Un autoportrait introspectif
Pour « Waking World », son onzième album, la chanteuse Youn Sun Nah propose un répertoire inédit. Onze titres aux climats fort différents dont elle signe paroles, musiques et arrangements. Sa voix de soprano invite à plonger dans son intimité. Un autoportrait introspectif où la noirceur des mots contraste avec la luminosité de la musique.
Deux décennies après son premier enregistrement et trois ans après le minimaliste « Immersion » (2019), Youn Sun Nah signe « Waking World » (Arts Music/Warner Music), son onzième album, le premier dont elle a écrit les paroles et composé la musique. AucunE reprise, onze pièces de son cru dont elle a commencé l’écriture au début de la crise sanitaire, lorsqu’elle était confinée en Corée.
Entre sensibilité et puissance, « Waking World » génère des climats contrastés dont les couleurs naviguent entre ombre et lumière. La voix de soprano de Youn Sun Nah n’a rien perdu de sa pureté ni de son potentiel émotionnel.
« Waking World
Après dix albums enregistrés en vingt ans, parmi lesquels se distinguent « Voyage » (2009), « Same Girl » (2010), Lento (2013), « She Moves On » (2017) et « Immersion » (2019), la chanteuse et compositrice Youn Sun Nah revient avec « Waking World » sorti le 28 janvier 2022, son deuxième opus chez Arts Music.
Avec à ses côtés, Xavier Tribolet (claviers, batterie), Thomas Naïm (guitares), Laurent Vernerey (basse), Airelle Besson (bugle, trompette), Guillaume Latil (violoncelle) et Héloïse Lefebvre (violon), Youn Sun Nah grave un album qui lui ressemble. Un autoportrait qui devrait ravir celles et ceux qui suivent la trajectoire de cette artiste unique devenue une star incontestée du jazz vocal.
De sa voix agile et élégante, Youn Sun Nah conte des histoires poétiques dont les couleurs et les émotions diffèrent. Entre joie et mélancolie, entre éclat et pénombre, son chant scintille. Envoûtante, la musique flâne entre pop, folk, et jazz, refusant toute frontière de style. Si les cordes sont évocatrices de subtilité et de légèreté, les sonorités électriques et la rythmique restituent l’énergie d’une puissance tranquille. Proches de la perfection, les arrangements contribuent pour beaucoup à la beauté de cet album riche en nuances.
Au fil des plages
Tout au long du répertoire, on se laisse porter entre rêve et réalité, entre lumière et mystère.
Sur Bird On The Ground, le chant pur et mélancolique libère un torrent d’émotions et génère un climat méditatif mis en valeur par la finesse des arrangements. Deux accords de guitare, le souffle de la trompette et la voix souple aux accents juvéniles ouvrent Don’t Get Me Wrong dans un climat crépusculaire mais très vite, la musique se met à sautiller et le climat se fait joyeux.
Changement d’ambiance avec le bluesy Lost Vegas au rythme entêtant et répétitif qui n’incite pas à rejoindre les rues de la ville. Sur Heart Of A Woman, la voix scintillante s’élève comme une prière dans l’écrin façonné par le son lumineux des cordes et le chant répétitif de la trompette. Sans transition, le tempo de Round and Round évoque la désolation, les nuits agitées et perturbées que la voix évoque sur des arrangements riches en couleurs.
Portée par une émotion à fleur de voix, My Mother brille d’un éclat romantique que la chanteuse dédie à sa mère. L’atmosphère s’assombrit ensuite sur Waking World qui résonne comme un songe obscur et laisse présager un réveil douloureux. La voix élégiaque et trompette éthérée inondent Tangled Soul d’ondes guère plus joyeuses.
Par bonheur, la voix claire et radieuse que la chanteuse pose sur It’s OK, une ballade d’esthétique plutôt folk, apporte un apaisement plein de tendresse et l’on se prend à espérer que la vie vaut d’être vécue mais le pire est à craindre car la pulsation rythmique et l’atmosphère spatiale et hypnotique installée par les synthés sur Endless Déjà Vu, semble annoncer l’effondrement du monde. L’album se conclut avec les aigus déconcertants de la voix qui drape I’m Yoursde mélopées éthérées.
Sur « Waking World », la voix de Youn Sun Nah distille une flânerie musicale que sa voix irradie de lumière. Absolument Irrésistible !

Matteo Pastorino présente « LightSide »
Avec « LightSide », le clarinettiste Matteo Pastorino invite à un voyage musical au cœur de la lumière méditerranéenne. Le musicien propose un répertoire original conçu pour cette formation instrumentale singulière. Soutenue par le piano de Domenico Sanna et la batterie d’Armando Luongo, la clarinette basse du leader dialogue avec la basse semi-acoustique de Dario Deidda. Un album poétique, sensible et lumineux.

« Twenties » par The Hookup
Avec « Twenties », le groupe The Hookup explore l’idée d’un pont entre les années 1920 et les années 2020. Irrigué d’énergie, l’album séduit par les prestations inventives de Géraldine Laurent, François et Louis Moutin et Noé Huchard. Quatorze morceaux choisis parmi les standards des années 1920 sont réinterprétés par ces quatre musiciens français issus de générations différentes. Un pied dans le passé, un pied dans l’avenir… une belle réussite musicale.

Jazz à Vienne 2025 – La programmation
La programmation de la 44ème édition du Festival « Jazz à Vienne » laisse augurer de belles soirées dans le Théâtre Antique et sur les autres scènes de la ville iséroise. Du 26 juin au 11 juillet 2025 se profile la promesse de réjouissances musicales avec concerts et spectacles à la clef. Une grande diversité musicale, des propositions pour tous les publics. Jazz à Vienne 2025, 15 jours de musique avec du jazz ouvert sur le monde. À vivre à toute heure, seul(e), entre ami(e)s ou en famille !