Jazz à Vienne 2021 dévoile les derniers noms

Jazz à Vienne 2021 dévoile les derniers noms

… au final, 18 soirées et 8 Cartes Blanches

Avec l’annonce de quatre nouvelles soirées du Théâtre Antique, le festival « Jazz à Vienne » dévoile les derniers noms de son affiche désormais complète. Au final, la programmation a de quoi réjouir un large public autour de cette édition anniversaire prévue du 23 juin au 10 juillet 2021.

Jazz à Vienne 2021 dévoileAprès avoir révélé début avril 2021 la programmation de 14 soirées sur les 18 soirées de la 40ème édition du festival Jazz à Vienne, le 27 avril, les organisateurs dévoilent les noms des artistes programmés durant les 4 autre nuits : une soirée New Generation le 24 juin 2021, une soirée Brésil le 26 juin 2021, une soirée Funk le 03 juillet 2021 et la venue du Jazz at Lincoln Center Orchestra avec Wynton Marsalis précédé du Belmondo Quintet le 08 juillet.

Certes les soirées se tiendront en configuration assise avec une jauge réduite mais l’essentiel réside vraiment dans le fait que le festival ait lieu.

A n’en pas douter, le public l’a compris et est déjà au rendez-vous. En effet, 57 jours avant le début du festival, les Pass 7 soirées sont épuisés et la soirée du 28 juin avec Ibrahim Maalouf & Erik Truffaz du 28 juin est déjà complète. Des places sont encore disponibles pour le deuxième concert d’Ibrahim Maalouf & Laurent Bardainne le 27 juin. La billetterie est ouverte pour les autres soirées de la 40ème édition de Jazz à Vienne parmi lesquelles les quatre nouvelles soirées à découvrir ci-après.

24 juin 2021

Pour cette soirée New Generation, la scène du Théâtre Antique accueille trois groupes.

Le pianiste Gauthier Toux, Lauréat Talent Adami Jazz 2021 et son groupe For A Word composé de la chanteuse Léa Maria Fries, du batteur Valentin Lietchi et du bassiste Julien Herné invitent Nils Petter Molvaer. Ensemble, ils présentent un projet créé à partir de compositions de Gauthier Toux. Un live inédit qui réunit générations de la scène européenne, l’une pionnière d’une exploration musicale intransigeante, l’autre son héritière.

Le pianiste Tigran Hamasyan n’a eu cesse de renouveler ses sources d’inspirations et d’enrichir son monde intérieur de nouvelles couleurs. Lors de ce concert, il propose au public de Vienne un concert inédit où il présente pour la première fois sur scène, son dernier album « The Call Within ». A la tête de son trio, il sera entouré de Marc Karapetian (basse) et Arthur Hnatek (batterie).

Depuis sa création, au milieu des années 2000, le Portico Quartet a proposé une musique en constante évolution. Le groupe londonien fait partie de ces groupes inclassables qui séduit autant qu’il étonne. Leur nouvel album « Terrain » annoncé pour mai 2021, se déroule en trois mouvements et propose une méditation sur les temps actuels. Ambiances à savourer entre musique électronique et minimalisme américain.

26 juin 2021

Au Théâtre Antique, la Soirée Brésil se déroule en deux parties.Jazz à Vienne 2021 dévoile Luca SanttanaJazz à Vienne 2021 dévoile Seu Jorge & Rogê

Amis de longue date, Seu Jorge & Rogê font partie de ces grands noms de la MPB (Música Popular Brasileira). Leur premier passage en duo sur la scène du Théâtre Antique devrait permettre au public de les découvrir.

Pour sa Carte Blanche, le brésilien Lucas Santtana invite le chanteur et guitariste João Selva installé à Lyon et le saxophoniste français Baptiste Herbin dont le Brésil est devenu la terre d’adoption. Avec le neveu de Tom Zé et héritier du mouvement tropicaliste, la soirée promet des moments riches en surprises.

03 juillet 2021

Pour la Soirée Funk, deux stars du style se partagent la scène du Théâtre AntiqueJazz à Vienne 2021 dévoile Martha High.Jazz à Vienne 2021 dévoile Maceo Parker

Après 1991, 1995, 2005 et 2015, l’inaltérable Maceo Parker n’en est pas à sa première venue à Jazz Vienne. Avec son saxophone, il va une fois de plus célébrer la musique qu’il aime et pratique avec fougue et talent, celle dont la soirée porte le nom la soirée, le Funk.

C’est à celle qui fut la choriste de James Brown avant de trouver sa propre voie et de devenir la déesse de la soul que revient l’honneur d’ouvrir la soirée… Marta High, avec à ses côtés, le trio Soul Cookers.

08 juillet 2021

Format en deux parties pour cette soirée où vont se succéder un quintet et un big band.

Jazz à Vienne 2021 dévoile Wynton MarsalisJazz à Vienne 2021 dévoile Belmondo QuintetDepuis 1981 où le public de Jazz à Vienne l’a découvert aux côtés de Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams, on compte plus le nombre de fois où le trompettiste Wynton Marsalis a embouché sa trompette sur la scène principale de Jazz à Vienne. À bientôt 59 ans, il continue à porter haut le flambeau de la musique qu’il défend tout autour du globe et ce soir là, face aux gradins du Théâtre de Vienne et à Notre Dame de Pipet, il est annoncé avec son légendaire Jazz at Lincoln Center Orchestra.

La première partie de soirée est assurée par le Belmondo Quintet qui réunit autour de Lionel Belmondo(saxophones ténor et soprano, flûte) et Stéphane Belmondo (trompette, bugle) le pianiste Eric Légnini, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Tony Rabeson. En mars 2021, le quintet a fait son retour dans les bacs de disques avec leur cinquième opus intitulé « Brotherhood ». Il y a fort à parier que le public de Vienne apprécie le répertoire de ce nouvel album fort inspiré.

En définitive, si la situation sanitaire ne se dégrade pas, Jazz à Vienne 2021 propose 18 soirées avec 8 cartes blanches. Pour plus de précision, l’intégralité de la programmation du festival est à consulter ICI.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Annoncé en France pour le 08 septembre 2023, l’album « Shades Of Rainbow » permet de découvrir la pianiste japonaise Miki Yamanaka. En compagnie du saxophoniste Mark Turner, du contrebassiste Tyrone Allen et du batteur Jimmy Macbride, elle présente album remarquable où se télescopent swing et inventivité. Tout au long de ses huit compositions, ses solos laissent pantois. Du jazz de haute volée !

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Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Savant mélange d’énergie et d’émotions

Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

couverture de l'album Planet du pianiste Isfar SarabskiVirtuose du clavier, le pianiste Isfar Sarabski est venu au jazz après une solide formation classique. Sur son album « Planet » à sortir le 30 avril 2021 chez Warner Music, il a réuni à ses côtés le pianiste Alan Hampton et le batteur Mark Guiliana.

Propulsé par cette rythmique détonante, il déploie une grande énergie sur son clavier et jongle avec les octaves. Par bonheur, quelques moments sensibles constituent d’appréciables parenthèses de calme qui tempèrent la fougueuse effervescence du pianiste.

Isfar Sarabski

Né en 1989 à Bakou (Azerbaïdjan), Isfar Sarabski débute la pratique du piano vers l’âge de 3 ans. En 2007, il intègre la Bulbul Music School puis l’Académie de musique de Bakou dans la classe de piano de Farhad Badalbeyli. De cet enseignement il apprend la rigueur de l’univers du monde classique. Il bénéficie ensuite d’une bourse accordée par le Président de son pays et est nommé artiste honoraire de l’Azerbaïdjan. Ainsi, à 16 ans, le pianiste Isfar Sarabski est déjà un jeune espoir prometteur qui se produit dans son pays mais aussi en Norvège et en Russie.

Rien de très étonnant, car la musique est en quelque sorte inscrite dans l’ADN de cet artiste issu d’une famille de musiciens. Il est en effet l’arrière-petit-fils d’Huseyngulu Sarabski, pionnier musical et immense star du monde musulman, chanteur (ténor) d’opéra, acteur et auteur de pièces de théâtre. Le jeune Isfar Sarabski grandit par ailleurs au milieu de la collection des vinyles de son père qui « … étaient littéralement [s]es jouets ».

“Je suis fasciné par les grands vinyles noirs… Je me souviens précisément de ce que j’ai ressenti la première fois que j’ai entendu les disques de Dizzy Gillespie ou les enregistrements des œuvres de Bach et de Chopin. A la première écoute j’ai senti qu‘il fallait que j’aille plus loin“. Isfar Sarabski

Isfar Sarabski

Isfar Sarabski©Peter Hönnemann

Ils ont contribué à sa culture et son esprit d’ouverture en direction du jazz, de l’opéra ou du mugham, ce genre musical traditionnel et savant de la musique azérie qui laisse une place prépondérante à l’improvisation. Il s’intéresse aussi aux chansons des artistes de sa génération tels que Jennifer Lopez, Christina Aguilera, Benny Benassi.

A l’issue de ses études au Berklee College of Music de Boston, Isfar Sarabski se présente à la Compétition de Piano Solo du 43ème Montreux Jazz Festival. Le 18 juillet 2009, il remporte le premier prix (ex æquo avec Beka Gochiashvili) et impressionne le jury par son interprétation phénoménale des compositions de Bill Evans. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il rencontre Quincy Jones, qui, depuis, ne tarit pas d‘éloges sur ce jeune prodige. L’année suivante, il reçoit le prix d’État de Zirva.

En 2011, le pianiste forme et dirige son propre trio avec les musiciens moscovites Alexander Mashin à la batterie et Makar Novikov à la basse. Avec eux, Isfar Sarabski se produit dans de nombreux festivals et salles de concert en Amérique du Nord, à l’Apollo Theatre de New York et dans de nombreux clubs de jazz en Europe, au club Ronnie Scott de Londres, au Duc des Lombards à Paris (en 2013) et à Paris en 2015 pour l’International Day of Jazz. Après 2016 joue au sein du groupe de Dhafer Youssef et tourne avec lui sur son projet « Birds Requiem » puis « Diwan Of Beauty And Odd » en Europe et en Océanie.

Fasciné par le monde de l’électro, Isfar Sarabski se rapproche des groupes phares de la scène électronique de Bakou et son intérêt pour la musique électrique se confirme puisqu’un album électro est aussi annoncé pour l’année 2021 après la sortie de son album « Planet » (Warner) dont la sortie est attendue pour le 30 avril 2021.

Au fil des pistes de « Planet »

Déjà vu ouvre l’album sur des arpèges pseudo classiques vite teintés d’une pointe de beat rock qui évolue en un air de jazz porté par le trio cinématique auquel s’allie l’énergique Main Stream Strings Ensemble dirigé par Lev Trofimov. Sur Limping Stranger, le trio ménage une accalmie dans le tempo et la puissance de son. La contrebasse et le piano font dialoguer leurs nostalgies respectives alors que la batterie les encourage et dynamise leurs échanges.

Swan Lake est le seul titre du répertoire qui n’est pas composé par Isfar Sarabski. En effet le pianiste et le trio livrent une version interprétée librement et peu commune du Lac des Cygnes de Tchaikovsky que le pianiste et son trio interprètent en 7/8 au lieu du 4/4 habituel, et avec une fougue qui peut en surprendre, voire en déranger plus d’un.e. Avec les cordes, Prelude verse ensuite son content de larmes et pourrait prétendre s’inscrire dans la B.O. d’un film romantique.

Transit advient alors avec plus de vigueur, les cordes passent à l’arrière-plan alors que batterie et piano s’octroient l’avant-scène et font alterner césures et reprises pêchues jusqu’à l’acmé final échevelé et haut en couleurs. Entre temps, le trio s’amuse et utilise le thème comme un terrain de jeu qu’il devienne musique d’ambiance ou serve de tremplin à leurs exploits. Plus loin, un lancinant leitmotiv repris dans les graves du clavier appelle le târ (luth d’Azerbaïdjan) de Shahriyar Imanovqui transfigure The Edge en une plainte dont les accents sont portés par la puissance des cordes. Le répertoire se poursuit avec une première version du titre Planet, un long solo de sept minutes où le leader expose sans retenue tout son savoir-faire sur le clavier.

Plus tard, G-Man condense toutes les influences du leader. Le morceau débute dans un idiome qui emprunte beaucoup au classique puis, porté par la rythmique, le tempo se fait plus rock et le trio balance du gros son. Un jazz qui fait taper du pied, osciller la tête en rythme et pourrait inviter le public à taper dans ses mains. Après cela, nul n’est censé ignorer que le pianiste maîtrise tous les styles dont il se réclame et qu’il exécute dans les grandes dimensions. Un morceau qui devrait soulever l’enthousiasme des foules !

Sur Novruz revient le târ et les cordes. Après un début énergique où le Baku Strings Quartet est aussi de la partie, le trio fait alterner souplesse et véhémence, jazz et influences traditionnelles azéries. Une fort belle manière d’évoquer Novruz, cette fête de la terre, de la lumière, du renouveau de la nature, cette date du 21 mars qui célèbre le printemps, ce novruz inscrit depuis 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. On imagine sans peine la liesse, les tables garnies de mets et les sauts de tous au-dessus des feux.

Une version orchestrale de Planet conclut l’opus. Dynamique et emphatique, elle emprunte ses codes à la B.O. d’un film, celui d’un pianiste venu d’Azerbaïdjan pour conquérir le jazz… ce qu’il a réussi avec brio d’ailleurs.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

La lumière… c’est la vie !

L’aventure musicale de « Bigre ! » et Célia Kaméni se poursuit avec « Nos Fontaines de Trevi » en direction de l’Italie. Le big band et la chanteuse invitent à une escapade romaine vers le soleil. On fait le plein d’énergie et on se prépare à jeter une pièce dans la fontaine. ça fonctionne… la lumière … c’est la vie !

Nos fontaines de Trevi par Bigre ! & Célia KaméniAprès L’Étoile Filante, le big band « Bigre ! » présente son nouveau single, Nos Fontaines de Trevi en amont de la sortie de son prochain opus… « Tumultes » ! Cette fois, les musiciens et la chanteuse invitent à les suivre à Rome, à les rejoindre autour de la Fontaine de Trevi.

On embarque avec eux dans cette équipée italienne. On voyage à la vitesse de la lumière vers l’eau pure de la fontaine. Nos Fontaines de Trevi, une expédition vers le sud, vers le soleil, un rêve d’amour malgré les nuages annonciateurs du pire. Et si on jetait une pièce dans l’eau claire de la fontaine pour appeler le bonheur !

Mise en place parfaite, inflexions magiques de la voix de Célia Kaméni, énergie lumineuse de « Bigre ! »… la lumière c’est le jour, c’est le chaud, c’est la vie.

La captation du titre par Burno Belleudy, Melle Dou et Thomas Stioui permet de retrouver tous les musiciens de Bigre ! et Célia Kaméni réunis pour interpréter Nos Fontaines de Trevi, sur une musique de Félicien Bouchot et des paroles de David Suissa. Un single enregistré par Stéphane Piot, mixé et masterisé par Alfonso Peña.

Avec Célia Kaméni (voix), Pierre Desassis, Julien Chignier, Thibaut Fontana, Romain Cuoq, Fred Gardette (saxophones), Vincent Labarre, Rémi Gaudillat, Thomas Le Roux, Aurelien Joly (trompettes), Jean Crozat, Loïc Bachevillier, Sylvain Thomas, Sébastien Chetail (trombones), Francis Larue (guitare), OlivierTruchot (claviers), Nicolas Frache (basse), Wendlavim Zabsonre (batterie), Jonathan Volson, Jorge Mario Vargas, Isel Rasua (percussions)

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

Fusion entre jazz et monde symphonique

Sur « Two Roses », le contrebassiste Avishai Cohen livre un nouvel album. Entouré de son trio jazz et de l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson, le musicien fusionne jazz et musique symphonique. La puissance orchestrale enrichit la palette de couleurs de ses compositions. Tel un citoyen du monde, le leader réalise avec ce disque le projet d’une vie et célèbre celle qu’il envisage comme sa véritable patrie, la Musique.

visuel de l'album Two Roses du contrebassiste Avishai CohenAprès « Arvoles » sorti en 2019, le compositeur et contrebassiste Avishai Cohen dévoile son nouveau projet, « Two Roses ». Accompagné par l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson et à la tête de son trio jazz composé du batteur new-yorkais Mark Guiliana et du pianiste azrbaïdjanais Elchin Shirinov, le leader pose sa voix au timbre si reconnaissable sur quelques titres.

Sorti 16 avril 2021, l’album « Two Roses » (Naive/Believe) allie la dynamique du jazz où l’improvisation tient une grande part et l’expression symphonique qui restitue l’écriture de ses partitions.

Avishai Cohen décrit son album symphonique comme le « projet d’une vie ». Pour lui, « Jouer et chanter sa musique avec un orchestre symphonique, c’est une chose à part, c’est une expérience aussi forte que particulière ». Projet ambitieux et abouti, « Two Roses » restitue en effet un bel équilibre entre la puissance de l’orchestre symphonique, la dynamique du jazz et la voix du leader.

Avishai Cohen

L’histoire d’Avishai Cohen peut se résumer en quelques lignes… il immigre de son Israël natif à New York à l’âge de vingt-deux ans et intègre le trio de Chick Corea avec lequel il enregistre. Dans les années 90 et 19 albums plus tard, le contrebassiste Avishai Cohen est mondialement connu pour ses propres compositions dans lesquelles se croisent les influences du jazz, celles issues de son héritage séfarade, ashkénaze ou yéménite.

Dans le milieu du jazz, nombre de musiciens aspirent à faire un disque avec un orchestre symphonique mais peu d’entre eux transforment le projet en réalité et par ailleurs, parmi ceux-là, tous ne réalisent pas un album abouti. Par sa capacité à composer des mélodies enracinées dans la mémoire collective, à présenter ses compositions sur les scènes internationales face à des publics enthousiastes, Avishai Cohen dispose de tous les atouts pour réussir ce projet ambitieux.

En 2013, sur son album « Almah », avec le pianiste Nitay Hershkovits et le batteur Ofri Nehemya, Avishai Cohen s’est exprimé avec un quartet de cordes et un hautbois. En 2016, le contrebassiste joue avec un orchestre symphonique lors de son concert « An Evening with Avishai Cohen » à la Philharmonie de Paris. Le musicien poursuit sa démarche et, avec son trio jazz composé de Mark Guiliana (batterie) et Elchin Shirinov (piano) et accompagné par l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson, il enregistre son nouvel opus, « Two Roses » qui porte le nom d’un morceau déjà gravé sur « Seven Seas » (2011). Le musicien qualifie son nouveau projet comme l’aboutissement de son cheminement.

« … Quand on écoute ce disque, on a la sensation d’être plongé dans un voyage, d’entrer dans mon monde, d’une manière plus profonde et plus dense » souligne Avishai Cohen.

« Two Roses »

Parmi les douze plages de l’album « Two Roses » (Naive/Believe) figurent un air populaire de son pays natal qui sous le nom de Two Roses donne son nom à l’album, deux standards de jazz, trois traditionnels et six compositions du leader dont une nouvelle chanson intitulée When I’m falling. L’ensemble des titres sont arrangés par Avishai Cohen auxquels se sont associés Jonathan Keren et Robert Sadin et le leader pose voix sur la moitié du répertoire.

Un air populaire

Comme en offrande, Avishai Cohen grave la composition Shnei Shoshanim de Mordechai Ze’ira qu’il intitule Two Roses sur laquelle sa voix pose avec force son contre-chant au-dessus de la musique du trio et des envolées des cordes.

Deux standards de jazz

Avishai Cohen s’approprie deux standards de jazz par le biais d’arrangements très personnels dont témoignent les superbes versions de Nature Boy et A Child is Born.

Il délivre une version tout en retenue de Nature Boy, la ballade composée par Eden Ahbez, sur laquelle, en anglais, le chant du contrebassiste se love dans les brumes de la mélancolie feutrée que dispense l’orchestre. Transposé à l’échelle symphonique, l’arrangement en mi majeur du titre A Child Is Born remonte au tout début des années 2000, à l’époque de l’International Vamp Band, dans lequel Avishai Cohen jouait principalement … du piano. Le trio et le symphonique proposent une version angélique de la célèbre composition de Thad Jones. Bijou lyrique, l’improvisation de la contrebasse enchante les oreilles et celle du talentueux pianiste n’a rien à lui envier.

Trois traditionnels

Entendre des chansons comme Morenika ou Puncha Puncha, c’est comme regarder un film et changer d’époque, se retrouver en un temps où rien n’est pareil ». Avishai Cohen

Sur Puncha Puncha, le contrebassiste chanteur parvient à émouvoir dès les premières notes et paroles qu’il pose sur les arrangements raffinés de ce traditionnel séfarade qu’interprète l’orchestre symphonique. Le trio poursuit puis le piano au son cristallin convie à un moment jubilatoire où il apparaît très clairement que la mélodie, une fois de plus, occupe une place essentielle dans la musique du contrebassiste, une sorte de trame narratrice autour de laquelle tout s’organise.

Plus loin, c’est avec une grande conviction, qu’Avishai Cohen chante en ladino Morenika, ce traditionnel séfarade qu’il a arrangé comme le précédent avec Robert Sadin. Le répertoire continue avec Arab Medley que le contrebassiste a popularisé sur les scènes. Le symphonique porte littéralement la contrebasse d’une justesse exceptionnelle et le piano à l’improvisation inspirée. Avishai Cohen fait preuve d’un lyrisme mélodique et ses interventions laissent percevoir son attachement profond à ses racines et aux chansons traditionnelles séfarades qui s’enchaînent en boucle en boucle sur ce titre arrangé par le leader et Tscho Theissing.

Six compositions du contrebassiste

En ouverture de l’album, Almah Sleeping immerge d’emblée l’oreille dans un paysage luxuriant évocatrice des grandes épopées cinématographiques. Après une introduction dimensionnée sur mesure pour l’ensemble du symphonique, la contrebasse s’exprime avec lyrisme. Mélancolique, la musique se fait à la fois somptueuse et délicate.

Nouvelle chanson de sa plume, When I’m Falling témoigne des dernières inspirations du leader et cette mélopée très courte aux accents orientaux où Avishai Cohen chante et utilise le synthé minimoog, devrait sans nul doute intégrer la panoplie des chansons fétiches plébiscitées par le public. Arrangé par Robert Sadin, la version orchestrale de Song for my Brother résonne ensuite comme un chant d’amour que la contrebasse psalmodie avec un lyrisme chargé d’émotion.

Plus loin, c’est une version somptueuse irradiée de calme et de volupté que l’orchestre et le trio proposent du titre Emotional Storm déjà gravée sur l’album « Continuo » en 2006. On est saisi par le caractère spirituel que développe le piano au jeu lumineux et par la tempête rythmique de batterie.

Le tempo de Alon Basela qui figure dans l’album « Aurora » (2009) est bien soutenu par l’orchestre sur un arrangement de Robert Sadin. C’est avec une certaine allégresse que le contrebassiste clame les paroles et entraîne le trio et le symphonique dans une dynamique ascensionnelle et partagée. L’album se termine avec Nature Talking où Avishai Cohen citoyen du Monde rend hommage à la Nature dans ce dernier morceau dont Jonathan Keren signe un arrangement bucolique.

Avec « Two Roses », Avishai dévoile un enregistrement aux harmonies teintées d’influences méditerranéennes. Il mêle en une seule l’expression de sa contrebasse, celle de sa voix, la performance de l’orchestre symphonique et celle de son trio. L’album résonne comme la bande originale d’un film épique dont les atmosphères varient entre de superbes moments nostalgiques et d’autres marqués par d’énergiques vibrations.


Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

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Francesco Geminiani signe « Red Sky, Blue Water »

Francesco Geminiani signe « Red Sky, Blue Water »

Tableaux musicaux lyriques et sensibles

Le saxophoniste ténor et compositeur Francesco Geminiani signe « Red Sky, Blue Water ». Le musicien a composé un répertoire original très dynamique qu’il présente avec un ensemble de musiciens talentueux de la scène jazz internationale. Le répertoire restitue les rythmes de la vie urbaine. Neuf tableaux musicaux aux couleurs lyriques et sensibles.

Récemment installé à Paris après sept ans passés à New York, où il a participé à la nouvelle scène du jazz contemporain, le saxophoniste ténor Francesco Geminiani présente « Red Sky, Blue Water » (Fresh Sound New Talent/Socadisc) dont la sortie est annoncée pour le 15 avril 2021. A la tête d’un quartet international, l’artiste confirme son talent d’interprète et de compositeur à travers neuf plages musicales complexes d’une modernité surprenante.

« Ce travail est inspiré par tous les lieux et personnes que j’ai rencontrées dans la dernière décennie » dit le leader de l’album, qui s’apprête à vivre la prochaine à Paris. Un album urbain, aux rythmes aussi flexibles que les journées frénétiques de la vie en ville.

Francesco Geminiani

De Vérone à Paris

Aujourd’hui basé à Paris, le saxophoniste ténor et compositeur Francesco Geminiani a suivi ses études musicales à Vérone (Italie) où il est né. Après avoir remporté plusieurs prix et son diplôme à Vérone, il s’installe en Suisse et termine ses études au “H.E.M.U. Lausanne”. Au cours de l’été 2012, il auditionne pour la prestigieuse “New School for Jazz and Contemporary Music”, où il obtient une bourse qui lui permet de s’installer à New York pour accomplir ses études de jazz et de classique. C’est alors pour lui l’occasion de s’immerger dans la scène musicale bouillonnante de la cité américaine.

En 2014, il obtient son Bachelor in arts, mention honorable. Il étudie et pratique ensuite la composition, l’orchestration et les techniques d’organisation sous la direction de guides musicaux prestigieux tels que Michael Cherry, Rudolph Palmer, Robert Sadin et Gil Goldstein. Plus tard, il forme l’ensemble de chambre « Playwood », un octet visant à créer un mélange unique de musique classique et d’improvisation. En 2015, Francesco Geminiani crée le “Colorsound trio” avec Rick Rosato à la basse et Mark Schilders à la batterie. En mars 2018, il sort chez Auand records son premier album « Colorsound », enregistré et produit à New York.

Saxophoniste ténor recherché de sa génération, Francesco Geminiani fait preuve de curiosité et explore largement styles et mélodies. Non content d’assumer son rôle de leader à la tête de sa formation, il collabore aussi avec nombre d’artistes de la scène new-yorkaise et européenne comme Arthur Hnatek, Hermon Mehari, Plume, Marta Sanchez, Alessandro Lanzoni, Arnaud Dolmen.

« Red Sky, Blue Water »

visuel de l'album red sky blue water de francesco geminianiAttendu pour le 15 avril 2021, « Red Sky, Blue Water » (Fresh Sound New Talent/Socadisc), constitue de fait le deuxième album du saxophoniste, même s’il s’agit du premier disque présenté en France. Il a été enregistré à Brooklyn en novembre 2018. Francesco Geminiani a arrangé et composé tous les titres de son nouvel opus hormis deux reprises, le standard Chelsea Bridge de Billy Strayhorn et Marina, la chanson populaire italienne de Rocco Granata. Le leader est entouré des dynamiques Manuel Schmiedel au piano, Rick Rosato à la basse et Daniel Dor à la batterie.

Pour illustrer la pochette, le musicien a fait appel à Charles Berberian qui représente pour lui, « … un artiste très sensible dont le dessin [le] touche profondément, car ses couleurs et perspectives sont proches de ce qu'[il] imagine quand [il] entends la musique ».

Au fil des plages de « Red Sky, Blue Water »

L’album ouvre avec le titre qui donne son nom à l’album. Red Sky, Blue Water déroule une ligne mélodique fluide comme l’eau bleue de la Hudson River qui coule au soleil couchant sous un ciel rougeoyant. Le ténor dialogue avec le piano puis la batterie offre un chorus intense. Dès cette première pièce, le son brut du saxophone privilégie une approche lyrique. Sur SOS, le climat se fait plus sombre alors que le quartet semble saisi par l’urgence et adopte un tempo plus rapide. Après des attaques détachées, le ténor s’enflamme et ses aigus résonnent avec force. Il stimule le pianiste dont le chorus construit avec finesse et efficacité précède une improvisation aérienne et poétique de la contrebasse.

34-38 O’Clock débute par un motif répétitif joué au piano et à la contrebasse. A la fois agile et virtuose, puissant et profond, le saxophone inscrit son jeu dans une dynamique post hard bop. Lors de son solo, le pianiste laisse cours à sa virtuosité et développe des lignes mélodiques complexes. Le répertoire se poursuit avec Shapes qui évoque l’atmosphère imaginaire qu’une cité comme New York pourrait inspirer, avec les formes acérées de ses bâtiments. Le piano et le ténor à la sonorité langoureuse dialoguent avec ferveur. Si chaque soliste fait entendre sa voix, il n’en demeure pas moins que les instrumentistes demeurent en interaction constante.

Plus loin, le propos musical complexe de Luce affirme une esthétique d’une modernité extrême. Soutenu par une section rythmique bouillonnante, le ténor au phrasé souple et au jeu incisif échange avec le piano inspiré. Sur le célèbre Chelsea Bridge, le quartet restitue le climat brumeux du célèbre pont qui surplombe la Tamise à Londres. Une atmosphère mélancolique et quasi impressionniste se dégage de l’expression du ténor exalté dont les envolées lyriques témoignent d’une grande liberté et d’une virtuosité avérée. De Londres, on est transporté à New York dans le quartier de Manhattan avec Ep1_ Tribeca Sunset. Le saxophoniste fait preuve d’une maîtrise parfaite des aigus et s’exprime de manière poignante sur cette composition onirique qui évoque les silhouettes élancées des buildings qui s’étirent vers le ciel.

Le décor change du tout au tout avec le titre suivant. En effet, le quartet propose une version rafraîchissante de la chanson populaire italienne, Marina. Le ténor adopte un style hard bop fulgurant qui laisse pantois. Le chorus enjoué du pianiste confirme sa fougue et sa virtuosité et le batteur improvise à cœur joie. L’album se termine avec Moods, une composition singulière, abstraite et mélancolique. Sur un accompagnement rythmique très libre, le ténor souffle en continu arabesques et ellipses qui se succèdent comme en suspendues au-dessus du tempo.

« Red Sky, Blue Water », un album d’une modernité saisissante à écouter avec attention pour découvrir un artiste lyrique et sensible entouré de talentueux musiciens.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Annoncé en France pour le 08 septembre 2023, l’album « Shades Of Rainbow » permet de découvrir la pianiste japonaise Miki Yamanaka. En compagnie du saxophoniste Mark Turner, du contrebassiste Tyrone Allen et du batteur Jimmy Macbride, elle présente album remarquable où se télescopent swing et inventivité. Tout au long de ses huit compositions, ses solos laissent pantois. Du jazz de haute volée !

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Thierry Péala et Verioca Lherm célèbrent Tania Maria

Thierry Péala et Verioca Lherm célèbrent Tania Maria

« a Tania Maria Journey »

Pour leur premier album en duo, Thierry Péala et Verioca Lherm revisitent avec brio l’œuvre de la grande pianiste, compositrice et chanteuse brésilienne Tania Maria. Sur « a Tania Maria Journey », les deux complices font respirer les musiques qu’ils ornent de délicatesse et interprètent avec une ferveur perceptible. Avec grand naturel, ils signent une performance tout à fait réussie. Un disque festif et pétillant où les improvisations ont la part belle !

Le défi était de taille… transposer à la guitare et à deux voix, la musique énergique de Tania Maria. Thierry Péala et Verioca Lherm ont réussi cet exercice de style de brillante manière sur « a Tania Maria Journey » (Edyson Productions/InOuïe distribution), un opus entièrement auto produit dont la sortie est attendue le 16 avril 2021.

L’album rend un bel hommage à quelques-unes des plus fameuses compositions de la pianiste, compositrice et chanteuse brésilienne Tania Maria. Sur six titres, la musique se pare des interventions magiques du percussionniste Edmundo Carneiro, le compagnon de route de Tania durant plus de 25 ans.

Tania Maria elle-même a déjà salué l’album : « Votre interprétation absolument neuve, m’a rendu très heureuse. Muito Obrigada ».

Thierry Peala et Verioca Lherm

Thierry Péala admire et écoute Tania Maria depuis son adolescence durant laquelle la musique de la musicienne brésilienne faisait partie de sa vie. C’est aussi Tania Maria qui est à l’origine de la passion de Verioca Lherm pour la musique brésilienne. Son prénom de scène, Verioca, résulte de la contraction Ver, les trois premières lettres de son prénom français et la terminaison de Carioca, le nom des habitants de Rio de Janeiro.

Le duo Thierry Péala et Verioca Lherm a vingt ans d’existence.

Olympia le 5 février 2001

C’est dans une petite histoire que s’enracine l’enregistrement de l’album « a Tania Maria Journey ».

En effet, il y a 20 ans, Thierry Péala et Verioca Lherm défendaient au même moment la sortie de leurs premiers albums respectifs : « Brasileira de coração » en solo pour Verioca et « Inner Traces, a Kenny Wheeler songbook » (Naïve) pour Thierry Péala. Les deux projets étaient en lice pour faire la première partie de Tania Maria à l’Olympia le 05 février 2001. Pour finir, c’est Verioca Lherm qui est pressentie pour faire l’ouverture. Dans les coulisses de cette soirée, le chanteur et la guitariste chanteuse se rencontrent et deviennent contre toute attente, les meilleurs amis du monde. Ils échangent et réalisent que chacun d’entre eux possède toute la discographie de Tania Maria. Commence alors pour ces deux frères et sœurs de musique une collaboration guitare/voix(x) autour des musiques de Toninho Horta, Edu Lobo, Djavan, Filó … en incluant au fil des années de plus en plus de compositions de Tania Maria.

L’album « a Tania Maria Journey »

visuel de l'album A Tania Maria journey deThierry Peala et Verioca Lherm20 ans plus tard, Thierry Péala et Verioca Lherm décident d’entrer en studio pour célébrer ce parcours et la musique de Tania. Ils choisissent 13 des titres les plus emblématiques de la pianiste et les réarrangent pour 2 voix et guitare. Sur 6 titres le duo est augmenté de la présence magique du percussionniste Edmundo Carneiro, compagnon de route de Tania Maria depuis plus de 25 ans. Le musicien a encouragé le duo à interpréter la musique de la pianiste à leur façon.

Le pari était grand. D’une part, transposer à la guitare la musique organique de Tania Maria qui exprime simultanément au piano et à la voix ses idées musicales et d’autre part, apporter une touche personnelle sans trahir l’esprit de la compositrice et interprète. Ainsi, pour cet enregistrement, Verioca Lherm a emprunté sur certains morceaux une esthétique proche de celle de João Bosco et pour le reste, le duo a laissé, comme sur scène, une grande place à la spontanéité, à leur entente très naturelle et au plaisir des improvisations vocales partagées.

Voyage autour des compositions de Tania Maria

L’album ouvre avec une version vivifiante de Sangria où les deux voix entremêlent leurs onomatopées singulières et plongent le titre dans un univers chaleureux où les percussions d’Edmundo Carneiro ponctuent le tempo. 4’32 de partage et de communion. Sur le titre suivant, Lennon Cuica, que l’on retrouve sur l’album « Piquant » (1981) de Tania Maria, les vocalistes poursuivent le voyage à deux. Après une superbe introduction de Thierry Péala, le chant profond de Verioca Lherm le rejoint. Les deux voix se font instruments et groovent avec bonheur.

Sur l’introduction de 210 West, les chants fusionnent sur un tempo de ballade puis la guitare intervient et les deux complices entonnent avec ferveur et subtilité la mélodie, accompagnés des percussions d’Edmundo Carneiro. Plus loin, le duo chante à l’unisson et avec le percussionniste, ils donnent une version très personnelle du titre Intimadade enregistré par Tania Maria en 2005 chez Blue Note.

L’étape suivante du voyage permet de découvrir une version singulière du titre It’s only Love enregistré en big band par Tania Maria sur l’album « Forbidden Colors » (1988). Thierry Péala chante la mélodie en anglais et utilise le one finger piano pour soutenir son propos alors que Verioca Lherm l’accompagne de ses percussions vocales. Dynamique et délicieux à la fois.

En écho à la version de l’album « Bela Vista » (1990), le duo offre une relecture enchanteresse de Match Box, toute en onomatopées subtiles. Inspiration et sensibilité sont au diapason. C’est ensuite Yatra-ta que les vocalistes transfigurent avec audace et fantaisie. Leur conversation à la fois délicate et puissante résonne comme une performance étonnante. Au mitan de l’album, ce titre éblouit autant qu’il ravit.

Le sourdo et la guitare lumineuse cheminent de concert avec Thierry Péala. Tel un élégant crooner à la voix caressante, il chante en anglais, la ballade Nega enregistrée par Tania Maria sur « Come with Me ». Le voyage se poursuit avec Encanto Meu. La voix ouatée de Verioca Lherm impulse le balanço comme une vraie carioca sur ce thème gravé par Tania Maria sur « Bela Vista » (1990). Le jeu de guitare brillant est soutenu par celui tout en nuances du percussionniste, alors que le chant moelleux de Thierry Péala apporte une douceur infinie.

Plus tard, le duo restitue une version brillante de Seu Dia Vai Chegar enregistré par Tania Maria sur l’album « Tania Maria » Live (« 1989). Verioca Lherm explore toute l’étendue des rythmes brésiliens à la guitare. De sa voix chaude et sensuelle émane l’âme du Brésil et avec les contrechants de Thierry Péala, ce titre représente un véritable remède à la saudade. En parfaite osmose, les deux vocalistes interprètent alors une version allègre de Tranquillity gravé par Tania Maria sur « Taurus » (1981). Ce samba vibre de leurs onomatopées exaltées et inspirées. Le duo poursuit avec Marguerita qui sert de tremplin à leurs voix dont la connivence est toujours perceptible. Leurs chants s’harmonisent, se conjuguent, s’enchevêtrent avec délicatesse et échangent en équilibre parfait… Ils prennent le temps qu’il faut pour attendre le temps

Pour Funky Tamborim, le dernier titre de l’album, Edmundo Carneiro et ses percussions rejoignent Thierry Péala et Verioca Lherm. Le duo vocal canalise l’énergie de ce thème. Leur dialogue fusionnel et endiablé exulte sur un tempo funky qui invite à une danse jubilatoire… et il nous revient le souvenir des concerts de Tania Maria où le public terminait en transe sur ce thème que la pianiste transformait en hymne à la joie.

« a Tania Maria Journey »… un voyage autour des compositions de l’icône du jazz brésilien, Tania Maria, avec deux voix, celles de Thierry Péala et Verioca Lherm, une guitare tenue par Verioca Lherm, des percussions jouées par le percussionniste Edmundo Carneiro.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

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Jazz à Vienne 2021 – La programmation

Jazz à Vienne 2021 – La programmation

40ème édition - Du 23 juin au 10 juillet 2021

​Dans le contexte sanitaire actuel, le festival Jazz à Vienne maintient sa 40ème édition du 23 juin au 10 juillet 2021. Dévoilée le 06 avril 2021, la programmation laisse augurer de belles soirées dans le Théâtre Antique de la ville iséroise. Outre les noms déjà dévoilés parmi lesquels Jamie Cullum, Keziah Jones, Ibrahim Maalouf, Erik Truffaz, Avishai Cohen et Vincent Peirani, d’autres têtes d’affiche se profilent comme autant de rendez-vous prometteurs : Marcus Miller, Brad Mehldau, Roberto Fonseca, Kyle Eastwood, Thomas Dutronc et bien d’autres encore. De quoi satisfaire les festivaliers de toutes sensibilités.

Affiche Jazz à Vienne 2021_portraits_nomsDévoilés depuis décembre 2020, les premiers noms de la programmation de Jazz à Vienne#2021 faisaient briller les yeux des amateurs de jazz privés de jazz au Théâtre Antique en 2020 : Jamie Cullum, Anne Paceo, Salif Keita, Keziah Jones, Julia Sarr, Ibrahim Maalouf, Erik Truffaz, Avishai Cohen Trio & Vincent Peirani. En février 2021, après les annonces du ministère de la Culture et au vu de la configuration du Théâtre Antique, le festival isérois envisage la possibilité d’organiser des concerts en présence du public.

Entre abattement et espoir, le festival a conservé sa détermination avec cet absolu de ne pas avoir de regrets. Les équipes ont préparé la 40ème édition de Jazz à Vienne dont la programmation a été dévoilée le 06 avril 2021, avec 18 soirées au Théâtre Antique dont 4 restent à découvrir prochainement.

« Cette édition 2021 sera placée sous le signe de la relance, du combat et de la générosité. Relance et combat en faisant tout pour être présent cet été. Générosité avec pas moins de 18 soirées au Théâtre Antique dont quatre sont encore en cours de programmation. »

De belles soirées en perspective…

Parmi les artistes annoncés pour cette 40ème édition de Jazz à Vienne, certains ont déjà foulé la scène du Théâtre Antique et reviennent comme le bassiste Marcus Miller pour deux soirées les 04 & 06 juillet, le trompettiste Ibrahim Maalouf pour deux RV, le 27 & le 28 juin, le contrebassiste Avishai Cohen, le 05 juillet, le pianiste et chanteur Jamie Cullum en ouverture, le 23 juin, le pianiste Roberto Fonseca le 02 juillet, le batteur Manu Katché(le 04 juillet, le trompettiste Erik Truffaz le 28 juin, mais aussi Thomas Dutronc le 30 juin, Deluxe le 01 juillet, Richard Bona le 02 juillet, Alfredo Rodriguez le 02 juillet, Salif Keita le 25 juin, Keziah Jones le 25 juin, Cheick Tidiane Seck le 10 juillet, Imani le 07 juillet, Ayo le 10 juillet.

Ce sera une première dans le Théâtre Antique pour la batteuse Anne Pacéo le 23 juin, le contrebassiste Kyle Eastwood le 30 juin et aussi pour le saxophoniste Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce le 25 juin, le groupe Nubiyan Twist le 01 juillet, le groupe guadeloupéen Bokante le 06 juillet avec en invité Michael League & Malika Tirolien,

Soirées thématiques

Cette 40ème édition prévoit :

  • une soirée Afrique le 25 juin avec Salif Keita et Keziah Jones & Qudus Oniseku,
  • une soirée Piano le 29 juin avec Brad Mehldau en piano solo et un Hommage rendu à Michel Petrucciani par Géraldine Laurent (saxophone alto), Flavio Boltro (trompette), Andrea Motis (trompette), Tony Petrucciani (guitare), Jacky Terrasson (piano, Fender Rhodes), Laurent Coulondre (piano, Fender Rhodes), Franck Avitabile (piano, Fender Rhodes), Géraud Portal (contrebasse), André Ceccarelli (batterie), Aldo Romano (batterie, narration)

  • une soirée Cuba le 02 juillet avec Roberto Fonseca et aussi Richard Bona (basse, chant) et Alfredo Rodriguez (piano)
  • une soirée Blues le 09 juillet avec Paul Personne, Zac Harmon et Lowland Brothers
  • une soirée où les femmes tiennent le haut de l’affiche, le 07 juillet avec Lianne La Havas, Imany et Arlo Parks

  • la rituelle soirée All Night Jazz le 10 juillet avec en ouverture le lauréat du Tremplin Rézzo Jazz à Vienne 2019, Léon Phal Quintet, Cheick Tidian Seck, Ayo, L’Armée Mexicaine (pour l’hommage à Rachid Taha), Cimafunk et Mezerg

Carte Blanche…

  • le 28 juin pour Erik Truffaz avec Andrina Bollinger & Sly Johnson
  • le 30 juin pour Kyle Eastwood avec Hugh Coltman et Camille Bertault
  • le 02 juillet pour Roberto Fonseca entouré de Danay Suárez (voix ), Kenny Garrett (saxophones), Yandy Martinez (basse), Ruly Herrera (batterie)
  • les 04 et 06 juillet pour Marcus Miller qui invite le guitariste Tom Ibarra pour la première soirée et le tubiste Thomas Leleu pour la seconde
  • le 04 juillet pour Manu Katché
  • le 05 juillet pour Vincent Peirani avec Vincent Segal & Piers Faccini

Label Création Jazz à Vienne…

  • les 24 & 25 juin à 10 h pour le Spectacle Jeune Public en direction des enfants des écoles du pays viennois et quelques classes du Pôle Métropolitain, « L’Afro Carnaval des Animaux » avec Soro Solo, Florent Briqué et Blick Bassy
  • le 10 juillet durant la All Night Jazz pour Cheick Tidiane Seck (piano, keyboards) qui invite Majid Bekkas (gembri) et pour un hommage rendu au regretté chanteur et compositeur Rachid Taha par l’Armée Mexicaine (les derniers musiciens à l’avoir accompagné sur scène) et des invités, autour du répertoire de l’album posthume Je Suis Africain

Quatre soirées à découvrir…

Les affiches des soirées des 24 et 26 juin et 03 et 08 juillet 2021 sont encore en cours de programmation et restent donc à découvrir.

Conditions logistiques

Sur les 9000 places que le Théâtre Antique peut proposer, seules 5000 places assises seront proposées aux festivaliers désireux de retrouver le jazz dans l’enceinte de ce lieu magique. Les organisateurs communiqueront ultérieurement et précisément quant aux conditions logistiques plus globales (points de restauration, débits de boissons, …)

Placée sous le signe de la relance, du combat et de la générosité, la 40ème édition de Jazz à Vienne reste fidèle à son ADN et à son histoire avec une programmation qui cherche à défendre cette musique avec des légendes, des soirées thématiques et la nouvelle génération du jazz. Dans sa volonté de toujours innover, le festival propose pour cette édition anniversaire 3 hommages – à Michel Petrucciani, Randy Weston et Rachid Taha – ainsi que 8 cartes blanches confiées à des artistes : des projets uniques à découvrir en détail sur le site du festival Jazz à Vienne.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Annoncé en France pour le 08 septembre 2023, l’album « Shades Of Rainbow » permet de découvrir la pianiste japonaise Miki Yamanaka. En compagnie du saxophoniste Mark Turner, du contrebassiste Tyrone Allen et du batteur Jimmy Macbride, elle présente album remarquable où se télescopent swing et inventivité. Tout au long de ses huit compositions, ses solos laissent pantois. Du jazz de haute volée !

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Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Escapade musicale onirique

Premier album d’Ismail Sentissi, « Genoma » invite à suivre le pianiste et son trio au fil d’un voyage instrumental en douze étapes. Harmonies jazz et polyrythmies croisent blues et musiques traditionnelles marocaines. Il en ressort un album attachant où les mélodies balisent une escapade musicale onirique.

Pianiste et compositeur, Ismail Sensini explore les terres de sa mémoire en trio avec le contrebassiste Maurizio Congiu et le batteur Cedrick Bec. Construites autour de mélodies simples, les musiques de « Genoma » restituent des paysages envoûtants. Produit par Jazz Family, l’album est annoncé pour le 16 avril 2021.

« Mes morceaux sont des histoires qui me tiennent à cœur. Je ne me considère pas comme leur créateur, mais plutôt comme un humble conteur. Ces histoires racontent la vie, avec toutes ses surprises, sa beauté, et aussi les difficultés qu’elle nous réserve. Tout commence par une mélodie. Lorsque je trouve une mélodie qui me déchire le cœur, ou me fait sauter de joie, alors là je peux commencer un morceau. » Ismail Sentissi

Ismail Sentissi

Né en 1986 à Casablanca (Maroc), Ismail Sentissi a été bercé dès son plus jeune âge par les musiques traditionnelles, par les rythmes des percussions et des tambours. Adolescent, il apprend seul le piano puis la guitare et commence à composer. Après des études d’ingénierie à Paris il entreprend une carrière dans le développement international mais continue à composer, puisant son inspiration dans une grande diversité de genres qui comptent pour lui comme le jazz (EST, Avishai Cohen, Bojan Z, Majid Bekkas, Hadouk) et les Musiques du Monde (Ali Farka Toure, Feka Kuti).

Genoma veut dire génome en italien. Le génome, c’est notre patrimoine génétique. Et c’est probablement l’une des seules choses écrites à l’avance quand on commence une vie. Le reste va être une succession d’expériences, rythmées, douces, explosives, simplement joyeuses, attendrissantes. Il y aura des heures sombres et des éclaircies. Et quoi qu’il arrive, il y aura des choses qui ne changeront pas. » Ismail Sentissi

A travers les douze morceaux de « Genoma », le musicien explore ce que l’on est tenté de nommer son patrimoine musical inscrit entre musiques traditionnelles marocaines, musiques du Monde, blues et jazz. Les douze tableaux transportent l’oreille dans des paysages aux couleurs variées.

Les douze histoires de « Genoma »

La douce mélodie de Vent sourd tisse une mélodie charmeuse et charmante à la fois, début du voyage initiatique auquel invite le pianiste et son trio. Plus loin, après une introduction paisible, la mélodie de Semelle de plomb se transforme en une danse fougueuse et l’on se prend à rêver à la légèreté des derviches qui tournent sans fin. Les notes du piano chantent une mélopée orientale réitérative qui transforme Silence d’Oumma en une imploration spirituelle que prolonge le chorus de contrebasse. Après avoir mené un accompagnement évoquant les rythmes des qraqeb, la batterie termine le morceau dans une explosion frénétique.

Exit le trio, le piano joue solo sur Tuktuk dont la mélodie attendrissante alterne avec des phrasés percussifs et, comme à l’arrière d’un pousse-pousse, l’on découvre un paysage urbain où se disputent agitation et sérénité. Sur Genoma, le piano revient en trio. Après avoir débuté sur un mode confidentiel, le thème se répète à l’envi. Le phrasé percussif du piano, le thème réitératif et les syncopes rythmiques ne sont pas sans rappeler l’univers du contrebassiste Avishai Cohen.

Douce rêverie, Flocon opère comme une virgule qui suspend le temps. Le songe se prolonge par un voyage dans les paysages que parcourt Ethiopique, entre calme et volupté. De nouveau seul, le piano  fait sonner In Other Wise comme un interlude introspectif, comme une respiration intérieure. Le tempo se muscle sur Cafouillages où piano volubile et section rythmique énergique regardent du côté du rock. On continue ensuite le voyage avec le trio en direction de Ait Tamejjout. Après un début d’ascension calme et poétique, on gravit les montagnes du Haut-Atlas, soutenu par la ferveur rythmique du trio. Le jeu du piano et celui de la contrebasse deviennent enflammés et enivrants.

Plus loin, le piano aux couleurs modales transforme Aniss en un blues spirituel et nostalgique. Intitulé Absence, le dernier morceau de l’album se développe en trois mouvements. Après un début évasif où les mailloches répondent à quelques notes du clavier, le piano reprend, soutenu par de légères percussions et rejoint par la contrebasse. De cette atmosphère en quasi-apesanteur émerge une mélodie mélancolique à laquelle succède un long silence qui se résout par une reprise du piano. Il convoque cymbales et ligne de basse … et le trio fête ses retrouvailles et la fin du voyage.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

Edward Perraud signe « Hors Temps »

Évasion poétique et fluidité musicale

Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

Sorti le 02 avril 2021, « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution) a été enregistré du 02 au 12 septembre 2020, dans le Studio Gil Evans de la Maison de la Culture d’Amiens. Avec Bruno Angelini au piano et Arnault Cuisinier à la contrebasse, le batteur poète Edward Perraud convie le trompettiste Erik Truffaz sur deux titres.

En neuf escales, la musique transporte l’oreille dans des contrées où la musique suspend le temps.

« Hors temps » …

visuel de l'album Hors temps de Edward PerraudCertes le titre pourrait paraître paradoxal pour un batteur, mais Edward Perraud n’est pas seulement un batteur. Le musicien est aussi rêveur et inventeur car il faut l’être pour vouloir libérer la musique, tenter de l’extraire de la temporalité, imaginer « d’arrêter le temps, figer l’espace », de « partir, de s’échapper en restant vivant ». Un peu comme s’il envisageait la musique comme une monture à chevaucher pour s’évader « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! » comme l’écrivait Charles Baudelaire dans « Petits poèmes en prose, Les paradis artificiels ».

Tel un photographe, le musicien poète ouvre les horizons de son album avec un visuel où les eaux de l’océan et les nuages du ciel adoptent la verticale, loin des contraintes de la gravité.

« Voici comment je m’imaginais, avec mes mots, la musique que je souhaitais inventer : composer une musique à fleur de peau, méta sensuelle, une musique d’amour éternel, infini, un amour que l’on ressent au cœur de la nature et de l’art des humains, sans pour autant toujours en comprendre les sources. » Edward Perraud

Edward Perraud

Percussionniste, batteur, compositeur, improvisateur

Avec à son actif plus d’une cinquantaine de disques, Edward Perraud s’est exprimé avec de nombreux musiciens des scènes européennes et américaines. Il a joué au sein de nombreux groupes, en duo avec Elise Caron, avec le bassiste Frederick Galliay dans BIG, avec Philippe Torreton pour le spectacle « Mec » en hommage à Allain Leprest, en quartet avec le « Synaesthetic Trip » qui réunit autour de lui Benoit Delbecq, Bart Maris et Arnault Cuisinier, en quintet avec « Hubbub », sextet avec le Supersonic de Thomas de Pourquery.

Outre dans le groupe européen « Das Kapital » où le batteur est entouré du guitariste Hasse Poulsen et du saxophoniste Daniel Erdmann, il s’est aussi exprimé en trio avec le contrebassiste Bruno Chevillon et le pianiste Paul Lay sur le superbe « Espaces » (Label Bleu/L’Autre Distribution) sorti en 2018. Sur l’album « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution), Edward Perraud est entouré du pianiste Bruno Angelini et du contrebassiste Arnault Cuisinier et invite le trompettiste Erik Truffaz sur deux titres.

Créateur de Label

En 2005, il a créé son propre label « Quark-Records » qui compte aujourd’hui plus d’une vingtaine d’albums. C’est d’ailleurs avec l’album Supersonic « Plays Sun Ra » de Thomas de Pourquery qu’il obtient le prix de l’album de Jazz de l’année 2014 aux Victoires de la musique.

Evasion en neuf escales

Tour à tour énergique ou pleine de retenue, la musique joue avec l’énergie et se déploie dans une bulle protégée des contraintes du temps et de l’espace. Vivante, elle conjugue la liberté loin des chapelles musicales formatées, déjoue les conventions, se structure et s’organise, lévite et glisse, invente et invite au voyage.

L’album ouvre avec le méditatif Hors sol. Après une ligne mélodique jouée au piano comme en suspension, se profile un climat lunaire bercé par le feuilletage des balais et les larmes de la contrebasse. Ce thème pointilliste en trois mouvements prend au fil du temps une dimension spatiale.

Inspiré par l’astre des poètes, le trio brosse alors un univers poétique étrange parcouru de tensions frénétiques. Chien lune permet de goûter à l’éclectisme rythmique et mélodique du leader. Avec Hors piste, changement de décor musical. Après un motif enivrant qui procure une sensation de glissement sur les rythmes de J.S. Bach, le piano privilégie la facette aérienne de son style puis orne son propos cristallin et ses notes choisies de constructions harmoniques mystérieuses. Les ponctuations de la batterie impressionnent par la diversité de ses accentuations et sa spontanéité alors que la contrebasse séduit par son exploration aventureuse puis par son jeu d’archet sensible.

Plus loin, sur Flower of skin, la trompette d’Erik Truffaz génère une atmosphère éthérée. Comme un chant intemporel, la musique entre en lévitation. On s’abandonne et l’on flotte en apesanteur.

Fer de lance permet ensuite de saisir la parfaite alchimie du trio. Sur un motif réitératif de contrebasse, piano et batterie croisent les lignes au fil d’un échange stimulant. En osmose avec le son grave de la contrebasse et le piano expressif, la batterie accentue le tempo du très libre Hors la loi.

La trompette rejoint le trio sur Neguentropie. Si sur ce titre, sa sonorité se fait plus incisive, la connivence entre les quatre musiciens n’en est pas moins grande. Véritable concentré d’élégance, le titre fait alterner climat énigmatique et énergique chevauchée. D’emblée, Edukation interpelle par son propos contemporain et ses brisures de rythme. Avec une grande liberté, le collectif batterie-piano-contrebasse développe une musique aux accents jubilatoires.

L’opus se termine avec l’envoûtant Firmanent… mélancolie rêveuse du piano, vibrations sensibles des peaux et cymbales, sonorités graves de la contrebasse… dernière étape de cette salvatrice évasion poétique hors du temps qui aide à s’abstraire des contingences matérielles du quotidien.


Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

Après avoir précisé que le concert du 20 août 2023, s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien.ne.s émergent.e.s du jazz et musiques improvisées, Didier Levallet invite les musiciens du Noé Clerc Trio à gagner la scène du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny.

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Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Miki Yamanaka présente « Shades Of Rainbow »

Annoncé en France pour le 08 septembre 2023, l’album « Shades Of Rainbow » permet de découvrir la pianiste japonaise Miki Yamanaka. En compagnie du saxophoniste Mark Turner, du contrebassiste Tyrone Allen et du batteur Jimmy Macbride, elle présente album remarquable où se télescopent swing et inventivité. Tout au long de ses huit compositions, ses solos laissent pantois. Du jazz de haute volée !

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Lyrisme, flamboyance et virtuosité

​Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

visuel de l'album Morricone Stories de Stefano Di BattistaDans la liste des hommages à Ennio Morricone, après « Play Morricone 1 » (2001) et « Play Morricone 2 » (2002) enregistrés par Enrico Pieranunzi avec Joey Baron et Marc Johnson, après  la compilation « Morricone Segreto » (Decca/Cam Sugar) et « More Morricone » (Bonsaï Music/L’Autre Distribution/Idol) de Ferrucio Spinetti et Giovanni Ceccarelli parus en 2020, c’est au tour du saxophoniste alto Stefano Di Battista de saluer en 2021 la mémoire du grand compositeur et arrangeur Ennio Morricone disparu le 6 juillet 2020. Pour son projet « Morricone Stories » à sortir le 02 avril 2021 chez Warner Music, l’altiste a réuni André Ceccarelli à la batterie, Fred Nardin au piano et Daniele Sorrentino à la contrebasse.

Avec ce groupe de haute volée, il réinterprète de célèbres thèmes gravés dans l’inconscient collectif, comme ceux des films de Sergio Leone mais aussi d’autres moins connus (Veruschka, La cosa buffa…) du compositeur Ennio Morricone (1928-2020). L’album recèle aussi un thème inédit intitulé Flora, offert par le Maestro au saxophoniste, en hommage à sa fille.

« Morricone Stories », une plongée délicieuse au cœur de la musique du Maestro Ennio Morricone.

Stefano Di Battista

De Rome à Paris

Parmi ses influences, le saxophoniste romain Stefano Di Battista compte entre autres musiciens, les altistes Art Pepper et Cannonball Adderley. Après sa rencontre avec le saxophoniste alto Massimo Urbani (1957-1993) qui devient son mentor, il s’oriente vers le jazz. Il s’installe ensuite à Paris et participe aux groupes du batteur Aldo Romano puis, avec Flavio Boltro (trompette, bugle) il intègre l’Orchestre National de Jazz sous la direction du chef d’orchestre Laurent Cugny (1994-1997).

De nombreux albums

S’il joue beaucoup en France, il conserve alors aussi des liens étroits avec la communauté jazz italienne et enregistre avec nombre de ses compatriotes parmi lesquels entre autres, le trompettiste Enrico Rava (1996), la pianiste Rita Marcotulli sur « The Woman Next Door » (1998), le saxophoniste Daniele Scannapieco (2003) et le contrebassiste Dario Rosciglione (2004).

Après avoir enregistré avec Flavio Boltro « Volare » sorti en 1997 chez Label Bleu, il grave ensuite plusieurs albums chez Blue Note, « A Prima vista » (1998 ), « Stefano Di Battista » (2000), « Round About Roma » (2002) avec à ses côtés, le pianiste Belge Éric Legnini, le batteur français André Ceccarelli et le bassiste italien Rosario Bonaccorso, accompagnés par un orchestre symphonique dirigé par Vince Mendoza puis enregistre Parker’s Mood (2004), en hommage à Charlie Parker et « Trouble Shootin’ » (2007) avec Fabrizio Bosso à la trompette et Baptiste Trotignon à l’orgue Hammond.

Après « La Musica di Noi » (2010) et Woman’s Land (2011) parus sur le label italien Alice Records, il enregistre « Giù la Testa » (2014) avec le guitariste Sylvain Luc et poursuit sa collaboration avec la chanteuse Nicky Nicolai sur « Mille bolle blu » sorti la même année chez Jando Music. C’est aussi avec elle et l’écrivain Erri De Luca qu’il grave « La Musica Insieme », un projet à la frontière entre littérature napolitaine et performance musicale.

En 2021, Stefano Di Battista revient avec « Morricone Stories », un album hommage à Ennio Morricone, avec qui il a travaillé. Sur cet album annoncé pour le 02 avril 2021, le saxophoniste revisite des thèmes d’Ennio Morricone à la tête d’un quartet qui réunit le batteur André Ceccarelli, le pianiste Fred Nardin et le contrebassiste Daniele Sorrentino. Avec eux, Stefano Di Battista transporte la musique de Morricone dans un nouveau monde musical, celui du jazz, c’est à dire un monde bien éloigné de celui des bandes originales.

Douze Morricone Stories

Le résultat est sidérant, les thèmes d’Ennio Morricone résonnent comme des standards de jazz. Une réussite absolue !

En ouverture, le quartet fait virevolter la musique du thème Cosa avete Fallo a Solange ? du film éponyme de Massimo Dallamo (1972). Sur la ligne mélodique ondulatoire, l’on perçoit d’emblée combien le saxophoniste fait preuve d’une maîtrise absolue de la sonorité de son soprano. Le climat change du tout au tout avec le thème du même nom que Peur sur la ville, le film de 1975 d’Henri Verneuil. Stefano Di Battista siffle avec justesse inouïe puis s’envole au soprano où il exprime fureur et crainte. Le quartet restitue à merveille la tension cinématographique et l’angoisse que fait régner le tueur psychopathe poursuivi par Bébel;

En l’interprétant comme une ballade romantique, le quartet conserve à La Cosa Buffa les couleurs sonores nostalgiques de la B.O. originale du film italien d’Aldo Lado de 1974. Le lyrisme du soprano fait merveille. C’est ensuite sur un tempo de latin jazz que le groupe interprète Veruschka, un des thèmes du film éponyme de Franco Rubartelli de 1971. Avec une fluidité et une fougue sans pareilles, l’alto déploie des fulgurances qui ne sont pas sans évoquer celles d’Art Pepper, après quoi le piano développe un solo souple et chatoyant d’un charme infini. L’album se poursuit avec Deborah’s Theme. Sur ce thème de la B.O. du film « Il était une fois en Amérique » (1984) de Sergio Leone, le coulé du phrasé de l’alto possède la douceur des envolées des violons.

Plus loin, sur Metti, una sera a cena, l’alto et le piano déroulent une ligne mélodique qui fonce à grande vitesse et fait swinguer un des thèmes de la BO du film « Metti, una sera a cena » (1969) de Giuseppe Patroni Griffi. C’est ensuite d’une douce mélancolie aux accents bucoliques que piano et soprano teintent le thème Apertura della Caccia de la BO du film « 1900 » de Bernado Bertolucci sorti en 1976. Changement de climat avec l’interprétation du thème Il grande silencio où l’alto éploré se pare de flamboyance. Porté par les accents percussifs du piano et une section rythmique étonnante de précision, le saxophone restitue les chevauchées des chasseurs de prime qui traquent les paysans et bûcherons devenus hors-la-loi dans le western de Sergio Corbucci « Le Grand Silence » (1968).

Flora se distingue des autres titres de l’album. En effet, cette courte ballade a été composée par Ennio Morricone et offerte à Stefano Di Battista qui la dédiée à sa fille. Les envolées célestes du soprano sont évocatrices d’une douce tendresse. Avec La donna della domenica, les musiciens sont de retour dans l’univers des B.O. de films, en l’occurence celle de « La Femme du dimanche » (1975) de Luigi Comencini. La ligne mélodique est métamorphosée par les césures et les éclats étincelants du soprano.

Sur Gabriel’s oboe, le soprano élève son souffle tout aussi bien que le faisait le hautbois qui jouait sur la B.O. de « Mission » (1986) de Roland Joffé. Trois minutes trente d’une grâce musicale absolue.

L’album se termine avec une version écarlate de The Good,the Bad and the Ugly. En effet, l’alto s’embrase et sa sonorité rutilante embrase de volutes de jazz modal un des thèmes de la B.O. du film de Sergio Leone « Le Bon, la Brute et le Truand » sorti en 1966. Peut-être plus encore que dans la version originale, perçoit-on dans cette interprétation, l’audace de l’écriture d’Ennio Morricone.

Avec « Morricone Stories », Stefano Di Battista rend un hommage inspiré au grand compositeur Ennio Morricone. A la tête de son quartet il colore de flamboyance et de lyrisme les musiques du « Maestro ».

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Noé Clerc Trio

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