu le plaisir d’assister au spectacle des trois artistes mais d’autre part, et là réside sans doute son plus grand intérêt, il suscite chez les autres l’envie de découvrir le climat de ce projet lors d’une prochaine venue sur scène du trio Babx-Minvielle-De Pourquery.

Babx - Minvielle - De Pourquery

Pour le projet initié sur scène en 2014 par le « Marathon des Mots » de Toulouse, le chanteur-pianiste Babx a fait appel à André Minvielle et Thomas de Pourquery.

Chanteur, scatteur et percussionniste, André Minvielle a travaillé avec Nougaro et cosigné des chansons avec lui. Le chanteur toulousain a d’ailleurs été président de « Suivez l’accent », l’association de collecte et de recherches fondée par Minvielle. Tchatcheur impénitent, ce voc’alchimiste, comme il se définit lui-même, possède ancré au plus profond de lui la capacité inouïe de faire groover mots et notes. Énergique altiste et compositeur, Thomas de Pourquery pilote son sextet Supersonic vers des galaxies incandescentes où se fait entendre sa voix puissante.

Après cette première réunion, le trio complice se retrouve au fil des ans au gré de la disponibilité des trois protagonistes et des demandes.

La rareté des prestations du trio rend plus précieuse encore la saveur de ce projet intimiste qui réunit sur une même scène trois artistes fédérés par l’amour qu’ils portent à Claude Nougaro et à son œuvre. Accompagnées d’un piano, d’un saxophone alto et une batterie/percussion au format minimaliste, les deux voix de baryton Martin de Minvielle et De Pourquery croisent celle de Babx autour d’un répertoire de douze titres qu’ils réinventent. Avec eux on savoure les mots de Nougaro  pour qui « … la voix est un instrument de musique et les mots sont de la musique aussi ….

Au fil du répertoire de « NOUGARO »

Qu’on se rassure, Babx, Minvielle et De Pourquery se gardent bien de décliner une collection de tubes du chanteur toulousain, ce serait d’ailleurs bien mal les connaître que de l’imaginer un seul instant. En fait, le trio revisite de manière singulière quelques succès connus de Nougaro auxquels s’ajoutent deux morceaux du répertoire de Minvielle pour lequel Nougaro a écrit des paroles.

Avec souplesse et une grande complicité, les trois musiciens posent de nouvelles couleurs, de nouveaux rythmes sur les mots et les musiques de Nougaro. Ils dépaysent les morceaux dans leur univers sans trahir l’esprit de l’art du chanteur toulousain. Ils proposent un répertoire où alternent des climats contrastés. Au cœur des improvisations, l’humour et la surprise ajoutent à la force de la poésie et à la musicalité des mots.

Après la douce entrée a capella de Minvielle qui ouvre avec Pommier d’amour, les trois compères déboulent avec le vertigineux Locomots. Avec force, ils assènent mots et rythmes parmi lesquels on reconnait ceux de L’amour sorcier, Le coq et la pendule, Locomotive d’or, Paris mai, Tu verras, Autour de minuit, Dansez sur moi, Allée des brouillards, Anna, Déjeuner sur l’herbe.

Ensuite, les trois chanteurs se partagent les couplets de La pluie fait des claquettes. On apprécie la grâce vocale de Babx, on se laisse surprendre par la voix de Minvielle où résonne avec profondeur l’âme de Nougaro puis l’on succombe à la force vocale de Pourquery dont le saxophone alto poursuit avec un chant gorgé de blues. Juste après, A bout de souffle tient l’oreille en haleine. Bien loin du Blue Rondo A La Turk de Brubeck qu’avait repris Nougaro, le murmure haletant de Thomas de Pourquery entretient le suspens jusqu’au coup de feu fatal. En arrière-fond, les doigts du chanteur percutent les clefs de l’alto, le piano et la voix de Minvielle esquissent délicatement l’ambiance de la boîte de nuit. Un thriller vocal oppressant !

couverture de l'album NOUGARO par Babx, Minvielle et De PourqueryC’est alors que Babx reprend Rimes dont il propose une version d’une élégante sobriété. Sur la superbe mélodie composée par Aldo Romano, l’alto et le piano valsent avec tendresse avant que la voix du pianiste ne boucle le titre avec une délicatesse infinie. Minvielle intervient ensuite avec un K you K yaw dont Nougaro avait écrit les paroles. Sur un rythme soutenu le chanteur gascon collecte les cailloux alors que les contrechants du saxophone encouragent les improvisations vocales virevoltantes. Un pur délice !

Plus tard, sur une introduction au piano, la voix de Nougaro ouvre La vie en noir : « … c’est plutôt les mots qui se jouent de moi… ». La voix de Thomas de Pourquery donne alors toute sa force à cet hymne bluesy et gospellisant qui chante la difficulté des discriminés, « …leur tourment de vivre parfois ». Minvielle monte ensuite sur le ring durant les presque six minutes de C’est Non. Sur un accord unique martelé du début à la fin du morceau, il évoque l’éternel combat que se livrent oui et non. Ses scats décoiffants balancent eux aussi entre l’ondulatoire oui et le non inflexible. En ces temps conflictuels, le morceau demeure d’actualité et l’on se réjouit que pour l’occasion les mots et la musique triomphent !

On se laisse ensuite cueillir par un chorus saisissant de l’alto qui propose une touchante version instrumentale de Cécile ma fille. Le saxophone fait entendre de superbes contrechants derrière la voix de Babx qui, avec une touchante simplicité, offre une version épurée de la célèbre chanson, Une petite fille.

En ouverture du dernier titre, revient la voix de Nougaro qui ouvre en rythme les Pantoufles à papa dont il avait écrit le texte sur une musique de Jean Constantin. Au rythme d’un chachacha entêtant, le trio cherche et finit par trouver les pantoufles … en feutre !

Bien décidé à rester sous le charme de ce « NOUGARO » magique, on repart de pied ferme … et bien chaussé de pantoufles pour réécouter l’album que l’on savoure de nouveau avec délice.

Pour découvrir la version live de « NOUGARO », RV avec trio Babx-Minvielle-De Pourquery pour quelques rares dates annoncées en direction du public du Sud-Ouest qui d’ores et déjà peut se réjouir et réserver. Le 23 janvier 2020 à 21h, au théâtre L’Aire Libre à Rennes - Saint Jacques de la Lande, le 24 janvier 2020 à 20h30 et le 25 janvier 2020 à 15h et 20h30 au Théâtre Verdière de La Rochelle, le 29 avril 2020 au Théâtre Michel Portal (date déjà complète) et à 19h le 16 mai 2020 à l’Espace Jéliote d’Oloron Sainte Marie.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Des conditions climatiques idéales président à la soirée du 16 juillet 2022 des Nuits de Fourvière qui programment Marion Rampal puis Archie Shepp sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Le public a vibré avec enthousiasme à l’écoute des musiques de ces artistes aussi talentueux que généreux.

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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Double plateau alléchant et conditions atmosphériques estivales pour la soirée du 02 juillet 2022 du festival Jazz à Vienne. Le oudiste Dhafer Youssef venu en quartet puis Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé en septet ont comblé le public du Théâtre Antique. Les vibrations musicales orientales ont déclenché l’ovation d’une foule enthousiaste.

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FUSSYDUCK sort son premier album

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Le tout premier album de FUSSYDUCK est sorti sur le Label Double Moon Records. Belle découverte que le projet de ce groupe transnational. L’opus « Maybe that’s all we get » propose une musique singulière aux contrastes mélodiques et harmoniques colorés et aux paysages sonores délicats et chaleureux. Groove et fraîcheur sont alliés pour le meilleur.

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Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

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Pulsation euphorique et énergie communicative

Deux ans après « Sirènes », le batteur compositeur et arrangeur Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur l’EP « 78 Tours », Il propose un nouveau répertoire aux riches couleurs orchestrales. Une pulsation euphorique irrigue les cinq titres chargés d’une énergie communicative. Un concentré d’allégresse !

Sorti le 22 novembre 2019, l’EP « 78 Tours » (Jazz Family) marque le retour du batteur Xavier Roumagnac et de son Eklectik Band. Il s’inscrit dans le prolongement de l’album « Sirènes » sorti en 2017 par Xavier Roumagnac Eklectik Band. Augmenté d’une flûte, d’un saxophone alto et d’une trompette, (trois « bois » cuivrés), le quintet propose cinq titres aux orchestrations énergiques et colorées. Portés par une pulsation rythmique musclée, les solistes s’en donnent à cœur joie.

Vingt minutes suffisent à l’octet pour développer une musique vigoureuse gorgée d’allégresse. Un collectif énergique, cinq titres joyeux, des couleurs musicales vigoureuses ! Cet EP au format apéritivant déclenche l’envie de découvrir d’autres compositions aux ambiances plus variées.

Xavier Roumagnac Eklectik Band

Deux ans après « Sirènes » (Jazz Falimy/Socadisc), le batteur, compositeur et arrangeur, Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur « 78 Tours », le quintet composé du leader, de Công Minh Pham (synthés), Yoann Kempst (guitare), Robby Marshall (saxophone ténor, clarinette basse) et Guillaume Marin (basse) s’étoffe de trois soufflants.

En l’occurrence, il s’agit de trois instruments de la classe des vents. Parmi eux on retrouve deux complices qui avaient participé à quelques plages de l’album précédent, Julien Alour (trompette, bugle) et le saxophoniste William Hountondji qui cette fois embouche l’alto. Ils sont rejoints par la flûtiste Sue Mc Carthy.

Ainsi augmenté, l’Eklectik Band pare les cinq compositions de Xavier Roumagnac de belles couleurs orchestrales.

« 78 tours »… un concentré de groove cuivré

Avec cinq titres énergiques, « 78 Tours » propose une musique vibrante portée par une rythmique musclée dont la pulsation euphorique libère l’expression jubilatoire des solistes. Les riches arrangements font exploser de joie une musique cuivrée et punchy qui invite à la fête et au mouvement.

Xavier Roumagnac revient avec l'Eklectik Band et 78 ToursVent Marin ouvre sur un motif répétitif de la guitare à la pulsation rock qui inspire à la trompette des interventions charnues et énergiques. Portée par l’orchestre cuivré, la mélodie tourne en boucle et ouvre l’espace à un chorus enflammé de la guitare.

On se prend ensuite à déambuler sur les riches couleurs de Walking Man dont les arrangements rutilants et nuancés mettent en avant alto, clarinette basse et trompette. Sur Pop Club, le voyage continue et on embarque sur un flot de vibrations sonores. Stimulés par la basse ronflante et la rythmique énergique de la batterie, saxophone et synthé croisent leurs notes avec ardeur.

Advient ensuite Duetto dont la musique organique évoque une procession dansante. Librement arrangé d’un extrait de « La clémence de Titus » de Mozart, ce titre enchanteur permet d’écouter un solo volubile du ténor rejoint dans sa protestation par la guitare aérienne. Avec le synthé, elle relance l’allégresse collective. L’orchestre tout entier reprend ensuite sa marche, porté par la pulsation joyeuse de la rythmique.

Pour finir, 78 Tours fait s’enchevêtrer les sonorités cuivrées. De leur fusion émergent les envolées furieuses de la guitare et du ténor. Sur un tempo rythmique groovy, les deux solistes élèvent une célébration jubilatoire et euphorisante qui comble l’oreille et déclenche l’envie de tourner et tourner encore avec l’Eklectik Band de Xavier Roumagnac !

Comme une mise en bouche, « 78 tours » stimule l’appétit et déclenche l’envie furieuse d’écouter plus encore cette musique énergique et cuivrée dont les riches arrangements invitent à la joie. Pour vivre live la musique de Xavier Roumagnac Eklectik Band, rendez-vous à Paris le 16 janvier 2020 à 20h30 au Sunset à l’occasion du concert de sortie de l’album.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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« Howls », un album, un titre, un groupe

« Howls », un album, un titre, un groupe

Énergie, raffinement et mystère

L’album « Howls » délivre une musique à l’identité singulière dont la modernité ne renie en rien la tradition. Composé par Thomas Boffelli avec un sens mélodique aiguisé, le répertoire est servi par un quintet d’exception. Dans une parfaite complicité, les musiciens invitent à un voyage musical intense dont la palette sonore se renouvelle d’un bout à l’autre du répertoire. Une superbe découverte à écouter en boucle sans jamais se lasser.

Sorti le 27 septembre 2019 en format numérique et le 25 octobre 2019 en version physique, l’album « Howls » (We See Music/Absilone) libère une musique où se croisent avec bonheur, modernité et tradition, énergie et raffinement, ambiances mystérieuses et climats colorés.

Être étonné et se réjouir à l’écoute d’un album de jazz constitue un évènement qu’il fait bon partager. Certes la production jazz réserve encore souvent de belles sensations. En effet, nombreux sont les groupes et musiciens reconnus qui continuent à questionner leur art, à susciter des rencontres et à renouveler ainsi leur inspiration même si quelques-autres hésitent à s’aventurer hors de leur zone de confort et tournent en rond. Cependant les surprises les plus savoureuses sont à relier avec les univers musicaux initiés par de nouveaux groupes. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’album « Howls » qui à ce titre vaut d’être découvert.

« Howls », une première production qui présente une musique à la fois énergique et nuancée, élégante et mystérieuse. Sans démonstration, les musiciens prennent le parti de soigner leur expression sans pour autant oublier de libérer leur créativité. La richesse des arrangements et l’inventivité des improvisations contribuent à valoriser les compositions et à susciter de belles émotions.

Le groupe

Autour du trompettiste Thomas Boffelli, le quintet Howls rassemble le saxophoniste Jérôme Girin, le pianiste Matthieu Marthouret, le contrebassiste Sylvain Dubrez et le batteur Damien Françon.

D’après le titre du groupe on pourrait s’attendre à écouter un quintet de hurleurs. De fait, le groupe sait gronder mais c’est avec une maîtrise étonnante qu’il gère les variations de tension musicale. En effet, même dans les moments les plus « lâchés », les instrumentistes rugissent avec énergie sans pour autant perdre le fil de la narration musicale.

Le répertoire

couverture de l'album Howls du quintet Howls de Thomas BoffelliMême si chaque composition possède sa propre identité, une cohérence formelle caractérise le répertoire dont les neufs titres sont à porter au crédit de Thomas Boffelli.

L’album « Howls » possède un continuum narratif qui confère à l’album une grande homogénéité esthétique. Howls, le titre qui donne son nom à l’album est égrené au fil de trois titres intitulés Ho, Ow, et Ls. Si les deux premiers peuvent s’entendre comme des interludes, le troisième occupe une place unique au sein du répertoire puisqu’il s’agit de la seule ballade de l’album.

Accrochée par les mélodies et la richesse des orchestrations, l’oreille vibre sans réserve d’un bout à l’autre du répertoire.

Au fil des plages

Howls ouvre l’album avec une grande intensité mélodique et harmonique. Sur un tempo latin jazz, saxophone ténor et trompette exposent le thème en contrepoint et soufflent de délicates clameurs musicales.

Ho fait alors un clin d’œil au free jazz via les mugissements dont le ténor ornemente la calme mélodie jouée à la trompette. Plus tard, l’exposé orchestral de la mélodie de Papoose plonge l’oreille dans un univers harmonieux profilé comme la bande son d’un film. Le fluide chorus de contrebasse ouvre l’espace au solo ciselé du ténor qui joute plus tard en belle entente avec la trompette. On entre ensuite dans l’univers de Close path qui regarde du côté du jazz funky d’Horace Silver. Les improvisations des solistes s’inscrivent quant à elles dans le style hard-bop auquel s’abreuve aussi le piano.

Ow résonne comme un interlude musical dont la vibrante tension est portée par la lumineuse trompette et les hurlements veloutés du ténor. Le bâton et la pluie ouvre ensuite avec une mélodie imprégnée de mélancolie. Porté par une section rythmique attentive et efficace, le ténor se fait véhément dans son chorus sans jamais se départir de la fluidité qui caractérise son jeu. La trompette malaxe la matière sonore qu’elle se plaît à déstructurer pour mieux la restructurer ensuite.

Riding the sun fait ensuite découvrir une autre facette colorée de ce quintet dont l’énergie ne tarit pas. Il donne aussi l’occasion à la batterie de produire un solo inspiré et mordant. Advient ensuite Ls, l’unique ballade de l’album qui permet d’apprécier la maîtrise technique du ténor qui muse entre super aigus et graves veloutés. Comme en flottaison au-dessus du tempo étiré, le piano confère au morceau un climat émotionnel empreint de délicatesse.

Avec Totem l’album se termine dans un climat funky groovy. Ténor et trompette rugissent et leurs chorus frénétiques portés par une section rythmique tendue instaurent une transe hypnotique dans laquelle on s’immerge avec allégresse.

Au final, sur leur premier album « Howls », les cinq musiciens complices proposent un opus soigné qui témoigne d’une réelle structure groupale où les individualités fédèrent leurs talents au service d’une musique raffinée et énergique à la fois.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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FUSSYDUCK sort son premier album

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Énergie et musicalité

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

couverture de l'album Passers of Time du quartet ASTAASTA est l’acronyme constitué des premières lettres des prénoms de ces quatre musiciens, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réunis au Studio de Meudon en décembre 2018 pour graver ce “Passers of Time” qui propose un répertoire auquel ont contribué les quatre protagonistes de l’aventure d’ASTA.

Avec “Passers of Time” (Bonsaï/L’Autre Distribution) sorti le 18 octobre 2019, ASTA propose un projet musical énergique fort convainquant. Une grande musicalité se dégage de cet album qui rassemble neuf compositions originales apportées par les quatre membres du quartet, une improvisation collective et un thème du pianiste Henri Giordano avec lequel André Ceccarelli a joué dans la première mouture du groupe « Troc » dans les années 70.

Sur le titre qui donne son nom à l’album, on note aussi la participation du chanteur David Linx avec qui André Ceccarelli mène par ailleurs de nombreux projets gravés sur disques, « le Coq et la Pendule » (2009), « à NOUsGARO » (2014) et aussi « 7000 Miles » (2018).

La joie de jouer ensemble et l’osmose parfaite qui règne entre les membres du quartet sont perceptibles de bout en bout des onze plages de « Passers of Time ». En effet, les quatre leaders que sont André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réinvestissent dans ASTA leurs expériences individuelles que ces passers of time mettent au service d’une complicité de plus de 25 ans.

Plus de 25 ans après

La création du quartet ASTA résulte d’une aventure qui a commencé à la fin des années 90. En effet, en 1995, André Ceccarelli enregistre « From the Heart » avec un quartet composé de Sylvain Beuf, Jean-Michel Pilc et Thomas Bramerie qu’il retrouve d’ailleurs en 2014 sur l’album « Twenty ». André Ceccarelli et Sylvain Beuf entament ensuite une collaboration étroite au sein d’un quartet composé du pianiste Antonio Faraò et du contrebassiste Rémi Vignolo (qui n’avait pas encore troqué la contrebasse pour la batterie) avec lesquels ils enregistrent « West Side Story », une relecture de l’œuvre de Leonard Berstein qui sort en 1997 chez BMG avec en invités Richard Galliano, Dee Dee Bridgewater et Bireli Lagrène.

Quatre leaders copilotent ASTA

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

Depuis 2012 et la sortie de « Ultimo » son dernier album en leader, le batteur André Ceccarelli ne souhaite plus piloter de projet en leader, raison pour laquelle il propose à ses trois complices Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò de se réunir au sein d’un quartet dont ils sont tous les quatre co-leaders. ASTA… un groupe à part entière et non pas un nouveau quartet d’André Ceccarelli.

C’est d’ailleurs aussi « Dédé » (surnom amical donné au batteur par les musiciens de jazz), qui propose de nommer le groupe ASTA. Ainsi l’acronyme qui assemble les quatre premières lettres du prénom des quatre musiciens authentifie la structure groupale de ce quartet où chaque membre est impliqué à part égale.

Pour symboliser plus encore cette dimension égalitaire, les quatre lettres du groupe sont inscrites au sein d’un carré, figure géométrique dont côtés et angles sont égaux. Au-delà de cette symbolique représentation, on perçoit à l’écoute de « Passers of Time » combien les musiciens s’engagent dans le répertoire avec un égal investissement. En effet, non seulement ils mettent en commun leurs compositions mais ils engagent aussi leur talent, leur virtuosité, leur inventivité au service de la musique du quartet.

Quatre passers of time

Ce sont donc quatre jazzmen de premier plan de la scène jazz française qui unissent leurs talents sur l’album « Passers of Time ».

  • André Ceccarelli, figure emblématique de la batterie, qui a conquis ses galons de maître ès batterie sur les scènes françaises, européennes et internationales. En témoignent sa vertigineuse discographie en tant que leader ou sideman et ses forts nombreuses collaborations scéniques avec les plus grands noms du gratin du jazz. Sa virtuosité et sa maîtrise technique ne seraient rien sans l’inspiration, la musicalité, la souplesse et la sensibilité dont il a toujours fait preuve. La carrière du batteur témoigne de la fidélité qu’il manifeste aux musiciens avec lesquels il prend plaisir à jouer. Il les honore de son jeu énergique et souple car il excelle autant aux baguettes sur les tempi rapides où son swing terrasse littéralement qu’aux balais sur les ballades les plus sensibles.
  • Le pianiste italien post bop Antonio Faraò qui joue avec nombre d’étoiles de la galaxie jazz parmi lesquelles entre autres, Franco Ambrosetti, Daniel Humair, Gary Bartz, Lee Konitz, Steve Grossman, Tony Scott, Chico Freeman, Miroslav Vitous, John Abercrombie. Après trois albums enregistrés chez Enja Records entre 1998 et 2000 et les disques gravés avec André Ceccarelli, on remarque ses plus récents opus “Domi” (2010), “Evan” (2013), “Boundaries” (2015) et le dernier « Eklektik  » (2017) aux frontières de l’électro jazz avec Marcus Miller, Manu Katché, Didier Lockwood, Bireli Lagrene, Krayzie Bone et Snoop Dog.
  • Sylvain Beuf, saxophoniste alto, ténor, soprano, compositeur, arrangeur et pédagogue reconnu fait partie des saxophonistes incontournables de la sphère jazz. On ne compte plus ses collaborations, avec André Ceccarelli certes mais aussi avec entre autres Bojan Z, Manuel Rocheman, Michel Perez, Denis Leloup, Pierrick Pedron, Franck Agulhon, Diego Imbert, Emmanuel Bex, Thierry Peala, Manu Codjia. Il expérimente toutes les formules, trio, quartet, quintet, sextet, septet, octet. Entre son premier opus en leader, « Impro Primo » sorti en 1993 et le dernier « Plénitude » (2015), il n’a eu cesse de proposer des albums aux formats et climats diversifiés.
  • Sideman incontournable, sur les scènes américaines où il a vécu de 1997 à 2006 et sur les scènes européennes, le contrebassiste Thomas Bramerie fait partie de ces artistes pour lequel il serait plus rapide de citer les noms de ceux avec qui il n’a pas joué plutôt que de lister ceux qu’il a accompagnés. On a pu apprécier en 2018, le jazz sensible et intemporel de « Side Stories », son premier album en leader enregistré avec le jeune pianiste Carl-Henri Morisset et le batteur Elie-Martin Charrière et trois invités, Jacky Terrasson, Eric Legnini et Stéphane Belmondo.

Au fil des plages

« Passers of Time » ouvre avec Two Places, composition de style post bop de Antonio Farao. On est submergé d’emblée par la forte énergie de ce titre où la vélocité et la puissance du jeu du pianiste s’accorde avec le propos fervent et la force tranquille du saxophone ténor. Le drumming d’André Ceccarelli enveloppe le morceau de bout en bout.

Le reste du répertoire fait alterner des titres au tempo énergique et d’autres où la mélodie s’invite en première ligne.

Énergie et virtuosité

Sur Early Time de Sylvain Beuf, le saxophoniste fait montre d’une aisance impressionnante dans l’art de l’improvisation. Le saxophone soprano se fait lyrique et voltigeur. Il croise les notes avec les lignes mélodiques et ingénieuses du piano enthousiaste. Dans la même filiation, s’inscrit 4433, un autre thème survitaminé du saxophoniste qui s’exprime avec puissance et lyrisme et suscite un solo enflammé du piano stimulé par le tempo d’enfer foudroyant que tient la batterie.

Histoire Alternative procède de la même énergie. Cette composition de Thomas Bramerie immerge dans un déluge musical. A l’écoute des chorus du ténor et du piano débordant de virtuosité, l’oreille s’affole et sombre dans une véritable exaltation. Composé par Antonio Faraò, Last One, ne manque pas d’énergie mais sidère surtout par sa conception harmonique. Le morceau déborde de joie et ses rythmes déclenchent chez le batteur un groove félin et chez le saxophoniste un jeu véhément qui ne manque pas d’impertinence.

La trop courte intervention de David Linx qui ouvre et termine Passers of Time parvient cependant à dépayser quelque peu le format musical du quartet. Comme une pointe de piment, le parler chanté du chanteur engage les passagers du temps à swinguer plus farouchement encore. L’album se termine avec Mr Henri, composition du pianiste Henri Giordano qui met en exergue la complicité et l’esprit de communion qui règne entre les musiciens. Le dernier mot revient à un court solo de l’infatigable « Dédé ».

Mélodie, poésie et humour

Sur sa composition, Ballade Pour Valérie, Sylvain Beuf embouche le saxophone alto. Sur cette aubade crépusculaire, sa sonorité reflète la plénitude de son art et les chorus du piano et de la contrebasse n’ont rien à lui envier. Écrit par Thomas Bramerie, Les rues se retrouvent propose un tempo ternaire. Sur ce lumineux morceau, le soprano et le piano enchantent par la poésie de leur jeu et par la véritable alchimie qui opère de bout en bout entre les membres du quartet.

Proposé par Thomas Bramerie, M Theory fait place à l’humour. Le piano s’en donne à cœur joie, le soprano batifole et la contrebasse gambade sur le tempo sautillant que soutiennent les balais enjoués. Après une introduction de la contrebasse au son boisé et profond, Improvisation for Asta suspend le temps. Le souffle évanescent du soprano installe une atmosphère onirique sur cette ballade mélancolique qui permet de saisir combien ces véloces et virtuoses musiciens accueillent dans leur jeu nuances et sensibilité.

« Passers of Time » témoigne de l’alchimie collective qui unit André Ceccarelli, Sylvain Beuf Thomas Bramerie et Antonio Faraò. ASTA signe un album énergique et chaleureux qui ne manque ni de nuances ni de musicalité. On espère que le quartet n’attendra pas 25 ans pour enregistrer un deuxième album !

Pour succomber live à l’énergie de ce superbe « Passers of Time », RV à Paris avec ASTA les 10 & 11 janvier 2020 à 21h30 au Sunside. En attendant, on profitera de cette fin d’année 2019, pour partager largement la musique de cet album qu’il convient de ne rater sous aucun prétexte.

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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FUSSYDUCK sort son premier album

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Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

Alliance entre poésie, allégresse et énergie

Avec son premier opus, « The Bowhopper », Nuzut Trio propose un projet captivant qui enchante autant qu’il surprend. Autour du contrebassiste, compositeur et leader Flavio Perrella, le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor conjuguent leurs imaginaires. Les compositions originales ouvrent l’espace à l’expression créative des musiciens. Un album maîtrisé qui propose un élégant mélange de poésie, d’allégresse et d’énergie.

Depuis 2016, le contrebassiste et compositeur Flavio Perrela a fondé le Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor. Au fil des ans, le trio a élaboré un projet musical que restitue l’album « The Bowhopper » (Da Vinci Jazz/Egea Music) sorti le 27 septembre 2019.

A partir de mélodies simples composées pour l’essentiel par le leader, « The Bowhopper » vibre de dissonances saturées et d’improvisations audacieuses. La parole circule avec souplesse entre les trois membres du trio contrebasse-guitare-batterie. La musique respire et restitue une palette expressive large et nuancée où coexistent dans un bel équilibre légèreté et profondeur, ombre et lumière, pulsation énergique et méditation onirique.

Flavio Perrela

Diplômé en musique classique au conservatoire de Frosinone en Italie, Flavio Perrela vit à Paris depuis 2009 où il a suivi un cursus de Jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional. De cette double formation, il a conservé un intérêt pour les deux formes de musique. Il a étudié avec Chuck Israels, Steve Coleman, Pierre Bertrand et Emil Spanyi et a accompagné de nombreux musiciens parmi lesquels on peut citer entre autres Ernest Dawkins, Greg Burk, Baptiste Herbin, Yonathan Avishai, Dexter Goldberg, Karsten Vogel, Didier Lockwood, Federico Casagrande, Victor Mendoza,Enrico Zanisi, Francesco Diodati.

Flavio Perrela a composé plusieurs bandes originales pour des films, des documentaires et des pièces de théâtre et a participé à plusieurs expériences avec différents orchestres (musique de chambre, big band, jazz combo, etc).Nuzut Trio

Le contrebassiste à créé Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor, deux musiciens dont on a récemment pu apprécier les projets personnels. L’un et l’autre ont en effet sorti leur premier album en 2018, l’énergique et lumineux « One » de Simon Martineau et le somptueux et singulier « The Swaggerer » de Thomas Delor enregistré lui aussi en trio contrebasse-guitare-batterie où la guitare est tenue par… Simon Martineau.

« The Bowhopper »

Couverture de l'album The Bowhopper de Nuzut TrioAinsi entouré de l’élégant et lumineux guitariste Simon Martineau et du rythmicien coloriste Thomas Delor, Flavio Petrela a enregistré les dix titres de l’album « The Bowhopper ». Le contrebassiste a composé la totalité des titres hormis Interlude#2 à porter au crédit de Simon Martineau.

Jeu de mot entre bow (l’archet) et Grasshopper (sauterelle, 1er morceau du CD), Bowhopper désigne un acrobate imaginaire qui évolue en équilibre, ce qu’a d’ailleurs traduit Antonio Padovani sur la pochette de l’album.

Riche en contrastes tant dans l’écriture que dans l’expression, « The Bowhopper » développe une musique à la trame émotionnelle très riche qui stimule l’écoute d’un bout à l’autre du répertoire.

De plage en plage

Au fil du répertoire, trois Interludes ménagent des ruptures comme des espaces de respiration qui ressourcent l’oreille pour mieux lui permettre d’accéder aux sept autres titres. Sur Interlude#1 l’archet de la contrebasse sautille à travers des dissonances maîtrisées alors que sur Interlude#3 il évoque plus des atmosphères chambristes. Interlude#2 donne quant à lui la parole à la guitare réjouie.

Véritable exploration musicale, The Grasshopper permet de saisir la maîtrise, l’élégance et la variété du jeu de guitare;

Povero Spirito installe un climat étrange illuminé par la guitare et aérienne. Après un chorus boisé et grave de la contrebasse, la guitare construit avec subtilité et concision une improvisation qui ouvre l’espace à la volubile polyrythmie de la batterie. Ramassamy-Dance groove en souplesse et restitue le chant radieux de la contrebasse. Sur Clacsong, après une première partie où la guitare fait entendre des coups de klacson sur le chorus guilleret de la contrebasse, la seconde partie du morceau se déroule en suspension sur le fil d’accords segmentés par une batterie volubile et répétés par la guitare et la contrebasse.

X Time étire son tempo et entraîne l’oreille dans une pérégrination musicale méditative que guide la sensible et onirique guitare. On craque littéralement à l’écoute des acrobaties musicales de la guitare sur Un Po’Zut. Le motif musical joué à l’archet se transforme ensuite en un chorus virtuose qui fait swinguer les notes gorgées de lumière de la contrebasse propulsée par la pulsation de la batterie. L’album se termine avec Zoldog dont les volutes bluesy deviennent lambeaux de rock progressif. Guidé par la guitare audacieuse et propulsé par la batterie tonique, le voyage intérieur devient transe.

Rendez-Vous à Paris le 15 décembre 2019 à 18h à la Péniche Marcounet pour écouter le Nuzut Trio à l’occasion du concert de sortie de l’album « The Bowhopper ».

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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FUSSYDUCK sort son premier album

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Le tout premier album de FUSSYDUCK est sorti sur le Label Double Moon Records. Belle découverte que le projet de ce groupe transnational. L’opus « Maybe that’s all we get » propose une musique singulière aux contrastes mélodiques et harmoniques colorés et aux paysages sonores délicats et chaleureux. Groove et fraîcheur sont alliés pour le meilleur.

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Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

Affiche et premiers noms dévoilés

Après avoir dévoilé le visuel 2020 de Jazz à Vienne, le festival a aussi annoncé les quatre premiers noms de la programmation de sa 40ème édition. Jamie Cullum en ouverture le 25 juin 2020 au Théâtre Antique, L’Afro Carnaval des Animaux, spectacle jeune public inédit, un concert dessiné avec Juanjo Guarnido & Hugh Coltman et la venue de Julia Sarr avec son projet Jem Kanam conçu pour l’occasion. Rendez-vous du 25 juin au 11 juillet 2020 pour une prometteuse 40ème édition de « Jazz à Vienne » !

Lors de la soirée de clôture de la troisième édition de Forum Jazz, Benjamin Tanguy, directeur artistique de « Jazz à Vienne » et Samuel Riblier, directeur, ont dévoilé l’affiche et les premiers noms de la 40ème édition du Festival Jazz à Vienne qui se déroulera du 25 juin au 11 juillet 2020.

Une affiche festive créée par le dessinateur Juanjo Guarnido, un concert dessiné de création le 04 juillet 2020 avec Juanjo Guarnido & Hugh Coltman, « L’Afro Carnaval des Animaux » pour le concert jeune public, Jamie Cullum lors de la soirée d’ouverture du festival le 25 juin 2020 et Julia Sarr & Jem Kanam Project le 26 juin 2020.

Visuel 2020 de Jazz à Vienne, 40ème édition

visuel 2020 de Jazz à VienneEn 2020, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne poursuivent leur partenariat.

Après Brüno en 2018 et Jacques de Loustall en 2019, c’est au tour du dessinateur de BD, illustrateur et animateur d’origine espagnole, Juanjo Guarnido de créer l’affiche de la 40ème édition du festival »Jazz à Vienne ». Le message est clair… la fête règne en maître, réunit jeunes et moins jeunes autour des musiciens de la fanfare et invite à la danse.

Concert dessiné de création

concert dessiné avec Juanjo Garnido et Hugh Coltman, visuel 2020 de Jazz à VienneOutre leur collaboration autour des visuels de « Jazz à Vienne », le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne continuent de proposer un concert dessiné de création qui mêle musique et bande dessinée, une rencontre live entre un dessinateur et un musicien.

En 2020, le concert dessiné réunit le dessinateur de l’affiche Juanjo Garnido et le chanteur et musicien Hugh Coltman. Créé le 02 février 2020 à Angoulême, il sera repris à Vienne le 04 juillet 2020 à 18h30 dans la salle du Manège. L’occasion de répondre à la question posée par le chanteur sur son album « Who’s Happy ? » enregistré à La Nouvelle-Orleans et sorti en 2018.

40ème édition de « Jazz à Vienne »… Premiers noms

Le 30 novembre 2019, trois noms de la 40ème édition de « Jazz à Vienne » sont confirmés.

Jamie Cullum

Jamie Cullum, le 25 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à VienneC’est le chanteur Jamie Cullum qui assure la tête d’affiche de la soirée d’ouverture du festival, le 25 juin 2020 au Théâtre Antique. Avec plusieurs disques d’or et Grammy Awards en poche, la star britannique a déjà conquis le public viennois par son énergie et son sens aigu du show.

On gage, sans trop de risque de se tromper, que Jamie Cullum saura une fois de plus étonner et surprendre le public viennois.

L’Afro Carnaval des Animaux

Spectacle Jeune Public le 25 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à VienneChaque année depuis 14 ans, 6000 enfants du pays viennois se rejoignent sur les gradins du Théâtre Antique le matin de l’ouverture du festival pour assister au Spectacle Jeune Public. Pour sa 40ème édition, « Jazz à Vienne » confie ce projet à Florent Briqué (directeur musical et trompettiste), Soro Solo (récitant) et Bouba Landrille Tchouda (chorégraphe). Ils vont présenter « L’Afro Carnaval des Animaux, une version revisitée du célèbre Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns qui va intégrer nombre de danses et musiques africaines.

Julia Sarr

Julia Sarr et Jem Kanam le 26 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à Vienne« Jazz à Vienne » invite la chanteuse sénégalaise Julia Sarr à venir le 26 juin 2020 au Théâtre Antique pour présenter son nouveau projet, conçu pour l’occasion et intitulé Jem Kanam.

Il s’inscrit dans le cadre du projet pluridisciplinaire Africa2020, qui célèbre tout au long de l’année et sur tout le territoire français la vitalité des multiples traditions culturelles africaines.
Avec sa propre formation, Julia Sarr va rencontrer un chœur inédit constitué de cent jeunes sélectionnés dans des collèges et lycées du Département de l’Isère et interpréter un répertoire de chansons en wolof, composées et arrangées avec Fred Soul. Un message de paix et d’ouverture à l’autre !

Il va falloir attendre jusqu’au 24 mars 2020, date d’annonce officielle de la programmation 2020 du festival « Jazz à Vienne », pour tout connaître de cette de 40ème édition.

L’Afro Carnaval des Animaux

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

Des conditions climatiques idéales président à la soirée du 16 juillet 2022 des Nuits de Fourvière qui programment Marion Rampal puis Archie Shepp sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Le public a vibré avec enthousiasme à l’écoute des musiques de ces artistes aussi talentueux que généreux.

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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Double plateau alléchant et conditions atmosphériques estivales pour la soirée du 02 juillet 2022 du festival Jazz à Vienne. Le oudiste Dhafer Youssef venu en quartet puis Marcel Khalifé & Bachar Mar Khalifé en septet ont comblé le public du Théâtre Antique. Les vibrations musicales orientales ont déclenché l’ovation d’une foule enthousiaste.

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FUSSYDUCK sort son premier album

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

« Quartet Crescent »… un groupe, un album

Entre éthers rêveurs et aventures échevelées

Formation résidente du club de jazz mâconnais dont il porte le nom, le Quartet Crescent annonce pour 2020 la sortie de son premier album au titre éponyme. Ancré dans la tradition du jazz,  « Quartet Crescent » cartographie un univers singulier qui ne cesse de se renouveler. Entre éthers rêveurs et aventures échevelées, la musique dessine les routes de voyages oniriques dont les frontières entrouvrent des fenêtres sur des paysages aux couleurs changeantes.

couverture de l'album Quartet Crescent par le Quartet CrescentQuoi de plus naturel, la sortie officielle de « Quartet Crescent » (Crescent/INOUÏE DISTRIBUTION) est prévue le 21 février 2020 lors d’un concert au Crescent, à Mâcon. Dès la première écoute, l’album du Quartet Crescent laisse percevoir l’osmose qui règne entre les quatre musiciens résidents du Crescent.

Rien d’étonnant à cela puisque le saxophoniste et co-fondateur du Crescent, Eric Prost, le pianiste Romain Nassini, le bassiste Greg Théveniau et le batteur Stéphane Foucher croisent les notes depuis fort longtemps dans ce club dont ils sont devenus les ambassadeurs.

« Quartet Crescent » propose des compositions originales. Construites comme des suites musicales, elles évoluent entre climats post-hard-bop et atmosphères oniriques, énergiques incantations et vaporeuses ballades. Entre les quatre complices l’énergie circule avec souplesse et leurs interactions empreintes de liberté sont servies par une maîtrise technique jamais affichée mais toujours au service de la sensibilité et de la précision.

Une musique singulière

Vigoureuse et sensible, énergique et onirique, lyrique et éthérée, la musique de « Quartet Crescent » concilie les univers des quatre musiciens résidents du Crescent. Entièrement composée par les membres du groupe, elle interpelle par ses contrastes, ses mélodies, ses tendresses et ses véhémences, ses itinérances tranquilles et ses urgences fébriles. Avec souplesse, elle circule entre les quatre musiciens sans jamais se perdre ni se répéter. Volubile et gorgée d’énergie, elle sait aussi tracer de douces lignes mélodiques pourvoyeuses de rêveries nuageuses.

Au fil des plages

Captivé par les accents de la mélodie incantatoire de Back Home, on vibre sans retenue à l’écoute du chorus effervescent du saxophone ténor et du solo flamboyant du piano soutenu par la rythmique ardente de la batterie éloquente.

On savoure ensuite avec bonheur et sans se lasser les presque treize minutes de L’Aurel:Pas. Après la mélancolie lumineuse du chorus de basse, piano et saxophone ténor instaurent un climat apaisé. On se laisse alors captiver par le solo pictural de batterie qui annonce le deuxième mouvement de la pièce. On accroche ensuite à la thématique musicale réitérative tendue qui sert de tremplin aux envolées lyriques et échevelées du saxophone soutenues par le jeu énergique de la batterie.

Débuté par une sorte de complainte méditative jouée par le ténor au souffle éthéré, Corto déroule ensuite des univers musicaux contrastés qui ne cessent de surprendre. Après les confidences du saxophone, la basse déroule un motif répétitif sur lequel la batterie construit un chorus exalté qui ouvre l’espace au bouillonnant piano et au véhément ténor.

Après ce dépaysant voyage, la basse ouvre seule Masque, une déambulation bucolique sensible. Après l’entrée des trois autres instruments, la ballade évoque une sorte de procession musicale. Touché par la sonorité chaleureuse et gorgée d’émotion du ténor, on est aussi saisi par l’osmose quasi parfaite qui unit les quatre musiciens.

« Quartet Crescent » parvient à faire coexister avec bonheur climats intenses, nuances méditatives, ambiances poétiques et tensions exaltées. Un album à découvrir et à partager largement !

Echo#1-Nuits de Fourvière 2022

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Echo#1-Jazz à Vienne 2022

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