Le pianiste McCoy Tyner est mort

Innovateur et styliste unique

Le pianiste McCoy Tyner est décédé le 06 mars 2020 à l’âge de 81 ans. Avec lui s’éteint le dernier membre du quartet de Coltrane dans lequel il a joué de 1960 à 1965. Son héritage a révolutionné l’art du piano jazz moderne. Après une riche carrière de leader, il laisse le souvenir d’un musicien lumineux et discret dont le jeu unique et reconnaissable demeure une référence essentielle du jazz moderne.

Né à Philadelphie en 1938 Alfred McCoy Tyner a commencé le piano à l’âge de 13 ans. Durant son adolescence il a assisté dans le salon de beauté de sa mère à des jams sessions auxquelles participait souvent Bud Powell qui était voisin de ses parents et leur rendait souvent visité. Un tel départ dans le milieu du jazz a été favorable aux débuts de carrière du jeune McCoy Tyner.

Converti très jeune à l’islam en 1955, il a pris pour nom Sulieman Saud. De fait, sa carrière a vraiment débuté en 1959 dans le Jazztet de Benny Golson et Art Farmer avant qu’il ne rejoigne en 1960 le quartet du saxophoniste John Coltrane qui dit de lui, qu’il lui « est en quelque sorte celui qui [lui] donne des ailes et [lui] permet de décoller de temps en temps ».

En 1965, le pianiste quitte le légendaire quartet de Coltrane après avoir gravé avec le leader, Jim Garrisson et Elvin Jones, les fameux et « My Favorite Things » (1960) et « A Love Supreme » (1965). McCoy Tyner continue ensuite sa carrière comme leader sur les scènes du monde entier. Il joue souvent en trio (Ron Carter et Tony Williams, Eddie Gomez et Jack DeJohnette), tourne aussi en quintet et multiplie les collaborations  avec Roy Haynes, Freddie Hubbard, Clark Terry, Thad Jones, Lee Morgan, Joe Henderson, Wayne Shorter, Gary Bartz.

A la fin des années 80 il constitue le trio avec lequel il va jouer durablement avec Avery Sharpe et Aaron Scott. Dans les années 90, il a enregistré à la tête d’un big band mais dans les dernières décennies on l’a souvent écouté en trio ou même, plaisir suprême, en solo. Dans les dernières années de sa vie il s’est aussi consacré à l’enseignement même s’il continuait à se produire entouré de Gérald Canon et Eric Kamau Gravatt.


Depuis son premier disque en 1962, il a enregistré sous son nom, aussi bien en trio qu’en formule big band au début des années 1990, plus de 75 albums chez Blue Note puis sur quantité de labels parmi lesquels Milestone, Columbia et Elektra. Parmi ses très nombreux opus on retient quelques titres comme celui de

  • son premier album « Inception » chez Impulse en 1962 en trio avec Art Davis et Elvin Jones mais aussi
  • « The Real McCoy » paru en 1967 chez Blue Note avec Ron Carter, Elvin Jones et Joe Henderson,
  • « Sahara » fort influencé par par les rythmes africains et sorti en 1972 chez Milestone,
  • « Passion Dance » en 1979 chez Milestones avec Ron Carter et Tony Williams,

  • « The Definitive McCoy Tyner » chez Blue Note en 2002, « Illuminations » en 2004 chez Telarc avec Terence Blanchard, Gary Bartz, Christian McBride et Lewis Nash
  • « Quartet » en 2007 avec Joe Lovano, CHristian McBride et Jeff « Tain » Watts.

La manière de jouer de McCoy Tyner a participé pour beaucoup à la spécificité de l’atmosphère coltranienne. Le pianiste a inventé son propre langage reconnaissable entre tous et difficilement imitable. Il a intégré l’esthétique modale dans le jeu du piano sur lequel il a développé un jeu exubérant, percussif et puissant avec une articulation précise, une main gauche énergique en soutien de sa main droite aux phrases mélodiques. Jamais attiré par l’électronique, il est toujours resté fidèle au piano acoustique même s’il s’est aussi essayé au clavecin, au célesta et au koto.

On conserve en mémoire le souvenir impérissable du concert donné par McCoy Tyner à la Philarmonie dans le cadre du festival Jazz à la Villette, le 11 septembre 2016 à la Philarmonie avec Gerald Cannon ( basse), Fransisco Mela (batterie), Graig Taborn (piano) et Geri Allen (piano).

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

Leïla Olivesi signe « Astral »

Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Rendez-vous du 15 au 22 août 2020

Cette année encore, c’est un volatile haut en couleurs qui se pavane sur le visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois. L’oiseau hausse le col et ouvre le bec pour donner rendez-vous au public du 15 au 22 août 2020. Il siffle aussi l’ouverture des inscriptions pour les stages 2020. Plumes lissées et œil vif, il attend avril pour annoncer la programmation.

Après une superbe édition 2019 qui a permis au public de vivre huit jours de concerts et aux stagiaires d’enrichir leur pratique durant les ateliers, le festival Jazz Campus en Clunisois va faire battre le cœur du jazz dans le territoire de la Bourgogne Sud du 15 au 22 août 2020

Porté depuis 43 ans par Didier Levallet et ses équipes, ce festival, l’un des plus anciens de l’hexagone, promeut le jazz et les musiques improvisées. Il met en avant des musiciens soucieux de renouveler leur art et engagés dans une démarche artistique créative, soutient les pratiques des amateurs et la formation des futurs professionnels. Ce faisant, il procure au public de riches moments de partage et d’émotions musicales.

Rendez-Vous du 15 au 22 août 2020 avec Jazz Campus en Clunisois pour des réjouissances musicales tout à fait compatibles avec la découverte du riche patrimoine, les promenades dans les paysages verdoyants du sud de la Bourgogne… sans oublier les plaisirs gastronomiques et œnologiques de la région.

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois-stagesPour la troisième année consécutive, le visuel de Jazz Campus en Clunisois est à créditer à Grégory Pouillat, graphiste et dessinateur indépendant de Mâcon.

Cette année c’est un oiseau au plumage flamboyant et au long cou qu’il libère de son bestiaire fantastique pour figurer sur le visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois. On serait tenté d’y voir un proche cousin du cygne. L’imposant volatile au long bec entrouvert et aux plumes d’un rouge empourpré affiche des ouïes et des chevilles qui évoquent ceux d’une contrebasse, d’un violoncelle, d’un alto ou d’un violon. Peut-être s’agit-il là d’un clin d’oeil/hommage à la contrebasse de Didier Levallet ?

Stages 2020… ouverture des inscriptions

Les inscriptions pour les six ateliers tout public (ados-adultes) et l’atelier fanfare de Jazz Campus du 16 au 21 août 2020 sont ouvertes.

Ateliers tout public

En août 2019, Fidel Fourneyron et Jean-Philippe Viret ont terminé leur cycle. Pascal Berne et Sylvain Rifflet assurent la relève et rejoignent Sophie Agnel, David Chevallier, Géraldine Keller et Guillaume Orti. Ils ont lieu du dimanche 16 au vendredi 21 août 2020 de 14h à 18h30.

  • la pianiste Sophie Agnel invite à passer une semaine pour se sentir en confiance et « décider d’improviser »
  • le guitariste David Chevallier s’appuie sur la Musique de Bill Frisell pour aborder la complexité de l’improvisation
  • le contrebassiste Pascal Berne s’attache aux « Jeux d’orchestre » et à la place de l’individu dans le collectif
  • la vocaliste Géraldine Keller met l’accent sur la multiplicité et la richesse des langues… « A vos langues »
  • le saxophoniste Guillaume Orti envisage d’aborder « Composition & Improvisation. À la sauce de chacun »
  • le saxophoniste Syvain Rifflet propose de travailler autour de la musique de Moondog qu’il connaît bien … « Moondog and Beyond »

Ateliers Fanfare & Stage Jeune Public

Ouvert à tous et animé par Étienne Roche et Michel Deltruc l‘atelier Fanfare a lieu chaque matin de 9h30 à 12h, du 16 au 21 août 2020

Bientôt on en saura plus concernant l’organisation du Stage Jeune Public (8 à 12 ans) animé par Robin Limoge

ICI, toutes les informations pratiques sur les stages

Rendez-vous en avril 2020 sur le site de Jazz Campus en Clunisois pour découvrir les pépites de la programmation 2020 de ce festival ancré dans un jazz soucieux de se renouveler et d’émouvoir.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

Leïla Olivesi signe « Astral »

Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Trois virtuoses en conversation musicale

Le 29 février 2020, après la prestation de Chick Corea Trilogy, le public de l’Auditorium de Lyon a encore des étoiles dans les yeux. Il se félicité d’avoir assisté au concert éblouissant du pianiste entouré de ses complices, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Ce soir-là Chick Corea Trilogy rime avec Magie. Trois virtuoses inspirés en conversation musicale… un pur moment de bonheur.

Chaque concert de Chick Corea mobilise les nombreux aficionados du pianiste. Sa venue le 29 février 2020 à Lyon, dans le cadre des concerts organisés en partenariat par Jazz à Vienne et l’Auditorium de Lyon n’a pas fait pas exception à la règle. La salle de l’Auditorium était pleine à craquer d’un public multigénérationnel avide d’écouter le légendaire pianiste venu avec Christian McBride (contrebasse) et Brian Blade (batterie).Couverture de l'album de Chick CoreaTrilogy 2

Avec ses deux complices, Chick Corea a publié en 2013 « Trilogy » (Stretch/Universal), un volume de trois CD récompensé de deux Grammy Awards (Meilleur album instrumental jazz et Meilleur solo improvisé pour Fingerprints). Ainsi au fil des ans, le trio acoustique se reconstitue épisodiquement ce dont témoigne en 2019 le double album « Trilogy 2 » (Concord/Bertus) issu d’une série de concerts s’étalant de 2010 à 2016. Le 29 février 2020, le trio acoustique se produit sur la scène de l’Auditorium de Lyon.

Vêtu de jean et souriant, Chick Corea rejoint le piano entouré des deux pointures internationales qui constituent la section rythmique de Trilogy, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Au centre de la scène, le trio est positionné en grande proximité, pianiste dos au public, contrebassiste campé au centre, batteur face aux deux autres.

Facétieux, Corea débute avec quelques notes de piano et se tourne vers l’auditoire qu’il sollicite. La chorale de fortune flotte un peu mais se prend au jeu. Le pianiste continue brièvement l’exercice qui détend l’atmosphère…. le concert peut commencer.

Le trio enchaîne deux morceaux qui permettent de percevoir d’emblée combien la confiance et l’écoute règnent au sein du trio. De son jeu expressif et très vif, le pianiste ouvre seul les deux premiers titres. Grappes de notes égrenées de la main droite sur le clavier alors que la main gauche construit, déconstruit et pose quelques dissonances subtiles. Chacun des deux rythmiciens y va ensuite de son chorus. Contrebasse puissante et véloce qui déclenche l’enthousiasme du leader. Batterie tout en souplesse, en finesse et en légèreté. Les trois musiciens ne se quittent pas des yeux, les interactions sont majeures. Aux fluides cascades de notes cristallines du pianiste, le contrebassiste répond par de splendides mélodies déroulées avec une aisance déconcertante. Réactif à la moindre nuance expressive de ses partenaires, le batteur fantaisiste et dynamique brille par sa musicalité. Après les échos evasiens d’Alice in Wonderland, le leader confie le micro au contrebassiste qui présente le trio sous les applaudissements du public déjà conquis.

Le premier set se poursuit avec In A Sentimental Mood de Duke Ellington. Après une variation lumineuse et introspective, le pianiste expose avec légèreté le thème sur un tempo médium. Ses riches harmonisations convoquent des ambiances évocatrices de Ravel. Sur les cymbales à peine effleurées, la batterie pointilliste découpe les rythmes avec délicatesse et soutient le chorus lyrique de l’archet sur la contrebasse. En totale symbiose, le trio parvient à restituer les couleurs orchestrales ellingtoniennes.

Le micro circule cette fois en direction du batteur qui à son tour présente le groupe avant que le trio n’enchaîne avec deux thèmes de Monk. Très déstructuré, Work s’inscrit dans la grande tradition monkienne. Assuré par une section rythmique solide et groovy, le piano s’amuse. On saisit alors combien la parole circule de manière équilibrée dans ce trio équilatéral. Les musiciens continuent avec Crepuscule with Nellie dont ils donnent une version peu banale. La ballade prend la forme d’un blues trapéziste où se succèdent les points d’interrogation et les saltos du piano au-dessus du filet souple tendu entre batterie et contrebasse. Un chorus lumineux et inspiré de McBride déclenche des tonnerres d’applaudissements alors que l’ombre de Monk se faufile e nfond de scène.

Après un court entr’acte, le concert reprend ave un tout nouveau morceau qui nécessite le recours aux partitions. Le piano commence seul solennel, sur un rythme plutôt lent. Même si les trois musiciens ont le regard posé sur leurs partitions ils n’en sont pas moins attentifs les uns aux autres. Sur le piano la mélodie advient tel le vol d’une hirondelle. Elle voltige et inspire aux balais et aux cymbales un jeu d’une légèreté impalpable. Avec les balais, la suite s’étoffe et prend une allure plus dramatique. Le climat se tend, l’ambiance se teinte d’accents latins et se résout avec bonheur. Musiciens et public se félicitent de la réussite de ce « first time » plutôt réussi.

Le trio continue avec trois pièces enchaînées. Une improvisation, un thème de Scarletti et A Spanish Song. Après des échanges facétieux entre les peaux des tambours caressés à la main, les cordes du piano frappées à la baguette et celles de la contrebasse caressées par l’archet, le propos se densifie et se succèdent angles aigus, lignes brisées et points de suspension. Place ensuite au langage baroque joué avec précision et un brin de lyrisme. Pour finir, la contrebasse prend la barre sur la fantaisie espagnole qu’elle fait ronfler avec vélocité. Il ne manque plus que les pas des danseurs. Le trio s’amuse en totale interaction.

Le second set se termine avec Fingerprints, un hommage en écho à Wayne Shorter et sa composition Footprints. Un solo époustouflant du batteur donne à entendre sa maîtrise des nuances et permet de prendre la mesure de son art ahurissant d’originalité et de souplesse. Piano et contrebasse le rejoignent.

La complémentarité du trio est saisissante. Le lyrisme du piano s’appuie sur la solidité de la contrebasse et les deux rebondissent sur la rythmique inventive de la batterie. La musique respire, le piano se fait majestueux, la batterie imposante et la batterie voluptueuse. Le pianiste tombe la veste et le public succombe sous la force et le charme de ce trio magique où aisance et grâce coexistent avec maîtrise et expressivité.

Sans se faire prier, le trio revient avec Blue Monk. Il aborde ce morceau d’une facture plutôt classique avec une décontraction rebondissante à laquelle s’ajoutent des grains d’une douce folie. Après avoir pris quelques clichés du public enthousiaste levé pour une standing ovation unanime, Chick Corea sollicite l’auditoire qui reprend avec enthousiasme les phrases jouées sur le clavier. La soirée s’achève sur un tonnerre d’applaudissements et pour tous, le souvenir d’une soirée éblouissante.

Il est des concerts que l’on qualifie d’inoubliables. Celui de Chick Corea, Christian McBride et Brian Blade, le 29 février 2020 sur la scène de l’Auditorium de Lyon fait partie de ceux-là. Un grand moment de jazz qui réinvente l’art du trio acoustique. Alliance parfaite entre technique et musicalité, fraîcheur et spontanéité.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

Raphaël Imbert & Johan Farjot, conteurs de jazz

En place de Shéhérazade, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot se font les conteurs d’une autre histoire du jazz sur l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet ». L’opus restitue huit enregistrements captés lors de six Nuits du Jazz organisées par Le Bal Blomet. Entourés à chaque séance de nouveaux invités, les deux musiciens mènent deux fois par mois une « concérence » à travers les grandes et petites histoires du jazz. Enregistré live, l’album incite à aller vivre une, voire plusieurs de ces Nuits magiques et récréatives.

Couverture de l'album Les 1001 Nuits du Jazz avec Raphael Imbert et Johan FarjotDans le cadre historique du Bal Blomet, cabaret d’art et club de jazz, « Les 1001 Nuits du Jazz » retracent les différentes étapes de l’épopée du jazz. Intitulé de manière explicite, l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » (Compagnie Nine Spirit/MDC/PIAS) est annoncé pour le 06 mars 2020 et propose dix pistes enregistrées live lors de six soirées, entre 2017 et 2019.

Le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot invitent des musiciens à les rejoindre sur scène lors de ces fameuses « Nuits du Jazz » programmées au Bal Blomet à raison de deux jeudis par mois depuis 2017.

Sur la dernière plage du disque, la voix chaleureuse de l’ethnomusicologue, musicien et compositeur Raphaël Imbert présente avec sa verve et son indéniable talent de conteur, la démarche qui sous-tend ce cycle musical et pose la question essentielle… De quoi le jazz est-il le nom ?

Pas sûr qu’après avoir écouté l’album quiconque puisse répondre de manière exhaustive mais l’album n’ambitionne pas un tel défi, il pose avant tout la question et comme souvent, cerner le problème et le formuler constitue le préalable indispensable à sa résolution.

Les 1001 Nuits du Jazz

Créé en 1924 en pleine effervescence du Paris des Années Folles, le Bal Blomet a alors été le lieu de rencontre des surréalistes, des musiques créoles et du jazz afro-américain. Ce lieu mythique qui a vu passer Joséphine Baker, Jacques Prévert et Sydney Bechet fut l’un des premiers clubs de jazz européens. Aujourd’hui, cette salle parisienne multiculturelle rouverte en 2017 par Guillaume Cornut, propose des concerts de jazz et de musique classique, des spectacles musicaux et des événements culturels.

Ludique et pédagogique, chaque soirée du cycle « Les 1001 Nuits du Jazz » aborde une thématique précise en lien avec cette musique qui ne cesse d’évoluer depuis ses débuts. Avec leurs invités, musiciens prestigieux ou espoirs de demain, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot renouvellent le format du concert jazz. Ce faisant, ils ambitionnent d’éclairer le public de manière ludique et pédagogique en leur fournissant des clés de compréhension accessibles via de courtes présentations d’artistes, de standards, d’épisodes ou de notions musicologiques marquantes de l’histoire du jazz.

Chacune de ces soirées-concerts « Nuits du Jazz », explore un style, une époque, un auteur, une étape, comme l’on déjà fait les Nuits du Jazz passées dont les titres éclairent d’emblée sur le thème de la soirée… Jazz et Country, Free Jazz, Latin jazz swing et samba, Jazz, pop et rock, L’épopée des batteurs flamboyants, Gershwin et ses héritiers, Musique sacrée de John Coltrane, The Duke Ellington Orchestra et la fraternité du souffle… et bien d’autres titres encore.

Après une ouverture didactique, le concert réunit sur scène autour de Raphaël Imbert et Johan Farjot, des musicien.ne.s de jazz aguerrie.e.s et de jeunes talents issus du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et du Centre des Musiques Didier Lockwood. Ainsi les deux Maitres de Cérémonie de ces « Nuits du Jazz » proposent au public d’accéder à une autre histoire du jazz qu’ils rendent ainsi plus accessible.

Dix plages riches en émotions

Composition dédiée par Johan Farjot à la mémoire de Didier Lockwood, Blues for Angels résonne du souffle puissant du ténor de Raphaël Imbert qui rend un hommage poignant au violoniste disparu deux mois le concert enregistré lors d’une Nuit du Jazz consacrée au « Jazz engagé des 60’s ». Avec verve et émotion le saxophone gémit et implore le ciel. Plus loin, sur Memphis March composé par le saxophoniste, le ténor élève un chant céleste soutenu par un superbe quartet à cordes qui réunit Elsa Moatti, Irene Martin, Hélène Hadjiyiassemis et Stéphanie Huang.

Hugh Coltman prête sa voix au groupe réuni sur la scène du Bal Blomet pour la soirée intitulée « Les Crooners ». Le chanteur redynamise la ballade de Ray Charles, All to Myself Alone sur lequel le piano prend un chorus soul soutenu par le drive ardent de Julie Saury. Sur Gee Baby Ain’t Good To You, un titre écrit en 1929, il croise les notes avec le saxophone soprano soutenu par un piano tonique. Sur ce divertissement évocateur des ambiances festives de la Nouvelle-Orléans, leur dialogue swingue avec force.

Deux titres entrent en résonance avec le thème « L’Afrique et le Jazz ». Les saxophones de Raphaël Imbert et Jean-Jacques Elangué dialoguent sur Yekermo Sew, une composition de Mulatu Astatke, parrain de l’ethio-jazz. Après le chorus incantatoire d’Elangué, le solo furieux d’Imbert évoque quelque peu le jeu d’Albert Ayler. Plus tard, soutenus par la batterie d’Anne Paceo et la contrebasse de Felipe Cabrera, les deux saxophonistes se libèrent ensuite des chaînes de l’esclavage sur Redemption Song de Bob Marley que chante Aurore Imbert.

C’est dans le cadre d’une Nuit qui célèbre « Daniel Humair et l’Art de la Batterie » qu’est enregistré le titre Improvisation écrit par Daniel Humair en hommage à John Coltrane. Les inflexions paroxystiques du ténor soufflent sur les braises du jazz modal de Coltrane qu’il ravive avec le soutien du jeu puissant de Daniel Humair qui rappelle celui d’Elvin Jones. Le ténor se fait ensuite ténébreux sur Gravenstein, une autre composition de Daniel Humair. On se laisse ensorceler par le charme de cette ballade à laquelle la contrebasse tellurique de Damien Varaillon insuffle une profonde gravité.

The Mooche hisse haut les couleurs de la thématique « Ellington et la Fraternité du Souffle ». En effet sur ce morceau de Duke Ellington s’expriment trois soufflants aux côtés de Raphaël Imbert, le saxophoniste Pascal Mabit, le trompettiste Quentin Lourties et le tromboniste Cyril Galamini. A l’écoute de ce titre savoureux, l’oreille plonge dans les timbres somptueux du style jungle, quand le grand orchestre du Duke animait les nuits du Harlem des années 30.

C’est à l’orgue et au piano que Johan Farjot soutient le discours du ténor bluesy au long de Sweet Home Chicago enregistré lors d’une Nuit qui explore « Le Blues aux Racines du Rock ». Sur cette célèbre chanson de Robert Johnson composée en 1936, la voix rocailleuse et puissante d’Amandine Bourgeois s’allie à la guitare éloquente d’Aurélien Naffrichoux qui déclenche le flot expressif du ténor et fait monter la tension.

On demeure rêveur devant le chiffre hautement symbolique de « 1001 » ! D’un point de vue purement mathématique, à raison de deux concerts par mois tout au long des douze mois d’une année, il faudrait 41 ans, 8 mois et 1 jour pour atteindre le nombre de « 1001 Nuits du Jazz » qui devrait advenir en 2058… mais pas question d’attendre aussi longtemps pour savourer « Les 1001 Nuits du Jazz » ! En première intention, on écoute l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » puis on se donne RV à Paris au Bal Blomet le 20 mars 2020 pour la soirée « De quoi le jazz est-il le nom? »  & le 21 mars 2020 pour la nuit intitulée « Les Crooners ». ICI pour accéder à la programmation et aux dates des prochaines « Nuits du Jazz » à venir au Bal Blomet.

David Bressat signe « Constellation »

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Sortie d’album au Jazz Club Lyon Saint-Georges

La flûtiste Rotraut Jäger annonce la sortie de l’album « Sonafari » de son groupe Sonambique. Avec le quartet, elle sillonne la Suisse et fait escale à Lyon, le 28 mars 2020 au Jazz Club Lyon Saint-Georges. La belle aubaine que de découvrir l’album puis d’aller vivre live les musiques de Sonambique. Au programme, des promesses de jazz aux influences latines, des rythmes des Caraïbes et des mesures impaires à profusion.

couverture de l'album Sonafari de Rotraut Jäger et SonambiqueDans le cadre de la tournée de sortie de l’album « Sonafari », la flûtiste Rotraut Jäger et Sonambique font étape à Lyon. Les rythmes vibrants et les mélopées radieuses du groupe vont résonner le 28 mars 2020 dès 19h45 dans la cave du Jazz Club Lyon Saint-Georges. Cerise sur le gâteau, la flûtiste anime une conférence l’après-midi pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Avis aux flûtistes… blues et improvisations à tenter en toute simplicité.

Sur l’album « Sonafari » annoncé pour le 04 mars 2020, la flûtiste Rotraut Jäger présente ses propres compositions avec le groupe Sonambique. A ses côtés le pianiste Bartek Gérny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi.

Rotraut Jäger

la flûtiste Rotraut Jager

Rotraut Jager©Samuel Künzli

Née à Sarrebruck, Rotraut Jäger a fait des études de flûte au Konservatorium Mainz (pédagogie et performance), à la Musikhochschule Zürich (Philippe Racine, diplôme de performance, Günter Wehinger, Christoph Grab, jazz) puis de 2006 à 2007 au département de jazz à Manhattan School of Music New York (Dick Oatts, Steve Wilson).

Durant ces périodes elle a étudié le jazz, les musiques latines et le flamenco. Pendant ses études, elle a participé à des master classes, avec entre autres Peter Lukas Graf et Michel Debost. Elle a suivi des formations continues au Brésil et à New York avec Frank Wess, Ali Ryerson, Armen Donelian et Dave Liebman.

Depuis 2007, elle vit à Zürich où elle enseigne la flûte et donne des concerts avec ses projets classiques et jazz. Elle a joué entre autres avec le chanteur américain Miles Griffith, le trompettiste américain Earle Davis, le guitariste allemand Roland Gebhard, le guitariste de flamenco Vicente Cortes, la danseuse de flamenco Karime Amaya et le groupe de ska et reggae de Jamaïque The Skatalites.

Aujourd’hui la flûtiste et compositrice, Rotraut Jäger se partage entre pédagogie et scène. activités qu’elle mène de front. Elle s’investit dans plusieurs projets, les duos Sono et Nomos de facture classique, le trio The Jazz Lounge au répertoire jazz latin et le quartet Sonambique.

Sonambique

Rotraut Jäger et Sonambique

Sonambique©Samuel Künzli

Le quartet Sonambique réunit Rotraut Jäger (flûtes), Bartek Gérny (piano), Marcel Suk (basse) et Omar Diadji Seydi (batterie).

Après un master « jazz and contemporary music », le bassiste Marcel Suk enseigne aujourd’hui au Kantonsschule Wohlen et à l’école de musique Zürcher Unterland. Il partage son activité de scène entre plusieurs groupes (Fusion Square Garden, Boris Pilleris’s Jammin et Azton).

Né en Pologne, Bartek Gorny a commencé par la guitare avant de se déterminer pour une formation classique en piano et en contrebasse. Il mène de front différents projets et présente ses compositions avec son groupe Moiré.

Originaire de Dakar, Omar Diadji Seydi est maintenant installé en Suisse. Après avoir joué et enregistré avec les formations comme Nakany Kante, Kwame Afrovibes, Elijah Salomon, il pratique des styles aussi différents (Afro, Latin, Reggae, Rock, Pop, Funk, … il collabore aujourd’hui entre autres avec Claudia Massika, Andrea Janser/ Bouye et Gabriel Palachi.

Sur l’album « Sonafari » à sortir le 04 mars 2020, les quatre complices de Sonambique se livre à un safari sonore tonique et allègre et propose une musique ancrée dans un jazz sous influence latine.

Au fil des titres de « Sonafari »

Sur les huit titres composés par Rotraut Jäger, la flutiste enthousiaste surfe sur les rythmes latins et brésiliens où les rythmes impairs ont élu domicile. Les mélopées radieuses et pimentées invitent à la danse ou à la méditation.

A partir d’un riff continu de piano et basse, la flûte voltige sur Solus dont elle illumine le spectre solaire. Sur Sambarinha, elle tisse ensuite des arabesques épicées qui s’envolent vers le Corcovado. Après un chorus du piano qui met en lumière le partido alto du samba, la batterie esquisse une petite batucada. Plus loin la flûte piccolo propose Elefin, une mélodie virevoltante qui entretient quelques familiarités avec le frevo brésilien.

Le quartet enchaîne alors avec Somnium une ballade mâtinée de reggae où le chant de la flûte alto génère une certaine mélancolie. Advient ensuite Apricus, un des morceaux phares de l’album. Sur un motif réitératif du piano et basse porté par la batterie dynamique, la flûte ensorcèle par son jeu lyrique et envoûtant. Avec Limin’ on s’achemine alors sur la route d’un voyage musical dépaysant. Après une mise en condition délicate et un chorus percussif du piano, on se laisse transporter dans les airs par la flûte bansuri jusqu’en Jamaïque.

Au fil d’un motif répétitif tonique repris à l’envi par basse, piano et flûte, on se laisse emporter par Breezing through. La flûte s’apaise doucement et souffle des volutes éthérées avant d’ouvrir l’espace au piano tempétueux. L’album se termine par Flow, une mélodie joyeuse qui invite à la fête avec la flûte qui s’envole vers des cieux ensoleillés.

Pour s’immerger dans la musique de « Sonafari », RV avec le quartet Sonambique le 28 mars 2020 à 19h45 au Jazz Club Lyon Saint-Georges pour retrouver la flûtiste Rotraut Jäger,  le pianiste Bartek Gorny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi. De 14h30 à 16h30, Rotraut Jäger anime une conférence en deux parties avec entracte pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Très attachée à l’enseignement, elle conçoit l’apprentissage et la pratique de la technique de l’instrument comme celui d’une langue. Les flûtistes présents dans la salle seront invités à jouer un blues et à improviser en sa présence.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

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Leïla Olivesi signe « Astral »

Leïla Olivesi signe « Astral »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Women in Jazz

Le Musée des Confluences de Lyon donne Carte Blanche à Rita Marcotulli le 08 mars 2020 à 16h. Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, « Women in Jazz » met les femmes à l’honneur sur la scène du Grand Auditorium avec un double plateau ». La pianiste et compositrice italienne vient à la tête d’un quartet inédit composé de Lisa Wulff, Benita Hastrup et Andy Sheppard. La première partie est assurée par le quartet Freya. Les compositrices de jazz devraient aussi être à l’honneur.

Vibrations du Monde - Carte Blanche à rita MarcotulliCette « Carte Blanche à Rita Marcotulli » s’inscrit dans la programmation culturelle intitulée « Vibrations du Monde » du Musée des Confluences. En effet, le musée propose des créations (spectacles, concerts, bals) au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine. Le jazz y a souvent sa part et après Paolo Fresu, Enrico Pieranunzi, Sangoma Everett, Daniel Mille et bien d’autres, la pianiste Rita Marcotulli est invitée le 08 mars 2020, pour un « Women in Jazz » prometteur.

Certes les femmes ne sont pas pléthore dans le monde du jazz mais leur nombre grandit au fil des ans. Les chanteuses en constituent la part la plus visible mais l’effectif des instrumentistes augmente. Nul aujourd’hui n’oserait prétendre que le talent soit affaire de genre, dans le jazz ni dans les autres arts d’ailleurs. Ce double concert « Women in Jazz » qui réunit sur scène deux quartets au trois-quarts féminins va en apporter la preuve, si tant est que d’aucuns.e.s doivent être convaincu.e.

Quartet Freya

Révélé en 2019 au Saint-Fons Jazz Festival, Freya réunit la saxophoniste Gaby Schenke, la chanteuse Catali Antonini, la contrebassiste Hélène Avice et le guitariste Yanni Balmelle.

Le quartet à l’instrumentation originale rend hommage aux femmes auteures et compositrices dans le Jazz. Avec un répertoire éclectique d’arrangements (Abbey Lincoln, Cassandra Wilson, Carla Bley…) et de compositions, les quatre personnalités musicales de Quartet Freya ont l’honneur d’ouvrir le concert Women in Jazz.

Rita Marcotulli Quartet

La pianiste Rita Marcotulli a imposé dans le monde du jazz sa voix instrumentale d’une grande musicalité. Très évocatrice, sa musique accorde une grande place à l’improvisation et à la mélodie. Tout en étant une technicienne brillante du clavier, Rita Marcotulli a développé un style d’une élégance avérée et s’est forgé au fil des années une impressionnante carrière internationale.

Rita Marcotulli, Carte Blanche au Musée des ConfluencesAprès avoir commencé à étudier la musique classique à un âge très précoce (5 ans) au Conservatoire Santa Cecilia à Rome, Rita Marcotulli s’est approchée de la musique brésilienne avant de se déterminer pour l’esthétique du jazz à l’âge de vingt ans. Après 1968 et pendant six ans, elle vit en Suède où elle travaille avec Palle Danielsson, Anders Jormin et Nils Petter Molvar. Cette période a beaucoup participé à son évolution musicale de pianiste et compositrice.

Le début des années 80 la voit se produire aux côtés de musiciens internationaux célèbres en tournée à travers l’Italie parmi lesquels figurent entre autres Chet Baker, Steve Grossman, Peter Erskine, Joe Henderson, Joe Lovano, Charlie Mariano, Michel Portal, Richard Galliano, Enrico Rava, Michel Benita, Aldo Romano, Kenny Wheeler, Bob Moses et Andy Sheppard.

Ses expériences et sa renommée grandissante lui valent d’être élue en 1987 « Miglior nuovo talento italiano » par le magazine « Musica Jazz » et d’être invitée en 1986 par Billy Cobham pour faire partie de ses formations. Au milieu des années 90, après son retour en Italie, elle commence à alterner ses projets personnels ainsi elle se produit en duo avec la chanteuse Maria Pia De Vito et par ailleurs avec le groupe de Pino Daniele et Pat Metheny.

Parmi son importante discographie, on peut citer « The Light Side Of The Moon » (2006), « On The Edge Of A Perfect Moment » (2007) enregistré en duo avec Andy Sheppard, « La Strada Invisibile » en duo avec Luciano Biondini, « Trio M/E/D » (2015) en trio avec Palle Danielsson et Peter Erskine, « A Pino » (2016), « Yin And Yang » (2019) en duo avec Israel Varella et « The Very Thought Of You - Remembering Dewey Redman » en trio avec Martin Wind et Matt Wilson. Le superbe hommage à Truffaut, « The Woman Next Door » (1998) propose treize pistes délicieuses.

C’est à la tête d’un quartet inédit que la pianiste et compositrice Rita Marcotulli se produit le 08 mars 2020 sur la scène du Grand Auditorium du Musée des Confluences de Lyon avec à ses côtés  Lisa Wulff (contrebasse), Benita Hastrup (batterie) et Andy Sheppard (saxophones soprano et ténor).

  • La contrebassiste allemande Lisa-Rebecca Wulff  poursuit une carrière brillante. En 2019 elle a enregistré “Sisters in Jazz” avec Rita Marcotulli, Cæcilie Norby (voix), Nicole Johänntgen (saxophone), Hildegunn Øiseth (trompette) et Dorota Piotrowska (batterie).
  • La batteuse danoise Benita Haastrup s’est produite aux États-Unis, en Chine, en Afrique et dans la majeure partie de l’Europe. Elle a constitué un quartet de jazz féminin « Sophisticated Ladies » avec lequel elle a enregistré plusieurs albums entre 1995 et 2007. Parmi sa discographie on peut citer, « Engang Once » (1986), « Who Calls The Tune » (2002), « Something About Heroes » (2002) avec le saxophoniste Andy Sheppard.
  • Le saxophoniste britannique Andy Sheppard s’est imposé comme l’un des plus grands saxophonistes européens et internationaux. Il a composé plus de 350 œuvres pour petits et grands ensembles dans les domaines du jazz et de la musique classique contemporaine. Il a enregistré pour Blue Note, Verve, Label Bleu et Provocateur. Il figure aussi au catalogue du label ECM chez qui on le retrouve sur dix-neuf albums. en sideman sur « La notte » (2013) de Ketil Bjørnstad, sur les nombreux albums du Carla Bley Big Band ainsi qu’avec le trio de la pianiste dont le dernier opus « Life Goes On » (2020) mais aussi sur des projets personnels comme « Movements in Colour » (2009), premier opus comme leader chez le label allemand, « Trio Libero » (2012) avec Michel Benita, Sebastian Rochford, sans oublier « Surrounded by Sea » (2015) et « Romaria » (2018) gravés avec son quartet composé de Eivind Aarset (guitare), Michel Benita (contrebasse) et Sebastian Rochford (batterie). Il a collaboré à plusieurs reprises avec Rita Marcotulli avec qui il partage le goût pour une musique sensible et créative.

Rendez-vous le 08 mars 2020 à 16h au Musée des Confluences pour la Carte Blanche à Rita Marcotulli. Avec son double plateau qui réunit six jazz-women et deux jazzmen, le concert « Women in Jazz » porte en lui les promesses d’un jazz créatif où les interactions et les prises de risques seront à la mesure de la qualité des artistes.

David Bressat signe « Constellation »

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Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Henri Texier présente « Chance »

Henri Texier présente « Chance »

Une belle aubaine entre allégresse et nostalgie

Henri Texier est de retour en quintet avec un opus intitulé « Chance », en écho à celle qui lui permet « d’être toujours ici et maintenant » et « de n’avoir que peu de regrets ». Avec Sébastien Texier, Vincent Lê Quang, Manu Codjia et Gautier Garrigue, le contrebassiste délivre une musique où se croisent allégresse et nostalgie. Une aubaine que de découvrir le nouveau projet de cette figure emblématique du jazz européen.

Henri Texier

Henri Texier©Sylvain Gripoix

Deux ans après « Sand Woman », le contrebassiste et compositeur Henri Texier revient avec un nouveau projet, « Chance » (Label Bleu/L’Autre Distribution) annoncé pour le 28 février 2020.

Six lettres riches de sens pour celui qui est Inscrit depuis plus de quarante ans dans le paysage du jazz français et européen et chemine avec fidélité depuis les années 80 avec Label Bleu chez qui il a enregistré une vingtaine d’albums.

Aux côtés du leader, on retrouve la fidèle équipe de « Sand Woman » avec la souplesse expressive de Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette, clarinette-alto), l’expression volubile de Vincent Lê Quang (saxophones ténor et soprano), les ambiances spatiales de Manu Codjia (guitare) et le jeu fluide, puissant et souple de Gautier Garrigue (batterie).

Écouter « Chance » est une aubaine. Cela permet de renouer avec l’idiome identifiable entre mille du contrebassiste, avec les couleurs profondes du chant de son instrument et son groove chargé d’émotions.

« Chance »

Henri Texier évoque lui-même ce que recouvre pour lui le titre de son nouvel album : « Chance, d’avoir pu jouer avec tant de merveilleux musiciens, d’avoir partagé avec tant d’artistes inspirés et féconds qui ont eu confiance en [lui] et {lui] ont tellement transmis…. d’avoir été et de toujours être suivi par un public chaleureux et fidèle… après toutes ces années, de n’avoir que peu de regrets… »

Sans oublier…

Les fidèles

Soucieux de n’omettre personne parmi ceux qui ont contribué à la réussite de son aventure musicale, le contrebassiste évoque ceux qui l’ont accompagné au long de ses projets discographiques et qui ont aussi été présents à ses côtés pour son nouvel album « Chance » :  « Chance, d’avoir pu mener à bien mes projets artistiques en toute liberté et en particulier mes albums fidèlement captés par Philippe Teissier Du Cros,  illustrés le plus souvent par Guy Le Querrec et mis en image par Christophe Rémy. »

Les musiciens

Parmi les éléments constitutifs de sa bonne fortune, il inclut aussi les musiciens déjà à ses côtés sur « Sand Woman », présents sur scène et sur le nouvel opus : « Chance, d’avoir pu réunir Sébastien Texier, Vincent Lê Quang, Manu Codjia et Gautier Garrigue, si brillants et inspirés musiciens grâce auxquels je peux continuer à découvrir et à explorer des territoires aux confins de cette musique si riche en émotions. »

Une prose conforme à son art musical

« Chance, d’avoir eu suffisamment d’énergie pour ressentir la liberté, l’exaltation, l’état d’apesanteur, la plénitude que procure la Musique de Jazz. »

A travers la prose qu’utilise Henri Tixier pour définir sa carrière, on perçoit l’essence même de l’art qu’il développe en musique. La juste note/le juste mot, des phrases précises qui sous-tendent l’émotion.

De nostalgie en allégresse

couverture de l'album Chance du contrebassiste Henri TexierPour vibrer aux échos « Chance », il suffit de se laisser porter de nostalgie en allégresse, au fil des ambiances lunaires ou solaires.

Le répertoire compte quatre compositions signées par Henri Texier, « Simone et Robert » pour Simone Weil et Robert Badinter & Pina B, dédié à Pina Bausch disparue en 2009, Standing Horse et Chance et quatre autres proposées par les musiciens, Cinecitta crédité à Sébastien Texier, Jungle Jig à Manu Codjia, Le Même Fleuve à Vincent Lê Quang et Laniakea à Gautier Garrigue.

Ainsi, de nouveaux paysages musicaux.se mêlent aux ambiances typiques des compositions du leader et à ses mélodies entêtantes  Ambiance onirique et mélancolique de Laniakea, échappée galactico-rock de Jungle Jig. Souvenirs nostalgiques du cinéma italien évoqués par Cinecitta et navigation éplorée sur Le Même Fleuve.

Nostalgie

La contrebasse lyrique, l’alto, la clarinette boisée et le ténor ombrageux accompagnent la nostalgie de Cineccitta que réveille le jeu dense de la batterie et  la guitare aérienne et fougueuse. Ballade introspective, dédiée à Simone Veil et Robert Badinter, Simone et Robert est gorgée du spleen que soufflent la clarinette bluesy et le ténor sentimental. La contrebasse se fait sentimentale sur les accords évanescents de la guitare.

Sur un scintillement de cymbales, les soufflants et la guitare dessinent le paysage musical onirique de Lanikea dont la ligne mélodique mélancolique à souhait s’étire vers les lignes de fuite de l’énigmatique galaxie. A la barre du bateau qui navigue sur Le même fleuve, le ténor élance un chorus céleste pour tenter d’échapper à la puissante contrebasse tellurique.

Allégresse

Sur Jungle Jig, le quintet s’ébroue dans la jungle avec une allégresse qui fait quelques détours vers des sentiers enrockés. Après le thème joué à l’unisson par l’alto, le ténor et la guitare, l’alto incisif brode un chorus ébouriffant sur une ligne de basse au swing indéfectible. Libérée, la guitare engage un solo éloquent et groovy qui entraîne la batterie dans un solo d’une rare densité. Dédié à la chorégraphe Pina Bausch, Pina B. respire l’allégresse et légèreté. Propulsée par la batterie au jeu dynamique, la clarinette s’enthousiasme. Le ténor très libre ouvre l’espace pour accueillir le chorus flamboyant de la contrebasse. ça danse dans tous les sens.

Standing Horse

Ce solo inspiré et sautillant permet de saisir l’essence même de l’art du contrebassiste. Henri Texier démontre sa maîtrise technique sur l’instrument, son modernisme et sa capacité unique à faire coexister dans son langage rythme et mélodie, l’un valorisant l’autre sans jamais l’éteindre. Du grand Texier !

Hymne à l’espérance

On se laisse enivrer par la mélodie irradiante de Chance portée par le jeu ensorcelant des tambours organiques. Les arabesques de la guitare et les notes aériennes des soufflants s’affranchissent des contraintes pour s’envoler vers l’espérance. Ce morceau porte l’empreinte singulière des compositions inscrites par Henri Texier au patrimoine du jazz européen.

Pour plonger live dans les ambiances de « Chance » et retrouver sur scène Henri Texier (contrebasse), Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette, clarinette alto), Vincent Lê Quang (saxophones ténor et soprano), Manu Codjia (guitare) et Gautier Garrigue (batterie), RV à Paris le 21 mars 2020 à 19h30 au Café de la Danse, pour le concert de sortie de l’album.

David Bressat signe « Constellation »

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Bientôt… « Le Tigre » de Camille Bertault

Bientôt… « Le Tigre » de Camille Bertault

Un avant-goût électro funk avec le vigoureux Todolist!

Deux ans après le bluffant « Pas de géant », « Le Tigre » de Camille Bertault va rugir. Sur cet album annoncé pour le 17 avril 2020, la chanteuse laisse exploser son talent de compositrice et d’auteure. Sa voix agile et claire se déploie sur un nuancier qui allie avec subtilité, groove, humour et émotions. Avant de l’écouter à Paris le 27 avril 2020 au New Morning, Camille Bertault déroule une Todolist! à l’énergie vigoureuse et aux échos électro funk. A écouter de toute urgence !

Depuis qu’elle est apparue dans la sphère du jazz, Camille Bertault a suscité admiration, stupeur et questionnement dans le landernau du jazz français. Après « En Vie » (2016) et le bluffant « Pas de Géant » (2018), projet qui a tourné sur les scènes du monde entier, l’interprète, auteure et compositrice a conquis un public qui n’aime rien tant que se laisser surprendre, être étonné et vibrer à l’écoute de ses prestations passionnées bien loin des formats convenus.

Le 17 avril 2020, Camille Bertault fait rugir « Le Tigre » (Sony Music/Okeh), un album qui ravit par ses reliefs. A part un clin d’œil attendri au Prélude N°4 en mi mineur de Chopin qui lui inspire Prélude, une chanson empreinte d’une tendre nostalgie, la chanteuse ne reprend aucun titre du « Real Book », aucun standard de jazz.

L’art singulier de Camille Bertault

Sur « Le Tigre », Camille Bertault laisse libre cours à son inventivité, sa poésie, sa fantaisie. Elle fait confiance à son inspiration et en cela elle a tout à fait raison. Elle déroule les facettes multiformes de son art singulier qui se plaît à jouer avec notes et mots et à déjouer les conventions qui ne s’accordent en rien avec son tempérament expressif et spontané.

Accompagnée par le pianiste Jacky Terrasson, elle propose quatorze titres dont elle a signé arrangements et paroles et composé la musique pour neuf d’entre eux. Autour de Camille Bertault, les fidèles Christophe Minck (contrebasse) et Donald Kontomanou (batterie) sont rejoints par Minino Garaï (percussions), Stéphane Guillaume (clarinette basse, saxophone soprano) et Michael Leohnart (trompette, bugle, cor d’harmonie) aussi engagé dans la production.

Même si sa voix ne se départit pas de ses atouts techniques et virtuoses, Camille Bertault privilégie sur « Le Tigre » une approche vocale subtile et son articulation parfaite permet de saisir et d’apprécier la teneur de ses textes éloquents, poétiques, sensibles ou facétieux. Ainsi se succèdent ballades émouvantes (There’s a Bird, Je vieillis), morceaux au tempo étiré ou élastique (Dream Dream, Tous Ego, A quoi Bon), thèmes aux syncopes dépaysantes (Haiku, Je suis un arbre), titres énergiques (Todolist, Le Tube), plages groovy (Le Tigre, Ma Muse).

L’opus ouvre et se termine avec la tendre Berceuse que la chanteuse interprète en français puis en portugais accompagnée par le subtil jeu du guitariste Diego Figueiro. Deux délices absolus !

Camille Bertault en concert le 27 avril 2017 au New Morning

La chanteuse Camille Beertult à Ecully le 12 avril 2019Avec dans les oreilles le souvenir du concert solaire de Camille Bertault à Ecully, on n’oublie pas que le terrain de jeu où la chanteur excelle est la scène où elle irradie littéralement. Elle théâtralise ses textes, se meut avec aisance. Son chant échappe à la gravitation et sa complicité avec les musiciens lui permet de libérer son art et de jouer avec la musique et la poésie,

On se prépare donc à aller l’écouter à Paris pour le concert de sortie de l’album le 27 avril 2020 au New Morning.

En attendant « Le Tigre » de Camille Bertault

Pour patienter jusqu’en avril et se faire plaisir, on écoute en avant-première Todolist!, un titre de l’album à venir. Une musique énergique dont la rythmique électro funk et les arrangements nerveux donnent aussi à entendre de superbes accents cuivrés et les éclats réverbérés de la voix virevoltante de Camille Bertault. On danse à en perdre haleine pendant l’énoncé de tout ce que la chanteuse prévoir de faire… écrire, donner, se battre, parler, choisir, dormir, sourire, … et l’on ne doute pas qu’elle y parvienne !

Dans « Latins de Jazz », rendez-vous bientôt avec « Le Tigre » de Camille Bertault et une chronique approfondie de cet album délicieux.

David Bressat signe « Constellation »

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« Un Poco Loco » revient avec « Ornithologie »

« Un Poco Loco » revient avec « Ornithologie »

Un album jubilatoire et innovant

Après « Feelin’ Pretty » consacré au « West Side Story » de Leonard Bernstein, « Un Poco Loco » revient avec « Ornithologie ». Cette fois, les talentueux Fidel Fourneyron, Geoffroy Gesser et Sébastien Beliah revisitent la musique de l’altiste Charlie Parker. Le défi est un peu fou mais c’est avec brio et fantaisie que les trois musiciens se réapproprient la musique de Bird. Trombone, clarinette/saxophone ténor et contrebasse jouent avec le répertoire de Parker. C’est virtuose, pétillant, jubilatoire et innovant. Une insolente réussite !

Un Poco Loco revient avec l'album OrnithologieLe groupe « Un Poco Loco » réunit trois experts en improvisation, le tromboniste Fidel Fourneyron, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser et le contrebassiste Sébastien Beliah. Fondé en 2014 par Fidel Fourneyron, le trio a déjà deux albums à son actif, l’album éponyme sorti en 2014 et « Feelin’ Pretty » (2017) qui a consisté en une relecture inventive de « West Side Story » de Leonard Bernstein.

En 2020, pour sa nouvelle création, le trio revient au bebop, forme de jazz inscrite dans son ADN. Avec « Ornithologie » (Umlaut Records/L’autre Distribution) à sortir le 28 février 2020, « Un Poco Loco » réussit un opus vivifiant consacré au répertoire du saxophoniste Charlie Parker, surnommé Bird.

Le graphisme superbe de la couverture de l’album illustre tout à fait le résultat du travail de « Un Poco Loco » sur « Ornithologie ». Superposé au portrait noir et blanc de Charlie Parker, l’oiseau chanteur posé sur un bec de saxophone et les petits volatils aux couleurs éblouissantes posés parmi des herbes et fleurs restituent l’ambiance musicale de l’album… ça virevolte. ça explose, ça vibrionne, ça enchante de bout en bout des treize titres !

Trois ornithologues un peu fous…

Le trio Un Poco Loco revient avec Ornithologie

Un Poco Loco®Simon Lambert

Comme trois ornithologues de la musique, Fidel Fourneyron (trombone), Geoffroy Gesser (saxophone ténor, clarinette) et Sébastien Beliah (contrebasse) ont étudié (la musique de Bird, cet oiseau rare devenu légendaire pour son chant unique. En effet, sur son saxophone alto, Charlie Parker (1920-1955) a participé à la révolution bop dont il a été l’un des maîtres. Ce sont ses acrobaties véloces, virtuoses et décoiffantes qui lui ont d’ailleurs valu le surnom de Bird.

En 2020, « Un Poco Loco » fait de l’héritage de Parker son nouvel espace de jeu. De manière peu orthodoxe, le trio injecte sa créativité dans le répertoire mythique de Parker auquel il fait écho. Sans nostalgie, « Ornithologie » fait plus qu’entrer en résonance avec le bebop. Loin de trahir ce jazz du XXème siècle, le trio lui insuffle une nouvelle vie et projette les trésors du bop dans le XXIème siècle. « Un Poco Loco » pare le chant de Bird de modernités ludiques qui sonnent comme des évidences. On se demande d’ailleurs pourquoi nul ne l’avait fait auparavant.

Dans ce trio à l’instrumentation atypique qui associe deux instruments mélodiques (trombone et saxophone ténor/clarinette) à une contrebasse, les musiciens développent cet idiome singulier dont ils maîtrisent si bien la syntaxe. Ils élaborent un langage où les improvisations échevelées s’insèrent au sein d’arrangements précis. A trois seulement, les musiciens réalisent la performance inouïe de restituer une dimension orchestrale à la musique, une musique où les mélodies sont comme enchâssées dans une riche texture harmonique et dotées d’une dynamique explosive.

Sous des atours fantaisistes, les trois improvisateurs élaborent en fait une musique savante et insolente. Au final, leur pari a priori un poco loco, est une réussite absolue. En effet, en insufflant un brin d’extravagance et un grain de folie au cœur des morceaux que jouait Bird, « Un Poco Loco » revitalise de manière innovante ces titres légendaires. Ils décomposent puis recomposent les thèmes originaux et au final, il en ressort « Ornithologie », une musique vibrante, irradiée de l’intérieur par une énergie mystérieuse qui la fait apparaître comme lumineuse et rénovée mais fidèle à l’esprit de Bird.

Au fil des titres

Dès la première plage, Shaw’ Nuff, le trio se réapproprie avec subtilité et originalité ce thème sur lequel les soufflants dissèquent la ligne mélodique en fragments musicaux. Après un premier solo d’une souplesse confondante du ténor plutôt profilé West-Coast, le trombone fait preuve d’une exubérante virtuosité. Leur propos se terminent en nappes sonores comme des volutes flottants. Sur Yardbird Suite, le trombone opère une relecture du thème sur un contrechant du ténor puis il articule un solo fluide auquel répond la clarinette délicate.

Sur le tempo élastique qu’impulse la contrebasse, trombone et clarinette exposent à l’unisson le thème d’Anthropology. Dans un même élan, les protagonistes jouent à saute mouton avec la musique mais s’inscrivent tout à fait dans les pas du Bird. C’est ensuite avec un brio véloce et un savoir-faire absolu que le trio ravive la folie et la furie de Salt Peanuts. Sur une ligne de basse incessante et dynamique on perçoit slaps d’anche et glissements de la coulisse du trombone.

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Sur la suite Barbillie’s time, clarinette, trombone et contrebasse se délectent à découper en contrepoint les mélodies de Billies Bounce, Now’s The Time et Barbados et l’on note à ce propos que les musiciens s’amusent autant avec les titres des morceaux qu’avec les notes. Un vrai jeu de cache-cache musical où chaque protagoniste se démultiplie et incarne tour à tour les rôles de mélodiste et de rythmicien. Le trio sonne comme un grand orchestre. Le contraste est frappant avec la version que le trio donne ensuite de Everything Happens To Me qui prend les allures d’une véritable ode à la lenteur. Sonorité attristée du trombone, son boisé et raffiné de la clarinette et profondes notes de la contrebasse font ressurgir les échos des timbres sonores ellingtonniens.

Plus loin, on est cueilli par la relecture inattendue que le trio donne du thème de Charlie Parker, Ah Leu Cha. Extrapolations, clins d’œil, pieds de nez, un travail d’orfèvre étonnant. Les trublions déconstruisent ensuite Okiedoke qu’ils reconstruisent en une version ludique d’une cohérence absolue. Sur un tempo latin, le trombone s’exalte et le ténor bouillonne. Irrésistible !

Le trio Un Poco Loco Revient

Un Poco Loco®Simon Lambert

Sur Chasin’ the Bird, soutenus par une solide ligne de basse, clarinette et trombone dialoguent plus tard sur un format proche de la fugue. On retrouve même des réminiscences du solo de Parker. Le trio s’attaque ensuite à Segment dont il propose une version pleine d’humour puis enchaîne Mango Mangue de Machito et Donna Lee crédité à Miles Davis et Charlie Parker. La clarinette papillonnante et le trombone au jeu espiègle s’expriment avec précision tout au long du double titre où ils divaguent sans retenue jusqu’au final qui coupe le souffle et suscite l’envie d’applaudir.

Le répertoire propose ensuite une version élastique de Groovin’ High où les instruments étirent, accélèrent puis ralentissent la mélodie pour mieux la dynamiser, le tout dans le plus pur respect de l’esthétique bop. Sur Blue Bird la dernière plage de l’album, le contraste entre la sonorité ombrageuse de la clarinette et le son rutilant du trombone fait merveille et instaure une atmosphère vibrante et imprégnée d’une profonde mélancolie.

On est transporté de bout en bout des treize plages de l’album « Ornithologie » mais on demeure pourtant en questionnement quant au fait que le trio n’ait pas repris le titre Ornithology enregistré sur l’album éponyme de Parker sorti en 1946.

De Shaw’ Nuff à Blue Bird, « Un Poco Loco » revitalise sans les trahir les morceaux légendaires que jouait Bird.

« Un Poco Loco », ce n’est pas juste un peu fou, c’est avant tout le travail de trois orfèvres qui se réapproprient avec brio et humour la musique de Charlie Parker. Plusieurs concerts se profilent pour retrouver live, Fidel Fourneyron (trombone), Geoffroy Gesser (saxophone ténor, clarinette) et Sébastien Beliah (Sébastien Beliah). RV le 28 février 2020 à Paris à 20h à l’Ateleir du Plateau, le 10 avril 2020 à 20h à L’Etincelle de Rouen. Le 17 avril 2020 à 20h30, Le Silex accueille le trio à Auxerre et « Un Poco Loco » est programmé le 22 mai 2020  à Coutances dans le cadre du festival Jazz sous les Pommiers.

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Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Jazz à Vienne 2020 – Trois nouveaux noms dévoilés

Jazz à Vienne 2020 – Trois nouveaux noms dévoilés

NAS, Jill Scott & Michael Kiwanuka

« Jazz à Vienne » 2020 lève le voile sur trois nouveaux noms de sa programmation. Le 27 juin 2020 le rapper new-yorkais NAS est annoncé à Vienne. Le 08 juillet 2020, la Soirée Soul accueille la reine de la soul américaine, Jill Scott, précédée en set d’ouverture, par l’auteur-compositeur-interprète londonien Michael Kiwanuka. Trois artistes qui viennent fouler la scène du Théâtre Antique pour la première fois !

Après Jamie Cullum, Julia Sarr, Hugh Coltman & Juanjo Guarnido, The Count Basie Orchestra & Jazz at Lincoln Center with Wynton Marsalis, un nouveau pan du voile se lève sur trois nouveaux noms de la programmation du festival « Jazz à Vienne » 2020. Trois rendez-vous à noter pour ne pas rater les prestations de ces artistes qui vont fouler la scène du Théâtre Antique pour la première fois.

Le 27 juin 2020, c’est NAS, le fils du trompettiste Olu Dara qui vient rapper devant 7000 personnes. La Soirée Soul du 08 juillet 2020 est elle-aussi prometteuse. Le très singulier Michael Kiwanuka et sa folk avant-gardiste précède la venue de la reine de la soul américaine Jill Scott qui viendra fêter les vingt ans de son premier album phare.

27 juin 2020

NAS, un des trois nouveaux noms de l'affiche de Jazz à Vienne 2020C’est le rappeur NAS qui sera l’artiste phare de la soirée du 27 juin 2020.

Rien ne laisser présager lors de sa naissance le 14 septembre 1973 que Nasir Bin Olu Dara Jone, fils du trompettiste Olu Dara, se ferait connaître sous le nom de NAS et deviendrait un virtuose de la rime, un rappeur aujourd’hui vénéré par ses pairs et suivi par son public. Après son premier album « Illmatic » (1994) qui a marqué ses débuts fracassants, NAS a plus récemment sorti « Nasir » supervisé par Kanye West.

Un beau challenge pour lui que de rapper le 27 juin 2020 devant les 7000 spectateurs du Théâtre Antique !

08 juillet 2020 : Soirée Soul

Jill Scott

Jill Scott, un des trois nouveaux noms de l'affiche de Jazz à Vienne 2020Celle dont l’inspiration « … vient du hip-hop, du R&B et du jazz », vient célébrer en 2020 le vingtième anniversaire de l’album « Who Is Jill Scott ? Words And Sounds Vol. 1 » en interprétant sur scène ses dix-sept chansons réarrangées pour l’occasion.

Sorti le 18 juillet 2000, cet opus est devenu disque de platine aux États-Unis..Avec Jill Scott, la soul music est entrée de plain pied dans l’ère moderne, ancrée dans les grooves hip-hop et la richesse mélodique des années 1970. Le 08 juillet 2020, elle sera à Vienne avec des promesses de  « nouveaux arrangements,… énergie nouvelle, … musiciens d’exception ».

En attendant, on se prépare et on révise ses classiques pour reprendre en chœur Gettin’ In The Way, It’s Love, Do You Remember et, entre autres, Love Rain !

Michael Kiwanuka

Michael Kiwanuka, un des trois nouveaux noms de la programmation de Jazz à Vienne 2020

Michael Kiwanuka©Olivia Rose

La Soirée Soul ouvre avec Michael Kiwanuka,

Imprégné de soul music, cet artiste intégré dans le paysage musical du XXIe siècle. il dépasse les frontières de ce style grâce aux qualités intemporelles et universelles de sa musique.

Après Home Again » (2012), « Love & Hate » (2016) et le plus récent « Kiwanuka », Michael Kiwanuka s’est inscrit dans paysage musical du XXIe siècle. Il propose une folk music avant-gardiste à la portée de tous les tympans avec des textes à la hauteur de la musique.

Sa venue se profile comme un des événements de 2020 !

RV avec les trois nouveaux noms de la programmation de « Jazz à Vienne » 2020, trois nouveaux venus sur la scène du Théâtre Antique. Le 27 juin 2020, le rappeur NAS. et le 08 juillet 2020 une superbe Soirée Soul avec un double plateau qui réunit Michael Kiwanuka et la la reine de la soul américaine, Jill Scott. Il faut attendre le 24 mars 2020 pour découvrir l’intégralité du programme de la 40ème édition du festival « Jazz à Vienne » !

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