Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Carnet de voyage

Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

visuel de l'album Travel de Marco VezzosoSur « Travel », le nouvel album de Marco Vezzoso annoncé en France pour le 14 janvier 2022, Trilok Gurtu (batterie et percussions) et Dominique Di Piazza (basse électrique) se sont retrouvés en studio d’enregistrement trente ans après leur tournée mondiale historique des années 90 avec le guitariste John McLaughlin.

Composé de huit morceaux originaux écrits par le trompettiste compositeur et professeur piémontais et le pianiste ligure Alessandro Collina, le disque s’inscrit dans le cadre d’une collaboration débutée en 2014 entre les deux musiciens italiens.

Véritable concentré d’émotions et de souvenirs, « Travel » résonne comme un carnet de voyage où s’entrelacent traditions et genres musicaux… d’Istanbul à Tokyo en passant par Phnom Pehn, Oslo, Manille, Jakarta, Prague et Canton.

Marco Vezzoso

Originaire d’Alba, Marco Vezzoso débute son apprentissage musical avec Marco Bellone puis intègre ensuite le Conservatoire Giuseppe Verdi de Turin où il obtient en 2001 son Master de Trompette.

Il se perfectionne ensuite auprès de plusieurs professeurs parmi lesquels figurent Pierre Dutot, Alain Loustalot, David Guerrier et Guy Touvron, ainsi que Alberto Mandarini, Paolo Fresu, Enrico Rava, Dave douglas et François Chassagnite. Il joue avec le Torino Jazz Orchestra, le Mellowtone Orchestra, le Long’s Valley Blues Band ou l’Hasta Jazz Orchestra et accompagne aussi des solistes comme Larry Ray, Arthur Miles, Paul Jeffrey ou Riccardo Zegna.

Depuis 2012, le trompettiste et compositeur vit et enseigne au Conservatoire National de Nice

Depuis une première rencontre musicale en 2014, le duo formé par Marco Vezzoso et Alessandro Collina a parcouru un long chemin. Ils ont donné de nombreux concerts en Italie et à l’étranger auxquels se sont ajoutées plusieurs tournées internationales dont certaines en Extrême-Orient. Ensemble ils ont cinq albums à leur actif.

En 2015, première tournée au Japon avec un disque enregistré live à Osaka et publié par le label japonais DaVinci. En 2017, longue tournée estivale au Cambodge, en Indonésie et au Japon, avec un concert de clôture à Tokyo. Durant les années suivantes, tournées en Indonésie, en Malaisie, en République tchèque (2018), en Norvège et en Chine, où ils ont représenté l’Italie au premier Festival européen de jazz à Canton (2019) et en Turquie (2020).

Avec le pianiste Alessandro Collina, le trompettiste Marco Vezzoso a enregistré l’album « Jazz à Porter » paru en 2014 puis « 14/7 Du Cote de l’Art » (INCIPIT/EGEA), son hommage personnel au massacre du 14 juillet 2016 à Nice.

En 2020, le duo publie « Italian Spirit », un disque qui célèbre leur partenariat artistique et combine musique légère et jazz avec des réinterprétations de chansons de musique pop italienne. En 2021, le duo est rejoint par Andrea Marchesini (percussions) sur le disque « Italian Spirit in Japan ». Le 15 octobre 2021, « Travel » est proposé au public transalpin.

En France, la sortie de « Travel » (Art in Live/EGEA/INOUÏE) est annoncée pour le 14 janvier 2022.

Impressions de voyage

Dès le premier titre, Breathing Istanbul, la trompette à la sonorité majestueuse souffle comme le vent sur Istanbul et illumine d’une musicalité stellaire cette chanson au style oriental. Après le superbe riff d’intro basse/piano exposé tel un feu d’artifice, la mélodie jouée par la trompette élégante scintille de mille feux et la section rythmique basse/tabla n’est pas sans évoquer les atmosphères spatiales propres au « Zawinul Syndicate ». Après cette parenthèse cambodgienne, le quartet dépayse sa musique à Oslo. Sur Oslo No Light, la trompette bouchée convoque les paysages magiques des larges espaces verts et des fjords de la capitale norvégienne.

Changement de climat avec Wake up in Manila. Après une mélodie onirique jouée à la trompette bouchée, l’instrument à pistons sans sourdine entrelace alors ses lignes mélodiques avec les splendides enchainements harmoniques du piano. Advient ensuite un réveil tout en délicatesse aux Philippines. Avec Jakarta’s Skyline, la trompette ouvre l’horizon en direction de la capitale de l’Indonésie. La basse lumineuse et les nuances des percussions coloristes dessinent les paysages de la mégapole.

Sur Moonlight in Prague, la mélodie crépusculaire et mélancolique exposée de la trompette à la sonorité claire et puissante évoque un clair de lune bercé par les douces rêveries du piano délicat. L’émotion est à son comble lors du solo fulgurant de la basse virtuose. L’humeur se fait sereine sur Canton’s Mood sur lequel la trompette à la sonorité romantique plane tel un songe au-dessus de la ligne déroulée par les claviers puis par le piano. Les percussions apportent une touche d’exotisme musical comme un clin d’oeil à la ville chinoise.

L’album se termine avec l’atmosphère brumeuse du titre A Foggy Tokyo. Porté par les fougueuses percussions, la trompette tente de percer le brouillard et révèle le dernier paysage du voyage proposé par le quartet complice.

Réalisé avec des images captées en coulisses, le clip vidéo propose de revivre quelques moments de la rencontre artistique des quatre musiciens dans le studio d’enregistrement.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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Benoît Moreau Trio présente « Rêve Party »

Benoît Moreau Trio présente « Rêve Party »

Onirique et festif

A la tête du Benoît Moreau Trio, le guitariste Benoît Moreau publie son premier album, « Rêve Party ». Avec huit compositions personnelles, il propose un album qui navigue entre jazz et rock, entre rêve et fête. Un projet original et très personnel.

Dans son premier opus « Rêve Party » annoncé pour le 21 janvier 2022, le guitariste Benoît Moreau ouvre les portes de son univers en compagnie du batteur Raphaël Sonntag et du contrebassiste Olivier Pinto.

Issus du Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille, ces trois musiciens très actifs sur la scène Marseillaise, proposent des sonorités et des harmonies qui sortent des sentiers battus.

Au-dessus d’une solide assise rythmique, la guitare à la sonorité cristalline s’exprime avec fluidité. Paré d’une délicatesse aérienne, son jeu propose des contrastes surprenants qui oscillent entre subtilité et violence. La contrebasse subtile se glisse avec finesse entre les arpèges et le jeu léger de la batterie.

Benoît Moreau

Né en 1994 de parents musiciens amateurs, il commence l’apprentissage de la guitare dès l’âge de 7 ans au sein du Conservatoire de Passy (78). Deux ans plus tard, il est lauréat d’un concours de composition au sein du même établissement. Cet évènement affirme chez lui une passion pour la composition qu’il ne cessera de pratiquer en grandissant. Il suit ensuite l’enseignement de Nicolas Romann et étudie la batterie.

En 2013 il intègre l’IMEP (American School), étudie auprès de Peter Giron, François Fichu, Bernard Vidal, Dominique Assié, et joue au sein de plusieurs formations (jazz, funk, expérimental/math-rock). Entre ces murs il forme un premier trio avec Kévin Séba à la basse et Alexis Leonardon à la batterie. Quatre ans plus tard, certificat de fin de cycle en poche, il stoppe ses études et s’installe à Marseille afin de se consacrer pleinement à la composition d’un projet de musiques actuelles : « Recreation ! ». Il reprend ses études l’année suivante en section jazz au conservatoire de Marseille et étudie auprès de Jean-Luc Lafuente.

En 2020, à l’aube de la crise sanitaire, Benoît Moreau se lance dans la composition de morceaux destinés à une nouvelle formation trio. C’est avec ce projet qu’il obtient l’année suivante son D.E.M. Jazz et le 1er prix de la classe de jazz du Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille avec la mention très bien à l’unanimité et les félicitations du jury en présentant exclusivement des compositions personnelles issues de ce nouveau répertoire. Après un an et demi de travail, d’écriture et de concerts avec le contrebassiste Olivier Pinto et le batteur Raphaël Sonntag, le Benoit Moreau Trio lance une campagne Ulule pour financer son projet et peaufine son premier album « Rêve Party ».

« Rêve Party »

Composé de huit titres originaux du leader, l’album a été enregistré en février, avril et juillet 2021, à Marseille au studio On Mars Sound Design avec Paul Chamillard et François Chave. Sa sortie est annoncée pour le 21 janvier 2022. Il sera distribué par Inouïe Distribution.

Sobre et flexible, le trio explore largement les possibilités expressives du triangle guitare/contrebasse/batterie, format retrouvé dans toutes les musiques où la six cordes s’est illustrée, rock, folk et jazz. Inspiré à la fois par l’approche sonore et spatiale de Bill Frisell, la spontanéité de Julian Lage et le son de John Scofield, le guitariste use d’échos, de résonances et de nappes harmonieuses.

Visuel de l'album Rêve Party de Benoît Moreau TrioAvec Stellar on décolle vers l’espace, propulsé par la batterie. Les notes de la guitare se mettent en orbite autour des lignes de basse pour un voyage sidéral en apesanteur. Après un riff d’introduction, Encore permet de saisir la forte complicité qui unit le trio. Sur Day Fever, on se laisse porter par la souplesse et la légèreté de la guitare que la section rythmique enfiévrée dynamise. C’est la fête !

Bluesy et plein de mélancolie, le tempo lent d’Aurinko porte à la rêverie. Plus loin, 5321 chemine avec souplesse dans des paysages contrastés alors que le très court SDF adopte un tempo plus rapide et un propos plein de gravité.

Avec Blues Bopper, clin d’œil à Scofield et retour à la fête. La musique s’enjazze et le trio s’en donne à cœur joie ! Un superbe moment qui permet d’apprécier un solo de batterie volubile et la solidité sans faille de la basse.

L’album se termine avec She says I talk too much about my music, une ballade au propos un rien nostalgique mais un peu bavard… ce dont le titre se fait d’ailleurs l’écho.

Rendez-Vous à Marseille, le 07 janvier 2022 à La Voie Maltée, le 21/01/22 à La Caverne Jazz et le 29 janvier 2022 au Théâtre le Phare, pour écouter la musique du Benoit Moreau Trio.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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2021… Ultimes « Coups de coeur »

2021… Ultimes « Coups de coeur »

Quatre pépites de jazz français

​Riche en surprises, 2021 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui ne cessent de renouveler leurs projets. Pour terminer l’année, quoi de mieux que quatre ultimes « Coups de cœur » pour découvrir les quatre véritables pépites que sont « Twofold Head », « Miss Kiss », « Porgy and Bess » et « L’âme des poètes ». Du jazz français en duo, trio et quartet. Du rêve, des surprises, du swing stimulant et de la poésie musicale.

Ultimes Coups de coeur 2021_Twofold Head-Miss Kiss-Porgy and Bess-L'âme des poètesLa dernière rubrique Chorus de l’année 2021 propose un dernier focus sur « Twofold Head » de Sophia Domancich et Simon Goubert, « Miss Kiss » de Jean-Christophe Chollet, Vincent Mascart et Quentin Cholet, « Porgy and Bess » de André Ceccarelli, Pierre-Alain Goualch et Diego Imbert et « L’âme des poètes » de Guillaume de Chassy avec Elise Caron, Thomas Savy et Arnault Cuisinier.

Il n’est pas trop tard pour découvrir et apprécier la musique de ces ultimes « Coups de cœur ».

« Twofold Head »

visuel de l'album Twofold head de S Domancich & S Goubert, Ultimes "Coups de coeur"Sorti le 05 novembre 2021, « Twofold Head » (Pee Wee/Socadisc) est un album issu, comme l’indique son nom, d’une « double tête », celle qui réunit la pianiste Sophia Domancich et le batteur Simon Goubert.

Bouclé en deux jours dans les conditions du live, cet enregistrement propose une rencontre entre musique et cinéma, une conversation musicale imaginée à deux pour dialoguer avec les films de David Lynch. Hypnotisé par la batterie picturale et inventive, les balais caressants et les baguettes toniques, on est aussi captivé par le piano tantôt solennel, tantôt inquiet.

Au fil des sept plages alternent des atmosphères contrastées, empreintes de tension ou de délicatesse. On est transporté sur un écran où le duo fusionnel projette des espaces musicaux brumeux et ténébreux.

« Twofold Head », un album onirique, mystérieux et envoûtant.

« Miss Kiss »

visuel de l'album Miss Kiss de Jean-Christophe Cholet-Vincent Mascart-Quentin Cholet, Ultimes "Coups de coeur"La liberté habite chacun des onze titres de « Miss Kiss » (Infingo/L’Autre Distribution) que le pianiste Jean-Christophe Cholet a enregistré en trio avec Vincent Mascart (saxophones) et Quentin Cholet (batterie).

Créé durant le confinement, ce volume sorti le 10 décembre 2021 présente onze improvisations collectives du trio.

On apprécie l’alchimie complexe mais fort équilibrée qui règne entre les musiciens. Il en découle un alliage sonore hors norme, traversé des fureurs incandescentes de la batterie, des envolées furieuses du ténor, des sons distordus du soprano et des phrasés oniriques du piano.

Un jazz audacieux profilé comme une toile d’Art Contemporain.

« Miss Kiss », un disque riche en surprises et en contrastes.

« Porgy and Bess »

Visuel de l'album Porgy & Bess de André Ceccarelli, Pierre-Alain Goualch et Diego Imbert, Ultimes "Coups de coeur"Depuis plus de dix ans, André Ceccarelli (batterie), Pierre-Alain Goualch (piano, claviers) et Diego Imbert (contrebasse) jouent ensemble. Ils reviennent le 12 novembre 2021 avec « Porgy and Bess » (Trebim Music/L’Autre Distribution), un album qui rend hommage à l’oeuvre de George Gershwin. Le chanteur David Linx est invité sur un des treize titres de l’opus.

Reprendre cet opéra de Broadway constitue en soi un véritable challenge car il a déjà été immortalisé par de nombreux autres musiciens.ne.s de jazz. Au final, les trois complices ont réussi la prouesse de s’affranchir de tous les poncifs et de se réapproprier avec brio « Porgy and Bess » dont ils livrent une version très personnelle.

Équilibre parfait entre les trois instruments, jeu fluide et toucher de velours du piano, finesse de la contrebasse, délicatesse subtile des balais.

« Porgy and Bess », entre douce rêverie et swing somptueux.

« L’âme des poètes »

visuel de l'album L'âme des poêtes de Guillaume de Chassy, Ultimes "Coups de coeur"A l’intersection du jazz et du classique, avec des incursions sur les chemins de la chanson, Guillaume de Chassy refuse les étiquettes et multiplie les collaborations.

Sorti le 26 novembre 2021, « L’âme des poètes » (NoMadMusic/Pias) marque sa rencontre avec Élise Caron (voix). Avec elle et ses fidèles compagnons de route, Thomas Savy (clarinette) et Arnault Cuisinier (contrebasse), il rend hommage à l’art d’écrire de belles mélodies.

Trénet, Schubert, Evans, Misraki, Prokofiev et Frisell font partie de ceux qui, sans nul doute, ont reçu cette grâce poétique restituée à merveille par le jeu de piano sobre et pur de Guillaume de Chassy.

Plages instrumentales et mélodies chantées alternent. On se laisse émouvoir par la magie et la grâce de ces superbes mélodies qui ont traversé le fil du temps.

« L’âme des poètes », une poésie musicale mélancolique et délicate.

La production musicale de 2021 a réservé de belles surprises. On attend avec impatience les évènements musicaux de 2022 et l’on se réjouit par avance.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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2021 Jazz sous le sapin#4… Christmas Celebration & First Noël

2021 Jazz sous le sapin#4… Christmas Celebration & First Noël

Amazing Keystone Big Band & Ibrahim Maalouf

​En cette fin d’année 2021, deux albums de jazz possèdent les atouts requis pour faire régner la magie des chansons de Noël tout au long de la soirée du 24 décembre et de la journée du 25. « Christmas Celebration » du Amazing Keystone Big Band avec 12 célèbres Christmas songs et « First Noël » d’Ibrahim Maalouf qui reprend les plus grands classiques de Noël auxquels le trompettiste ajoute trois compositions inédites. Du jazz pour célèbrer une véritable « ode à Noël » !

En cette fin d’année 2021, The Amazing Keystone Big Band et les voix de Célia Kameni et de Pablo Campos font swinguer les petits souliers déposés au pied du sapin. De son côté, Ibrahim Maalouf fait le choix de célébrer Noël avec un album très personnel où la sonorité de sa trompette se pare d’une d’une grande pureté.

« Christmas Celebration » et « First Noël », deux albums de jazz aux esthétiques fort différentes célèbrent les chansons de Noël. Parmi les quarante titres que proposent les disques, seulement trois chants de Noël sont communs  aux deux disques. A chacun ses préférences… rien n’oblige à choisir l’un ou l’autre opus. Il est en effet tentant d’écouter et d’offrir les deux.

« Christmas Celebration »

Sorti le 12 novembre 2021, « Christmas Celebration » propose une large palette de styles musicaux sur 12 arrangements originaux des plus beaux chants de Noël. Pour l’occasion, The Amazing Keystone Big Band a sorti de sa hotte quelques-uns des plus beaux et célèbres Christmas songs.

Au fil des 12 pistes de l’album, les voix de Célia Kameni et de Pablo Campos s’expriment aux côté des dix-sept instrumentistes de l’orchestre consacré meilleur groupe aux Victoires du Jazz 2018, Vincent Labarre, Thierry Seneau, Félicien Bouchot et David Enhco aux trompettes, Aloïs Benoit, Loïc Bachevillier, Sylvain Thomas et Bastien Ballaz aux trombones, Pierre Desassis, Kenny Jeanney, Eric Prost, Jon Boutellier, Fred Couderc et Ghyslain Regard aux saxophones, sans oublier la rythmique composée de Thibaut François (guitare), Fred Nardin (piano), Patrick Maradan (contrebasse) et Romain Sarron (batterie).

pour Noël visuel de l'album Christmas Celebration de The Amazing Keystone Big BandDans la plus pure tradition des grands orchestres de l’ère Swing des années 30/40, The Amazing Keystone Big Band inscrit son propos dans l’esthétique des comédies américaines et des albums enregistrés avec un big band par Ella Fitzgerald, « Ella Wishes You A swinging Christmas » (Verve) en 1960 et Diana Krall, « Christmas Songs » (Verve) en 2005. Avec éclat et énergie, l’orchestre accompagne les voix de Célia Kameni et de Pablo Campos.

En ouverture Let it Snow ! fait entendre la voix cajoleuse de Pablo Campos qui va restituer ensuite les paroles chargées d’humour de la chanson ‘Zat you Santa Claus ? Sur Frosty the Snowman le chanteur incarne un Père Noël que la fonte des neiges oblige à revenir chaque année. Relayée par les courts sol du trombone, de l’alto et les accords percutants des cuivres, sa voix de crooner bluesy se fait séductrice sur Far Away Christmas Blue. Il use de charme et d’humour sur la chanson de Bessie Smith, At The Christmas Ball, évocatrice des débuts du jazz à la Nouvelle-Orléans.

De son côté, Célia Kameni captive l’oreille de sa voix de mezzo voilée et sensuelle sur la mélodie de Christmas Song où elle évoque quelque peu Billie Holiday. On se laisse séduire par son chant aux accents soul sur la composition de John Legend, No Place Like Home dans lequel le pianiste Fred Nardin prend un court solo au Fender Rhodes. Avec emphase, la chanteuse invite au recueillement sur It Came Upon the Midnight Clear, un cantique traditionnel qui permet d’apprécier une improvisation ciselée du pianiste et un solo incisif de la trompette de David Enhco. De son timbre frais et quasi juvénile, Célia Kameni swingue avec souplesse sur un morceau immortalisé par Ella Fitzgerald, Santa Claus Got Stuck In My Chimney où le ténor de Jon Boutellier prend une improvisation virile.

Calinée par les spirales de notes du ténor d’Eric Prost, elle change encore de registre. Avec délicatesse et en français, elle chuchote le chant traditionnel Douce Nuit alors que le solo percussif de batterie de Romain Sarron conclut la mélodie superbement orchestrée par le big band. L’album se termine par l’incontournable Jingle Bells qui réunit les deux vocalistes. Un superbe arrangement et des riffs exubérants évoquent l’orchestre de Count Basie. On se régale de la joute explosive des saxophones et d’un solo fort efficace de la contrebasse de Patrick Maradan.

The Amazing Keystone Big Band, Célia Kaméni et Pablo Campos entraînent les 12 titres de l’album « Christmas Celebration » sur la piste de danse. Un album festif qui chante Noël avec une sage retenue… vive le vent et joyeux Noël !

« First Noël »

Sur « First Noël » sorti le 05 novembre 2022 sous le label Mi’ster, Ibrahim Maalouf réinterprète 25 des plus grands classiques de Noël auxquels s’ajoutent trois titres inédits composés par le trompettiste. Pour l’occasion, il s’est entouré de trois fidèles amis et collaborateurs, le guitariste François Delporte, le pianiste Frank Woeste et de huit choristes dirigées par la cheffe de choeur Sofi Jeannin.

pour Noël visuel de l'album First Noël d'Ibrahim MaaloufTrompette, guitare et piano ont été captés en 2021 aux Studios Babel (Montreuil, France) par Vincent Joinville et Oscar Ferran alors que les chœurs ont été enregistrés à l’Église Saint-Julien-Le-Pauvre (Paris, France) par Oscar Ferran. Cette église, la plus vieille de Paris représente un lieu important pour le trompettiste. En effet, son père y a été sacristain dans les années 60, le musicien s’y est fiancé puis marié et c’est là qu’ont été célébrées les obsèques de sa grand-mère Odette et sa tante Hind.

Un lieu riche en symboles pour le musicien qui a souhaité « inscrire dans le temps [s]a version de ces grands classiques de Noël, à la fois en leur donnant une dimension moins enfantine et plus musicale, plus spirituelle aussi, mais tout en préservant leur nécessaire et subtile fragilité de musiques pour enfants ou de grands classiques mondialement connus et chantés. »
Ibrahim a souhaité que « First Noël » soit « un album pour tous les âges ». Il l’a réalisé pour son tout jeune fils Nael pour qui le Noël 2021 sera son tout premier Noël, ainsi que pour sa grand-mère Odette décédée cette année à l’âge de 99 ans. Un siècle les séparait, « un siècle de Noëls qui traversent le temps, les tempêtes, les guerres, les cataclysmes, mais un siècle de mélodies magnifiques et inoubliables qui embellissent nos vies depuis notre plus jeune âge »

Ibrahim Maalouf a conçu « First Noël » comme un album sans paroles où sa trompette chante littéralement. Sur cet album point de voix de crooner ni d’arrangements hollywoodiens. Sobrement jouée par les instruments et portée par la musique des voix, la mélodie occupe la place essentielle

Si Holly Jolly Christmas, Jingle Bell, Let it Snow et Santa Claus is coming to town respirent la joie, les deux versions de l’Ave Maria, celui de Gounod et celui de Schubert sont porteurs d’une douce mélancolie nimbée de spiritualité. Généreuse et brillante, la sonorité de la trompette évoque celle de Maurice André. Elle chante et baigne l’oreille dans une atmosphère angélique sur Silent Night et teinte de féérie la version planante de What a Wonderful World.

Magiques et délicats, Petit Papa Noël et Mon Beau Sapin devraient faire briller des paillettes dans les yeux des petits enfants et générer de belles émotions dans le coeur des plus grands.

Qu’importent la langue et la culture de celles et ceux qui écoutent les 28 titres de l’album, Ibrahim Maalouf et les musiques apaisantes de « First Noël » invitent au rêve et s’adressent à tous, petits ou grands, d’ici ou d’ailleurs.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

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En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

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2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

Lyrisme et élégance

Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

Après deux albums enregistrés chez Laborie Jazz, « Crossing My Bridge » et « Dün », le pianiste compositeur et arrangeur Murat Öztürk présente « Aïna » (Mözarts/Musea Records). Enregistré en avril 2021 au studio Downtown, à Strasbourg, l’opus est sorti le 03 décembre 2022.

« Aïna » permet d’apprécier le jeu raffiné du pianiste dont l’écriture révèle la sensibilité harmonique et le goût pour les mélodies captivantes et sophistiquées. Son phrasé délicat fait alterner minimalisme et lyrisme avec des ruptures de rythmes opérées en souplesse. Soutenu par une rythmique inspirée, Murat Öztürk fait respirer la musique.

Murat Öztürk

Né en Lorraine d’un père turc et d’une mère italienne, Murat Öztürk s’est immergé dans une culture européenne très large. C’est d’abord en autodidacte que Murat Öztürk étudie le piano. Son éclectisme culturel a favorisé la diversification de ses expériences (rock, salsa, composition de « jingles », pubs radio). A 19 ans, il découvre le jazz au détour des disques de Bill Evans, Oscar Peterson, Keith Jarrett …

Après un premier disque avec le saxophoniste Laurent Gianez, « Back Home » et ses premiers concerts dans les clubs de jazz, il ressent le besoin d’approfondir cette musique et suit des cours d’un an à la Bill Evans Piano Academy de Paris où il rencontre Bernard Maury, Michel Petrucciani ou encore Clare Fisher.

Il obtient le premier prix du concours musical de France dans la catégorie « Piano Jazz Solo » en janvier 2001 et est finaliste du premier « Concours du jeune compositeur de musique de film de Lunéville sur plus de quarante-cinq concurrents, en février de la même année. En 2002, il sort un premier album en trio « Soyle » où il présente ses propres compositions. Il auto-produit ensuite « Candies » (2005) sur son propre Label Hemiola Music.

En 2008, il reçoit le prix de la « Meilleure musique originale » par l’Union Méditerranéenne de Cinéma et Vidéo pour le film « La Promesse » réalisé par Jacques Roure.

Il faut attendre la rencontre avec le Label Laborie Jazz pour que l’artiste soit plus visible dans le monde du jazz avec la sortie de « Crossing My Bridge » (2009) gravé en quartet avec Gautier Laurent (contrebasse), Oliver Strauch (batterie), Jean Pascal Boffo (guitare) puis « Dün » (2014) enregistré avec Vincent Mondy (clarinette), Murad Ferhad Yegül (flûte neÿ), Sébastien Farge (accordéon), Bruno Schorp (contrebasse) et Zohar Fresco (percussions).

En 2021, Murat Öztürk choisit la formule du classique trio piano-contrebasse-batterie pour enregistrer « Aïna » avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon.

« Aïna »

Avec sensibilité et émotion, Murat Öztürk livre dix petites histoires. Ses compositions génèrent des climats crépusculaires, sereins et intimes. Son toucher délicat brosse des ambiances parfois mélancoliques parfois romantiques. Les notes du piano paraissent suspendues et convoquent parfois le fantôme de Satie.

visuel de l'album Aïna de Murat ÖztürkSur le titre d’ouverture, Spirales, le toucher subtil du pianiste combine une attaque incisive à un swing délicat et un éventail harmonique qui dotent ce morceau d’une atmosphère nocturne envoutante. Le jeu du leader est porté par une magistrale section rythmique.

A l’écoute de Travelling, on se laisse captiver par l’audace et la magie de trois atmosphères rythmiques qui se succèdent avec bonheur. Sur Intérieur Nuit, le trio ouvre les portes d’un voyage intérieur riche en émotions.

Sur le dernier titre du répertoire, le silence s’invite au cœur du trio. L’archet de la contrebasse et le piano étirent la mélodie de Call and Response par des effleurements comme des caresses ponctuées par les roulements raffinés des mailloches.

« Aïna », un disque à glisser sous le sapin de Noël pour tous ceux qui aiment le jazz… et pour les autres aussi !

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

« Split Feelings » & « Explorers »

​Riche en surprises, l’année 2021 a permis de se régaler de la musique d’artistes déjà reconnus et d’autres plus récemment révélés. « Jazz sous le sapin#2 » met en avant deux albums qui interpellent par leur singularité. « Split Feelings » du Sébastien Joulie Group et « Explorers » d’Alexis Valet. Ils allient modernité et tradition et contribuent à diversifier les couleurs du jazz. A découvrir sans tarder et à partager largement.

A la fois ancrés dans la tradition et inscrits dans le jazz d’aujourd’hui, « Split Feelings » (Fresh Sound New Talent/Socadisc) & « Explorer » (jazz&people/PIAS) se distinguent par leur écriture très personnelle et par la force de leur propos. A la tête de son quintet, le guitariste Sébastien Joulie confirme la qualité de son jazz énergique et inventif. En trio, le vibraphoniste Alexis Valet invite deux pointures du jazz international et avec eux propose un jazz lumineux et inventif.

Un autre point commun relie les deux albums qui incluent une composition de Wayne Shorter à leur répertoire.

« Split Feelings »

Après « Green Waves » (2014) puis « Résilience » (2017), deux albums parus chez Fresh Sound New Talent, le guitariste, compositeur, arrangeur, Sébastien Joulie a sorti « Split Feelings », son troisième opus sous label barcelonais de Jordi Pujol. L’album enregistré par le Sebastien Joulie Group en octobre 2020 aux Studios de l’Hacienda (Château de Sainte Colombe) est sorti le 10 octobre 2021.2021 Jazz sous le sapin#2 Visuel de l'album Split Feelings de Sébastien Joulie

Aux côtés du guitariste leader, se retrouve le trio déjà présent sur « Resilience » avec Stephan Moutot (saxophones tenor & soprano), compagnon avec lequel il a étudié à la New School University de New York (devenue la School of Jazz and Contemporary Music) et l’énergique rythmique constituée de François-Régis Gallix (contrebasse) et Charles Clayette (batterie). Au piano et fender Rhodes, exit Pierre de Bethman, bienvenue à Étienne Déconfin.

Sébastien Joulie a composé quatre titres de l’album où chaque note semble avoir sa place et prendre tout son sens. Il a par ailleurs conçu les arrangements des autres morceaux. Ces derniers font des escales sur le littoral du jazz de Wayne Shorter, Dance Cadaverous, sur les rivages classiques de compositeur d’hier et d’aujourd’hui, Claude Debussy, Danseuses de Delphes/Épilogue et Leo Brouwer, Étude IV, avec pour finir un crochet du côté du rock de Jimmy Hendrix, Fire.

Tout au long des plages on demeure saisi par l’aisance des solistes qui exposent les thèmes avec fluidité, par leur cohésion harmonique et les improvisations de haut vol du saxophoniste, du pianiste et du guitariste qui contribuent à donner une dimension organique au jazz du Sébastien Joulie Group.

Sébastien Joulie se signale par un jeu de guitare dont la structure allie énergie et précision. Son phrasé limpide, sensible et subtil révèle un mélodiste raffiné, dans la lignée d’un Jim Hall pour la sensibilité ou d’un Peter Bernstein pour la fraicheur et la spontanéité. Le jeu fluide et groovy du guitariste s’écoule avec naturel et n’accable pas l’écoute par l’utilisation exubérante de patterns ou des plans trop prévisibles, Danseuses de Delphes/Épilogue… ça coule de source. Ses solos séduisent par leur éloquence singulière, Split Feelings, I Know the One.

Sur Cold P, le jeu inspiré et effervescent du pianiste Étienne Déconfin dessine des envolées débordantes de swing qui stimulent l’attention. Plus loin, le piano génère sérénité et lyrisme au fil de I Know the One. Alors que la section rythmique pulse à plein régime sur le thème hendrixien Fire, on est conquis par l’improvisation funky du Fender-Rhodes. Saxophoniste ténor à la sonorité puissante, Stephan Moutot se fait lyrique et ses improvisations saisissantes de liberté sonnent avec force sur Flack out où il s’exprime avec vivacité voire même avec frénésie. Son jeu développe une énergie sans violence et sa sonorité percutante sait se parer de souplesse. Il se fait mélancolique et charmeur sur Split Feelings. Au soprano, son jeu alerte sur I Know the One devient harmonieux et se pare de langueur sur Danseuses de Delphes/Épilogue. Très symbiotique, la section rythmique laisse percevoir une force tranquille dont l’énergie stimule les solistes et les poussent à se dépasser.

D’un bout à l’autre de « Split Feelings », la musique du Sébastien Joulie Group se pare d’audace et d’inventivité. Huit plages où modernité, musicalité, énergie et audace coexistent avec bonheur.

Pour écouter Sébastien Joulie Group, rendez-vous à 20h30 le dimanche 19 décembre 2021  à Saoû au restaurant « L’Oiseau sur sa branche » dans le cadre des soirées « Lune pleine de jazz ».

« Explorers »

2021 Jazz sous le sapin#2 visuel de l'album Explorers du vibraphoniste Alexis ValletAlexis Valet fait revenir le vibraphone sur le devant de la scène. Entouré du contrebassiste Lucca Fattorini et du batteur Antoine Paganotti, le vibraphoniste et compositeur propose son deuxième disque, « Explorers » (jazz&people/PIAS).

A son projet il a associé deux pointures du jazz européen, le pianiste Bojan Z natif de Belgrade et le saxophoniste altiste néerlandais Ben van Gelde.

Enregistré les 16 et 17 janvier 2021 au Studio Libretto en région parisienne par Erwan Boulay, l’album est sorti le 05 novembre 2021.

A la tête de son trio et avec ses invités, Alexis Valet explore les territoires d’un jazz contemporain captivant et inspiré où mélodies soignées et chatoyantes harmonies se côtoient dans un environnement rythmique inventif. Sans céder à la facilité, il propose un jazz lumineux dont la beauté des arrangements, la variété des formats et la richesse des interactions accrochent l’oreille.

Si Alexis Valet se révèle être un vibraphoniste inventif, brillant, original et sensible, il est aussi un compositeur prometteur. Il a en effet a écrit huit des onze titres de l’album. Riches et complexes, ses compositions poussent les improvisateurs à explorer des combinaisons harmoniques inédites et à proposer des variations infinies. Trois autres thèmes complètent le répertoire, Dixie’s Dilemma de Warne Marsh, Fall de Wayne Shorter et Dr. Jackle de Jackie McLean.

Quatre morceaux captés en trio, Casual Polyglot, Plaza de la Alfalfa, Dixie’s Dilemma et Voyagers I permettent de capter la magie et la cohérence du trio vibraphone-contrebasse-batterie.

Sur L’Île aux fleurs, pianiste et vibraphoniste déploient un jeu dense et éclatant. Le contraste entre le jeu percussif de la main gauche du pianiste et la grande fluidité de sa main droite apporte une sorte de dramatisation à Fall, la composition de Wayne Shorter.

Gravés en quintet, Explorers et Hats and Cards éblouissent par la qualité des interactions établies entre le pianiste et l’altiste qui s’expriment en parfaite osmose. Ancré dans la tradition du jazz, le saxophone alto de Ben van Gelder brille par son lyrisme, son énergie mais aussi par sa grâce évocatrice de la sonorité de Paul Desmond et de l’exigence du phrasé de Lee Konitz.

Tout au long de l’album « Explorer », le jeu du vibraphoniste Alexis Valet éblouit par son énergie lumineuse. Elle flotte au-dessus d’arrangements luxuriants qui installent des ambiances musicales aux nuances multiples.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

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Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

« Zyriab 6.7 » & « Le Souffle des Cordes »

« Jazz sous le sapin#1 » présente deux albums qui invitent au voyage. « Zyriab 6.7 » de Juan Carmona retrace celui du musicien et poète Zyriab alors que « Le Souffle des Cordes » de Renaud Garcia-Fons navigue entre Orient et Occident. Retour à la tradition pour le guitariste et escapade au cœur de traditions différentes pour le contrebassiste. L’occasion pour l’oreille de découvrir de superbes paysages musicaux.

En cette fin d’année 2021, les six cordes de la guitare flamenca de Juan Carmona et les cinq cordes de la contrebasse de Renaud Garcia-Fons invitent au dépaysement. Avec « Zyriab 6.7 », le guitariste propose un périple musical où son flamenco suit les traces du poète et musicien Zyriab. À la tête d’un octet de cordes, le contrebassiste parcourt les traditions de la grande méditerranée sur « Le Souffle des Cordes ».

« Zyriab 6.7 »

Sur « Zyriab 6.7 » (Nomad Kultur/L’Autre Distribution) sorti le 12 novembre 2021, le guitariste Juan Carmona retrace le voyage du musicien et poète Zyriab considéré comme l’inventeur de la musique arabo-andalouse et des noubat. Celui qui a ajouté la cinquième corde sur le oud fut aussi astronome et géographe au XIème siècle. Il a parcouru 6.743 kilomètres de Bagdad à Cordoue, avec des escales tout au long de la méditerranée, d’oasis en caravansérails. Chacun des onze titres de « Zyriab 6.7 » est l’occasion pour le guitariste d’inviter un.e artiste emblématique des pays où Zyriab a fait escale, Ibrahim Maalouf (Liban), Wissam Joubran (Palestine), Naseer Shamma (Irak), Duquende, Dorantes et El Pele (Espagne), Ptit Moh et Youba Adjrad (Algérie), Rachid Zeroual (Maroc) et Bijan Chemirani (Iran).

« Zyriab 6.7 » marque pour le guitariste, un retour à la tradition flamenca. Juan Carmona a en effet consacré 5 ans de travail pour réaliser son douzième album. Il s’est beaucoup investi comme compositeur puisque, hormis le titre de Rachid Taha, Mundo Ideal - Ya Araih Ouine Amsafer Tr, les dix autres pièces sont de sa plume. Autour de lui, le guitariste, par ailleurs directeur artistique du festival » Les Nuits Flamencas d’Aubagne », a réuni les voix de Piculabe et Ana Polanco, le piano de Smail Benhouhou, la flûte de Rachid Zeroual, les percussions flamencas de Ana Carrasco et Isidro et les percussions orientales de Youcef Grim.

On aurait pu s’attendre à découvrir des ambiances aussi différentes que celles des musiques des pays traversés mais à l’écoute de « Zyriab 6.7 », il n’en est rien. L’album restitue les vibrations musicales d’un univers homogène, comme si Juan Carmona avait gommé les frontières des pays et fédéré, fusionné leurs cultures respectives, opérant ainsi un syncrétisme entre les traditions pour créer une musique multiculturelle.

De Llave de tu corazon se dégage un enthousiasme collectif. Si le chant profond de El Pele confine presque au tragique, le jeu de Juan Carmona est imprégné du duende, le spleen du Flamenco alors qu’une espérance joyeuse émane des Istanbul Strings. Certes la virtuosité du guitariste est éblouissante d’un bout à l’autre de l’album mais son jeu est aussi porteur d’une sensibilité à fleur de peau et d’une profonde force spirituelle. Cette dernière se trouve renforcée par le chant presque religieux de Duquende qui célèbre la liturgie flamenca sur Agua Dorada, soutenu par le style enflammé et virtuose de la guitare et les envolées flamboyantes de la trompette.

Au fil des onze titres de « Zyriab 6.7 » le flamenco résonne sous ses meilleurs atours, interprété par les artistes virtuoses et sensibles réunis autour de Juan Carmona. Une odyssée musicale qui célèbre la philosophie du voyage et la modernité du flamenco communes à Zyriab et Carmona. Solea, buleria, seguiriya, guajira, rhumba catalane… palmas, claquettes, castagnettes, cajon, percussions… voix et guitares, oud, flûte, trompette et piano… un régal musical à savourer sans réserve.

« Le Souffle des Cordes »

Sur « Le Souffle des Cordes » (E-motiv/L’Autre Distribution), sorti le 12 novembre 2021, Renaud Garcia-Fons va plus loin dans la rencontre des instruments classiques et traditionnels. Sans se départir de sa virtuosité habituelle ni de sa sensibilité, le contrebassiste unit les musiques des continents. Dans un projet « crossover » où se mêlent composition et improvisation, le leader réunit des instruments à cordes issus de différentes régions du monde. Autour de lui se retrouvent le musicien turc Derya Türkan (kemençe), le joueur albanais Serkan Halili (kanoun), le guitariste Kiko Ruiz (guitare flamenca) et un quatuor à cordes constitué de membres de l’orchestre philharmonique de Radio France, Florent Brannens (violon), Amandine Ley (violon), Aurélia Souvignet-Kowalski (alto), Nicolas Saint-Yves (violoncelle).

Intrépide explorateur des musiques du monde, Renaud Garcia-Fons manifeste une fois de plus son intérêt vis à vis des traditions musicales qui fondent le socle de son univers singulier. Composé par le contrebassiste, le répertoire de l’album est issu d’une véritable démarche d’écriture, qui respecte l’authenticité du jeu, du style et la culture de ces instruments de traditions différentes.

Si Derya Turkan et Serkan Halili représentent les musiques ottomanes et moyen-orientales, Kiko Ruiz et sa guitare flamenca instillent le lyrisme du flamenco et la ferveur de ses rythmes. Le quatuor à cordes structure l’ensemble du répertoire et apporte la rigueur de la musique de chambre. Les différents modes de jeu et les sonorités multiples de la contrebasse à cinq cordes de Renaud Garcia-Fons opèrent le trait d’union entre les différents univers, entre musique écrite et musique improvisée.

Chacune des douze compositions conte une histoire et entraîne l’oreille dans un monde imaginaire où la musique circule entre les cultures d’hier et aujourd’hui. « Le Souffle des Cordes » invite à découvrir les espaces musicaux virevoltants de Animame ! et Mamamouchi. L’album propose aussi de s’immerger dans les ambiances méditatives de Prélude du Souffle des Cordes, dans les atmosphères poétiques subtiles du titre Le Souffle des Cordes et convie à se réjouir à l’écoute de joyeux rythmes dansants comme Rock my Strings et Le Bal des Haftans.

« Le Souffle des Cordes » célèbre le partage et l’échange entre des instruments issus de différentes cultures dont l’album abolit les frontières. Dans une parfaite alchimie, se succèdent les climats musicaux. De l’Extrême Orient à l’Afrique en passant par l’Espagne se croisent ambiances baroques, musiques ottomanes, flamenco, échos chambristes et jazz. Comme le fait observer le contrebassiste Henri Texier sur le livret de l’album, la musique de Renaud Garcia-Fons pulse d’un « swing intense » sans omettre de concilier musicalité, virtuosité, sensibilité et énergie. L’opus a été récompensé du Grand Prix SACEM du Jazz.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

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En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

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Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Hommage à la musique de Gato Barbieri

Avec « Ojos De Gato », Giovanni Guidi rend hommage à Gato Barbieri. Dans l’esprit du grand saxophoniste argentin, l’album du pianiste italien propose un voyage dont les escales musicales évoquent de grandes cités urbaines mais aussi le cinéma de Bertolucci et Pasolini et la musique de Franco D’Andrea et Enrico Rava, Don Cherry et Aldo Romano. Onze titres dont les climats évoluent entre délicatesse et tumulte.

Cinquième album de Giovanni Guidi sous le label romain CAM Jazz, « Ojos De Gato » propose onze nouvelles compositions du pianiste italien. Quarante ans après la publication de « The Third World » (1970) du grand saxophoniste argentin Gato Barbieri (1932-2016), le pianiste italien lui rend hommage avec un ensemble fougueux qui réunit James Brandon Lewis (saxophone ténor), Gianluca Petrella (trombone), Brandon Lopez (contrebasse), Chad Taylor (batterie) et Francisco Mela (batterie, percussions).visuel de l'album Ojos De Gato de Giovanni Guidi

Si des réminiscences explicites de Gato Barbieri sont perceptibles dans les titres Latino America, Buenos Aires, Ernesto, Roma 1962 et Manhattan, la musique de Giovanni Guidi transgresse la forme du jazz des origines. Ainsi, le compositeur et pianiste italien marque son indépendance vis à vis des règles du passé en inventant d’autres formes d’expression, plus modernes et plus personnelles. A travers les onze titres de « Ojos De Gato », Giovanni Guidi propose un hommage sincère à Leandro Barbieri (1932-2016), dit « Gato » qui, avec sa musique et la sonorité unique de son saxophone ténor, a soutenu la lutte du peuple argentin en souffrance.

L’album

Enregistré en février 2020, sous la supervision du producteur de musique Ermanno Basso, par David Stoller au Samurai Hotel Recording Studio à Astoria de New-York, « Ojos De Gato » a été mixé et masterisé en avril 2021 par Francesco Blasig au East Land Recording Studio à Cormons (GO) en Italie.

Gravée après les premiers épisodes de la pandémie qui a touché le monde, la musique de « Ojos De Gato » témoigne donc de la force qu’elle possède en elle, celle qui lui a permis de s’exprimer dans un contexte pourtant peu favorable à l’expression artistique.

Les musiciens

Le très créatif pianiste Giovanni Guidi est né en 1985 à Foligno, non loin de Pérouse en Italie. A 12 ans, il commence à étudier le piano, lors d’un stage d’été à l’École de Musique de Siena, où il attire déjà l’attention du trompettiste Enrico Rava. Il a commencé sa carrière internationale en accompagnant le trompettiste qu’il rejoint en 2002, à l’âge de seulement 17 ans. Ainsi, il participe au groupe « Rava under 21 » et puis au « Rava New Generation ». Il a ensuite enregistré avec lui en 2011 sur « Tribe » (ECM) au sein du Rava Quintet et en 2012 sur « On The dance Floor » (ECM), en compagnie du groupe Parco della Musica Jazz Lab. Parallèlement à sa collaboration avec Enricon Rava, il joue dans le quartet de Mauro Negri, Le Cosmic Music Orchestra de Gianluca Petrella et avec le trio de Fabrizio Sferra.

Outre ces expériences enrichissantes il creuse parallèlement son propre sillon.

Giovanni Guidi Giovanni Guidi présente Ojos De Gato

Giovanni Guidi©Agustin Cornej

En 2007, il remporte le Prix des Critiques du magazine Musica Jazz dans la catégorie « Jeune Talent ». Après avoir enregistré en trio « Tomorrow Never Knows » (2006) sous le label japonais Venus, il grave quatre albums sous son propre nom pour Cam Jazz. « Indian Summer » (2007) enregistré en quartet, « The House Behind This One » (2008), « The Unknown Rebel Band » (2009) qui évoque les débuts du Liberation Music Orchestra et « We Don’t Live Here) Anymore » en 2011 où il joue avec le contrebassiste Thomas Morgan. Le pianiste se produit aussi dans de nombreux festivals, Umbria jazz, Vigo, Zurich, Stavanger, Fandango Jazz et North Sea jazz Festival.

Repéré par Manfreid Eicher, Giovanni Guidi sort un premier album en trio en tant que leader chez ECM en 2013, « City of Broken Dreams ». Il continue avec le même trio constitué de Thomas Morgan (contrebasse) et João Lobo (batterie) et en 2015 publie « This is the Day » (ECM). On l’a aussi remarqué en 2016 aux côtés de Gianluca Petrella, Gerald Cleaver et Louis Sclavis, sur « Ida Lupino », nommé album jazz de l’année dans Musica Jazz. En 2017, il participe à la tournée 2017 du quintet d’Enrico Rava & Tomasz Stanko. C’est dans le courant de cette même année 2017 qu’il remporte le prix du meilleur album italien auprès d’un jury de 60 critiques et journalistes de jazz.

En mars 2019, il sort « Avec Le Temps »(ECM/Universal), enregistré aux Studios La Buissonne à Pernes-les-Fontaines en novembre 2017 et produit par Manfred Eicher.

Ainsi, au fil des années, le talentueux pianiste a confirmé ses qualités et mené sa carrière en gardant l’esprit ouvert sur le monde. Sur les onze titres de son dernier album « Ojos De Gato » (CAM Jazz), Giovanni Guidi dirige un quintet de talentueux musiciens, le saxophoniste ténor James Brandon Lewis au jeu puissant et enflammé et à la sonorité poignante, le tromboniste Gianluca Petrella à l’expression aussi ludique qu’accrocheuse, le bouillonnant contrebassiste Brandon Lopez au jeu physique et puissant, le batteur Chad Taylor au tempo toujours précis et partenaire de James Brandon Lewis sur « Live in Willisau » (2020) et le batteur Francisco Mela, expert en percussions latines.

De plage en plage

L’album « Ojos De Gato » ouvre avec Revolución qui démarre en force alors qu’un riff de piano soutient un chant révolutionnaire joué avec spiritualité par les soufflants. Chargé de passion, le ténor rappelle le timbre de Gato Barbieri. Entre défi et chagrin, son jeu véhément proche du cri croise celui du trombone à la puissance peu banale. Le piano fouette les accords renforçant ainsi l’intensité du morceau qui s’élève telle une prière incantatoire jouée par une fanfare aux accents lancinants.

Sur Latino America, on perçoit une inspiration en ligne directe avec les deux disques de « Latino America » de Gato Barbieri. Les soufflants expriment à la fois joie et tristesse et la sonorité écorchée du ténor fait merveille. Buenos Aires résonne comme une complainte mélancolique. Le solo du rutilant trombone resplendit d’audace alors que l’impétueux ténor crache de sulfureuses grappes de notes. Le morceau se termine par la longue progression des percussions et de la batterie qui referment la procession.

Sur un tempo de rumba, le ténor chante avec passion le thème de Ernesto, une ballade au climat nostalgique. Empreinte d’une grande force émotionnelle, l’expression du saxophone possède une sorte de dimension mystique que soutiennent les accords lumineux du piano et le contrechant du trombone.

Dédié au père du pianiste et à Gato Barbieri, Padres (A Papà e Gato) ouvre par les arpèges du piano d’une tonalité fort sentimentale. Le titre résonne comme un « hymne » poignant où les deux soufflants dialoguent avec gravité et force, soutenus par le piano et une section rythmique au jeu bouillonnant. Le climat sonore évoque la musique du Liberation Music Orchestral de Charlie Haden. Manhattan (A Carla e Dollar) fait référence aux collaborations de Gato Barbieri avec Dollar Brand et Carla Bley. Après une introduction très free du groupe dont les expressions sont proches du chaos, trombone, piano et ténor distillent un climat sonore apaisé voire évanescent.

La superbe mélodie de Roma 1962 (A Enrico e Franco) évoque les années de la Dolce Vita durant lesquelles Gato Barbieri jouait avec Enrico Rava et Franco D’Andrea (1962). Un dialogue à trois voix se tisse entre piano, trombone et ténor.

Plus loin, c’est une expression musicale très libre qui caractérise les échanges des protagonistes sur Paris Last dont certains passages confinent à la furie. Café Montmartre (A Aldo e Don) swingue quant à lui dans un style be-bop mais s’octroie aussi une grande proximité avec l’esthétique du free jazz. La sonorité du ténor évoque celle de Gato Barbieri, lorsque son saxophone croisait les notes avec le cornet de Don Cherry et la batterie d’Aldo Romano, comme sur « Togetherness » (1974).

Sur Laura, un morceau au format très court, le piano simplement accompagné d’une batterie fort discrète, s’exprime avec un lyrisme qui frise le romantisme. Un moment étonnant. L’album se termine avec le morceau Ojos De Gato (a Christian). Une chanson joyeuse jouée par les soufflants qui semblent s’amuser avec la section rythmique, dans une ambiance sereine.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

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En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Incantation lyrique et énergique

​Ambitieux projet que celui de Christophe Dal Sasso. A la tête d’un big band rehaussé d’un tambour gwo-ka, il revisite « Africa/Brass », l’album de John Coltrane sorti soixante ans plus tôt. Sur le double opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited », le big band restitue à la musique la puissance spirituelle et humaniste de Coltrane. Servie par des solistes inspirés, la suite musicale somptueuse résonne comme une incantation lyrique autant qu’énergique.

Sorti le 16 novembre 2021, l’opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » (jazz&people/PIAS) a été enregistré live, entre les deux confinements de 2020, le 11 septembre 2020 à la Grande Halle de La Villette (Paris) dans le cadre de la 18ème édition du festival « Jazz à La Villette ». Le double album reprend les trois titres de l’album vinyle original de Coltrane, « Africa/Brass », le premier que le saxophoniste ait enregistré pour le label Impulse ! et le seul qu’il n’ait jamais gravé en big band.

En 1961, sur des arrangements d’Eric Dolphy et de McCoy Tyner, John Coltrane a enregistré « Africa/Brass » avec Eric Dolphy, McCoy Tyner, Elvin Jones, les deux contrebassistes, Arthur Davis et Reginald D. Workman et une section de cuivres parmi lesquels Booker Little (trompette) et Freddie Hubbard (trompette). Cet album rend hommage à l’Afrique.

En revisitant « Africa/Brass », Christophe Dal Sasso poursuit son exploration de la musique de Coltrane après son ambitieuse relecture orchestrale des quatre mouvements de la suite originale « A Love Supreme » de Coltrane. Cette fois encore, c’est à son éblouissant big band, élu « Groupe de l’année » aux Victoires du Jazz en 2020, qu’il confie ses arrangements des huit titres de son double album « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited ».

« John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Les huit pièces du double album ont été arrangées par Christophe Dal Sasso. Il en a confié l’interprétation au big band qu’il dirige et dans lequel il tient le pupitre de flûte. Cet orchestre réunit quelques-uns des plus talentueux musicien.ne.s de jazz français, Julien Alour et Quentin Ghomari aux trompettes, Jerry Edwards et Daniel Zimmermann aux trombones, Dominique Mandin au saxophone alto et à la flûte, Thomas Savy à la clarinette basse et au saxophone baryton, Pierre de Bethmann au piano, Manu Marches à la contrebasse, Karl Jannuska à la batterie et Andy Berald-Catelo au tambour gwo-ka et les trois solistes impériaux que sont Géraldine Laurent au saxophone alto, Sophie Alour au saxophone ténor et David El-Malek au saxophone ténor.

En plus de Greensleeves, Blues Minor et Africa, les trois titres de l’album « Africa/Brass », le répertoire de « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » intègre Tunji, Liberia et Naima, trois compositions de Coltrane, ainsi qu’un traditionnel, Song of the Underground Railroad et You Don’t Know What Love Is, une composition de Gene de Paul et Don Raye.

De plage en plage

Le premier disque ouvre avec Tunji, dédié au percussionniste nigérian Babatunde Olatunji. Après une introduction qui sonne comme une psalmodie spirituelle au-dessus des percussions, le saxophoniste David El-Malek s’engage avec conviction dans un solo dont le tissu sonore gagne en épaisseur et en dynamisme au fil des mesures, porté par la pulsation hypnotisante de la batterie et du tambour gwo-ka. Du ténor émergent de fascinantes coulées de notes effervescentes. Greensleeves débute ensuite par une introduction lumineuse du big band, avant que le souffle de Sophie Alour ne s’élève. Elle insuffle un lyrisme frémissant à son ténor, prend des risques et développe un chorus dense qui confine presqu’à l’extase. L’improvisation de Pierre de Bethmann bouscule le tempo et transcende le genre modal du thème qu’il réveille de ses variations personnelles inspirées.

Plus loin, c’est un solo de Karl Jannuska qui introduit Blues Minor. L’orchestre déroule ensuite le thème au fil d’arrangements somptueux. La première improvisation revient à Géraldine Laurent dont le souffle impétueux fait jaillir les notes de son alto, comme des diamants chargés d’émotion. Le baryton de Thomas Savy prend le relais avec une fougue pleine d’éclat. Après une introduction majestueuse de la contrebasse de Manuel Marches et les arrangements rutilants du big band sur Africa, on retrouve le phrasé brûlant et virtuose de David El-Malek qui renouvelle le style coltranien à sa manière. Le flot incessant de notes de son ténor génère une transe spirituelle obsédante. Par son originalité, le solo du pianiste tranche avec la frénésie du ténor et apporte une fraîcheur ressourçante.

Sur Liberia, première plage du second album, l’alto de Géraldine Laurent expose le thème avec profondeur sur les arrangements ciselés de l’orchestre. Son improvisation permet d’apprécier la puissance de sa sonorité et son jeu véloce dont la modernité s’inscrit tout à fait dans la tradition coltranienne. Avec fougue, elle développe des phrasés coupants sur une tessiture très étendue. L’improvisation croisée de la batterie et du tambour gwo-ka évoquent les rythmiques africaines.

C’est ensuite avec lyrisme que le ténor de Sophie Alour débute You Don’t Know What love is. Sur cette ballade qu’aimait jouer Coltrane, la saxophoniste s’exprime avec une suavité toute lestérienne. Avec lyrisme, elle narre une histoire musicale, véritable concentré d’émotions.

Le big band expose ensuite le thème de Song of the Underground Railroad avant que le ténor de David El-Malek ne s’impose magistralement, poussé au dépassement par l’accompagnement foudroyant de la contrebasse et de la batterie. Sur ce tempo vif, le saxophone ardent livre une lutte sans merci avec la batterie. La voix du ténor s’affole, s’éraille dans les aigus, hurle et souffle jusqu’au paroxysme, jusqu’à la transe et la reprise de l’orchestre rutilante.

L’album se termine par une version d’une élégance rare de la célèbre composition de Coltrane, Naima. Sur ce rappel, le piano tisse une variation méditative qui flotte en lévitation. Le ténor de David El-Malek tente de s’élever au-dessus de la mélodie. De son solo impérial se dégage une impression de sérénité et les arrangements joués par le big band contribuent à accentuer plus encore le caractère contemplatif et paisible de ce morceau.

Le fougueux Dal Sasso Big Band fait vibrer la musique de « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » avec une rare intensité. Les couleurs musicales chatoyantes se parent de lyrisme autant que d’élégance. Certes l’énergie est au rendez-vous, mais la subtilité des arrangements et la combinaison habile des instruments à vent contribuent à faire de cet album une réussite incontestable qui concilie puissance et raffinement. Sa force incantatoire est à la mesure de sa charge émotionnelle.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

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Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

41ème édition du 29 juin au 13 juillet 2022

Le mardi 23 novembre 2021, les organisateurs du Festival Jazz à Vienne ont dévoilé l’affiche de l’édition 2022 proposée par la dessinatrice Audrey Spiry. Ils ont aussi annoncé la création jeune public avec Raphaël Imbert à destination de 6 000 enfants, le concert dessiné avec Thomas de Pourquery & Fanny Michaëlis. En attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. Une édition prometteuse !

Pour sa 41ème édition qui se déroulera du 29 juin au 13 juillet 2022, le festival « Jazz à Vienne » continue le partenariat initié en 2018 avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Dans ce cadre, le festival « Jazz à Vienne » confie le visuel du festival 2022 à la dessinatrice Audrey Spiry et programme le 08 juillet 2022, un concert dessiné de création mêlant musique et bande dessinée qui réunit le saxophoniste Thomas de Pourquery et la dessinatrice Fanny Michaëlis.

Visuel 2022 de Jazz à Vienne

Audrey Spiry dessinatrice affiche Jazz à Vienne 2022En 2022, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et « Jazz à Vienne » poursuivent leur partenariat. Après Brüno (2018), Jacques de Loustal (2019) et Juanjo Guarnido (2021), c’est la dessinatrice Audrey Spiry qui se voit confier le visuel du festival 2022.

Elle a étudié à l’École des Métiers du Cinéma d’Animation puis aux Beaux-arts d’Angoulême. Motivée par l’écriture du corps en mouvement et les histoires qui en découlent, sa pratique de la peinture est animée par le désir de redéfinir les contours du corps et de déployer des formes fidèles à une intériorité changeante. En 2010, elle a réalisé « En Silence », son premier roman graphique où elle développe un travail pictural et narratif dont les « états du corps » du personnage principal deviennent la partition qui structure l’histoire et la transforme de l’intérieur. Un dialogue organique qui brouille les limites entre homme/animal/nature/matière, est au cœur de son travail. Elle a aussi porté ses couleurs en littérature jeunesse et travaille sur la préparation d’un spectacle musicale sur le thème des îles.Affiche Jazz à Vienne 2022

« Pour réaliser une image, en premier lieu il y a la recherche d’un mouvement et d’une lumière. C’est un sas nécessaire pour laisser décanter et permettre au sujet figuratif d’arriver et de se poser avec justesse. C’est du moins ce dont j’ai besoin pour réaliser une image. Pour l’affiche de Jazz à Vienne, ce sont les vibrations et tout ce qui raisonne qui a pris la place du sujet. Rendre visible la propagation de cet instant bref de la cymbale, lui donner la place pour s’étirer sans la figer totalement, tout ça pour tenter de rendre l’image la plus sonore possible. » Audrey Spiry

A travers les traits du dessin, on perçoit la force du vent et celle de l’eau des rivières et cascades, le souffle du trompettiste, la voix de la chanteuse, la chaleur du soleil et la puissance du cheval. Il en résulte une superbe affiche où la couleur tourbillonne en résonance aux sons de la cymbale que frappent les baguettes.

Concert dessiné de création

Outre leur collaboration autour de l’identité graphique de « Jazz à Vienne », le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne continuent de proposer un concert dessiné de création qui mêle musique et bande dessinée.

Jazz à Vienne 2022 concert dessinéEn 2022, cette rencontre live entre dessin et musique est proposée le 20 janvier à Angoulême et est reprise à Vienne le 08 juillet à 18h30 au Manège de Vienne. Cette année, le dialogue entre les arts réunit, le saxophoniste Thomas de Pourquery et la dessinatrice Fanny Michaëlis. Pour l’occasion, le leader du fascinant Supersonic, se présente avec son trio de choc « Drôles de Dames » qui réunit à ses côtés les deux autres soufflants de son groupe Supersonic, le saxophoniste Laurent Bardainne et le trompettiste Fabrice Martinez.

Quant à Fanny Michaëlis, elle aime dessiner des créatures étranges, échappées du monde des rêves, un univers magique et inquiétant. Autrice de bande dessinée, illustratrice pour la presse et l’édition jeunesse, elle est également musicienne.

Le moment risque d’en décoiffer plus d’un.e !

Spectacle Jeune Public

Jazz à Vienne 2022, Spectacle Jeune Public par Raphaël ImbertDeux dates de création sont proposées à destination du jeune public à des classes du Pôle métropolitain pour le Spectacle Jeune Public proposé en 2022 par le saxophoniste Raphaël Imbert, les 27 & 28 juin 2022 à 9h45.

Avec ses complices Marion Rampal (voix), Laure Sanchez (contrebasse, voix), Pierre-François Blanchard (keyboards), Thomas Weirich (guitare), Pierre Durand (guitare), Jean-Luc Di Fraya (batterie, voix), le saxophoniste altiste va proposer « Music is my Space » aux 6 000 écoliers des classes primaires du Pôle Métropolitain. Un concert conçu comme une traversée cosmique irriguée des musiques de Sun Ra, Albert Ayler, John Coltrane ou encore David Bowie.

Une belle aventure musicale qui va sans nul doute déclencher l’enthousiasme des enfants.

Cinq soirées de concerts annoncés

Bonne nouvelle pour les aficionados de « Jazz à Vienne », les organisateurs du festival ont révélé la programmation de cinq soirées de l’édition 2022 du festival.

30 juin 2022Jazz à Vienne 2022 Jamie Cullum

Après le batteur Nate Smith qui fusionne jazz, pop et de hip-hop le compositeur, pianiste et chanteur Jamie Cullum revient sur la scène du Théâtre Antique après sa prestation de 2017 qui avait soulevé le public de « Jazz à Vienne ».

05 juillet 2022

C’est Black Pumas qui ouvre la Soirée Soul. Formé par le compositeur, auteur et interprète Eric Burton et du guitariste et producteur Adrian Quesada, le duo mêle dans ses influences pop, funk et soul.

Il précède le britannique Michael Kiwanuka. Le chanteur et guitariste d’origine ougandaise fera entendre sa musique où folk et soul se télescopent. A ne pas rater !

11 juillet 2022

Flavia Coelho Geroge BensonCory Wong et sa guitare funky installent le groove s’installe dès le début de la soirée.

La venue de George Benson pour la deuxième partie de soirée s’annonce quant à elle comme un des grands moments du festival. A n’en pas douter les spectateurs du Théâtre Antique de Vienne vont vibrer au son de Give Me The Night et de bien d’autres tubes du compositeur, chanteur et guitariste américain, grand habitué du festival où il est venu à au moins dix occasions.

12 juillet 202

Jazz à Vienne 2022 Herbie HancockLa soirée ouvre avec les six aventuriers cosmiques du Supersonic de Thomas de Pourquery avec aux côtés de l’altiste/chanteur Thomas de Pourquery, le trompettiste Fabrice Martinez, le saxophoniste ténor Laurent Bardainne, le pianiste Arnaud Roulin, le bassiste Frederick Galiay et le batteur Edward Perraud. Un jazz cosmique irrésistible, libre, et ascensionnel qui transforme l’air en musique.

La second partie de soirée est assurée par Herbie Hancock. Il s’agit de la quinzième venue à « Jazz à Vienne » de ce maître des claviers dont le jazz a croisé hip-hop, funk, le rock, le disco, la pop et l’électro.

A n’en pas douter, une soirée essentielle.

13 juillet 2022

Pour cette All Night Jazz, qui boucle le festival sont annoncés la venue du saxophoniste Maceo Parker, maître du groove funk, de la chanteuse brésilienne Flavia Coelho pour une création avec l’Ensemble Instrumental de Mayenne dirigé par Chloé Meyzie, et du collectif britannique Nubiyan Twist dont la musique accueille afrobeat, highlife, ethiojazz et hip-hop.

Quelques dates à caler dans l’agenda 2022 en attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne ».

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

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« Vestido de amor » de Chico César

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Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

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