Alliance entre poésie, allégresse et énergie
Avec son premier opus, « The Bowhopper », Nuzut Trio propose un projet captivant qui enchante autant qu’il surprend. Autour du contrebassiste, compositeur et leader Flavio Perrella, le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor conjuguent leurs imaginaires. Les compositions originales ouvrent l’espace à l’expression créative des musiciens. Un album maîtrisé qui propose un élégant mélange de poésie, d’allégresse et d’énergie.
Depuis 2016, le contrebassiste et compositeur Flavio Perrela a fondé le Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor. Au fil des ans, le trio a élaboré un projet musical que restitue l’album « The Bowhopper » (Da Vinci Jazz/Egea Music) sorti le 27 septembre 2019.
A partir de mélodies simples composées pour l’essentiel par le leader, « The Bowhopper » vibre de dissonances saturées et d’improvisations audacieuses. La parole circule avec souplesse entre les trois membres du trio contrebasse-guitare-batterie. La musique respire et restitue une palette expressive large et nuancée où coexistent dans un bel équilibre légèreté et profondeur, ombre et lumière, pulsation énergique et méditation onirique.
Flavio Perrela
Diplômé en musique classique au conservatoire de Frosinone en Italie, Flavio Perrela vit à Paris depuis 2009 où il a suivi un cursus de Jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional. De cette double formation, il a conservé un intérêt pour les deux formes de musique. Il a étudié avec Chuck Israels, Steve Coleman, Pierre Bertrand et Emil Spanyi et a accompagné de nombreux musiciens parmi lesquels on peut citer entre autres Ernest Dawkins, Greg Burk, Baptiste Herbin, Yonathan Avishai, Dexter Goldberg, Karsten Vogel, Didier Lockwood, Federico Casagrande, Victor Mendoza,Enrico Zanisi, Francesco Diodati.
Flavio Perrela a composé plusieurs bandes originales pour des films, des documentaires et des pièces de théâtre et a participé à plusieurs expériences avec différents orchestres (musique de chambre, big band, jazz combo, etc).
Le contrebassiste à créé Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor, deux musiciens dont on a récemment pu apprécier les projets personnels. L’un et l’autre ont en effet sorti leur premier album en 2018, l’énergique et lumineux « One » de Simon Martineau et le somptueux et singulier « The Swaggerer » de Thomas Delor enregistré lui aussi en trio contrebasse-guitare-batterie où la guitare est tenue par… Simon Martineau.
« The Bowhopper »
Ainsi entouré de l’élégant et lumineux guitariste Simon Martineau et du rythmicien coloriste Thomas Delor, Flavio Petrela a enregistré les dix titres de l’album « The Bowhopper ». Le contrebassiste a composé la totalité des titres hormis Interlude#2 à porter au crédit de Simon Martineau.
Jeu de mot entre bow (l’archet) et Grasshopper (sauterelle, 1er morceau du CD), Bowhopper désigne un acrobate imaginaire qui évolue en équilibre, ce qu’a d’ailleurs traduit Antonio Padovani sur la pochette de l’album.
Riche en contrastes tant dans l’écriture que dans l’expression, « The Bowhopper » développe une musique à la trame émotionnelle très riche qui stimule l’écoute d’un bout à l’autre du répertoire.
De plage en plage
Au fil du répertoire, trois Interludes ménagent des ruptures comme des espaces de respiration qui ressourcent l’oreille pour mieux lui permettre d’accéder aux sept autres titres. Sur Interlude#1 l’archet de la contrebasse sautille à travers des dissonances maîtrisées alors que sur Interlude#3 il évoque plus des atmosphères chambristes. Interlude#2 donne quant à lui la parole à la guitare réjouie.
Véritable exploration musicale, The Grasshopper permet de saisir la maîtrise, l’élégance et la variété du jeu de guitare;
Povero Spirito installe un climat étrange illuminé par la guitare et aérienne. Après un chorus boisé et grave de la contrebasse, la guitare construit avec subtilité et concision une improvisation qui ouvre l’espace à la volubile polyrythmie de la batterie. Ramassamy-Dance groove en souplesse et restitue le chant radieux de la contrebasse. Sur Clacsong, après une première partie où la guitare fait entendre des coups de klacson sur le chorus guilleret de la contrebasse, la seconde partie du morceau se déroule en suspension sur le fil d’accords segmentés par une batterie volubile et répétés par la guitare et la contrebasse.
X Time étire son tempo et entraîne l’oreille dans une pérégrination musicale méditative que guide la sensible et onirique guitare. On craque littéralement à l’écoute des acrobaties musicales de la guitare sur Un Po’Zut. Le motif musical joué à l’archet se transforme ensuite en un chorus virtuose qui fait swinguer les notes gorgées de lumière de la contrebasse propulsée par la pulsation de la batterie. L’album se termine avec Zoldog dont les volutes bluesy deviennent lambeaux de rock progressif. Guidé par la guitare audacieuse et propulsé par la batterie tonique, le voyage intérieur devient transe.
Rendez-Vous à Paris le 15 décembre 2019 à 18h à la Péniche Marcounet pour écouter le Nuzut Trio à l’occasion du concert de sortie de l’album « The Bowhopper ».
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