Victoires du Jazz 2020

Victoire d’Honneur pour l’ONJ

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

Le 07 octobre 2020, l’Académie des Victoires du Jazz a récompensé 11 lauréats dans 6 catégories… « Artiste instrumental » , « Artiste vocal », « Groupe », « Album », « Révélation » et « Album de Musiques du Monde » et, cerise sur le gâteau, le retour cette année, de la catégorie « Victoire d’Honneur ».

Le Palmarès des Victoires du Jazz

« Artiste Instrumental »

Deux pianistes sont récompensés ex aequo dans cette catégorie, Paul Lay & Laurent Coulondre.

  • Pianiste, organiste et claviériste, le Nîmois Laurent Coulondre diversifie les projets. Son dernier album, « Michel On My Mind », paru en 2019 rend hommage à Michel Petrucciani.

« Artiste vocal »

Cette récompense revient à Leïla Martial dont l’univers sans limite ne cesse de surprendre et de ravir. Le 12 avril 2019 la chanteuse a sorti le surprenant « Warm Canto » chez Laborie Jazz. En octobre 2020, elle ne cesse de se renouveler.

« Groupe »

Trois groupes sont proclamés ex æquo dans cette catégorie : Trio Viret, Dal Sasso Big Band & Magma.

  • En 2019, Jean-Philippe Viret a célébré ses 60 ans, ses 40 ans de carrière, les 20 ans de son Trio Viret et un 10ème album sous son nom, “Ivresse” paru chez Mélisse/Outhere.

  • A la tête du Dal Sasso Big Band, le compositeur et arrangeur Christophe Dal Sasso a sorti en 2019 « The Palmer Suite », un disque qui retrace en musique deux siècles d’histoire d’un de plus prestigieux vignobles de Bordeaux sur le label jazz&people.

  • Le groupe culte Magma a fêté ses 50 ans avec faste en 2019, avec la sortie de l’album « Zëss », le Jour du Néant (SeventhRecords/Bertus France).

« Album »

C’est le très hot « Cooking » (Gazebo/L’autre Distribution) de Géraldine Laurent qui est déclaré « Album » de l’année. Un opus effervescent qui comble les sens. On l’écoute Géraldine Laurent sans se lasser, et on en redemande !

« Révélation »

Une pianiste et un saxophoniste sont déclarés lauréats ex æquo : Macha Gharibian & Christophe Panzani.

« Album de Musiques du Monde »

La récompense revient à l’album « Visto en el Jueves » de la chanteuse espagnole de flamenco Rocío Márquez.

« Victoire d’Honneur »

Cette récompense revient à l’Orchestre National de Jazz de Frédéric Maurin. Directeur artistique de l’ONJ depuis janvier 2019, le compositeur et guitariste Frédéric Maurin fait coup double le 21 août 2020 avec une double sortie d’albums. Deux répertoires, deux esthétiques, un album live et un autre studio. Deux réussites absolues ! Une Victoire d’Honneur méritée à double titre pour…

Un documentaire de présentation des lauréats réalisé par Thierry Teston, sera diffusé le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30… pour ne rien changer, dans les médias généralistes nationaux, le jazz demeure quasi confidentiel.

Jazz à Vienne 2023 – La programmation

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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Un enchantement au swing pastel

C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

Diana Krall revient l'album This Dream of YouDeux ans après “Love Is Here To Stay”, enregistré avec Tony Bennett, Diana Krall revient avec l’élégant et intime, « This Dream of You » (Verve Records/Universal) sorti le 25 septembre 2020.

La pianiste et chanteuse canadienne a conçu cet opus comme un hommage à son producteur, mentor et ami Tommy LiPuma, disparu en 2017, à 80 ans, après avoir été présent à ses côtés depuis son deuxième disque « Only Trust Your Heart » (1995) jusqu’à son quinzième album « Turn Up The Quiet » (Verve/Universal).

Les morceaux de « This Dream of You » sont issus des mêmes sessions de 2016 et 2017 que les titres gravés sur « Turn Up The Quiet » sorti il y a trois ans. En mai 2020, Diana Krall a elle-même produit cet album, lequel a été mixé par Al Schmitt, en grande proximité avec la pianiste. Leur collaboration fort réussie ménage tout au long des 12 titres, un climat intime et minimaliste au swing pastel.

Du duo au sextet… et une pincée de cordes

Sur « This Dream of You », Diana Krall se produit en duo, trio, quartet, quintet et même sextet. Quelques orchestrations de cordes émaillent l’album.

En duo, elle dialogue avec le bassiste John Clayton sur I Wished On The Moon et est accompagnée par le piano d’Alan Broadbent sur deux titres, More Than You Know et Don’t Smoke In Bed. C’est ce même Alan Broadbent qui a conçu les arrangements de cordes de But Beautiful et Autumn In New York.

On retrouve la chanteuse et pianiste en trio avec le contrebassiste Christian McBride et le guitariste Russell Malone sur There’s No You et Autumn in New York où Alan Broadbent dirige la section de cordes et elle se produit en quartet avec ses complices John Clayton (contrebasse), Jeff Hamilton (batterie) et Anthony Wilson (guitare) sur Almost Like Being In Love et That’s All.

C’est en quintet avec le guitariste Marc Ribot, le violoniste Stuart Duncan et une section rythmique composée de Tony Garnier à la basse et de Karriem Riggins à la batterie que Diana Krall interprète Just You, Just Me, et How Deep Is The Ocean d’Iving Berling. Sur la chanson titre de l’album, This Dream Of You de Bob Dylan, Randall Krall les rejoint à l’accordéon et le quintet devient sextet.

Au fil des titres

L’album ouvre avec But Beautiful, la dernière chanson que Diana Krall avait travaillé avec Tommy LiPuma et qu’il aimait particulièrement. Accompagnée par un arrangement subtil et satiné de cordes, sa voix sensuelle caresse la superbe romance de Johnny Burke et Jimmy Van Heusen.

L’album se poursuit avec le swing tranquille de That’s All. La voix légèrement brumeuse de la chanteuse se déroule avec souplesse au-dessus de son jeu de piano articulé et expressif. C’est en trio que Diana Krall distille ensuite une version intime et raffinée de Autum in New York, la ballade de Vernon Duke dont elle étire le tempo. La voix soyeuse de la chanteuse, le somptueux contrechant de la guitare de Russel Malone et la délicate intervention des cordes font merveille.

Plus loin, le piano de Diana Krall impulse un swing exquis à Almost Like Being in Love avec ses compères John Clayton, Jeff Hamilton et Anthony Wilson. Le groove du morceau agit tel un véritable bain de jouvence. C’est ensuite un climat de romantisme avéré qui s’installe sur More Than You Know. La voix suave de la chanteuse est juste accompagnée par le piano de Alan Broadbent dont le jeu illumine le morceau de Vincent Youmans Rose and Eliscu.

Contraste rythmique marqué avec la version gorgée de swing de Just You, Just Me où le violon énergique de Stuart Duncan installe un climat musical bluegrass. Nouveau retour à la tranquillité avec l’enchanteur There’s No You sur lequel le chant sobre et voluptueux de Diana Krall est soutenu par la contrebasse de Christian McBride et mis en valeur par la guitare aérienne de Russell. Le climat serein persiste avec Don’t Smoke in Bed. La voix suave aux accents érotiques de Diana Krall dialogue avec le jeu parfait du pianiste Alan Broadbent. Musique en suspension… !

C’est ensuite la voix chargée d’émotion que Diana Krall conte This Dream of You, le titre de Bob Dylan. On se laisse transporter sans effort par le climat sonore de ce folk song où violon et accordéon contribuent à accentuer la dimension nostalgique du morceau. Nouveau changement de dynamique avec I Wished On The Moon. Porté par la pulsation complice et joyeuse de John Clayton, on ne doute pas que le swing inaltérable du piano alerte parvienne même à décrocher la lune…

Diana Krall métamorphose ensuite How Deep is the Ocean, le grand classique d’Irving Berlin. Comme voilée, sa voix semble surgir d’un univers enfumé d’où s’élève un court mais intense solo de la guitare de Marc Ribot. On plonge dans l’univers du blues avec bonheur. L’album se termine avec une version empreinte d’une légèreté peu commune de Singing in The Rain. Portée par les balais délicats de la batterie et en appui sur la solide contrebasse, la voix se joue du tempo alors que le piano danse avec swing au-dessus des flaques d’eau.

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« L’Heure espagnole » à l’Opéra de Lyon

« L’Heure espagnole » à l’Opéra de Lyon

Quand Opéra rime avec Cartoon

En ouverture de saison, l’Opéra de Lyon propose « L’Heure Espagnole » de Maurice Ravel, une œuvre aux allures de fantaisie musicale, une facétie licencieuse. Ce premier opéra du compositeur français écrit sur un livret de Franc-Nohain brille d’audacieuses orchestrations. Conçues par Gregoire Pont, les images d’animation s’intègrent dans la mise en scène de James Bonas. Un cartoon coquin qui risque de cartonner !

L’Opéra de Lyon ouvre sa saison lyrique 2020/2021 par sept représentations de « L’Heure Espagnole » de Maurice Ravel. Servie par les animations vidéos et la superbe mise en scène de Grégoire Pont accompagné par James Bonas et valorisée par les décors et costumes de Thibault Vancraenenbroeck, cette œuvre immerge le public dans un univers dont l’ambiance évoque un cartoon des années 30.

Cet opéra en un acte, achevé en 1907 et créée le 19 mai 1911, fut alors mal accueillie par le public et la critique en raison du livret de Franc-Nohain dont les propos coquins voire scabreux et les hardiesses orchestrales fort modernes choquèrent quelque peu à l’époque.

En 2020, sur la grande scène de l’Opéra de Lyon, les sept représentations de L’Heure espagnole proposent du rêve et de l’illusion. Transformés en animaux, les personnages suscitent le rire et transforment cet opéra en fable espiègle.

Maurice Ravel

La production musicale de Maurice Ravel s’enracine dans un riche héritage qui s’étend de Rameau et Couperin jusuqu’au jazz et compte aussi bien d’autres influences, dont celle de l’Espagne.

Figure influente de la musique française, Maurice Ravel a fait référence au jazz à propos de sa musique. En effet, en 1928, au cours de son voyage aux États-Unis, le compositeur français enjoignait ses contemporains, dans la revue Musical Digest, à prendre le jazz au sérieux en lançant son fameux « Take Jazz Seriously ! ». Quelques mois plus tôt, le deuxième mouvement de sa Sonate pour violon et piano, sous-titrée « Blues », se présentait selon ses propres dires comme « du jazz stylisé, plus français qu’américain de caractère, peut-être ». Dans son « Concerto en sol majeur » composé entre 1929 et 1931, la blue note joue par ailleurs un rôle apparent ou sous-jacent.

Dans « L’Heure espagnole », point de référence au jazz mais un superbe travail sur les rythmiques. En son temps, Maurice Ravel qualifiait lui-même « L’Heure Espagnole » de comédie musicale et parlait plutôt de textes déclamés plus que chantés mais les effets vocaux des cinq personnages lors du final contribuent à donner à « L’Heure espagnole » les couleurs d’une comédie musicale moderne.

A Tolède….

Onze scènes se succèdent en Espagne à Tolède. Pour faire réparer sa montre, le muletier Ramiro entre dans la boutique de l’horloger Torquemada. Concepcion, la femme de ce dernier lui rappelle sa mission hebdomadaire, régler les horloges de la ville. Le stratagème lui permet de recevoir son amant, le poète Gonzalve dans la boutique, mais leur rencontre se complique en raison de la présence du poète intrus. Plusieurs situations cocasses se succèdent où les horloges portées par Ramiro servent de cachette au poète mais aussi à Don Inigo Gomez, l’autre prétendant de Concepcion.

Pour retrouver, l’horloger Torquemada, époux de Concepcion, le poète Gonzalve, le muletier Ramiro et le financier, Don Inigo Gomez, sept dates se profilent en octobre 2020 sur la Grande Scène de l’Opéra de Lyon : rendez-vous les samedi 10 à 20h, dimanche 11 à 16h, mardi 13, mercredi 14, vendredi 16 et samedi 17 à 20h et dimanche 18 à 16h.

Jazz à Vienne 2023 – La programmation

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Clin d’œil à Yves Rousseau Septet & « Fragments »

Clin d’œil à Yves Rousseau Septet & « Fragments »

Ecriture inventive & improvisations décapantes

Pour son nouvel album, « Fragments », le contrebassiste Yves Rousseau réunit autour de lui un groupe transgénérationnel de musiciens talentueux. Ancrée dans les souvenirs de son écoute des groupes pop rock entre 1976 et 1979, la musique laisse une grande place aux solistes. L’écriture inventive et exaltante du leader inspire aux instrumentistes des improvisations décapantes.

Sur « Fragments » (JazzRecords/L’Autre Distribution) sorti le 18 septembre 2020, le contrebassiste Yves Rousseau propose un répertoire influencé par son écoute de quelques-uns des plus fameux des groupes pop rock des années 70, King Crimson, Pink Floyd, Soft machine, Yes, Supertramp, Caravan, Emerson, Lake & Palmer, Led Zeppelin, The Who ou Genesis.

« Fragments »

« J’ai conçu ces « Fragments » dans le souvenir des années « lycée », au milieu des 70’s, lorsque les grands groupes pop/rock alors à leur apogée créatrice marquaient pour toujours l’histoire de la musique. Pas de relectures, pas d’arrangements mais uniquement de nouvelles pièces originales, fruits de mon parcours d’improvisateur et de compositeur aux multiples influences, écrites dans le souvenir de ces exaltantes découvertes et de ces fulgurances… » Yves Rousseau, avril 2020.couverture de l'album Fragments de Yves Rousseau septet

De fait, hormis, deux extraits, Ending with « Orleans » emprunté à David Crosby et Winding Pathway/Part III à « In The Court of The Crimson King » de Robert Fripp, toutes les compositions sont à créditer à Yves Rousseau.

Dénuée de nostalgie, la musique émerge des souvenirs et des émotions du jeune Yves Rousseau lycéen qui découvrait les groupes pop rock des années 70. Elle restitue l’esprit de ces musiques, leur exaltation et leurs fulgurances. Au fil des huit compositions originales du leader se croisent réminiscences de rock progressif, esprit de musique chambriste et puissance d’un jazz explosif.

Le septet

Yves Rousseau Septet

Yves Rousseau Septet©Jeff Humbert

Pour restituer l’âme de ces musiques qui l’ont marqué, Yves Rousseau s’est entouré de Géraldine Laurent (saxophone alto), Étienne Manchon (claviers), Csaba Palotaï (guitare), Jean-Louis Pommier (trombone), Thomas Savy (clarinette basse) et Vincent Tortiller ( batterie).

Autour de la contrebasse, le trio de soufflants, saxophone, trombone et clarinette, rivalise avec le trio rythmique, claviers, guitare électrique et batterie. Il en ressort une dynamique sonore alimentée par les improvisations audacieuses et fougueuses des solistes et stimulée par l’énergique pulsatile de la rythmique.

Le septet sonne comme si les musiciens jouaient ensemble depuis toujours. 

Au fil des titres

Avec les deux parties de Reminiscence, l’oreille est immergée dans la dynamique rock-prog du groupe anglais Soft Machine. Après une première partie qu’on croirait insufflée par Robert Wyatt, le morceau se poursuit dans une atmosphère de jazz fusion avec le thème exposé à l’unisson par les soufflants qui dialoguent sur un fond rythmique frénétique avant que le clavier n’installe une ambiance spatiale quasi psychédélique.

Par la suite, Personal Computer fait référence à l’univers de Frank Zappa. Après l’expression exaltée du trombone, la clarinette basse se métamorphose en computer, propulsée par une batterie frénétique. Place ensuite à Abyssal Ecosystem dont l’orchestration met d’abord en lumière le phrasé délirant et fulgurant du saxophone alto puis valorise les échanges tout en rupture de la guitare et du clavier soutenus par la masse du trio de soufflants. Avec les deux mouvements de Darkness Desire, l’ambiance change. D’emblée austère et explosive, au gré des ébats de la batterie, sur un motif répétitif des cuivres, elle devient ensuite plus intense avec un chorus de clavier qui invite à la transe.

Advient alors Crying Shame. L’alto débute seul puis est rejoint par la batterie et la guitare. Les circonvolutions du saxophone se déploient au sein d’une orchestration puissante et fragmentée rythmiquement. Oat Beggars ouvre ensuite par un duo trombone/clarinette basse mais la masse sonore se densifie, soutenue par l’énergie collective du groupe qui développe un gros son rock.

Les quatre pièces de Winding Pathway révèlent une écriture rigoureuse et exigeante où chaque musicien trouve son espace d’expression et son épanouissement au sein du collectif. On entend de belles interactions entre trombone et clarinette basse. Le troisième mouvement valorise la contrebasse, lumineuse et irradiée de sérénité. Sur la dernière plage, l’alto fulgurant s’envole vers les cieux, poussé par le souffle de la rythmique.

Avec Efficient Nostalgie se termine le répertoire. Le morceau se développe en deux parties. D’abord, les soufflants déambulent et tissent une ambiance colorée avec la clarinette basse qui s’évade sur des sentiers buissonniers. Pour finir, la guitare prend la main et l’opus hurle à la manière de Robert Fripp. Le son sature, ça grince sur un mode rock-prog, avant que le trombone ne vienne apaiser le climat.

Le septet d’Yves Rousseau fête la sortie de l’album « Fragments » le 23 octobre 2020 à 20h au Pan Piper à Paris. D’autres RV se profilent pour écouter le septet en concert. On le retrouve le 03 octobre 2020 au Festival Au sud du nord à Cerny (91), le 08 octobre 2020 au Rocher de Palmer à Cenon (33), le 09 octobre 2020 à Jazz MDA à Tarbes (65) et le 12 novembre 2020 au D’jazz festival de Nevers (58).

Jazz à Vienne 2023 – La programmation

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Nuits de Fourvière 2023 – La programmation

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David Linx signe « Skin in The Game »

David Linx signe « Skin in The Game »

Energique, sensible & poétique

Avec « Skin In The Game », le chanteur, auteur, compositeur et producteur David Linx signe un album à la fois énergique et sensible. Celui qui est devenu une référence en matière de jazz vocal, propose un opus poétique où il se met à nu. Autour de lui, il réunit une équipe de premier plan avec Grégory Privat au piano, Chris Jennings à la contrebasse, Arnaud Dolmen à la batterie et en invités, le guitariste Manu Codjia et le slameur Marlon Moore. Entre force et délicatesse, un opus à fleur de peau qui témoigne de ses convictions, de son implication dans le monde actuel et rend hommage à des figures qui lui sont chères. Au sommet de son art, David Linx performe plus que jamais au-dessus de la mêlée.

David Linx signe l'album Skin In The GamePour ses 55 ans et après 40 ans de carrière, David Linx présente « Skin in The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) annoncé pour le 18 septembre 2020.

Un album abouti et équilibré où musique et poésie captivent l’oreille à part égale. Quel que soit le tempo, le leader déploie un chant tout à fait maîtrisé. Tessiture étendue, aisance rythmique, souplesse de l’articulation, scat éblouissant et force de conviction prégnante. Comme en osmose parfaite, les talentueux musiciens qui l’entourent font preuve d’une écoute et d’une réactivité de chaque instant. Chaque titre fait mouche.

« Skin In The Game », David Linx délivre toutes les nuances de son art. Son « cri » porte avec force ses convictions. Plus caressante sur les ballades, sa voix parle d’amour et fait l’éloge du beau. Son scat éclatant rivalise avec les instruments. En ces temps moroses, l’album de David Linx fait figure d’un bain de jouvence porteur de vitalité et d’espoir.

Un art singulier

David Linx a construit son parcours artistique sur une valeur essentielle qu’il a toujours cultivée, la liberté. Liberté d’être lui-même, liberté aussi de faire ses propres choix. En 2008, il nous confiait « la constance qu'[il a] eue à faire ce qu'[il] voulai[t] » et précisait que pour lui, « la liberté ça se travaille, ça s’apprend, ça se cultive, ça se conquiert et ça se décide »*.

Ainsi, depuis les années 80, David Linx pratique l’art vocal bien loin des normes et des sentiers battus qu’il n’a d’ailleurs jamais fréquentés ni affectionnés. Il a débuté sa carrière comme batteur après avoir eu comme professeur rien moins que Kenny Clarke. Sans doute conserve -t-il de cette période ce sens aigu du rythme qu’il a cultivé après s’être converti au chant. Au fil des ans, il a forgé son propre alphabet, a élaboré un vocabulaire et une syntaxe tout à fait personnels. Il a ainsi développé un art vocal singulier devenu sa signature et identifiable dès la première note, dès le premier mot.

De projet en projet

Tout au long de sa carrière, David Linx n’a eu cesse de diversifier les rencontres et les projets dont on évoque ci-dessous quelques-uns des plus marquants, sans pour cela se prévaloir d’être exhaustif.

En 1982, il quitte sa ville native, Bruxelles, pour Saint-Paul-de-Vence où il rejoint James Baldwin, son mentor qui devient son « père adoptif ». Il le convainc d’enregistrer avec lui en 1986 et en 1990 il sort un album avant-gardiste, « A Lover’s Question » avec Pierre Van Dormael, Deborah Brown, Toots Thielmans et Steve Coleman. Ce projet sur lequel James Baldwin récite ses poèmes, a été réédité en septembre 2000 chez Label Bleu/Harmonia Mundi. En 1988, David Linx abandonne la batterie pour le chant et en 1989 publie “Hungry Voices”.

Advient ensuite une longue période où il s’associe en duo avec le pianiste belge Diederik Wissels. En 1996 ils enregistrent « Up Close » chez Label Bleu. David Linx tourne régulièrement en duo mais aussi en quartet. En 1998, il sort « Bandarkâh » sous le même label et en 2003 « This time » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi). Le duo Linx-Wissels rencontre de nombreux artistes et enregistre différents projets. « Heartland » (Emarcy/Universal) en 2001 avec Paolo Fresu, « One Heart, Three Voices » (e-motive/ avec les chanteuses Fay Claassen et Maria Pia de Vito en 2005

2007 voit la sortie de l’album « Changing Faces » qui marque la première collaboration du chanteur avec le « Brussels Jazz Orchestra ». Il conçoit ensuite « Follow The Song Lines », un projet qui réunit Diederik Wissels, Maria Joao, et Mario Laginha avec un orchestre symphonique. Il le crée à Bruxelles et à Porto puis le tourne à Genève, à l’Opéra de Lyon et à Paris, avant d’enregistrer, avec l’orchestre national de Porto, l’album du même nom qui paraît en 2010 chez Naïve. Le 30 juin 2006, David Linx participe à la création de l’opéra-jazz composé par Laurent Cugny « La Tectonique des nuages » créé au festival « Jazz à Vienne » et à l’enregistrement de l’album éponyme publié en 2010 par Radio France-Harmonia Mundi-Signature.

En octobre 2011, sort « Rock my Boat » (Naïve) enregistré avec entre autres Rhoda Scott et André Ceccarelli. En 2013 « Winds Of Change » (Just Looking records/Harmonia Mundi) témoigne de la poursuite de collaboration artistique du duo David Linx-Diederik Wissels. Sur « À NOUsGARO » (2013) David Linx rend hommage au chanteur toulousain avec André Ceccarelli, Diego Imbert et Pierre-Alain Goualch. Cette collaboration se poursuit avec la parution en 2018 de “7000 Miles”.

C’est à un autre chanteur, de son pays natal cette fois, qu’il rend hommage avec le superbe « Brel », sorti en 2016 et enregistré avec le Brussels Jazz Orchestra. En 2019, c’est en duo avec Michel Hatzigeorgiou qu’il publie « The Wordsmith ».

Le 18 septembre 2020, est annoncée la sortie de « Skin In The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) qui, à n’en pas douter, se profile comme un album majeur de la discographie de celui qui reçu une Victoire du Jazz en 2019, dans la catégorie « Voix de l’année »

« Skin In The Game »

David Linx signe Skin In The Game

David Linx et les musiciens de « Skin In The Game »©Shelomo Sadak

Pour cet album, David Linx réunit autour de lui quatre excellents musiciens, tous leaders par ailleurs, le pianiste Grégory Privat, le contrebassiste Chris Jennings et le batteur Arnaud Dolmen. Sur cinq titres, il invite le guitariste Manu Codjia. Une autre voix se joint à la sienne, celle de Marlon Moore, son ami de Philadelphie qui pose ses mots sur Skin In The Game, le titre qui donne son nom à l’album et slamme sur Night Wind dont la musique est composée par Thierry Lang.

Tous les musiques sont de David Linx sauf Here I Can See dont la partition est à créditer à Grégory Privat, A Fool’s Paradise à Sylvain Beuf, To The End Of An Idea à Mario Laginha et Night Wind à Thierry Lang.

Si dans Troublemakers, David Linx en prise avec le monde actuel, évoque un certain fauteur de troubles que l’on reconnait à demi-mot, de nombreux autres titres peuvent s’entendre comme autobiographiques, Ainsi, trois autres morceaux de l’album sont assortis de dédicaces en hommage à des femmes qui ont compté dans la vie du chanteur. Ainsi Azadi est dédié à Aisha Karefa-Smart la nièce de l’écrivain James Baldwin, Prophet Birds à l’écrivaine Toni Morrison (1931 - 2019) et On The Other Side Of Time à Marcia de Labbey, ancienne compagne de Baden Powell puis mariée à Claude Nougaro.

Dans Skin in the Game où il évoque ses 55 ans, David Linx cite les noms de Toni Morrison, James Baldwin, Aisha Karefa-Smart, Kenny « Kook » Clarke, le poète et romancier Ben Okri, Carmen, Mother G (sans doute Gloria, la sœur de James Baldwin) et d’autres noms encore.

Enregistré en avril 2019 par François Gaucher à l’Alhambra Studios à Rochefort-sur-Mer et Julien Reyboz à Studio Om Sweet Om à Paris, « Skin In The Game » a été et mixé et masterisé par Stefano Amerio à Artesuono à Udine en Italie. Sa sortie prévue le 18 septembre 2020 devrait constituer un évènement musical majeur de cet automne 2020.

Au fil des titres

Azadi (liberté en kurde) met en relief la large tessiture et la puissance de la voix de David Linx. On est subjugué par la liberté qu’il prend avec le rythme, porté par une section rythme éblouissante. Son chant enflammé et le piano charmeur déclenchent de voluptueux frissons.

Here I can See délivre ensuite une belle mélodie aux contours nuancés. Sur un tempo médium, le scat acrobatique et peu conventionnel du chanteur est en parfaite osmose avec le solo énergique du piano à l’efficacité désarmante. Le morceau souriant et joyeux mérite son sous-titre, Le Bonheur. Advient ensuite Changed in Every Way, une ballade stratosphérique sur laquelle la guitare de Manu Codjia met en orbite la voix chatoyante de David Linx. Son chant sensible s’élève en suspension et génère une douce étrangeté.

A partir des spoken words de Marlon Moore émerge Skin In The Game, un poème poignant et chargé de groove. Sur la corde raide, le leader se joue du rythme et des harmonies et sa voix explose dans toute sa puissance. L’échange entre le piano et la batterie est fusionnel. Sur Prophet Birds, le propos vocal David Linx se fait plus serein et l’ambiance musicale évoque celle de l’album « Up Close ». Le chant à la justesse confondante résonne avec le propos mélancolique du piano. Le titre prend l’allure d’une véritable songe musical poétique et sensible.

Changement d’ambiance avec Walkaway Dreams d’où se dégage une grande vitalité. Forme originale avec piano et voix en totale osmose et des décalages rythmiques inouïs. Sur On The Other Side Of Time, le chant du leader irradie de jouvence et sensibilité, les volutes de la guitare invitent à s’immerger dans un rêve. David Linx étire à merveille cette ballade ponctuée par le court solo solaire de la contrebasse et soutenue par le frémissement des balais.

Sur Night Wind, le chant déclamé avec conviction par le leader croise le slam de Marlon Moore dont le poème Nights Winds se mêle aux paroles de David Linx. Avec les effets bruitistes de la guitare nuageuse et de la batterie pointilliste, s’installe une tempête sonore en arrière-plan. Un morceau bouleversant et percutant à la fois. Le contraste est fort avec To The End of An Ideae. En effet, ce titre épuré, presque minimaliste, s’élève telle une prière soutenue par un piano dont le jeu distille des réminiscences de musique Baroque.

Après l’intro de Chris Jennings sur sa contrebasse au son tellurique, la voix de David Linx s’envole sur Troublemakers en direction de la sphère des anges. On est subjugué par l’énergie vitale du piano et par le superbe accompagnement du vigoureux batteur qui joue à mains nues sur la peau des fûts. L’album se termine avec le poétique A Fool’s Paradise, un duo chant-piano porteur d’espérance qui transporte l’oreille dans un rêve idyllique.

Après avoir savouré le superbe « Skin In The Game », s’impose l’envie d’aller écouter David Linx au sommet de son art et entouré de Grégory Privat (piano), Chris Jennings (basse), Arnaud Dolmen (batterie) avec en invité, Manu Codjia (guitare) à Paris, le 12 octobre 2020 à 21h au New Morning pour le concert de sortie de l’album. Quelques autres dates se profillent pour retrouver le projet sur scène, le 16 octobre 2020 au La Rochelle Jazz Festival, le 18 novembre 2020 au Théâtre Le Jardin de Verre de Cholet, le 11 décembre 2020 au Silex à Auxerre. Les amateurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes sauront attendre le 19 mars 2021 pour rejoindre le Centre Culturel d’Ecully à 20h30.

*  entretien accordé le 31 mai 2008 par David Linx à Nicole & Bernard Videmann, publié sur www.culturejazz.net le 23 juin 2008 mai 2008.

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Les nuages musicaux de « Rahona »

Les nuages musicaux de « Rahona »

Ambiances musicales aux couleurs pastel

Le quartet Rahona résulte de la rencontre de deux guitaristes, Joël Rabesolo et Julien Marga. En quartet, les deux musiciens proposent un album dont le titre emprunte son nom au groupe. « Rahona » cultive lyrisme et poésie. Sa musique emprunte au jazz et intègre des éléments de musique africaine, de rock et de musique contemporaine. De belles sensations musicales aux couleurs pastels et aux ambiances nuageuses.

Quartet au profil peu courant, Rahona réunit deux guitares, une contrebasse et une batterie. couverture de l'album Rahona avec Joel Rebesolo et Julien MargaEn effet, le quartet Rahona est né de deux guitaristes aux racines aussi différentes que complémentaires et d’une section rythmique infaillible. Constitué du guitariste malgache gaucher Joël Rabesolo, du guitariste français Julien Marga, du contrebassiste Nicolas Puma et du batteur Lucas Vanderputten, le quartet développe un son de groupe et une identité singulière.

Dans la musique du quartet, se mêlent des accents de jazz, de musique africaine, malgache et contemporaine. Après plusieurs résidences, le groupe invite le saxophoniste Manuel Hermia et entre en studio en février 2020 pour enregistrer l’album « Rahona » (HomeRecords.be/L’Autre Distribution) sorti le 04 septembre 2020.

Rahona signifie nuage en malgache et l’album du même nom propose de nuageuses ambiances aux couleurs pastel sur lesquels souffle un vent inspiré.

Le répertoire

Hormis Kothbiro à porter au crédit de Ayub Ogada (1956-2019), musicien et compositeur kenyan, les neuf autres titres du répertoire restituent les influences des trois compositeurs du quartet. Réminiscences de musique africaine pour Faratazana et Maintsoahitra de Joël Rabesolo, essence d’un jazz contemporain pour Nané, Ellie and Jakob de Julien Marga, esthétique empruntée aux musiques de film pour Zokybe Haja du même Julien Marga et atmosphères élégantes de Duke Waltz Blossom, Scoliose, Léo et Jim’s Dream de Nicolas Puma.

Les dix morceaux de « Rahona » déclinent les couleurs des nuages de l’aube, ceux des chaleurs d’été ou encore ceux de l’orage. Soutenues par la solide section rythmique, les mélodies des guitares et du saxophone sculptent des nuages qui s’étirent et se parent d’accents aux dynamiques changeantes. La batterie se fait délicate ou gronde avec les cordes de la contrebasse pour déclencher des pluies de notes bienfaisantes que l’oreille recueille avec bonheur.

Voyage au fil des nuages

En ouverture, Faratazana résonne comme une mélopée africaine qui berce l’oreille de bout en bout. Le morceau peint des nuages de chaleurs d’été qui se déplacent dans le ciel sous l’effet d’une légère bourrasque de vent que souffle le saxophone ténor invité. Plus loin, Ellie et Jakob déroule sa poésie comme un nuage musical crépusculaire. Ténor et guitare s’expriment avec sérénité et le morceau semble flotter comme en apesanteur dans un ciel imprégné de douceur.

Après le riff de contrebasse de l’introduction de Kothbiro, les deux guitares dialoguent et invitent à se laisser porter pour voyager au rythme des cumulus annonciateurs d’une aube sereine. Sur Maintsoahitra, les deux guitares communient en étroite symbiose alors que les rythmiciens posent des couleurs d’inspiration africaine. Le climat sonore de Zokybe Haja évoque ensuite l’ouverture de la bande son d’un film où le jeu évanescent des guitares annonce la survenue d’une pluie apaisante et bienfaisante.

Sur le tempo médium de Nané, le ciel se couvre de nuages. L’improvisation de la contrebasse tellurique et la rythmique tonique impulsée par la batterie se font annonciatrices d’un orage estival. Invité sur la superbe composition Duke Waltz Blossom, le saxophone ténor se charge de grâce. Ses envolées lyriques dessinent alors des arabesques dans les stratocumulus qui s’accumulent dans un ciel aux accents ellingtonniens.

Avec Scoliose, règne une atmosphère qui rapelle les distorsions d’un miroir déformant. Portées par une section rythmique énergique, les improvisations des deux guitaristes fusionnent avec allégresse. Le répertoire se poursuit avec Léo ouvert par la contrebasse solitaire. Il s’ensuit une mélodie lumineuse que jouent les deux guitares aux styles contrastés mais complémentaires. Un régal à écouter sans jamais se lasser.

L’album se termine avec Jim’s Dreams sur lequel la contrebasse entonne une ritournelle toute simple que l’on pourrait fredonner pour bercer un petit enfant.

« Rahona, » une musique aux accents lyriques et poétiques dont les atmosphères évoquent les couleurs d’un ciel parcouru de nuages aux couleurs changeantes. Un album à partager largement.

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Clin d’œil à Nils Wülker & « Go »

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Voyage serein en terres électroniques

Pour l’homme toujours en mouvement qu’est Nils Wülker, rien d’étonnant à ce que son dernier album sorti le 04 septembre 2020 s’intitule « Go ». Le compositeur et trompettiste hambourgeois opère une plongée réussie dans la musique électronique. Dix titres pour découvrir des atmosphères énergiques ou planantes, cinétiques ou oniriques. Un voyage serein qui conjugue joie de vivre et espoir en devenir.

Avec « Go » (Warner Music), le tonique Nils Wülker finalise la trilogie commencée en 2015 avec « Up » et continuée avec « On » en 2017. Après la pop sophistiquée du premier opus et le hip-hop du second, le trompettiste s’immerge dans l’univers de la musique électronique.

Sur un titre, le leader invite le trompettiste américain Theo Crocker pour un « corona-duo-à distance ».

« Go », un album studio dynamique où trompette (s), guitares, batterie, synthétiseurs analogiques, beats et boucles organiques se côtoient pour le meilleur.

Nils Wülker

Le compositeur et trompettiste Nils Wülker figure parmi les musiciens les plus actifs de la scène européenne. Depuis 2002, il compte à son actif dix albums studio et deux productions live.

Nils Wülker©David Königsmann

Après avoir commencé par le piano, c’est vers l’âge de 10 ans qu’il se tourne vers la trompette. A seize ans il découvre le jazz aux USA. A son retour en Allemagne, il joue dès 1996 dans le Jugend Jazz Orchester NRW puis entreprend des études de jazz à Berlin (Hochschule für Musik « Hanns Eisler »). Très dynamique il joue dans différents orchestres (BuJazzO de Peter Herbolzheimer, RIAS Bigband et Thärichens Tentett) et publie son premier album avant même d’obtenir son diplôme en 2002.

Entre 2005 et 2012, Nils Wülker publie cinq albums sur son propre label EAR Treat Music, tourne avec son propre groupe mais aussi en tant qu’invité chez Ute Lemper, Omara Portuondo, avec le quatuor du Sting-Kompagnon Dominic Miller et aussi avec Lee Ritenour, Dave et Don Grusin. Il est récompensé d’un Jazz Gold Award pour son album « Safely Falling », sorti en 2007.

En 2013, il est récompensé d’un Echo Jazz comme « instrumentiste de l’année » dans la catégorie des instruments à vent. Avec « Up » (Warner Music) sorti en 2015, Nils Wülker est nommé « musicien de l’année » et est à nouveau récompensé par un German Jazz Award d’Or. Son album « On » (Warner Music) inspiré par le Hip Hop et produit en collaboration avec The Krauts (producteur Marteria, Peter Fox) et Ralf Mayer (Clueso, Quatre Fantastiques) paru en 2017, est récompensé en 2018 par un German Jazz Award d’Or.

Outre de longues tournées en Europe, le trompettiste a joué en tant que soliste invité avec Gregory Porter, E.S.T. Symphony, Max Mutzke et Klaus Doldinger,

« Go »

L’album « Go » marque l’arrivée de Nils Wülker dans l’univers de la musique électronique. Il clôt une trilogie qui a évolué sur près de cinq années et au cours de laquelle le compositeur et trompettiste a plongé dans la pop sophistiquée de « Up » et le hip-hop de « On ». Son dixième album studio propose de superbes mélodies accompagnées d’un jeu de trompette extrêmement direct et dynamique qui confirme, si cela demeurait encore à prouver, son talent de fin mélodiste.couverture de l'album Go de Nils Wülker

L’album est produit par Ralf Christian Mayer (connu pour son travail auprès de stars allemandes comme Clueso ou Die Fantastischen 4) et ne compte que des compositions originales de Nils Wülker. Le son est dirigé par un expert, l’artiste Sohn.

Les 10 titres mettent en valeur l’énergie incroyable du musicien multi-récompensé qui se produit avec les fidèles Albin Janoska (synthétiseurs synthe-bass et vocoder), Maik Schott (synthétiseurs modulaires), Arne Jansen (guitares), Simon Gattringer (batterie) et Oli Rubow qui le relaie sur un titre.

Sur une plage, Nils Wülker invite le trompettiste américain Theo Croker pour un « corona-duo à distance » de belle tenue. En effet, enregistrée pendant la période de la covid, la piste Highline, propose un duo inspiré entre Nils Wülker et Théo Crocker. En fait, chacun a joué dans son studio, « seul, mais pas solitaire ». Présents dans leurs studios respectifs, les deux trompettistes étaient créatifs et en interaction à distance.

Un autre morceau témoigne quant à lui d’une action totalement « isolée » de la trompette électronique. Créé uniquement dans le Home Studio du leader, Blow Up utilise toutes les possibilités techniques de la trompette, dans l’isolement du studio et ce, de la manière la plus créative possible. Tout dans Blow Up est trompette et seulement trompette, y compris un kick drum fabriqué à partir de ploucs et un backbeat de soupapes.

Au fil des titres

Dès les premières notes de Distorting Time, on est transporté dans un paysage musical onirique aux dimensions cinématographiques. La sonorité claire et somptueuse de la trompette et les synthétiseurs contribuent à installer un climat musical spatial et planant. Tout au long de Hidden Intentions, le groove installé par la batterie ne se dément pas et la trompette dessine une charmante mélopée sur un motif du synthé-bass et au-dessus des volutes du synthétiseur et de la guitare.

The You of Now restitue une atmosphère musicale sombre. Les boucles organiques du synthé-bass et la ligne de basse tracée par le piano instaurent un climat dramatique alors que la trompette chante une mélancolie à laquelle le vocoder fait écho.

Plus loin, la mélodie du titre Hybrid est lancinante. Jouée au bugle et soutenue par la pulsation de la batterie, elle incite à la rêverie. Avec Seat 47, l’ambiance évolue de nouveau. Au-dessus du beat du synthé-bass, la trompette déroule une simple mélodie qu’elle installe très vite dans une ambiance funk que George Duke n’aurait pas reniée.

Highline, un duo de trompettes, Théo Crocker accompagnant Nils Wülker, qui utilise un Harmon Mute sur un groove électro soutenu par des samples et des boucles de trompettes. Plus que jamais, la trompette assume bien d’autres fonctions que son seul rôle d’instrument mélodique solo.

La trompette à la sonorité bucolique fait ensuite de The Frame une ballade dynamique et développe une ambiance effervescente riche en bruissements synthétiques.

Avec ses 29 pistes de trompette, Blow Up déborde d’énergie. On se surprend plus tard, à danser sur Perlage, une plage rythmée sur laquelle la trompette chante avec allégresse. L’album se termine avec Faced with a choice, Do Both où la trompette insuffle à la mélodie une énergie musicale optimiste comme une note d’espérance, à partir du motif répétitif du synthé modulaire. Le soleil brille de nouveau, c’est le moment d’en profiter… « Go » !

« Go »… la tête dans les étoiles, on se laisse porter dans l’univers planant et serein de Nils Wülker et sa trompette.

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Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije »

Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije »

Fougueuses vibrations entre jazz et pop cubaine

Deux ans après « Un Día Cualquiera », Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije ». Sur son troisième album chez Mark Avenue Records, le pianiste cubain propose un voyage musical coloré et festif. Reggaeton, songo et mozambique irriguent les propos du quartet et de ses invités. Une musique énergique et très actuelle dont les accents vibrants mêlent jazz et pop cubaine.

Harold López-Nussa revient avec Te Lo DijeSorti le 28 août 2020 sur le label Mack Avenue Records, l’album « Te Lo Dije » invite à s’immerger dans l’univers actuel du pianiste cubain Harold López-Nussa. Il propose un panorama musical varié et divertissant. Le jazz côtoie le songo du groupe iconique Los Van Van en même temps que des effluves de son, d’autres rythmes caribéens et de funk-rock croisent le vigoureux mozambique de Pello el Afrokan, le funk « a lo cubano » de Cimafunk et le reggaeton en vogue depuis la fin des années 90.

En intitulant son album « Te Lo Dije », que l’on pourrait traduire par « je te l’avais dit », le pianiste et compositeur Harold López-Nussa semble se féliciter de son nouvel enregistrement et l’écoute des onze titres lui donne vraiment raison… l’album est réussi !

« Te lo dije », un concentré musical vigoureux et vibrant qui mêle jazz et musiques cubaines populaires.

« Te Lo Dije »

Harold Lopez-Nussa en quartet

Harold Lopez-Nussa quartet©Gabriel Bianchini

Après avoir enregistré chez Mack Avenue Records « El Viaje » (2016) et « Un Día Cualquiera » (2018) en trio, Harold López-Nussa revient à la tête d’un quartet sur un troisième opus sorti sous le même label. Le nouveau groupe du pianiste réunit à ses côtés son jeune frère Ruy Adrián López-Nussa, déjà présent à la batterie et aux percussions sur les deux albums précédents, le bassiste Julio César González et le trompettiste Mayquel González.

Si le leader grave sept titres en quartet, sur les quatre autres morceaux, il renforce son groupe par la présence de plusieurs invités de marque. La superstar afro-cubaine du funk « a lo cubano », Cimafunk, le célèbre chanteur de reggaeton Randy Malcom Martinez, membre du très populaire groupe Gente de Zona, le chanteur Kelvis Ochoa et l’accordéoniste français Vincent Peirani.

« Te Lo Dije » propose cinq compositions du pianiste auxquelles s’ajoutent Van Van Meets New Orleans coécrit par le leader et le trompettiste Mayquel González et deux autres titres que les deux frères López-Nussa ont composés avec les invités qui les interprètent, en l’occurrence, Jocosa Guajir avec Kelvis Ochoa et JazzTón avec Randy Malcolm. Par ailleurs, Harold López-Nussa revisite Un dia de Noviembre, du compositeur, guitariste et chef d’orchestre cubain Leo Brouwer, fondateur de l’Orquesta Cordoba, il réinterprète El Buey Cansao du bassiste et compositeur Juan Formell (1942-2014), créateur de Los Van Van et reprend aussi le fameux The Windmills of Your Mind de Michel Legrand (1932-2019).

Au fil des titres

Le répertoire fait alterner morceaux interprétés en quartet et thèmes joués avec des invités.

Harold López-Nussa Quartet

Avec la plage d’ouverture, Habana Sin Sábanas, le quartet d’Harold López-Nussa transporte l’oreille dans les rues de La Havane et restitue l’agitation de la vie quotidienne. Énergie et danzón sont au rendez-vous tout au long des improvisations des quatre musiciens. Le morceau titre Te Lo Dije exprime aussi les vibrations de l’âme de Cuba. Le pianiste donne lui-même de la voix pour annoncer que sa composition fait référence au style mozambique inventé par le percussionniste Pello El Afrokan. Même si l’esprit de la fête règne en maître de bout en bout, le quartet allie maitrise technique et grande sensibilité.

Harold López-Nussa dédie ensuite un mambo de son cru à sa plus jeune fille dont on entend d’ailleurs la voix. Le climat de Lila’s Mambo fait alterner frénésie rythmique et mélodique avec des nappes sonores et des notes qui voltigent au-dessus du clavier électrique et du piano.

Un peu plus loin, le quartet reprend Timbeando, une ancienne composition du pianiste, gravée sur l’album « Sobre el Atelier » (Cristal Records/Harmonia Mundi) enregistré en solo en 2006 et sorti en 2007. Au Fender Rhodes, Harold López-Nussa fait preuve d’une technique inouïe et dédie ce titre à Chick Corea dont l’Elektrik Band l’a inspiré. Ce thème lui avait d’ailleurs permis de remporter le concours de piano solo du festival de Montreux en 2005.

Plus loin, le pianiste interprète en quartet Sobre el Atelier. Il dédie ce bolero à la mémoire de son grand-père, peintre dont l’atelier se trouvait en-dessous de la maison familiale. Interprétée avec sobriété et raffinement, cette ballade aux accents romantiques, permet d’apprécier une superbe improvisation du trompettiste Mayquel González.

Le quartet reprend ensuite Un día de Noviembre, ballade composée par Leo Brouwer. Le groupe en donne une version empreinte de sérénité. Van Van meets New Orleans conclut l’opus comme un clin d’œil explicite aux liens qui unissent La Havane, ville natale du pianiste, et New Orleans, la ville américaine toute proche. Composé par le leader et le trompettiste, ce morceau met en résonance le style néo-orléannais avec le songo, né dans les années 1970 au sein du groupe Los Van Van qui mélange tumbao (forme rythmique du son) et rumba.

Quartet et invités

Avec The Windmills of your Mind, le groupe d’Harold López-Nussa rend hommage au compositeur Michel Legrand et invite l’accordéoniste Vincent Peirani. Son jeu élégant et inspiré contribue pour beaucoup à la saveur de ce titre pris sur un tempo plus soutenu que de coutume.

Le quartet invite ensuite la star cubaine, Cimafunk, à donner de la voix sur El Buey Cansao, une chanson de Los Van Van composée par Juan Formell. Le morceau invite à la danse voire même à la transe. Ouvert par des claquements de mains, Jocosa Guajira fait quant à lui alterner mesures à 6/8 et à 3/4. Avec ses 5 temps forts, il reprend la signature rythmique de la guajira qu’il modernise quelque peu. Le chanteur Kelvis Ochoa s’accommode sans problème de ces rythmes complexes et dialogue avec la trompette et le piano dont l’accompagnement se joue des contretemps. Même si chorus de la basse plutôt lyrique apporte un petit brin de nostalgie, le morceau fait résonner la joie.

Sur le festif JazzTón, le quartet invite le très populaire chanteur Randy Malcom Martinez, ancien membre de la « Charanga Habanera » qui a poursuivi l’aventure de Gente de Zona, un groupe de cubaton, ce reggaeton cubain crée en 2000 et traversé d’influences hip hop. Avec l’apport du trombone de Heikel Fabian Trimiño, des claviers additionnels de Jorge Aragon, des timbales tenues par Randy Malcom Martinez et des percussions de José Julián Morejón, ce titre se distingue par son esthétique de l’ensemble du répertoire. Conduits par le piano flamboyant, l’ensemble des musiciens électrisent l’ambiance et invitent à entrer sans plus attendre dans une danse frénétique.

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Le duo Peirani – Parisien signe « Abrazo »

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Complicité, Tango & Improvisation

Six ans après leur premier album « Belle Époque », le duo Peirani - Parisien revient avec « Abrazo ». Le saxophoniste et l’accordéoniste étreignent les mélodies, explorent les rythmes et revisitent à leur manière le tango. Élégant et mélancolique, l’opus fait la part belle à l’improvisation. Un album magistral dont la musique enchante de bout en bout.

Après avoir dévoilé Deus Tango en mai 2020, l’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste Émile Parisien présentent leur deuxième album, « Abrazo » à paraître le 28 août 2020 chez ACT. Il s’inscrit dans la continuité de « Belle Époque », le premier opus du duo, sorti en 2014 sur le même label ACT.

Avec une liberté inouïe, le duo Peirani - Parisien réussit un album qui éblouit par une inventivité de chaque instant. Leur parfaite maîtrise technique, leur créativité et leur complicité éprouvée permet aux deux musiciens de se donner corps et âme à la musique qu’ils étreignent sans contrainte.

« Abrazo »

couverture de l'album Abrazo du duo Peirani -ParisienPar son titre, Abrazo (étreinte), le deuxième opus du duo Peirani - Parisien fait écho aux enlacements des danseurs de tango. Les deux musiciens revisitent le tango à leur façon. En effet, l’album s’inspire non pas de l’œuvre d’un compositeur mais d’un art, d’une culture, celle du tango dont il emprunte l’élégance, la mélancolie et la puissance tant rythmique que mélodique. 

Si le répertoire de dix titres compte deux pièces du maître du Tango Nuevo, Astor Piazolla et une de Tomás Gubitsch, il propose par ailleurs une relecture d’un thème de Xavier Cugat, une reprise d’un morceau de Jelly Roll Morton et aussi trois compositions originales de Vincent Peirani, une d’Émile Parisien et une version d’un titre de Kate Bush arrangée par Vincent Peirani dans l’esprit du tango.

Au fil des plages

Le duo magique ouvre l’album avec un arrangement de The Crave de Jelly Roll Morton. Dès la première écoute, on perçoit l’enlacement musical fusionnel qui unit l’accordéon et le saxophone soprano. L’osmose touche à son comble lors de l’improvisation du soprano. Le duo transcende ensuite le tango sur Temptation de Xavier Cugat. Après une élégante exposition du thème, l’expression se fait mélancolique sans que jamais la puissance rythmique ne s’en trouve diminuée. Après les cascades de notes du soprano dont le timbre évoque celui du doudouk, l’accordéon délivre une douce improvisation qui confine à la confidence.

En superposant leurs lignes mélodiques, les deux instruments semblent ensuite combiner tango et musique baroque sur Fuga Y Mysterioso de Piazzolla dont le duo donne une interprétation sidérante. Le duo enchaîne avec Between T’s, une composition de Vincent Peirani. Sur un rythme soutenu, le soprano virevolte, trépigne et l’on se prend à chavirer, comme entraîné dans la transe d’une danse débridée mais l’on retrouve ses esprits dans les dernières mesures plus sereines.

Le duo Peirani - Parisien

Abrazo©JP Retel

Plus loin, le duo propose une version très singulière de Deus Tango, une autre composition de Piazzolla. On se laisse enivrer par le dialogue vibrant qu’échangent les deux instruments. Le soprano souffle une déclaration poétique grisante au-dessus des temps forts du tango marqués par l’accordéon et pour finir, les deux musiciens libèrent leur expression dans une courte interaction.

Memento invite ensuite au recueillement. Inspiré des milongas, la composition d’Émile Parisien résonne comme une véritable complainte gorgée de poésie et tendresse. Un clip donne corps à cette musique. Le duo Peirani - Parisien a mis en scène Alice Renavand (danseuse étoile à l’Opéra de Paris) et Frédéric Faula (danseur chorégraphe de la scène hip-hop), un duo de danseurs qui rend hommage à la longue tradition de danse de couple du tango. Leur danse fait écho à la perspective musicale du duo Peirani - Parisien.

Ainsi, le clip se profile comme un double contrepied musical et chorégraphique au tango que les deux duos réinterprètent chacun à sa manière. Cette étreinte atypique entre la danse hip-hop et les pas de danse issus de la tradition des ballets projette le tango dans un monde chargé d’un spleen à la mélancolie poignante. Sur le clip de Memento, musique et chorégraphie conjuguent leurs singularités et inventent une version renouvelée du tango où les émotions affleurent. Le saxophone apparait alors comme la danseuse libre et légère soutenue par l’accordéon qui mène la danse tout en l’accompagnant.

C’est sur le mode de la virtuosité que le duo aborde plus tard le thème de Thomas Gubitsch, A Bebernos los Vientos. Les deux instruments se propulsent sur des orbites tourbillonnantes, sans omettre de ménager une parenthèse féérique avant une fin impétueuse.

Le répertoire se teinte ensuite d’échos des musiques des Balkans sur Nouchka, une composition de Vincent Peirani. Peu à peu, les envolées du soprano et les lignes de chant de l’accordéon se teintent de spiritualité et le chant des instruments entraîne l’oreille sur les cimes de la félicité.

Avec F.T ., un autre thème de Vincent Peirani, les deux musiciens ouvrent les portes d’une fantaisie musicale où ils évoluent en osmose télépathique et improvisent à cœur joie ! L’album se conclut avec une version poétique du succès de Kate Bush, Army Dreamer, que les deux instrumentistes parent d’une douce tendresse et de couleurs bucoliques.

Nouvelle aventure musicale du duo Peirani - Parisien, « Abrazo » témoigne de la connivence qui unit Vincent Peirani et Émile Parisien. Leurs interactions complices et leur approche singulière contribuent à faire de cet album, une proposition musicale élégante et mélancolique autour du tango et des rythmes sud-américains.

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Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Jazz, Musiques du monde & Hommage à Piazzolla

Avec l’arrivée de Nikolaj Szeps-Znaider, nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Lyon, la saison 2020/2021 à l’Auditorium de Lyon-Orchestre National de Lyon s’annonce riche en promesses. Outre la venue de grands interprètes, d’éminents chefs d’orchestre et d’ensembles internationaux et français exceptionnels, l’Auditorium accueille d’immenses stars du jazz et des musiques du monde. Intenses moments en perspective avec un Hommage à Michel Petrucciani, Fatoumata Diawara, Chucho Valdés, un Hommage à Astor Piazzolla. De quoi réjouir le public !

Auditorium-Orchestre National de Lyon_Logo_Mars 2019 à l'Auditorium de LyonDans le contexte de la crise sanitaire actuelle, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical, assurent le public de l’engagement sans faille des musiciens de l’Orchestre National de Lyon et des équipes de l’Auditorium. Pour la saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon, l’ouverture se poursuit en direction du Jazz et des Musiques du Monde.

Dans ce domaine, le dialogue artistique continue entre l’Auditorium Orchestre National de Lyon et « Jazz à Vienne » qui coproduisent trois concerts

  • Hommage à Michel Petrucciani
  • Fatoumata Diawara
  • Chucho Valdes.

Par ailleurs, le Gospel figure au programme des concerts de Nouvel An ainsi qu’en mars 2021, deux soirées « Hommage à Piazzolla ».

Hommage à Michel Petrucciani

Compositeur et pianiste de jazz hors du commun, Michel Petrucciani (1962-1999) a connu une brève mais brillante carrière en France comme à l’international. Doué d’une puissance rythmique redoutable, d’un sens aigu de la mélodie et d’un lyrisme généreux. Alliance de simplicité et de sophistication, son art a laissé une forte empreinte dans les oreilles et le cœur des amateurs de jazz.

De grands noms de la scène jazz viennent célébrer ce musicien unique le lundi 02 novembre 2020 à 19h sur la scène de la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon. C’est le batteur Aldo Romano avec qui le pianiste a enregistré cinq albums qui animera la soirée où sont réunis, la saxophoniste altiste Géraldine Laurent, les trompettistes Lucienne Renaudin-Vary et Flavio Boltro, Tony et Philippe Petrucciani, respectivement père et frère du pianiste et tous deux guitaristes, les pianistes Jacky Terrasson, Laurent Coulondre et Franck Avitabile, le contrebassiste Géraud Portal contrebasse et le batteur André Ceccarelli. La présence de toutes ces pointures du jazz réunies sur le scène laisse augurer la tenue d’une soirée joyeuse et créative.

Gospels et chants de Noël

C’est avec le Gospel que se terminera l’année 2020 et commencera la suivante. Après le succès vibrant du concert participatif d’avril 2018, l’Auditorium ouvre un nouveau chapitre en invitant le Gospel Philharmonic Experience et un chœur amateur issu de la région lyonnaise, dirigés par Pascal Horecka.

L’Auditorium donne rendez-vous pour quatre grands concerts gospel, à 20h, les mercredi 30 & jeudi 31 décembre 2020, à 16h le vendredi 01 & 18h le samedi 02 janvier 2021. Au programme, Jingle Bells, Oh Holy Night, Have Yourself a Merry Little Christmas mais aussi l’«Alleluia» du Messie de Händel. Des concerts porteurs de message de paix, de joie et d’espoir.

Fatoumata Diawara

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Fatoumata Diawara

Fatumata Diawara©Aida Muluneh

Porte-parole d’une Afrique en constante mutation, la chanteuse malienne Fatoumata Diawara pare les rythmes et mélodies de la tradition wassoulou de couleurs jazz et funk, avec un talent et un charisme renversants.

La venue de Fatoumata Diawara, le vendredi 29 janvier 2021 à 20h à l’Auditorium, est l’occasion pour le public de retrouver sur la présence charismatique et le talent incontestable de cette voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui.

Elle sera sur scène entourée de Sékou Bah (basse), Yacouba Kone (guitare), Arecio Smith (claviers) et Jean Baptiste Gbadoe (batterie).

Chucho Valdés, « La creación »

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Chucho ValdesChucho Valdés représente à lui seul la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, celui qui a fondé en 1973 le groupe Irakere, mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.

Le lundi 08 mars 2021 à 20h, il vient fêter ses 80 ans à l’Auditorium avec un concert exceptionnel au cours duquel il va présenter deux facettes de sa personnalité musicale.

En première partie de soirée, il jouera d’abord solo avant de présenter une nouvelle composition, La creación (Olodumare), en hommage à Oludumare, le Créateur suprême, l’une des trois manifestations de l’Être suprême des Yorubas. Cet oratorio raconte l’arrivée de la culture yoruba dans les Caraïbes. Pour l’occasion, Chucho Valdes est accompagné de Hilario Durán et John Beasley (claviers), Yunior Terry (basse), Miguel Valdés (percussions), Erick Barberia (batás et voix), Roman Diaz et Diosvany Valladares (batás) et en invité spécial, Dafnis Prieto à la batterie. (La distribution vocale n’est pas encore connue à ce jour.)

Hommage à Piazzola

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Pablo Ziegler

Pablo Ziegler©Shigeto Imura

Créateur du Tango Nuevo, le compositeur et jouer de bandonéon, Astor Piazzolla (1921-1982) a fait connaître cette musique dans les plus grandes salles de concert du monde. Pablo Ziegler, le dernier pianiste de Piazzolla, reprend aujourd’hui le flambeau.

Le jeudi 11 mars à 20h et le samedi 13 mars à 18h, avec la complicité de Pablo Ziegler, et en compagnie du bandonéoniste Walter Castro et de la mezzo-soprano Luciana Mancini, l’Orchestre National de Lyon dirigé par Clark Rundell va faire résonner le plus beaux tangos dans la Grande Salle de l’Auditorium

L’occasion idéale pour vibrer à l’écoute des superbes Oblivion, Milonga en el Viento, Fuga y Misterio, Yo soy Maria et bien d’autres tangos composés par Astor Piazzolla, Arturo Márquez ou Pablo Ziegler.

A ne pas rater… les rendez-vous Jazz et Musiques du Monde de la saison Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon.

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