Happy Birthday, Rhoda Scott !
Le 03 juillet 2018, pour les 80 ans de l’organiste Rhoda Scott, l’esprit de la fête règne au Théâtre Antique de Vienne. Groove sur scène, « Happy Birthday » chanté par le public et pour finir, l’arrivée sur le plateau d’un gâteau d’anniversaire confectionné par le chef Patrick Henriroux. Un festival d’émotions !
Echo#2-Jazz à Vienne 2018 propose un retour sur la venue de Rhoda Scott au festival Jazz à Vienne en ouverture de la soirée du 03 juillet 2018 à Vienne.
A cette occasion l’organiste invite le batteur Bernard Purdie à se produire avec elle sur la scène du Théâtre Antique entourée de son Lady Quartet remanié puisque le trompettiste Julien Alour pallie l’absence d’Airelle Besson et rejoint la batteuse Julie Saury et les saxophonistes Sophie Alour, Géraldine Laurent et Lisa Cat-Berro.
Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres
Le matin même de son anniversaire, ce 03 juillet 2018, l’organiste Rhoda Scott a été décorée à la Mairie de Vienne, de la médaille de la Ville de Vienne et des insignes de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.
Conférence/rencontre
A 18h, au Théâtre de Vienne, lors de la rencontre organisée par le festival et animée par Frédéric Goaty (directeur de la rédaction de Jazz Magazine), Rhoda Scott confie avec grande humilité « être fière mais ne pas mériter » l’honneur qui lui est fait. Au cours d’un très bref échange, l’organiste avoue qu’elle « apprécie de jouer avec de jeunes musicien-ne-s » car elle a « besoin de se sentir appartenir à un tout ».
Lors de l’entretien elle livre quelques confidences au public. Entre autres faits, elle évoque l’importance qu’ont eu pour elle les chansons de Ray Charles qu’elle apprenait par cœur lorsqu’elle avait 18 ans pour un bal dont le chanteur était la vedette. D’ailleurs l’organiste poursuit dans le même esprit et précise « quand je joue j’essaie de faire comme un chanteur ».
Elle confie aussi être heureuse de jouer avec Bernard Purdie qui se souvient avoir fait le bœuf avec elle il y a 50 ans, ce qu’elle a oublié et précise qu’ils n’ont pas répété pour le set du soir. On se doute qu’à leur niveau cela ne devrait pas avoir d’incidence.
Le concert
Celle qu’on surnomme « The Barefoot Lady » francisé en « l’organiste aux pieds nus » fait battre le cœur du groove depuis de nombreuses années avec son fameux orgue Hammond B3. Habituée du festival de Vienne où elle est toujours accueillie avec enthousiasme par le public, Rhoda Scott revient une nouvelle fois à l’occasion de ses 80 ans sur la scène du Théâtre Antique.
Elle débute le concert en duo avec le batteur Bernard Purdie avec lequel elle engage le set dans une tranquille dynamique groovy et festive auquel s’ajoute un « Happy Birthday » spontané chanté en chœur par le public.
L’organiste est ensuite rejointe par ce qui aurait dû être le Lady Quartet. De facto, aux côtés de Rhoda Scott on retrouve bien trois des ladies musiciennes de la formation créée en 2004, en l’occurrence Julie Saury (batterie), Sophie Alour (saxophone ténor) et Lisa Cat-Berro (saxophone alto) mais en l’absence de la trompettiste Airelle Besson, le quartet accueille Julien Alour (trompette, bugle). On se loue aussi de la présence de la saxophoniste altiste Géraldine Laurent qui renforce la section de cuivres de son dynamisme et de sa forte personnalité musicale.
Le répertoire de la seconde partie du set s’appuie sur celui du dernier album du Rhoda Scott Lady Quartet, « We Free Queens » (Sunset Records L’Autre Distribution) paru en 2017 sous le label créé par Stéphane Portet, le propriétaire du Sunset. La musique swingue et le groove gagne en puissance avec Escapade et l’intervention tonique de Géraldine Laurent. Sophie Alour prend le relais. Les interventions des cuivres se succèdent et font monter la tension.
Sur la superbe composition de Sophie Alour, I wanna move, la musique gagne en énergie. Côte à côte derrière leurs fûts et cymbales, Bernard Purdie revenu et Julie Saury jouent les yeux dans les yeux jusqu’à terminer le morceau dans les bras l’un de l’autre.
Ce set généreux dont on retient aussi le dynamique What I say de Ray Charles, se termine avec la venue sur scène de Marcus Miller et de Patrick Henriroux (chef du restaurant « La Pyramide ») qui remettent un splendide gâteau d’anniversaire à Rhoda Scott visiblement émue et ravie. Le public ovationne la musicienne.
On se souviendra de l’ambiance festive et généreuse de ce set offert par Rhoda Scott et ses invités. La musicalité des cuivres, le swing chaleureux et groovy de l’organiste.
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