Sandro Zerafa signe « Last Night When We Were Young »

Sandro Zerafa signe « Last Night When We Were Young »

Entre modernité et tradition

Sandro Zerafa signe « Last Night When We Were Young », son cinquième album en tant que leader. Le guitariste interprète des standards en duo avec le pianiste Vincent Bourgeyx ou en trio avec le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Antoine Paganotti. Inscrit dans la grande tradition du jazz, le propos n’en est pas moins empreint de modernité. Un opus irradié de légèreté et de lumière.

Quatre ans après le lumineux « More Light », Sandro Zerafa revient avec « Last Night When We Were Young » enregistré en juin 2020 et sorti le 22 janvier 2021 sur le label Paris Jazz Underground (PJU). L’opus propose onze standards interprétés en duo avec le pianiste Vincent Bourgeyx ou en trio avec le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Antoine Paganotti.

Inscrit dans la grande tradition du jazz, « Last Night When We Were Young » propose une musique énergique et élégante, souple et subtile. Après écoute, l’oreille en ressort détendue et apaisée.

« Last Night When We Were Young”

Ce nouvel album de Sandra Zerafa se différencie du reste de sa production. Il est le premier dont le répertoire ne compte aucune composition du leader. En effet, les quatre précédents albums de l’artiste ont permis d’apprécier ses talents de compositeur puisqu’il y présente principalement des titres de son cru. Ainsi, hormis « The Bigger Picture » (2013) qui inclut O Grande Amor d’Antonio Carlos Jobim, les autres opus du guitariste, « White Russian » (2008), « Urban Poetics » (2011) et « More Light » (2017) comptent uniquement des compositions originales de Sandro Zerafa.

couverture de l'album Last Night When We Were Young de Sandro Zerafa« Last Night When We Were Young » se distingue aussi des précédents projets du guitariste car il abandonne le format du quartet ou du quintet pour s’exprimer au sein de formations plus restreintes, duo et trio… un peu comme si le compositeur s’effaçait (sur cet opus tout au moins) au profit de l’interprète.

Sur ce nouvel album, Sandro Zerafa accueille le batteur Antoine Paganotti, ex de Magma, et deux membres du collectif/label Paris Jazz Underground, le contrebassiste Yoni Zelnik déjà présent à ses côtés sur les quatre précédents albums et le pianiste Vincent Bourgeyx.

Au fil du répertoire

Présents dans le Real Book ou le Great American Songbook, les onze standards gravés sur “Last Night When We Were Young” sont à porter au crédit à de prestigieux compositeurs, Cole Porter, Sammy Fain, Harold Arlen, George Gerschwin, Johnny Richards, Lesley Bricusse, Frank Loesser, Jimmy Campbell et Jerome Kern.

Six standards sont l’occasion pour Sandro Zerafa de dialoguer avec le piano souvent lyrique de Vincent Bourgeyx. Sur les cinq autres morceaux, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Antoine Paganotti mettent leur talent au service du guitariste.

Duo guitare/piano

Avec délicatesse, le duo réactualise le thème de Cole Porter, You Do Something To Me, joué en contrepoint. C’est en toute intimité que le guitariste et le pianiste devisent sur Last Night When We Were Young et The Folks Who Live On The Hil. Sur ces deux ballades sont perceptibles leur maturité musicale, leur maîtrise technique et leur grande sensibilité.

Sur les quatre titres joués sur tempo médium, les interactions des deux solistes doivent beaucoup à leur grande complicité. Leurs notes dansent avec allégresse sur le dynamique Never Will I Marry alors qu’elles scintillent d’une douce lumière sur Pure Imagination. It’s De-Lovely dévoile de manière saisissante l’osmose musicale régnant entre les deux musiciens qui proposent une version lyrique de cette autre composition de Cole Porter.

Trio guitare/contrebasse/batterie

De facture plus traditionnelle que le duo guitare/piano, le format orchestral guitare/contrebasse/batterie valorise le jeu du guitariste soutenu par une rythmique efficace.

Joué sur un tempo rapide, Who Cares met en évidence la fluidité de l’expression de Sandro Zerafa. Sur le très swinguant Young At Heart, la limpidité de son expression évoque le jeu des plus grands maîtres américains de la guitare tels que Kenny Burrel, Jimmy Raney, Barney Kessel ou Herb Ellis.

Pris sur un rythme étiré, le boléro Love Is A Many Splendored Thing révèle le côté mélodiste du jeu du guitariste. Son phrasé épuré, sensible et raffiné dispense une fraîcheur inouïe. La ballade If I Had You permet de saisir les subtilités de son jeu harmonique, son phrasé chaleureux et le soutien tout en finesse qu’il dispense sur l’improvisation du contrebassiste. Joué sur un tempo enlevé, Secret Love fait alterner solo percutant du guitariste dont le phrasé ne perd rien de son articulation précise, chorus de contrebasse et 4/4 avec la batterie. Tout contribue à faire de cette version du thème de Francis Webster un des moments les plus swing de l’album.

Faute de pouvoir écouter live Sandro Zerafa et ses complices, et en attendant de retrouver des temps meilleurs, les onze plages de « Last Night When We Were Young” procurent détente et apaisement. A savourer avec le sourire !

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« Happy Hours » de Vincent Touchard & Stephen Binet

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Magie d’un jazz intemporel

Sur « Happy Hours », le batteur Vincent Touchard et le pianiste Stephen Binet prolongent leur collaboration initiée au Piano-bar du Théâtre le Prisme à Elancourt lors de jam sessions qui donnent leur nom à l’opus. C’est dans l’esprit de ces moments conviviaux qu’ils ont invité au studio Libretto les prestigieux musiciens rencontrés lors de ces soirées. Trois jours d’enregistrement, quelques éléments d’arrangement et treize standards après, l’album restitue un jazz intemporel dont la magie opère sans faillir.

Sorti le 22 janvier 2021, l’album « Happy Hours » (Jazz Family/Socadisc/Idol) est le fruit des 5 années de collaboration de Vincent Touchard et Stephen Binet au Piano-bar du Théâtre le Prisme à Elancourt où le batteur et le pianiste ont accueilli de nombreux musiciens.couverture de l'album Happy Hours de Vincent Touchard et Stephen Binet

Ainsi, au fil des treize plages de l’opus résonnent les musiques de Cole Porter, Tom Jobim, Cedar Walton, Toots Thielemans, Thelonious Monk, Jaco Pastorius, Harry Warren, Arthur Altman, Richard Adler, Harry Barris, Richard Rodgers et Cy Coleman interprétées par Vincent Touchard, Stephen Binet et leurs invités, les saxophonistes Sylvain Beuf, Baptiste Herbin, la chanteuse Claire Vernay, le chanteur Matthieu Boré, le guitariste et chanteur Sidney Rodrigues, les contrebassistes Duylinh Nguyen et Baptiste Morel et le bassiste José Fallot.

Enregistré « live » par Erwan Boulay, sur 3 jours au studio Libretto, avec quelques-uns des prestigieux musiciens rencontrés lors de ces soirées, l’album « Happy Hours » reflète la diversité du jazz et distille la magie d’un jazz intemporel.

Vincent Touchard & Stephen Binet

Vincent Touchard

Le batteur, compositeur et programmateur de jazz, Vincent Touchard, a gagné le tremplin jazz professionnel « Jazz à Vannes » au sein du Xavier Thollard trio puis obtenu en 2009 son prix de jazz après avoir fréquenté la classe de Sylvain Beuf au Conservatoire Régional de Versailles. En 2009, il crée un spectacle jeune public sur l’histoire du jazz, « L’Affaire Summertime », joué plusieurs années dans les théâtres parisiens et à l’Astrada à Marciac. En 2015, il participe à la création du spectacle musical Odino qui réunit la musique classique et la pop. Après 4 mois à l’affiche de Bobino, le spectacle a continué à tourner.

En 2017, Vincent Touchard sort son premier album « Classe moyenne » chez Klarthe Records.

Depuis 2013, il assure la direction artistique de deux événements jazz dans le département des Yvelines, les « Happy hours » du Prisme à Elancourt et « Jazz à la Clé » à la Clé des champs à Plaisir. Dans ce cadre, il propose des programmations musicales hebdomadaires dans tous les styles du jazz.

Stephen Binet

Le pianiste et compositeur de jazz, Stephen Binet, s’est produit dans de nombreuses salles en France et à l’étranger. Lauréat du premier European Music Training Circuit (E.M.T.C.) et finaliste du Concours Jazz à Vian en 2009, il est aussi titulaire du Diplôme d’État de professeur de Jazz, de plusieurs Prix de Conservatoires, d’un Master en Musicologie et titulaire de deux postes en Conservatoire.

En 2011, Stephen Binet sort son premier album hommage à Horace Silver « Complètement H.S. » et en 2013 son deuxième opus « Life’s Changes ». Il compose aussi pour l’altiste Brett Deubner sur son CD « Deep Sky Blue » sorti en 2017.

Depuis 2015, il est en résidence au Jazz Club du Prisme à Élancourt et participe en tant que leader ou sideman à de nombreux projets musicaux.

A Elancourt, les « Happy Hours » du Prisme

Au Piano-bar du Théâtre le Prisme à Elancourt, Vincent Touchard & Stephen Binet s’entourent des meilleurs musiciens locaux et parisiens pour animer une jam session mensuelle qui fait vibrer le jazz dans les Yvelines lors de rencontres conviviales entre les élèves des conservatoires environnants, leurs professeurs et tous les passionnés de jazz. Le batteur et le pianiste transmettent ainsi et partagent le plaisir de jouer sur scène.

Au fil des titres

L’album ouvre avec All or Nothing at All, le fameux standard d’Arthur Altman où le pianiste et le batteur invitent le contrebassiste Duylinh Nguyen et le talentueux saxophoniste Baptiste Herbin. Tel un trapéziste agile, l’altiste virtuose voltige au-dessus des portées et dialogue avec le pianiste inspiré. Sur Wrap Your Trouble in Dreams de Harry Barris, le contrebassiste Baptiste Morel rejoint le pianiste et le batteur. Le trio revisite le titre avec une légèreté swingante.

Le duo convie ensuite le bassiste José Fallot et le saxophoniste Sylvain Beuf. Propulsé par une solide section rythmique, le quartet interprète une version tonique de Cedar’s Blues du regretté pianiste Cedar Walton. Au ténor, l’improvisation harmonieuse du saxophoniste ne manque ni d’énergie, ni de modernité.

Plus loin, le contrebassiste Baptiste Morel est à nouveau présent aux côtés de la chanteuse Claire Vernay. Sur un tempo de rumba, elle insuffle gaîté et malice à Whatever Lola Wants de Richard Adler. Le duo est de nouveau rejoint par Duylinh Nguyen sur No Moon at All que chante Matthieu Boré. Accompagné par une rythmique d’une légèreté remarquable, le crooner interprète avec chaleur la chanson de David Mann and Redd Evans.

Sur le morceau suivant, You’re My Everything, de Harry Warren, le duo complice retrouve l’accompagnement infaillible de la contrebasse de Duylinh Nguyen et le jeu flamboyant de Baptiste Herbin. Le saxophoniste s’envole dans les hautes sphères du registre de l’alto et sa fougue inspire le pianiste. Aux côtés du piano, de la batterie et de la basse de José Fallot, le chant et la guitare de Sidney Rodrigues illuminent Bluesette. Le combo reprend le célèbre morceau de Toots Thielemans sur un tempo de samba, ce qui contribue à dépayser cette plage musicale loin du studio parisien.

Avec Baptiste Morel et Claire Vernay, le quartet impulse ensuite un groove punchy à la composition de Lorenz Hart et Richard Rodgers, The Lady Is a Tramp. Sur le fameux thème de Thelonious Monk, Ask Me Now, Duylinh Nguyen et Baptiste Herbin sont de retour. Le titre est métamorphosé par les interventions époustouflantes du saxophoniste qui brille tant par sa virtuosité que par son art des nuances. Porté par le subtil accompagnement des balais de Vincent Touchard, le jeu de l’alto contraste avec celui tout en élégance et raffinement du piano de Stephen Binet.

C’est au tour de Sylvain Beuf et José Fallot de rejoindre Vincent Touchard et Stephen Binet sur Three Views of a Secret. Alors que la ligne de basse officie en contrepoint, le son céleste du soprano s’élève jusqu’à rejoindre la stratosphère et le quartet parvient à restituer l’incandescence et le mystère de la musique de Jaco Pastorius. Accompagné du contrebassiste Duylinh Nguyen qui assure le tempo avec un swing irréprochable, le pianiste insuffle délicatesse et souplesse sur le thème de Cy Coleman, Witchcraft. En faisant alterner un jeu feutré au balais et un drive plus incisif aux baguettes, la batterie accentue les nuances pianistiques.

Après une intro qui sonne comme un clin d’œil à la musique des films de James Bond, le trio Morel-Touchard-Binet invite Claire Vernay sur My Heart Belongs to Daddy. Soutenue par l’énergique pulsation du trio, la chanteuse en propose une interprétation musclée. L’album se termine avec Dindi. Accompagné par la basse électrique de José Fallot, le chant du guitariste brésilien Sidney Rodrigues densifie la ballade écrite par Antonio Carlos Jobim. Le solo du pianiste prend des accents bluesy et soul qui font écho aux accents bensonniens de la guitare.

Faute de pouvoir retrouver « live » Vincent Touchard & Stephen Binet pour partager avec eux ces « Happy Hours », on écoute sans se lasser les treize titres de cet album convivial et réjouissant.

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Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Allégresse, lyrisme et créativité

Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

couverture de l'album PiTakPi de Xavier BelinA la tête de son quartet (vibraphone, piano, basse, batterie) le pianiste Xavier Belin puise son inspiration dans le jazz le plus moderne mais aussi dans la musique traditionnelle de la Martinique, son île natale. Le terme « PiTakPi » désigne à la fois le nom de son quartet et celui de son album sorti le 16 janvier 2021 sous le label Déluge.

« PiTakPi » fait référence aux onomatopées utilisés pour la clave du « ti-bwa », tak-pi-tak-pi-tak, à partir de laquelle est construite une bonne partie de la musique traditionnelle martiniquaise.

« PiTakPi » … le quartet

S’il a commencé le piano très jeune, aux environs de 7 ans, Xavier Belin s’est très vite intéressé au jazz et après avoir étudié la musique au lycée Bellevue, il rejoint Paris pour poursuivre un cursus de jazz. Pendant 4 ans, il suit les cours International Music Educator of Paris (IMEP ). Puis, sorti major de la promotion 2014, il poursuit ses études pendant 3 ans au Pôle Supérieur de Musique de Paris dont il sort diplômé.

Xavier Belin met à profit enseignements et rencontres ultérieures pour développer un jeu très personnel où lyrisme et composantes rythmiques caribéennes s’allient avec bonheur. Il devient musicien professionnel et en 2018 monte son quartet « PiTakPi ». En 2019, il remporte le prix du jury et le prix du public du Golden Jazz European Trophy.

Autour de lui, le pianiste au jeu métissé et dense a réuni avec le batteur Tilo Bertholo croisé au lycée Bellevue, le bassiste Elvin Bironien rencontré dans les jam sessions parisiennes et le vibraphoniste Alexis Valet côtoyé au Pôle Supérieur de Musique de Paris et avec lequel il a développé une belle complicité.

Le pianiste a choisi le vibraphone comme instrument soliste à ses côtés pour son coté percussif et métallique qui s’allie à merveille avec la teneur de ses compositions. Le jeu technique et très musical du batteur fait merveille aux côtés de la basse ronflante de celui dont la culture musicale très large lui permet de pratiquer avec autant de bonheur, jazz, musique caribéenne et musique cubaine. Un ti-bwa est rajouté aux éléments de la batterie, ce qui donne un son particulier à cette section rythmique au groove imparable.

« PiTakPi » … l’album

Au fil des onze titres du répertoire de l’album « PiTakPi » enregistré à la maison des artistes de Chamonix, les compositions du pianiste croisent deux reprises, Evidence de Thelonious Monk et Fanm matinik dou de Francisco.

L’opus ouvre et se termine avec Intro PiTakPi et Outro PiTakPi, deux titres très courts joués exclusivement avec du « ti-bwa ».

Sur Bagay Cho le vibraphone fait jeu égal avec le piano dont l’improvisation intense et riche en couleur développe un lyrisme et une fougue rythmique qui n’est pas sans évoquer le climat des musiques de Chick Corea. Plus éthéré, An pié tjénet permet d’apprécier une exubérante improvisation du vibraphone auquel répond le piano. Son jeu inspiré et séduisant s’enflamme sur la rythmique incandescente que forment la basse et la batterie.

Plus loin, la basse entame Mz4 sur un rythme rapide. Le thème lumineux est ensuite exposé à l’unisson par le vibraphone et le piano. Le tempo plein d’allégresse n’empêche pas le propos musical de développer un propos poétique en diable.

Après avoir exposé seul un motif réitératif, le piano entame Chatouillage. Rejoint par le vibraphone délicat et la section rythmique, il développe au fil de son improvisation, un lyrisme exalté qui stimule l’inspiration du groupe. Le groupe enchaîne avec Blues bô kay, un blues original et vigoureux où créolité et jazz dialoguent de fort belle manière.

Le répertoire se poursuit avec une chanson traditionnelle martiniquaise de Francisco, Fanm Matinik dou, que le quartet habille de jazz. Sur un motif ostinato que le piano déroule en toile de fond, la mélodie prend forme sous les mailloches du vibraphone puis l’atmosphère se tend entre solo bouillonnant du vibraphone, divagations inspirées du piano, basse pulsatile et batterie ardente. Plus tard, Timanmay tjenbé donne d’abord l’expression à la basse à la sonorité tellurique puis au vibraphone fougueux.

C’est ensuite sur un tempo de jazz latin que le quartet interprète Evidence. Le jeu agile du piano et celui non moins éblouissant du vibraphone, revitalisent avec bonheur la composition de Monk qui enchante l’oreille. Présentée par le vibraphone et le piano, la mélodie chantante de La voisine du dessous inspire une improvisation enjouée et fantaisiste au vibraphone alors que le piano irrigue son chorus d’un climat étrange. De bout en bout de ce titre irrésistible, la rythmique soutient les solistes plus créatifs que jamais.

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

Tony Paeleman présente « The Fuse »

Transe électrique groovy

Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.

couverture de l'album The Fuse de Tony PaelemanAprès deux albums acoustiques, »Slow Motion » (2013) et « Camera Obscura » (2017), Tony Paeleman revient en tant que leader avec « The Fuse », un nouveau projet personnel enregistré en trio dont la sortie est annoncée pour le 22 janvier 2021. Un jazz explosif et électrique aux sonorités très actuelles.

Pendant plus de cinq ans, Tony Paeleman a déployé ses talents sur Rhodes et synthétiseurs auprès de Vincent Peirani ou Anne Pacéo. Aujourd’hui, Tony Paeleman pilote un trio électrique où les sonorités des Rhodes, Wurlitzer, Prophet 6 et piano fusent et éclatent au-dessus du groove organique que tissent la basse électrique de Julien Herné et la batterie de Stéphane Huchard.

« The Fuse » … étincelles musicales

Tony Paeleman a assuré lui-même la prise de son et le mixage de l’album enregistré au studio des Bruères à Poitiers. « The Fuse » est publié sous le label indépendant Shed Music que le claviériste a fondé avec Pierre Perchaud, Christophe Panzani et Karl Jannuska.

De fait, l’album porte bien son nom… du jazz fusion étincelant qui relie passé, présent et futur. Le groove organique de la musique explose de vitalité.

Entre jazz, pop, rock, groove et musique électronique « The Fuse » rend hommage aux années 80. En quarante-trois minutes les neuf titres de « The Fuse » plongent l’oreille dans un concentré de pop-culture qui réactive des souvenirs où jeux vidéos, walkman, boîte à rythme et synthés ont la part belle.

Au fil des titres

Sur les neuf compositions de l’album, sept sont à porter au crédit de Tony Paeleman et deux à celui de Julien Herné.

Avec les instruments qui arrivent l’un après l’autre, Analog Memory annonce la couleur musicale de l’album. Les sonorités électriques font du trapèze au-dessus du groove de la basse et de la batterie. Leur énergie semble inépuisable.

Le motif lancinant qui se répète sur A Dance transforme le morceau en une danse qui confine à la transe. Les sons des synthés se superposent et s’envolent avec lyrisme à l’issue d’un long crescendo. Le climat se fait plus pop avec Sisyphus, la première composition de Julien Herné qui compte un solo de Wurlitzer porté au paroxysme par une basse ronflante et une batterie incisive.

The Fuse ne rompt en rien avec le climat des titres précédents mais il fait alterner des passages planants avec d’insistants épisodes groovy. Composé par Julien Herné, Call me Fonzy mêle jazz funk et électro-pop. Le trio résonne comme un big band et invite à entrer dans une danse effrénée. Plus calme, Afterglow semble empreint d’une douce nostalgie mais n’oublie pas pour autant de groover. Le titre se termine avec un majestueux solo de batterie.

La mélancolie semble s’installer sur le morceau suivant dont le titre reprend l’acronyme anglais AWOL qui désigne une personne disparue. Le climat évoque l’infini des espaces interstellaires dans lesquels les sonorités électriques semblent flotter sans fin. Sur Havoc règne une ambiance plus rock. L’atmosphère se fait chaotique et les sons bizarres qui flottent aux dessus de la rythmique tranchante et pugnace évoquent une épopée guerrière.

Avec Pulses, l’album s’achemine dans une ambiance plus calme et presque méditative. Comme en flottaison, le piano s’invite et l’opus se termine sur une tonalité étrange.

L’envie vient alors de remettre l’album sur la platine pour traverser de nouveau les étapes musicales de cet album fort addictif.

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Force émotionnelle et nostalgie poétique

Théo & Valentin Ceccaldi pilotent « Constantine », un voyage musical immersif dans leur histoire familiale. Avec leurs amis du Grand Orchestre du Tricot, le violoniste et le violoncelliste ont invité une myriade d’amis, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles. Force émotionnelle, nostalgie poétique et lyrisme flamboyant irriguent cette fresque évocatrice d’exil et d’orient. Il fait bon embarquer dans ce road-movie dépaysant.

Comme les fameux ponts de Constantine sur les gorges du Rhummel, la musique de l’album « Constantine » lance des passerelles entre les cultures et leurs expressions. Theo & Valentin Ceccaldi - Album ConstantineAvec leur nouveau projet, le violoniste Théo Ceccaldi et le violoncelliste Valentin Ceccaldi racontent un moment de leur histoire familiale. L’Algérie et l’exil constituent le fil rouge de cette saga musicale qui opère un retour sur les origines familiales de leur père Serge, né à Constantine et contraint à quitter l’Algérie en 1962 comme tant d’autres.

Sorti le 27 novembre 2020 en version digitale et le 11 décembre 2020 en album physique, « Constantine » (Brouhaha / L’Autre Distribution) émeut par la puissance de sa force évocatrice et enchante par la diversité de ses couleurs musicales. Avec une grande liberté, les deux frères retravaillent en version orchestrale, quelques-uns des thèmes de théâtre écrits par leur père pour la compagnie Gilles Pajon.

« Constantine » propose une peinture colorée évocatrice d’exil, de déracinement, de colonisation et décolonisation à travers des musiques qui génèrent sensations et impressions. Aussi sûrement que les ponts de Constantine, l’album relie les humains, les disciplines et les musiques.

Entourés par les musiciens du Grand Orchestre du Tricot, Théo & Valentin Ceccaldi font se rencontrer jazz, rock, musiques traditionnelle, classique et contemporaine en invitant Leïla Martial, Thomas de Pourquery, Fantazio, Yom, Abdullah Miniawy, Airelle Besson, Émile Parisien et Michel Portal. La lumineuse pochette de l’album est réalisée par le jeune et talentueux Jean Mallard.

La Tribu des frères Ceccaldi

A vrai dire, Théo & Valentin Ceccaldi sont sur cet album des interprètes discrets qui ont tenu à associer à leur projet leurs amis, leurs compagnons de toujours et de nouveaux venus.

Les compagnons de toujours

Le Grand Orchestre du Tricot constitue la famille de cœur des deux frères Ceccaldi. Avec Quentin Biardeau saxophone ténor, claviers) et Roberto Negro (piano, claviers), ils ont défini les choix esthétiques et procédé aux arrangements. Robin Mercier (récitant) a réécrit l’histoire et mis des mots sur la musique. Gabriel Lemaire (saxophones, clarinettes), Guillaume Aknine (guitares), Quentin Biardeau (saxophone ténor, claviers), Florian Satche (batterie, percussions) et Adrien Chennebault (batterie, percussions) ont posé leurs notes sur lesquelles a veillé Mathieu Pion.

Les amis invités

Il s’agit des musiciens et de musiciennes croisés sur le chemin depuis quelques années.

Fantazio qui a choisi d’aborder Frantz Fanon et la violence coloniale, Abdullah Miniawy, chanteur égyptien qui a quitté son pays pour poursuivre son rêve de créateur, Émile Parisien (saxophone soprano), Leïla Martial (voix), Airelle Besson (trompette), Thomas de Pourquery (voix, saxophone alto), Yom (clarinette) & Michel Portal (bandonéon, clarinette basse) posent leur regard et leur interprétation sur l’histoire collective contée par « Constantine ».

Voyage au fil des pistes de « Constantine »

Leila Martial est invitée sur Ampsaga, nom antique du Rhummel, important cours d’eau de Constantine. Véritable funambule des cordes vocales, elle intervient telle une plasticienne de la voix au-dessus d’un motif lancinant tenu par le collectif. Son chant envoûte l’oreille par ses murmures, ses gazouillis, ses bruitages, ses cris, ses onomatopées, ses scats.

Après l’introduction instrumentale de La règle du scarabée, plusieurs voix s’élèvent et créent un portail opératique dont les vibrations ne sont pas sans rappeler celles du Supersonic Orchestra de Thomas de Pourquery. Avec force, l’Orchestre du Tricot soutient le chant poignant et le solo délirant de son saxophone alto. Sur une ligne musicale baroque conduite par les cordes du violon et du violoncelle, Le retour des perdrix s’achemine vers des contrées orientales où la complainte de la clarinette de Yom insuffle des ondes chargées de sacré et de mysticisme.

Accompagné de la musique bouillonnante du collectif, la voix de Fantazio irrigue Une bonne dose de vent où il évoque la violence coloniale sur un ton plutôt facétieux. Les fantômes de Frantz Fanon, Jean Oury et François Tosquelles sont passés par ici. Sur Falak falak, le chanteur égyptien Abdullah Miniawy déclame un chant oriental auquel répondent les sonorités déchirantes des cordes du violon. Une forte émotion se dégage de cet échange poignant empreint de spiritualité.

La voix de Leïla Martial se déploie ensuite sur le bouleversant Sous les plis de l’aurore. Son chant d’abord délicat gagne en puissance puis se brise en un cri écorché qui flotte au-dessus de l’orchestration flamboyante du collectif. Les échos aux résonances post-rock laissent ensuite place aux percussions.

Avec souplesse, l’enchainement se fait avec Sigognac. Le soprano d’Émile Parisien invite à s’immerger dans une fresque musicale enfiévrée. Après une approche entamée sous le signe de la douceur, le soprano élève son chant lyrique avec puissance, projeté par les cordes du violoncelle au-dessus de l’Orchestre du Tricot. Le morceau se termine en une sarabande enflammée aux accents inquiétants.

L’atmosphère évolue et si la musique de La trace du papillon conserve sa force pulsatile, le jeu précis et clair de la trompette d’Airelle Besson dessine des ondes légères évocatrices d’un vol de papillon. Après d’étranges notes distillées sur les touches du piano et des claviers en guise d’introduction, le morceau s’achemine vers une route impétueuse que les cordes du violon gravissent au-dessus de l’abîme tempétueux tendu par l’orchestre somptueux. Un véritable ravissement !

A mi-chemin entre musique classique, musique argentine et jazz, Michel Portal intervient avec sa maestria habituelle sur l’envoûtant tango Et même le ciel. Son bandonéon fait courir des frissons d’érotisme sur les vagues fougueuses que développe l’Orchestre du Tricot. Les éclats bouillonnants du collectif déclenchent une majestueuse improvisation de la clarinette basse alors que la guitare électrise l’atmosphère.

L’album se termine par Horizon fantôme, un texte écrit et dit par Robin Mercier sur une musique évanescente. Un poème nostalgique évocateur de l’exil et de ses brûlures qui jamais ne s’éteignent.

La musique de « Constantine » emprunte sa force à l’histoire, la restitue et la transcende. Le souvenir ainsi avivé s’en trouve comme magnifié. « Constantine », un album conceptuel et ensoleillé et somptueux.

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

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« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

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En trio avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontamanou, le pianiste et compositeur Laurent de Wilde présente « Life is a Movie » et ses ambiances éclectiques irriguées de groove et de liberté. La vie d’un musicien narrée comme un film, au fil des rencontres et des imprévus de la vie. Un album élégant gorgé de vie et de swing.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

À Cluny, en Bourgogne du sud, du 19 au 26 août 2023, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, il propose un large panorama de cette « musique en état perpétuel de création ». L’occasion de retrouver près de quarante artistes, six ateliers musique et chant, deux ateliers jeune public, des bœufs jusqu’au bout de la nuit. Des musicien.ne.s de renommée internationale, des artistes créatifs au long cours et aussi de nouveaux venus qui sont les enchanteurs de demain.

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Jazz à Vienne#40… Premiers noms de la programmation

Jazz à Vienne#40… Premiers noms de la programmation

J. Cullum, S. Keita, I. Maalouf, E. Truffaz, A. Cohen Trio, V. Peirani

Programmée du 23 juin au 10 juillet 2021, la 40ème édition du festival « Jazz à Vienne » se prépare. Les premiers noms de la programmation laissent augurer de belles soirées et la perspective pour le public de retrouver la musique plus vivante que jamais. Jazz à Vienne#40 donne RV avec Jamie Cullum, Anne Paceo, Salif Keita, Keziah Jones, Julia Sarr, Ibrahim Maalouf, Erik Truffaz, Avishai Cohen Trio & Vincent Peirani.

Après avoir dévoilé la venue le 23 juin 2021 de Jamie Cullum en ouverture de Jazz à Vienne#40 et le concert dessiné avec Juanjo Guarnido & Hugh Coltman, programmé le 03 juillet 2021 à 18h30 à la salle du Manège dans le cadre d’un partenariat avec le Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, Jazz à Vienne, communique les premiers noms de neuf des artistes présents pour l’édition la 40ème édition du festival isérois.

23 Juin 2020 : Jamie Cullum - Anne Paceo

Jamie Cullum

Le pianiste et chanteur de jazz britannique ouvre la 40ème édition de Jazz à Vienne. Avec une poignée de disques d’or et de Grammy Awards en poche, l’énergique Jamie Cullum viendra faire son show sur la scène du Théâtre Antique. Ancré dans la tradition du jazz, il demeure ouvert aux rythmes et sonorités des musiques populaires les plus contemporaines et devrait rallier toutes les générations.

Anne Paceo

La première partie de soirée sera assurée par la batteuse, cheffe d’orchestre et compositrice dont les multiples projets artistiques ont déjà ouvert des perspectives inouïes au jazz d’aujourd’hui et de demain. Anne Paceo fait en effet partie des artistes majeurs de la scène jazz actuelle. La richesse de l’univers musical de cette musicienne solaire et ses prestations scéniques réservent toujours de belles surprises… et l’atmosphère poétique et pulsatile de son projet « Bright Shadows » ne va pas manquer d’hypnotiser le public.

25 Juin 2020 : soirée Afrique

Salif Keita

A 70 ans, dont cinquante d’une carrière qui l’a vu devenir l’un des musiciens africains les plus reconnus dans le monde, Salif Keita a sorti en 2018 l’album « Un Autre Blanc », qu’il désignait alors comme le dernier de sa carrière. « Le rossignol du Mali » se fait rare sur les scènes des festivals, son concert à Vienne constitue l’occasion à ne pas rater pour le voir et l’écouter sur scène.

Keziah Jones & Qudus Onikeku

Pour sa prestation au Théâtre Antique, le guitariste Keziah Jones, créateur et roi du style blu-funk, se produira en trio. Son concert sera précédé d’une jam session d’un nouveau genre mêlant danse et musique, avec le chorégraphe-danseur nigérian Qudus Onikeku, en partenariat avec la Biennale de la danse de Lyon.

Julia Sarr, projet « Jem Kanam »

Dans le cadre de la Saison iséroise Sénégal 20-21, la chanteuse sénégalaise Julia Sarr présente son projet « Jem Kanam ». Sa propre formation rencontrera un chœur inédit de cent jeunes issus de collèges et lycées du Département de l’Isère. Sur un répertoire de chansons en wolof, Julia Sarr projette de sa voix cristalline et puissante une musique de fusion, tout à la fois ancrée dans la tradition et résolument tournée vers un avenir transculturel.

28 Juin 2020 : Ibrahim Maalouf - Erik Truffaz

Deux trompettistes sur la scène du Théâtre Antique !

Ibrahim Maalouf

Jazz à Vienne#40, Ibrahim MaaloufIbrahim Maalouf a le sens du spectacle. Lors de chacune de ses venues à Vienne, il a emporté le public dans son univers. Avec sa trompette microtonale à quatre pistons, il revisite les codes du jazz moderne. Libre et sans frontière, il revient en 2021 avec une musique aux rythmes et fragrances propres aux traditions afro-cubaines et autres cultures latines.

Tel un écrin étincelant, son orchestre riche de percussions et de cuivres rutilants, va transformer le Théâtre Antique en boîte de nuit tropicale ouverte à tous les possibles.

Carte Blanche à Erik Truffaz

Jazz à Vienne#40, Erik TruffazErik Truffaz n’en est pas à sa première venue à Vienne. Il s’est déjà produit aux côtés de Christophe en 2009 et avec Ibeyi en 2019.

C’est aussi en 2019 qu’il a sorti « Lune Rouge », un voyage musical lyrique où l’oreille oscille entre hallucinations pulsatiles et apesanteur flottante. En 2021, le trompettiste helvète vient avec son nouveau quartet, dans le cadre d’une « Carte Blanche ».

L’occasion rêvée pour le public de s’immerger dans sa musique où se croisent mélodie et groove.

05 Juillet 2020 : Avishai Trio - Vincent Peirani

Avishai Cohen Trio

Jazz à Vienne#40, Avishai CohenChacun de ses concerts, le contrebassiste Avishai Cohen a fait chavirer d’ivresse le public du Théâtre Antique, 2008 en duo, 2012 en trio, 2013 en quartet, 2015 en sextet, 2018 en quintet.

L’été 2021 le voit revenir à Vienne pour son unique concert en trio de l’été avec le pianiste Shai Maestro et le batteur Mark Guiliana.

Un moment fort de Jazz à Vienne#40 avec la perspective d’un concert où virtuosité, lyrisme et sensibilité seront de la partie.

Carte Blanche à Vincent Peirani

Jazz à Vienne#40, Vincent PeiraniDéjà venu en 2014 dans le Daniel Humair quartet, l’accordéoniste Vincent Peirani a retrouvé la scène du Théâtre Antique en 2017 avec Émile Parisien dans le cadre du projet « File Under Zawinul ».

En 2021, Jazz à Vienne lui propose une « Carte Blanche » pour faire découvrir les richesses et les subtilités de son propre univers musical. Avec son groupe Living Being et un orchestre chatoyant d’instruments à vent, il vient présenter un projet concocté pendant 2 ans où alternent petites formes intimistes et des arrangements baroques.

Promesse d’un voyage au cœur d’un univers où lyrisme et mélodie sont toujours au rendez-vous.

En 2021, ils seront tous présents sur la scène du Théâtre Antique de Jazz pour la 40ème édition du festival « Jazz à Vienne »… autant de RV à ne pas manquer !!!

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

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« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

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Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Premier extrait, Sometimes I feel like a motherless child

Avec une interprétation vibrante du célèbre chant d’esclaves, Sometimes I feel like a motherless child, le saxophoniste Archie Shepp & le pianiste Jason Moran révèlent un premier titre de leur album enregistré en duo. Annoncé pour le 05 février 2021, « Let My People Go » sortira sur Archieball, le label du saxophoniste. Un saxophone, un piano, une voix… des échanges poignants.

Le légendaire saxophoniste Archie Shepp et le pianiste Jason Moran présentent un premier extrait de leur album « Let My People Go » à sortir le 05 février 2021 sur le label Archiball. Réunis autour du thème I feel like a motherless child, le duo livre une version chargée d’émotion de ce célèbre negro-spiritual.

Archie Shepp et les duos saxophone-piano

Figure essentielle du jazz, Archie Shepp a chanté le blues et crié le free. Après sa rencontre avec le pianiste Cecil Taylor, le saxophoniste s’est souvent produit en duo saxophone-piano.

Avec Abdullah Ibrahim il a gravé « Duet » (Denon) en 1978, « Mama Rose » (SteepleChase) avec Jasper Van’t Hof en 1982 et « Eagle’s Flight » avec Tchangodei en 1985. Avec Horace Parlan, il a enregistré « Trouble in Mind » (Steeple Chase) en 1980, « Goin’ Home » (Steeple Chase) en 1986 et « Reunion » (L+R Records) en 1987. Archie Shepp a retrouvé Mal Waldron sur « Left Alone Revisited » (Enja) en 2002.

Sur son label Archieball fondé en 2004 avec Monette Berthomier et Samuel Thiebaut, il a dialogué avec Siegfried Kessler sur « First Take » en 2005 et avec Joachim Kühn sur « Wo!Man » en 2010.

« Let My People Go »

couverture de l'album Let My People Go de Archie Shepp & Jason MoranSur son prochain opus, « Let My People Go » (ArchieBall/L’Autre Distribution) à sortir le 05 février 2021, Archie Shepp renoue avec le duo. Il converse avec le pianiste texan Jason Moran.

Quarante années séparent les deux musiciens. Pourtant la différence d’âge et de parcours musical ne constitue pas un obstacle pour ces ces deux artistes qui regardent ensemble en direction de leurs racines communes. Avec gravité, le saxophoniste et le pianiste portent la parole de ceux qui ont vécu l’abomination de l’esclavage.

Sometimes I feel like a motherless child

Projeté dans le XXIème siècle, ce chant issu de l’histoire afro-américaine du XIXème siècle résonne avec force.

Le piano délivre ses notes dans un espace sonore recueilli. Il accueille et stimule le souffle du soprano au vibrato poignant. Entre blues déchiré et gospel bouleversant, le dialogue se poursuit entre piano et voix. Vibrant d’émotion, le chant hésite entre prière et cri, entre lamentation et révolte.

La force de la musique réside en la fragilité qu’elle exprime.

Au final, huit minutes empreintes d’un désespoir saisissant. Sur la vidéo, on découvre les images filmées le 12 septembre 2017 à la Philharmonie de Paris.

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – La Programmation

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2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

« Jazzoo Vol. 1 & 2 » - « Kong »

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

Acteur majeur de la scène jazz scandinave, le groupe Oddjob incarne la vitalité et l’excellence de la scène scandinave actuelle. Parée de groove, d’incandescences électroniques, d’afrobeat et de rythmes latins, la musique du quintet évolue entre jazz, rock et musique contemporaine.

Oddjob comble toute la famille avec deux albums aux tonalités différentes, le ludique « Jazzoo Vol. 1 & 2 » et « Kong » irrigué d’une sereine énergie.

Oddjob

le groupe Oddjob

Oddjob©Per Kristiansen

Fondé en 1997, le groupe Oddjob s’est taillé une belle notoriété. Il réunit Goran Kajfeš (trompette, trompette à coulisse), Per « Ruskträsk » Johansson (saxophone alto, flûte, clarinette basse, saxophone électronique), Daniel Karlsson (piano, orgue), Peter Forss (contrebasse, guitare basse) et Lars Skoglund (batterie, percussions). Techniques et virtuoses, les musiciens soucieux des mélodies font preuve d’ouverture en direction de tous les styles et de tous les genres musicaux.

Les albums du groupe ont reçu éloges et récompenses internationales. Trois Swedish Grammy Awards (2003, 2014 et 2016), un Manifest Galan Music Award (2019) et un Grand Prix de l’Académie Charles Cros (2015) ont récompensé cinq des dix albums du groupe parus durant les vingt dernières années.

Jazzoo Vol. 1 & 2

couverture de l'album Jazzoo Vol. 1&2 du groupe OddjobOffrir « Jazzoo Vol. 1 & 2 » (Outnote-Outhere Music) aux plus jeunes, c’est leur faire découvrir un univers poétique et coloré. Dans cet album paru le 14 août 2020, le quintet suédois Oddjob associe comptines miniatures et trouvailles musicales.

Un éveil musical jazzoologique avec 26 morceaux sans paroles, 26 histoires des animaux d’un bestiaire fort sympathique. L’enfant suit les aventures musicales au fil des pages d’un livret illustré dans un style naïf et tonique.

La force évocatrice de la musique est telle que, sans avoir recours aux images du livret, les petits identifieront aisément kangourou, gorille, écureuil ou éléphant !

« Kong »

couverture de l'album Kong du groupe OddjobAprès « Clint » (2010), « Folk » (2015) et « Plays Weather Report » (2017), le onzième album du groupe est sorti le 25 septembre 2020. « Kong » (Outhere Music) réunit les compositions des cinq membres du collectif suédois. L’opus prodigue une musique colorée dont les ambiances charment par leur diversité mais aussi et surtout par leur trame qui balance entre transe et sérénité.

Cette musique rétrofuturiste fait coexister réminiscences évocatrices d’hier et textures annonciatrices d’un futur proche. Les ambiances chevauchent des vagues soul ou funk, les boucles mélodiques stimulent les envies de voyage. En interaction continue, les musiciens entretiennent une dynamique de groupe fusionnelle tout en conservant leur propre identité.

Avec leur mise en place complexe et précise, les huit plages de « Kong » propulsent une musique innovante mais accessible à tous. Une musique atmosphérique au groove implacable et à la vitalité sans cesse renouvelée.

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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« Life is a Movie » par Laurent de Wilde Trio

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

A partager en toute intimité ou plus largement

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

Annoncé en octobreIbrahim Maaloud & 40 Mélodies, le 12ème album du trompettiste Ibrahim Maalouf est sorti le 06 novembre 2020. Le style dépouillé du duo Ibrahim Maalouf - François Delporte met en valeur l’essence et la richesse de ces morceaux qui ont enchanté les scènes et captivé les publics. En 43 titres, l’album « 40 Mélodies » revisite le répertoire du trompettiste.

« 40 Mélodies », 43 images sonores intimes épinglées sur ce pêle-mêle musical qui compile des pièces plus ou moins connues des albums ou des BO réalisés par Ibrahim Maalouf, du tryptique « Diasporas » (2007), « Diachronism » (2009), « Diagnostic » (2011) à « S3NS » (2019) en passant par « Wind » (2012), Illusions (2013), « Au Pays d’Alice » (2014), « Red & Black Light » (2015), « Kalthoum » (2015), « 10 ans de Live » (2016), « Dalida by Ibrahim Maalouf » (2017) et « Levantine Symphony n°1 » (2018).

On retrouve…

… les titres phares issus de ses onze albums comme Beirut, composé très jeune par le trompettiste quand il errait dans les rues de Beyrouth en ruines, morceau que le public acclame (et réclame) à chacun de ses concerts, Red & Black Light de l’album « Red & Black Light » qu’entonnent avec conviction spectatrices et spectateurs lors de ses prestations, Essentielles (issu du même album) qui déclenche la transe lors des concerts et le vigoureux Happy Face de « S3NS » dont le duo donne ici une version souple et très jazz.

On est bluffé…

… par la version poignante de L’Heure du Thé de l’album « Au Pays d’Alice » qui possède autant de force que la forme instrumentale gravée sur l’album et aussi par la sublime version du titre Les Quais où le trompettiste est rejoint par le Kronos Quartet, un véritable enchantement !

On apprécie…

… la légèreté de ces Surprises déjà appréciées sur l’album « Wind », L’anniversaire issu de la BO du film Dans les forêts de Sibérie, la version émouvante de Esse Emme découvert sur son deuxième album, Kalthoum, la version de Free Spirit issu de de l’album « Red & Black Light » et dépaysé de belle manière par le pianiste new-yorkais Jon Baptiste.

On applaudit…

… les échanges musclés avec le trompettiste Alfredo Sandoval sur Gebrayel qui font presque oublier le somptueux enregistrement du même titre sur « S3NS » marqué de l’empreinte du pianiste Roberto Fonseca, l’interprétation singulière du titre Una Rosa Blanca savouré sur « S3NS » et sur lequel, cette fois, le pianiste Alfredo Rodriguez apporte une touche cubaine irriguée de virtuosité jazz et Harlem où le duo est rejoint par le bassiste Marcus Miller.

On savoure…

… sur Shadows, la participation de M qui apporte des résonances singulières et bienvenues au morceau gravé sur « Diasporas ». Le saxophone de Jowee Omicil enchante Sensuality avec autant de bonheur que le faisait Mark Turner sur « Wind » et le trio développe autant de dynamisme que le quintet de la version originale. Interprété en duo, Waiting, gravé à l’origine sur le même CD « Wind », n’en finit pas de distiller une mélancolie interrogative saisissante qui se poursuit dans le monde de Dalida avec Salma Ya Salama. Les claquettes de Sarah Reich ponctuent Layla’s wedding et le répertoire se termine avec If I, le titre le plus long de l’album où le dialogue trompette-guitare envisage tous les possibles.

Sans oublier…

S3NS, titre éponyme de l’album de 2019 dont le duo a tourné, en septembre 2020, un clip nocturne aux arènes de Nîmes, mis en ligne ce 04 décembre 2020…

Ibrahim Maalouf & François Delporte se proposent de faire découvrir Live l’album « 40 Mélodies ». RV au Théâtre l’Œuvre à Paris, du 13 au 18 janvier 2021 puis tous les lundis jusqu’au 22 mars 2021. D’autres dates à découvrir ICI… en attendant le 20 décembre 2021Ibrahim Maalouf sera de retour (dans le cadre de sa tournée S3NS) à l’Accor Arena de Bercy pour une fête XXL !

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

En 2020… Kurt Rosenwinkel et René Urtreger

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

Commencé à la fin des années 1990, la crise de l’industrie du disque a mis à mal le monde des labels. Si les majors ont survécu, nombre de labels indépendants ont disparu ou peinent à se maintenir. Le streaming a explosé et la musique dématérialisée est devenue la norme. La tourmente de la crise sanitaire et ses incertitudes ont accentué le malaise de l’industrie musicale. Durant les confinements, nombre de labels ont reporté les sorties d’albums même si certains artistes ont fait des choix contraires.

Dans ce contexte, la naissance du label de Jazz LP3 45-Records se profile comme une nouvelle essentielle.

LP3 45-Records

LP3 45-Records- logoIssu de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale, le saxophoniste Luigi Grasso, les pianistes Yaron Herman et Laurent Courthaliac avec le chef d’entreprise Peter Schnur, le nouveau label LP3 45-Records projette d’enregistrer « the Finest Jazz Performers » dans leur lieu de vie, ce qui confère une intimité d’expression rare aux artistes qui participent à l’aventure. Un peu comme un « enregistrement à la maison ».

Les artistes enregistrés reflètent les univers des trois fondateurs du label et de leurs rencontres musicales au cours de ces 20 dernières années.

Ce label LP3 45-Records est donc avant tout une histoire d’amitié et de reconnaissance entre musiciens.

« Less is more »

Le concept qui sous-tend la démarche du label est court et ambitieux, « Less is More ». Avec les musiciens, le label sélectionne les 3 meilleures prises de chaque session d’enregistrement. Le choix du format « 33 tours 3 titres » permet une qualité de son d’excellence.

Chaque album 3 titres est un millésimé proposé en Vinyle et en digital. LP3 45-Records ne proposera pas de musique en streaming.

Rythme de sortie

Le rythme de sortie sera de 6 albums par an.

Pour débuter, deux albums sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger. Les deux premiers enregistrements ont été captés chez Laurent Courthaliac « At Barloyd’s ».

En 2021 d’autres se profilent et seront enregistrés à New York avec… Nicole Glover, Kevin Hayes, Johnny O’Neal…

Kurt Rosenwinkel

album solo de Kurt Rosenwinkel chez LP3 45-RecordsIl s’agit du premier album solo que le guitariste a enregistré au piano (son premier instrument) dont il a débuté l’apprentissage à neuf ans et sur lequel il se sent très libre. Parmi ses influences figurent Bud Powell, Monk et les compositeurs classiques.

Sur l’album enregistré et mixé par Julien Bassères At Barloyd’s le 07 mars 2020 figurent trois compositions, Lost Song, Mister Hope et Sole.

Perdu puis retrouvé une semaine avant la séance, Lost Song évoque une rêverie bucolique dont le motif répétitif de la main gauche hypnotise peu à peu. En hommage au pianiste bebop Elmo Hope, Mister Hope donne à entendre des phrases plus complexes et plus audacieuses. Le jeu de sa main droite et le développement harmonique résonnent comme autant de clins d’œil discrets au style de Bud Powell. Avec la pièce plus récente, Sole, Kurt Rosenwinkel signe une romance qu’il plairait de fredonner à l’être aimé. Son jeu plus déclamatoire gagne alors en singularité.

René Urtreger

album solo de René Urtreger chez LP3 45-RecordsJazzman de légende, René Urtreger a enregistré avec des figures mythiques du jazz comme Miles Davis, Lester Young et Chet Baker. Après ses deux collaborations avec Agnès Desarthe, le livre « Le Roi René » publié en 2016 aux Éditions Jacob et l’album « Premier Rendez-Vous » sorti en octobre 2017, le pianiste revient au piano solo sur l’opus du label LP3 45-Records où il interprète trois de ses compositions dans l’intimité d’un appartement parisien.

Enregistré et mixé par Julien Bassères At Barloyd’s le 29 janvier 2020, l’album propose trois titres intemporels qui demeurent empreints d’une fraicheur inouïe, Saint-Eustache, Paloma et Valsajane.

Sur sa composition St Eustache, René Urtreger sculpte une délicate mélodie sur une grille de Blues. Ardent défenseur d’une tradition bebop, il offre une version sans emphase de son blues joué dans l’esprit monkien. Basé sur les contrastes, son phrasé se fragmente avec des enchainements harmoniques abruptes et quelques dissonances. Il se joue du silence qu’il intègre dans son discours. Le Roi René enchaîne avec Paloma, dont la fraîcheur intemporelle est servie par un phrasé développé avec allégresse et délicatesse. Sur le tempo ternaire de Valseajane, le pianiste de 86 ans se fait l’écho d’un romantisme aussi mélancolique que juvénile. Un joyau de poésie musicale.

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