Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Un album élégant aux ambiances magiques

Le chanteur et compositeur Kevin Norwood revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

visuel de l'album Hope de Kevin Norwood 4tetAprès son premier opus « Reborn » sorti en 2015, le chanteur et compositeur franco-anglais Kevin Norwood est de retour avec « Hope » (Onde/Inouïe Distribution) annoncé pour le 05 novembre 2021.

Formé du pianiste Rémi Ploton, du contrebassiste Sam Favreau, du batteur Cédrick Bec et du chanteur Kevin Norwood, le Kevin Norwood Quartet se distingue par un jeu moderne et un son électro-acoustique résolument jazz.

On est frappé par la maturité de ce groupe virtuose et par l’interaction permanente qui unit les trois musiciens complices au chanteur Kevin Norwood. L’émotion et la tendresse occupent une place essentielle au cœur de la musique inspirée de l’album « Hope ».

Kevin Norwood

Kevin Norwood a trouvé sa place dans l’univers du jazz. Le timbre singulier de sa voix est au service d’une musique inspirée et d’un sens subtil de l’improvisation. Il s’inscrit dans la lignée des « songwriters » tels que Joni Mitchell ou Gretchen Parlato.

Originaire d’Avignon, Kevin Norwood a étudié au conservatoire du Pontet et de la classe de Jazz du conservatoire d’Avignon. Sorti diplômé, il intègre en 2005 l’Institut Musical de Formation Professionnelle de Salon de Provence pour trois années.

Depuis 2008, il s’est investi dans différentes formations (Mild Dream Quartet, Tribute to Joni Mitchell Duo, Sun Light trio, Les Grandes Gueules A Capella et Celestial Q-Tips, sous la direction d’Hervé Aknin) et a aussi joué avec de nombreux musiciens parmi lesquels entre autres, Louis Winsberg , Fred Pasqua, Julien Alour, Vincent Strazzieri, Rémy Vignolo, Bruno lecossois, Laurence Ilous, Eric Surménian et Wim Welker.

En 2011, il enregistre « Real Brother », un album autour de la musique de Jeff Buckley. En 2015, sort « Reborn », son premier album en tant qu’auteur, compositeur et interprète. En 2016, le projet de Kevin Norwood évolue avec la recherche d’une couleur électro-acoustique confiée au pianiste Rémi Ploton. En 2021, il a été récompensé du deuxième prix du Concours du Crest Jazz Vocal Festival 2021 (prix FNAC).

Après avoir programmé Kevin Norwood une première fois en 2015 puis en 2018, la structure productrice et salle de concert du Petit Duc, située à Aix en Provence, décide d’accompagner le groupe dans son développement. Kevin Norwood Quartet entre alors en résidence au Petit Duc fin 2018. Il s’ensuit la création d’un nouveau répertoire, plusieurs concerts et l’enregistrement de l’album « Hope », à sortir le 05 novembre 2021.

« Hope »

A initiative de la création du projet « Hope », Kevin Norwood en a écrit paroles et musiques, hormis pour Both Sides Now de Joni Mitchell. Le quartet a ensuite arrangé collectivement les morceaux. Écrits en anglais, les textes de Kevin Norwood reflètent des idéaux sociaux et environnementaux ainsi que ses sentiments sur l’amour, sur les phases de confusion ou de désillusion en appelant à la joie et à l’espoir.

La voix chaleureuse et haut perchée du chanteur développe à la fois légèreté et énergie. Son chant embrumé sert une musique, parfois évanescente mais toujours inspirée et ses textes s’écoutent comme des poèmes.

Sur Shadows and Light, Anaïs, Released et Beloved Nature, le chanteur s’aventure avec vigueur sur le terrain du scat enflammé. Kevin Norwood travaille sa voix comme un instrument, notamment sur Ballade à deux qui n’est pas sans évoquer l’expression vocale des chanteurs du répertoire baroque privilégiant le son, l’élégance, la délicatesse et la puissance. Après une introduction sereine de la contrebasse, son chant aérien s’élève au-dessus des notes détachées du pianiste qui offre de superbes improvisations chargées de nuances esthétiques et émotionnelles. Un titre à la frontière du rêve et de la réalité.

Tel un poète sculpteur, Kevin Norwood distille les paroles de Both Sides Now de Joni Mitchell, avec un rien de lyrisme et un brin de fantaisie. On demeure saisi à l’écoute de Hope, le thème qui donne son nom à l’album. Cette ballade poignante met en évidence la sensibilité de la voix charnelle du chanteur accompagnée par le jeu de velours du pianiste. La dernière plage, Beloved Nature, permet d’apprécier la souplesse de la voix, son agilité au niveau des registres et sa très grande flexibilité rythmique. Son scat et ses percussions vocales font résonner le souvenir de celles de Bobby McFerrin. Le solo du pianiste est remarquable de sensibilité et brille de mille feux, soutenu par une section rythmique en totale synergie.

Pour écouter live Kevin Norwood Quartet, plusieurs rendez-vous se profilent. Le 05 novembre 2021, à 20h30, au Petit Duc, à Aix-en-Provence (13) pour le concert de sortie de l’album « Hope ». Le 07 décembre 2021 à 19h, dans le cadre de Salon de Musique à Salon-de-Provence (13).

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Tout est en mouvement… ça tourne rond !

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

visuel de l'album Pensées Rotatives de Théo GirardEnregistré en public le 31 mai 2019 à Coutances lors de la 39e édition de Jazz sous les Pommiers, l’album « Pensées Rotatives » du Grand Ensemble de Théo Girard sort sous le label indépendant Discobole Records que le contrebassiste a cofondé il y a 10 ans avec Stéphane Hoareau devenu co-directeur artistique et label manager.

Après s’être exprimé avec Bratsch, Macha Gharibian, Trans Kabar ou Le Deal, le contrebassiste français Théo Girard s’entoure, pour son projet « Pensées Rotatives », du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut et de douze fougueux soufflants.

Annoncé pour le 05 novembre 2021, l’opus « Pensées Rotatives » explose de fulgurantes couleurs musicales captées en direct. Les expositions des thèmes alternent avec les improvisations des solistes qui fusent du Grand Ensemble de Théo Girard.

Le Grand ensemble de Théo Girard

Le cœur du Grand ensemble c’est le trio de Théo Girard avec le trompettiste Antoine Berjeaut et le batteur Sebastian Rochford. Autour du trio, les quatre trompettes avec Julien Rousseau, Simon Arnaud, Jérôme Fouquet et Nicolas Souchal, les quatre saxophones alto de Basile Naudet, Martin Daguerre, Adrien Amey, Raphaël Quenehen et les quatre saxophones ténor de Théo Nguyen Duc Long, Morgane Carnet, Nicolas Stephan, Sakina Abdou.

Le répertoire, c’est une partie de celui de « 30YearsFrom » (2017) qu’il a réarrangé pour son orchestre grand format.

L’enregistrement à Coutances

L’idée d’expérience sonique et scénique a germé dans l’esprit de Théo Girard suite à des ateliers menés pour l’association AERI qui aide à la redynamisation ou l’insertion de personnes en difficulté. En se retrouvant « au centre du son », ces néophytes se découvraient bien plus à l’aise avec les jeux musicaux.

Pour enregistrer ses « Pensées Rotatives » sous le Magic Mirrors de Coutances, Théo Girard a donc imaginé une mise en scène circulaire. Le cœur du Grand Ensemble se love au milieu des spectateurs la « couronne des soufflants » encercle le public.

La fanfare circulaire de saxophones et trompettes se promène dans l’espace entre et pendant les morceaux. Ainsi, les notes des cuivres baladeurs tournent autour des oreilles des spectateurs auxquels ils insufflent leur énergie. « Il n’y avait pas de consigne du tout » explique Théo Girard, « chacun.e est venu.e avec son énergie et sa personnalité. En concert, j’aime bien qu’il se passe des choses imprévues et là les interprètes ont foncé dans la proposition ».

Au final, c’est une réussite, les quinze musicien.ne.s s’emparent du répertoire et explorent les morceaux qu’ils font exploser de joie avec des envolées free et des virgules hip-hop… Tout est en mouvement, ça tourne rond !

Au fil des plages

Exposé par la contrebasse le thème de 1993 évoque d’abord une lente procession mais très vite le phrasé sautillant et découpé des soufflants impulse un groove irrigué de hip-hop. Après les volutes free du ténor de Morgane Carnet, ce sont les phrasés stridents et rugueux de Basile Naudet qui lui répondent. Ils déploient des trésors d’inventivité sur ce groove hip-hop des années 90.

Sur The 6th And The 7th Parts of The Cake, c’est la contrebasse qui fait office de point d’ancrage aux interventions de tous les soufflants. Ils entreprennent un véritable massage sonore des tympans. La trompette de Jérôme Fouquet triture ensuite la matière sonore dans une lente improvisation à laquelle l’orchestre réagit avec flamme. Les timbres déployés autour de la contrebasse évoquent les sonorités du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden. Plus loin, l’alto exalté de Raphaël Quenehen s’envole dans des circonvolutions libres et enflammées. Le résultat est saisissant. L’orchestre riche en couleurs dynamise les prodigieux échanges des deux solistes alors que batterie et contrebasse arbitrent le round musical.

Tout au long d’Interlude, la contrebasse fait entendre un motif réitératif alors que les soufflants éructent et gargouillent avant le solo de la trompette virtuose d’Antoine Berjeaut. Il passe le relai aux quatre altistes qui engagent une improvisation collective splendide puis dialoguent, soutenus par le jeu subtil de la batterie et les lignes de basse sensuelles de la contrebasse. Sur La traversée du Pont par le Chameau, le motif musical est exposé par la trompette bouchée d’Antoine Berjeaut qui continue avec une impro dans le style néo-orléannais. Il est stimulé par les hoquets de l’orchestre et épaulé par la contrebasse et la batterie. C’est ensuite le ténor frénétique de Nicolas Stephan qui le remplace. Il déverse un flot de phrases fiévreuses ponctuées par l’orchestre d’où émerge le solo tumultueux de la batterie.

Roller Coaster débute par une ligne de basse rapide et continue au-dessus de laquelle la trompette acrobatique entonne une mélodie mélancolique. Elle cède l’espace au ténor de Théo Nguyen Duc Long qui fait retentir son jeu abrupt. Sa sonorité acérée domine le bain sonore grisant du collectif. De bout en bout, contrebasse et batterie énergiques n’ont cesse de soutenir les propos de l’ensemble et des solistes.

Après avoir exposé le thème de Tom & Jerry au sein du trio puis en synergie avec les soufflants, la trompette s’exprime en toute liberté. Advient ensuite le ténor de Sakina Abdou dont les arabesques et les fulgurances hypnotisent. Les traits free de son discours évoquent la liberté des phrases d’un certain Archie Shepp et débrident l’expression du collectif.

Sur Waiting For Ethiopia on a Bosphorus Bridge, on assiste à un échange ludique et musclé du quartet de trompettes avec les altos puis avec les ténors. Au-dessus du rythme scandé par la batterie et la ligne de basse incessante de la contrebasse, les échanges des soufflants sont ludiques et musclés. L’incandescent saxophone alto d’Adrien Amey clôt la dernière plage du voyage musical de cette fanfare peu banale dont les Pensées Rotatives étourdissent par leur originalité et leur intensité.

Il fait bon se laisser captiver par les « Pensées Rotatives » du Grand ensemble de Théo Girard , ça groove et ça swingue tout à la fois. Entre l’énergie du Collectif et les inventives improvisations individuelles, la musique foisonne de trouvailles. On en ressort étourdi et réjoui.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

En métamorphose continuelle

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

visuel de l'album Edizione speciale du trompettiste Enrico RavaFigure tutélaire du jazz européen, le trompettiste octogénaire Enrico Rava publie le 29 octobre 2021, « Edizione speciale » (ECM/Universal), des enregistrements du concert de son sextet au Antwerp Jazz Middelheim Festival, en août 2019.

Entre sérénité et turbulences, le leader porte une attention particulière à la ligne mélodique des morceaux. Son groove syncopé met en orbite les solos joyeux de chacun des membres du groupe, le guitariste romain Francesco Diodati, le contrebassiste toscan Gabriele Evanlegista et le batteur romain Enrico Morello rejoints par le saxophoniste Francesco Bearzatti et le pianiste Giovanni Guidi.

Construite à partir du jazz, la musique d’Enrico Rava est aussi influencée par la musique classique et populaire italienne. Comme le précise le trompettiste, elle restitue « le sentiment de l’Amérique du Sud, en quelque sorte ma deuxième maison, avec le tango et la musique brésilienne… je mets toutes les musiques que j’aime ensemble pour faire quelque chose qui est encore essentiellement du jazz, mais aussi indubitablement ma musique. »

Enrico Rava

Doyen du jazz italien, mentor de générations de jazzmen italiens, le trompettiste a été la figure de proue de l’avant-garde du jazz européen.

Né à Trieste (Italie) en 1939, Enrico Rava a commencé par jouer du jazz dixieland au trombone, avant d’écouter Miles Davis en 1957. Il se convertit alors à la trompette et s’intéresse à de nouvelles expressions musicales. Son album « The Forest and the Zoo », enregistré en 1966, est considéré comme l’un des dix disques incontournables du free jazz.

En 1967, il s’installe à New York « où étaient [s]es idoles, toutes les personnes qu'[il] voulai[t] rencontrer » et il trouve alors sa direction musicale. Il mène ensuite une activité tourbillonnante qui le conduit à croiser le chemin de nombreux musiciens parmi lesquels Roswell Rudd, Cecil Taylor, Charlie Haden, Steve Lacy, Carla Bley et le Jazz Composer’s Orchestra.

Qu’il ait joué free ou romantico/lyrique, Enrico Rava a diversifié le format de ses groupes, duos, trios, quartets, avec ou sans piano, quintets, octet, orchestre symphonique.

Le trompettiste italien a enregistré plus de 30 albums en tant que leader parmi lesquels il convient de citer ses premiers enregistrements chez ECM, « The Pilgrim And The Stars » (1975) et « The Plot » (1976), avec son quartet international composé de John Abercrombie, Palle Danielsson et Jon Christensen.

Il a ensuite gravé « Rava l’Opéra Va » (Label Bleu) sorti en 1993 basé sur des adaptations d’airs de Tosca, Manon Lescaut ou du Stabat Mater. En 1999, il sort « Rava Plays Rava », en duo avec le pianiste Stefano Bollani.

En 2004, sur le superbe « Easy Living », il revient au quintet avec Gianluca Petrella (trombone), Stefano Bollani (piano), Rosario Bonaccorso (contrebasse) et Roberto Gatto (batterie). En 2007, il sort « The Words And The Days » où Andrea Pozza tient le piano aux côtés des mêmes musiciens. La même année il retrouve Stefano Bollani sur “The Third Man”. En 2009, Mark Turner (saxophone ténor), Larry Grenadier (contrebasse) et Paul Motian (batterie) rejoignent Stefano Bollani et Enrico Rava sur l’album « New York Days ». En 2011, paraît « Tribe » où Enrico Rava croise les notes avec Gianluca Petrella (trombone), Giovanni Guidi (piano), Giacomo Ancillotto (guitare) Gabriele Evangelista (contrebasse) et Fabrizio Sferra (batterie).

En 2012, il consacre « On the Dance Floor » au répertoire de Michael Jackson en collaboration avec le Parco della Musica Jazz Lab. En 2015, Gianluca Petrella revient à ses côtés sur l’album « Wild Dance » avec Gabriele Evangelista, Enrico Morello (batterie) et Francesco Diodati (guitare). Plus récemment, Enrico Rava a publié l’album « Roma » (2019) enregistré live à l’Auditorium Parco della Musica.  Avec Joe Lovano il co-dirige le quintet dans lequel les deux leaders sont rejoints par Giovanni Guidi (piano), Dezron Douglas (contrebasse) et Gerald Cleaver (batterie).

En mai 2020 est paru « For Mario Live » chez Accidental Records, un album que le trompettiste dédie à la figure de Mario Guidi, manager historique de Rava, avec qui il a eu une relation de travail de trente ans, décédé en décembre 2019. L’album, propose plusieurs performances live du trio Rava-Herbert-Guidi avec Matthew Herbert aux samples et effets électroniques.

Le 29 octobre 2021, est annoncée chez ECM la sortie de l’album « Edizione speciale », le dix-huitième opus d’Enrico Rava pour le label allemand.

Musique en métamorphose continuelle

Tout au long des 64 minutes de l’album, Enrico Rava prend les choses en main et dirige le sextet. Il pose une note ou un motif qui devien(nen)t point(s) de départ aux improvisations des uns et des autres. Fantaisie dotée d’une élégance de chaque instant, « Edizione speciale » propose des contrastes de tempo. Flottement, explosion, balancement, rock enfiévré, ondulation, fulgurance… ainsi va la musique au fil des six pistes, de la tendre cadence au tourbillon enrocké.

En ouverture, Infant propose un paysage vibrant des joyeuses interventions de tous les musiciens. Bugle et saxophone s’envolent à l’unisson puis la guitare dissonante, voire même grinçante, se mêle aux tourbillons incandescents du piano farouche qui triture les aigus avant de terminer dans les graves. Les improvisations se suivent et ne se ressemblent pas, ambiances flottantes, propos anguleux, lignes tendues, énergiques débordements, échanges entre bugle et saxophone, entre guitare et piano poussés par la rythmique insolente du couple batterie/contrebasse.

Advient ensuite un heureux mélange du thème Once Upon a Summertime (La Valse des Lilas) de Michel Legrand avec Theme for Jessica Tatum d’Enrico Rava. La plage commence avec le bugle qui impulse un poétique tempo de ballade à Once Upon a Summertime. Le piano poursuit avec délicatesse avant de muscler son approche rythmique sur Theme for Jessica Tatum. Le saxophone lui répond en privilégiant une approche plus brute qui souffle un vent d’air frais. Les improvisations de tous les musiciens se succèdent ensuite, encouragés par un public vibrant.

Le trompettiste Enrico Rava

Enrico Rava©Andrea Boccalani-ECM Records

Sur Wild Dance, bugle et saxophone rivalisent de nostalgie et déroulent leurs phrasés contemplatifs avant que n’interviennent les distorsions sonores de la guitare. Le climat évolue et s’ensauvage alors que le bugle du leader s’élève vers d’aériennes contrées. De nuageuses ambiances électrisent le cosmos musical traversé de fulgurances sonores qui conduisent le groupe jusqu’aux portes de The Fearless Five. Sur un motif de basse réitératif, le bugle se manifeste avec légèreté puis chante à l’unisson avec le ténor. S’ensuivent des échanges jazz bop enflammées entre ténor, bugle et piano. Ce dernier se lance alors dans une improvisation tendue et anguleuse avec des paroxysmes et des effets d’accélération puis la batterie frénétique interpelle la guitare tumultueuse.

Le morceau suivant débute avec un clin d’œil à l’art de la fugue sur Le Solite Cose qu’interprètent bugle et saxophone. Après les chaleureuses ovations du public, le leader entame Diva. Les lignes suaves du bugle croisent celles de la contrebasse dont le solo brillant stimule la guitare fougueuse. Pour finir, le groupe se retrouve sur un tempo post bop. L’album se termine avec une reprise originale du populaire, Quizas, Quizas, Quizas. Chaque musicien expose son chorus et le sextet transfigure la chanson cubaine en un moment facétieux qui ne manque ni de groove ni de sensibilité.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Conte musical jazz illustré en noir & blanc

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

visuel de la couverture du livre-disque Dracula de l'ONJSorti le 15 octobre 2021, le livre-disque « Dracula » (ONJ Records/L’Autre Distribution) de l’Orchestre National de Jazz, sous la direction artistique de Frédéric Maurin, s’inspire de la légende du plus célèbre des vampires, réinterroge le mythe et aborde des sujets essentiels comme l’amour, le bien, le mal, les désirs, la vie éternelle, la mort.

Après le roman « Dracula » (1897) de Bram Stocker, de nombreux arts se sont intéressés au vampire. La BD avec la série « Dracula » (2020) de Steven Moffat et Mark Gatiss pour la BBC, le cinéma avec « Nosferatu le Vampire » (1922) de Murnau, « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola, « Le cauchemar de Dracula » (1959), « Dracula », mort et heureux de l’être (1996), « Le cauchemar de Dracula » (1959) et bien d’autres réalisations cinématographiques.

En décembre 2019, c’est au tour de l’Orchestre National de Jazz (ONJ) sous la direction artistique de Frédéric Maurin d’inviter la créature maudite en créant sur scène le premier spectacle jeune public de l’histoire de l’orchestre, porté par deux comédiennes et neuf musiciens. Le guitariste, compositeur et directeur artistique Frédéric Maurin transpose le récit de la scène au livre-disque via le superbe « Dracula » (ONJ Records/L’Autre Distribution) sorti le 25 octobre 2021,.

Ainsi, après les deux albums « Dancing in Your Head(s) » & « Rituels » publiés le 21 août 2020, « Dracula » constitue le troisième projet discographique de Frédéric Maurin, un conte musical jazz illustré en noir et blanc par Adèle Maury.

Livre-disque « Dracula »

Les compositeurs, Frédéric Maurin et Grégoire Letouvet signent la partition à quatre mains. Les textes sont redevables à Milena Csergo, Estelle Meyer, Julie Bertin et Romain Maron.

L’histoire se déroule au fil des des 50 pages du livre et des 27 pistes du disque. Après avoir avoir été présenté sur scène, « Dracula », la musique du premier spectacle jeune public de l’histoire de l’ONJ est enregistrée par Philipp Heck aux Bauer Studios de Ludwigsburg (Allemangne) alors que les voix sont captées par Erwan Boulay au Studio Libretto, à Antony (France).

Illustrations…

Les superbes monotypes noir et blanc, grand format, sont à créditer à Adèle Maury, lauréate du 1er prix du Concours Jeunes Talents en 2020 au Festival d’Angoulême. Très expressifs, les dessins sont imprégnés d’un dynamisme étonnant et d’une grande force émotionnelle. Oniriques, ils intriguent, questionnent et balisent les étapes d’une histoire d’amour que les enfants comprendront car le récit inédit adapte l’histoire du comte Dracula sous forme d’une narration plutôt burlesque qui ne met en avant ni la peur, ni le cauchemar.

L’histoire fait de Mina, une jeune femme vagabonde, l’héroïne de l’histoire. Partie sur les traces de sa mère disparue, elle se perd dans la forêt et se réfugie dans le château de Dracula. La quête de la jeune-fille croise alors celle du vampire, créature maudite à la recherche de l’amour pour se libérer de la damnation qui pèse sur lui.

…. et histoire en musique !

Le récit commence par une nuit, une nuit d’orage (il fallait au moins cela) !

Perdue dans la forêt, Mina/Milena Csergo, est accueillie par Dracula/Estelle Meyer dans un château étrange où une table regorge de mets dans les tonalités du rouge, vin rouge, jus de tomate, betterave rouge sur cœur saignant de bœuf aux fraises écrasées… La voix du narrateur, Pierre-François Garrel, conte à merveille les épisodes de l’histoire.

Dirigés par Frédéric Maurin, les neuf musiciens de l’ONJ incarnent les valets-animaux de Dracula. La contrebasse de Raphaël Schwab et la batterie de Rafaël Koerner marquent le déroulement des heures pendant que les saxophones et clarinettes de Fabien Debellefontaine et Guillaume Christophel dansent à qui mieux mieux. Les flûtes de Fanny Ménégoz incarnent la légèreté alors que la guitare de Christelle Séry fait résonner des accents dramatico-métalliques. L’orchestre des neuf musiciens de l’ONJ ménage de superbes moments de suspense. La trompette de Quentin Ghomari valse avec le cor de Mathilde Fêvre après que le trombone basse de Judith Wekstein ait pleuré avec tristesse niché contre la peau froide du vampire alchimiste. La complainte de Mina et Tu pleures sont interprétées avec grande conviction par Pauline Deshons.

On frémit de bonheur à l’écoute du Misty d’Erroll Garner que trompette et guitare jouent avec sensualité.

On se prend à avoir envie de danser sur La valse sanglante moment superbe où les timbres de tous les instruments s’unissent en une parfaite alchimie.

Les oreilles frissonnent de plaisir à l’écoute de la dernière danse/mambo que la guitare électrise alors que Mina échappe à l’emprise du vampire quand retentissent les douze coups de minuit (cela rappelle un autre conte, non ?). Désespéré, Dracula réalise alors qu’il restera vampire « condamné à vivre comme un damné »« à errer sans aimer » . C’est alors qu’avec amour, Mina célèbre les premiers pleurs du vampire à qui elle déclare son amour.

Le vampire adouci revit Comme un humain et libère ses valets-animaux. Au final, l’histoire prétend que Mina et Dracula coulent des jours heureux.

De bout en bout, la musique de l’ONJ convoque nombre d’expressions propre au jazz (swing, free) et flirte avec la musique contemporaine et le rock progressif. Elle pare l’histoire de couleurs subtiles où transparaissent les mille nuances d’un récit où se mêlent séduction, espoir, interrogation, doute, tristesse et amour.

Transposé de la scène au livre-disque, le « Dracula » de l’Orchestre National de Jazz ouvre les portes du château du comte Dracula et donne vie à un conte succulent qui fait trembler… de bonheur grand.e.s et les petit.e.s. A écouter et à lire, avec ou sans enfant. Le plaisir est garanti pour les yeux et les oreilles. Rien n’interdit d’ailleurs de l’écouter en savourant un jus de tomate ou un verre de vin rouge.

En 2021, quelques représentations du « Dracula » de l’ONJ se profilent dans l’hexagone. Pour fêter la sortie du livre-disque, rendez-vous le 05 décembre 2021 à 17h à l’Espace Sorano de Vincennes (92) avec un concert tous publics et une exposition des monotypes d’Adèle Maury. A la Ferme du Buisson de Noisiel (77), le festival Tout’Ouïe propose une représentation tous publics, le 08 décembre 2021 à 10h et des séances scolaires le 07 décembre 2021 à 10h et 14h30.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Jazz vocal au sommet

L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

visuel de l'abum And Still We Sing de Fay Claassen & David LinxSorti le 10 septembre 2021, l’album « And Still We Sing » (Jazzline/Socadisc) réunit Fay Claassen & David Linx. La chanteuse de jazz des Pays-Bas et l’auteur-compositeur-parolier belge, parisien de longue date sont accompagnés par le WDR Big Band de Cologne, sous la direction de Magnus Lindgren.

Produit par le saxophoniste ténor (et mari de Fay Claassen) Paul Heller, l’opus « And Still We Sing » présente des arrangements du big band de Paul Heller, Magnus Lindgren, Bob Mintzer et Michael Abene.

« And Still We Sing », un album lumineux imprégné d’énergie, de lyrisme et de nuances où les voix s’expriment en parfaite harmonie sur les arrangements somptueux de l’un des plus grands big bands du jazz, le WDR Big Band de Cologne dirigé par Magnus Lindgren. La voix limpide au phrasé clair et précis de Fay Claassen se fond avec bonheur avec le chant enflammé et virtuose de David Linx.

Retrouvailles

Après avoir été invitée avec Maria Pia De Vito, sur le projet de David Linx et Diederik Wissels, « One Heart, Three Voices » (e-motive Records/Nocturne) sorti en 2005 et honoré du Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour le meilleur disque de jazz de l’année, la chanteuse Fay Claassen s’associe à David Linx sur les dix titres de « And Still We Sing ».

Ainsi, sur ce nouvel album, Fay Claassen & David Linx se retrouvent sur un répertoire qui mêle nouvelles et anciennes compositions parmi lesquelles figurent Sum it Up, Along Goes Betty et Will Build Myself A Nation, morceaux déjà gravés sur « One Heart, Three Voices ».

Au fil du répertoire

« And Still We Sing » ouvre avec les voix de Fay Claassen & David Linx qui résonnent à l’unisson sur Sum it up, la composition de Diederik Wissels. Les deux protagonistes interviennent ensuite l’un après l’autre puis se relaient en spoken word et déclinent les vers du poème de David Linx, Disturbing the peace. Avant que les deux artistes ne reprennent ensemble Sum it up, le tromboniste Andy Hunter expose un brillant chorus au-dessus de la masse orchestrale chatoyante.

C’est ensuite le sensible Along Goes Betty qu’interprètent les deux artistes. Écrit et composé par David Linx, ce titre rend hommage à Betty Carter que le chanteur revendique comme une de ses inspirations essentielles. Sur ce morceau chargé d’émotion, David Linx met en orbite son art unique de moduler le son et son placement rythmique si singulier. Le chant de Fay Claassen se fait sensuel sur les arrangements luxuriants du big band puis la flûte de Magnus Lindgren irradie de romantisme avant que les deux chanteurs ne se retrouvent en parfaite osmose.

Fay Classen & David Linx se retrouvent sur la composition du pianiste belge Ivan Paduart, Waterfalls. Leurs chants fougueux croisent ensuite les lignes musicales exposées par les instruments de l’orchestre avant le chorus lyrique et puissant du saxophoniste ténor Paul Heller. Avec les cascades vocales lumineuses des deux interprètes, le morceau se termine en un feu d’artifice passionné.

Plus loin, sur Good Times, on demeure saisi par la voix gorgée d’émotion de la chanteuse. Elle brille de mille éclats sur les arrangements rutilants de Bob Mintzer. On apprécie ensuite avec délice le solo incisif de l’alto de Karolina Strassmayer et le chorus éloquent et musclé du ténor de Paul Heller auxquels la voix de Fay Claassen répond avec intensité.

Sur des arrangements de Magnus Lindgren, David Linx interprète avec conviction, Tackle and Dabble, thème du compositeur Thijs van Leer sur lequel le chanteur a mis des paroles. Il se lance ensuite dans un florilège de scats inouïs de virtuosité et d’inventivité. Ses acrobaties vocales permettent autant de mesurer l’étendue de sa tessiture que la puissance tout à fait maîtrisée de sa voix. Après une improvisation majestueuse de Ruud Breuls et de sa trompette insolente, le chanteur reprend le poème. Le morceau éblouit par le raffinement mélodique de chaque instant et par la clarté du timbre du chanteur.

La composition de Duke Ellington, In a sentimental Mood, met en lumière la voix radieuse et planante de Fay Classen. De son interprétation se dégage un climat étrange et modal auquel contribue le solo sidérant du saxophone soprano de Johan Hörlén. La souplesse de la masse orchestrale du WDR Big Band de Cologne est mise en valeur de belle manière par les arrangements de Michael Abene.

Fay Classen entame ensuite, Feel The Beat, sa composition (paroles et musique). Arrangé par Paul Heller, le morceau est un concentré absolu de swing. Constitué de prouesses vocales absolues, le dialogue des deux artistes est sidérant. Leurs scats ébouriffants se croisent sur un tempo soutenu. Les improvisations des deux complices représentent de véritables challenges rythmiques où leur virtuosité n’a d’égale que leur créativité. Ils pratiquent littéralement de la haute voltige vocale… un pur moment de magie !

Sur J’me Prépare, David Linx pose ses mots en français sur la composition d’Ivan Lins. Les arrangements raffinés de Magnus Lindgren mettent en lumière la sonorité lumineuse de sa flûte dont le solo éblouit. Au sommet de son art, le chanteur s’exprime sur cette ballade, avec une grâce rayonnante de sérénité. Après cette chanson poignante, Fay Claassen & David Linx se rejoignent sur I will Build Myself a Nation, un morceau plus alerte déjà gravé sur « One Heart Three voices ». Le rythme impair dote le titre d’une pulsation rebondissante au-dessus de laquelle les deux voix brillent de mille feux. Après le solo virtuose du pianiste Billy Test, David Linx pose les spoken words de son poème Biding My Time puis il reprend son chant auquel se joint celui de Fay Claassen.

Le répertoire se termine avec Rebirth, le titre le plus court de l’album. Fay Classen & David Linx interprètent cette ballade majestueuse où la sensualité affleure à chaque instant. Le big band offre un écrin somptueux aux deux voix dont la puissance monte jusqu’au paroxisme en un crescendo sublime soutenu par le battement énergique de la batterie de Hans Dekker.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

« Pantagruel Résolu »

Avec huit plages de musique instrumentale, « Pantagruel Résolu » ouvre l’appétit des amateurs de musique vigoureuse et réjouissante. Le sextet Legraux Tobrogoï n’en finit pas de faire résonner ses vociférations énergiques et enflammées. Déterminé à faire bouillonner les notes et à asticoter les portées, les loustics toulousains stimulent les oreilles qui auraient eu le malheur de s’endormir ! Pas question de résister à ce « Pantagruel Résolu ». C’est furieux et ça groove de toute part à qui mieux mieux !

visuel de l'album Pantagruel Résolu par Legraux Tobrogoï« Pantagruel Résolu » (Alfred Production/Inouïe Distribution), c’est le titre du nouvel album de Legraux Tobrogoï sorti le 17 septembre 2021.

De bout en bout, ça barrit, ça bouillonne, ça explose, ça vocifère, ça coulisse, ça électrise, ça déborde de vie… en synthèse ça fait grand bien aux oreilles et au moral qui s’en trouve boosté. En ces temps tristounets, c’est plutôt réjouissant !

Legraux TobrogoÏ est…

« … un sextet,
Vigoureux et réjouissant,
Culotté et entrainant,
Acharné et turbulent ». Nicolas Poirier (guitariste de la formation)

Le groupe

Issu de la bouillonnante scène Toulousaine, Legraux Tobrogoï est un sextet de jazz populaire acharné. Le groupe réunit six vifs improvisateurs qui s’obstinent à faire taper du pied par leurs pulsations frénétiques (plutôt rock) tout en excitant les oreilles les plus averties. C’est frénétique, beau et surtout très réjouissant.

Les Tobrogoï sont une version orchestrale issue d’une fameuse fanfare à mobylette née en 2000 à “Jazz sous les pommiers”. Sur des rythmiques afro-américaines (afro-beat, jazz…) qui constituent leur culture commune, ils ont ensuite ajouté la vivacité et la fougue des mélodies de l’est et de l’orient pour créer le « tziganafreecansound » : un répertoire instrumental ouvert, énergique, toujours axé sur la danse, où règne un esprit d’improvisation jubilatoire. Cette phase sera gravée sur un album « Nikalitipoï » (Sunset/Crossing records) en 2003.

Mis en sommeil pendant presque une décennie, l’orchestre se reforme en sextet à Toulouse en 2014, reprend la route et, fort de nouvelles compositions, sort un nouvel album, “Volume 1”, en 2018 en partenariat avec Alfred productions. Cette sortie marque le renouveau du groupe désormais nommé “Legraux Tobrogoï”, en égard à sa taille et au caractère affirmé des fortes personnalités qui le composent.

Le sextet se propose alors de faire taper du pied autour de rythmiques énergiques et d’arrangements sulfureux basés sur des compositions de plus en plus originales.

De chorus incendiaires en improvisations collectives débridées, on pourra croiser les ombres du jazz des 60/70’ et son esprit libertaire, ainsi que certain emprunts rythmiques ou harmoniques à l’Est ou encore à l’afro-beat. Malgré une palette stylistique un peu disparate, le sextet veille néanmoins à ce que la cohérence soit de rigueur. Les concerts de Legraux Tobrogoï, renouent en effet aussi, avec l’esprit des “hots” clubs, où le contrebassiste, master of ceremonies, Colin Jore, donne toute son énergie et sa démesure, et invite le public à partager et à participer à l’enthousiasme de cette équipe d’improvisateurs pugnaces … chaud devant !

“Pantagruel Résolu”

En mars 2020, la contrainte liée aux conditions sanitaires que l’on connaît, stimule l’équipe qui en profite pour renouveler complètement son répertoire. En quelques semaines, les six loustics unissent leurs forces créatives pour concevoir et mettre en place un répertoire gonflé de sève, de joyeuses fureurs et d’une indéniable rage, proche de celles d’un certain jazz libéré que l’on a connu et que l’on est heureux de retrouver. La production de “Pantagruel Résolu” est lancée…

Place alors à la fanfare free enrockée des six Pantagruels que sont, Fabien Duscombs (batterie), Nathanaël Renoux (trompette), Colin Jore (contrebasse), Florian Nastorg (saxophone Baryton), Yvan, Picault (saxophone ténor), Nicolas Poirier (guitare). Ils se lancent dans une cavalcade turbulente et décochent leurs flèches électriques en directions des oreilles curieuses et enthousiastes à l’idée d’écouter leur musique enflammée qui parle à l’imaginaire de chacun.e.

Cinq compositions de l’album sont à créditer au guitariste Nicolas Poirier. Le contrebasse Colin Jore et le trompettiste Nathanaël Renoux ont aussi contribué à l’écriture du répertoire à raison de deux titres pour le premier et un pour le second. Sur l’ensemble des morceaux, l’on observe ce qui pourrait presque se nommer une marque de fabrique du groupe, ces ruptures qui surviennent au sein des morceaux et permettent au sextet d’apporter de belles nuances à la partition mais, pas question pour le collectif de s’attendrir trop longtemps, la vigueur reprend et ça repart de plus belle !

Au fil des pistes

En ouverture, ligne de basse omniprésente, batterie furibarde et cuivres vociférants unissent leur flamme pour conter l’histoire d’un Pitre provisoire. La guitare n’en finit pas de faire vibrer ses cordes au-dessus des plaintes des soufflants qui prennent le dessus et relancent la dynamique jusqu’à un break magique après lequel la fureur reprend jusqu’à l’explosion de la guitare

Riff de basse réitéré, batterie en goguette, baryton lyrique… ainsi démarre Un Slip et des bottes. La guitare exaspérée se branche ensuite sur la haute tension pendant que la batterie survoltée explose avec vigueur et unit son énergie avec celle de la basse. Les soufflants dialoguent avec vigueur et engagent le collectif dans un échange expressif et exponentiel. Sitôt après, après un allumage laborieux, Legraux Tobrogoï met les gaz avec Oil! Oil! Oil!, un morceau bien huilé que le groupe propulse avec humour. Riff de basse et de guitare se chevauchent pendant que les soufflants s’époumonent. La trompette se lamente avec des accents épiques, la guitare ressasse son riff jusqu’à l’usure. La cavalerie débarque et la musique reprend de plus belle après un mini break.

Plus loin, arrangements somptueux, rythmique énergique, le collectif s’engage sans retenue sur les virages des chemins agités de Turbulances.

Rabelais l’aurait sans doute conseillé, il convient toujours de garder Une poire pour la soif. Legraux Tobrogoï a bien compris le message et adopte sur un rythme binaire martial qui hésite entre rock et musique militaire. La contrebasse ne s’en laisse pas conter et tient tête à la batterie, aux soufflants et à la guitare. La trompette reprend le lead, tout semble prêt à exploser mais pour finir, le sextet se retrouve fédéré. Avec End of edmond, il semble qu’on suive un cortège funéraire dont la batterie impulse le rythme de marche. Entre soufflants et guitare, s’enchaînent ensuite les discours alors que la ligne de basse n’en finit pas de monter et descendre. Le saxophone baryton bavard déblatère, la trompette s’époumone à lui répondre et fait friser ses aigus alors que la guitare s’exaspère et pour finir la batterie martèle la fin d’une marche pas si funèbre que ça.

Après une intro vigoureuse, guitare, trompette et saxophones télescopent leurs discours vigoureux sur Arrête ton char, chacun engageant l’autre à s’arrêter alors que batterie et basse ronflent à qui mieux mieux… c’est jazz à fond.

Passpawtampon boucle le répertoire avec véhémence avec une rythmique qui n’a rien à envier à celles des musiques éthiopiennes. Après un riff de la guitare et l’énergique intro du groupe, trompette et baryton s’interpellent puis les rythmiciens furieux et la guitare les rejoignent bien décidés à propulser la musique vers une fin frénétique. Après une première écoute de « Pantagruel Résolu » , il ne reste plus qu’à laisser tourner le disque pour continuer à s’abreuver d’énergie…. pour une cure efficace qui recharge à fond les batteries, trois à cinq écoutes de l’album s’imposent.

Pour écouter live Legraux TobrogoÏ, rendez-vous le 27 novembre 2011 au Hel’s Kitchen Fest à Sarlat (24), du 06 au 09 décembre 2021, dans le cadre des Résidences Occijazz dans le cadre de Jazz à Junas (66). ICI pour accéder à l’agenda des concerts du groupe. Et en attendant d’aller au concert… on regarde une vidéo live pour prendre la mesure de la force de frappe musicale de Legraux TobrogoÏ.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
La musique antidépressive de Flukten

La musique antidépressive de Flukten

« Velkommen håp », entre tradition et avant-garde

Sur son premier album, « Velkommen håp », le groupe norvégien Flukten propose une musique stimulante et surprenante. Elle s’aventure dans les contrées de l’avant-garde où la liberté est reine mais demeure ancrée dans la tradition du jazz. Décapante et percutante, elle réveille les sens. Pourvoyeuse d’émotions, elle fait rêver. Un album énergique et joyeux dont les vertus antidépressives sont à louer.

visuel de l'album Velkommen Håp de FluktenAnnoncé pour le 08 octobre 2021, l’album « Velkommen håp » (ODIN) explore une large palette musicale où se croisent hip-hop, soul, rock, musique folklorique du monde entier. Avec ses joyeuses fantaisies musicales, le quartet Flukten souhaite « Bienvenue à l’Espoir » (titre de l’album).

Avec son homme nu qui pose de dos, face à un paysage nordique, bras et jambes écartés, avec un saumon qui pend entre les jambes, la pochette espiègle de « Velkommen håp » est en harmonie cet album réjouissant.

En accord avec son nom qui signifie « Evasion », Flukten propose une dépaysante escapade musicale entre réjouissantes mélodies et dissonantes harmonies.

Flukten

En mars 2020, alors que la pandémie a forcé la Norvège et le monde à se refermer sur eux-mêmes, quatre musiciens issus de certains des groupes de jazz les plus en vogue en Norvège ont fait de même. C’est ainsi que la saxophoniste Hanna Paulsberg (Hanna Paulsberg Concept, Trondheim Jazz Orchestra), le guitariste Marius Klovning (Moskus, Atomic), le contrebassiste Bárður Reinert Poulsen (Skakedyr) et le batteur Hans Hulbækmo (Hanna Paulsberg Concept, Espen Berg Trio) ont constitué le groupe Flukten.

Aux côtés du guitariste qui évolue entre soul, blues et musique folklorique norvégienne, la saxophoniste fait entendre les multiples facettes de son jeu. A leurs côtés le bassiste émaille de solos sensibles ses lignes à la fois percutantes et swingantes. Tous trois sont portés par l’art tout en nuance du batteur. Le quartet élabore une musique dont le propos passe d’un son rugueux qui engage au mouvement à un jazz doux et raffiné qui incite à la réflexion.

« Velkommen håp »

Six titres de « Velkommen Håp » sont à créditer à Hans Hulbækmo, deux autres à Marius Klovning, un à Hanna Paulsberg et un autre résulte de la collaboration des quatre membres du groupe.

Hormis deux ballades et un morceau d’improvisation libre, la pulsation rock irrigue les sept autres titres sur lesquels s’invite le jazz.

Évasion au fil des pistes

L’album ouvre avec Velkommen Håp. Un moment musical décapant où les musiciens conversent sans entrave et semblent s’amuser. Guitariste et saxophoniste s’éclatent sur la trame mélodique qui demeure en filigrane.

Le quartet enchaîne avec Budeie boogie dont le rythme n’est pas sans rappeler les compositions calypso de Sonny Rollins. Guitare et ténor entament le morceau à l’unisson. Après le phrasé mordant et syncopé des cordes de la guitare, le ténor jubilatoire fait entendre son souffle chaleureux dont la saxophoniste maîtrise l’énergie. La batterie lui répond par un chorus incandescent.

Sur le déstructuré Framsyning, on perçoit l’appétence qu’entretiennent les musiciens avec l’avant-garde musicale alors que plus loin, Barneblues évoque un climat musical bluesy qui serait redevable à John Scofield. Le dialogue guitare-saxophone est propulsé par une rythmique étincelante qui dynamise le morceau.

Au mitan de l’album, l’improvisation se pose en maître de céans sur Mellomspill alors que, plus loin, Jonas og Hvalen émeut par le jeu de guitare impressionniste et la sonorité diaphane du ténor. Après cette ballade mélancolique, Tennis med Torstein offre un moment délicieux de contrepoint entre ténor, guitare et contrebasse dont les lignes musicales évoquent des échanges de balles de tennis que ponctue la batterie. Un set gagnant, tout en douceur et rondeur.

Changement de dynamique et de climat avec Bleik myrk legg. Après l’introduction enlevée, la contrebasse émarge dans l’univers mingusien puis ouvre le champ au ténor rejoint plus tard par la batterie et la guitare déchaînées. L’expression très libre du saxophone déchire l’espace autour du thème ressassé à l’envi. La guitare rock prend le relais, stimulé dans ses délires par la batterie percutante.

L’atmosphère se pare de dynamiques étincelles sonores sur Pave Toten Totten au rythme duquel on se laisse emporter vers l’extase. Un feu d’artifice musical enjôleur.

L’album se termine avec Blomstrene, une composition au style folk où le motif joué par le ténor installe une douce sérénité.

« Velkommen håp », ça danse, ça caresse, ça percute, ça dérange ! Des ambiances contrastées qui donnent l’envie d’écouter en boucle le premier album de Flukten.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Mary’s Ideas » par le Umlaut Big Band

« Mary’s Ideas » par le Umlaut Big Band

Hommage à Mary Lou Williams

Sur le double album intitulé « Mary’s Ideas » le Umlaut Big Band rend hommage à Mary Lou Williams. Conduit par Pierre-Antoine Badaroux, le big band français donne vie à de nombreuses pièces de cette compositrice, pianiste, arrangeuse et cheffe d’orchestre américaine que l’histoire du jazz a presque oubliée. A partir de manuscrits originaux, cet hommage réhabilite cette incontournable figure du jazz. Blues et swing, entre tradition et invention, 42 titres à savourer dès le 17 septembre 2021.

Visuel de l'album Mary's Ideas par le Umlaut Big BandDepuis 2011, le Umlaut Big Band fait revivre la musique des grands orchestres des premières décennies du jazz et rend hommage à des artistes occultés.ées. Après un travail sur Don Redman en 2018 (« The King of Bungle Bar : Umlaut Big Band plays Don Redman »), le big band mené par son directeur artistique Pierre-Antoine Badaroux s’intéresse à l’œuvre de la pianiste, compositrice et arrangeuse de jazz, Mary Lou Williams.

Annoncé pour le 17 septembre 2021 chez Umlaut Records et sous-titré « Umlaut Big Band plays Mary Lou Williams », le double album « Mary’s Ideas » donne vie à de nombreuses compositions écrites entre 1930 et 1981 et pour la plupart jusqu’ici inédites sur disque.

Umlaut Big Band apporte un éclairage nouveau sur la musique de Mary Lou Williams. Sur les 42 titres de « Mary’s Ideas » (Umlaut Records/L’Autre Distribution) l’orchestre esquisse un superbe portrait musical de la compositrice, pianiste et arrangeuse.

Mary Lou Williams (1910-1981)

Incontournable figure du jazz, Mary Lou Williams s’inscrit dans l’histoire du jazz. Dans les années 1920/30, le jazz était un milieu masculin où les femmes étaient pour la plupart cantonnées au chant. Malgré le racisme et le sexisme ambiants, elle a su s’imposer et figure parmi les premières musiciennes professionnelles de jazz.

Dès 6 ans, Mary Lou Williams joue dans les salles de jeux où l’entraîne son beau-père. A 12 ans elle est repérée par Duke Ellington et à 15 ans par Fats Waller. Dotée de l’oreille absolue, elle intègre à 19 ans l’orchestre d’Andy Kirk, « The Twelve Clouds Of Joy » comme pianiste et arrangeuse. En 1930, elle écrit et enregistre ses premiers morceaux en piano solo. Dans les années 1930, elle écrit pour Duke Ellington et Benny Goodman et devient une référence pour les musiciens phare du bebop, Thelonious Monk, Bud Powell et Dizzy Gillespie dans l’ombre desquels elle vivait.

Dans les années 1950/60, elle concilie sa foi catholique et la musique en composant et enregistrant chants religieux et messes. Jusque dans les années 1970, elle collabore avec Cecil Taylor et Buster Williams. En 1977, elle enseigne l’histoire du jazz à la prestigieuse Duke University, se consacrant ainsi à l’éducation des jeunes musiciens. Avant son décès en 1981, elle enregistre avec Cecil Taylor, « Free Spirits » en 1975 et « Embraced », enregistré avec le pianiste en 1978 au Carnegie Hall.

« Je suis la seule musicienne vivante qui ait participé à tous les courants. Les autres musiciens ont traversé les époques sans changer de style. » C’est ainsi que, durant cinq décennies, Mary Lou Williams a revendiqué avoir participé à toutes les évolutions du jazz, blues, ragtime, boogie, swing, bebop et « troisième courant ».

Umlaut Big Band

Umlaut Big Band©HerveGoluza

Fondé en 2011, le Umlaut Big Band poursuit inlassablement, un travail qui vise à mettre en avant les arrangeurs de la musique pour Big Band. Sous la direction de Pierre-Antoine Badaroux (saxophone alto), cet orchestre réunit Antonin-Tri Hoang (saxophone alto, clarinette), Pierre Borel (saxophone ténor, clarinette), Geoffroy Gesser(saxophone ténor, clarinette), Benjamin Dousteyssier (saxophone alto, baryton, basse), Brice Pichard (trompette), Pauline Leblond (trompette), Gabriel Levasseur (trompette), Alexis Persigan (trombone), Michaël Ballue (trombone), Romain Vuillemin (guitare, banjo), Matthieu Naulleau (piano), Sébastien Beliah (contrebasse) et Antonin Gerbal (batterie).

Sur History of jazz de l’album « Mary’s Ideas », l’orchestre est rejoint par Emil Strandberg (trompette), Robinson Khoury (trombone), Judith Wekstein (trombone basse) ainsi que Liselotte Schricke (flûte) et Sylvain Devaux (hautbois) 
Sur Roll ‘Em et les trois extraits de la Zodiac Suite, Taurus, Aquarius et Virgo, l’Umlaut Chamber Orchestra dirigé par Pierre-Antoine Badaroux réunit Geoffroy Gesser (clarinette, clarinette basse), Antonin-Tri Hoang (clarinette), Pierre Borel (saxophone ténor), Liselotte Schricke : flûte, Sylvain Devaux : hautbois, Ricardo Rapoport : basson, Nicolas Josa : cor, les violonistes Hugo Boulanger, Aliona Jacquet, Clémence Meriaux, Stéphanie Padel, Manon Philippe, Lucie Pierrard, Emilie Sauzeau, Léo Ullman, les altistes Issey Nadaud, Elsa Seger et les violoncellistes Félicie Bazelaire, Elsa Guiet.

Conservées à l’Institute of Jazz Studies de Newark, les archives personnelles de Mary Lou Williams témoignent de la trajectoire foisonnante de l’artiste. En 2019, Pierre-Antoine Badaroux et Benjamin Dousteyssier s’y sont rendus pour collecter ses manuscrits originaux, pour la plupart inédits, qui ont servi de source principale à ce projet qui s’appuie donc sur une recherche historique et conçoit de restituer le rapport qu’avait Mary Lou Williams à la musique.

Ainsi, sur le double album « Mary’s Ideas », le Umlaut Big Band donne vie à de nombreuses compositions écrites entre 1930 et 1981, jusqu’ici inédites sur disque. Pour la première fois, un projet considère l’œuvre de Mary Lou Williams dans son ensemble

Le répertoire de « Mary’ Ideas »

Les quarante-deux plages de « Mary’s Ideas » (Umlaut Records/L’Autre Distribution) ont été enregistrées les 23-27 janvier 2021, à la Philharmonie de Paris.

Trois versions sont proposées du titre Mary’s Ideas (composé en 1930) qui donne son nom à l’album du Umlaut Big Band :

  • Just an Idea (autre dénomination), un arrangement de 1947 dans la rubrique « Variations in the Blues » (CD 1)
  • un arrangement de 1930 dans la rubrique « Kaycee » (CD 1)
  • un arrangement de 1938 dans la rubrique « New Bottle, Old Wine » (CD 2).

L’écoute de ce ces 3 versions s’inscrit tout à fait dans la dimension historique et pédagogique qui caractérise cet opus indispensable.

Le répertoire des deux albums est conçu autour de thématiques spécifiques de la pratique musicale de Mary Lou Williams et présenté en 9 rubriques :

  • Variations in the blues (CD 1) en lien avec son rapport au blues
  • Kaycee (CD 1), 6 morceaux en rapport avec l’influence de Kansas City
  • Prelude to Duke, 11 titres répartis en 2 parties, une sur chacun des 2 CD
  • 63, Hamilton Terrace (CD 1), en référence à l’adresse de l’appartement qu’elle a occupé de 1944 à sa mort (1981). Dans cette division figurent 4 compositions dont Scorpio, le huitième mouvement de la « Zodiac Suite »
  • New Bottle, Old Wine (CD 2) souligne combien elle n’a eu cesse de revenir sans cesse sur ses propres compositions
  • Boogies (CD2) fait ressortir en 3 titres le travail qu’elle a fait sur le boogie
  • Zodiac Suite (CD 2) propose Taurus, Aquarius et Virgo, trois titres de sa « Zodiac Suite »
  • Eternal Youth (CD 2) met l’accent sur le souci qu’elle a eu de transmettre sa connaissance de l’histoire du jazz aux jeunes musiciens qu’elle a côtoyés.

Sur Chunka Lunk (CD 1), l’arrangement reprend celui qui avait été conçu en 1968 pour le Danish Radio Big Band. Les solos sont crédités à Matthieu Naulleau (piano) et Geoffroy Gesser (saxophone ténor).

Sur Fill The Cup (CD 2), l’orchestre reprend les arrangements à destination du Duke Ellington Orchestra, conçus en 1943/44 mais non termines et complétés par Pierre-Antoine Badaroux. Les solos sont crédités à Pierre-Antoine Badaroux (saxophone alto), Emil Strandberg (trompette), Geoffroy Gesser (clarinette) et Michael Ballue (trombone).

Pour 2021, deux dates se profilent pour écouter live le Umlaut Big Band. Le 09 octobre 2021 dans la Grande salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris, lors du concert de sortie de l’album « Mary’s Ideas ». Pour cette occasion, le Umlaut Big Band se produit en première partie du Jazz At Lincoln Center Orchestra avec Wynton Marsalis. RV au Mac Orlan, à Brest, le 14 octobre 2021 dans le cadre de l’Atlantique Jazz Festival.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
Omer Klein trio revient avec « Personal Belongings »

Omer Klein trio revient avec « Personal Belongings »

Emotions sensibles & vibrations énergiques

Omer Klein Trio est de retour avec « Personal Belongings » annoncé pour le 17 septembre 2021. Sur son neuvième album, le musicien a enregistré six pièces en piano solo et quatre titres en trio. Ecrites durant le contexte pandémique de l’année 2020, ces dix morceaux naviguent entre émotions sensibles et vibrations énergiques. Riche de ces contrastes, la musique révèle la richesse de l’univers de ce compositeur dont l’univers palpite entre jazz et influences moyen-orientales.

Deux ans après « Radio Mediteran » inspiré par les cultures des peuples de la Méditerranée, le pianiste Omer Klein sort « Personal Belongings », son troisième album pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.

Eprouvé comme l’ensemble des artistes par la première vague de la pandémie et contraint de cesser les concerts durant cette période de 2020, Omer Klein a mis à profit son temps libre pour composer neuf des dix titres de l’album « Personal Belongings ».

De bout en bout, « Personal Belongings » enchante par la fluidité et le raffinement de son propos musical, les nuances sensibles de son expression expressives et une vitalité sans faille.

Omer Klein

Omer Klein est né en Israël en 1982 et a grandi à Netanya. Fils de parents nés en Israël et petit-fils d’immigrants venant de Tunisie, de Libye et de Hongrie, Omer Klein a commencé à jouer du clavier à l’âge de 5 ans, puis s’est tourné vers le piano à 13 ans, tout en composant et en improvisant dès son plus jeune âge. Il a étudié à la Thelma Yellin High School of the Arts à Givatayim, avant de s’installer aux États-Unis en tant que bénéficiaire d’une bourse du New England Conservatory à Boston, où il a étudié le piano jazz avec Danilo Perez et Ran Blake, et le piano classique avec Alexander Korsantia. En 2005, Klein s’est installé à New York, où il a poursuivi ses études en privé avec Fred Hersch. Depuis 2009, il est basé en Allemagne. Il vit actuellement à Francfort avec sa compagne, l’actrice Viola Pobitschka, et leurs trois enfants.

Compositeur prolifique, Omer Klein a publié plus de 100 compositions originales. Il a collaboré avec le virtuose de la mandoline Avi Avital et a notamment improvisé de nouveaux mouvements pour des pièces de J.S.Bach interprétées par Avital. Il a aussi collaboré avec le NDR Big Band en 2019. Il s’est produit en tant que soliste et chef d’orchestre au North Sea Jazz Festival, Nice Jazz Festival, Jazz at Lincoln Center, Queen Elizabeth Hall à Londres, Swing Hall Tokyo, Elbphilharmonie, Alte Oper Frankfurt, Bremen Musikfest, Dresdner Musikfestspiele, Schleswig-Holstein Musik Festival et bien d’autres encore.

De 2007 avec « Duet » à 2019 avec « Radio Mediteran » Omer Klein a sorti 8 albums en tant que soliste. Il est artiste exclusif Warner, label pour lequel il a réalisé deux enregistrements, « Sleepwalkers » (2017) puis « Radio Mediteran ». Annoncé pour le 17 septembre 2021, l’album « Personal Belongings » constitue son troisième opus pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.

« Personal Belongings »

visuel de l'album Personal Belongings d'Omer KleinComposé de dix titres, le répertoire compte six pièces jouées en piano solo, ce qui confirme l’attachement du musicien à son instrument. Omer Klein interprète les quatre autres morceaux de l’album avec ses partenaires du Omer Klein Trio formé en 2013, Haggai Cohen-Milo (basse) et Amir Bresler (batterie), déjà présents à ses côtés sur « Fearless Friday » (2015), « Sleepwalkers » (2017) et « Radio Mediteran » (2019).

Les titres du répertoire reflètent le point de vue de Omer Klein sur le monde contemporain en tant que pianiste, compositeur et leader de formation certes mais aussi comme être humain, père de famille et artiste multiculturel. Aux neuf titres de de sa composition, le pianiste a ajouté le sublime standard What a Wonderful World.

Sur « Personal Belongings » se mêlent influences romantiques issues de la musique classique, atmosphères moyen-orientales et ambiances jazz.

Au fil des titres

Tel un tableau contemplatif, Kavana ouvre l’album en piano solo. Habité de calmes vibrations, le morceau vibre d’un romantisme aux accents orientaux. A la toute fin du titre, le pianiste est rejoint par ses compagnons et le trio enchaîne Baghdad Blues sans transition. Tendu et énergique, le climat musical ancré dans la culture moyen-orientale fusionne avec le jazz. Le piano improvise avec fougue mais son discours demeure empreint d’un spleen bluesy.

The Magnets mêle avec délice les inflexions classiques de Brahms et une pulsation brésilienne tout en retenue. Joué en piano solo, le titre prend les accents d’une chanson d’amour éperdu et réserve la surprise d’un tendre final bucolique. Plus loin, une légère insouciance se dégage de The Flower and the Seed jouée en trio et dédié par le pianiste à ses enfants. Une douce allégresse teintée de tendresse émane de cette mélodie gracieuse que dynamisent les changements de tempo.

Sur Good Hands, le pianiste joue solo une mélopée qui balance entre mélancolie et gaieté. Avec une grande maîtrise, le piano volubile entraîne les notes dans un mouvement tourbillonnant que l’on imagine volontiers comme une danse fraternelle qui réunirait les peuples du monde entier pour honorer les ancêtres du Nord de l’Afrique auxquels Omer Klein dédie ce titre.

Le trio propose ensuite Sun Girl, un morceau au climat intimiste dont le titre fait référence à la compagne du leader. Sur de belles harmonies, les notes ciselées du piano évoquent l’amour et le bonheur. Solo, le piano interprète ensuite Najara, une composition dont l’écriture est inspirée par les vers du poète liturgique juif Israel ben Moses Najara (1555-1625). Empreint d’un profond recueillement, la vibrante mélodie évoque une prière lumineuse et pourrait tout autant célébrer la paix que l’amour.

Le pétillant Shake It contraste avec le titre précédent. Son style funky en diable, envoute par le groove rythmique que le trio fait régner sur les presque sept minutes de ce morceau lancinant qui mérite tout à fait son titre. Sur Quarantined with you où le compositeur évoque la réalité de la vie lors de la quarantaine imposée par la pandémie, le piano solo offre une respiration musicale syncopée dans le style ragtime. Le répertoire se termine avec une reprise intimiste et mélancolique du standard universel What a Wonderful World que le piano chante solo, comme une note finale porteuse d’espoir et de beauté.

RV avec Omer Klein Trio le 08 novembre 2020 à 20h30 au Festival Jazz ‘N’ Klezmer de Paris pour écouter live le répertoire de Personal Belongings.

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

M. Portal, G. Porter, C. Valdès & S. Kent

Pour la saison 2021/22 de l’AO, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accueille d’immenses stars du jazz. Main dans la main avec Jazz à Vienne, l’institution lyonnaise programme Michel Portal, Gregory Porter, Chucho Valdès et Stacey Kent. Ces affiches alléchantes laissent augurer d’intenses moments de jazz. De quoi réjouir le public !

Auditorium-Orchestre National de Lyon_Logo_Mars 2019 à l'Auditorium de LyonAprès un an et demi d’une vie entre parenthèses, et dans le contexte actuel de la crise sanitaire, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical et les équipes de l’Auditorium de Lyon continuent cette saison encore à ouvrir leur programmation en direction du jazz.

Le dialogue artistique entre l’Auditorium-Orchestre national de Lyon et « Jazz à Vienne » se poursuit avec cinq concerts coproduits par les deux structures :

  • Michel Portal
  • Gregory Porter
  • Chucho Valdés
  • Fatoumata Diawara
  • Stacey Kent

Michel Portal

Jazzman défricheur, brillant concertiste des répertoires classique et contemporain, compositeur pour le cinéma. Michel Portal est l’une des personnalités musicales françaises les plus singulières de notre temps. De Mozart à Piazzolla, de Boulez au free jazz, il imprime son style personnel à tous les répertoires, faisant fi de toute frontière musicale.

A 85 ans et après dix ans de silence discographique, Michel Portal signe « MP85 », un nouvel album résolument tourné vers le futur et la jeunesse. Un retour discographique à l’énergie juvénile et aux élans audacieux.

Après la sortie de l’album, le compositeur et clarinettiste part en tournée. Entouré du pianiste serbe Bojan Z, son éblouissant partenaire de duo qui signe également la direction musicale et des jeunes pointures de la scène européenne que sont Nils Wogram (trombone), Julien Herné (basse) et Lander Gyselinck (batterie), Michel Portal est attendu sur la scène de l’Auditorium à 20h, le 18 octobre 2021. Un concert où Michel Portal va célébrer une fois encore le jeu collectif et la liberté.

Gregory Porter

Encore inconnu il y a une décennie, Gregory Porter fait partie aujourd’hui des plus grandes voix du jazz actuel. Repéré par Wynton Marsalis, engagé par le prestigieux label Blue Note, récompensé aux Grammy Awards, le chanteur baryton au timbre profond et enveloppant connaît une ascension irrésistible depuis ses débuts. Depuis l’immense succès de « Liquid Spirit », qui lui a valu le Grammy Award du meilleur album de jazz vocal, le digne héritier de Marvin Gaye et de Nat King Cole triomphe sur les scènes et enchaîne les succès discographiques.

Après son triomphe à Jazz à Vienne, le 12 juillet 2018 où il avait partagé le plateau du Théâtre Antique de Vienne avec l’Orchestre national de Lyon pour un hommage à Nat King Cole et après la sortie de son septième album « All Rise » en avril 2020 chez Blue Note Records, l’éclatant Gregory Porter est annoncé à 20h sur la scène de l’Auditorium le 01 novembre 2021 pour un concert à n’en pas douter inoubliable avec à ses côtés Chip Crawford (piano), Ondrej Pivec (orgue), Jahmal Nichols (basse), Emanuel Harrold (batterie) et Tivon Pennicott (saxophone).

Chucho Valdés, « La creación »

Chucho Valdès©OCP Photography

A lui seul, Chucho Valdés représente la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, il a fondé le groupe Irakere en 1973 et mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.

A l’Auditorium le 17 novembre 2021, à partir de 20h, le pianiste et compositeur Chucho Valdés fête ses 80 ans avec un concert exceptionnel au cours duquel il va présenter deux facettes de sa personnalité musicale.

Après une première partie de soirée en piano solo, Chucho Valdés présente une nouvelle composition, La creación (Olodumare), conçue en hommage à Oludumare, le Créateur suprême, l’une des trois manifestations de l’Être suprême des Yorubas. Cet oratorio afro-cubain célèbre l’arrivée de la culture yoruba dans les Caraïbes et la richesse de la fusion entre ces deux traditions. Pour l’occasion, Chucho Valdes est accompagné de Hilario Durán et John Beasley (claviers et arrangements), Yunior Terry (basse), Abraham Mansfaroll (percussions), Erick Barberia (batás et voix), Roman Diaz et Diosvany Valladares (batás), Yeni Valdés (voix) et en invité spécial, Dafnis Prieto à la batterie.

Fatoumata Diawara

Porte-parole d’une Afrique en constante mutation, la chanteuse, compositrice et guitariste malienne Fatoumata Diawara pare les rythmes et mélodies de la tradition wassoulou de couleurs jazz et funk, avec un talent inouï et un charisme renversant.

Voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui, la chanteuse malienne exalte les traditions musicales de son pays et les conjugue au futur.

Avec sa guitare, Fatoumata Diawara sera sur la scène de l’Auditorium de Lyon le 19 mars 2022 à 20h. L’occasion pour le public de retrouver sur la présence charismatique et le talent incontestable de cette voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui.

Stacey Kent

Interprète d’exception, la chanteuse Stacey Kent aborde avec justesse et élégance tous les répertoires, des standards à la bossa nova, du Great American Songbook à la chanson française. Sans fioritures ni démonstration technique, son jazz sophistiqué possède le charme d’une caresse Sa voix délicate révèle et délivre l’essence mélodique des titres qu’elle s’approprie, avec une calme intensité qui constitue sa signature vocale.

Née aux États-Unis mais installée en Europe, la chanteuse francophile aux deux millions d’albums vendus arpente les scènes internationales depuis une quinzaine d’années avec son époux et partenaire musical Jim Tomlinson, mais aussi avec des quatuors à cordes ou des orchestres symphoniques.

Le 16 mai 2022 à 20h, à l’Auditorium de Lyon, Stacey Kent vient présenter son nouvel album, « Song from Other Places ».

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

lire plus
« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

« Quartier Latin, Jazz Club du Rhône »

Bonne nouvelle pour la région Auvergne-Rhône-Alpes que l’ouverture à Saint-Romain-en-Gal d’un nouveau club de jazz … le « »Quartier Latin, Jazz Club du Rhône », inauguré le lundi 04 février 2024 lors d’un hommage à Mario Stanchev. Porté par l’association « Jazz Club du Rhône » présidée par Jean-Paul Boutellier – Fondateur du Festival Jazz à Vienne, le projet est soutenu par le département du Rhône.

lire plus
Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus