L’Orchestre National de Jazz sort deux albums

L’Orchestre National de Jazz sort deux albums

« Dancing In Your Head(s) » & « Rituels »

Directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz depuis janvier 2019, le compositeur et guitariste Frédéric Maurin démarre la saison 2020-2021 avec une double sortie d’albums attendue le 21 août 2020. « Dancing In Your Head(s) » & « Rituels. Deux répertoires, deux esthétiques, une version live et une autre studio. Immersion dans la galaxie d’Ornette Coleman pour le premier. Promenade chimérique dans un monde acoustique et poétique. Deux projets ambitieux fort réussis.

Orchestre National de Jazz_Dancing In Your Head(s) - RituelsAvec « Dancing In Your Head(s) » et « Rituels », l’actuel Directeur Artistique de l’ONJ, Frédéric Maurin présente les deux répertoires qu’il a créés en 2019, durant sa première année de mandat. La sortie simultanée de ces deux opus aux esthétiques fort différentes permet de découvrir l’Orchestre National de Jazz.

Orchestre à géométrie variable, intergénérationnel et composé de musiciennes et de musiciens français et étrangers, l’ONJ change de forme et de format. Le casting et l’instrumentation de l’orchestre est adapté à chaque répertoire.

  • Grand orchestre de quinze musicien.n.es et un invité, puissante section de soufflants et rythmique acérée pour « Dancing in Your Head(s) ». L’album revisite des morceaux empruntés à différentes périodes créatrices du compositeur et saxophoniste américain Ornette Coleman (de son quartet acoustique de 1959 à sa transition électrique des années 1970-1980) qu’il a menées avec son groupe « Prime Time », très influencé par le funk de l’époque. L’ONJ aborde aussi les univers de Julius Hemphill et Eric Dolphy. Frédéric Maurin a confié une grande partie des arrangements à Fred Pallem. Invité sur trois titres, Tim Berne, saxophoniste phare de la scène new-yorkaise, fait entendre sa voix unique.

« Dancing In Your Head(s) », version inédite en grand orchestre d’un répertoire qui a marqué l’histoire du jazz. Une immersion dans la galaxie d’Ornette Coleman où les solistes inspirés émergent d’orchestrations flamboyantes

  • Collectif acoustique où règne une quasi-parité, avec un chœur de quatre voix, Ellinoa, Leïla Martial, Linda Olah et Romain Dayez et treize instrumentistes avec violon, alto, violoncelle, contrebasse pour le double album « Rituels » dont les tableaux sonores évoquent le temps comme un éternel retour. Programme fascinant librement inspirée de textes anciens issus de folklores des différents continents, extraits du recueil « Les Techniciens du Sacré » de Jérôme Rotenberg. Sept pièces créées par cinq compositeur.trice.s, Frédéric Maurin, Camille Durand (alias Ellinoa), Sylvaine Hélary, Leïla Martial et Grégoire Letouvet. Une œuvre aux allures d’oratorio.

« Rituels », un monde musical dynamique et contrasté qui développe une large palette avec des polyphonies et des envolées exaltantes (et exaltées). Un univers poétique et onirique qu’investit l’imaginaire.

« Dancing In Your Head(s) »

couverture de l'album Dancing In Your Head(s) de l'ONJL’album emprunte son titre au fameux disque d’Ornette Coleman, « Dancing In Your Head » (1977). Il s’agit du premier programme qui a marqué la mandature de Frédéric Maurin à la direction artistique de l’Orchestre National de Jazz.

Dans cet enregistrement capté dans l’énergie du live au Festival Jazzdor Strasbourg-Berlin, l’ONJ offre une immersion dans la musique d’Ornette Coleman et les artistes de sa galaxie que sont Julius Hemphill et Eric Dolphy. Électrique et détonante, cette relecture orchestrale ambitieuse d’un répertoire que le créateur jouait en formation plus restreinte, résonne d’accents groovy, festifs, voire quelquefois proches de la transe.

« Dancing in your Head(s) », un jazz à la dynamique jubilatoire porté par une puissante section de saxophones et de cuivres (dix instrumentistes) et une rythmique mordante qui devrait résonner avec familiarité aux oreilles d’un public friand des big bands, même si l’ONJ s’en distingue par sa puissante énergie électrique.

Au fil des titres

Feet Music débute par un doux délire collectif des cuivres, après quoi le saxophone de Fabien Debellefontaine et la section rythmique exposent la ligne mélodique. Soutenu par l’orchestration abrasive de Fred Pallem, le ténor entreprend ensuite une improvisation véhémente que l’on n’hésite pas à taxer de rugissante. Sans crier gare et sur une rythmique acérée, s’enchaînent ensuite Jump Street et City Living. L’ONJ revisite cette suite de deux thèmes d’Ornette Coleman dans l’esprit funk des années 70-80. L’oreille y retrouve comme des réminiscences sonores du « World of Mouth Band de Jaco Pastorius » (1981). Au saxophone soprano, Jean-Michel Couchet se lance dans une improvisation ébouriffante puis, sur City Living,  l’altiste Anna Lena Schnabel offre un tourbillon sonore jubilatoire.

Avec Good Old Days, l’album déploie une autre suite où les mélodies se superposent. Après un prologue musical au climat vaporeux suggéré par l’orchestre et les claviers de Bruno Ruder, le ténor de Julien Soro s’enflamme et  improvise avec une grande liberté, épaulé par la ligne de basse continue de Sylvain Daniel et porté par la puissance de tout l’orchestre. Sur Something Sweet, Something Tender, l’ONJ s’immerge dans l’univers d’Eric Dolphy avec sa composition gravée sur l’album « Out to Lunch » sorti en 1964 chez Blue Note. Le trombone de Daniel Zimmermann chante avec allégresse et se substitue à la clarinette basse de Dolphy. Son chorus enivrant s’inscrit avec sérénité sur un arrangement étincelant de l’ONJ.

Plus loin, l’Orchestre National de Jazz emprunte Dogon A.D, titre que le saxophoniste Julius Hemphill avait sorti en 1977, sur l’album « Dogon » (Freedom Records). Au saxophone alto, Tim Berne fait souffler un sacré vent de liberté suivi par la trompette de Suzana Santos Silva et les claviers de Bruno Ruder. Avec l’orchestre, tous trois insufflent un rythme irrésistible irrigué d’une solide vitalité. Pour rendre hommage à celui qui a libéré le jazz, Frédéric Maurin et le nouvel ONJ font resplendir Lonely Woman, cette composition de 1959 devenue célèbre. Le très inspiré Tim Berne, fait résonner son expression mélodique comme une imploration.

Sur Kathelin Gray, morceau de Ornette Coleman présent sur l’album « Song X » (1986), la sonorité de l’alto de Tim Berne dépose un voile joyeux qui opère sur la ballade comme un réel bain de jouvence. Le répertoire se termine avec Theme From A Symphony, la composition d’Ornette Coleman qui ouvrait « Dancing in your Head », son album de 1976. Sur ce titre, les riches sonorités de l’orchestre rutilant explosent et les solistes successifs libèrent leur l’expressivité jusqu’à atteindre la flamboyance d’un feu d’artifice symphonique.

« Rituels »

couverture de l'album Rituels de l'ONJLe double album propose le deuxième programme de l’Orchestre National de Jazz présenté en octobre 2019, créé en résidence à la Cité de la Voix de Vézelay, à l’Abbaye de Noirlac et à la Scène nationale d’Orléans et enregistré, mixé et masterisé par Philipp Heck aux Studios Bauer, Ludwigsburg en Allemagne.

Co-écrit par Frédéric Maurin avec Ellinoa, Sylvaine Hélary, Leïla Martial et Grégoire Letouvet, le répertoire original consiste en un parcours musical poétique construit en sept pièces autour de la notion des rituels quotidiens. Enregistré en studio, cette œuvre collective associe quatre voix et treize instrumentistes (section de cuivres et clarinettes et trio à cordes associés au noyau dur du défunt « Ping Machine » qu’a dirigé Frédéric Maurin durant 14 ans).

« Rituels », un jazz singulier aux couleurs orchestrales contrastées dont les dimensions onirique et poétique transportent dans un monde imaginaire. En version acoustique, l’ONJ inscrit la voix humaine comme un instrument à part entière au sein d’un orchestre acoustique où se mêlent cordes, percussions, bois et cuivres.

Au fil des titres

Le premier disque débute par Le Monde Fleur, une composition de Sylvaine Hélary. Un splendide échange musical prend la forme d’une danse entre la clarinette basse de Catherine Delaunay et la trompette de Susana Santos Silva. La musique embarque dans un monde sonore étrange issu du traditionnel des indiens Yaqui. Tels des reflets poétiques, les voix côtoient les crescendos de l’orchestre évoquant le lever du jour et contrastent avec les solos du piano de Bruno Ruder, du trombone de Christiane Bopp et du saxophone alto de Julien Soro.

Dans Rituel 1 et Rituel 2, Frédéric Maurin invite à s’immerger dans une double suite de Rituels dont le texte est issu d’une danse traditionnelle péruvienne des indiens Ayacucho. Les morceaux révèlent un aspect plus organique de l’ONJ et les improvisations périlleuses et aventureuses de la chanteuse Leïla Martial invitent à plonger dans un imaginaire sonore. On se laisse porter par les interventions effervescentes de la trompette de Susana Santos Silva et par les prouesses du violon alto de Guillaume Roy alors que la batterie de Raphael Koerner caracole.

Composée par le pianiste, arrangeur et compositeur de musiques de film Grégoire Letouvet, La Métamorphose termine le premier CD et fait référence au livre des Morts des anciens Egyptiens de Paul Pierret. De sa clarinette, Catherine Delaunay irradie le rituel de la métamorphose alors que les effets polyphoniques et la diction superbe de Romain Dayez teintent la pièce d’accents opératiques.

En ouverture du second disque, Leila Martial lit et chante le texte de sa composition Femme Délit dont l’orchestration est confiée à Grégoire Letouvet. Après avoir apprécié les qualités exceptionnelles de la chanteuse, on se laisse emporter sans résistance par une échappée déchirante du saxophone ténor de Fabien Debellefontaine au-dessus de la riche palette sonore de l’orchestre. Composée par Sylvaine Helary, le titre Loon met ensuite en lumière les voix angéliques d’Ellinoa, de Leïla Martial et de Linda Olah. On est saisi par la profondeur de la contrebasse de Raphaël Schawb, par le marimba espiègle de Stephan Caracci. Au final, on baigne dans un monde sonore paradisiaque.

D’après un poème traditionnel hawaïen, l’écriture de Naissance de la Nuit dessine plus loin un univers musical onirique où les voix, le vibraphone, le piano, les cuivres et la flûte se font ardents avant d’entraîner l’oreille dans un monde chimérique où le temps semble s’écouler sans fin. Pour finir, Fréderic Maurin propose Aiôn, une composition surprenante. Après un prologue intriguant, le piano de Bruno Ruder se fait complice du vibraphone de Stephan Caracci et des quatre voix qui font alterner les idiomes jusqu’à adopter une langue imaginaire. Comme en écho à la musique spectrale, Frédéric Maurin explore les timbres musicaux, la décomposition des sons et se profilent les spectres Ligetti ou Stockhausen.

« Dancing In Your Head(s) » et « Rituels », deux albums à découvrir de toute urgence pour prendre la mesure des deux premiers et ambitieux projets portés par Frédéric Maurin, directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz. 

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Sylvain Rifflet, Quartet Novo, Rose Radio

Nouvelle réjouissante pour les amateurs de jazz live… Jazz Campus en Clunisois programme 3 concerts sur le territoire de la Bourgogne Sud ! En effet, même si, en raison de la crise sanitaire, Didier Levallet et toute l’équipe du festival ont dû renoncer à leur semaine annuelle de programmation musicale et aux stages, ils ne se sont pas résignés. Au final, Jazz Campus est là avec trois concerts proposés au public les 20 et 21 août 2020. Sylvain Rifflet solo, Novo Quartet et Rose Radio. Belle perspective que le plaisir de renouer avec des émotions musicales vivantes !

bandeau-web-Jazz campus est làEn juin 2020, au regard de l’évolution de la pandémie, des directives nationales et de leurs mises en œuvre locales, le festival Jazz Campus en Clunisois a renoncé à conduire son festival et ses stages, prévus du 15 au 22 août 2020. Les concerts et les intervenants des stages annoncés cette année seront reconduits en 2021 mais, malgré les conditions sanitaires contraignantes, Jazz Campus est là.

En effet, toute l’équipe de Jazz Campus en Clunisois a tenu à assurer des actions symboliques de sa présence toujours active sur le territoire de la Bourgogne Sud.

Les 20 et 21 août 2020, Jazz Campus est là, avec trois concerts qui se tiendront dans le respect des préconisations sanitaires en vigueur. Au programme, Sylvain Rifflet en solo, Novo Quartet et Rose Radio.

Ainsi, grâce au soutien réaffirmé du Département, de la Communauté de commune, de la Ville de Cluny, ainsi que la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), le public aura le plaisir de partager des émotions musicales vivantes avec les artistes mobilisés pour l’occasion.

Jeudi 20 août 2020 : Sylvain Rifflet Solo

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec Sylvain Rifflet©Guillaume ReynaudLe public se souvient encore du concert du 25 août 2018, en clôture du festival Jazz campus en Clunisois 2018, quand le saxophoniste Sylvain Rifflet a présenté son le projet « Refocus » de Sylvain Rifflet, sur la scène du théâtre les Arts de Cluny. Un superbe moment musical qui a concilié une écriture et des arrangements léchés avec une mise en place précise servie par les qualités techniques indubitables des instrumentistes.

Après « Refocus » (2017), en 2019, Sylvain Rifflet a sorti « Troubadours » enregistré avec Verneri Pohjola (trompette), Sandrine Marchetti (harmonium) et Benjamin Flament (percussions).

En 2020, Sylvain Rifflet aurait dû animer un stage autour de la musique de Moondog, c’est en solo qu’il donne RV au public à 19h le jeudi 20 août 2018 au Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny. L’acoustique d’exception du lieu va magnifier la version « Troubadour Solo » que va interpréter Sylvain Rifflet (saxophone et shruti-box).

Vendredi 21 août 2020 : Novo Quartet

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec NOVO©Eric HurtadoIssu du collectif grenoblois « La Forge » dont il  est co-fondateur et co-directeur artistique avec le pianiste François Raulin et le clarinettiste Michel Mandel, le contrebassiste, compositeur et arrangeur Pascal Berne est engagé dans plusieurs projets.

Dans le Novo Quartet, Pascal Berne réunit autour de lui Michel Mandel (clarinettes), Yves Gerbelot (saxophones) et Pierre Baldy Moulinier (trombone). Entre quatuor de chambre et brass band aventureux, Novo Quartet propose un jazz inventif, entre écriture et improvisation, compositions originales et prises de risques permanents.

Faute de pouvoir animer comme prévu à l’origine en 2020 l’atelier « Jeux d’orchestre », Pascal Berne donne RV au public avec Novo Quartet le vendredi 21 août 2020 à 12h30 au Théâtre de Verdure de Cluny (parc de la mairie). L’occasion pour le public de pique-niquer en écoutant Novo Quartet qui a plus d’un jazz dans son sac. Entrée libre et repli prévu au Théâtre de Cluny en cas de pluie.

Vendredi 21 août 2020 : Rose Radio

Jazz Campus en Clunisois Encore Là avec Rose Radio« Rose Radio » regroupe trois musiciens très actifs dans le monde du jazz contemporain. Le saxophoniste Olivier Py et le batteur François Merville, tous deux membres de l’équipe pédagogique de l’ESM (Ecole supérieure de Musique de Bourgogne-Franche-Comté) et le guitariste Tom Juvigny.

Le groupe puise dans le répertoire des « standards du jazz » des comédies musicales de Broadway. Musique au croisement des mélodies souvenirs de chansons mémorielles et d’envolées improvisées.

RV à 18h30 au Théâtre de Verdure de Cluny (parc de la mairie) avec « Rose Radio » pour découvrir des formes musicales ouvertes où improvisation et mélodies anciennes font bon ménage. Entrée libre et repli prévu au Théâtre de Cluny en cas de pluie.

Malgré les conditions sanitaires contraignantes, Jazz Campus est là pour faire battre le cœur de l’art et de la culture sur le territoire du Clunisois, les 20 et 21 août 2020.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Swing grand format

Le trompettiste, compositeur et arrangeur Pierre Drevet signe le superbe « EchangƎ ». Enregistré live avec le Brussels Jazz Orchestra et la chanteuse Claire Vaillant, l’album délivre une musique flamboyante où la richesse et la joie du partage sont perceptibles. Compositions originales, arrangements éclatants, splendides envolées des solistes. Du swing grand format dont l’écoute déclenche l’enthousiasme. A partager sans réserve.

couverture de l'album Echange de Pierre Drevet, Claire Vaillant et le Brussels Jazz OrchestraSorti le 19 juin 2020, l’album « EchangE » (Label Lilananda/InOuïe Distribution) fait partie de ces disques addictifs que l’on écoute en boucle et que l’on aime à partager. Tous les arrangements sont à porter au crédit de Pierre Drevet qui a aussi composé la majeure partie du répertoire hormis le titre GK de Gaël Horellou.

Le leader a invité la chanteuse Claire Vaillant et le Brussels Jazz Orchestra (BJO), l’un des plus éminents big bands européens, à venir à Vienne en Isère pour une résidence de quatre jours à l’issue de laquelle l’ensemble des protagonistes se sont produits en concert le 27 octobre 2019, dans la salle du Manège, en ouverture du Forum JAZZ(s)RA.

Porté par une énergie et un swing de chaque instant, « EchangE » offre une musique à la dimension orchestrale somptueuse. Les huit titres aux arrangements hauts en couleur permettent d’apprécier les superbes envolées des solistes et les dialogues inspirés entre voix et bugle/trompette.

Pierre Drevet, le BJO et Claire Vaillant

Trompettiste, bugliste, compositeur et arrangeur, Pierre Drevet a été professeur, au Conservatoire de Chambéry où il donnait des cours au sein du Département Jazz. SiPierre Drevet se prévaut de 35 années de pédagogie, le musicien a aussi mené une riche activité sur scène et en studio.

Après un passage dans les orchestres de variété (Michèle Torr années 1984-1985) puis dans le groupe « Horn Stuff » créé avec André Manoukian, le trompettiste et bugliste Pierre Drevet a joué dans l’Orchestre National de Jazz (1994-1995) sous la direction musicale de Laurent Cugny.

En juin 2018, il a sorti « Bossa 2.0 » porté à la fois par le « Lilananda Jazz Quintet » auquel participe Claire Vaillant, et par un quatuor à cordes classique, le Quatuor Varèse. Pour cet album qui revisite la bossa nova, Pierre Drevet a conçu, pour le quintet et le quartet, des arrangements très modernes de thèmes de Jobim, Nascimento, Bosco, Buarque.

En 2001, Pierre Drevet a remplacé le trompettiste titulaire du BJO pour un concert avec Maria Schneider à Dublin en Irlande et depuis 2003 il est membre permanent de la section de trompettes du Brussels Jazz Orchestra, dont Franck Vaganée est le directeur artistique. Ce somptueux orchestre s’inscrit dans la grande tradition des big bands mais sa couleur orchestrale n’en est pas moins des plus modernes.

Sur l’album « EchangƎ », Pierre Drevet est entouré des dix-sept autres musiciens du BJO qui compte une section de 5 saxophones, 4 pupitres de trompettes ou bugles, une section de 5 trombones, un piano ou Rhodes, une guitare, une basse et une batterie.

Autrice des textes de cinq des huit titres de l’album « EchangƎ », Claire Vaillant mêle sa voix aux instruments et complète la palette sonore de l’ensemble orchestral.

Au fil des morceaux

L’album ouvre avec EchangƎ au climat musical singulier et plaisant et à l’orchestration raffinée. Le chant de Claire Vaillant s’harmonise avec souplesse à la ligne mélodique exposée par le big band. Après l’improvisation ciselée et enflammée du saxophone ténor de Kurt Van Herck, la sonorité enthousiasmante du bugle de Pierre Drevet prend le relai.

Work In(n) Holiday irradie ensuite de couleurs chaudes et swinguantes. Si l’intervention du ténor est riche d’une vitalité tout en nuance, la guitare se fait caressante et la sonorité de trompette de Pierre Drevet évoque les raffinements de celle de Kenny Wheeler. Plus loin, l’orchestration du titre Encore K fait écho à la musique contemporaine alors quele chant de Claire Vaillant, pourvoyeur de poésie, tutoie les anges. Après le propos dense du saxophone baryton de Bo Van der Werf, les volutes de la trompette du leader propulsent la musique vers des cimes ensoleillées.

For Kenny rend hommage à la figure tutélaire que fut le trompettiste canadien Kenny Wheeler pour Pierre Drevet. La voix aérienne surfe sur la mélodie et scatte avec allégresse sur un tempo latin puis le solo volubile du bugle de Pierre Drevet et les inflexions groovy du trombone de Ben Fleerakkers enrichissent la ligne mélodique ornée de tuttis orchestraux.

Composition de haut vol de Pierre Drevet, LylPat met en lumière l’orchestre aux accents rutilants et valorise les solos enflammés du tromboniste Dree Peremans, de l’altiste Frank Vaganée, et du bassiste Bart De Nolf à la sonorité ronflante. L’orchestre propose ensuite la ballade GK, une composition de Gaël Horellou. Après l’introduction au piano de Nathalie Loriers très ravellienne, intervient la voix chatoyante et apaisante. Le bugle de Pierre Drevet dessine des arabesques de charme sur le jeu soyeux que tisse le piano.

Sur Aîcha, la voix agile s’insinue dans les intervalles serrés, en symbiose avec l’arrangement riche en couleurs. L’album se termine avec PlasticMusic qui permet de saisir une fois de plus, la parfaite osmose qui règne entre le chant et l’orchestre. Mené sur un tempo soutenu, ce morceau témoigne d’une effervescence orchestrale qui se termine en un véritable feu d’artifice.

« EchangƎ » propose une musique collective riche en échanges. Écriture précise, orchestrations dynamiques et colorées, chant souple et poétique, solistes virtuoses, chorus inspirés. L’oreille se régale de bout en bout et en redemande.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Collectif La Boutique, Fabrice Martinez & Vincent Peirani

Premier projet du Collectif La Boutique, « Twins » est construit autour du répertoire de Jean-Remy Guédon. Le trompettiste Fabrice Martinez en assure la direction artistique et propose une relecture inspirée des titres, avec en invité, l’accordéon de Vincent Peirani. Orchestre rutilant et sonorités flamboyantes accrochent l’oreille.

Membre du Collectif La Boutique, le trompettiste Fabrice Martinez a pris la direction du projet « Twins ». Il a invité l’accordéoniste Vincent Peirani à rejoindre les huit musiciens du collectif pour explorer 25 ans de répertoire composé par Jean-Remy Guedon pour l’orchestre Archimusic dont le Collectif La Boutique est l’héritier.

Ils proposent une lecture nouvelle des onze titres de « Twins » dont les riches couleurs orchestrales captivent l’attention. L’orchestre et l’accordéoniste s’invitent mutuellement sur des territoires qu’ils explorent ensemble.

Collectif la Boutique

Issue en droite ligne de l’orchestre créé en 1993 par le saxophoniste Jean-Remy Guédon, la compagnie musicale Archimusic compte un administrateur et huit musiciens qui travaillent dans une dynamique collective. Un quatuor de bois issus des grands orchestres classiques, deux solistes improvisateurs et une rythmique contrebasse-batterie issus du monde du jazz.

Ainsi le Collectif La Boutique réunit Emmanuelle Brunat (clarinette basse), Anaïs Reyes (basson), Vincent Arnoult (hautbois, cor anglais), Clément Duthoit (saxophones), Yves Rousseau (contrebasse), David Pouradier Duteil (batterie), Nicolas Fargeix (clarinette) et Fabrice Martinez (trompette, bugle).

Depuis 2018, Le Collectif la Boutique crée des projets qui vont du classique au jazz, du duo peinture-percussions au trio classique, en passant par le grand ensemble. Le collectif fédère autour de lui nombre d’artistes issus d’autres disciplines (compositeur, arrangeur, chorégraphe, comédie, peintre, etc…) parmi lesquels on peut citer entre autres, Andy Emler, Stanislas Kuchinski, Agnès Adam, Julie Desprairies, Marcel Gbeffa, Anne Vignal etr Djamile Mama Gao.

Via le dispositif Air Artistes, le Collectif la Boutique facilite la circulation des artistes à l’international, ce qui donne naissance à des projets qui se jouent des disciplines et des frontières.

Fabrice Martinez

Le trompettiste et bugliste assure la direction artistique du projet « Twins » qui réunit en grand ensemble les huit musiciens du Collectif la Boutique et leur invité, l’accordéoniste Vincent Peirani.

Membre du « Supersonic » de Thomas de Pourquery, complice de Daniel Humair et de Marc Ducret, le trompettiste a une solide expérience des grands orchestres puisqu’il a participé au Sacre du Tympan depuis 1998, à l’ONJ d’Olivier Benoit, au Grand Lousadzac de Claude Tchamitchian, au Méga-octet d’Andy Emler et à l’orchestre de cuivres de Paris de Pierre Gillet pendant 15 ans.

Fabrice Martinez a fait le choix de confier les parties écrites par Jean-Remy Guédon pour la voix, à l’accordéon de Vincent Peirani qui occupe une place centrale dans le projet « Twins ».

Indéniablement les ingénieurs du son Fred Soulard et Arnaud Pichard participent pour beaucoup à la dynamique sonore qui met en valeur l’orchestre de fort belle manière.

Au fil des plages

Sur la ligne mélodique de la contrebasse, la trompette insuffle en prélude un climat mélancolique au premier titre, L’intelligence qui déroule un tapis orchestral où se distingue le hautbois gracieux. L’accordéon voltige ensuite sur les crêtes de la félicité à laquelle l’oreille succombe.

L’album se poursuit avec Parfum, un titre plus vigoureux qui interpelle par sa rythmique et son climat étrange. La trompette électrise le titre par sa vitalité et son phrasé acrobatique. A partir d’un motif itératif lancinant de la contrebasse et de la percussion, l’accordéon entame sa complainte sur La Nature Universelle. Après une courte intervention du hautbois, la trompette déroule un florilège de sonorités flamboyantes sur un tempo de reggae. Le contraste des rythmes surprend et ravit tout à la fois.

Avec bonheur, le répertoire fait varier les atmosphères. Peur et Religion résonne comme la musique d’un film angoissant. Les envolées déchirantes du saxophone soprano exacerbent le climat oppressant de la composition. Le collectif se veut ensuite plus rassurant et invite l’oreille dans le monde chimérique de L’Imagination. Après les notes frivoles de l’accordéon que soutiennent le basson impérial et la section de soufflants, le propos orchestral accueille la trompette à la sonorité douce et vaporeuse.

Sur la ligne de basse majestueuse de Parrain adviennent alors les arabesques voluptueuses que dessine la clarinette. Le morceau se poursuit sur un tempo médium et la trompette interpelle par ses traits fulgurants qui stimulent l’orchestre.

L’accordéon revient sur Lois et Passions que l’orchestre dote d’une large palette de couleurs sonores. Les solistes en totale osmose apportent successivement leur contribution et la musique s’écoule comme une rivière de jouvence dans laquelle on prend plaisir à s’immerger. Darkniet dessine un paysage sonore sombre que l’expression du saxophone extravagant, l’accordéon et le collectif très libérés rendent encore plus inquiétant. Plus loin, Avis aux Vieux apporte un brin de fantaisie qui ne manque ni d’énergie ni d’allégresse. Le ténor muscle son discours après les interventions romantiques de l’accordéon et de la trompette.

Après un court dialogue de frivolité qu’échangent les soufflants, la trompette émerge des profondeurs de l’orchestre. Parméric se teinte de lumière avec les phrases célestes de l’accordéon qui s’envole tel un papillon. L’album se termine avec le voluptueux Spaciba. La clarinette se fait cajoleuse et sa virtuosité enivre. Soutenues par l’orchestre rutilant, les lames de l’accordéon pleurent et gravissent les sommets de l’extase.

TWINS - L’imagination from Collectif La Boutique on Vimeo.

Pour s’immerger dans l’ambiance de l’album « Twins », RV à Paris au Studio de l’Ermitage, le mercredi 09 décembre 2020 à 20h30 pour le concert qui permettra de retrouver sur la même scène les huit musiciens du Collectif La Boutique et Vincent Peirani.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Gregory Porter présente « Concord »

Gregory Porter présente « Concord »

Nouveau single de l’album « All Rise »

Après « Revival » découvert en janvier 2020, Gregory Porter présente « Concord ». Un clip et un nouveau single de son album « All Rise » dont la sortie est annoncée pour le 28 août 2020. Un autre titre fort réussi qui permet de retrouver avec bonheur la chaleureuse voix du crooner baryton.

Prévue à l’origine pour le 17 avril 2020, la sortie de l’album « All Rise » (Blue Note/Universal) a été reportée au 28 août 2020. Le clip Concord permet de patienter en attendant la sortie prochaine du sixième album studio du chanteur Gregory Porter.Gregory Porter avec Revival annonce la sortie de All Rise

Enregistré entre Los Angeles, Paris et Londres, ce nouvel opus marque le retour à l’écriture de Gregory Porter avec une nouvelle énergie, de nouveaux groove(s) et avec un nouveau producteur Troy Miller (Rag’n’Bone Man, Calvin Harris, Laura Mvula).

Sur « All Rise », la star internationale est entourée de Tivon Pennicot au saxophone soprano, Chip Crawford aux piano et Fender Rhodes, Jahmal Nichols à la basse, Emanuel Harold à la batterie et Troy Miller aux percussions. Les arrangements du London Symphony Orchestra Strings sont à porter au crédit de Troy Miller.

« All Rise »… les clips musicaux

Après le clip Revival à la tonalité gospel dévoilé le 17 janvier 2020 et présenté sur « Latins de Jazz » le 18 janvier 2020, le chanteur a proposé, en février 2020, le délicieux If Love Is Overrated, qu’il chante accompagné de la section de cordes du London Symphony Orchestra Strings.

On a aussi pu savourer en Avril 2020, le climat climat gospel-soul du clip Thank you.

En mai 2020, ce sont les ambiances disco des années 80 qu’évoquent le très léché Phoenix.

Juin 2020 a permis d’apprécier la pulsation funk du plus rythm and blues Mister Holland.

Le 23 juillet 2020, Gregory Porter présente Concord, une romance à la pulsation très soul qui évoque l’espace.

Du jazz à la planète Mars

Sur le clip de Concord, Demyan, le fils du chanteur, joue son propre rôle et Gregory Porter est revêtu d’une tenue d’astronaute.

Est-ce le talent de l’artiste ou la tenue qui a retenu l’attention de la National Aeronautics and Space Administration ? Sans doute les deux car la NASA invite officiellement Gregory Porter pour inaugurer le lancement de la mission historique, Mars 2020 Perseverance Rover, prévue le jeudi 30 juillet 2020 à partir de Cap Canaveral, en Floride. D’ailleurs, à l’occasion de la cérémonie de lancement retransmise en direct, le chanteur va interpréter, depuis chez lui en Californie, l’hymne patriotique américain, « America The Beautiful ».

Ainsi, Gregory Porter, vainqueur de deux Grammy Awards du meilleur album de jazz vocal, pour « Liquid Spirit » (2013)  et « Take Me To The Alley » (2016), devient partenaire de la NASA pour la mission sur Mars du rover Mars Perseverance lancé en direction du cratère de Jezero sur Mars. Il devient ainsi le premier artiste de jazz à être invité par la NASA à se produire pour le lancement d’une mission sur Mars.

Chez Gregory Porter, blues, soul, gospel, jazz et Rhythm and blues coexistent avec bonheur. Entre énergie et tendresse, groove et mélodies sont les marqueurs essentiels de ce baryton qui transcende les genres avec un talent sans pareil et enchante autant les amateurs de jazz qu’un plus large public.

Le 27 novembre 2020, RV avec le chanteur Gregory Porter à 20h sur la scène de l’Auditorium de Lyon pour un concert organisé en collaboration par l’Auditorium de Lyon et Jazz à Vienne, dans le cadre de la saison 2020/2021 de la salle lyonnaise.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Charles Tolliver est de retour avec « Connect »

Charles Tolliver est de retour avec « Connect »

Du hard bop énergique et ciselé

Le trompettiste Charles Tolliver est de retour avec « Connect » sur le label londonien indépendant Gearbox Records. Après un long silence discographique, le leader signe un album studio enregistré avec les très expérimentés new-yorkais Jesse Davis, Keith Brown, Buster Williams et Lenny White et la participation du britannique Binker Golding. Un opus énergique et ciselé. Quatre titres qui fleurent bon le hard-bop.

Après une carrière commencée dans les années 60 chez Blue Note au cours de laquelle il a côtoyé de nombreuses célébrités du jazz, le trompettiste, compositeur et arrangeur Charles Tolliver, aujourd’hui âgé de 78 ans, revient avec « Connect », son premier album studio depuis treize ans.couverture de l'album Connect de Charles Tolliver

Comme le titre de l’opus le laisse entendre, Charles Tolliver opère sur « Connect » un superbe lien entre le jazz new-yorkais et le jazz britannique. En effet, si le Charles Tolliver All Stars réunit autour du trompettiste les musiciens new-yorkais Jesse Davis au saxophone alto, Keith Brown au piano, Buster Williams à la contrebasse et Lenny White à la batterie, l’album met aussi en vedette le saxophoniste britannique Binker Golding sur deux morceaux.

La sortie de l’opus sortie est prévue le 31 juillet 2020 sur le label londonien indépendant Gearbox Records.

Charles Tolliver

Né en 1942 à Jacksonville en Floride, Charles Tolliver peut se prévaloir de porter plusieurs casquettes avec talent, trompettiste, chef d’orchestre, compositeur, arrangeur, créateur de label et éducateur.

Après avoir étudié à l’Université Howard, il déménage à New York en 1964. Au fil des ans, il développe un jeu de trompette très personnel, imprégné d’un fort sens de la tradition en côtoyant nombre de jazzmen de renom tels que Roy Haynes, Hank Mobley, Willie Bobo, Horace Silver, McCoy Tyner, Sonny Rollins, Booker Ervin, Gary Bartz, Herbie Hancock, The Gerald Wilson Orchestra, Oliver Nelson, Andrew Hill, Louis Hayes, Roy Ayers, Art Blakey & the Jazz Messengers, et Max Roach.

Il a commencé sa carrière professionnelle avec Jackie Mclean avec lequel il a enregistré l’album « It’s Time » (Blue Note). Le saxophoniste alto le convie aussi à participer à l’opus “Action” enregistré sous le même label.

Leader

Le tout premier enregistrement de Charles Tolliver sous son propre nom est « Paper Man » (Black Lion) enregistré en 1968 avec Herbie Hancock au piano, Gary Bartz au saxophone, Ron Carter à la contrebasse et Joe Chambers à la batterie. Le trompettiste a ensuite participé à nombre d’albums de hard bop au mitan des années 60. Il a aussi joué avec Gerald Wilson’s Orchestra à Los Angeles (1966-1967) et a été un membre du groupe de Max Roach (1967-1969).

En 1969, le trompettiste forme un quatuor appelé « Music Inc. » qui met souvent en vedette le pianiste Stanley Cowell et s’élargit quelquefois à la dimension d’un big band, « Music Inc & Big Band ».

Co-fondateur du label Strata-East Records

En 1971, Charles Tolliver et Stanley Cowell forment le label Strata-East Records lequel sort de nombreux beaux disques dans les années 1970 comme « Music Inc. », enregistré en novembre 1970 et « Impact » enregistré en janvier 1975 par le Big Band de Music Inc. de Charles Tolliver. Chose remarquable, pour ces albums, le leader compose, arrange, joue en solo et dirige lui-même.

Dans les années 70, Strata-East a enregistré des albums d’artistes de premier plan parmi lesquels entre autres Clifford Jordan, M’Boom, Cecil Payne, Sonny Fortune, Shirley Scott, Harold Vick. On note que « The Bottle » (1974) de Gil Scott-Heron constitue sans doute le plus grand succès du label Strata-East encore actif actuellement.

Au cours des années 80 et 90, Charles Tolliver poursuit ses tournées avec son petit groupe, « Music Inc. » et interprète à plusieurs reprises ses compositions et arrangements de grands ensembles en tant que soliste avec pratiquement tous les orchestres européens de radio/TV Jazz.

2007 et 2009

Les deux derniers enregistrements en leader de Charles Tolliver remontent au splendide « With Love » publié en 2007 chez Blue Note avec le Charles Tolliver Big Band et à l’album « Emperor March: Live at the Blue Note » (Halfnote Records) enregistré au Blue Note de New York avec son big band et sorti en 2009. On le retrouve aussi cette même année sur l’album « Introducing Keyon Harrold » de Keyon Harrold ‎où il intervient sur TMF Nuttz, le premier titre du disque.

2020

Après un long silence discographique, l’année 2020 marque le grand retour du légendaire trompettiste avec la sortie de « Connect » dont la sortie est annoncée le 31 juillet 2020 sur le label londonien indépendant Gearbox Records.

« Connect »

« Connect » constitue la première participation de Charles Tolliver au label Gearbox Records, basé à Londres et responsable des récentes sorties du légendaire pianiste, compositeur et arrangeur Abdullah Ibrahim, du duo saxophone-batterie « Binker & Moses », du quintet américain Butcher Brown, groupe très actuel, inspiré par le hip hop mais dont les racines remontent à la fusion électrique des années 70 et du tubiste Theon Cross.

Après contact avec Darrel Sheinman, fondateur du label Gearbox Records, Charles Tolliver a enregistré les quatre pistes de « Connect » à Londres en novembre 2019, dans la dynamique d’une tournée de concerts donnés par le Charles Tolliver All Stars en Europe et à Londres.

Enregistré aux Rak Studios et mixé par Tony Platt (ingénieur du son de Bob Marley, Jazz Jamaica All Stars, Abdullah Ibrahim), « Connect » réunit autour du trompettiste quelques-uns des meilleurs musiciens de la scène jazz new-yorkaise. En effet le Charles Tolliver All Stars compte le saxophoniste alto Jesse Davis, le pianiste Keith Brown, le contrebassiste Buster Williams et le batteur Lenny White. Avec la présence sur deux titres du saxophoniste ténor britannique Binker Golding, l’album relie New-York à Londres. S’il participe au revival de la scène jazz londonienne avec entre autres le duo « Binker & Moses » (saxophone/batterie), le virtuose instrumentiste possède plus d’une corde à son arc, ce dont témoigne sa participation à deux titres de « Connect » (Emperor March et Suspicion) où sa prestation s’enracine dans la grande tradition du jazz.

Les quatre compositions de « Connect » sont à porter au crédit de Charles Tolliver.

Au fil des pistes

La trame de Blue Soul se déroule telle une composition des Jazz Messengers de Art Blakey. Très groovy, le morceau s’échappe pourtant dans une modernité très libre, avec un piano très incisif et un solo de l’alto, qui, s’il demeure dans les canons les plus classiques s’avère intense et expressif. Avec un son cuivré et percutant, la trompette du leader captive l’oreille et affiche une maîtrise parfaite de sa sonorité.

Après un exposé collectif au tempo morcelé évocateur du plus pur jazz modal, Emperor March glisse sur un faux rythme de samba. Par son improvisation charnue et organique, le saxophone ténor dégage une tension aux accents félins qui enflamment le propos. L’alto y répond de manière plus lyrique alors que la trompette stimulée semble animée par un feu intérieur. Improvisation au phrasé souple, trilles égrenés dans le registre aigu. Le piano prend le relais avec véhémence et virtuosité et la batterie finalise le morceau dans un chorus polyrythmique transcendant.

Sur Copasetic, de pure obédience hard bop, la trompette délivre des inflexions free à la sonorité fauve. Avec exubérance, les chorus de l’alto et du piano s’enflamment tour à tour, et le morceau, le plus court de l’album, dégage une énergie joyeuse que le découpage rythmique dynamise.

Introduit par une superbe improvisation de contrebasse dont la ligne de basse permet de saisir la maîtrise développée par Buster Williams, Suspicion démarre à vive allure. Le collectif se retrouve dans un climat groovy que les rythmiciens entretiennent. Les solos successifs de la trompette, du ténor puis de l’alto et du piano explorent l’espace avec beaucoup de liberté et manifestent un enthousiasme qui tourne à l’emballement et se termine dans une euphorie collective à laquelle il est difficile de résister.

« En quatre titres, « Connect » propose un jazz hard bop assumé, entre tradition et modernité. Énergie et propos ciselés coexistent. Ça groove et ça gronde avec en point d’orgue, une belle euphorie musicale !

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Avec « Trickster », Peter Rosendal signe un album inspiré

Avec « Trickster », Peter Rosendal signe un album inspiré

Rencontre imaginative aux confluences du jazz et du folk

Une des meilleures surprises de cet été 2020 réside en l’écoute de « Trickster ». En effet, il fait bon se délecter à l’écoute de cet album qui surprend autant qu’il enchante. Il transporte dans des contrées musicales stimulantes et imaginatives. Pour ce faire, le pianiste danois Peter Rosendal a associé le Big Band The Orchestra au groupe folk Trio Mio pour lesquels il a composé et arrangé un répertoire de neuf titres qui évoluent entre folk et jazz. Au-delà de sa richesse, la musique fascine par son imagination, sa fantaisie mais aussi par une mise en place précise et éclatante.

Au fil des ans, le pianiste de jazz, arrangeur, compositeur, invité du groupe folk ULC, et du Trio Mio, le Danois Peter Rosendal a été couvert d’éloges et de récompenses. couverture de l'album Trickster de Perter Rosendal with The Orchestra & Trio MioLoin de se contenter d’assumer le statut de pianiste de jazz qui lui est souvent attribué, le leader persévère dans sa volonté d’associer sans les dénaturer les musiques qui fondent son ADN de musicien, compositeur et arrangeur.

Dans son nouvel opus « Trickster » (Stunt Records/Una Volta Music) dont la sortie est annoncée pour le 24 juillet 2020, Peter Rosendal réunit le groupe folk Trio Mio dans lequel il s’exprime et le Big Band The Orchestra. La collaboration fonctionne à merveille sur les neufs titres que le leader a composés et arrangés pour les 22 instrumentistes. Avec une imagination inspirée par les musiques qui l’ont nourries, Peter Rosendal propose un album imaginatif qui emprunte au folk et au jazz. Ni du jazz, ni du folk, pas de reproduction, pas de trahison.

« Trickster », un album magique dont les sonorités font flirter tradition et avant-garde. A nulle autre pareille, la musique éclate d’une joie infinie et dépayse l’oreille dans un ailleurs inspiré et enchanteur. Loin de tous les formats ressassés et contraints, « Trickster » contribue par son humour, sa riche mise en place, ses éléments folkloriques et ses trouvailles rythmiques et mélodiques à enrichir le jazz sans pour cela le travestir. Une pure réussite !

Peter Rosendal

Né en 1976, Peter Rosendal a grandi dans les régions prospères de Jutland à Silkeborg, une ville historiquement célèbre pour son amour pour le jazz traditionnel. « A l’époque, je pensais que leur attitude envers cette musique était trop fondamentaliste. Je tenais à ce que les choses prennent une autre direction » se souvient le pianiste.le pianiste Peter Rosendal

Au cours des années, il persévère dans cette optique, refusant de prendre le parti du mimétisme. Pour lui, pas question de « reproduire ». Il diversifie les expériences et développe un langage musical singulier aux racines sont multiples.

Membre du groupe folklorique ULC, dont les disques ont été élus à deux reprises « Album de l’année » aux Danish Music Awards, il joue aussi du piano dans le Trio Mio, réputé pour sa capacité à préserver et à réinventer la musique folk. L’un des disques de son propre trio a été nommé « Jazz Release of the Year » aux Danish Music Awards. Au fil des ans, Peter Rosendal a été couvert de récompenses bien méritées et ce talentueux artiste aux multiples facettes a accumulé de nombreux prix et distinctions, notamment en ayant reçu une bourse de travail de trois ans de la Fondation nationale des arts du Danemark. Il a sorti un grand nombre d’album en son nom notamment « Pica-Pau », « Old Man’Kitchen » et « Love for Snail ».

« Trickster »

Inspiration

Pour l’album « Trickster », Peter Rosendal s’est inspiré de l’île de Fanø, au large de la côte ouest du sud du Jutland au Danemark, ainsi que de Belo Horizonte au Brésil. Outre la polka suédoise, Sønderhoning, nom donné à la fois aux résidents de la ville de Sønderho, à la musique et la danse locale, qui figure au cœur de son inspiration, les voyages au Brésil où le pianiste a côtoyé le légendaire clarinettiste Paulo Moura, ont aussi contribué à enrichir ses horizons musicaux.

« Je ne cherche pas à jouer du jazz sur un air folklorique… J’essaie de développer ces éléments folkloriques et d’appliquer de nouvelles couches, à la fois rythmiques et mélodiques, mais c’est probablement irrespectueux de la tradition pure… D’abord et avant tout, je veux développer mon propre univers”. Peter Rosendal

Les musiciens

Les membres du Trio Mio composé de Peter Rosendal au piano, Jens Ulvsand à la guitare et Kristine Heebøl au violon sont rejoints par ceux de The Orchestra conduit par Nikolai Bøgelund avec les trompettistes Erik Eilertsen, Jens Gotholdt, Maj Berit Guassora et Hendrik Jørgensen, les trombonistes Steen Hansen, Mia Engsager, Gustav Rasmussen, Niels Gerhardt, Kim Aagaard, Peter Fuglsang (clarinette et flûte), Kasper Wagner (flûte et flûte piccolo), Lars Møller ((saxophone ténor), Frederick Menzies (clarinette et clarinette basse), Anders Gaardmand (saxophone baryton et clarinette basse), Thor Madsen (guitare), Kaspar Vadsholt (basse fretless) et Jonas Johansen (batterie).

La pochette

L’opus doit son nom à Trickster, personnage central de la mythologie nordique. La pochette de l’album à porter au crédit de Paul Wilson et Nadja Rasmussen, vibre au diapason avec la tonalité musicale du répertoire. Mine hilare du bouffon fripon, décor ahurissant où se mêlent silhouettes d’animaux improbables, de musiciens, de clowns, de super héros et de personnages historiques.

Au fil des pistes

Sur Solstik 2, la clarinette à la sonorité cabotine fait des claquettes sur la mélodie au rythme du tambourin puis la masse orchestrale reprend le motif qui se déroule ensuite de manière exponentielle. Les éléments folkloriques se marient à merveille au big band jazz. On est ensuite saisi par le climat imaginatif de l’arrangement de Første brudestykke, thème traditionnel Sønderhoning, d’où émerge le souffle éruptif du saxophone ténor qui se déchaîne. Un véritable ravissement.

Changement de climat avec un arrangement du thème traditionnel Hu Hej Hummel i Æ vand où, en ouverture, le violon fait entendre une mélopée folklorique sur laquelle vient se greffer un motif musical avant-gardiste et fantaisiste que les musiciens reprennent tout en décalage. Haletant et surprenant ! Plus loin, Trio Mio propose Geddefiskeren, une danse folklorique au climat nostalgique jouée en contrepoint. A petits pas, The Orchestra intervient, se greffe sur la cadence musicale et embellit le propos musical qui prend une dimension magistrale.

Nouveau contraste avec Petuko, composition originale du leader dont l’écriture florissante tient l’oreille en suspens. Sur un tempo soutenu par une guitare qui sonne comme un banjo, tous les musiciens se répondent jusqu’à ce que le saxophone ténor fasse une échappée stratosphérique lors d’un court solo savoureux. Modernité, créativité et tradition jazz se croisent à merveille.

Soveåret démarre à partir d’un motif répétitif aux résonances folkloriques mais très vite, l’orchestre diversifie la palette sonore. Soutenu par une section de cuivres éclatants, le trombone éclaboussant fait rutiler les sonorités d’un jazz qui éclate avant que la mélopée ne reprenne ses droits. Avec son titre évocateur, LSD, composé par le pianiste, génère des ambiances colorées qui créent un univers sonore subtil où plusieurs strates instrumentales dessinent un millefeuille quasi hallucinogène. Un jazz expérimental totalement maîtrisé.

Advient alors The Triskster. Cette pièce qui donne son nom à l’album, illustre tout à fait la symbiose maîtrisée qui règne entre les différents genres musicaux. On est plongé dans un univers symphonique qui fait un clin d’œil à Gershwin. Le solo de la guitare étincelle et les arrangement sublimes brillent par leur originalité. Un sommet de musicalité.

Le voyage se termine avec Dieselvals. Le Trio Mio débute une ritournelle en forme de fugue sur laquelle la flûte s’envole et entraîne l’orchestre dans son sillage. La tête tourne et l’on se prend à danser sans aucune envie de s’arrêter.

Inspiré, l’album « Triskster » renouvelle les paysages du jazz. En cette période où les voyages par air, terre ou mer ne sont plus vraiment d’actualité, Peter Rosendal, Trio Mio & The Orchestra proposent une échappée à savourer avec délectation et sans restriction. Un périple musical qui ne laisse pas indifférent et dont on ne se lasse pas.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Ambrose Akinmusire, GoGo Penguin & Norah Jones

Les sorties estivales 2020 du label Blue Note affichent des tonalités musicales fort différentes. « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) » du trompettiste Ambrose Akinmusire, « FMaj Pixie » du trio GoGo Penguin et « Pick me up off the Floor » de Norah Jones. Ces trois albums constituent l’occasion idéale pour se familiariser avec trois idiomes qui témoignent de la diversité et de la richesse du jazz actuel.

Depuis sa création en 1939, le label Blue Note s’est forgé une stature de véritable institution du jazz. Il s’est fait le porte-parole des musiciens et groupes représentant la plupart des styles et courants qui ont parcouru le jazz. Son catalogue compte nombre des plus grands artistes qui ont fait l’histoire de jazz. Même si le label devenu plus généraliste accueille aujourd’hui nombre d’artistes issus des courant soul, folk, pop ou rap, le jazz demeure le cœur de son ADN.Label Blue Note

Les sorties estivales 2020 de Blue Note permettent de découvrir ou d’approfondir la musique de trois figures importantes du jazz actuel :

  • le trompettiste Ambrose Akinmusire signe « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) », son 5ème album chez Blue Note,
  • le groupe de jazz britannique GoGo Penguin sort « GoGo Penguin », son 3ème opus sous le légendaire label
  • la chanteuse Norah Jones publie « Pick Me Up Off The Floor », son 7ème album chez Blue Note.

Ambrose Akinmusire

Après « Origami Harvest » sorti en 2018 chez Blue Note, le trompettiste américain Ambrose Akinmusire revient le 12 juin 2020 avec “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment”, son sixième album depuis 2008 et le 5ème enregistré chez Blue Note.couverture de l'album On The Tender Spot Of Every Calloused Moment chez Blue Note de Ambrose Akinmusire

A la tête d’un quartet qui réunit à ses côtés ses complices depuis plus de dix ans, le pianiste Sam Harris, le contrebassiste Harish Raghavan et le batteur Justin Brown, le trompettiste Ambrose Akinmusire signe un album entre jazz et blues qui considère la condition actuelle des afro-américains aux États-Unis. L’album se penche en effet sur le fait d’exister en tant que personne noire aux USA et se fait l’écho des conflits intérieurs qui affectent ces individus peu considérés par la société.

La facture du blues que le trompettiste expose est singulière et peu académique. Ambrose Akinmusire fait preuve d’un lyrisme écorché aux accents parfois assez durs mais ses ressources expressives profondes font de son propos musical un art sensible mis au service d’un discours politique engagé et sans concession qui interpelle.

L’album “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” permet d’apprécier le chant yoruba de Jesus Diaz sur Tide of Hyacinth puis celui diaphane de Genevieve Artadi sur Cynical Sideliners accompagnée par le Fender Rhodes de Sam Harris. La mélancolie de Yessss tranche avec la forte tension émotionnelle qui règne sur Reset (quiet victories & celebrated defeats), blues lancinant imprégné d’une indicible tristesse.

Le leader évoque la mémoire deux figures mythiques de la trompette. Roy Hargrove à qui il dédie, Roy, une sorte de requiem et Roscoe Mitchell, co-fondateur de l’Art Ensemble of Chicago avec qui il a eu l’occasion de jouer et qu’il honore avec Mr. Roscoe (consider the simultaneous).

On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” se termine par le poignant Hooded procession (read the names outloud), une ode où les accords émouvants du fender et les notes tristes mais délicates rendent hommage aux victimes des violences policières.

Entre introspection et ferveur combative, entre méditation et lyrisme, Ambrose Akinmusire et son quartet proposent un album expressif et intense où alternent tensions musicales et sensibilité. Une réussite absolue qui confirme une fois de plus la place essentielle du trompettiste dans le firmament du jazz actuel.

GoGo Penguin

couverture de l'album GoGo Penguin chez Blue NoteComposé de Chris Illingworth au piano, Rob Turner à la batterie et Nick Blacka à la contrebasse, GoGo Penguin, le trio de Manchester signé en 2015 chez Blue Note, revient avec un cinquième album au titre éponyme qui confirme l’esthétique de son univers.

En donnant son nom à l’album sorti le 12 juin 2020, le trio britannique GoGo Penguin affiche sa certitude de faire partie des groupes qui comptent dans le jazz d’aujourd’hui. Au long des plages de « GoGoPenguin », l’oreille perçoit la grande synergie qui règne entre les trois partenaires.

Inspirée du courant minimaliste de Steve Reich, de Philpp Glass, de celle du trio EST, la musique de GoGo Penguin se caractérise par des harmonies hypnotiques et des cadences rythmiques répétitives et entêtantes dont les ruptures accrochent l’oreille par des explosions sonores qui alternent avec des interludes lancinants.

Ce jazz moderne, répétitif voire minimaliste, construit à partir d’une idée proposée par l’un ou l’autre des trois complices, génère des mélodies créées via un logiciel utilisé en musique électronique. Le trio utilise la technologie informatique pour composer puis enregistre sur des instruments acoustiques. La musicalité n’est pas absente des onze paysages sonores qui invitent soit à la méditation soit à la transe.

Un piano un rien classique s’impose au-dessus d’une rythmique plutôt planante ancrée dans le hip hop et les musiques électroniques. Entre dynamique et douceur, la musique de « GoGo Penguin » ne devrait pas peiner à trouver son public, y compris parmi des auditeurs peu ou pas initiés au jazz.

Norah Jones

couverture de l'album Pick Me Up Off The Floor de Norah Jones chez Blue NoteQuatre ans après son dernier album « Day Breaks », Norah Jones est de retour le 12 juin 2020 avec son septième disque studio chez Blue Note, l’album « Pick Me Up Off The Floor ». Avec dix nouvelles compositions, elle renoue avec les racines du jazz.

Après son apparition sur la scène musicale en 2002 avec « Come Away With Me », Norah Jones a imposé son style qui lui a valu un succès phénoménal, avec une razzia de Grammy Awards en 2003. Au fil des années, son succès ne s’est pas démenti même si elle a quelque peu pris ses distances avec le jazz.

Avec « Pick Me Up Off The Floor », un nouvel opus qui flotte entre mélancolie et émotion, Norah Jones revient au jazz avec dix nouvelles compositions sensibles.

Elle joue du piano sur ces chansons qu’elle interprète comme des poèmes aux intonations country, soul et spiritual. Piano, contrebasse, batterie célèbrent l’art de la légèreté. De sa voix chaude et voilée, la chanteuse n’use pas d’artifices mais s’exprime avec profondeur dans un climat de douce mélancolie.

Empreint de tristesse « Pick Me Up Off The Floor » est aussi porteur d’espoir pour l’avenir. Intime et profond, l’opus explore obscurité et lumière. Un album enchanteur et un rien poétique.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Chansons élégantes & vibrations apaisantes

Deuxième projet du duo vocal de la chanteuse, compositrice et guitariste Jana Herzen et du bassiste Charnett Moffett, l’album « Round the World » propose une promenade rafraîchissante, dans des contrées où flirtent jazz, pop et folk. Onze chansons élégantes aux vibrations apaisantes. Entre langueur et nostalgie, entre réconfort et espoir, un patchwork musical intime et réconfortant. À savourer avec délice.

Produit par le label Motéma de Jana Herzen, « Round the World », le nouvel album du duo Jana Harzen et Charnett Moffett propose un voyage musical élégant et soigné qui combine reprises et compositions de Jana Herzen.Couverture de l'album Round the World de Jana Herzen et Charnett Moffett

La chanteuse, guitariste, compositrice américaine Jana Herzen et le contrebassiste/bassiste Charnett Moffett n’en sont pas à leur première collaboration et après « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, ce deuxième album en duo confirme leur grande complicité. Après une sortie numérique en date du 03 juillet 2020, la sortie physique de « Round the World » est annoncée pour le 17 juillet 2020 chez PIAS.

Le répertoire de l’album réunit cinq originaux de Jana Herzen et six reprises de titres des années 60, 70 et 80 arrangés avec une grande sobriété, Black Bird (John Lennon/Paul McCartney), Killing Me Softly (Charles Fox/Norman Gimbel) transformé en succès par Roberta Flack, Both Sides Now (Joni Mitchell), Sweetheart (Ken Burgan) popularisé par Maria Muldaur, Land Down Under (Colin Hay/Ron Stryckert) et Rainbow Connection (Paul Williams/Kenneth Ascher) du film « The Muppet Movie ». Chaque morceau apporte une nuance à l’arc en ciel musical de l’opus où se côtoient avec bonheur folk, reggae, blues, afro-beat, country et jazz.

Le duo Herzen/Moffett

Jana Herzen

Chanteuse, compositrice et guitariste, Jana Herzen est aussi fondatrice et présidente du label Motéma. Après avoir fait de la scène à 5 ans, chanté dans les cafés à l’adolescence et travaillé dans la musique et le théâtre au début de sa vie professionnelle, Jana Herzen a voyagé autour du monde puis vers l’âge de 30 ans a commencé à écrire et à enregistrer. Agent artistique, elle a fondé et dirigé le MCC Theater et le label Motéma Music (il y a 16 ans) qui affectionne le mélange des genres. On y retrouve en effet des artistes comme Donny McCaslin et Gilad Hekselman, Gerri Allen et Monty Alexander, Gregory Porter (albums de 2010 et 2012) et Joey Alexander, Deva Mahal et David Murray, Pedrito Martinez et Terri Lyne Carrington & Social Science.

En janvier 2020, elle a sorti son opus « Nothing for love » à la tête d’un quintet dans lequel Charnett Moffett tient la basse. Récemment elle a tourné et enregistré comme guitariste dans le jazz band de Charnet Moffett.

Charnet Moffett

Après un premier enregistrement à l’âge de 7 ans sur un album du Moffett Family Band, Charnett Moffett a ensuite rejoint le Wynton Marsalis Quintet. Sa carrière de plus de quarante ans l’a conduit à jouer avec nombre d’icônes du jazz parmi lesquelles Ornette Coleman, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, McCoy Tyner, Dianne Reeves, Arturo Sandoval et beaucoup d’autres.

Sa virtuosité lui a valu d’enregistrer avec de nombreux artistes et de graver treize albums sous son nom propre parmi lesquels cinq enregistrés sous le label Motéma qu’il a intégré en 2008, dont le dernier « Bright New Day » sorti en 2019.

Le duo

Après les onze titres de l’album « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, le duo a mis de côté l’enregistrement de onze autres chansons en vue d’une production ultérieure qui voit enfin le jour en 2020 avec l’album « Round the World ».

La complicité de chaque instant qui unit Jana Herzen et Charnett Moffett contribue à la cohérence de cet album poétique où alternent nostalgie, apaisement, optimisme et tendresse.

Au fil des plages

Après le chant chaleureux aux accents folk qui teinte Sweetheart d’une tendre nostalgie, la voix puissante et poétique fait vibrer la corde de la sensibilité sur Both Side Now.

Sobrement accompagnée à la guitare, la chanteuse adopte ensuite un registre plus sensuel avant d’improviser sur un mode jazzy qui permet de percevoir l’alchimie télépathique qui règne entre les deux partenaires. Sur On The Outside, la voix caméléon plonge dans un registre plus rythm’n blues alors que la basse se fait plus groovy.

C’est ensuite une version magnifiée du Black Bird des Beatles que la voix teinte de spiritualité et de mélancolie tandis que la guitare harmonise à merveille sur une lumineuse ligne de basse. Alors que la voix profonde se charge d’une grande intensité émotionnelle, la basse électrique chante littéralement sur Far Away et semble s’amuser durant un court solo qui révèle son aisance et la diversité de son expression. Vient alors le moment de voyage autour du monde au rythme de Round the World, ballade bluesy gorgée de spleen. On en profite pour apprécier les échanges chargés d’espoir de la voix poignante et de la basse ronflante.

On s’envole ensuite sur les ailes de Bali Dream où le chant stimulé par la basse agile fait alterner une douce rêverie apaisante et un chant pop effervescent et dynamique. Après cette parenthèse insulaire de rêve le voyage continue avec Land Down Under où la voix se teinte de couleurs reggae alors que la contrebasse fait danser les notes d’un motif répétitif imprégné de tendresse. Nouveau changement d’ambiance avec la belle mélodie romantique de Part of the Wild où ligne de basse s’illumine des couleurs irisées de la voix radieuse. L’album se termine avec une version réactualisée de Rainbow Connection que voix et contrebasse déclinent sur un mode folk plein de tendresse.

Après la période peu propice aux réjouissances, suite à la pandémie de la Covid 19, il serait vraiment dommage de se priver de l’écoute de cet album serein et poétique. Tout au long des onze titres de « Round The World », on apprécie la souplesse des interactions et la grande complicité qui unit les deux partenaires.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus
« Up » signe le retour de Pericopes+1

« Up » signe le retour de Pericopes+1

Imagination groovy et poésie lyrique

Pericopes+1 revient avec « Up », un troisième album dont le titre claque. Les deux lettres incarnent un ailleurs musical merveilleux vers lequel le trio complice et énergique élève sa musique. Les oreilles se dressent en direction d’un univers sonore ressourçant qui se joue du temps et de l’espace pour mieux les investir. Un monde musical innovant où se croisent imagination groovy et poésie lyrique.

Après « These Human Beings » (2015) et « Legacy » (2017), les trois compères de Pericopes+1 ont beaucoup joué en Europe, Allemagne, France, Italie, Suisse, République Tchèque, Hongrie, Royaume-Uni, Écosse, Slovénie, Croatie, Pays-Bas et aussi en Chine et aux Etats-Unis.

« Up » signe le retour discographique de Pericopes+1 et met en avant les éléments constitutifs de la musique du groupe, groove et lyrisme, énergie et poésie.

« Up »

couverture de l'album Up de Pericopes+1A regarder la photo de couverture de l’album « Up », on devine à quoi pense le petit garçon qui lève son regard vers le haut, assis à côté d’une fusée pointée vers le ciel, un bras posé sur un casque.

Sans doute rêve-t-il d’espace, de conquête spatiale, de cosmos, de liberté, d’espoir. A moins qu’il n’imagine un monde où tout devient possible, un pays merveilleux propice au ressourcement, à la rêverie et aux rencontres improbables. Au dos de la pochette, les titres du répertoire confirment cet ancrage.

Un jazz contemporain

« Up » dessine un monde où s’unissent les influences des trois membres du groupe. Un jazz contemporain où les interactions piano-saxophone ténor sont soutenues par une batterie tour à tour énergique et subtile.

Pericopes+1

Pericopes+1®Chiara Esposito

Le saxophone ténor d’Emiliano Vernizzi, les claviers du piano et du Fender Rhodes d’Alessandro Scobbio et la batterie de Nick Wight racontent des histoires où s’invite l’électronique.

Sur The Earth Shape, le trio convie aussi une section de cordes qui réunit Anna Apollonio et Giulia Pontarolo au violon, Margherita Cossio à l’alto et Andrea Musto au violoncelle.

Le nouveau monde imaginaire de Pericopes+1 se construit au fil de huit compositions proposées à part égales par le pianiste et le saxophoniste et d’une reprise, la première de leur discographie, de Sultans Of Swing du légendaire groupe « Dire Straits ».

Au fil des pistes

En ouverture, la simple mélodie Wonderland invite à voyager au Pays des Merveilles. Lumineux et apaisé, le ténor s’exprime avec lyrisme au-dessus des nappes en arpèges du piano. Plus loin, sur les motifs rythmiques diversifiés d’Ucronia, le piano intensifie son jeu et stimule le saxophone dont le propos galvanisant s’embrase.

Les deux titres suivants rendent hommage à l’épopée spatiale. Avec le frénétique Disco Gagarine dédié à Youri Gagarine, premier homme à avoir effectué un vol spatial, on décolle puis on plane dans le cosmos. Après l’épopée tonique advient le mélancolique The Earth’s Shape auquel la section de cordes apporte une touche de grâce et de gravité. Aspiré par la musique nébuleuse, on se laisse transporter jusqu’aux confins de la stratosphère.

La rythmique segmentée de Danza di Kuwa entraîne l’oreille dans un monde imaginaire alternatif où piano et ténor entrent en symbiose autour d’un motif onirique lancinant. La promenade débouche sur Martyrlied, incantation très libre où l’espace sonore enfle aux accents électroniques du saxophone stimulé par la batterie survoltée et les divagations du Fender Rhodes.

Empreinte d’une nostalgie quasi-ésotérique, l’atmosphère musicale de Gorod Malinov devient ensuite poétique avec une ligne mélodique qui invite au recueillement. La Rentrée célèbre ensuite avec lyrisme la joie de vivre. Introduite par un motif répétitif du Fender Rhodes, la mélodie que souffle le ténor inspire une douce euphorie. Stimulé par la batterie au jeu souple et tonique, le saxophone virevolte plus tard avec fougue et passion.

L’album se termine avec une reprise de Sultans of Swing fort distanciée de la version originale de « Dire Straits ». Le ténor au son bucolique étire la mélodie et fait sonner le titre comme une superbe romance à l’esthétique léchée.

Mélodies poétiques, motifs rythmiques répétitifs, transes électroniques, les esthétiques se télescopent, les univers se succèdent sur « Up », le troisième album de Pericopes+1. L’oreille décolle, s’élève, flotte et vibre au gré d’un voyage musical imaginaire fort réussi.

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

« Caravan Party » avec Johan Farjot & Friends

L’album « Caravan Party » propose un voyage festif placé sous le signe du swing. Au fil des quinze titres, le pianiste Johan Farjot célèbre plusieurs décennies de musiques populaires et des compositrices du 20e siècle. De nombreux artistes invités participent à la fête et élaborent avec lui une playlist réjouissante.

lire plus
Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Andy Emler MegaOctet dévoile « No Rush ! »

Neuvième enregistrement studio du Andy Emler MegaOctet, « No Rush ! » enchante de bout en bout…. solistes virtuoses, écriture innovante, groove flamboyant. Energique et sensible à la fois, la musique prend son temps, explose ou murmure. Un album essentiel et incontournable.

lire plus
Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

Dhafer Youssef présente « Street Of Minarets »

En 2023, le maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef revient avec l’album « Street Of Minarets ». Pour ce voyage musical entre orient et occident, il invite de prestigieux invités. Sans rien perdre de son identité, il élargit le périmètre de son art et son instrument se confronte avec brio à différentes facettes du jazz. Un audacieux projet qui ne manque ni d’énergie ni d’inspiration.

lire plus