Emotions sensibles & vibrations énergiques
Omer Klein Trio est de retour avec « Personal Belongings » annoncé pour le 17 septembre 2021. Sur son neuvième album, le musicien a enregistré six pièces en piano solo et quatre titres en trio. Ecrites durant le contexte pandémique de l’année 2020, ces dix morceaux naviguent entre émotions sensibles et vibrations énergiques. Riche de ces contrastes, la musique révèle la richesse de l’univers de ce compositeur dont l’univers palpite entre jazz et influences moyen-orientales.
Deux ans après « Radio Mediteran » inspiré par les cultures des peuples de la Méditerranée, le pianiste Omer Klein sort « Personal Belongings », son troisième album pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.
Eprouvé comme l’ensemble des artistes par la première vague de la pandémie et contraint de cesser les concerts durant cette période de 2020, Omer Klein a mis à profit son temps libre pour composer neuf des dix titres de l’album « Personal Belongings ».
De bout en bout, « Personal Belongings » enchante par la fluidité et le raffinement de son propos musical, les nuances sensibles de son expression expressives et une vitalité sans faille.
Omer Klein
Omer Klein est né en Israël en 1982 et a grandi à Netanya. Fils de parents nés en Israël et petit-fils d’immigrants venant de Tunisie, de Libye et de Hongrie, Omer Klein a commencé à jouer du clavier à l’âge de 5 ans, puis s’est tourné vers le piano à 13 ans, tout en composant et en improvisant dès son plus jeune âge. Il a étudié à la Thelma Yellin High School of the Arts à Givatayim, avant de s’installer aux États-Unis en tant que bénéficiaire d’une bourse du New England Conservatory à Boston, où il a étudié le piano jazz avec Danilo Perez et Ran Blake, et le piano classique avec Alexander Korsantia. En 2005, Klein s’est installé à New York, où il a poursuivi ses études en privé avec Fred Hersch. Depuis 2009, il est basé en Allemagne. Il vit actuellement à Francfort avec sa compagne, l’actrice Viola Pobitschka, et leurs trois enfants.
Compositeur prolifique, Omer Klein a publié plus de 100 compositions originales. Il a collaboré avec le virtuose de la mandoline Avi Avital et a notamment improvisé de nouveaux mouvements pour des pièces de J.S.Bach interprétées par Avital. Il a aussi collaboré avec le NDR Big Band en 2019. Il s’est produit en tant que soliste et chef d’orchestre au North Sea Jazz Festival, Nice Jazz Festival, Jazz at Lincoln Center, Queen Elizabeth Hall à Londres, Swing Hall Tokyo, Elbphilharmonie, Alte Oper Frankfurt, Bremen Musikfest, Dresdner Musikfestspiele, Schleswig-Holstein Musik Festival et bien d’autres encore.
De 2007 avec « Duet » à 2019 avec « Radio Mediteran » Omer Klein a sorti 8 albums en tant que soliste. Il est artiste exclusif Warner, label pour lequel il a réalisé deux enregistrements, « Sleepwalkers » (2017) puis « Radio Mediteran ». Annoncé pour le 17 septembre 2021, l’album « Personal Belongings » constitue son troisième opus pour Warner Music et le neuvième de sa discographie.
« Personal Belongings »
Composé de dix titres, le répertoire compte six pièces jouées en piano solo, ce qui confirme l’attachement du musicien à son instrument. Omer Klein interprète les quatre autres morceaux de l’album avec ses partenaires du Omer Klein Trio formé en 2013, Haggai Cohen-Milo (basse) et Amir Bresler (batterie), déjà présents à ses côtés sur « Fearless Friday » (2015), « Sleepwalkers » (2017) et « Radio Mediteran » (2019).
Les titres du répertoire reflètent le point de vue de Omer Klein sur le monde contemporain en tant que pianiste, compositeur et leader de formation certes mais aussi comme être humain, père de famille et artiste multiculturel. Aux neuf titres de de sa composition, le pianiste a ajouté le sublime standard What a Wonderful World.
Sur « Personal Belongings » se mêlent influences romantiques issues de la musique classique, atmosphères moyen-orientales et ambiances jazz.
Au fil des titres
Tel un tableau contemplatif, Kavana ouvre l’album en piano solo. Habité de calmes vibrations, le morceau vibre d’un romantisme aux accents orientaux. A la toute fin du titre, le pianiste est rejoint par ses compagnons et le trio enchaîne Baghdad Blues sans transition. Tendu et énergique, le climat musical ancré dans la culture moyen-orientale fusionne avec le jazz. Le piano improvise avec fougue mais son discours demeure empreint d’un spleen bluesy.
The Magnets mêle avec délice les inflexions classiques de Brahms et une pulsation brésilienne tout en retenue. Joué en piano solo, le titre prend les accents d’une chanson d’amour éperdu et réserve la surprise d’un tendre final bucolique. Plus loin, une légère insouciance se dégage de The Flower and the Seed jouée en trio et dédié par le pianiste à ses enfants. Une douce allégresse teintée de tendresse émane de cette mélodie gracieuse que dynamisent les changements de tempo.
Sur Good Hands, le pianiste joue solo une mélopée qui balance entre mélancolie et gaieté. Avec une grande maîtrise, le piano volubile entraîne les notes dans un mouvement tourbillonnant que l’on imagine volontiers comme une danse fraternelle qui réunirait les peuples du monde entier pour honorer les ancêtres du Nord de l’Afrique auxquels Omer Klein dédie ce titre.
Le trio propose ensuite Sun Girl, un morceau au climat intimiste dont le titre fait référence à la compagne du leader. Sur de belles harmonies, les notes ciselées du piano évoquent l’amour et le bonheur. Solo, le piano interprète ensuite Najara, une composition dont l’écriture est inspirée par les vers du poète liturgique juif Israel ben Moses Najara (1555-1625). Empreint d’un profond recueillement, la vibrante mélodie évoque une prière lumineuse et pourrait tout autant célébrer la paix que l’amour.
Le pétillant Shake It contraste avec le titre précédent. Son style funky en diable, envoute par le groove rythmique que le trio fait régner sur les presque sept minutes de ce morceau lancinant qui mérite tout à fait son titre. Sur Quarantined with you où le compositeur évoque la réalité de la vie lors de la quarantaine imposée par la pandémie, le piano solo offre une respiration musicale syncopée dans le style ragtime. Le répertoire se termine avec une reprise intimiste et mélancolique du standard universel What a Wonderful World que le piano chante solo, comme une note finale porteuse d’espoir et de beauté.
RV avec Omer Klein Trio le 08 novembre 2020 à 20h30 au Festival Jazz ‘N’ Klezmer de Paris pour écouter live le répertoire de Personal Belongings.
Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »
Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988
Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.